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Communistes, nous nous désolidarisons entièrement du député André Chassaigne sur la réforme ferroviaire. L’élargissement de la lutte se fera, même sans relai parlementaire.

Plus de 2000 cheminots d’Ile-de-France manifestaient le 17 juin sur l’esplanade des Invalides, à proximité de l’Assemblée nationale où allait débuter l’examen du projet de loi de « réforme ferroviaire ».

Visiblement, leur expression est redoutée. Les instigateurs de la « réforme » font tout pour que la loi soit votée au plus vite, sans débat public. La revendication du report de la discussion parlementaire est devenue caduque.  

Valls a déployé les gardes mobiles et les CRS. A l’attention des cheminots, il manie la provocation, l’intimidation, la menace. En réponse à une question parlementaire, il promet des poursuites judiciaires à l’encontre de certains grévistes. Il mérite plus que jamais son surnom de « Sarkozy le petit » ! Il dissimule mal sa fébrilité sous ses postures autoritaristes.

Les parlementaires et les politiciens de gauche et de droite ont, en général, choisi, un autre ton, lénifiant. Dans le début de discussion à l’Assemblée, ils se sont appliqués à rendre hommage aux cheminots, à leur engagement historique – à leur passer de la pommade, même aux grévistes… Ces derniers se tromperaient de colère à propos de la « réforme ». Les grévistes apprécieront d’être pris pour des imbéciles. Plus que jamais, l’heure est à l’élargissement du conflit et du débat public.

La « réforme ferroviaire », c’est comme Dracula : elle ne supporte pas d’être mise en lumière. Le gouvernement prétend réunifier RFF et la SNCF : non, il dissout la SNCF et l’éclate en trois. Le gouvernement prétend préserver le statut des cheminots : non il l’abroge…

Jeudi 19 juin, une première manifestation interprofessionnelle, entre République et Bastille, peut et doit marquer l’extension du conflit au moment où des luttes éclatent et se développent dans quantité de secteurs différents : pôle emploi, finances publiques, Poste, transports urbains, automobile, chimie etc.

Dans le débat à l’Assemblée, un député s’est lamentablement distingué et cela nous pose particulièrement problème à nous communistes, c’est André Chassaigne, président du groupe de la « gauche démocratique et républicaine » où siègent les 7 députés du PCF restants.

Nous faisons partie des communistes qui, depuis des mois, analysons, démontons, dénonçons, combattons la « réforme ferroviaire », avec nos camarades cheminots. Il n’est pas question pour nous d’être identifiés à André Chassaigne.

Au dernier Conseil national du PCF, les 14 et 15 juin, si la préparation de la riposte à la « réforme » n’a malheureusement pas été un point essentiel de l’ordre du jour, une résolution claire a été prise pour s’y opposer, avec les syndicats appelant à la grève. La présidente du Conseil national a clairement demandé le retrait du projet de loi dans une interview à un organe de la presse bourguignonne. Pierre Laurent est monté sur la tribune improvisé de la manifestation du 17 juin aux Invalides. La défense et la reconquête du monopole public SNCF du rail revient enfin à l’ordre du jour dans notre parti.

Aussi, il n’est pas question pour nous d’être identifiés à quelconque double-jeu. Ce ne serait pas bon pour le développement de la lutte. Ce ne serait pas bon pour l’avenir de notre Parti.

Nous récusons donc publiquement les positions d’André Chassaigne. Nous notons qu’il n’a pas pris part aux travaux du Conseil national du PCF alors qu’il a trouvé le temps de participer à la réunion, le 14 au soir, du club PS « Un monde d’avance » et de se répandre sur ses affinités avec Mme Cécile Duflot (Journal du dimanche du 15), ex-ministre et chaude partisane avec son groupe EELV de la « réforme de casse ferroviaire ».

Nous avions déjà fait part de notre stupéfaction devant les positions tenues par André Chassaigne en introduction des débats préparatoires de la Commission du développement durable de l’Assemblée. Il exprimait son accord avec les objectifs du projet de loi. 3 semaines plus tard, malgré la grève, il enfonce le clou.

En commission, il n’a pas voté contre le projet de loi. Dans son intervention en séance publique, le 17 juin à l’Assemblée, il réserve toujours son vote. Bien sûr, il exclut de demander le retrait de la loi. Dans une interview au quotidien proche du PS, « le Populaire du Centre » du 16 juin (reproduite ci-dessous), il déclare « ne pas porter d’appréciation sur la lutte des deux syndicats », se demander « à quoi elle peut servir » sachant « qu’il n’y aura pas de retrait du projet de loi ».

A l’Assemblée, il s’élève avec véhémence contre la droite mais c’est pour mieux défendre le projet du PS.

Dans son intervention dans la discussion générale, il s’inscrit en plein dans le schéma illusoire et trompeur de la « holding SNCF », « l’EPIC de tête », censé chapeauter les parties de la SNCF dissoute. A aucun, il n’exprime le refus de cette nouvelle division. Il cultive l’illusion de « garanties » possibles pour la pérennité de l’EPIC de tête. Il ne peut pas y en avoir. Le moment venu, ses composantes et ses propriétés éventuelles seront réparties, comme en Belgique, entre l’Etat, les régions et les groupes privés.

Chassaigne entretient l’illusion d’un maintien possible du statut des agents alors que le statut historique est abrogé et que la future convention collective de branche, sous la pression de la concurrence, nivellera les acquis par le bas. Il relaie le chantage gouvernemental sur la future organisation des institutions représentatives du personnel et les moyens accordés aux représentants des syndicats. Il relaie la campagne de propagande visant à persuader que les préoccupations des cheminots en grève relève plus de tensions sociales internes que d’une vraie conscience des enjeux du projet de loi.

Il joue en touche à propos de l’investissement et de la répartition de la dette qui, pour le coup, ne rentrent pas dans l’objet du projet de loi.

En Commission, comme en séance publique, Chassaigne ne conteste pas l’application des directives européennes et l’euro-compatibilité nécessaire de la « réforme ».

Nous invitons les camarades qui ont encore des doutes à lire les interventions de Chassaigne sur le site de l’Assemblée nationale.

Entre les

 

 

cheminots en grève et la politique du gouvernement, Chassaigne penche vers le PS. Son choix ne peut et doit engager que lui, pas notre parti.

Nous nous souvenons, en d’autres temps pas si anciens, des joutes parlementaires, contre le changement de statut de Renault en 1990, contre la création de RFF en février 1997, qui avaient permis d’alerter l’opinion de gagner un temps précieux pour la lutte.

En 2014, le mouvement fera sans l’apport équivalent à celui des députés communistes d’alors.

Mais toujours avec l’action de militants communistes, avec la nécessité du point de vue communiste.

Pour nous, cette clarification est nécessaire pour la poursuite et l’amplification de la grande lutte commune pour le service public nationalisé SNCF du rail ! On continue !

CHASSAIGNE DANS LE POPULAIRE DU CENTRE DU 16 JUIN 2014

 

Alors que le projet de loi doit être discuté demain 
 

Chassaigne dans la bataille du rail

Hier après-midi encore, il était plongé dans les amendements au projet de loi sur la réforme du système ferroviaire, qui doit être discuté, demain, à l’Assemblée nationale.

Spécialiste des questions de transports pour avoir siégé à la commission Mobilité 21 (*), le député communiste du Puy-de-Dôme André Chassaigne va porter le fer, avec les députés du groupe Front de gauche qu’il préside, contre la réorganisation du secteur ferroviaire.

Alors que la CGT et SUD-Rail entament une sixième journée de mobilisation ce lundi, le député PCF prend leur défense en déclarant que « les cheminots ne font pas grève pour le plaisir ».

« Je ne porte pas d’appréciation sur la lutte des deux syndicats », commente André Chassaigne, pour qui « la question est de savoir à quoi elle peut servir. Il n’y aura pas de retrait du projet de loi. C’est pour cela que je mets toute mon énergie pour le faire évoluer. S’ils continuent leur lutte, c’est qu’ils sont inquiets sur les conséquences sociales ».

« Nous allons nous battre, à l’Assemblée, pour obtenir le plus d’avancées possibles sur la base des revendications des syndicats toujours en action. Ils ont aussi des revendications sociales qui ne sont pas directement dans le projet de loi, et qui doivent être discutées ce lundi à la SNCF. Il doit y avoir des avancées pour lever la grève. » Pour avoir travaillé sur ce dossier avec les organisations syndicales, et avec le rapporteur, le député girondin Gilles Savary (PS), André Chassaigne explique avoir « anticipé les premiers résultats des négociations » de la fin de semaine. Et ce, afin de ne « pas être seulement soumis aux amendements du gouvernement ».

« L’enjeu de l’évolution, c’est muscler l’Établissement public industriel et commercial (Epic) de tête, la future holding, pour bâtir un pôle public du chemin de fer intégré. Il faut apporter des garanties suffisantes pour que, demain, il n’y ait pas un éclatement de la SNCF », résume le député PC, inquiet sur le « volet de la dette ».

« Il n’est pas réglé par le projet de loi qui parle d’une règle de rétablissement des équilibres financiers, indique-t-il. Or, pour ne pas augmenter la productivité à la SNCF, alourdir le prix des billets et empêcher le développement des infrastructures, il faut sortir la dette de la SNCF et la faire porter soit par l’État comme en Allemagne soit par une caisse autonome avec des recettes à déterminer. »

Veillée d’arme pour les cheminots…

Ça y est, à partir de ce soir à 19h la grève nationale reconductible contre la réforme ferroviaire voulue par le gouvernement et la direction de la SNCF va commencer.

