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Réformer le lycée? Donnons-nous d’abord les moyens d’une éducation publique de qualité!

Article-Tract de la JC Paris 15

Après cinq ans de coupes de la droite dans le budget l’éducation nationale, de réduction de postes, de classes bondées et d’enseignement dévalorisé, il était temps que cela change.

Le nouveau gouvernement dit faire de l’éducation sa priorité. Sa première annonce, c’est une nouvelle «réforme» de l’école.

Cela fait dix ans que nos écoles, collèges et lycées subissent réforme sur réforme. Des contre-réformes qui ont dégradé la qualité de l’éducation, et sur lesquelles il faudrait revenir:

·         La réforme de l’enseignement technique et professionnel, avec le bac pro en 3 ans au lieu de 4, la suppression et le regroupement de filières techniques;

·         La réforme des lycées, avec moins d’heures de cours par discipline obligatoire, une réforme de programmes devenus incompréhensibles et des profs stagiaires balancés en salle de classe sans la moindre formation;

La première chose à faire, ce n’est pas de nouvelles «éformes». C’est d’abord de revenir sur les réformes des gouvernements précédents et donner à l’éducation les moyens dont elle manque.

150 000 postes ont été supprimés dans l’Éducation nationale, 71 lycées professionnels fermés depuis 2002. Comment garantir une éducation de qualité dans ces conditions?

La France est le pays développé qui compte le moins d’enseignants par élève et le pays d’Europe avec le plus d’élèves par classe. Comment espérer une éducation de qualité dans ces conditions?

On ne peut pas faire plus avec moins. Le gouvernement avait promis 60 000 créations de postes dans les cinq ans à venir.

A la rentrée, ce sera… 280 créations de postes d’enseignants de plus au collège et au lycée! Le compte n’y est pas. A ce rythme il faudrait plus d’un siècle pour compenser la saignée depuis 2002.

On parle de créations de postes pour les années à venir mais rien n’est clair: va-t-on uniquement remplacer les profs partant à la retraite ou vraiment embaucher? Va-t-on utiliser les étudiants embauchés en «d’avenir» pour faire les profs de seconde zone

Ce n’est pas vrai que l’État n’a pas les moyens d’offrir à tous une éducation de qualité.

Les guerres en Libye, en Côte d’Ivoire, en Afghanistan ont coûté en 2011 1,3 milliards d’euros. L’entretien de l’arme nucléaire française, c’est 4 milliards par an. C’est l’équivalent de 200 000 postes d’enseignants par an.

Notre éducation ou la guerre: c’est une affaire de choix de société!

Les profits en 2011 des 14 entreprises du CAC privatisées s’élèvent à 52 milliards d’euros, c’est les trois-quarts du budget de l’éducation nationale. Le montant des subventions à l’école privée, c’est 7 milliards d’euros par an perdus pour nos écoles et nos lycées publics.

Arrêtons de faire des cadeaux au privé, redonnons ces moyens à l’éducation publique!

Pour une éducation publique de qualité, gratuite pour tout le monde, il nous faut:

·         les 150 000 postes d’enseignants supprimés depuis dix ans;

·         une politique de soutien scolaire gratuite et publique et un personnel compétent et pour un suivi personnalisé en terme d’orientation après le bac;

·         revenir sur les réformes Châtel et Darcos de casse de l’éducation générale, professionnelle et technique;

Et des moyens:

·         exiger le retrait des troupes françaises des théâtres d’opération, la fin de la politique d’intervention armée, et la réallocation des moyens accordés à la guerre;

·         taxer les bénéfices des grandes entreprises, re-nationaliser celles privatisées depuis trente ans: les banques, EDF-GDF, France Télécom entre autres;

·         réorienter les fonds accordés à l’enseignement privé vers l’éducation publique;

Rejoins-nous pour mener le combat sur le terrain, pour améliorer notre quotidien et pour construire une autre société que celle basée sur le profit et la mise en concurrence des êtres humains: une société socialiste. Organise ta colère…..

 

 

On ne peut pas réussir ses études à 25 ou 30 dans une classe !

