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Le KKE pas invité à la FËTE DE L HUMANITE 2012,Chaque communiste a le devoir de protester auprès des directions du PCF


Notre camarade communiste grec Panagoulias nous informe…

Le parti communiste grec et son journal « Rizospastis » n’ont pas été invités à la fête de l’Huma pour la première fois. Le choix de la direction du PCF est clair. Elle met en avant depuis des semaines le parti de gauche grec, critique sans jamais les citer les positions du KKE, et décide carrément d’exclure un parti communiste de la fête !

La rupture de la direction du PCF avec l’histoire communiste conduit de plus en plus à la rupture avLe KKE pas invité à la FËTE DE L HUMANITE 2012,Chaque communiste a le devoir de protester auprès des directions du PCF dans Communisme-Histoire- Théorie téléchargementec les autres partis communistes. Il faut le faire savoir et redoubler d’effort pour faire connaitre les luttes et les débats des partis communistes de toute la planète ! Chaque communiste a le devoir de protester auprès des directions du PCF ( section, fédération, National et auprès de la direction du journal l’humanité.
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Pour la paix en Syrie, agir contre l’entreprise impérialiste d’asservissement et de dissolution du pays

Vivelepcf, 24 juillet 2012

Les événements de Syrie sont dramatiques. La situation de guerre, longtemps confinée à quelques villes, semble s’étendre à l’ensemble du pays. Il y a déjà des milliers de morts. Cela risque de n’être qu’un début.
Début 2011, un mouvement pacifique et légitime s’est développé porteur d’aspirations sociales et démocratiques. Il a été réprimé d’une façon inacceptable avant une libéralisation politique relative et bien trop tardive.
Les Etats-Unis, ses alliés européens de l’OTAN, Israël, ainsi que des dictatures du Golfe et la Turquie s’en servent comme prétexte à une ingérence massive, attisant la guerre, avec comme modèle et perspective, un scénario à la libyenne ou à l’irakienne, des dizaines de milliers de morts, une décomposition du pays, la fin de sa souveraineté, le pillage de ses richesses.
En France, nous ne pouvons pas l’accepter, nous ne pouvons rester sans rien faire.

Ce qui se passe en Syrie, c’est bien une guerre et non la répression d’une révolte populaire. Elle oppose deux forces armées, celle du régime en place d’une part, celle, d’autre part, structurée progressivement depuis des mois à partir d’éléments disparates et puissamment équipée par les puissances impérialistes qui ont intérêt à sa chute voire à l’éclatement de la Syrie. Les armes affluent via l’Arabie Saoudite et le Qatar. La Turquie sert de base arrière.

Une propagande mondiale est mise en œuvre pour justifier l’entreprise de déstabilisation de la Syrie. La télévision qatarienne Al Jezira inonde le monde arabe. La propagande est caricaturale en France. Elle n’est pas sans rappeler, par son outrance, celle qui précéda les guerres du Golfe.

Mais même les observateurs, lointains, « des droits de l’Homme », basés depuis des décennies à Londres ou à New York, à qui l’impérialisme a conféré un contrôle mondial totalitaire de « l’information », commencent à être obligés de reconnaître la situation de guerre. Il est ainsi maintenant avéré que le journaliste français Gilles Jacquier a été tué en janvier par un tir d’obus des « rebelles ». Les morts des « massacres » sont unilatéralement imputés à la cruauté du régime mais il se vérifie qu’ils ont été victimes aussi bien des armes et des crimes des uns que des autres, de l’horreur de la guerre. On ne peut plus cacher que, dans la population ou parmi les réfugiés, l’adhésion politique à la « rébellion » (ou au régime) est aussi faible que le refus de la guerre et l’inquiétude pour l’avenir du pays sont grands.

Pour la paix en Syrie, agir contre l’entreprise impérialiste d’asservissement et de dissolution du pays dans Communisme-Histoire- Théorie 120724_Bacahr_SarkoComme d’habitude, la démocratie a bon dos.  Ceux qui font semblant de découvrir que le régime, dont Bachar El Assad a hérité de son père, est un régime autoritaire, fondé entre autres sur un appareil répressif, prennent l’opinion publique pour des imbéciles. Ce sont les mêmes, qui tel Sarkozy sur la tribune du défilé du 14 juillet 2008, place de la Concorde, faisaient hier encore l’accolade au président syrien. Dans la croisade anti-syrienne pour la « démocratie » figurent, sans que cela n’émeuve les « amis de la démocratie » de sordides dictatures obscurantistes comme le Qatar ou l’Arabie Saoudite…

Les forces impérialistes occidentales ont changé de stratégie vis-à-vis de la Syrie.

Après la disparition de son allié soviétique en 1991, elles avaient cherché à renforcer leur influence, en s’accommodant du système en place, sans se soucier, ici comme ailleurs, de liberté politique, mais en forçant la « libéralisation » de l’économie du pays. Le peuple l’a payé d’une remise en cause d’une partie ses acquis sociaux et d’une nouvelle montée de la corruption.

A la faveur du mouvement de protestation populaire comme dans d’autres pays arabes en 2011, l’impérialisme a trouvé le moyen politique de tenter d’abattre l’Etat syrien.

Les « révoltes arabes » lui ont déjà permis d’intervenir militairement en Libye et de faire éclater la république pétrolière dans l’intérêt de ses multinationales. En Tunisie et en Egypte, l’impérialisme a adroitement accompagné la substitution au pouvoir des dictatures d’hier par de nouvelles équipes dirigeantes islamistes ultra-réactionnaires, qui préservent au mieux ses intérêts et ceux des capitalistes locaux et ne laissent aucun espoir de libéralisation démocratique réelle, encore moins d’amélioration des conditions d’exploitation des travailleurs. Au Barheïn, il a laissé son allié saoudien écraser la révolte populaire par les armes.

En Syrie, dans ce contexte global, à défaut de possibilité, pour l’instant, si près d’Israël, d’intervention militaire directe, l’impérialisme a œuvré par la propagande, par l’action des services secrets, par l’action extérieure massive. Le travail de déstabilisation et d’organisation d’une opposition armée s’est révélé long et laborieux. Les groupes d’opposition politiques sont très divisés et peu représentatifs, en dehors des islamistes, notamment les bourgeoisies émigrées. Le régime El Assad, échaudé par la situation de ses voisins, a fait des concessions politiques comme la fin de l’état d’urgence et tenue d’élections pluripartites. Sa cohésion, construite sur des décennies de dictature, reste grande.

L’entreprise impérialiste et ses relais locaux se sont employés à détourner le mouvement social, légitime et pacifique, l’aspiration à une libéralisation politique, pour établir un climat de violence, à provoquer la réaction l’appareil répressif d’El Assad, à exacerber, par le sang, les divisions religieuses historiques, à dévoyer un par un des cadres du régime, à inonder d’argent et d’armes les candidats potentiels à la rébellion. Indéniablement, leur plan avance maintenant plus rapidement. Vers quelle perspective ? La plus sombre pour le peuple syrien.

Pourquoi la coalition impérialiste associant l’Occident, USA, UE, Israël, la Turquie, les dictatures du Golfe veut-elle détruire l’Etat syrien ? C’est le dernier Etat du monde arabe à affichage laïque et socialiste, non aligné historiquement sur l’impérialisme occidental. Il se situe géographiquement sur les routes du pétrole. Il possède la dernière armée non asservie à l’impérialisme occidental. La Syrie a été un point d’appui décisif dans la mise en échec en 2006 de la guerre israélienne au Liban. L’Etat colonialiste, fer de lance de l’impérialisme, ne le tolère pas et exige sa destruction. Pour la Turquie, dirigée par des islamistes, c’est aussi l’occasion d’étendre sa zone d’influence économique à ses portes, de renforcer la pression sur le peuple Kurde.

Le risque est maintenant réel d’un scénario à l’iraquienne avec décomposition de l’Etat, éclatement du pays, affrontements intercommunautaires, captation des richesses et paupérisation générale. Il n’y a pas d’illusion à avoir, c’est le choix de l’impérialisme. La « paix » en Irak depuis 2004 a fait entre 115.000 et 140.000 morts violentes. En Syrie, dans les années 20, les colonialistes français avaient déjà échafaudé un plan de partition du pays entre zones sunnite, alaouite etc.

120725_Syrie-300x261 cessez le feu dans Solidarité internationaleLa Russie, animée par ses seuls intérêts géostratégiques et économiques, s’efforce d’empêcher cette perspective, de rendre possible une transition politique qui maintienne une certaine cohésion et indépendance du pays, sous protectorat conjoint des puissances impérialistes.

L’urgence, c’est l’arrêt du processus de guerre. En France, nous pouvons agir pour la paix en Syrie.

François Hollande et Laurent Fabius se sont empressés mettre leurs pas dans ceux de Sarkozy, Hollande envisageant même une intervention militaire directe. La France confirme son rôle d’éclaireur de l’impérialisme américano-européen. Les leçons des expéditions derrière l’OTAN, décidées par les gouvernements successifs, en Afghanistan, en Irak et en Libye, dramatiques pour ces pays, lourdes pour le nôtre, ne suffisent donc pas !

Nous condamnons ces positions graves des gouvernants français. Nous demandons que la France exclue et condamne toute intervention militaire, sous l’égide de l’ONU ou non. Nous demandons qu’elle agisse, notamment à la tribune de l’ONU, pour :

-          Un cessez-le-feu immédiat et l’ouverture de pourparlers entre les parties en guerre

-          L’interdiction, sous peine de sanction, de toute livraison d’armes à l’un ou l’autre des belligérants

-          La condamnation de toute intervention politique étrangère en Syrie.

-          La défense des droits élémentaires de la femme et de l’homme en Syrie comme dans tous les pays de la région, dont l’Arabie Saoudite.

-          La restauration de l’intégrité territoriale de la Syrie avec l’évacuation par Israël du Plateau du Golan illégalement annexé.

-          Pour une reconnaissance d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-est comme capitale, clef de la paix dans toute la région.

La paix en Syrie passe par l’arrêt de l’ingérence impérialiste.  L’avenir de la Syrie passe le respect du droit de son peuple syrien de lui-même et des richesses de son pays. Il passe par la paix.  

Le KKE poursuivra la lutte pour le renversement de la barbarie capitaliste, avec encore plus de fermeté

Lien vers l’appel de responsables et militants du PCF à soutenir le KKE (Tu peux ajouter ta signature  au soutien du KKE)

Article de Giorgos Marinos, membre du Bureau politique du Comité central du KKE (site du KKE en français : http://fr.kke.gr/ , 29 juin 2012

Le KKE poursuivra la lutte pour le renversement de la barbarie capitaliste, avec encore plus de fermeté dans Communisme-Histoire- Théorie 120723_kke-172x300Le KKE présente ses plus chaleureux remerciements aux partis communistes, aux hommes et aux femmes communistes, tout comme à un très grand nombre d’autres militants du monde entier qui ont exprimé leur sincère solidarité et leur soutien à notre parti, parce qu’ils ont apprécié les dures batailles de classe qu’il a menées sur une longue période, avant et pendant la crise capitaliste.

Notre parti continuera à se montrer digne de leur confiance et va intensifier la lutte pour les intérêts de la classe ouvrière, des couches populaires, pour le renversement de la barbarie capitaliste, le socialisme. Parce que le but, l’abolition de l’exploitation de l’homme par l’homme, le principe fondateur des partis communistes, le demande.

Les développements en Grèce, et particulièrement les deux dernières élections, ont déclenché beaucoup de discussions à propos du KKE et de « la gauche », du rôle des « gouvernements de gauche », et de la position des communistes.

Certaines forces qui utilisent encore le titre « parti communiste » malgré le fait qu’elles soient en voie de mutation social-démocrate, et d’autres forces qui parlent au nom de la « gauche », ont ouvert un front ㅡ de manière ouverte ou sournoise ㅡ contre le KKE, calomniant son activité, dissimulant ou déformant ses positions, avec des propos sans fondement sur le sectarisme, régurgitant les polémiques de l’ennemi de classe, adoptant et disséminant les positions de SYRIZA.

SYRIZA est un parti qui soutient fanatiquement l’UE et véhicule un point de vue utopique au sujet du « capitalisme à visage humain ». Il comprend des forces opportunistes de droite, des détritus de la lutte des classes, des groupes d’ultra-gauche marginaux (trotskistes et anciens maoïstes) et une part significative de personnel provenant du PASOK, le parti social-démocrate.

Les forces qui ont ouvert un front contre le KKE, parmi lesquelles l’appareil du « Parti de la gauche européenne » et d’autres organisations soutenant la caricature que représente le « socialisme du XXIème siècle », ont été mises à nu car l’activité du KKE et sa contribution à la lutte révolutionnaire les contredisent. Mais leur position est dommageable pour la classe ouvrière, les couches populaires et la jeunesse, car ils prennent le parti des opposants des communistes. Les communistes qui luttent de façon conséquente contre la classe bourgeoise ainsi que l’impérialisme et s’opposent de façon militante à l’intégration des travailleurs aux objectifs du capital.

Nous appelons les hommes et les femmes communistes, les travailleurs qui suivent les développements en Grèce et sont intéressés par le cours de la lutte des classes à mieux comprendre la stratégie et la tactique du KKE, son histoire et ses luttes. Ils devraient juger ses positions sur la base de critères idéologico-politiques spécifiques et non sur des rumeurs et des calomnies sans fondements. Ils seront alors capables de discerner le fait que l’attaque sur la stratégie du KKE et sa politique d’alliances, ainsi que les diverses déclarations risibles concernant le sectarisme et l’isolationnisme ont été initiées par les forces bourgeoises ou des forces qui ont en réalité rejeté les principes marxistes-léninistes, la nécessité du socialisme, l’essence de la lutte des classes, qui n’a de sens que lié au pouvoir populaireㅡouvrier.

Ils seront capables de discerner le fait que ces forces suivent une ligne politique dirigée par la bourgeoisie qui se cache derrière des propos sur une « solution de gauche », semant des illusions à propos de « l’humanisation du capitalisme », avec des conséquences très négatives pour la lutte des travailleurs.

Ce qu’il y a de pire, c’est que ces forces, qui attaquent astucieusement le KKE et prétendent parfois être son « ami », essayent d’exploiter le résultat de cette élection qui est négatif pour le peuple, dans une tentative de faire soutenir leurs dangereuses positions.

CONCERNANT LES DÉVELOPPEMENTS EN GRÈCE

En Grèce, la profonde crise capitaliste de suraccumulation, qui est entrée dans sa quatrième année et s’est combinée à la crise dans d’autres États-membres de l’UE, provoque une agressivité intense des monopoles et de leurs représentants politiques et trouve son expression dans une stratégie antipopulaire globale. Les mémorandums, qui ont été signés par les gouvernements grecs, l’UE, la BCE et le FMI, font partie de cette stratégie.

La détérioration de la situation de la classe ouvrière et des couches populaires causée par l’offensive du capital, le développement de la lutte des classes avec la contribution décisive du KKE et du mouvement de classe, ont mené à une érosion significative du parti social-démocrate PASOK qui a mis en œuvre pendant plusieurs années la cruelle ligne politique antipopulaire. Cela a mené à l’érosion du parti libéral ND et du système bipartite tout entier qui a perdu la capacité à piéger les forces populaires qu’il maîtrisait jusque-là.

Sur cette base, la restructuration de la scène politique est soutenue par la classe bourgeoise, l’Union européenne et d’autres mécanismes impérialistes afin de gérer plus efficacement la crise capitaliste en faveur du capital, d’entraver la lutte des classes, d’attaquer le KKE et le mouvement de classe.

 

Un élément basique de cette restructuration de la scène politique est la création de deux pôles : le « centre droit » basé sur ND et le « centre gauche » avec SYRIZA à son centre, associé à d’importantes fractions du PASOK qui portent des responsabilités criminelles dans la mise en œuvre de la ligne politique antipopulaire des dernières années.