 

Ils ont voulu l’épreuve de force, ils l’ont eu, ils ont hissé le pavillon noir, en retour les cheminots dressent leur drapeau rouge, car à en croire les remontées du terrain, le mouvement sera massif et puissant.

 

Face à un gouvernement de casse sociale qui semble prêt à se suicider politiquement pour la défense exclusive des intérêts du Capital, il ne s’agira donc pas d’une grève de lobbying pour montrer « qu’on est nombreux à ne pas être content », il s’agit d’une guerre, d’une guerre de classe où les cheminots doivent paralyser le pays par la grève, pour mettre à genoux les puissances de l’argent, afin de contraindre le gouvernement à céder sur toute la ligne.

Le syndicat CGT des cheminots de Versailles appel donc les grévistes à ne pas faire la grève « à la maison », mais à faire une grève active, à venir en masse aux AG et aux rassemblement, manifestations pour se faire entendre au plus haut niveau, jusqu’à la bourse de Paris et l’hôtel Matignon !

 

Nous appelons les cheminots grévistes de notre périmètre à venir dès demain à l’Assemblée Générale qui se tiendra à 11h sur le parking de la gare de Versailles Chantiers, derrière les locaux syndicaux, pour définir ensemble nos revendications et décider des actions à mener et de la suite à donner au mouvement.

 

Dès que le mouvement est lancé, il n’appartient plus aux états majors syndicaux mais bien aux travailleurs en grève, qui doivent le conduire par eux-mêmes, démocratiquement.

 

Alors oui, c’est une guerre, une guerre qui s’annonce décisive pour l’avenir du ferroviaire de notre pays et pour les conditions de travail des cheminots, une guerre où il n’y aura pas de 2ème place pour le perdant.

 

En passant en force sur la réforme ils ont hissé le pavillon noir, dressons tous ensemble notre drapeau rouge !

source CGT Cheminots de Versailles

Notre tract pour les soutenir

Grève nationale reconductible à la SNCF à partir du mardi 10 juin 19h00

A l’OMERTA,

22.000 cheminots manifestaient à Paris le 22 mai contre la « réforme ferroviaire ». C’est l’équivalent de 15% du personnel de la SNCF et encore il s’agissait seulement de délégations (pas d’appel général à la grève ce jour-là). En réponse, le pouvoir a décrété la loi du silence : pas un média national n’en a parlé.

A L’INTOX,

Au contraire, le cas des nouveaux TER trop larges pour les quais, connue et dénoncée par les syndicats depuis des mois, est monté en épingle pour justifier la « réforme ferroviaire » dans l’opinion. Or, c’est justement la logique d’éclatement de la SNCF et de privatisation que la « réforme » veut débrider qui est à l’origine de cette affaire déplorable.

A la tentative D’ANESTHESIE,

Les députés en Commission avant l’examen du projet de loi, le PDG Pépy, le ministre présentent la « réforme » comme purement « technique », comme un simple accommodement des futures directives européennes. Ils reportent toutes ses conséquences, casse du statut, précarisation de l’investissement, concurrence, à des dispositions ultérieures. Non ! La « réforme » a pour but précis de casser le cadre public nationalisé du rail, de rendre possible la mise en concurrence totale de l’exploitation, impliquant pour tous les cheminots un recul social sans précédent, pour tous les usagers, une nouvelle dégradation du service rendu, et la casse de la SNCF.  

AU MEPRIS,

Le ministre Cuvillier refuse de rencontrer les syndicats avant le 12 juin, 15h, au ministère des transports (notons l’adresse : 246 bld Saint-Germain, Paris).

LES CHEMINOTS, A L’APPEL DES SYNDICATS CGT ET SUD, REPONDENT PAR LA GREVE RECONDUCTIBLE A COMPTER DU MARDI 10 JUIN 2014, 19H00 !

Tous ensemble contre la casse du service public !

L’hôpital public : premier sacrifié du plan Valls ! Ne laissons pas faire !

Dans les 50 milliards d’euros par an d’amputation des dépenses publiques et sociales programmés par Valls, l’assurance maladie est l’une des plus lourdement frappée : 10 milliards. Cette somme est considérable. Les besoins augmentent avec le vieillissement de la population, les progrès technologiques. Le gouvernement diminue, encore de 6%, les sommes allouées à la santé publique.

Cet argent n’est pas perdu pour tout le monde. Contrairement aux affirmations de la propagande officielle, nos sacrifices ne servent pas à abaisser les déficits publics mais à compenser les nouveaux cadeaux consentis au patronat et aux capitalistes. Avec le plan Valls, ils profiteront d’encore 10 milliards d’euros de baisse de leurs cotisations sociales – la part socialisée de nos salaires – qui s’ajouteront aux 20 milliards d’euros de « crédit d’impôt compétitivité », en fait de remboursement d’une part des salaires par les salariés contribuables eux-mêmes. Cette casse du pouvoir d’achat n’a jamais diminué le chômage : les chiffres le confirment chaque mois.

L’hôpital public va encore payer très cher cette politique.

L’hôpital public : premier sacrifié du plan Valls ! Ne laissons pas faire ! dans BREVES 140514_Hirsch-218x300

La ministre Marisol Touraine a annoncé une réduction directe de 2,5 milliards d’euros de ses ressources directes. Mais elle prévoit aussi 1,5 milliard « d’économie » avec la réduction des hospitalisations. Et ce sont les chiffres officiels. Traduction : L’offre de soins publique va être encore restreinte. Les patients vont être renvoyés chez eux le plus tôt possible au risque de rechuter, de revenir. Les personnels, en sous-effectif chronique vont être pressurés comme jamais.

Mais là encore, il n’y aura pas que des perdants. L’affaiblissement de l’hôpital public va profiter à l’hospitalisation privée lucrative. Les ménages qui le pourront seront incités à se serrer la ceinture pour payer de leur poche des soins complémentaires. La loi Bachelot (UMP) a créé les agences régionales de santé pour transférer des soins du public au privé. Le plan Valls-Touraine, au nom de la « coopération » entre les structures, va gaver le privé lucratif.

A l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), le directeur général Martin Hirsch est à la manœuvre !

Cet ancien membre du gouvernement de Fillon-Sarkozy a été nommé à l’automne par la « gauche » – ils sont interchangeables ! – pour calmer le jeu sur la fermeture de l’Hôtel-Dieu le temps que la PS Hidalgo succède à Delanoë. Il s’inscrit pleinement dans la politique de régression de l’hôpital public. Ces annonces ont choqué à juste titre. Il entend augmenter de 10% le taux d’occupation des lits.

Pour cela, il va en supprimer encore des milliers, aux dépens des patients. Même des services entiers comme les greffes du foie de Saint-Antoine. Ou des liquidations d’hôpital comme avec la fusion Bichat/Beaujon. Pour cela aussi, il va augmenter la pression sur les personnels qui sont déjà à la limite du possible.

Les restructurations et réorganisations des services se succèdent. Les cadres dirigeants ne trouvent plus qu’un seul moyen pour les imposer : l’autoritarisme, la peur, la répression. Les scandales commencent à éclater. A l’hôpital Robert Debré, un fichage illégal des agents, scandaleux, a été découvert. A l’hôpital Pompidou, les médecins sont fichés par tel ou tel logiciel intrusif. Comment les soignants, l’ensemble des personnels hospitaliers peuvent remplir convenablement leur mission au service des patients dans un tel climat ?

Hirsch a été nommé pour temporiser, le temps des élections municipales, à propos du plan de casse de l’Hôtel-Dieu.

Une résistance que n’attendait pas le pouvoir s’est manifestée pour défendre cet hôpital historique, au cœur de Paris. Elle émane tout autant des agents hospitaliers que de ceux des services, notamment d’urgence, des autres hôpitaux qui subissent une nouvelle surcharge de travail. Une dame de 61 ans est décédée en février aux urgences de l’hôpital Cochin, 5 heures après son admission, sans que l’on ait le temps de s’occuper d’elle : Hirsch a estimé sur Radio-France, qu’elle serait morte en tout état de cause chez elle…  L’esprit de la privatisation !

Ça y est : Hidalgo est élue. Hirsch évite de parler de l’Hôtel Dieu. En revanche, les personnels et syndicalistes CGT amplifient la mobilisation. Communiste, nous les soutenons pleinement ! Ils demandent la réouverture des urgences avec celle des services d’aval nécessaires, le retour d’un hôpital de proximité au cœur de Paris pour une population de 300.000 habitants sans compter les touristes.

Aux élections municipales, le pouvoir a enregistré une défaite historique. Par défaut, avec l’abstention, la droite et l’extrême-droite, les pires ennemis du service public, les meilleurs agents du système, apparaissent gagnants. Hollande et Valls peuvent accentuer leurs méfaits, en phase avec l’Union européenne.

Communistes, nous disons NON ! Nous n’avons pas répandu d’illusion sur Hollande en 2012. Aujourd’hui, pour nous, l’alternative politique ne peut partir que des luttes.

Nous vous appelons à participer largement à la manifestation du 1er mai (Bastille 15h00), à soutenir la journée d’action des agents de la fonction publique le 15 mai, celle des cheminots le 22 mai.

Par la lutte, faisons les reculer, pour notre santé !

Repris de Pcf Paris 15, avril-mai 2014

Election des exécutifs des communautés urbaines: Les compromis et compromissions du 4ème tour des municipales – exemple d’élus PCF à Amiens

Des camarades du PCF d’Amiens ont exprimé leur vive condamnation avec la décision des maires, adhérents du PCF, de Camon et de Longueau, de rejoindre l’exécutif, comme vice-présidents, de la Communauté urbaine d’Amiens.

Nous reproduisons en bas de cet article pour information leur déclaration.