Nombre d’élèves par classe de lycée dans l’Union européenne

1 – Lettonie 16

2 à 5 Luxembourg,Royaume-Uni, Roumanie

5 Slovénie : 19

6 à 8 – Estonie, Finlande, Lituanie : 20

9 à 13 – Italie, Grèce, Chypre, Hongrie, Slovaquie : 21

14-15 – Autriche, Portugal : 22

16 – Pologne : 23

17-18 – Allemagne, Espagne 24

19 – France : 25

Est-ce normal que ce soit dans la deuxième puissance économique européenne que l’on trouve des classes sur-chargées ?

 Comment réussir avec des classes de 25 ou 30 ?

 Il faut embaucher pour qu’on puisse étudier dans de bonnes conditions !

 

 Un lycéen sur deux redouble en fac, ne les laissons pas sacrifier notre avenir!

 Une éducation sacrifiée au lycée, c’est des conséquences terribles en fac.

Sur la première année de fac, sur dix étudiants:

5 seulement passent en seconde année;

3 étudiants redoublent;

1 se réoriente

1 arrête déjà ses études

A la fin des études universitaires:

On compte 40% d’étudiants sortant sans diplôme, 90% pour les lycéens issus de bacs pro et technologiques!

Notre avenir à l’université et notre avenir professionnel, cela passe d’abord par une bonne formation au lycée.

 

Il nous faut des moyens pour notre éducation, maintenant!

 Non, les profs ne sont pas des privilégiés !

 Salaire des profs de lycée en début de carrière

1 – Luxembourg : 4 500 €/mois

2/3 – Danemark/Espagne : 2 700 €/mois

4/5 – Belgique/Pays-Bas : 2 200€/mois

7/8 – Irlande/Finlande : 2 000 €/mois

10/11/12 – Royaume-Uni/Italie/Autriche : 1 800 €/mois

13 – Grèce : 1 600 €/mois

14 – France : 1 550 €/mois

PCF St-Quentin 02ORGANISES TA COLERE , REJOINS LES COMMUNISTES

 

Imposer à PSA et au gouvernement le retrait du plan de suppressions d’emploi

fichier pdfLe tract mis en page en PDF

Imposer à PSA et au gouvernement le retrait du plan de suppressions d’emploi dans Luttes, grèves, manifs afp-pierre-verdy-des-salaries-de-psa-citroen-peugeot-brandissent-une-pancarte-visant-le-pdg-du-c-207x3003.500 licenciements à Citroën-Aulnay, 1.400 à Citroën-Rennes … 8.000 suppressions d’emploi viennent d’être annoncées par le groupe PSA. Avec les conséquences sur les sous-traitants, ce sont des régions entières qui risquent d’être plongées dans la crise.

Personne ne peut être dupe du tableau financier apocalyptique présenté par la direction pour justifier son plan. PSA a même dû reconnaître que la fermeture d’Aulnay était préméditée depuis 5 ans. Un plan d’autant plus scandaleux que PSA a réalisé 600 millions d’euros de profits en 2011 – dont 250 ont été reversés aux actionnaires.

Ce plan n’est pas négociable. Il doit être retiré.

Alors que PSA, comme le reste de l’industrie automobile, a perçu des milliards d’euros d’aides publiques, c’est le retrait pur et simple du plan et le maintien de chaque emploi qu’il faut imposer.

L’industrie automobile a reçu 6 milliards d’euros de prêts avantageux de la part de l’Etat en 2009, 1 milliard de prime à la casse en 2010. Elle a profité de la détaxation des heures supplémentaires, du financement public des périodes de chômage partiel… Peut-on négocier avec le licencieur une limitation du nombre de suppressions d’emploi, un quota de nouveaux « emplois jeunes », une participation financière à la reconversion du site d’Aulnay … à coups, à nouveau, de fonds publics?

N’est-ce pas d’ailleurs pour cela que l’annonce de 8.000 suppressions d’emplois a surpris par son ampleur? Ne s’agit-il pas, pour PSA, de se donner une marge de manœuvre pour pouvoir négocier à la baisse son plan tout en le préservant? Pour mieux délocaliser la production avant de la réimporter?

Obliger PSA à retirer son plan, c’est possible.

Et le gouvernement en a les moyens.

Il a un argument de poids pour cela: le remboursement des aides publiques versées en cas de maintien du plan.  Celles-ci se chiffrent en milliards d’euros et le constructeur automobile ne pourrait que céder. Il s’agit donc bien d’une question de volonté politique.