 

La Grèce et les élections parlementaires ont été utilisées comme une arène de compétition inter-impérialiste entre les États-Unis, l’UE, l’Allemagne et la France. Cela s’est exprimé dans la position des forces politiques grecques, avant tout par ND, le PASOK et SYRIZA qui flirte avec la France et les États-Unis.

 

L’intégration profonde et multi-facettes de la Grèce dans l’Union européenne, la crise profonde et prolongée, combinée à la manifestation de la récession dans la zone euro a rendu l’intervention de l’UE, du FMI et des États-Unis absolument nécessaire pour décapiter toute tendance à la radicalisation du mouvement en Grèce et son impact international.

 

Les déclarations systématiques des représentants des organisations impérialistes, tout comme les articles de la presse étrangère, notamment l’appel du Financial Times allemand à voter pour ND, ont renforcé la polarisation et le chantage fait au peuple afin qu’il se tourne vers les deux pôles de la gestion bourgeoise.

 

L’ÉVALUATION DU RÉSULTAT DES ÉLECTIONS

Le KKE a fait un effort énorme, et a reçu 8,5%, 536 000 votes et 26 députés aux élections du 6 mai, mais ce ne fut pas satisfaisant. Il a parlé clairement des plans visant à affaiblir le Parti, il a prédit et combattu, de toute sa force, l’offensive organisée contre lui. Il est resté debout malgré la perte de 4% de sa force électorale, un recul en voix et sièges, obtenant 4,5%, 277 000 votes et 12 députés.

 

Que s’est-il passé entre les deux élections ? Quels dilemmes ont été posés par le système bourgeois pour piéger les forces populaires ? Le CC du KKE a rendu une évaluation initiale du résultat, qui est à présent discutée dans les organisations du Parti et dans les réunions avec des amis du Parti afin de réunir l’expérience collective pour qu’elle soit utilisée dans l’évaluation finale. Pour comprendre l’atmosphère politique qui a prévalu pour la seconde élection, il est important de garder à l’esprit que selon les lois électorales le parti arrivé premier reçoit un bonus de 50 députés (sur les 300 au Parlement grec) pour que soit facilitée la tentative de former un gouvernement. Aux premières élections (lors desquelles le KKE a obtenu 8,5%) la différence entre le 1er parti (ND) et le 2nd (SYRIZA) était de 2,1% et la lutte pour la première position a créé les conditions d’une intense polarisation.

 

Le CC du KKE a donné l’évaluation suivante : « Les pertes significatives connues par le KKE ne reflètent pas l’impact de ses positions et de son activité. Cela s’est produit sous la pression d’un flot d’illusions et de la logique du prétendu moindre mal, la voie indolore et facile par laquelle l’on croit possible de former un gouvernement pour gérer la crise dans le cadre du pouvoir des monopoles et de l’intégration à l’UE, qui tentera de mettre un terme à la détérioration de la condition du peuple. En même temps, il y a eu l’impact de l’atmosphère de peur et d’intimidation concernant l’expulsion de la Grèce de la zone euro. Cela s’est produit dans le cadre d’une offensive systématique menée en sous-main par les mécanismes idéologico-politiques du système et même à travers l’utilisation systématique d’internet. L’objectif principal était d’affaiblir le KKE afin d’empêcher la montée du mouvement ouvrier dans une situation où la condition du peuple se détériore.

 

La conclusion est que le résultat de l’élection dans son ensemble reflète la tentative d’endiguement du radicalisme de classe qui s’est développé pendant la période de crise, placé sous la pression d’une montée du radicalisme petit-bourgeois, guidée par l’idéologie et la propagande bourgeoises. Il est évident que les luttes qui se sont développées ne sont pas parvenues à approfondir et consolider le radicalisme dans la mesure où elles n’ont pas pris un caractère de masse et n’ont pas construit l’organisation et l’orientation politiques que les conditions actuelles requièrent. En dernière analyse, toute évolution positive a été influencée par le maigre contenu anti-mémorandum, par l’abaissement des attentes, dans les conditions d’expansion de la pauvreté et du chômage de masse ».

 

LE RÔLE DE SYRIZA

 

Les forces qui soutiennent ㅡ secrètement ou ouvertement ㅡ SYRIZA et calomnient le KKE sont obligées d’expliquer aux membres et aux cadres de leurs partis, à la classe ouvrière et aux couches populaires les problématiques suivantes :

Pourquoi cachent-ils que l’élément commun dans la ligne politique de ND, PASOK, SYRIZA et les autres partis, mis à part le KKE, est leur soutien à l’union impérialiste entre États que représente l’UE et qui applique une stratégie antipopulaire manifeste, formée et développée en concordance avec les intérêts des groupes monopolistes et des multinationales?

Pourquoi cachent-ils le fait qu’une section de la classe bourgeoise, de puissants groupes financiers qui contrôlent les journaux, la radio et les chaînes de télévision, ont aidé SYRIZA de façon décisive? Ce fut aussi vrai pour la radio et les chaînes TV d’État, pendant que le président des industriels grecs proposait un gouvernement d’union nationale avec la participation de ce parti.

Pourquoi cachent-ils le fait que, pendant la durée des élections et particulièrement après celles du 6 mai, SYRIZA a abandonné jusqu’à sa phraséologie tonitruante concernant l’annulation du mémorandum et de l’accord de prêt, la nationalisation des entreprises, etc. et a complètement ajusté son programme aux besoins de la gouvernance bourgeoise?

Pourquoi cachent-ils le fait qu’une large portion des cadres les plus corrompus du PASOK provenant des autorités régionales, des municipalités, des syndicats et de l’appareil d’État, ont joué un rôle important dans la manipulation des forces populaires et des électeurs du PASOK en exerçant des pressions multi-facettes en faveur de SYRIZA ?

Pourquoi cachent-ils le fait qu’il y a un plan souterrain visant à restructurer la social-démocratie autour de SYRIZA ? La social-démocratie a prouvé qu’elle était très utile pour aider la classe bourgeoise à éroder la conscience radicale du peuple en faveur de la « voie à sens unique européenne » et pour attaquer et contrôler le mouvement ouvrier.

Pourquoi cachent-ils le fait que ce parti a utilisé de façon continue l’anticommunisme, alors qu’au même moment, il lançait des appels à l’ »unité de la gauche » ? À un meeting électoral central de SYRIZA, en présence de son président, le « philosophe » slovène Slavoj Zizek, dans une vulgaire démonstration d’anticommunisme, a déclaré que « C’est, si je comprends correctement, ce que le KKE, qui est grosso modo le parti des gens qui sont encore en vie parce qu’ils ont oublié de mourir, est en train de vous dire » et a reçu des applaudissements enthousiastes de l’audience !

Pourquoi cachent-ils le fait que ce parti a utilisé toutes les sales tactiques possibles contre le KKE afin de s’emparer des voix du peuple dans sa quête pour la première position aux élections et de la possibilité de former un gouvernement de parti unique?

Ces sales tactiques incluaient parmi d’autres choses le fait de fournir aux journalistes bourgeois une propagande « noire » concernant des avis prétendus divergents au CC et au BP du KKE vis-à-vis de la position à l’égard de SYRIZA et de la participation à un gouvernement de gestion bourgeoise. L’expérience provenant des conditions dans lesquelles le KKE s’est battu est valable pour chaque PC et pour cette raison nous les informons à propos des provocations qui ont eu lieu, notamment celle sur Twitter où les mécanismes ont créé un faux compte du KKE qu’ils ont utilisé par la suite pour appeler la population à voter pour SYRIZA.

Pourquoi cachent-ils le fait que, quelques jours avant les élections, le président de Syriza s’est réuni avec du personnel diplomatique des pays du G20 à Athènes afin d’ »établir un climat de confiance » ? Avec qui exactement ? Avec le club des plus puissants capitalistes et impérialistes au monde.

Et il y a pire. La direction de SYRIZA a présenté la ligne politique d’Obama au peuple grec comme une politique réaliste de gestion de la crise en faveur du peuple. Pendant ce temps, il déclarait aussi de façon mensongère que l’élection du social-démocrate Hollande serait un facteur qui apporterait un « vent nouveau » et des changements favorables au peuple en Europe. Au même moment le gouvernement social-démocrate en France appelait le peuple grec à se soumettre aux engagements de l’UE et ㅡ malgré la compétition inter-impérialiste ㅡ s’entend avec le gouvernement allemand pour préparer de nouvelles mesures antipopulaires mises en place dans l’UE pour l’intégration politique et économique.

Ces faits ne peuvent être ignorés. Le KKE n’a pas besoin de recourir à la théorie du complot. La vérité ne peut être cachée. C’est d’une importance fondamentale pour que chaque travailleur, qui s’intéresse à la situation en Grèce et au rôle des forces politiques, puisse se forger un point de vue.

Pendant une longue période, des mythes ont été propagés concernant le rôle de SYRIZA dans le mouvement ouvrier et populaire. Elle fut présentée de façon trompeuse comme une puissante force d’opposition alors qu’en réalité il n’avait qu’une force inexistante ou une contribution minimale au développement de la lutte dans les usines, dans les entreprises ou à l’organisation de grèves et d’autres mobilisations de masse.

En réalité, ce parti était l’arrière-boutique de la Fédération générale des travailleurs grecs (GSEE) et de la Fédération des travailleurs du secteur public (ADEDY) qui opèrent comme les instruments du capital et véhiculent le trade-unionisme et la « collaboration de classe » des employeurs et du gouvernement.

La présence de SYRIZA dans les rassemblements sur les « places » [des villes] était éphémère. Elle avait un caractère de masse limité mais était un terreau fertile pour les idées réactionnaires. Elle était opportuniste et intégrée aux plans de ceux qui cherchaient à s’emparer des rênes de la gouvernance bourgeoise. SYRIZA porte de sérieuses responsabilités parce qu’il a partagé les « places des indignés » avec l’abomination fasciste qu’est l’ »Aube dorée », laquelle se présentait (aux côtés d’autres forces nationalistes) comme une force anti-mémorandum, promouvant des slogans vulgaires et réactionnaires afin de manipuler l’indignation des travailleurs.

 

LA LUTTE DU KKE

 

L’offensive contre le KKE après les élections n’est pas simplement menée par les différents groupes trotskistes bien connus, mais aussi par les forces du Parti de la gauche européenne, comme le « Bloc de gauche » portugais et la « Refondation communiste » italienne. Les présidents de ces deux partis n’ont pas pu résister à une démonstration d’aversion de l’opportunisme européen à l’égard du KKE.

 

La position de certaines forces qui blâment le KKE parce que ND a été capable de former un gouvernement est tout aussi provocante. Ces forces, cependant, cachent le fait que le seul parti qui soit vraiment entré en conflit avec ND et PASOK est le KKE car, à la différence de SYRIZA, il n’est pas soumis à l’UE, à l’OTAN, au grand capital et à son pouvoir. Il ne répand pas d’illusions parlementaires et il dit au peuple la vérité à propos des forces qui soutiennent la gestion bourgeoise. Notre parti a lutté pendant des années contre les intimidations du dilemme « droite ou anti-droite », « centre-gauche ou centre-droit » et combat la logique sans issue du moindre mal qui a mené les partis communistes en Europe à se mettre à la remorque de la social-démocratie.

 

L’effort pour calomnier le KKE va échouer car les meneurs seront totalement démasqués vu que la propagande concernant le sectarisme et l’isolationnisme, qui est utilisée par ces forces pour attaquer notre parti, est réfutée par le rôle dirigeant du KKE, de la KNE mais aussi du PAME, des syndicats de classe, des rassemblements militants des couches populaires et de la jeunesse dans des dizaines de grèves à l’échelle du pays, d’un secteur d’activité ou d’une l’entreprise, dans des centaines de mobilisations aux multiples visages qui ont rassemblé des centaines d’ouvriers qui combattent pour leurs revendications, qui expriment les droits des travailleurs et entrent en conflit avec le pouvoir du capital, la barbarie capitaliste.

 

Ces réalisations significatives ne sont pas annulées par les résultats des élections qui sont négatifs pour le peuple.

Ils constituent une expérience inestimable et un point d’appui pour l’intensification de la lutte de classes jusqu’à son aboutissement.

Le KKE s’est opposé à la fusion des groupes dirigeants au sommet et met l’accent sur l’alliance sociale entre la classe ouvrière, les couches populaires urbaines et rurales avec la participation des femmes et de la jeunesse. Il rejette la coopération pour la formation d’un « gouvernement de gauche » visant à gérer le capitalisme et insiste sur la formation de l’alliance socio-politique qui combattra pour les problèmes du peuple, qui entrera en conflit avec les monopoles et l’impérialisme et dirigera sa lutte sur la voie du renversement de la barbarie capitaliste, de la conquête du pouvoir par la classe ouvrière et le peuple.

 

La stratégie qui promet un meilleur futur aux travailleurs et aux chômeurs à travers un soi-disant gouvernement de gauche ou progressiste, alors que le pouvoir du capital et la propriété capitaliste des moyens de production restent intacts, est dangereuse. Cette stratégie a été testée et a prouvé sa faillite. Elle a mené les partis communistes à l’assimilation et même à la dissolution.

 

Cette stratégie masque le problème fondamental. Elle masque le fait que le problème du chômage, qui s’accentue de façon incontrôlée, ne peut pas être résolu tant que la force et la richesse produites par la classe ouvrière restent entre les mains des capitalistes, aussi longtemps que l’anarchie capitaliste et le profit existent.

 

Les besoins contemporains du peuple ne peuvent pas être satisfaits dans la mesure où le capitalisme se trouve dans sa phase finale, l’étape impérialiste, et est totalement réactionnaire. Les difficultés à reproduire le capital, la concurrence des monopoles pour leur domination, renforcent les attaques visant à réduire le prix de la force de travail et augmenter le taux d’exploitation. Même les plus petits gains requièrent des conflits très durs contre le capital comme l’a démontré la grève héroïque de 7 mois menée par les métallos à Aspropirgos, soutenue de façon constante par le KKE et le PAME aux côtés de milliers de travailleurs en Grèce et à l’étranger qui ont exprimé leur solidarité de classe.

 

La lutte quotidienne pour le droit à travailler, pour la protection des chômeurs, pour les salaires et les retraites, pour la gratuité des soins, le bien-être et l’éducation, la lutte quotidienne contre les guerres impérialistes, pour le désengagement des unions impérialistes, pour la souveraineté du peuple, pour les droits démocratiques, est indissociablement liée à la lutte pour le renversement du capitalisme.

 

La position de principe du KKE souligne qu’un parti révolutionnaire ne peut pas avoir deux visages, ne peut pas renier sa stratégie, sa lutte pour le pouvoir de la classe ouvrière et du peuple, pour le socialisme, dans le seul but d’arracher des votes aux élections parlementaires en soutenant les formations « gestionnaires » qui consolident le système.

 

Le KKE a dit la vérité au peuple. Il l’a appelé à soutenir le parti afin de le renforcer, de telle sorte qu’il puisse contribuer de façon décisive à la mise en échec les mesures antipopulaires, au regroupement et au renforcement du mouvement ouvrier et populaire, au développement de luttes militantes, pour paver la voie à des changements radicaux.

 

Le KKE a nagé à contre-courant, comme il l’a fait en d’autres temps sur des sujets cruciaux, lorsqu’il exposait, entre autres choses, le caractère de la contre-révolution, du renversement du socialisme, et le caractère impérialiste de l’UE, quand il combattait contre l’UE, quand il s’opposait au traité de Maastricht, quand il condamnait les interventions impérialistes et les prétextes qui les justifiaient, etc.

 

Dans cette voie, le KKE a lutté dans les élections contre le courant de peur et de fatalisme, des différentes menaces ㅡ allant de l’expulsion de la zone euro à la peur de ne pas avoir de gouvernement ㅡ et les illusions qui étaient systématiquement répandues par SYRIZA. Il a expliqué au peuple le caractère de la crise, les conditions préalables à une voie de sortie en faveur des travailleurs, les conditions préalables qui sont liées au désengagement de l’UE et de l’OTAN, à l’annulation unilatérale de la dette et à la socialisation, c’est-à-dire au gouvernement de pouvoir populaire et ouvrier. Il a opposé le gouvernement du pouvoir populaire et ouvrier au gouvernement de gestion bourgeoise. Il a mené cette bataille en prenant en compte le risque électoral.