 

L’élection des présidents et exécutifs des communautés de communes, d’agglomération ou des communautés urbaines (future « métropoles ») constituent un véritable 4ème tour des élections municipales après les élections des maires.

Le fait que les conseillers communautaires aient été pour la première fois élus directement (par un « fléchage » peu compréhensible sur les bulletins de vote aux municipales) – et non plus par les conseils municipaux – ne change rien à l’éloignement de ces responsables vis-à-vis des populations et du suffrage universel.

Pourtant, les intercommunalités n’ont cessé de voir leurs prérogatives, leurs moyens, leur influence politique augmenter, jusqu’à devenir prédominants, au détriment de la démocratie communale.

Dans ce contexte de recul démocratique organisé, d’opacité, les tractations politiciennes vont bon train. Les collusions entre droite et « gauche », sur fond de large consensus voire d’interchangeabilité des équipes et des programmes, se réalisent.

Un « sans étiquette » a été élu à la tête de la Communauté urbaine de Lille avec l’aval d’une partie de la droite, majoritaire, et de Martine Aubry. Gérard Collomb (PS) garde la présidence de la Communauté urbaine de Lyon avec le soutien d’une large frange des élus de droite (avec aussi les félicitations du maire PCF de Givors mais pas celles des élus PCF de Vénissieux).

A Bordeaux, grand seigneur, Alain Juppé et sa large majorité de droite ont laissé des places de présidents au PS, aux Verts mais aussi une au PCF.

Election des exécutifs des communautés urbaines: Les compromis et compromissions du 4ème tour des municipales – exemple d’élus PCF à Amiens dans BREVES 140422_amiens-262x300A Amiens, Alain Gest, UMP, a été ravi d’octroyer à deux maires PCF une vice-présidence  de la Communauté urbaine dont il vient de prendre le contrôle.

Pourtant les exécutifs des communautés d’agglomération ne pas des institutions « techniques » (« au delà des clivages »), mais bien des gouvernements locaux ! Comment des élus PCF peuvent-ils concevoir une participation à l’application – loyale – de la politique de la droite (la question se pose aussi ailleurs pour la politique du PS) ? Qu’obtiennent-ils en échange ?

Notre parti, le PCF, vient de subir un lourd recul électoral en influence et en élus. Malgré ses militants, il a subi le vote sanction de la gauche au pouvoir. Il a certes payé les illusions semées par le Front de gauche sur un changement en 2012. Il continue de payer la perte d’identification de ses positions et de sa forme d’organisation historiques. Dans ce cadre, l’institutionnalisation de son appareil, les alliances sans principes auxquelles elle conduit (comme à Paris dès le 1er tour derrière les sociaux-libéraux Delanoë et Hidalgo) coûtent très cher.

Voilà maintenant que certains élus PCF sont prêts à gérer les institutions intercommunales avec la droite !

Nous comprenons et partageons l’indignation de nos camarades amiénois. Ces compromissions ne peuvent être ni tues, ni tolérées au sein du Parti!

 

La direction du PCF de la Somme se compromet avec l’UMP! http://www.cedricmaisse.fr/
L’équipe de l’Aube nouvelle et les communistes de la cellule Jean Petit d’Amiens condamnent avec la plus grande fermeté la décision des maires PCF de Camon (Jean-Claude Renaux) et de Longueau (Colette Finet) de rejoindre l’exécutif UMP d’Amiens-Métropole.
Ainsi Jean-Claude Renaux a tenté de justifier l’injustifiable à la radio ce jour :
« - Camon, troisième commune de l’agglomération, Longueau, deuxième commune de l’agglomération, donc, de ce point de vue là, en dehors de tout critère politique, c’est normal qu’elles aient leur place dans l’exécutif de la métropole.  » (France bleu Picardie 18 avril 2014)
Jean-Claude Renaux fait partie de la direction départementale du PCF de la Somme mais il ne fait pas de politique. Pour lui, seuls les poids démographique et économique des communes détenues par des maires PCF comptent. Surtout pas de politique ! Participer à la gestion de notre agglomération sous la direction du député UMP, et maintenant président d’Amiens-Métropole, Alain Gest ne lui pose aucun problème ! Pour lui la gestion d’Amiens-Métropole ne relève que de décisions techniques. Pourquoi veut-il donc être élu dans ce cas ? Qu’il laisse faire les services qui appliquent bien sagement les directives européennes sur notre territoire…Par ailleurs a-t-il lu le programme politique de l’UMP ? Alain Gest a participé par exemple à la manif amiénoise s’opposant au mariage pour tous !
Mais Jean-Claude Renaux ne s’arrête pas là :
« - Quand on est dans un exécutif, c’est comme dans un conseil des ministres. Voilà on est partie prenante dans un travail d’équipe… » (France bleu Picardie 18 avril 2014)
Les ministres d’un gouvernement sont nommés de façon cohérente à l’issue de la définition d’une majorité par un vote aux élections présidentielles et législatives. Ce n’est pas pareil à amiens-Métropole ! Jean-Claude Renaux a fait un choix qui ne respecte pas les objectifs ni de son parti le PCF, ni du Front de gauche ! Colette Finet s’est présentée aux électeurs comme tête de liste d’un rassemblement de la gauche à Longueau. Peut-elle représenter ses électeurs tout en siégeant dans un exécutif de droite ? Nous pensons qu’elle va trahir, à coup sûr, leurs intérêts de par le fait même de la cogestion avec l’UMP !
« Lorsqu’on a des désaccords, on les exprime là où il faut les exprimer, poursuit Jean-Claude Renaux, et puis ensuite, évidemment, on porte la parole commune une fois que les débats sont tranchés, on se doit de les porter. » (France bleu Picardie 18 avril 2014)
Que vont peser 2 vice-présidents PCF en face de 13 de droite. Jean-Claude Renaux nous explique donc qu’il va devoir approuver, mettre en œuvre et justifier une politique de droite ! C’est tellement inacceptable que le PS par la voix de Thierry Bonté en arrive à dire :
« - Je ne dirais pas qu’ils se vendent mais au fond il va bien falloir évidemment qu’ils votent les budgets parfois sans doute en contradiction avec ce qu’ils ont voté lors de la mandature précédente.  » (France bleu Picardie 18 avril 2014)
Comme d’habitude, le PS n’ose pas dire franchement les choses. Les élections cantonales se préparent déjà avec un partage des candidatures entre le PCF et le PS, notamment en ce qui concerne le canton de Camon… Jean-Claude Renaux et Colette Finet font une politique de notables. Ils espèrent tirer des avantages de la majorité de droite pour leur commune respective. Ils veulent, au passage, continuer à toucher les indemnités de vice-président…
Les élus communistes et plus largement de la gauche à la métropole vont devoir entrer en contradiction avec ces vice-présidents s’ils veulent respecter leurs convictions notamment au moment du vote du budget. Ils n’en auront probablement pas le courage.
Tout cela est dans la continuité de la gestion du précédent président d’Amiens-Métropole, le « socialiste » Gilles Demailly. Colette Finet, qui reste donc vice-présidente à l’eau et assainissement, a augmenté les tarifs de l’eau chaque année (+ 8% sur 6 ans) et a supprimé une tournée de ramassage hebdomadaire des ordures ménagères. Elle a approuvé entre 2008 et 2014, avec Jean-Claude Renaux, toutes les privatisations, augmentations de tarifs, subventions aux entreprises… décidées par le PS.
À présent, ces deux dirigeants du PCF de la Somme vont pouvoir continuer la même politique d’austérité en compagnie de la droite. Pour eux, cette politique menée indifféremment par la gauche ou par la droite est la seule possible. Quelle imagination !
Nous avons dénoncé avec constance, entre 2008 et 2014, leurs options politiques antisociales. En acceptant d’entrer dans l’équipe d’Alain Gest, ils ne font que suivre leur pente naturelle.
Nous refusons donc d’être associés à cette hideuse dérive qui explique en partie pourquoi le Front de gauche ne parvient pas à convaincre les électeurs de le soutenir (car Jean-Claude Renaux et Colette Finet sont bien au front de gauche en tant que membre du PCF) Ce genre de compromission tend également à justifier le « tous pourris » tant entendu qui alimente une abstention grandissante ou même, malheureusement, le vote d’extrême-droite !
Brève, vivelepcf, 21 avril 2014

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Tiens revoilà «l’aile gauche» du PS. Les éternels multiples fers au feu de la social-démocratie…

Tiens,  voilà  « l’aile gauche » du PS qui refait surface !

Depuis la défaite des municipales, des parlementaires PS répandent leurs états d’âme, encore davantage depuis l’annonce par Manuel Valls des détails de son plan d’austérité de 50 milliards d’euros sur les dépenses publiques et sociales. Leur message en substance est : « C’est trop, c’est trop dur pour certains, c’est trop injuste ».

Tiens revoilà «l’aile gauche» du PS. Les éternels multiples fers au feu de la social-démocratie… dans BREVES 140422_aile_gauche-300x198Une force alternative se constituerait au PS, disponible pour « peser à gauche » du parti gouvernemental, pour porter un changement politique réel ? Quelle blague ! Il suffirait de reprendre quelques noms et curriculums pour dégonfler l’illusion.

L’apparatchik revenant Emmanuelli militait encore en 2012 pour l’allongement de la durée de cotisation pour la retraite. Parmi les députés qui ont appelé,  au lendemain des municipales,  à un nouveau « contrat de majorité », à « une réorientation européenne mettant fin aux politiques d’austérité », se trouve Christian Eckert, nommé depuis lors secrétaire d’Etat au budget… Parmi les signataires d’une lettre ouverte à Valls, datée du 17 avril, au ton qui se veut très critique, se trouve Jean-Marc Germain. M. Germain n’est autre que l’ancien rapporteur à l’Assemblée de la loi transposant l’ANI, l’accord Medef/CFDT de 2012 facilitant le droit à licencier (accessoirement, il est aussi M. Anne Hidalgo à la ville).