Rien ne serait pire, pour un gouvernement élu à gauche, que de multiplier les déclarations d’intention et, au final, laisser les mains libres aux licencieurs – comme l’avait fait Lionel Jospin avec la fermeture de Renault-Vilvorde en 1998. Il est temps maintenant de passer aux actes et de refuser clairement tout licenciement à PSA

.

LICENCIEMENTS « SECS » OU PAS. :

Assez d’hypocrisie: une suppression d’emploi, c’est un chômeur de plus.

« Il faut éviter tout licenciement sec ». C’est la position du Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

Mais, que les salariés partent en pré-retraite ou soient reclassés, un poste supprimé est un poste supprimé. C’est un emploi qui disparaît et ne sera donc plus disponible pour les trois millions de chômeurs actuels, pour les centaines de milliers de jeunes qui arrivent chaque année sur « le marché du travail ».

Ce sont les filières professionnelles de l’Education nationale sans débouchés, la mise à mal de notre devenir industriel.

On aura beau jeu ensuite de déplorer la hausse du chômage, le poids financier de ce dernier ou des pensions de retraite alors qu’on aura réduit les rentrées financières (cotisations) et augmenté les dépenses. Le tout, bien sûr, au profit des groupes capitalistes.

Communistes, nous appelons à soutenir et relayer les actions des salariés et syndicats de PSA qui luttent pour le maintien de leursimages2 GREVES dans Luttes, grèves, manifs usines et de leurs emplois, à se mobiliser pour mettre le gouvernement devant ses responsabilités vis-à-vis de PSA, de l’ensemble de l’industrie automobile (l’Etat est actionnaire de référence de Renault qui ne cesse de délocaliser !), de l’industrie.

Peugeot-Citroën doit devenir une lutte nationale .

Licenciements « boursiers » : une notion indéfinissable et dangereuse

Licenciements « boursiers » : une notion indéfinissable et dangereuse

Vivelepcf – 29 mai 2012

24 mai 2012 : Pierre Laurent, Nicole Borvo et Roland Muzeau, dirigeants du PCF et des groupes Front de gauche au Parlement, adressent une lettre au premier ministre lui demandant d’inscrire à l’ordre du jour de la rentrée parlementaire l’examen de leur proposition de loi contre les « licenciements » boursiers. Jean-Marc Ayrault leur a répondu le lendemain s’engageant, entre autres, à ce que le Parlement « adopte rapidement un certain nombre de mesures précises sur les licenciements boursiers ».

Un gentil échange de bons procédés avant les législatives !

Du côté de la direction du PCF, la préoccupation est clairement de préparer le terrain au soutien à la future majorité de gauche et, si possible, à une nouvelle participation au gouvernement. Depuis 1997, sinon 1981, le prétexte, l’illusion, théorisés pour justifier cet alignement, serait la possibilité, l’obligation même, de « tirer à gauche » le PS au sein même des institutions. On peut voir ce que ça a donné dans la gauche plurielle, ce que ça donne dans les villes et les régions.

Aux adhérents du PCF, privés de congrès, privés de débat sur les conditions d’une participation au gouvernement, il faut donner quelques gages avant une fausse consultation en 12 heures le lendemain du 2ème tour des législatives.

Avant d’aller au fond, nous faisons constater une fois de plus que les propositions du Front de gauche rentrent impeccablement bien dans les plans du PS : on dirait un programme partagé !

Dès la primaire interne au PS à l’automne 2011, alors qu’il était plus prudent que son ombre, François Hollande s’est  déjà prononcé pour la pénalisation des « licenciements boursiers ».  Les nouveaux ministres Michel Sapin et Benoît Hamon multiplient les déclarations dans ce sens. En demandant ce que le PS a déjà programmé, la direction du PCF a optimisé ses chances d’être exaucée. En échange, le pouvoir gagnera du « Front de gauche » une estampille « gauche » à son début d’action. N’est-ce pas la raison d’être du Front ?

Maintenant sur le fond, la notion de « licenciement boursier » est aussi vague que dangereuse.

Les licenciements « boursiers » seraient des licenciements effectués par les patrons dans le but de faire monter le cours en bourse de l’entreprise.