 

Mais même le plus petit recul du parti face aux pressions pour qu’il participe à un gouvernement visant à gérer la crise aurait mené au désarmement et à la retraite-défaite du mouvement ouvrier, à la fin de l’effort pour la formation d’une puissante alliance socio-politique, qui entrera en conflit avec la ligne politique des monopoles, les unions impérialistes que sont l’UE et l’OTAN. Il aurait renié chaque effort pour rassembler le peuple dans la lutte sur les problèmes quotidiens, qui s’aiguisent et dans la perspective du pouvoir ouvrier et populaire. En pratique, le KKE aurait été amené à remettre en cause la consistance et la solidité de ses propres mots d’ordre et de ses actions, tout comme il lui aurait fallu appliquer des régressions dommageables et erronées, graves, tant à son programme qu’à ses tâches immédiates pour la lutte.

 

Il est de grande importance que, dans de telles conditions, quand une série d’autres partis communistes ne sont pas représentés au parlement ou ont été dissous dans des formations de gauche social-démocrates et opportunistes en Europe, le KKE soit resté debout même avec une force électorale amoindrie. Sa stratégie concernant les deux voies de développement, concernant la nécessité d’alliances socio-politiques et la lutte pour le pouvoir populaire et ouvrier, l’expansion et l’approfondissement de ses liens avec la classe ouvrière, les couches populaires pauvres, reste le but de ses nouvelles activités au sein du peuple, de telle sorte que les travailleurs restent debout et ne soient pas brisés par les nouveaux dangers qui les attendent.

 

La stratégie du KKE a été confirmée par les événements au quotidien. C’est une stratégie basée sur les principes communistes, basée sur les lois de la lutte des classes. Elle détermine l’objectif, la voie et les conditions préalables pour résoudre la contradiction fondamentale entre le capital et le travail, afin de résoudre le problème central du pouvoir et d’abolir les relations de production fondées sur l’exploitation dans des conditions où le capitalisme souffre de ses irréconciliables contradictions, devient plus réactionnaire et dangereux, et où aucune formule gestionnaire ne peut apporter de solution en faveur du peuple. Avec cette stratégie, avec cette ligne de conduite, le KKE a contribué sans relâche aux efforts visant à rassembler le mouvement communiste sur une base révolutionnaire ; il encourage et soutient la lutte des communistes, la lutte anti-impérialiste partout dans le monde, il renforce la solidarité internationaliste pendant qu’au même moment il assume ses responsabilités pour le développement de la lutte des classes à l’échelle nationale.

 

Notre parti est très exigeant dans l’évaluation autocritique de son parcours. Il souligne que ce n’est pas assez d’avoir une stratégie et un militantisme corrects. Il étudie ses faiblesses pour qu’il puisse devenir plus efficace sur des questions d’orientation politique, améliorer l’éducation idéologico-politique, accélérer la consolidation du parti dans les usines, les lieux de travail, les quartiers populaires, renforcer le mouvement de classe, de telle sorte que la participation aux syndicats et à d’autres organisations de masse progresse et que de nouvelles forces rejoignent la lutte.

 

Le KKE continue sa lutte concernant tous les problèmes du peuple avec un sens plus grand encore de la responsabilité et de la décision. Il se focalise sur la lutte contre les politiques de taxation antipopulaires, pour les accords de négociations collectives, pour les salaires et les retraites, pour la protection des chômeurs, la santé, le bien-être et l’éducation. En même temps il prépare ses forces face au danger d’une guerre impérialiste contre la Syrie et l’Iran.

 

Il combat contre les mesures antipopulaires de ND, du PASOK et de la Gauche démocratique qui a émergé d’une scission de SYRIZA et fait partie du plan pour la manipulation « de gauche » du peuple. Il mène une lutte plus organisée contre les illusions de gauche de SYRIZA, renforce sa lutte contre les fascistes de l’Aube dorée.

 

Nous avons informé beaucoup de partis communistes, il y a bien longtemps, que l’attaque contre le KKE s’intensifierait. De nombreux camarades savent que la classe bourgeoise, l’État et les mécanismes para-étatiques ont testé des moyens pour la répression et la provocation contre le KKE et le PAME, et nous avons besoin à présent d’être vraiment bien préparés afin de faire face à l’intensification des attaques contre le Parti.

Nous continuons notre lutte. Nous essayons de devenir plus efficaces dans l’organisation et le développement de la lutte des classes.

 

La réduction de l’influence électorale du KKE ne remet pas en cause les avancées décisives que notre parti a réalisées au prix de grands efforts. Il ne remet pas en cause l’influence qu’il a dans les syndicats, les organisations de masse, le mouvement ouvrier et populaire, son prestige dans la classe ouvrière et la confiance que le peuple entretient à son égard dans les luttes de tous les jours, que cela s’exprime ou non dans les élections.

“Amis des beaux jours”.

 

Ainsi, les forces qui ont cherché ouvertement ou secrètement à interpréter le résultat des élections d’une manière arbitraire afin de saper la stratégie et les tactiques du KKE tout comme son rôle dans le mouvement communiste international seront jugées par les communistes révolutionnaires, par la classe ouvrière.

 

Il y a des forces plus que suffisantes pour gérer le système. Ce dont le peuple a besoin, c’est de véritables partis communistes qui ne gèreront pas la barbarie capitaliste au nom de la « gauche gouvernementale » et au nom de l’acceptation « réaliste » du rapport de forces. En empruntant cette voie, vous pavez la voie aux forces du capital et un temps précieux est perdu pour lequel la classe ouvrière et les couches populaires payeront un grand prix.

50ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. Documents et articles sur l’action du PCF.

Vivelepcf

50ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. Documents et articles sur l’action du PCF. dans Communisme-Histoire- Théorie 120715_Affiches-300x201-1LE 19 MARS 1962, LES ACCORDS D’EVIAN METTAIENT FIN À LA GUERRE D’ALGÉRIE. LE 5 JUILLET 1962, LE PEUPLE ALGÉRIEN RECOUVRAIT SON INDÉPENDANCE.

132 ans d’oppression coloniale prenaient fin. Une période de presque huit ans de souffrances inouïes pour le peuple algérien s’achevait, de drames aussi pour les Algériens d’origine européenne et pour l’ensemble du peuple français.

Communistes, nous participons pleinement à la commémoration et à la célébration de cet anniversaire. Notre Parti, le PCF, nos camarades du PCA, Parti communiste algérien, ont joué un rôle important, décisif dans cette grande victoire contre le colonialisme, l’impérialisme, pour l’accession d’un peuple à son droit à disposer de lui-même.

A travers plusieurs textes historiques et plusieurs analyses d’aujourd’hui, nous souhaitons, modestement, participer à cet aspect des commémorations qui nous concerne plus directement. Nous en sentons d’autant plus l’importance que l’attaque a été incessante pour nier et dévaloriser les positions et l’action, unique en France, de notre grand Parti, quand, du PS à l’extrême-droite, toutes les autres formations politiques ont défendu, d’une façon ou d’une autre, les intérêts de classe de la bourgeoisie colonialiste et couvert sa sale « guerre sans nom ».

Pour le PCF, l’anticolonialisme est un élément fondateur.

La huitième condition de l’adhésion à la 3ème internationale au Congrès de Tours stipule : « Dans la question des colonies et des nations opprimées, il est nécessaire qu’une attitude particulièrement marquée et claire soit prise par les partis des pays dont la bourgeoisie est en possession des colonies et opprime d’autres nations. Tout parti qui désire appartenir à la IIIe Internationale est tenu de démasquer les manigances de « ses » impérialistes dans les colonies, d’appuyer, non seulement par des paroles, mais par des faits, les mouvements libérateurs des colonies, d’exiger l’expulsion de ses impérialistes nationaux hors des colonies, de cultiver dans le cœur des ouvriers de son pays des relations vraiment fraternelles avec les populations ouvrières des colonies et des nations opprimées et de mener, dans les troupes de son pays, une agitation systématique contre toute oppression des peuples coloniaux ».

De la guerre du Rif en 1923 à la guerre d’Indochine, le PCF s’est montré fidèle, dans les positions et les actes, à cet engagement fondamental. L’Appel du 10 juillet 1940 de Jacques Duclos et Maurice Thorez, au moment où le peuple français doit lui-même se battre pour son indépendance, affirme qu’il « n’y a de Paix véritable que dans l’indépendance des peuples et les communistes qui revendiquent pour la France le droit à son indépendance, proclament aussi le droit à l’indépendance des peuples coloniaux asservis par les impérialistes. »

120715_Thorez_1939_Alger-95x95 17 OCTOBRE 1961 dans Luttes, grèves, manifsConcernant l’Algérie, l’anti-impérialisme, l’anticolonialisme, guident Maurice Thorez, lors dès son déplacement en 1939, quand il qualifie l’Algérie de « nation en voie de formation ». Ils amènent en 1954, après le 1er novembre, le PCF à affirmer clairement le « bien-fondé des revendications nationales du peuple algérien ».

EN LIEN : La déclaration du Bureau politique du PCF du 8 novembre 1954.

Le PCF est seul contre tous les autres partis politiques français, qui se sont tous rangés du côté des intérêts impérialistes. Dans une situation idéologique défavorable, le PCF s’applique à faire grandir le rapport de force pour la paix en Algérie en partant des intérêts objectifs de la classe ouvrière et de l’immense majorité du peuple français.

En 1956, après les élections de janvier, qui donnèrent une majorité de gauche à l’Assemblée, suivant une perspective politique d’union des forces de gauche, le PCF fait le pari d’une jonction à la base des travailleurs communistes et des travailleurs influencés par la SFIO pour une autre politique, notamment en Algérie. Ce pari, exprimé par le vote de confiance à Guy Mollet, échoue. La SFIO peut utiliser les pleins pouvoirs, que le gouvernement aurait obtenus par ailleurs, pour renforcer la répression colonialiste et pousser, de façon irréversible, l’escalade guerrière, élargissant le fossé entre les peuples.

Les communistes dénoncent aussitôt le double langage et ses sinistres conséquences.

EN LIEN : La déclaration du Bureau politique du PCF du 27 avril 1956, Paix en Algérie120715_Algérie_PCF_19561 3éme internationale dans Solidarité internationale

(EN LIEN : Sur le combat des communistes du PCA en Algérie au même moment, lire un hommage à Henri Maillot, assassiné le 5 juin 1956.)

La guerre est dramatiquement meurtrière et ruineuse. Elle déstabilise le pays. L’opinion publique française se montre de plus en plus réceptive à l’analyse et à l’action des communistes. Le PCF développe la lutte, notamment dans les entreprises, également parmi le contingent. Cela comptera dans l’échec du putsch des généraux félons en 1961.

L’engagement, le sacrifice jusqu’à plusieurs années de dur emprisonnement des « soldats du refus », ces appelés refusant de porter les armes contre le peuple algérien, est une des formes les plus conscientes et courageuses d’action de militants communistes (écouter par exemple l’interview de Jean Clavel sur France Inter).

120715_soldat_refus_2-95x95 Algérie1958 : L’impérialisme français doit changer son fusil d’épaule et désigne de Gaulle pour assurer la persistance de ses intérêts. De Gaulle comprend que la domination impérialiste devra chercher de nouvelles formes, partition du pays, maintien de la mainmise sur les matières premières, etc. Mais il perpétue la guerre encore 4 années pour cela, se jouant entre autres des « européens » d’Algérie, prolongeant toutes les souffrances, continuant à couvrir l’usage de la torture…

Là encore, le PCF est la seule organisation politique, organisation de masse, à dénoncer et combattre le jeu du pouvoir gaulliste, à mener jusqu’au bout la bataille pour la paix, contre la résurgence fasciste.

En 1960, il démonte « l’autodétermination », version de Gaulle, à laquelle celui-ci a dû se résigner tout en cherchant à préserver les intérêts de la classe capitaliste.

120715_paix_Algerie_meeting_SMH1 assassinatEN LIEN : L’article du 11 mars 1960 de Maurice Thorez sur « l’autodétermination ».

Pour le pouvoir gaulliste, en aucun cas, les reculs inéluctables de l’impérialisme en Algérie ne doivent se traduire par une avancée des forces progressistes en métropole. D’où la complaisance trouble du vieux réactionnaire et de son appareil pour le terrorisme fasciste de l’OAS, ses pratiques répressives jusqu’à la dernière heure, jusqu’au racisme d’Etat et aux crimes d’Etat du 17 octobre 1961 ou du 8 février 1962.

Le PCF est le premier à réagir à la répression atroce de la manifestation des Algériens en Région parisienne du 17 octobre 1961.

EN LIEN : La déclaration du BP du PCF du 18 octobre 1961.

Aussi contre la tentative de division des mémoires, l’article :  50ème anniversaire du massacre du 17 octobre 1961. L’Etat impérialiste a recours au crime raciste: souvenons-nous-en et opposons-lui l’unité des travailleurs !120715_affiche_PCF_OAS1 auto détermination des peuples

Les militants communistes continuent de payer le prix fort de leur engagement pour la paix en Algérie, contre les fascistes de l’OAS et l’impérialisme gaulliste. Le massacre de Charonne en témoigne dramatiquement le 8 février 1962. Il n’empêche pas, au contraire, la montée du mouvement populaire.

EN LIEN : Le PCF après le massacre de Charonne le 8 février 1962.

La mémoire des victimes de Charonne illustre la portée du combat quotidien des communistes (et des cégétistes) dans les entreprises et les quartiers pour la paix, lire aussi Un hommage aux victimes de Charonne.

Malgré son acharnement, l’impérialisme français représenté par de Gaulle doit concéder les Accords d’Evian, signés le 19 mars 1962. 

Maurice Thorez appelle à voter « oui » au référendum d’avril 1962. EN LIEN : son appel « Oui à la paix ».

En mars 1962, le Parti communiste algérien salue le rôle décisif du PCF dans la grande victoire que les Accords d’Evian représentent pour le peuple algérien mais pour le peuple français :

« Le PCF a été le seul parti français à soutenir, avant la guerre de libération, l’aspiration de l’Algérie à l’indépendance. Au lendemain du 1er novembre 1954, il a été le seul parti français à donner les raisons politiques du soulèvement et à préconiser des négociations sur la base de la satisfaction des aspirations nationales de notre peuple.

Il n’a cessé de déployer durant ces années de guerre, des efforts patients pour rassembler les masses dans de larges actions, moyen décisif pour imposer en France la paix négociée aux colonialistes. Il a mené avec persévérance le combat politique et idéologique contre le chauvinisme et la thèse de « l’Algérie française ». Il a expliqué inlassablement aux Français le sens et la justesse de notre lutte nationale. Il a combattu les obstacles et manœuvres sur le chemin de la négociation… »

EN LIEN : L’intégralité de la lettre du PCA au PCF en lien.  

Un bel et juste hommage à une longue lutte qui doit continuer à inspirer les combats des communistes aujourd’hui contre l’impérialisme.  

 

Ce cinquantième anniversaire est bien sûr aussi l’occasion de faire le bilan de 50 années d’indépendance de l’Algérie. Ce n’est pas notre objet ici.

Nous renvoyons cependant, comme document, au programme du PCA du 18 avril 1962. On peut y lire dans l’avant-propos : « Pour que l’indépendance soit complète, les institutions coloniales doivent être remplacées par un État réellement démocratique, permettant à chaque Algérien de participer effectivement à l’exercice de la souveraineté nationale, de sortir les pays de son sous-développement et de l’amener rapidement au rang de nation moderne et prospère. »

 

EN LIEN : Le programme du PCA du 18 avril 1962.