Ils ont tout soutenu, tout voté, jusqu’à, pour presque tous, la déclaration de politique générale de Valls. Maintenant, ils prétendent incarner une critique de gauche. Mais ce n’est que pour mieux accompagner la même politique antisociale dans l’immédiat, pour mieux la relayer plus tard, à l’approche de 2017!

Le PS est toujours fidèle à sa nature. Il a toujours plusieurs fers au feu.

UN FER AU FEU A DROITE :

La défaite électorale de la « gauche » des municipales était prévue. Il s’est confirmé qu’aucune alternative politique institutionnelle à l’austérité ne pouvait émerger du scrutin. C’est la droite qui a gagné par défaut.

Dans ces conditions, Hollande et ses commanditaires du Medef ont pu nommer Valls, non pour changer de politique mais pour changer d’image et de rythme, pour précipiter les contre-réformes les plus graves, à commencer le « pacte de responsabilité » et la « réforme ferroviaire ».

Mais, ce choix ne comble pas l’espace politique béant laissé à gauche. Ce vide fragilise le pouvoir. L’aile « gauche » du PS se charge naturellement de l’occuper  pour canaliser le mécontentement à gauche, sous des critiques aussi bruyantes que superficielles.

UN FER AU FEU A GAUCHE :

Dans l’immédiat, « l’aile gauche » s’applique à limiter la nouvelle débâcle électorale prévisible aux européennes. Trop cinglante, elle risquerait de couper court trop tôt à l’élan de Valls (malgré le rôle de contrefeu attribué au FN). Un gouvernement complètement illégitime pourrait avoir du mal à contenir une poussée des luttes en mai/juin.

L’aile « gauche » utilise aussi la campagne des européennes pour dédouaner la politique menée nationalement, en fustigeant « l’austérité de Bruxelles » – comme si les deux n’étaient pas menées de concert – et en promouvant le leurre de le « réorientation sociale » de l’UE.

Car, loin d’entraver l’application de la feuille de route de Valls, l’aile « gauche » la facilite vis-à-vis de l’opinion.

Dans la lettre du 17 avril des animateurs des courants de « gauche » du PS à Valls, on peut lire : « au-delà de 35 milliards d’euros d’économies, nous croyons que reculs sociaux et mise à mal des services publics seront inéluctables ».

Si l’on traduit bien : jusqu’à 35 milliards de coupes sombres, ça peut aller ! Pour « l’aile gauche », ce n’est pas le « remède » qui ne va pas, c’est simplement le dosage !

Mais justement, à la dose actuelle, le remède a échoué ! Valls propose un changement de rythme, une thérapie de choc. En ne contestant pas la politique gouvernementale sur le fond – puisqu’elle l’a approuvée – l’aile gauche accompagne et facilite, dans le débat idéologique, le passage en force des mesures du « Pacte de responsabilité ».

Loin de chercher réellement à infléchir la politique du gouvernement, « l’aile gauche » pose des jalons pour l’avenir, pour la fin du quinquennat de Hollande.

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, Valls aura bientôt rejoint le Président dans les abysses de l’impopularité. Quand Valls aura accompli son contrat de mission – pacte de « responsabilité », « réforme ferroviaire » etc. -, il sera temps pour Hollande et la « gauche » de se repositionner dans le jeu de l’alternance avant 2017, de trouver un terrain d’opposition avec la droite.

Les vassaux de Martine Aubry sont particulièrement à la manœuvre. Celle qui incarnait plutôt l’aile droite du PS dans les années 90, cultive son image de recours éventuel « à gauche ». Le retrait des « écologistes » du gouvernement prépare parallèlement à constitution de cette « gauche de remplacement ».

Sur quel contenu politique ? Pas sur la remise en cause – jamais – des mauvais coups des prédécesseurs. Non, sur un vague accompagnement social et une « politique de relance » qui n’est autre que la poursuite, à la phase suivante, après les purges austéritaires, de la politique de soutien massif au profit capitaliste.

Communistes, nous n’avons pas à donner de crédit aux jeux de la « gauche du PS », à cultiver la perspective illusoire de « peser à gauche sur l’ensemble de la gauche », encore moins à concevoir une quelconque recomposition politique pour lui servir de force d’appoint (avec le Front de gauche, avec les précédentes « ailes gauche » du PS…).

La raison d’être de notre parti est de rassembler les travailleurs sur une base de classe dans un objectif de lutte. Oui, cet espace politique est béant et il serait dramatique que le PCF continue à ne pas l’occuper.

Si le but était de tirer la social-démocratie à gauche, l’histoire nous en a donné l’expérience : jamais, les socio-démocrates ne sont aussi « à gauche » que lorsqu’il faut contrecarrer le développement des positions et de l’organisation de classe des communistes… 

Vivelepcf, 21 avril 2014

Nomination de Manuel Valls, remaniement : La course est engagée contre le mouvement social et les luttes.

Un sondage indique que 69% des Français pensent que le nouveau gouvernement va mener la même politique que le précédent, 4% seulement qu’il puisse faire pire. Ils ont tous raison : ce sera la même politique et donc ce sera pire.

Hollande a parfaitement entendu le message, prévisible, des élections municipales. La politique qu’il poursuit depuis deux ans est massivement désavouée. Mais aucune alternative politique n’apparaît. La sanction de la « gauche » au pouvoir n’a, pour beaucoup, trouvé pour s’exprimer que l’abstention qui atteint un nouveau record. La droite est la grande gagnante en termes de mairies, même s’il on doit y voir largement une victoire par défaut. Mais que réclame la droite ? Que le gouvernement accélère sa politique d’austérité. La montée orchestrée du FN fournit au pouvoir un épouvantail utile pour détourner le rejet de l’Union européenne capitaliste et la colère populaire des luttes.

Hollande, suivant ses commanditaires du Medef, peut donc décider d’aller plus vite, d’engager la course de vitesse face à l’organisation possible du mécontentement populaire et la montée des luttes des travailleurs. Elles constituent la seule perspective politique susceptible de mettre un coup d’arrêt à sa politique antisociale. Dans les mois qui viennent, les batailles contre le « pacte de responsabilité » et contre la « réforme ferroviaire » sont les plus cruciales.

Ambitieux pressé, classé parmi les plus « libéraux » du PS, Manuel Valls est l’homme de cette précipitation. L’équipe gouvernementale est à peine modifiée, sinon avec l’entrée de François Rebsamen et Ségolène Royal connus également pour leurs positionnements droitiers. On notera l’arrivée comme secrétaire général de l’Elysée de Jean-Pierre Jouyet, ancien membre du gouvernement sous Sarkozy, chargé en 2007/2008 de faire passer le traité européen de Lisbonne. Décidément le personnel de l’UMP et celui du PS sont interchangeables. EELV quitte le gouvernement mais continue de le soutenir. Les écologistes, comme une frange du PS et de la « gauche de la gauche » se préparent à constituer une social-démocratie de rechange pour quand le fusible Valls sautera.

La même chose en pire : c’est exactement ce qui ressort de la déclaration de politique générale de Valls devant le Parlement.

Le « Pacte de responsabilité », un cadeau sans précédent récent au patronat et à la finance, est confirmé. Le « Crédit d’impôt compétitivité », en réalité le remboursement au patronat par la collectivité de 6% des salaires, atteindra bien 20 milliards d’euros par an dès 2015. La suppression totale des cotisations patronales au niveau du SMIC coûtera 1 milliard d’euros par an à la branche accidents du travail/maladies professionnelles de la sécurité sociale et au logement social. L’abaissement de 1,8% du taux des cotisations patronales familles coûtera 4,5 milliards par an aux allocations familiales. L’aggravation des exonérations de cotisations patronales sur les bas salaires, coûtera 4,5 milliards d’euros à l’assurance maladie et aux retraites.

Evidemment tout cela creuse le déficit que l’on prétend résorber, sans créer d’emploi et en faisant pression sur les salaires. N’oublions pas non plus que les Français payent déjà 6 milliards d’euros par an de hausses de TVA au nom du « Pacte de responsabilité ». Valls résume les nouveaux « sacrifices des Français » auxquels ses prédécesseurs n’auraient pas « donné assez de sens ».

D’ici 2017, les dépenses publiques et sociales de l’Etat seront amputées de 19 milliards d’euros par ans, celles de la sécurité sociale de 21 milliards et celles des collectivités locales de 10 milliards, soit 15% de leurs investissements annuels. Nous venons d’élire des municipalités qui seront immédiatement privées d’une large part de leurs moyens d’intervention…

Le « pacte de responsabilité » est détaillé mais Valls va aussitôt plus loin ! Il ajoute la suppression d’ici 2017, pour 6 milliards d’euros par an, de la contribution sociale de solidarité que les grandes entreprises versent pour la sécurité sociale des artisans et indépendants (que le premier ministre prétend choyer).

Il prévoit aussi une baisse de l’impôt sur les sociétés de 5% d’ici 2020, avec une première étape d’ici 2017.     

Où iront tous ces nouveaux sacrifices des Français : comme les précédents vers les profits, les délocalisations, les grandes fortunes !

Valls assène bruyamment les mauvais coups financiers. Il est beaucoup plus discret – prudent – sur la poursuite du démantèlement des services publics comme s’il redoutait les mobilisations des salariés et des usagers. La marchandisation de l’électricité est pudiquement cachée derrière la « transition énergétique » qui prépare une augmentation des tarifs de 15 à 20% et la poursuite de la privatisation d’EDF. Valls ne dit pas un mot de la gravissime « réforme ferroviaire » qui prépare l’éclatement et la privatisation de la SNCF : elle doit être adoptée en catimini cet été par le Parlement.

