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DROIT DE REPONSE D’UNE SALARIEE D’INTERMARCHE A L’ARTICLE SUR LE TRAVAIL DOMINICAL DE L’AISNE NOUVELLE DU SAMEDI 27 AVRIL 2013

Selon le Code du Travail, les établissements de commerce de détail à prédominance alimentaire sont autorisés de plein droit à occuper des salariés le dimanche matin jusqu’à 13 heures.

Cette loi comporte une faille dans laquelle mon employeur se faufile avec aisance. En effet, est considéré le pourcentage de chiffre d’affaires moyen du lundi au dimanche inclus.

Or, s’il s’agissait uniquement du chiffre d’affaires du dimanche, il pourrait être constaté que le chiffre d’affaires en « marchandises générales » non alimentaires est largement plus important que le chiffre d’affaires alimentaire.

Ce qu’il faut savoir, c’est que lorsque le magasin Intermarché de Gauchy a déménagé suite à son agrandissement, tous les salariés espéraient ne plus avoir à travailler le dimanche, c’était sans compter les bonnes relations de notre employeur avec le sous-préfet. Ce qu’il faut savoir également c’est qu’il est à la tête de 5 magasins Intermarché de la région axonaise.

Lorsque le directeur de magasin d’Intermarché Chauny dit « Mais si on n’a pas le dimanche, on baisse purement et simplement le rideau », sortez les mouchoirs !!! Le chiffre d’affaires fait le dimanche se reporterait, alors, sur les autres jours de la semaine ! En effet, l’hypermarché est sensé ouvrir pour la partie alimentaire. Une famille qui a besoin d’une livre de beurre, d’un litre de lait, ou tout autre aliment présent sur sa liste de courses, l’achètera un autre jour. D’autant que l’amplitude des horaires d’ouverture est adaptée au plus grand nombre (8h30-20h30). Les propos du directeur créditent les miens sur le pourcentage de chiffre d’affaires fait en marchandises non alimentaires le dimanche matin !!! C’est bien de ça dont il est question !

Lorsque je lis que «des étudiants ont été embauchés pour les samedi et dimanche. Pour les autres salariés c’est un roulement qui fait partie du contrat de travail, qui va du lundi au dimanche », mon poil s’hérisse !!! Oui, il y a quelques étudiants qui viennent renforcer l’effectif du dimanche. (On pourrait aussi débattre de l’effet du travail sur les études mais là n’est pas le sujet.) Mais la plupart de l’effectif du dimanche comprend des salariés autres qui n’ont pas le choix parce qu’en effet, c’est inscrit dans leur contrat de travail. De plus, lorsque le salarié n’est pas bien perçu par sa hiérarchie, la loi autorise l’employeur à le faire travailler 7 dimanches consécutifs avant de lui en accorder un en repos ! Technique fortement prisée et appliquée bien volontiers !!! «C’est juste une question de planning » dit un autre dirigeant, et oui !!! Le salarié n’a aucun pouvoir sur son planning, il ne fait que subir !!!

Comment mobiliser une équipe à agir pour obtenir des droits basiques du Code de Travail ? Actuellement, les chefs de rayon (agent de maîtrise) ne bénéficient pas du paiement double et de la récupération des jours fériés travaillés. L’employé, quant à lui, n’est pas rémunéré aux taux légal des heures supplémentaires faites à la demande express de l’employeur ou du supérieur très régulièrement.

En effet, la peur du licenciement en temps de crise est bien présente. Elle est entretenue savamment par les directeurs de magasin, bons petits lieutenants de notre adhérent, voire même par les chefs de rayon eux-mêmes. Leur argument favori face aux équipiers est : «je ne suis pas payé plus pourquoi le serais-tu ? ».

Chacun a sa maison à rembourser, une famille à charge, des factures à honorer. La menace de la suppression des primes aussi est un argument bien exploité.

L’organisation syndicale est inexistante et difficile à mettre en place. Les rares tentatives ont conduit à la stigmatisation des personnes voire à une procédure à leur encontre en vue d’un licenciement.

Quant au dimanche prétendument jour de repos faisant écho à la tradition chrétienne, notre calendrier n’y ferait-il pas référence dans son entièreté !?? Oui, le bien-être des salariés devrait être une préoccupation de l’employeur. Un salarié heureux en famille est meilleur travailleur. Le dimanche et les jours fériés sont des moments de repos dédiés aux activités personnelles et familiales indispensables au bien-être de chacun.

La loi devrait plutôt interdire le travail le dimanche (voire le samedi), à croire que la consommation est la seule distraction du quidam. Qu’en est-il des ballades en forêt, des repas familiaux, des relations avec nos enfants et nos conjoints,… ? La loi (d’autant plus celle du travail) est censée protéger le petit contre le gros, le faible contre le fort, le salarié contre son patron. Depuis quelques années la loi favorise les soi-disant intérêts collectifs contre l’individu, ces intérêts allant souvent (hasard ?) dans le sens du patron.