 

A lire aussi:

120715_mémoire_algérienne1 colonialisme1962 – 2012 : Henri Alleg répond aux questions de jeunes communistes

1962 – 2012 : CE QUE, COMMUNISTES, NOUS COMMÉMORONS
Un grand merci au rédacteur du site http://vivelepcf.fr/ pour cet article

 

 

 

 

 

 

 

 

La propagande anti-cubaine jusqu’au baccalauréat !

Plusieurs enseignants et associations de solidarité avec le peuple cubain ont dénoncé la teneur de l’épreuve d’espagnol, langue vivante 1, du baccalauréat des séries S et ES.

Le texte soumis aux candidats, « El muchacho da Camaguey », de l’obscur écrivain espagnol (et même pas cubain), Luisgé Martin, dresse un tableau accablant de la vie dans l’île : un Cubain famélique raconte comment il a été arrêté par des policiers déguisés en touristes pour avoir parlé de sa faim et de son dénuement.

Les intentions de ceux qui ont choisi le sujet éclatent dans leurs consignes de correction :

 

« On attendra du candidat qu’il commente à partir du texte :

  •  La pauvreté sur l’île : la faim en rapport avec la description physique de Carlos, le manque de bien courant (allusion au savon, l’attitude des Cubains vis-à-vis des touristes, les conditions économiques
  • La censure : crainte, méfiance et répression ».

Les « bonnes » réponses sont récompensées par 5 points, coefficient 3 !

Rarement la propagande anti-cubaine aura atteint ce niveau caricatural et en même temps ce niveau officiel.

C’est proprement un scandale.Nous nous associons à toutes les protestations en direction du ministère de l’éducation. Nous reproduisons ci-dessous la lettre ouverte au ministre de 4 résidants cubains en France. Ils rappellent quelques vérités, notamment le blocus US et, malgré celui-ci, le niveau de scolarisation parmi les plus élevés du monde à Cuba.

Vivelepcf, 30 juin 2012

 

LETTRE OUVERTE AU MINISTRE FRANCAIS DE L’EDUCATION (le scandale du Bac 2012)

A Vincent Peillon, ministre de l’Education

Paris

Monsieur le Ministre,

Une fois de plus, les calomnies et mensonges contre Cuba sont à l’ordre du jour dans la société française.

A cette occasion, c’est le tour du secteur que vous dirigez, qui a choisi comme sujet d’espagnol au baccalauréat le conte « El muchacho de Camagüey » de l’écrivain espagnol Luisgé Martin. Et ce, après avoir consacré à Cuba tout un chapitre de l’année scolaire laissant de côté le grand nombre d’excellents écrivains cubains reconnus à l’échelle internationale, qui auraient apporté aux élèves de véritables connaissances concernant la culture et la réalité de l’île.

Nous considérons ce choix du jury comme une subtile agression contre la réalité socio-culturelle de notre pays. Nous soulignons que malgré les difficultés économiques aggravées par la crise que traverse le monde et le blocus brutal exercé par gouvernement des Etats-Unis depuis plus de cinquante ans, il n’y a pas eu une seule fermeture d’école à Cuba.

L’UNESCO considère le niveau culturel et de scolarisation des citoyens cubains parmi les plus élevés de la planète.

En tant que résidents cubains en France, fiers des conquêtes de notre Révolution, nous regrettons cette manipulation contre notre pays et souhaitons vivement que le Ministère de l’Education, formateur des nouvelles générations, reste fidèle à la vérité.

Avec Cuba dans le coeur et dans la pensée,

Cristobal Danilo Campos Aveillé

Virgilio Ponce

Felina Martínez

Vilma Suárez

Avant les élections grecques: les faits et analyses qui amènent à soutenir le KKE

A quatre jours des élections grecques, nous reprenons un ensemble d’articles ci-dessous analysant la situation et son évolution.


La position globale du KKE et pourquoi nous la soutenons
 (liste actualisée des signataires ci-dessous):

La supercherie Syriza, social-démocratie de substitution dans le texte:

Le recours à la répression et au fascisme contre les communistes et les syndicalistes révolutionnaires: 

Solidarité avec le combat du Parti communiste grec KKE, appel de communistes français

Premiers signataires (responsabilités dans le PCF : CD = Conseil départemental ; CN = Conseil national)

ALLEG Henri (91 – Palaiseau) – AURIOL Stéphane (75 – RATP – ex. CN), BECOURT Corinne (02 – Saint-Quentin – CD/CN), BERNABE Frédéric (70 – Vesoul – CD/CN – Secr. Fédéral), BERTRAND Robert (31 – Verfeil) ; CARPENTIER Laurie (02 – Saint-Quentin) ; CAUVIN Aline (78 – Mantes) ; CHANTRELLE Jean (92 – Malakoff) ; CHANTRELLE Laurence (92 – Malakoff) ; CHATAIN Monique (83 – Carqueiranne) ; COPIN Joël (62 – Rouvroy) ; CREZEGUT Anthony (75 – Paris 15, CD) ;  DANG TRAN Emmanuel (75 – Paris 15 – CD/CN), DARGHAM Pierre (92 – Vanves) ; DAVOISE Olivier (75 – RATP) ; DEBEAUVAIS Fabienne (80 – Amiens – CN) ; DELVAL Jean-Claude (78 – Mantes) ; FAINZANG Claude (75 – Paris 19 – CD/CN) ; FRICOUT Serge (24 – Jumilhac) ; GAGLIANO Michel (42 – cheminot communiste de Saint-Etienne) ; GARCIA Jacqueline (10 – Romilly) ; GARCIA José (10 – Romilly) ; GAWSEWITCH Josette (75 – Paris 15 – CD) ; HAREL Guy (37 – Montlouis) ; Armelle HERVE (78 – Mantes – secr. Section- CD) ;  JALADE Eric (81 – Castres – CN), JAMELOT Joran (75 – Paris 15 – AP-HP) ;  JAMMET Marc (78 – Mantes- CD ) ; JUNG Véronique (70 – Gray) ; LANDAIS Benjamin (75 – Paris 5 – CD) ;  LAROSIERE Jean-François (59 – Douai – CD) ; LE ROY Olivier (31 – Toulouse – JC) ; LIEVIN Fabienne (70 – Vesoul – CD) ; LIEVIN Patrick (70 – Vesoul – CD) ; LLORENTE Marie (78 – Mantes) ; LUBRINA Antoine ( 03 – Désertines) ; MARION Fabien (13 – Aix) ; MARQUES Camille (75 – Paris 14 – CD) ; MATTA Robin (13 – Aix) ; MUZARD Patrice (70- Gray – CD) ; NEGRI Dominique (38 – Saint-Martin-d’Hères – CD/CN) ; NEGRI Jean-Louis (38 – Saint-Martin d’Hères) ; NIEL Guy (94 – Gentilly) ; ODETTI Christiane (81 – Lavaur – Secr.  Section – CD) ; NEGRI Jean-Louis (38 – Gières) ; PERRIN Michel (87 – Limoges SNCF – ex-Secr. fédé) ; RALLIERES Danièle (81 – Bastides – CD) ; RALLIERES (81 – Bastides – secr. Section – CD) ; RICHARD Laurent (38 – Terres froides) ; RIO Paul (58 – Guérigny) ;  ROLLO Stéphane (38 – Saint-Martin-d’Hères – JC) ; SABATTIER Henri (07 – Sud-Ardèche) ; SCHMIDT Jean-Claude (75 – Paris 15) ; TORNER Emile (75 – Paris 15 – ancien déporté-résistant) ; TOURNAY Jean-Luc (02 – Saint-Quentin – Secr. Section) ; TOURNAY Olivier (02 – Saint-Quentin – CD) ; VARENNE Georges (02 – Saint-Quentin) ; YAGHLEKDJIAN Pierre (75 – RATP) ; YATES Russell (77 – Meaux – Secr. Section) ; ZICCHINA Noël (2A – Ajaccio)

  AGIUS Alain (13 – Vitrolles) ; ALI Alain (02 – Saint-Quentin) ; AUTIER Jean-François (33 – ex CD PCF 33) ;  BARDE René (81 – Lavaur) ; BERNARD Nicole (75 – Paris 15) ; BERNATETS Jean-Claude (02 – Chauny) ; BERNATETS Monica (02 – Chauny) ; BOUCHER Sébastien (38) ; CHAUVINEAU Jean-Marc (Etr – Ho-Chi-Minh-Ville) – CHERRUAULT Yann (75 – Paris 14) ; CREUZEVAUT Gérard (01) ; CROS Jacques (34 – Béziers) ; DANG TRAN Jacqueline (35 – Rennes) ; DEFFONTAINE Claude (75 – Paris 16 – CD) ; DIMIER Rémy (83 – Toulon) ; DURAND Raymond (81 – Lavaur) ; FERRIER Martine (69 – Lyon) ; FEVRE Thomas (42 – Saint-Etienne) ; FOURNIER Jean-Pierre (03 – Commentry) ; FRASSIN Claudine (81 – Lavaur) ; GERMAIN Roland (70) ; JEAN Robert (2B – Cap Corse – CD) ; JORQUERA Christophe (38 – Saint-Martin-d’Hères) ; JORQUERA Roger (38 – Saint-Martin-d’Hères) ; LAFLEUR Michel (81 – Lavaur) ; LAFLEUR Marie-Rose (81 – Lavaur) ; LATCHER Jean-Pierre (81 – Lavaur) ; LATREILLE Michel (75 – Paris 15) ; LE GLOHAHEC Yves (73 – Saint-Genis) ; LEMEE Raymond (22) ; MAISSE France (80 – Amiens) ; MILHAS Jacques (77 – Noisiel) ; OUKZIZ Moha (81 – Albi – CD) ; PATE Jean-Claude (50 – Valognes) ; PATTE Jean-François (62 – Arras) ; PICARRETTA Savino (38 – Echirolles) ; PLE Christian (02 – Saint-Quentin) ; PUGNALE Nelly (38 – Poisat) ; REINKINGEN Christian (33 – Sadirac) ; ROULET Régis (etr – Ho-Chi-Minh-Ville) ; TOURNAY Alain (83 – Toulon) ; TOURNAY Josette (83 – Méounes) ; TOURTEAUX Jacques (51 – Reims) ; TRANCHANT Valérie (38) ; WAGNER Ysaline (13 – Marseille) ; WEINMANN Gautier (62 – Leforest) ; YAN Joël (64 – Nay) ;

BELLICHE Karima   (02-Gauchy) ; BELLICHE Nora   (02-Gauchy) ; BERNSSI Zahra (13 – Aix) ; BLONDEL Françoise  (02-Saint-Quentin) ; BRANCOURT Jean Luc (02-Saint-Quentin) ; CARPENTIER Paulette (02-Saint-Quentin) ; CARRIER Serge  (02-Harly) ; CASIER Serge (02 – Saint-Quentin – syndicaliste) ; CHOULY Stéphane (75 – RATP) ; DEGUELDAIRE Jean Michel  (02-Rouvroy) ; DEGUISE Loïc  (02 – Saint-Quentin) ; DENIS Guy  (02-Saint-Quentin) ; MICHEL David  (02-Gauchy) ; DESMIDT Jean Marie (02-Saint-Quentin) ; DUCHET Vincent  (02-Grugies) ; GABERT Jean Jacques (02 – Gauchy) ; GABERT Michèle (02-Gauchy) ; GARNODIER Luc (69 – JC Rhône) ; GIMENEZ Gisèle (81 – Albi) ; GIRARD Joëlle (75 – Paris 13 – CD) ; LAVEILLE Georges  (02-Saint-Quentin) ; LESUR  Alexandre (02-Saint-Quentin) ; PALLIERES Augustin (75 – Paris 5 – CD) ; PECH Jérôme (13 – Pays d’Aix) ; PLE Sabrina   (02-Gauchy) ; POINT Jean Pierre – (02-Gauchy) ; ROLLAND Jean-Louis (17 – La Rochelle) ; ROQUIN François (38 – Saint-Martin-d’Hères) ; RZEPKA Christian (02-Saint-Quentin) ; SAUVET Bruno (02-Saint-Quentin) ; SMAL Jocelyne (02-Saint-Quentin) ; TASSERIT Brigitte (02-Saint-Quentin) ; TENEZE Gilbert (28 – Voves) ; TOURNAY Mauricette  (02-Saint-Quentin) ; VOVARD Jacques (95 – Argenteuil) ;

 

Hommage à Henri Maillot, communiste algérien, militant anticolonialiste, patriote

Anniversaire de la mort d’Henri Maillot : cérémonie de recueillement à Alger

APS samedi 9 juin 2012 – repris de http://www.alger-republicain.com

 

ALGER – De nombreux citoyens ont rendu hommage, samedi au cimetière chrétien de Diar-Essaâda (El Mouradia) à Alger, au martyr Henri Maillot lors d’une cérémonie de commémoration du 56ème anniversaire de sa mort, le 5 juin 1956, sous les balles des forces d’occupation coloniale.

Devant la tombe du défunt, abondamment fleurie à l’occasion, des habitants d’El Madania accompagnaient des membres de la famille d’Henri Maillot, aux côtés d’anciens Moudjahidine et Moudjahidate, de personnalités politiques et culturelles ainsi que d’officiers supérieurs retraités de l’Armée nationale populaire (ANP). La cérémonie a été marquée par la lecture de la célèbre lettre envoyée par Henri Maillot aux rédactions parisiennes, alors qu’il avait déserté l’armée coloniale en 1956 pour rejoindre les maquis de la guerre de libération nationale algérienne, après avoir détourné un camion d’armes.

Dans sa missive, il expliquait son choix de combattre pour l’indépendance de l’Algérie avec ses compatriotes algériens, estimant que sa place était « aux côtés de ceux qui ont engagé ce combat libérateur (qui n’était pas), comme voudraient le faire croire les gros possédants de ce pays, un combat racial mais une lutte d’opprimés sans distinction d’origine contre leurs oppresseurs ».

Certaines personnalités présentes, notamment d’anciens combattants, se sont ensuite succédés pour rendre hommage au défunt et réitérer l’appel de la famille Maillot à nommer un lieu dans la capitale à la mémoire de ce militant de la cause nationale, d’autant plus que l’Algérie célèbre cette année le cinquantenaire de sa libération du joug colonial. Les organisateurs de la cérémonie ont par ailleurs tenu à associer au souvenir d’Henri Maillot le nom de son compagnon d’arme et militant communiste Maurice Laban, tombé au champ d’honneur le même jour que lui.

Né le 11 janvier 1928 à Alger, d’une famille européenne, Henri Maillot grandit à El Madania (Alger). Il rejoint très tôt le PCA (Parti communiste algérien) après avoir été secrétaire général de l’Union de la jeunesse démocratique algérienne. Employé en tant que comptable au quotidien Alger Républicain, il est mobilisé par l’armée française comme aspirant en 1956 dans la région de Miliana. Le 4 avril de la même année, il déserte et prend le maquis en détournant un camion d’armes. Il meurt sous les balles de l’armée coloniale le 5 juin 1956 à Chlef.

Henri Maillot, « l’aspirant félon » (EVOCATION)

ALGER – Il avait 28 ans et des rêves. Rêves d’une Algérie fraternelle, plurielle, débarrassée de l’oppression et de la domination coloniales. Lui, c’est Henri Maillot. Aspirant dans l’armée française. Mort les armes à la main pour l’indépendance de l’Algérie, un 4 juin 1956. Deux mois auparavant, le 5 avril, la population pieds-noirs d’Algérie se réveilla groggy. Sur toutes les unes de la presse coloniale s’étale en gros caractères une information à peine croyable : un sous-officier du 57e BTA de l’armée française stationné à Miliana avait détourné la veille un camion d’armes avant de s’évanouir dans la nature… Ce détournement spectaculaire d’armes dans l’Algérie insurgée depuis novembre 1954 contre l’ordre colonial, mit en émoi les chefs militaires français et la presse coloniale aux ordres qui hurlait à la trahison de « l’aspirant félon ».

Mais en ce deuxième printemps de la lutte armée, l’étau se resserre sur « El Khawa » (les Frères Moudjahidine) dans les villes, alors que dans les djebels les armes manquent cruellement à l’ALN (Armée de libération nationale), confrontée à la puissance de feu de l’occupant appuyé par l’armada de l’Otan.