Prudent, Valls l’est aussi sur l’Europe et l’euro, tant il sait qu’ils sont rejetés par le peuple. A l’approche des élections européennes. Il se place parmi ceux qui demandent aux « partenaires » une inflexion de la politique de la Banque centrale européenne et une politique européenne de grands investissements (d’aide aux multinationales ?). Laisser imaginer que l’on peut changer l’UE pour mieux la légitimer !

Le schéma européen de destruction des acquis démocratiques nationaux, Valls entend bien le mettre en œuvre ! Il reprend – et c’est une annonce importante et grave – les propositions de Balladur de suppression des conseils départementaux (d’ici 2021) et de constitutions de « 13 grandes régions », directement soumises à l’UE, court-circuitant la démocratie nationale.

Dans le reste du sinistre inventaire du nouveau premier ministre, nous relevons encore le maintien de la « réforme » des rythmes scolaires, la nouvelle étape de la casse du code de l’urbanisme, au nom de la construction, en fait en faveur des promoteurs immobiliers.

Egalement, la réaffirmation de l’action impérialiste, ruineuse, de la France en Afrique. S’il n’en a dit mot dans ce discours, le soutien personnel forcené de Valls à la politique israélienne laisse craindre une nouvelle inflexion de la politique extérieure de la France vers l’alignement derrière l’impérialisme à dominante américaine.

Quelle opposition réelle à cette feuille de route? Communistes, plus que jamais, nous accordons la priorité politique au développement des luttes sociales. Nous ne cessons de mesurer la gravité des illusions électorales semées avant 2012.

Aujourd’hui, moins que jamais, nous ne rentrons pas dans les jeux de recomposition politique préparant une « gauche de recours » avec les deuxièmes fers au feu de la social-démocratie. On a pu lire ici ou là que 88 parlementaires PS étaient réticents à voter la confiance au gouvernement Valls. Dans les faits, après calculs, ils n’ont plus été que 11 à adopter cette posture en s’abstenant, parmi lesquels le vétéran notable Henri Emmanuelli qui s’est distingué en 2013 en réclamant l’allongement de la durée de cotisation pour la retraite… Ce sont les mêmes qui réclament des « contreparties » patronales pour mieux accompagner le « pacte de responsabilité », les mêmes qui propagent l’illusion d’une « réorientation » de l’UE.

Hollande a été assez habile politicien pour promettre un vote global sur le « Pacte de responsabilité » et pour ne pas tenir sa promesse. Valls a expliqué comment le vote de confiance en tenait lieu. Les « gauchistes » du PS n’ont pas à se démasquer tout de suite.

Non, la rupture avec les politiques d’austérité coordonnées par l’Union européenne ne peut partir aujourd’hui que des luttes et de leurs convergences.

Des dates importantes ont déjà été prises. Le 22 mai, les cheminots feront grève et manifesteront pour le retrait de la « réforme ferroviaire ». Le 15 mai, les fonctionnaires feront de même contre l’austérité et pour les salaires. Le 1er mai peut et doit être une étape de la préparation d’un mouvement d’ensemble contre le « pacte de responsabilité » dans la suite de la réussite de la journée d’action du 18 mars.

Ce samedi 12 avril, nous appelons à participer à la manifestation nationale à Paris, initiée par notre parti, rejoint par des organisations et personnalités diverses, contre les politiques d’austérité, contre le « pacte de responsabilité », pour la rupture avec l’UE du capital, contre les diversions et les menaces de l’extrême-droite, pour soutenir et renforcer le développement des luttes sociales.

Travailleurs, marchons plus vite que Valls !  

PCF Paris 15, 9 avril 2014

Faire entendre le NON à l’UE du capital, contre l’idéologie dominante, contre sa diversion d’extrême-droite, malgré le Front de gauche et le PGE ! – Pour rappel, la déclaration d’anciens résistants et déportés pour le NON en 2005.

Le pouvoir a décidé de réduire au minimum la campagne des élections européennes : à peine six semaines entre les municipales et le 25 mai. Il est clair qu’il redoute comme jamais, comme ses homologues des autres pays, le rejet populaire de l’UE et de l’euro.

Sur chaque pays, à tour de rôle, s’est abattue la politique antisociale d’austérité au moyen et au nom de l’euro.

Les impérialismes associés dans l’UE, avec les Etats-Unis, viennent aussi de réussir un coup d’Etat, sans hésiter à recourir aux fascistes, en Ukraine, pour finir de transformer ce pays en marché et en réservoir de matières premières et de main d’œuvre à vil prix pour les trusts.

L’UE, c’est la domination capitaliste, c’est l’exploitation, c’est la guerre ! Depuis le début !

En France, l’idéologie dominante s’efforce de détourner la colère, l’opposition de classe vers l’extrême-droite et sa démagogie. C’est la meilleure façon de la stériliser, de la couper du mouvement des luttes. Le repoussoir fasciste sert à valider le consensus capitaliste.

L’importance de faire vivre le point de vue communiste, celui du seul parti qui a condamné dès le départ l’entreprise capitaliste européenne, est plus grande que jamais.

La responsabilité de l’équipe dirigeante du PCF n’en est que plus lourde de s’enfoncer dans la « réorientation » des institutions de l’UE, de se fondre dans le Front de gauche du Maastrichien Mélenchon en France, dans le Parti de la gauche européenne en Europe.

Les communistes ont été privés de débat et de décision sur la l’UE, au dernier congrès comme avec l’adoption en catimini d’une « résolution » en novembre 2013. La ligne de soumission à la logique d’intégration européenne est imposée d’en haut.

Maintenant, les laborieuses tractations pour les places bien appointées au Parlement européen ont commencé entre PG et direction du PCF. Leurs bisbilles tactiques des municipales seront vite oubliées. On annonce en Ile-de-France en deuxième place l’ex-bras droit de Delanoë, Clémentine Autain, comme future élue FdG ! Lamentable !

Le Maastrichien Mélenchon se prend à tenir une posture plus eurocritique que la direction du PCF tout en tendant la main aux pires pro-européens : Cohn-Bendit, Eva Joly et cie…

Tout le Front de gauche se retrouve à défendre l’inconcevable pour les communistes : une candidature supranationale du PGE à la présidence de la Commission européenne, en l’occurrence, celle du leader grec de la « gauche » Alexis Tsipras.

C’est doublement inacceptable !

D’abord et avant tout, défendre une candidature à la présidence de la Commission européenne, c’est légitimer la soumission à l’UE du capital, conférer à son institution suprême une image démocratique. L’UE supranationale est conçue pour que les capitalistes de chaque pays puissent contourner les acquis sociaux et démocratiques des peuples, écraser les mouvements de classes qui existent au plan national. Le Parlement européen sert d’alibi « démocratique ».

Ensuite, Tsipras n’est pas un gentil « radical de gauche » mais un politicien à la solde de l’UE et des USA. En Grèce, son groupuscule Syriza, est devenu depuis la crise, l’appareil de substitution pour les socio-démocrates du PASOK, contraints de sacrifier leur précédente organisation. Tsipras a fait allégeance à son maître Obama. Il se fait le héraut en Europe… du sauvetage de l’euro qui massacre son propre peuple !

La direction du PCF, dans ses revirements et ses compromissions électorales, renie gravement les positions historiques de notre parti sur l’Europe, celle dont les luttes ont besoin en France comme dans les autres pays. La conversion à l’intégration européenne, à l’euro, au mythe de « l’Europe sociale », c’est l’expression actuelle du réformisme.

Nous ne pouvons l’accepter. Nous ne pouvons accepter le refus de toute confrontation.

C’est dans cet esprit, avec des camarades de dizaines de sections de France, que nous abordons la nécessité d’une expression communiste, de rupture avec l’UE du capital et l’euro, pour sauvegarder la SNCF par exemple de la « réforme » ferroviaire, dans cette période d’élection.

EDT pour vivelepcf, 18 mars 2014

Faire entendre le NON à l’UE du capital, contre l’idéologie dominante, contre sa diversion d’extrême-droite, malgré le Front de gauche et le PGE ! – Pour rappel, la déclaration d’anciens résistants et déportés pour le NON en 2005. dans Europe 140318_buchenwald_c%C3%A9r%C3%A9monie_lib%C3%A9ration-300x260

Nous reproduisons ci-dessous le texte initié par notre regretté camarade Emile TORNER en 2005 contre l’UE et sa constitution. Tous ceux qui se prétendaient progressistes à l’époque le reprirent.   La Résistance a montré le prix de la défense du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes !  

 

NOUS APPELONS A VOTER NON AU PROJET DE « CONSTITUTION » EUROPENNE

Déclaration d’anciens résistants et déportés—2005

Anciens résistants, anciens déportés, nous n’admettons pas que le 60ème anniversaire de la capitulation sans conditions de l’Allemagne nazie et de la libération des camps de la mort soit instrumentalisé pour promouvoir le projet de « Constitution » européenne soumis à référendum.
Nous incitons chacune et chacun à prendre connaissance et conscience par soi-même du contenu et de la portée de ce texte.

Pour notre part, nous considérons que le projet de « constitution » européenne va à l’encontre des idéaux de la Résistance qui continuent d’animer notre engagement.