Remarquons d’abord qu’à peine 10% des salariés travaillent dans des sociétés cotées en bourse et seraient concernés. De très grandes entreprises ne sont pas cotées, aucune PME ou presque. Ensuite, il est  impossible dans la pratique d’établir le lien entre politique de casse de l’emploi et évolution des cours.

L’expression de licenciement « boursier », en elle-même, renvoie à une analyse fausse et dangereuse de la crise. Ce ne serait pas la crise du capitalisme mais le résultat de la financiarisation de l’économie, au mauvais cholestérol du capitalisme financier, qui empêcherait le capitalisme productif de fonctionner sainement. De Obama, à Sarkozy, maintenant à Hollande, ce refrain de l’idéologie dominante est infligé sans retenue.  Dans l’exposé des motifs de la proposition de loi du Front de gauche, on lit de même : « C’est la logique de financiarisation de l’économie, pourtant à la source de la crise, qui perdure ». Le programme du Front de gauche est sur la même ligne : « l’humain d’abordn’exprime pas simplement une préférence morale, il dit aussi notre stratégie contre la crise. En refusant la domination du capital financier sur le travail… » Dès 1915, Lénine analysait l’interpénétration de la production et de la finance dans le capitalisme au stade impérialiste.

Reportée à la question de l’emploi, du chômage et des licenciements, cette propagande induit l’idée qu’il y a les mauvais licenciements, les licenciements « boursiers » et les autres, regrettables peut-être mais que l’on ne peut éviter.

Mais pourquoi un patron licencie-t-il ? Parce qu’il ne peut pas faire autrement, le pauvre, la mort dans l’âme ? Vraiment ? Et puis le patron est un élément d’un système : le capitalisme !

Les patrons et les actionnaires ne poursuivent qu’un objectif : le profit (et non d’abord, les cours de la bourse). Dans ce cadre, ils s’affrontent sauvagement entre eux. La pression sur les salaires, les conditions de travail, l’emploi, la disparition d’activités ou d’entreprise sont des moyens et des effets de cette concurrence à tous les niveaux dans cette quête du profit. Au plan économique général, le capitalisme développe et entretient, dans l’intérêt des possédants, l’armée de réserve des chômeurs.

Ces vérités étant rappelées, nous devons être contre tous les licenciements ! Et écarter radicalement le slogan trompeur, gauchiste, faussement anticapitaliste, de « fin des licenciements boursiers ».

Les rédacteurs de la proposition de loi « Front de gauche » vont loin dans la logique de la collaboration de classe. Se référant à un avis de la Cour d’appel de Paris invalidant, 10 ans après, des licenciements chez LU– le juridique au secours ! – ils se félicitent et reprennent à leur compte sa conclusion « légitime » selon laquelle « la compétitivité du secteur d’activité n’était soumise à aucune menace particulière ». Donc, lorsqu’un patron peut arguer d’une perte de compétitivité dans la concurrence, les licenciements sont légitimes ?

Dans le détail, entreprise par entreprise, dans cadre piégé, dominé par leurs adversaires, les salariés et leurs organisations syndicales ont raison d’utiliser tous les moyens, même juridiques, mais aussi politiques, pour mettre en échec les plans de licenciements.

Que des moyens nouveaux, plus efficaces, soient apportés aux représentants des salariés, à tous les salariés, pour mettre en cause la validité du motif économique d’un plan de licenciements, là, bien sûr, ça va dans le bon sens. Mais n’appelez pas ça la lutte contre des licenciements boursiers !

Le PCF avait des propositions solides comme l’obligation de reclassement, avec maintien du salaire et du statut, le rétablissement de l’autorisation préalable de licenciement, supprimée en 1988, avec des moyens nouveaux pour l’inspection du travail. Une meilleure indemnisation du chômage et des moyens pour le Pôle emploi, avec la suppression des conséquences de la fusion ANPE-ASSEDIC  par la droite: voilà des propositions à élever dans la lutte ! Hollande, le PS et l’UE ne les concèderont pas comme ça !

 

PS : Nous reviendrons dans un prochain article sur la question des aides publiques aux entreprises reprise dans la proposition de loi du Front de gauche, qui dans la suite de 1997/2002, de la Commission Hue notamment, les légitime au nom de les contrôler et au lieu de les dénoncer.

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