Robert Lacoste, ministre résident, a désormais les mains libres en Algérie, grâce aux pleins pouvoirs votés par le parlement français. Parallèlement à la chasse aux nationalistes, son administration interdit le PCA (Parti communiste algérien) dont la direction, entrée en clandestinité, continue d’activer et les militants, nombreux, piaffent d’impatience de gagner les maquis. Maillot était de ceux-là. Avec l’accord de son parti, il détourne la cargaison d’armes qu’il devait convoyer de Miliana à Alger. Audacieux tour de force qui mit à la disposition de la lutte armée cent trente-deux mitraillettes, cent quarante revolvers, des caisses entières de grenades, entre autres. H. Maillot rejoint le maquis le 5 mai 1956, après une cavale d’un mois. A Chlef, région de son affectation, il retrouvera Maurice Laban, un ancien des brigades internationales en Espagne en compagnie d’une petit groupe d’hommes, qui formaient les CDL (Combattants de la libération) de l’Ouarsenis. Avec d’autres groupes disséminés dans les monts de Tlemcen et des Aurès, les CDL devaient constituer les premiers noyaux de maquisards communistes que la propagande colonialiste s’empressa d’étiqueter de « maquis rouges ».

La vie des CDL fut de courte durée. Un mois seulement pour Maillot et ses compagnons, au cours duquel ils combinent attentats et opérations de sabotage avant d’être accrochés par les « harkas » -supplétifs- du bachaga Boualem et la soldatesque française dans la forêt de Beni-Boudouane (Chlef). Le groupe fut quasiment décimé. L’intégration des communistes algériens dans les rangs de l’ALN interviendra le 1er juillet 1956, suite à l’accord FLN-PCA, moins d’un mois donc après la disparition de Maillot et de ses compagnons (Belkacem Hanoun, 18 ans, Djillali Moussaoui, Maurice Laban et Abdelkader Zelmatt). Des témoignages recoupés attestent que Maillot a été pris vivant. Face aux militaires qui le sommaient de répéter « vive la France », il criera le slogan vengeur « vive l’Algérie », avant d’être arrosé d’une rafale de mitraillette. Le corps criblé de balles de l’aspirant fut exposé pendant de longues heures sur la place de Lamartine (El Karimia aujourd’hui).

Dans une lettre d’une rare lucidité publiée par la presse parisienne, en réponse à ses détracteurs, Maillot affirmait avec force : « Je ne suis pas musulman mais Algérien d’origine européenne. Je considère l’Algérie comme ma patrie (et) je dois avoir à son égard les mêmes devoirs que tous ses fils. En livrant aux combattants algériens les armes dont ils ont besoin pour le combat libérateur (…) J’ai conscience d’avoir servi les intérêts de mon pays et de mon peuple ».

En cette année du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie, Henri Maillot se rappelle au souvenir de l’Algérie libérée. Reconnu membre de l’ALN en 1986, aucun espace ou édifice publics ne porte à ce jour son nom.

La justice grecque déclare « illégale » la grève des sidérurgistes de Hellenic Halyvourgia : répression contre les luttes, pression sur les élections


La justice grecque déclare « illégale » la grève des sidérurgistes de Hellenic Halyvourgia : répression contre les luttes, pression sur les élections

Vivelepcf, 7 juin 2012 En lien : notre appel de soutien au Parti communiste grec, KKE, avec une deuxième liste de signataires.

 

Depuis neuf mois, les ouvriers de l’usine sidérurgique Hellenic Halyvourgia, à 50 km d’Athènes se battent contre le chantage patronal à la baisse des salaires (- 40% !) au nom de la rigueur et de la compétitivité.

Le 6 juin 2012, un tribunal d’Athènes a déclaré cette grève « illégale » ouvrant la voie à une nouvelle vague de répression et de licenciements de militants syndicaux.

Cette décision judiciaire ne doit évidemment rien au hasard. Le pouvoir au service du capitalisme veut donner un signal à 10 jours des élections législatives.

La lutte à Hellenic Halyvourgia est en effet devenue un symbole national de résistance, suscitant un élan de solidarité dans tout le pays. Elle est conduite par le syndicat PAME, principalement animé par les communistes du KKE.

Elle montre l’implication totale du capitalisme et du patronat grecs dans la faillite du pays qui doit leur permettre de maximiser leurs profits en écrasant les salaires et les acquis sociaux. Ces profiteurs préfèreraient se ranger parmi les victimes d’un système politique qu’ils contrôlent pourtant et d’une UE et d’un euro qu’ils défendent…

Pour les tenants du système, avant les élections, il faut indiquer au peuple en proie à la colère et la désespérance que l’issue n’est pas dans les luttes, dans les entreprises, dans le pays, mais dans les urnes avec une droite ou avec une « gauche radicale » (Syriza, social-démocratie de substitution) acceptant la tutelle européenne.

Le KKE, le PAME sont les seuls adversaires conséquents de ce scénario. A sa façon, le jugement du tribunal d’Athènes rend hommage à leur action.

Plus que jamais, soyons solidaires de ceux mènent la lutte des classes du côté des travailleurs !

Le Parti communiste grec (KKE) ouvre courageusement la voie.

Le Parti communiste grec (KKE) ouvre courageusement la voie.

 Communistes français, nous tenons à saluer le combat des communistes grecs du KKE.

Déclaration, 1er juin 2012

Nous félicitons les communistes grecs du KKE pour leur progrès aux élections du 6 mai 2012, obtenu dans les conditions les plus adverses, comme nous saluons les progrès de la Jeunesse communiste grecque aux élections étudiantes. Nous les remercions pour le point d’appui et les repères qu’ils apportent à nos propres luttes et au mouvement communiste international.

Nous observons et étudions avec grand intérêt le travail résolu et rigoureux du KKE dans les entreprises et auprès de toutes les couches exploitées, notamment au sein d’un mouvement syndical dominé par les forces réformistes.

La Grèce constitue le laboratoire des politiques de super-austérité en Europe.

Main dans la main, le capitalisme grec, l’Union européenne, la BCE et le FMI ont entrepris de liquider tous les acquis du mouvement ouvrier grec, de réduire le pays au sous-développement, à une néo-colonisation.

Ils entendent faire payer au peuple, au prix le plus cher, leur propre crise, la dette publique dont les capitalistes grecs et européens se sont gorgés.

L’euro aujourd’hui est l’instrument de cette politique. L’expulsion de la Grèce de la zone euro le sera éventuellement demain, tant que la sauvegarde de cette monnaie de domination sera assurée en Europe de l’Ouest dans l’intérêt des grands trusts à dominante allemande.

Le KKE rejette globalement l’Union européenne. Nous nous reconnaissons dans son analyse, dans le refus de toutes les illusions sur une réorientation de ses institutions conçues dans l’intérêt exclusif du capital, de « la BCE en organisation de charité » comme le disent ironiquement nos camarades grecs.

L’organisation du KKE et la perspective de lutte qu’il ouvre représentent un obstacle majeur au projet du capitalisme en Grèce, alors que le peuple est partagé entre colère et désespérance. L’action du KKE accuse le discrédit des forces politiques conservatrice et social-démocrate qui se succèdent au pouvoir. La condamnation de l’UE du capital par le KKE rencontre l’attachement fondamental des masses à la souveraineté nationale, si chèrement acquise.

Aussi les forces du capital, nationales et européennes, sont-elles amenées à recourir à tous les moyens pour sortir de l’impasse politique dans laquelle elles se trouvent en Grèce.

Elles tentent de réhabiliter les partis traditionnels.

Elles ont ravivé successivement plusieurs partis de droite et d’extrême-droite nationalistes et xénophobes.

Plaçant d’autres fers au feu, elles s’efforcent de développer une social-démocratie de substitution, en remplacement du PASOK disqualifié. Il s’agit d’enfermer toute la vie politique, notamment la gauche, dans le carcan européen.

La promotion de la coalition hétéroclite « Syriza », comme alternative à la droite avant les élections du 17 juin, est à situer dans ce cadre. C’est la branche grecque du Parti de la gauche européenne, le PGE, appointé par la Commission européenne. Syriza a multiplié par 4 son résultat électoral de 2009, récupérant de nombreux électeurs de la social-démocratie. La complaisance du système à l’égard de Syriza contraste avec l’énergie déployée pour diaboliser le KKE. Les ralliements d’anciens du Pasok se succèdent.

L’affichage « radical » de ce « front de gauche à la grecque » est trompeur. Sa perspective véritable s’est aussitôt révélée quand son leader médiatique Alexis Tsipras s’est tourné vers notre nouveau président Hollande pour l’aider à réformer l’UE, à sauver l’euro… Hollande qui défendait hier le Traité de Lisbonne côte-à-côte avec Sarkozy ! Les leaders de Syriza furent également d’ardents partisans de Maastricht. Tsipras dispute aujourd’hui à la droite la qualité de meilleur défenseur de l’euro et plaide pour une « renégociation » de la dette. La mise en avant de Syriza permet de canaliser la colère du peuple grec dans une logique d’acceptation de diktats européens « renégociés ».

L’autre raison d’être fondamentale de Syriza est de réduire l’influence du Parti communiste grec. C’est dans ce sens qu’il lui propose une participation empoisonnée à une coalition de « gauche » pro-européenne, de gestion de la crise capitaliste.

Cette situation nous incite encore davantage, en tant que communistes français, membres et responsables d’organisations du PCF, à apporter notre soutien au KKE, parti frère au glorieux passé, notre soutien à son action, à son rejet de l’opportunisme, à son combat pour le socialisme.

Nous incitons nos camarades communistes, les militants syndicalistes français à prendre connaissance des analyses et des expériences de lutte de nos camarades grecs. Nous dénonçons les entreprises de dénigrements du KKE relayées dans notre pays par la presse et les médias au service des forces du capital et même, plusieurs fois, de façon inacceptable, par l’Humanité. A leur manière, elles témoignent de la portée internationale du combat de nos camarades grecs.

La meilleure solidarité qu’il puisse exister entre nous est de combattre chacun l’ennemi commun, dans nos cadres nationaux : les capitalismes et impérialismes de nos pays respectifs, leur internationale, l’UE, le Traité de Maastricht et son application.

Illustrant la réalité militante du KKE et de son émanation syndicale le PAME, les banderoles déployées à plusieurs reprises sur l’Acropole d’Athènes constituent un appel formidable à la résistance dans tous les pays. Merci !

 

 

Premiers signataires (responsabilités dans le PCF : CD = Conseil départemental ; CN = Conseil national)

ALLEG Henri (91 – Palaiseau) – AURIOL Stéphane (75 – RATP – ex. CN), BECOURT Corinne (02 – Saint-Quentin – CD/CN), BERNABE Frédéric (70 – Vesoul – CD/CN – Secr. Fédéral), BERTRAND Robert (31 – Verfeil) ; CARPENTIER Laurie (02 – Saint-Quentin) ; CAUVIN Aline (78 – Mantes) ; CHANTRELLE Jean (92 – Malakoff) ; CHANTRELLE Laurence (92 – Malakoff) ; CHATAIN Monique (83 – Carqueiranne) ; COPIN Joël (62 – Rouvroy) ; CREZEGUT Anthony (75 – Paris 15, CD) ;  DANG TRAN Emmanuel (75 – Paris 15 – CD/CN), DARGHAM Pierre (92 – Vanves) ; DAVOISE Olivier (75 – RATP) ; DEBEAUVAIS Fabienne (80 – Amiens – CN) ; DELVAL Jean-Claude (78 – Mantes) ; FAINZANG Claude (75 – Paris 19 – CD/CN) ; FRICOUT Serge (24 – Jumilhac) ; GAGLIANO Michel (42 – cheminot communiste de Saint-Etienne) ; GARCIA Jacqueline (10 – Romilly) ; GARCIA José (10 – Romilly) ; GAWSEWITCH Josette (75 – Paris 15 – CD) ; HAREL Guy (37 – Montlouis) ; Armelle HERVE (78 – Mantes – secr. Section- CD) ;  JALADE Eric (81 – Castres – CN), JAMELOT Joran (75 – Paris 15 – AP-HP) ;  JAMMET Marc (78 – Mantes- CD ) ; JUNG Véronique (70 – Gray) ; LANDAIS Benjamin (75 – Paris 5 – CD) ;  LAROSIERE Jean-François (59 – Douai – CD) ; LE ROY Olivier (31 – Toulouse – JC) ; LIEVIN Fabienne (70 – Vesoul – CD) ; LIEVIN Patrick (70 – Vesoul – CD) ; LLORENTE Marie (78 – Mantes) ; LUBRINA Antoine ( 03 – Désertines) ; MARION Fabien (13 – Aix) ; MARQUES Camille (75 – Paris 14 – CD) ; MATTA Robin (13 – Aix) ; MUZARD Patrice (70- Gray – CD) ; NEGRI Dominique (38 – Saint-Martin-d’Hères – CD/CN) ; NEGRI Jean-Louis (38 – Saint-Martin d’Hères) ; NIEL Guy (94 – Gentilly) ; ODETTI Christiane (81 – Lavaur – Secr.  Section – CD) ; NEGRI Jean-Louis (38 – Gières) ; PERRIN Michel (87 – Limoges SNCF – ex-Secr. fédé) ; RALLIERES Danièle (81 – Bastides – CD) ; RALLIERES (81 – Bastides – secr. Section – CD) ; RICHARD Laurent (38 – Terres froides) ; RIO Paul (58 – Guérigny) ;  ROLLO Stéphane (38 – Saint-Martin-d’Hères – JC) ; SABATTIER Henri (07 – Sud-Ardèche) ; SCHMIDT Jean-Claude (75 – Paris 15) ; TORNER Emile (75 – Paris 15 – ancien déporté-résistant) ; TOURNAY Jean-Luc (02 – Saint-Quentin – Secr. Section) ; TOURNAY Olivier (02 – Saint-Quentin – CD) ; VARENNE Georges (02 – Saint-Quentin) ; YAGHLEKDJIAN Pierre (75 – RATP) ; YATES Russell (77 – Meaux – Secr. Section) ; ZICCHINA Noël (2A – Ajaccio)

 

Pour s’associer à cet appel,

 

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Adresse: …………………………………………………………………………………………………………………………………

 

Qualité: …………………………………………………………………………………………………………………………………

 

Renvoyer à   cahierscommunistes@orange.fr

ou Cahiers communistes, 130 rue Castagnary, 75015 PARIS

Les syndicats de classe du PAME grec et de la CGTP portugaise signent un appel commun critique envers la ligne de la CES: « Notre avenir n’est pas le capitalisme »

Les syndicats de classe du PAME grec et de la CGTP portugaise signent un appel commun critique envers la ligne de la CES: « Notre avenir n’est pas le capitalisme »

Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Chers camarades,

 

nous sommes à la croisée des chemins. La nature généralisée et globale de la crise capitaliste, la tournure des événements en Grèce, au Portugal, en Irlande et dans tous les pays d’Europe imposent comme une nécessité que le mot d’ordre « Prolétaires de tous pays, unissez-vous ! » se fasse entendre plus fort que jamais.

 

Le mouvement ouvrier et populaire va être confronté à de nouvelles responsabilités, plus importantes dans la période à venir, en fonction de l’évolution des événements au sein de l’UE.

 

L’approfondissement de la crise capitaliste, ainsi que les impasses dans la gestion même par les représentants politiques du Capital, conduisent à l’escalade de l’offensive contre la classe ouvrière et son mouvement. Les rivalités inter-impérialistes s’intensifient, entre les gouvernements et des fractions de la ploutocratie. Les nouvelles vagues d’attaques, les réductions de salaires, les nouvelles coupes dans les droits et les dépenses sociales profitant au peuple, au nom de la réduction des déficits et de la dette publique visent à assurer aux monopoles européens une main d’œuvre meilleur marché et de nouvelles sphères d’action. La troïka – FMI, BCE, UE – en collaboration avec la classe bourgeoise de chaque pays et leurs représentants politiques remettent en cause les droits sociaux et les acquis des travailleurs, ainsi que la souveraineté nationale. Tout cela est confirmé par le « Pacte pour l’euro ».