En effet, ce texte, tout dédié aux marchés pour les puissances d’argent, programme la destruction du socle même des conquêtes démocratiques et sociales de la Libération, issues du Programme du Conseil national de la Résistance.
Nous nous sommes battus, beaucoup de nos camarades sont morts, pour la restauration de l’indépendance de notre pays et de la souveraineté de son peuple. Nous refusons aujourd’hui que ces libertés fondamentales soient bradées, sous couvert d’Europe, aux « grandes féodalités économiques et financières », maintenant multinationales, que dénonçait le CNR.
Nous nous sommes battus pour un monde de fraternité, pour
la coopération sincère entre tous les peuples. Rien n’est plus contraire à cet idéal que le primat universel attribué au principe de « concurrence », de tous contre tous, sous le règne du marché, par le projet de « constitution » européenne.

Epris de paix au plus profond de nous-mêmes, mobilisés depuis 1945 contre toutes les guerres de domination, nous rejetons ces « contre-valeurs »porteuses de l’injustice sociale et de l’écrasement des plus faibles qui firent le lit du fascisme et de la guerre. Nous dénonçons l’avènement d’un bloc militaire européen intégré et la hausse des dépenses d’armement explicitement inscrits dans le texte.

Pour toutes ces raisons, fidèles à notre engagement, nous nous associons à l’appel à voter NON au référendum émanant de militants syndicalistes, politiques, associatifs ci-dessous.

Référendum sur le projet de « Constitution » européenne :
nous appelons à voter NON

 parce que nous refusons la soumission du peuple français et des peuples d’Europe à la dictature des technocrates de l’Union européenne au service de l’ordre capitaliste.
 parce que nous voulons sanctionner les politiques de régression sociale et économique menées en France au service du MEDEF et des marchés financiers au nom de Maastricht et des traités européens que le projet de « constitution » européenne veut pérenniser.
 parce que nous refusons de voir sacrifier sur l’autel de l’Eurodémolition de Maastricht les acquis sociaux et démocratiques de notre peuple, l’héritage des luttes en France, de la Révolution française, de la Commune de Paris, du Front Populaire, du programme du Conseil national de la Résistance, de 1968, l’égalité républicaine, la laïcité.
 parce que nous refusons que la France s’intègre dans un bloc européen militarisé et aligné sur l’OTAN, ce qui est à l’opposé d’ œuvrer pour la paix.
 parce que nous voulons préserver le droit de notre peuple à disposer de lui-même, à pouvoir encore à l’avenir dire NON !
 parce que nous voulons le développement d’échanges et de coopérations entre peuples souverains mutuellement avantageuses pour les travailleurs de chaque pays d’Europe (comme de tous les continents).

Premiers signataires : Georges ABBACHI, ancien interné résistant, Georges ANGELI, déporté résistant, Buchenwald 14824, Simone BENHAMU, déportée politique, Lucien CHAPELAIN, déporté Buchenwald 20186, COTHIAS DU MEIX Josette, déportée résistante, chevalier de la Légion honneur, Béqui COVOIDIS, déportée politique, Jacques DAMIANI, lieutenant FTPF, Dachau 77710, Président d’une association d’anciens déportés résistants du Val de Marne, André DAUDONNET, résistant, agent de liaison entre Paris et Lyon sous la directive de Jacques Duclos, Rémi DUPONT, résistant, Jeunesse française libre, Jacqueline DURAND, veuve de Pierre DURAND, Buchenwald 49749, Léo FIGUERES, combattant volontaire de la Résistance, ancien maire de Malakoff, Jacqueline FOURRE, internée-résistante, évadée, agent de liaison FNL/FTPF/Rol-tanguy/CNRL Auguste GILLOT, carte du combattant, croix de guerre, Légion d’honneur, Georges FRISCHMANN, résistant, ancien député au Parlement européen, Suzanne GATELLIER, déportée résistante, Jean GAUTIER, déporté résistant, Sachsenhausen, Langenstein, Robert GELLY, cheminot résistant (janv 43 ?janv 44), puis maquis régional Cévennes (janv 44 ? sept 44), HUARD Raymond, déporté résistant, chevalier de la Légion d’honneur, Yvon JOUY, FFI 40/44 Marne, Odette LAURAIN, Croix du combattant, Croix de Combattant volontaire de la Résistance, LEROUX Eugène, déporté politique, Oranienburg-Sachsenhausen, chevalier de l’ordre du mérite, palmes académiques, MERCIER Pierre, clandestin dès juillet 39, section des cadres du Comité central du PCF, Médaille militaire, Croix de guerre, Médaille de la Résistance, Georges MEURIOT, interné Santé-Fresnes-Poissy-Clairvaux-Melun-Chalons sur Marne, déporté Buchenwald, 49978, André MORONI, responsable à Paris sous l’occupation de la jeunesse communiste et des Forces vives de la jeunesse patriotique, Eva PIERONI, déportée politique, André PIPARD, Résistant (Front National-Loire Inférieure), André PRENANT, ancien militant du Front national étudiant depuis 1942, FTPF depuis juillet 1943, lieutenant FTP-FFI pendant l’insurrection de Paris, chef du groupe de reconnaissance régimentaire de la brigade Fabien, Madeleine RABITCHOV, déportée-résistante, Auschwitz Ravensbrück, Gérard SCHMITZ, résistant FTPF, Lucienne ROLLAND, déportée résistante, officier de la Légion d’honneur, André SERRES, FTPF, Brigade Fabien (groupe de garde), Croix de guerre, croix du combattant volontaire, médaille militaire, Emile TORNER, déporté résistant, maquis FFI du Cher, « Compagnie Surcouf », Buchenwald 81 655, Président d’une association d’anciens déportés résistants de Paris, Camille TREBOSC, déporté résistant, Buchenwald 51372

Concert des Voix de la Colère – Vendredi 7 mars à 20h

Les Voix de la Colère,

liste présentée par le PCF

et conduite par Oliver Tournay vous invite à :

une soirée concert

Vendredi 9 mars à 20h

Salle Europe, rue Henri Barbusse

 

au programme :

Wazem en Solo Boy

The Buffalo Riders

Madara

DJ Méro

D. Rago

 

concert7mars

Xavier Bertrand : son véritable bilan – Éveil n°4 – Corinne Bécourt

Bilan local-national : en faveur des plus riches

10 ans ministre à Paris derrière Raffarin, Villepin, Fillon et Sarkozy…

Xavier Bertrand n’est vraiment pas l’homme du changement !

La maladie de Pierre André a contraint Xavier Bertrand à devenir maire de Saint-Quentin en octobre 2010. L’élu local a laissé la place à un apparatchik national de l’UMP, ex-vizir de Sarkozy qui se voit déjà Calife en 2017…

A bientôt 50 ans, M. Bertrand a déjà un lourd passif politique. Les Saint-Quentinois, comme tous en France, en subissent chaque jour durement les conséquences.

En 10 ans, il a été ministre sous Raffarin, Villepin, Fillon, Chirac et Sarkozy : rien que cela ! En 10 ans, il n’a interrompu sa carrière ministérielle que pour présider l’UMP. Autant dire qu’il est pleinement comptable du bilan de leur politique antipopulaire à la solde du grand patronat et de l’Union européenne.

Ministre de la santé, puis du travail (du chômage), il y a apporté sa contribution personnelle : elle est profondément antisociale.

Issu du monde de l’assurance privée, il s’est particulièrement appliqué à démanteler le système solidaire d’assurance maladie, la Sécurité sociale. Il a défendu entre autres l’instauration des « franchises médicales », ces prélèvements non remboursés sur les soins et les médicaments. Les plus âgés d’entre nous sont particulièrement frappés. Dans le scandale du Mediator, on a découvert que, ministre, il avait maintenu, malgré des alertes, la commercialisation du médicament dangereux des laboratoires du milliardaire Servier.

Ministre du travail, il s’est impliqué au 1er rang dans la casse de la retraite à 60 ans, dans la précarisation des contrats de travail, dans les aides aux entreprises qui licencient. Il a affaibli les moyens de Pôle emploi. Entre fin 2010 et 2012, temps de son dernier passage au ministère, le chômage a bondi de 9 à 10% en France, de 13,2 à 15% dans l’Aisne. Xavier Bertrand y a gagné une solide pratique de la langue de bois pour déguiser la réalité de sa politique.

En 2012, Hollande est élu. Communistes saint-quentinois, nous ne nous sommes pas fait d’illusions sur le « changement » et nous n’en avons pas propagé. Nous combattons fermement aujourd’hui comme hier la politique de casse sociale poursuivie par le successeur de Xavier Bertrand, Michel Sapin. Nous dénonçons et combattons les hausses de TVA (la TVA « sociale » dont rêvaient Sarkozy et Bertrand), la remise en cause des allocations familiales, destinées à nourrir les profits des patrons qui délocalisent. Ce n’est pas une politique de gauche !

Mais comment de son côté, Xavier Bertrand pourrait-il prétendre s’opposer à la poursuite de la politique qu’il a défendue ? Il est bien mal à l’aise. Il attaque les personnes. Il fait de la surenchère réclamant par exemple la retraite à 65 ans. Ça promet !

A Saint-Quentin, il détourne l’attention en faisant venir Miss France, le Tour de France, en changeant le sable des plages d’été.

Communistes, nous luttons et nous lutterons après les élections pour que la municipalité résiste à la casse sociale nationale d’où qu’elle vienne. Refuser les fermetures d’école, défendre les moyens de l’hôpital, créer des centres de santé conventionnés, améliorer l’habitat et le chauffage, arrêter les aides aux entreprises qui licencient. Localement on peut résister avec les gens, les salariés, les chômeurs, les retraités, les jeunes. Face à la politique nationale des Xavier Bertrand et à son application locale, faites le choix de la résistance, d’exprimer votre colère, de l’organiser, de lutter !