Témoignage d’une sympathisante qui, pour des raisons évidentes, a souhaité garder l’anonymat

 

19 commentaires

6 euros de plus par mois. SMIC, SALAIRES: LE COMPTE N’Y EST PAS!

6 euros de plus par mois, c’est ce que touche en plus un smicard depuis le 1er juillet (inflation déduite). Une véritable aumône que détruiront bien vite les hausses des prix des services publics déjà annoncées ou pas (gaz, SNCF notamment) … voire même l’augmentation de la CSG à laquelle réfléchit actuellement le gouvernement. 

 

6 euros de plus par mois. SMIC, SALAIRES: LE COMPTE N’Y EST PAS! dans Europe 1207238TRACT8smic8mLj-210x300La première constatation que l’on peut faire, c’est qu’au nom du « réalisme économique », le gouvernement a cédé au MEDEF.

Non seulement le SMIC augmente très peu mais son augmentation n’aura pratiquement pas de conséquences sur les autres salaires.

Pire, le gouvernement – sous couvert de concertation sociale associant patronat et salariés – a remis à l’ordre du jour la réduction du « coût du travail » chère à Nicolas Sarkozy.

En clair, il va s’agir de baisser les salaires pour rendre les entreprises davantage compétitives sur les marchés capitalistes.

Ce serait notamment l’objet d’une nouvelle hausse de la CSG (contribution sociale généralisée) que paieraient les salariés pour diminuer les cotisations patronales.

 

Non, le travail n’est pas un coût, c’est une richesse.

Derrière ces annonces et ces projets, il y a la vie des gens.

Celle des chômeurs qui ne parviennent plus à retrouver un emploi décent, celle de centaines de milliers de salariés et leurs familles qui ne parviennent plus à boucler les fins de mois.

Est-ce un hasard si les principaux postes de dépenses en baisse en France sont les vacances, le remplacement des voitures, l’alimentation?

Le gouvernement aura bonne mine ensuite de déplorer les faillites des PME-PMI, les plans de suppressions d’emplois dans l’industrie automobile!

A l’inverse, une forte augmentation des salaires aurait des effets bénéfiques pour toute notre société.

· Davantage de salaire, c’est davantage de ressources pour la Sécurité sociale, nos retraites, les finances publiques.

· Davantage de salaire, c’est une consommation accrue pour répondre à nos besoins. Cela appelle davantage de production de biens donc des  créations d’emplois.

Il s’agit donc bien pleinement d’une question de société et d’un choix politique.

 

Un choix politique qui doit s’attaquer au capitalisme

Il n’y a pas de « troisième voie ».

Soit on s’attaque au capitalisme, soit on ne s’y attaque pas. Il est alors illusoire de vouloir « que la gauche réussisse ».

Non seulement le « mieux que rien » n’a jamais été un bien mais les expériences passées ont toutes abouti  aux désillusions, au sentiment d’impuissance et au repli sur soi et, au bout du compte, au renforcement de la droite et de l’extrême-droite.

La réussite pour les communistes passe par:

  • · une forte augmentation du SMIC
  • · le retour à l’échelle mobile des salaires (l’augmentation du SMIC se traduirait ainsi par une augmentation de tous les salaires)
  • · la remise en cause des traités européens et de l’euro qui, imposés aux peuples, de Grèce en Italie en passant par Chypre, visent à interdire toute perspective politique sérieuse de changement.

 

COUT DU TRAVAIL EN EUROPE?

TVA « sociale », CSG: même conséquence, même combat.

Pour baisser le coût du travail, Nicolas Sarkozy avait prévu d’instaurer la TVA sociale.

Une TVA dite « sociale », payée par les consommateurs en France, qui permettrait de baisser les cotisations sociales – un peu pour les salariés – beaucoup pour les entreprises.

L’augmentation de la CSG aurait le même objectif.  Payée par les salariés et les retraités, elle permettrait de diminuer les cotisations patronales.

Au bout du compte, un seul objectif: réduire le « coût du travail ».

Mais c’est justement ce qu’ont fait tous les pays européens avec les résultats que l’on connaît en Grèce, en Italie, en Espagne … où la consommation et l’industrie se sont effondrées.

C’est justement la politique qui a été appliquée en Allemagne où de réductions de charges patronales en baisse de salaires et d’indemnités sociales, le pays est parvenu à renforcer ses exportations … en direction des pays où la consommation est encore existante.

Non seulement des centaines de milliers de salariés allemands sont devenus des « travailleurs pauvres » (c’est à dire qu’ils ne parviennent plus à vivre de leur salaire – au sens des normes européennes) mais cette politique a des limites évidentes.

Cela ne marche que parce que la production allemande peut être achetée dans d’autres pays.

Que ceux-ci suivent la même politique et ce sera alors une course à la baisse du coût du travail … qui, au final, ne conduira qu’à une gigantesque crise de surproduction.

C’est un véritable cercle vicieux dont il faudra bien sortir.

Est-ce aussi illusoire que cela que de vouloir taxer de tels produits importés?

Quitte à remettre en cause la « constitution européenne » que les Français ont d’ailleurs rejetée en 2005?

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