 

Le rôle de l’UE comme un pacte de loups et d’oppresseurs de la classe ouvrière et des peuples, la classe ouvrière et les couches populaires en ont désormais l’expérience concrète.

 

Les mythes de la ploutocratie et de ses partisans, selon lesquels l’UE serait une « union de solidarité et une forteresse pour les peuples » volent en éclat. La crise capitaliste dans la zone euro continuera à s’approfondir. L’Union européenne deviendra de plus en plus réactionnaire et les travailleurs vivront dans des conditions d’extrême pauvreté qui iront en empirant si les peuples ne se révoltent pas.

 

Nous avons appris de l’histoire récente et de la réalité actuelle, nous devons refuser les mensonges de la ploutocratie et de leurs représentants politiques selon lesquels l’origine de la crise se trouve dans l’existence de droits pour les travailleurs ou à cause d’une mauvaise gestion économique. Il ne s’agit pas d’une crise de la dette.

 

Ce qui est à l’origine de la crise est une question cruciale. Car de l’analyse de la cause découle l’issue que l’on peut trouver à cette crise. Ils prétendent que les causes sont à trouver dans une mauvaise gestion, les scandales, le système financier global, les spéculateurs, les golden boys etc. Les libéraux, les sociaux-démocrates et les opportunistes essaient de semer la confusion chez les travailleurs. La crise n’est pas le fruit d’un dysfonctionnement du développement capitaliste normal comme les partis bourgeois, impérialistes et certaines directions syndicales tentent de le présenter, mais est le produit du développement capitaliste lui-même, il s’agit bien d’une nouvelle crise du capitalisme. Cette crise est une crise du capitalisme, et elle est causée par les profits colossaux du grand capital et leur accumulation d’une part, et l’intensification de l’exploitation de la main d’œuvre d’autre part. Le capitalisme est un système pourri et dépassé. Il ne peut pas être corrigé. Aussi longtemps qu’existera le capitalisme, il y aura toujours chômage, famine, guerre, exploitation brutale et oppression de la classe ouvrière et des couches populaires.

 

Nous sommes confrontés à une offensive généralisée qui souhaite ramener nos conditions de vie et de travail un siècle en arrière.

 

La situation actuelle ne concerne pas seulement la classe ouvrière de certains pays. Cet ouragan de mesures anti-populaires est mis en place partout par l’UE, le FMI et la BCE par les gouvernements libéraux et sociaux-démocrates, par leurs grandes coalitions, et par leurs versions qu’elles soient de centre-droit ou de centre-gauche (Allemagne, Italie, Grèce). De tels gouvernements servant les besoins actuels du capital ont généralement un soutien allant jusqu’aux nationalistes, comme en Grèce.

 

Notre vécu, notre expérience nous prouvent clairement que dans une Union européenne des monopoles, il n’y a pas de solution dans les intérêts du peuple. La rupture avec le pouvoir des monopoles et le retrait des organisations impérialistes est une nécessité.

 

Les directions de la Confédération européenne des syndicats (CES)portent également de lourdes responsabilités dans l’aggravation des conditions de vie de la classe ouvrière en Europe, dans la situation que nous connaissons actuellement. Elle porte de lourdes responsabilités pour avoir désarmé le mouvement ouvrier avec sa politique de conciliation avec le capital, sa politique de collaboration de classe avec le patronat et les organisations impérialistes. La direction de la CES,sous couvert de « dialogue social », soutient la ligne de la compétitivité capitaliste, répand des illusions et désoriente la lutte des travailleurs. Ces directions syndicalessouvent s’accordent et co-signent des coupes actées au nom de la crise, ils s’accordent avec la ligne qui soutient les licenciements de certains travailleurs pour sauver le reste. Ce sont les mêmes qui disent « Oui » aux formes flexibles de relations de travail, aux horaires de travail flexibles, au nom de la lutte contre le chômage. Ils cultivent le défaitisme. La logique qui sert les intérêts du capital crée de la désillusion, a des effets négatifs sur le mouvement syndical, paralyse et désoriente les syndicats. Ce n’est que par une lutte rassembleuse et sans compromissions menée par un mouvement syndical sur des positions de classe en Europe et dans le monde entier que l’espoir peut se reconstruire. Le renforcement du mouvement de classe en Europe renforcera la résistance contre le capital et les politiques anti-ouvrières ainsi que pour le droit au travail, pour des droits sociaux, et créera les bases d’une croissance visant à satisfaire les besoins de la classe ouvrière et des couches populaires.

 

Aujourd’hui, il y a un besoin urgent, celui d’un réveil des forces populaires et ouvrières contre l’alliance du capital contre le monde du travail, de l’organisation immédiate de leur lutte dans chaque lieu de travail, chaque secteur, et chaque quartier ouvrier et populaire. Plus que jamais, nous avons besoin d’une coordination et d’une direction de la classe ouvrière et du mouvement syndical sur des positions de classe, à l’échelle nationale et internationale, qui mettent en avant des formes supérieures de lutte, afin de battre et d’imposer la ruputre avec les partisans du capital. Le mot d’ordre « Organisation – Riposte » est aujourd’hui opportun, nécessaire et il doit être mis en œuvre.

 

Que les peuples n’acceptent pas de capituler ! Soulevons-nous !

Ce qu’il nous faut actuellement, c’est intensifier la lutte de classe, afin de poser des obstacles aux pires mesures qui s’annoncent. Mettre en échec ces nouveaux plans contre les travailleurs, et préparer le mouvement ouvrier à la riposte, qui doit viser à la rupture avec le pouvoir des monopoles.

Les syndicats doivent devenir le cœur de luttes massives et doivent forger un mouvement de résistance de masse, d’opposition à la mise en place de mesures contre le monde du travail.

Renforcer l’organisation sur les lieux de travail, la formation de comités au sein des entreprises, usines, quartiers, est une grande contribution à cet objectif.

Nous devons renforcer le débat sur le type de mouvement, d’alliances, de perspectives dont nous avons besoin. Il est nécessaire d’empêcher, pour ce qui dépend de nous, que de la frustration ressorte des difficultés de la lutte. Nous avons besoin d’un mouvement contre les exploiteurs capitalistes. Nous avons besoin d’un mouvement indépendant du syndicalisme proche des patrons et des gouvernements. Nous avons besoin d’un mouvement qui lutte non seulement pour des améliorations politiques, mais aussi pour tous les besoins de la classe ouvrière, pour la rupture et l’abolition des rapports d’exploitation. Nous avons besoin d’un mouvement organisé, profondément enraciné sur les lieux de travail, avant tout dans les lieux de production, les usines. Nous avons besoin d’un mouvement de masse et qui forgera l’alliance des travailleurs salariés avec les travailleurs indépendants, les petits paysans, les jeunes et les étudiants ainsi que les femmes.Nous avons besoin d’un mouvement internationaliste qui lutte pour un seul objectif dans chacun des pays.

Un tel mouvement sera en position de repousser avec succès l’offensive des monopoles et de leurs représentants politiques. Il sera en position de jouer un rôle important dans la lutte pour la rupture avec le pouvoir actuel, pour le pouvoir populaire, qui posera les bases de la satisfaction des besoins populaires.

Nous luttons, nous revendiquons et nous essayons dans l’action de former les conditions préalables nécessaires à la satisfaction des besoins de la classe ouvrière.

Par une ligne de lutte, qui nous donnera la force d’organiser la résistance, de gagner de nouveaux droits, de développer la lutte commune, l’alliance entre classe ouvrière et paysans, indépendants, qui mettra à l’ordre du jour la question des transformations au niveau du pouvoir et de l’économie. Des transformations qui libéreront la classe ouvrière de l’état d’exploitation et ouvrira la voia au développement basé sur le bien-être des familles ouvrières et populaires.

Pour que les événements suivent cette perspective, il nous faut un pouvoir ouvrier et populaire, qui représenterait les intérêts de la majorité du peuple.

Les luttes quotidiennes sont liées à la perspective de la lutte des mouvements ouvriers. Car, sans cela, nous nous arrêterions à mi-chemin. Et c’est d’une grande importance pour le développement même de la lutte.

Notre objectif est d’aider la classe ouvrière d’Europe à saisir que :

Notre avenir n’est pas le capitalisme


Sur la base de l’appel ci-dessus, nous estimons que plus que jamais, il nous faut un rassemblement de forces pour:

  • Une coordination syndicale militante dans chaque secteur;

 

  • Des luttes communes, de classe et de masse, avce des objectifs communs;

 

  • Le renforcement de la solidarité internationale dans tous les pays;

Appel signé par:

PAME – Grèce

CGTP-IN – Portugal

co-signé par:

CSU (P y J) – Espagne

USB – Italie

PEO – Chypre

Grogne chez les militants d’Izquierda Unida en Espagne.Les directions utilisent les bons scores des régionales pour conclure des pactes de gouvernement avec le PSOE

Grogne chez les militants d’Izquierda Unida en Espagne

Les directions utilisent les bons scores des régionales pour conclure des pactes de gouvernement avec le PSOE!

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

La colère monte au sein des bases d’Izquierda Unida (IU), au vu des derniers événements en Andalousie et en Asturies.

Aux illusions d’une gauche indépendante du PS succèdent les tractations de couloirs entre directions d’IU et du PSOE pour conclure des « pacte de gouvernement » qui donneront leur blanc-seing à une nouvelle législature de la gauche social-libérale dans ces deux régions

Le 25 mars dernier, IU parvenait à s’imposer comme troisième force avec 11,98% lors des élections régionales partielles en Andalousie, et 13,78% en Asturies, sur un discours fustigeant le système « PPSOE », c’est-à-dire le consensus libéral droite-PS.

Dans la foulée, les directions locales d’IU annonçaient en Andalousie leur souhait de parvenir à un accord de gouvernement avec le PS et les négociations commençaient.

Rupture entre les bases militantes et les directions d’Izquierda Unida sur l’indépendance vis-à-vis du PS

Les militants d’IU en Andalousie ont refusé ce qu’ils ont ressenti comme une trahison de leur engagement.

Le 5 avril, 32 organisations de base d’IU-Anfalousie réunis dans la banlieue de Séville marquaient leur refus total de signer quelque « pacte de gouvernement » ou « pacte de législature » avec le PSOE. Le débat restant ouvert uniquement sur l’investiture du candidat socialiste, soit une acceptation selon des conditions strictes soit une abstention pure et simple.

La rupture est nette entre les aspirations gouvernementales des directions d’Izquierda Unida et les aspirations trahies, bien que floues, de la base à une gauche indépendante du PS.

Cette fracture recoupe celle constatée au niveau syndical, avec des bases, notamment de l’ex-syndicat de classe des Commissions ouvrières (CC.OO), refusant la politique de collaboration affichée par les directions avec le PSOE et même avec l’actuel gouvernement de droite de Rajoy.

Ce n’est pas un hasard si les deux secrétaires de l’UGT et des CC.OO ont tenu une conférence de presse le 8 avril dernier pour demander à Izquierda Unida de rejoindre un gouvernement mené par le Parti socialiste.

Une même volonté au sein des directions : trouver la bonne formule pour participer au gouvernement régional socialiste

Au sein des directions d’Izquierda Unida, si les rôles se répartissent, la même volonté de participer, sous des formules différentes, au prochain gouvernement régional se manifeste.

Le coordinateur général d’Izquierda Unida-Andalousie, Diego Valderas, insistait dès le 8 avril sur les « points de convergence » entre les programmes du PSOE et d’IU.

Le coordinateur général d’Izquierda Unida, Cayo Lara, lui martelait son mot d’ordre : « La droite ne gouvernera pas » et déclarait que toutes les options étaient ouvertes (pacte de gouvernement, de législature ou accord budgétaire) mais toutes se réduisaient de fait à une alliance de gouvernement, plus ou moins étroite, avec le PSOE.

Le coup de force a été réalisé ce 18 avril, avec la signature d’un pacte de gouvernement appelé « Accord pour l’Andalousie » qui dit fixer les « conditions d’un gouvernement stable » pour les quatre prochaines années, autour de vagues engagements sur les services publics et la création d’emplois.

De fait, tout est joué, et le coordinateur régional d’IU Valderas a pu se féliciter du fait que le futur gouvernement andalou mené par le PSOE « mettra en place les politiques que nous défendons ».

Les bases militantes d’IU qui ont voté contre tout « pacte de gouvernement » ou de « législature » ne partagent pas cette opinion. Mais elles n’auront pas vraiment leur mot à dire. On leur forcera la main lors d’un référendum biaisé, ce mardi 24 avril, où l’alternative sera fondamentalement entre « pacte de gouvernement » et « pacte de législature ».

Toutes les voix ne sont pas concordantes dans les directions d’IU. Si les dirigeants du sérail IU s’affichent pour un « pacte de gouvernement », les dirigeants du PC Andalou se maintiennent dans une réserve prudente tandis que ce sont paradoxalement les nationalistes de gauche du CUT-BAI qui expriment haut et fort leur opposition et récupèrent tout le crédit d’une posture d’opposition vis-à-vis du PSOE.

Il faut dire que le nouveau député régional Juan Manuel Sanchez Gordillo, dirigeant nationaliste a de la matière, lui qui critiquait ce vendredi un soutien au PSOE qui « serait apporter sa bénédiction à un régime qui depuis 32 ans ne nous a apporté en Andalousie qu’un 1,2 millions de chômeurs, 3 millions de pauvres et des scandales de corruption à foison ».

En Asturies, même coup de force des directions d’Izquierda Unida pour l’alliance avec le PS

Mais la crise en Andalousie n’est ni une première ni une exception. A chaque fois qu’Izquierda Unida s’est trouvé récemment dans une position où elle devait choisir entre gouverner avec le PSOE, et donc trahir ses engagements électoraux, et rester dans l’opposition, les mêmes fractures se sont manifestées, révélant la duplicité de la posture électoraliste des directions d’IU.

En Asturies, les directions d’IU ont d’abord pensé pour pouvoir éviter un tel dilemme, puisque la droite était en mesure de gouverner avec le parti du centre UpyD. Mais les conditions semblent désormais réunies pour une grande coalition « Iu-PSOE-UPyD ».

Il faut rappeler d’abord le contexte en Asturies, puisque les communistes ont été purgés début 2011 au moment des législatives. Les communistes du PCA avaient en effet osé présenter démocratiquement une liste communiste, en dehors d’IU. 800 militants et cadres du parti ont alors été exclus du parti et ne sont toujours pas réintégrés à ce jour.

C’est cette direction droitière d’Izquierda Unida-Asturies qui a ratifié un « accord de gouvernement », ratifié par les voix de 80% de son Conseil politique, compromis censé permettre de gouverner non seulement avec la gauche social-libérale mais donc aussi avec le centre libéral, allié potentiel de la droite.

Le précédent en Extrémadure : les menaces puis les sanctions contre ceux coupables d’indépendance par rapport au PS !

La crise est loin d’être née en 2012. Lors de la première phase des élections régionales, en 2011, les bons résultats en Extrémadure, avec 5,6% et surtout 3 députés, avaient permis à IU d’être l’arbitre du prochain gouvernement, condition sine qua non d’un gouvernement socialiste.

En effet, les socialistes avaient 30 députés, la droite 32. C’étaient bien aux 3 députés d’Izquierda Unida de prendre leurs responsabilités, et de tenir ou non leur engagement de lutte contre le système « PPSOE ».

Les semaines précédant l’investiture avaient alors marqué les mêmes lignes de fracture.

D’un côté, les bases d’IU, les militants communistes, mais aussi deux députés régionaux refusaient tout accord de gouvernement.

De l’autre, une minorité de la direction régionale mais surtout les directions nationales d’IU et même du PCE soutenait un « pacte de gouvernement » avec le PSOE et soumettaient à d’énormes pressions politiques et économiques les dirigeants et députés d’Extrémadure.