Corinne Bécourt

Conseil municipal de Saint-Quentin (16-12-2013), Budget, intervention d’Olivier TOURNAY (PCF)

http://www.dailymotion.com/video/x18i45z

 

Conseil municipal du 16 décembre 2013

Intervention d’Olivier TOURNAY (PCF) pour l’opposition.

 

Budget primitif 2014

 

Monsieur le maire, Mesdames et Messieurs les Conseillers municipaux.

 

 

Nous voilà au dernier vote du budget de ce mandat. Nous pouvons maintenant établir un bilan de l’action de la municipalité au travers des budgets que l’on a voté durant ces 6 dernières années.

 

Un budget, c’est par essence faire des choix, regardons ceux que vous avez fait au travers d’un comparatif de l’évolution des budgets de ce mandat (ceux allant de 2009 à 2014). Ce comparatif fait apparaître la vraie nature de la politique menée par la majorité à Saint-Quentin.

 

 

Prenons l’évolution des grands postes de la ville.

 

Le budget de la culture est en baisse (-1,5%) entre le budget de 2009 et celui de 2014.

Plus précisément, -8,5%  de budget pour les bibliothèques

- 11,6% pour l’action culturelle.

 

Sport et jeunesse : -3,9%

Concrètement, c’est moins de gardiens dans les gymnases et plus de casses matérielles.

 

Intervention sociale et santé : +1,6%

Mais dans le détail,  -7,8% pour les services à caractère social relatif au handicap.

- 38% pour les actions en faveur de l’enfance et de la jeunesse.

C’est bien peu de choses pour faire face aux attaques antisociales que l’on connaît, et dont vous prenez votre juste part en tant qu’ancien ministre.

 

Famille : -10%

Et dans le détail : -47,7% pour le budget relatif aux personnes âgées.

-1,7% pour les crèches et garderies.

 

 

Enseignement et formation : -6,21%

Quasiment tous les secteurs y passent -11% pour les écoles primaires, -15,4% pour les écoles maternelles, -30% pour les classes découvertes. Conséquence de  ce dernier point, 12 classes (notamment de Paul Bert, Jean Macé et Schumann) sont recalées.

Alors que le chômage touche de plus en plus durement la population, celle-ci tend à se paupériser. La population a élu cette majorité on voit que vous lui rendez  bien mal en abaissant les budgets des secteurs dont elle a le plus besoin. Est-ce cela un  budget de « bon père de famille ? ». C’est surtout un budget qui fait peu de cas de l’éducation, de la famille, de la jeunesse, de la culture !

 

 

Enfin, l’action économique (-28%).

Dont -88% pour l’intervention économique.

Certes, cela n’est pas censé faire partie des prérogatives, mais je pense que quand le chômage augmente de 45% dans Saint-Quentin (intra-muros) entre 2008 et 2013, l’interventionnisme n’est pas forcement un gros mot.

 

 

Voilà Monsieur le Maire, mesdames et messieurs les conseillers de la majorité la réalité crue de l’évolution du budget dans ce mandat. Voilà vos arbitrages budgétaires, qui ne répondent en rien aux besoins de la population.

Les délégation de service publics fumeuses (notamment une à 500 000 euros), d’une télé municipale, de caméras qui ne font pas baisser la délinquance, de projet de requalifications qui capotent (mais qui coûtent cher en études)…

De coûts de publicité et de publications, de communication en somme impressionnants: 1,3 millions d’euros (budget en augmentation bien entendu : + 44,4%[1]) ce sont vos choix, vos arbitrages, au détriment des écoles, des familles, de la jeunesse.

Mais aussi du logement social. Pour mémoire, alors que les  loyers d’Habitat Saint-Quentinois ont augmenté de 20% depuis 2008, le budget en investissement alloué par la ville reste très faible ( 256 000 euros ), et plus encore dans le réalisé ( 98 000 euros en 2012).

 

Pour finir, les employés municipaux qui travaillent sous votre tutelle pour encore 4 mois, sont certainement ravis de constater tout le bien que vous pensez de leur emploi, quand vous déclarez que le statut de la fonction publique à vie doit uniquement s’appliquer pour les fonctions régaliennes de l’Etat.

Pourquoi ? L’éducation, la santé, la Fonction publique Territoriale seraient moins importants ? Quelle vision du service public ! C’est vrai qu’ils sont plus facilement « délégables » ou revendables au secteur privé, comme le fait d’ailleurs l’actuelle majorité.

Pour rappel, le statut du fonctionnaire, c’est-à-dire qu’il n’a pas la pression du rendement managérial, est ce qui fonde sa neutralité, garante de l’égalité du service public rendu. Avec les fonctionnaires, ce sont les services publics que vous voulez liquider, car ils ne rapportent pas mais ils sont faits pour cela.

Les employés de la ville seront aussi ravis d’apprendre que vous voulez les faire travailler jusque 65 ans (comme le reste de la population d’ailleurs), et en finir avec une retraite basée sur les 6 derniers mois de salaires. Pour niveler vers le bas, encore et toujours. Le Conseil National de la Résistance a réussi à avoir une réelle ambition sociale alors que le pays était exsangue. Monsieur le Maire, vous manquez vraiment d’ambition !

 

Merci de votre attention

 

Evolution des budgets par postes (du budget 2009 au budget 2014), en milliers d’euros – Ville de Saint-Quentin
budget 2009 budget 2014
Enseignement formation (dont)

7864

7375

-6,21%

classes découvertes

32

22,5

-30%

cantine

1320

1112

-15,75%

écoles primaires

2457

2188

-10,90%

écoles maternelles

2387

2019

-15,41%

Culture (dont)

6820

6715

-1,50%

bibliothèques et médiathèques

1182

1081

-8,50%

Action culturelle

1141

1273

-11,60%

Sport et jeunesse

8007

7691

-3,90%

Intervention sociale et santé (dont)

3714

3776

1,60%

services à caractère social pour handicapés et inadaptés

39,5

36,4

-7,80%

Actions en faveur de l’enfance et de l’adolescence

205,8

126,3

-38,59%

Famille (dont)

2184

1967

-9,80%

personnes âgées

464,8

242,8

-47,70%

crèches et garderies

1719

1690

-1,70%

Aménagement et services urbains, environnement

12134

9291

-23,40%

Action économique (dont)

725,7

522,3

-28%

intervention économique

156,5

1834

-88,20%

Aide au tourisme

168

84,8

-49,50%

Dépenses liées aux emprunts

5071

7091

39,83%

[1] Budget 2008 (catalogues, imprimés, publications, publicité, relations publiques) : 909400 E

Budget 2014 : 1313870 E


Retraites des fonctionnaires : Ne pas laisser dire n’importe quoi !

Le vote à l’Assemblée de la nouvelle contre-réforme des retraites a été l’occasion d’une nouvelle tentative de division des salariés avec une nouvelle attaque en règle des médias contre les fonctionnaires.

Les mensonges les plus gros sont alignés les uns derrière les autres, sous couvert de chiffres manipulés.

En 2010, au cœur de la bataille contre la contre-réforme Fillon-Woerth, nous avons édité un tract rétablissant la réalité. Nous le reproduisons ci-dessous.

La comparaison des cotisations retraites du régime général avec les « cotisations » des fonctionnaires d’Etat n’a aucun sens. L’Etat est à la fois l’employeur et fait office de caisse de retraite pour ses fonctionnaires. Il ne se verse pas de cotisations « patronales » à lui-même.  

Les soi-disant « cotisations » prélevées sur le traitement ne constituent en fait qu’une « retenue pour pension ».

Ce qui est comparable entre privé et public, c’est le salaire et le traitement nets (à qualification et poste équivalents etc.), mais pas les taux de « cotisation ».

L’offensive de l’idéologie dominante sur les retraites des fonctionnaires vise à baisser les traitements nets en augmentant la retenue pour pension, ensuite à faire pression à la baisse sur tous les salaires.

Malgré l’augmentation de la population et des besoins, le gouvernement Fillon a fortement réduit le nombre de postes de fonctionnaires. Ayrault n’inverse pas la tendance. Les traitements sont gelés. De nombreux postes de fonctionnaires d’Etat ont été transférés vers la fonction publique territoriale. Comment s’étonner ensuite d’une dégradation de l’équilibre démographique dans la fonction publique d’Etat entre actifs et retraités ?

Même dans cette situation, les fonctionnaires contribuent toujours massivement, plus d’un milliard d’euros par an, à la solidarité avec les régimes de retraites les plus déficitaires structurellement comme celui des mineurs, ceux des paysans et ceux des commerçants.

Et oui, les fonctionnaires payent pour les retraites des indépendants et commerçants !

Ci-dessous le texte de notre tract plus complet d’avril 2010 :

 

Retraites public/privé : on ne peut pas les laisser dire !

Mesurons-le ! La fonction publique est la cible de la nouvelle contre-réforme des retraites, avec le report de l’âge de départ, un nouvel allongement de la durée de cotisation, de nouveaux prélèvements injustes…

L’objectif du pouvoir est autant de diminuer les droits à la retraite des fonctionnaires, comme des salariés du privé, que de détruire un élément constitutif du statut de la fonction publique. L’attaque va de pair avec l’offensive générale contre les dépenses publiques et sociales, les services publics de l’Etat, au nom de la « dette publique » creusée par le gouvernement.

Une campagne médiatique de grande ampleur est lancée pour propager des mensonges éhontés sur les soi-disant « privilèges » des fonctionnaires. La même avait sévi pour tenter de justifier le passage de la loi Fillon en 2003. Cela ne les empêche pas de recommencer.

Le quotidien « Aujourd’hui/Le Parisien » publie notamment un tableau de comparaisons qui se veut accablant. Sauf qu’aucune de ses comparaisons n’est valide !

Mensonge 1 : il est faux d’écrire que les fonctionnaires partent plus tôt. L’âge de départ à la retraite des fonctionnaires, en moyenne 59 ans, correspond à l’âge de cessation d’activité. Dans le régime général, 60% des salariés sont hors emploi au moment de valider leur retraite, en moyenne à 61,5 ans. Ils sont pris en charge par l’assurance chômage, sont en préretraite ou en invalidité. L’âge moyen de cessation d’activité des salariés du privé est en fait de 57 ans.

Mensonge 2 : il n’y a pas lieu de faire des comparaisons malveillantes pour laisser entendre que les fonctionnaires paient moins de cotisations. On ne peut pas comparer de taux de cotisations. Cela n’a pas de sens. Les fonctionnaires ne cotisent pas mais subissent une retenue pour pension de 7,85% du traitement brut. L’Etat est à la fois l’employeur et le payeur des retraites. Il n’y a pas lieu d’avoir de caisse particulière alimentée par cotisation. Ce que l’on peut comparer, c’est le niveau des salaires nets du privé et des traitements nets de la fonction publique. Il apparaît alors que les cadres fonctionnaires sont moins bien payés que leurs collègues dans le privé, notamment les débutants (enseignants, à peine 1300 euros!) et que les travailleurs peu qualifiés sont un peu mieux payés en fin de carrière.

Mensonge 3 : il est faux d’écrire que le mode de calcul des pensions avantage les fonctionnaires. Pour les fonctionnaires, elles sont calculées sur les 6 derniers mois. Pour les salariés du privé, maintenant, sur les 25 meilleures années.

Mais dans la moitié des cas aujourd’hui, et cela risque de s’aggraver, les salariés du privé ne finissent pas leur carrière avec leur meilleur poste. Calculer leur retraite sur les derniers mois ne serait pas du tout avantageux (En revanche, il faut retourner au calcul sur les 10 meilleures années, supprimé par les lois Balladur-Veil de 1993).

Dans la fonction publique, les primes ne sont pas prises en compte. Elles peuvent atteindre 40% du revenu. La perte sèche en termes de « taux de remplacement » est très lourde.

Comble de la malhonnêteté, certains journalistes vont jusqu’à omettre que les fonctionnaires n’ont pas de régime complémentaire obligatoire de type AGIRC/ARCCO et comparent retraite des fonctionnaires avec la seule retraite de la CNAV.

Mensonge 4 : certains journaux avancent des comparaisons, intellectuellement malhonnêtes, entre la moyenne des pensions du public et celle du privé. Ils arrivent à prétendre que les fonctionnaires retraités toucheraient jusqu’à 600 euros de plus par mois. Faux, faux et archi-faux !  

A carrière et qualification équivalentes, les fonctionnaires et les salariés du privé touchent actuellement à peu près la même retraite. Dans les fonctions publiques hospitalière et territoriale, la moyenne de retraite sont encore plus basse. Dans la fonction publique d’Etat, la proportion d’emploi de cadre est 3 fois plus importante que dans le privé.

Les retraités de la fonction publique ont, beaucoup plus souvent, notamment en ce qui concerne les femmes, moins discriminées que dans le privé, pu avoir une carrière relativement complète. L’Etat ne sert d’ailleurs de pension qu’aux fonctionnaires ayant effectué au moins 15 ans de service.

Dans les retraites du privé servies par la CNAV, on retrouve quantité de carrières incomplètes, voire parcellaires, par exemple de salariés passés travailleurs indépendants qui n’ont cotisé que quelques années, de femmes qui sont restées sans emploi très longuement etc… D’où les moyennes très différentes et incomparables au sens strict.

Salariés du privé, fonctionnaires, ne nous trompons pas d’adversaire ! Ceux qui veulent que nous touchions moins de retraite, les uns et les autres, sont les mêmes : les patrons et les capitalistes ! Dans un cas, ils veulent récupérer à leur compte les cotisations sociales qui servent à assurer une retraites aux anciens salariés du privé, dans l’autre, ils veulent récupérer l’argent public de l’Etat qui sert à assurer une retraites aux anciens fonctionnaires.

Nous en avons l’expérience. Depuis 1993, ils « réforment » les retraites en tentant de nous opposer entre nous, de nous opposer aux salariés relevant des régimes spéciaux. Le résultat est là, les retraites ont déjà perdu 20% de pouvoir d’achat.

Le seul alignement que nous pouvons accepter, c’est un alignement par le haut de chaque prestation, tantôt plus favorable dans le privé, tantôt dans le public. Ainsi, la prise en compte de la maternité est meilleure dans le privé (2 ans) que dans le public (1 an pour les enfants nés avant 2004 si la femme était fonctionnaire à ce moment). Pour le calcul des pensions de réversion, le régime privé offre un meilleur taux, 54%, mais dans des cas beaucoup plus restrictifs que le public (50% sans condition de revenu du conjoint survivant). Pour les emplois pénibles, des professions comme les égoutiers, les gardiens de prisons, certains militaires peuvent partir avant 60 ans dans le public. Certains patrons voudraient envoyer en sous-sol ou en Afghanistan des papys ! Ce n’est pas notre cas. Des retraites anticipées doivent être prévues pour toutes les professions pénibles pour maintenir des conditions de vie équivalentes pour tous. Etc…

Les prestations de retraites du privé et de la fonction publique sont grosso modo équivalentes. L’existence du code des pensions civiles et militaires pour les fonctionnaires tire sa pleine justification de la mission de service public qui est la leur.

Le gouvernement veut utiliser des arguments spécieux sur les retraites pour le détruire, détruire le statut de la fonction publique. Il veut supprimer plus facilement des centaines de milliers d’emplois, privatiser, détruire l’esprit de service public basé sur l’impartialité et les valeurs de la République.

On voit ce que ça donne à France Télécom, que nous soyons salariés, fonctionnaire, usagers ou simple citoyens. Ne laissons pas faire !

Unité public/privé pour défendre nos systèmes de retraite respectifs! Ensemble mettons en échec le projet du gouvernement !  

Pcf Paris 15, 27 novembre 2013

Prix de l’eau à Saint-Quentin : +11.5% depuis 2007 – Conseil municipal (30/09/2013) – Olivier Tournay (PCF)

Conseil municipal du 30 septembre 2013

Intervention d’Olivier TOURNAY

Monsieur le Maire, mesdames et messieurs les conseillers municipaux

Il nous est demandé de prendre acte du rapport annuel sur le prix et la qualité des services publics de l’eau et de l’assainissement.

En préalable, une fois de plus, nos remarques de l’an dernier n’ont pas été suivies de faits : plus de 120 pages de données techniques à ingurgiter en quelques  jours, ce n’est pas tenable ! Je rappelle que pour des conseillers municipaux qui ne sont pas des professionnels de la politique mais des actifs comme les autres, ces délais aussi courts ne sont pas acceptables.

Et une fois de plus, nous ne devons que prendre acte, car vous continuez de nous refuser l’accès en tant que membre pour représenter l’opposition à la Communauté d’Agglomération. Le débat ferait-il si peur ?

Nous aurions aimé avoir des réponses à certaines questions.

Ainsi, concernant la qualité de l’eau page 24 de la 1ere partie du document, pourquoi certaines données sont-elles très précises et d’autres sont particulièrement succinctes.

Ainsi, nous apprenons que le taux de pesticides est conforme. Mais encore ? Quel est ce taux ? Quel est le seuil maximal à ne pas dépasser ?

Nous apprenons aussi que le taux de plomb est pour l’instant conforme (environ 15 microgrammes par litre pour 25 autorisés) mais que ce seuil va passer  à 10 microgramme le 23 décembre 2013. Que compte faire la Communauté d’Agglomération face à ce problème sanitaire ?

Page 42, nous apprenons que le service de l’eau potable est lié pour près de la moitié de sa dette à Dexia (5.2 millions pour un total de 11.3) ? Peut-être sommes nous passés entre les mailles du filet des produits toxiques, mais y a-t-il vis-à-vis de cette dette un surcoût ? Aucun détail n’est fourni.

Page 18, pourquoi avons-nous toujours 26.3% d’eau qui se perd ? Petite baisse du pourcentage (c’était 27% l’an dernier), mais qui n’est pas manifestement due à une amélioration du réseau, mais à un volume d’eau non facturé qui a presque doublé[1]. Pour mémoire, à Paris, c’est 6% de perte. Cette eau perdue, nous la payons. La remarque a été faite les années précédentes, et il n’y a toujours aucun changement sur ce point. Pour preuve, les actions engagées et listées à ce paragraphe, sont strictement les mêmes que ceux présentés l’an dernier,  et ce, sans aucune analyse des effets qui en découlent.

Parlons maintenant du prix de l’eau. Depuis 2007, le prix de l’eau sur votre facture type d’une consommation de 120m3, a augmenté de 11.5%.[2] Pourquoi une telle hausse, et pourquoi un tel écart de prix avec d’autres villes : 5.10 euros le m3 pour une consommation de 120m3 à Saint-Quentin, 2.77 euros à Amiens ! Et un coût de l’assainissement deux fois plus élevé qu’à Bordeaux, Nice ou Dijon.

Nous aurions aimé aussi débattre de la question d’une tarification par tranche, qui ne pénaliserait pas les familles modestes. Hélas, pour toutes ces questions, ce débat n’a pas lieu, car vous ne nous permettez pas de siéger à la Communauté d’Agglomération.

Merci de votre attention.


[1] volume d’eau non facturé en 2011 : 101 020 m3. 2012 : 193 469 m3, soit +91.9%

[2] Pour une facture de 120m3 en 2007 : 549.55 euros. En 2012 : 613.17 euros soit +11.5%

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