Les députés avaient finalement décidé de respecter la volonté souveraine de leurs militants et avaient refusé l’investiture du gouvernement socialisteDepuis les menaces de Cayo Lara, de sanctions et d’exclusions, se sont matérialisées.

Dans une lettre rendue publique le 16 avril, un des candidats d’IU en Extrémadure, numéro huit sur la liste aux régionales, Domingo Escobar Munoz donne un aperçu des représailles exécutées par la direction nationale envers les félons estrémègnes :

« Les arguments d’Extrémadure n’ont pas été entendus par la direction nationale : les 28 années de népotisme et de clientélisme d’un parti dit de gauche, la volonté des estrémègnes exprimée dans les urnes, le respect des bases d’IU. Ils n’ont pas fait de manières. Et ce fut le début d’une guerre cruelle avec tous ses ingrédients : on a utilisé les menaces, les cinquièmes colonnes, les mensonges et la déstabilisation interne qui continue à l’heure actuelle.

Et tout cela, parce que nous militants estrémègnes, nous ne voulons pas être des acteurs secondaires du spectacle actuel, mais parce que nous voulons décider de ce qui nous concerne, écrire notre propre histoire.

Nous voulons être maîtres de nos propres décisions. Nous voulons être libres de bien choisir ou de nous tromper dans nos agissements. Nous voulons être respectés, et si ils ne nous soutiennent pas depuis Madrid, alors, tout simplement, qu’ils nous laissent tranquilles ».


Quelque soit le résultat de la consultation des bases militantes d’Izquierda Unida ce 24 avril, les derniers événements d’Extrémadure, des Asturies et d’Andalousie révèlent une fracture nette entre les bases militantes et les directions réformistes d’IU.

Ils dénotent aussi toute la duplicité et l’hypocrisie de discours électoralistes anti-PS aussitôt désavoués par de petits accords politiciens avec la social-démocratie, à tous les niveaux.

C’est le cas en Espagne, mais c’est la ligne coordonnée dans toute l’Europe par le Parti de la gauche européenne (PGE) : canaliser la colère et l’aspiration à une rupture avec les politiques de droite vers la social-démocratie. Le laboratoire espagnol ne peut être que forts d’enseignements pour la suite des événements en France même.

Effets dramatiques de la crise du capitalisme et de la « super-austérité ». Progression alarmante de la sous-nutrition en Grande-Bretagne

Effets dramatiques de la crise du capitalisme et de la « super-austérité »

Progression alarmante de la sous-nutrition en Grande-Bretagne

Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

C’est à Londres, sixième ville la plus riche au monde, que des milliers d’enfants souffrent de sous-nutrition. Et leur nombre a augmenté de façon dramatique, non seulement dans la capitale britannique mais aussi en dehors.

L’ « épidémie silencieuse », comme l’appelle le journal The Independent,s’étend à tout le pays et laisse des traces durables chez les victimes :« Chris a dix ans. Lui et son frère s’alimentent si mal qu’ils sont livides et ont des cernes sous les yeux. Ses aînés ont déjà perdu toute leur dentition à cause de leur régime alimentaire dévastateur pour leur santé », rapporte le journal britannique qui rappelle que la seule association Kids companyaide 17 000 enfants à Londres.

Chaque semaine, cette association vient en aide à 70 nouveaux enfants, au lieu d’une trentaine l’an passé.

A Barnsley, dans le nord de l’Angleterre, des organisations de bienfaisance venant en aide aux enfants assistent des familles en leur fournissant des aliments de base comme le lait, le pain et des pâtes. A Bristol, mentionne la même source, un projet d’accompagnement des adolescents est devenu un endroit où on peut avoir accès à un repas de base

Selon ce qu’explique la fondatrice de Kids Company,Camila Batmanghelidjh, de nombreux enfants appartiennent à des familles d’immigrés, dont les parents n’ont pas de permis de travail ou ne bénéficient pas d’allocations sociales. Mais il y a également des parents qui travaillent et qui « simplement n’ont pas les moyens de nourrir leurs foyers ».

Cette association évoque cinq écoles à Londres où entre 70 et 80% des élèves souffrent d’insécurité alimentaire, soit qu’ils n’aient pas toujours les aliments de base à la maison, soit qu’ils ne savent pas qu’ils auront leur prochain repas.

La propagation de la faim dans le pays, d’autres en témoignent comme Chris Mould, président exécutif de Trussell Trust, organisation liée aux banques alimentaires, qui fournissent des aliments à quelques 120 000 personnes. Mould affirme que ces derniers mois on a assisté à « une énorme augmentation » de la demande et il garantit qu’il y a 36 000 enfants parmi eux qui souffrent de la faim. « Ce que nous avons vu nous indique qu’il y a plusieurs milliers de personnes qui souffrent de la faim dans ce pays, des personnes qui ont à faire des choix difficiles entre l’essence, l’eau, le transport et la nourriture. »

« Cette pression retombe nécessairement sur les mères et sur les enfants ».

Source : Avante, organe du Parti communiste portugais

Elections en Sarre : Le soufflé « Die Linke » continue de se dégonfler en Allemagne

Elections en Sarre : Le soufflé « Die Linke » continue de se dégonfler en Allemagne

 

Les élections dans la région allemande de la Sarre ont eu lieu le 25 mars 2012. Les résultats ont traduit :

-         une poussée de l’abstention, de 32,4% en 2009 à 38,4 en 2012

-         un maintien de la droite de Mme Merkel qui passe de 34,5% à 35,2%

-         une forte progression des sociaux-démocrates, de 24,5% à 30,6%

-         un effondrement des libéraux (9,2 à 1,2) dont les voix sont à retrouver vraisemblablement dans le parti « pirate », à l’identité tout à la fois    libertaire, conformiste et branchée sur internet, qui enregistre 7,4% des voix.

 

Notre attention se porte spécialement sur le résultat du parti de « gauche », « die Linke ».

Son co-fondateur, Oskar Lafontaine a dirigé le parlement local de 1985 à 1998 comme socio-démocrate. Cette influence avait permis d’obtenir en    2009 un résultat de 21,3% pour Die Linke.

 

En moins de 3 ans, le repli est brutal : Die Linke perd un tiers de ses voix (114.000 à 77.000) et se retrouve à 16%. En 2011 et 2012,    des reculs de même proportion ont été enregistrés à Berlin, Brême, en Bade-Wurtemberg ou en Rhénanie-Palatinat, encore plus nets si on compare avec les élections législatives de 2009    (Sarre : 124.000 voix).

 

Die Linke est le « modèle allemand » pour les autres partis du PGE dont le Front de gauche français et le PCF.

Jean-Luc Mélenchon, ancien dirigeant secondaire du PS et sous-ministre de Jospin, essaie de suivre les pas de son exemple, son « alter    ego », Lafontaine, ancien dirigeant principal du SPD et ancien ministre de l’économie de Schröder. Pierre Laurent a été intronisé président du PGE à la suite de Lothar Bisky ex-communiste de    Die Linke.

 

L’essoufflement électoral de Die Linke fait ressortir sa véritable stratégie.

 

Lafontaine n’a cessé dans la campagne en Sarre de répéter que le vote Linke permettrait de tirer la social-démocratie à gauche dans une    coalition régionale. Les électeurs ont préféré voter directement pour une social-démocratie qui assume son nom.

 

Principalement implantés à l’est, les anciens apparatchiks « communistes » dissidents désormais dirigeants de « die    Linke » entendent régler des comptes avec leur histoire. Cela vient d’amener le groupe parlementaire fédéral Linke, présidé par le controversé Gregor Gysi, à défendre la candidature pour le    poste de président de la République de la binationale Beate Klarsfeld, bien connue en France pour son soutien inconditionnel à… Nicolas Sarkozy. Etonnante perspective de    changement !

 

Le capitalisme allemand et européen a trouvé dans die Linke un relais pour canaliser la protestation des travailleurs, l’aile prête à    se radicaliser des syndicats, pour écraser toute organisation révolutionnaire.

 

En France, Mélenchon est mis en avant pour les mêmes fins. Il est significatif qu’il appuie et valide l’axe capitaliste franco-allemand, porté    par l’idéologie dominante, en appelant de ses vœux des « relations étroites avec les Allemands comme devoir permanent de notre pays » (page 118 de son livre « qu’ils s’en aillent    tous »).

 

Mais la démagogie a une limite, l’illusion électorale aussi. La preuve par l’Allemagne.

 

Communistes français, rejetons le modèle PGE, le modèle, fût-il allemand, de cogestion.

 

Notre place est avec les révolutionnaires allemands, forgés de leur dure et héroïque histoire, pas avec les réformistes, les traitres et les  hypocrites

Le modèle allemand pour les jeunes, les jobs à 1 euros et la précarité à vie: pour nous Communistes c’est NON!« -La lutte entre pauvres et riches est le seul élément révolutionnaire au monde »

Battons-nous pour de vrais salaires et pour nos droits !

Il règne une certaine unanimité dans la classe politique comme dans les médias autour des bienfaits du « modèle allemand » pour l’emploi des jeunes. Maintenant, l’heure est au miracle allemand comme hier au miracle
irlandais ou espagnol qui se sont tous révélés des mirages.

Derrière le faible taux de chômage officiel, l’envers du  décor révèle une pauvreté, une insécurité massives ainsi qu’un profond malaise chez les jeunes allemands.

Le marché du travail allemand a été complètement transformé par la réforme Hartz IV adoptée par le socialiste Gerhard Schroder entre 2003 et 2005. Elle fait de l’emploi précaire la norme pour les jeunes qui rentrent sur le marché du travail, facilite les licenciements et conditionnent l’allocation-chômage à l’acceptation de contrats précaires payés une misère.

Sept ans après, la situation de la jeunesse allemande est dramatique :

  • Un jeune allemand sur dix (9%) est payé plus de 800 euros pour son premier emploi: 28% n’ont qu’un stage, dont la moitié ne sont pas rémunérés, 27% un contrat temporaire;

  • Six jeunes allemands sur dix (55%) dans la précarité : contrats temporaires, intérims, temps partiel. La l$iste est longue ! 43% des nouveaux emplois créés sont de l’intérim, 42% des CDD, et seuls 15% des CDI.

  • 5 millions de salariés dans des « mini-jobs » à 400par mois sans garanties, dont une grande majorité de jeunes, sans cotisations patronales et avec licenciement au bon vouloir du patron, sans couverture sociale pour le salarié, sans cotisation à la retraite ;
  • Des « jobs à 1 euros » pour garder ses allocs : 25% des jeunes sont au chômage, et touchent généralement le minimum (350 €). Depuis Hartz IV, pour garder ce droit minimal, il faut accepter n’importe quelle offre d’emploi, et avant tout ces « jobs à 1 euro (l’heure) » qui ne sont qu’un complément à l’allocation : 80% du salaire retourne dans les poches de l’Etat ;
  • Stages et contrats d’apprentissage bidons : l’apprentissage allemand n’est pas le modèle décrit si souvent. Les jeunes allemands fuient l’apprentissage car il n’est que le moyen pour les patrons de trouver une main d’œuvre gratuite et exploitable à merci. 45% des contrats d’apprentissage ne vont pas à leur terme, seuls 15% débouchent sur un contrat définitif ;

Les scandales font la une des journaux toutes les semaines : à Francfort des conducteurs de bus sont payés 2 € de
l’heure
par des sous-traitants privatisés, en Thuringe, des aides-cuisinères sont rémunérées 2,30 € de l’heure, tandis qu’être payée 5 € par heure pour un métier de vendeuse est la norme en Allemagne de l’est !

Est-cela le progrès social pour les jeunes ?

Être pauvre dans le pays le plus riche d’Europe ?Être dans la Dritter Klasse, des citoyens de seconde zone. Nous refusons cet avenir de seconde zone ! Il nous faut défendre nos droits :

  • droit à un emploi stable, fin des stages bidons, des contrats d’apprentissage au service du patron, des contrats précaires, de CDD en piges d’intérim ;

  • droit à des salaires minimums permettant de vivre décemment, comment peut-on vivre même avec 500 euros par mois ? 1 500 euros net par mois, c’est le minimum !

  • droit à une éducation de qualité pour tous, refusons la voie allemande qui sélectionne les élèves dès l’âge de 10 ans entre collèges généraux et collèges techniques. Défendons le collège unique et le droit à des lycées professionnels et techniques de qualité, indépendants du patronat, tremplin vers des emplois stables bien rémunérés ;

Mais on ne pourra pas défendre ses droits sans lutter, lutter pour une rupture :

  • rupture avec les « politiques de droite », portées par la fausse alternance gauche-droite. C’est le socialiste Schroder qui a mis en place Hartz IV en Allemagne, c’est le socialiste Papandreou qui a instauré le salaire minimum à 450 € par mois en Grèce, c’est le socialiste Zapatero qui avec ses réformes du marché du travail a fait de l’Espagne le premier pays d’Europe en terme de chômage et de précarité des jeunes.

Pas d’illusions sur l’alternance

  • Rupture avec l’Union européenne qui promeut ses politiques à l’échelle européenne, le travail est une marchandise comme une autre pour l’UE, et il faut donc « libéraliser » le marché du travail, c’est-à-dire baisser le coût du travail, autrement dit réduire nos salaires et nos droits. Les travailleurs sont un coût pour l’Europe, car
    celle-ci est au service des patrons.

On ne rompra pas avec cette politique si on ne rompt pas avec cette Europe-là !

Les jeunes allemands ne se résignent pas à leur sort. Mais sans organisation révolutionnaire, ils sont réduits à l’indignation, à la colère. On a inventé le terme de « Wutburger » ( = citoyen en colère) pour désigner cette jeunesse. En
France, nous avons une organisation pour défendre nos droits, et rompre avec cette politique, pour une société plus juste et égalitaire, la société socialiste.

Solidarité entre jeunes français et jeunes allemands,

et comme le disait le jeune écrivain révolutionnaire allemand Georg Buchner : « Veillons et armons-nous en pensée ! »

Le système éducatif allemand: un système de classe

Education commune jusqu’à 9 ans, sélection scolaire (et sociale) puis orientation quasi-définitive dans des filières et des collèges différents:

· filière générale menant aux métiers intellectuels (gymnasium) ;

· Filière technique inférieure, menant aux métiers d’artisans et ouvriers (hauptschule);

· Filière technique supérieure, pour devenir contre-maître ou technicien (realschule);

En Allemagne, tout est joué à l’âge de 9 ans. Refusons ce modèle éducatif!

georgddrbriefmarke1963Encadré : Georg Buchner, un écrivain révolutionnaire allemand

Mort à 23 ans, il est un des plus grands dramaturges allemands mais aussi un écrivain engagé.Fasciné par la
révolution française, traducteur de Victor Hugo, socialiste révolutionnaire, il écrit en 1834 un pamphlet Le Messager de Hesse où il porte le message de l’insurrection aux masses paysannes : « Paix aux chaumières, guerre aux palais ! ». Autrement dit, paix entre les travailleurs, guerre aux exploiteurs !

A son ami Karl Gutzkow, il déclarait en 1835 : « la lutte entre pauvres et riches est le seul élément révolutionnaire au monde »

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L’illusion de l’Europe sociale. Et pendant qu’Athènes brûle, ils se bercent d’illusions.

Le secrétaire du syndicat des cheminots anglais Alex Gordon (RMT) dénonce « l’illusion de l’Europe sociale » dans la ligne du Trade union congress (TUC) et de la CES

L’illusion de    l’Europe sociale

Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 par Alex Gordon, secrétaire du syndicat des    cheminots britanniques RMT

La brochure, publiée avec le soutien de la Commission européenne, réunit toute un panel    d’auteurs des milieux universitaire, juridique, syndical et patronal qui avancent des arguments en faveur de l’Europe sociale. Sa thèse centrale est que les règles communes au sein du marché    unique de l’UE pour la « libre circulation » du capital, des biens et des services devraient valoir aussi pour le travail.

Le dernier plaidoyer du TUC pour l’Europe sociale tombe à un bien    mauvais moment, et semble nous rappeler cette vieille chanson : « A part ça, tout va très bien Madame la marquise ? »

Les députés Grecs sous la menace de la Commission et de la BCE de    mettre la Grèce en faillite ont voté la baisse de 23% du salaire minimum, la suppression de 150 000 emplois publics et la diminution des retraites.

Au Portugal, plus de 300 000 manifestants ont envahi la place du    Palais à Lisbonne pour ce qui fut la plus grande manifestation de ces trois dernières décennies pour accueillir la troïka venu soutenir les mesures d’austérité au    Portugal.

« Nous basons notre analyse sur les souffrances    quotidiennes des travailleurs », a déclaré le secrétaire-général de la CGTP Arménio Carlos à ses    syndiqués qui scandaient : « Le FMI ne dictera pas sa loi    ici ! »

« Nous devons intensifier la    lutte », a-t-il ajouté, et les syndicats prévoient une nouvelle vague de manifestation dans le pays    et une grève générale pour le 22 mars.

Le TUC britannique, de son côté, laisse croire que ce les mêmes    institutions qui imposent l’austérité actuellement en Irlande, au Portugal, en Grèce, en Espagne devraient être privilégiées pour, selon le terme de lord John Monks« affronter la crise économique en forgeant de nouveaux pactes sociaux entre gouvernements, patrons et    syndicats »afin de faire porter le fardeau de la crise sur l’ensemble des couches de la    société.

En réalité, les réalisations de l’Europe sociale sont bien limitées. La Directive sur le temps de travail fut introduite pour    augmenter le temps de travail légal de 35 heures en France à 48, une Directive sur l’égalité des salaires a suivi les pas de la Loi sur l’égalité des salaires de Barbara Castle en 1970, la    Directive sur les agences d’intérim a été dévoyée par les patrons au nom de la ‘dérogation suédoise’, permettant de refuser l’égalité de traitement pour les travailleurs temporaires, et la    consultation promise au niveau des Comités d’entreprise européens ont clairement échoué à endiguer la tendance à la perte d’emplois dans toute l’Europe.

Lord John Monks reconnaît que l’agenda social de l’UE est mince. Si c’était le seul problème, on pourrait dire que ce serait    comme si l’on mettait du rouge à lèvres à un cochon.

Cependant, comme un autre contributeur, le professeur Catherine Barnard le    souligne, le but du traité de Rome de 1957 était de créer un marché unique avec liberté de circulation des biens, des personnes, des services et du capital. « Il considérait donc le travail, avant tout, comme une ressource productive à qui la liberté de circulation s’appliquait ».

Il s’agit en réalité d’un modèle anti-social où les droits sociaux des travailleurs sont autant d’entraves à la liberté du    commerce – une vision qu’un patron du 19ème siècle aurait partagé.

Pendant ce temps, la législation nationale protégeant les droits syndicaux et ouvriers a été attaquée par une succession de    décisions de la Cour de justice européenne appliquant les « quatre libertés fondamentales » du Traité européen non seulement aux Etats mais aussi aux syndicats.

L’action collective, peu importe qu’elle soit conforme aux législation et constitution nationales, est une entrave à la liberté    de circulation.

Des mémorandums signés entre l’UE et l’Irlande, le Portugal et la Grèce ont conditionné les plans de renflouement à la    suppression des négociations collectives pour les salariés du public, et ont été utilisés par le gouvernement Irlandais en 2011 comme prétexte pour diminuer le salaire minimum d’1 euro par    heure.

Les Conservateurs et les Démocrates n’ont pas été en reste et se sont révélés de « bons européens » en mettant en    place l’austérité de l’UE.

Comme le souligne le professeur Barnard, « ils s’en sont servis comme d’un prétexte pour engager certaines réformes du    travail, par exemple en augmentant le seuil d’ancienneté de un à deux ans avant de pouvoir engager une plainte pour licenciement abusif, et retirant potentiellement le droit à déposer une plainte    pour licenciement abusif à tous ceux employés dans des micro-entreprises. »

Comme l’explique Lord Monks, l’idée d’Europe sociale remonte à Jacques Delors, le ministre des Finances du président Mitterrand    dans les années 1980, qui a conduit l’échec de la relance keynésienne de l’économie Française.

En concluant que la social-démocratie devait épouser la conception du marché, Delors devint président de la Commission    européenne en 1985, une période marquée par la défaite historique du mouvement ouvrier organisé en Europe.

Le Keynésianisme d’après-guerre se concentrait sur le plein emploi et l’augmentation des salaires. Sous le modèle de Delors,    tout cela fut remis en cause et remplacé par des politiques mettant l’accent sur la stabilité des prix – une inflation faible – plutôt que sur la création d’emplois, se concentrant sur la    modération salariale et la réforme du marché du travail comme principale voie pour maintenir la compétitivité.

En Italie et en Allemagne, ce changement a été mis en œuvre par le biais d’accords corporatistes. En Grande-Bretagne, un    affrontement direct s’est produit entre le mouvement ouvrier et l’État dans les années 1980.

La privatisation et la libéralisation des marchés financiers dans toute l’Europe ne sont survenues que comme conséquence de    décisions prises par des gouvernements nationaux.

Les pays leaders de l’Europe sociale, telle que l’Allemagne et les Pays-Bas, ont compté sur des modèles de croissance    anti-sociaux.

En Allemagne, la modération sociale pratiquée par les syndicats et favorisant les industries d’exportation a été décisive dans    le succès obtenu par le pays depuis la crise des années 2000.

Des politiques similaires ont été mises en œuvres aux Pays-Bas, le pays avec le plus faible taux de chômage en Europe mais aussi    avec la plus forte proportion de travailleurs en contrat temporaire et en CDD.

Ce modèle de croissance a créé des tensions entre Etats-membres capables de réaliser des dévaluations compétitives internes et    ceux dans la périphérie de l’eurozone – comme l’Irlande – où une croissance boostée aux crédits a conduit à une hausse des salaires.

L’union monétaire Européenne est une extension de cette Europe anti-sociale, empêchant les pays d’utiliser la dévaluation    monétaire comme moyen de retrouver une compétitivité, toutes les pressions ont été reportées sur les marchés du travail. Désormais avec toutes ces ressources immobilisées dans les renflouements    des banques, c’est le dur retour à réalité.

Le TUC participe à un débat tout à fait actuel, alors que les syndicalistes de toute l’Europe choisissent de combattre les    mesures d’austérité de l’UE et l’idéologie néo-libérale soutenus par les institutions de l’UE.

Hélas, leurs conclusions ne sont pas seulement fausses, elles nourrissent de dangereuses illusions.

Au lieu de fantasmer sur d’éventuels pactes entre partenaires sociaux, le TUC devrait tirer des leçons de syndicats de lutte,    comme la CGTP au Portugal.

Et pendant qu’Athènes brûle, ils se bercent d’illusions.

Le KKE répond à Pierre Laurent, président du PGE et secrétaire-général du PCF:« Les larmes de crocodile sur la Grèce, cela suffit ! »

Lettre de la section des Relations internationales du KKE publiée dans le Morning Star, quotidien du PC    Britannique

Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Le KKE répond à Pierre Laurent, président du PGE et secrétaire-général du PCF:« Les larmes de crocodile sur la Grèce, cela    suffit ! » dans Communisme-Histoire- Théorie 120211_Akropoli-300x199Chers camarades,

il est vrai que le déroulement de la crise capitaliste en Grèce qui s’est accompagné d’une offensive sans    précédent contre les droits de la classe ouvrière et des couches populaires, ainsi que d’une intensification en conséquence de la lutte de classe, a retenu l’attention des travailleurs d’autres    pays. Dans ce contexte, même des forces politiques bourgeoises, qui portent une énorme responsabilité dans cette offensive anti-populaire, affirment qu’ils « sympathisent » avec la    cause du peuple Grec tout en prenant bien soin de dissimuler les véritables causes des problèmes que connaît le peuple grec : la crise capitaliste, le piège qui se renferme sur notre pays,    celui des unions impérialistes telles que l’OTAN et l’UE, enfin l’exploitation capitaliste.

Les représentants de la « Nouvelle gauche » font des déclarations qui s’inscrivent dans ce contexte,    comme la lettre du président du Parti de la gauche européenne (PGE) et secrétaire-général du PCF, Pierre Laurent, au sujet de la Grèce, que vous avez publié dans votre section courrier (Ici l’original en français).

En réalité, le problème que rencontrent la classe ouvrière et les couches populaires en Grèce n’est pas un    problème de « démocratie », de l’imposition de mesures de l’extérieur, par « les dirigeants européens et le FMI », comme l’écrit Pierre Laurent. La coalition gouvernementale    du parti social-démocrate PASOK et du parti libéral Nouvelle démocratie (ND) ne sont pas non plus des « victimes » de ces « leaders européens et du FMI », telle que la    situation est présentée à travers les verres déformants du président du PGE.

La vérité, c’est que ces mesures, qui sont prises sous prétexte de l’ampleur de la dette publique, ont comme but    de renforcer la profitabilité du capital en Grèce, au moyen d’une réduction drastique du prix de la force de travail. Nous ne devons pas oublier qu’en ce moment même 600 milliards d’euros (près    du double de la dette publique grecque) appartenant aux capitalistes Grecs se trouvent dans les caisses des seules banques Suisses !

Il s’agit ainsi de mesures qui correspondent pleinement aux intérêts des capitalistes en vue de faire payer la    crise au peuple, afin que la Grèce puisse connaître une reprise capitaliste et que le capital accumulé dans la période précédente puisse trouver un débouché rentable. Il s’agit de mesures qui ont    été décidées d’un commun accord, dans le cadre de l’UE, par le gouvernement Grec et la classe bourgeoise dont les intérêts sont défendus par les deux partis au pouvoir et qui n’ont pas été    imposées par les « dirigeants européens et le FMI ». Toutes ces mesures se trouvaient plus ou moins dans les programmes du PASOK et de la Nouvelle démocratie, et avaient par ailleurs    été prévues par les traités européens, en commençant par le traité de Maastricht. C’est la raison pour laquelle les classes ouvrières Grecques et Britanniques – et bien sûr toutes les autres –    ont une si mauvaise opinion de l’UE et de son rôle anti-populaire. Dans le même temps, les représentants du PGE en Grèce, Synapsismos, après avoir voté le Traité de Maastricht, ont nourri et    continue systématiquement de nourrir des illusions sur l’UE, en présentant la participation de la Grèce à l’UE comme la seule voie possible et imaginable, s’opposant en cela au KKE qui lutte pour    le retrait du pays de l’UE avec pouvoir populaire.

Le président du PGE parle d’une « mise sous tutelle » de la Grèce par la Troïka. Est-il au courant que    la classe bourgeoise grecque accepte consciemment depuis des décennies de participer aux unions impérialistes de l’OTAN et de l’UE, et que sa participation dans le cadre de relations    inter-dépendantes, prévoyait la concession de droits souverains à l’UE et à l’OTAN ? Sait-il que, par exemple, la Politique agricole commune (PAC) ne laisse aucune place à un développement    dans le secteur de l’économie agricole qui aille dans les intérêts du peuple ? Il faudrait lui rappeler que la Grèce avait, avant de rejoindre la CEE-UE, un excédent commercial agricole,    alors qu’aujourd’hui, à cause de la PAC, elle importe même certains produits agricoles qui sont cultivés en Grèce, tandis que des centaines de milliers de petits et moyens agriculteurs ont    rejoint l’ « armée » des chômeurs.

L’entrée de la Grèce dans l’UE, que le président du PGE évite de mentionner – il préfère plutôt dénoncer les    « dirigeants européens » de façon abstraite – tout comme les dépenses militaires exorbitantes de l’OTAN, la politique d’exonérations fiscales pour le capital au nom de la    « compétitivité » de l’économie, qui a été suivie dans le passé par les gouvernements du PASOK et de la ND, constituent l’origine de l’inflation de la dette publique et des déficits    pour lesquels le peuple Grec ne porte aucune responsabilité.

Bien sûr, ces « omissions » réalisées par le président du PGE ne nous inquiètent pas, car nous savons    très bien que le PGE a prêté un serment d’allégeance à l’UE, et est généreusement financé en tant que « parti européen », c’est-à-dire en tant que parti qui accepte les    « principes » de l’exploitation capitaliste qui caractérisent l’UE – cette alliance prédatrice des monopoles. Le PGE a même pris des engagements en ce sens dans ses statuts et ses    documents fondateurs !

Les propositions du PGE sur le « développement », un soi-disant « fonds de développement    social », ne remettent pas du tout en cause le pouvoir du capital. Au contraire, le PGE et les forces opportunistes à l’échelle internationale jouent un rôle fondamental en semant des    illusions, ce qui passe l’enjolivement des organisations impérialistes telles que l’UE et la BCE, c’est-à-dire en disant qu’elles peuvent être transformées dans les intérêts du peuple, au moment    même où de plus en plus de travailleurs, et pas seulement en Grèce, comprennent que le capitalisme ne peut pas résoudre les problèmes fondamentaux de la population.

Le PGE, en soutenant l’UE et son système d’exploitation, a choisi son camp. Pour cette raison, il constitue un    instrument dans la mutation des Partis communistes et dans la liquidation de leurs caractéristiques communistes. Il ne pose aucun problème aux adversaires de la classe ouvrière et des couches    populaires en Grèce, peu importe le nombre d’appels qu’il puisse publier.

Néanmoins, l’expérience accumulée et le déroulement des luttes de la classe ouvrière en Grèce, avec en première    ligne les communistes et le mouvement syndical de classe, le PAME, montrent bien que de plus en plus de travailleurs ont tendance à se radicaliser lorsqu’ils n’écoutent pas les    « sermons » des opportunistes et des bourgeois pour la « collaboration de classe » et la « cohésion sociale », lorsqu’ils ignorent leurs « larmes de    crocodile » sur les fardeaux qu’aurait à porter le peuple grec.

C’est en suivant cette voie que la classe ouvrière peut atteindre le but ultime de sa lutte, l’abolition du    pouvoir capitaliste et la construction du socialisme.

8 mars, Journée Internationale de la Femme

8 mars, Journée Internationale de la Femme – Lénine à propos de la Journée internationale des travailleuses en 1921

Texte repris par http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

La journée internationale des travailleuses

Le trait essentiel, fondamental du bolchévisme et de la Révolution d’Octobre, c’est d’amener à la politique ceux    qui étaient les plus opprimés sous le régime capitaliste. Les capitalistes les étouffaient, les dupaient et les pillaient aussi bien sous la monarchie que dans les républiques bourgeoises    démocratiques. Cette oppression, cette duperie, ce pillage du labeur populaire étaient inévitables tant que subsistait la propriété privée de la terre, des fabriques et usines.

 

L’essence du bolchévisme, du pouvoir soviétique est de remettre tout le pouvoir d’Etat entre les mains des masses    laborieuses exploitées, en dévoilant la duperie et l’hypocrisie de la démocratie bourgeoise, en abolissant la propriété de la terre, des fabriques et des usines. Ce sont ces masses qui prennent    en main la politique, c’est-à-dire l’édification de la société nouvelle. C’est une œuvre difficile, les masses sont abruties et accablées par le capitalisme, mais il n’existe pas, il ne peut    exister d’autre issue à l’esclavage salarié, à l’esclavage capitaliste.

 

On ne saurait amener les masses à la vie politique sans y attirer les femmes. Car en régime capitaliste, les    femmes, la moitié de l’espèce humaine, sont doublement exploitées. L’ouvrière et la paysanne sont opprimées par le capital, et par surcroît, mêmes dans les républiques bourgeoises les plus    démocratiques, premièrement elles ne jouissent pas de tous les droits, car la loi ne leur confère pas l’égalité avec les hommes ; deuxièmement, et c’est là l’essentiel, elles restent    confinées dans « l’esclavage domestique », elles sont les « esclaves du foyer » accablés par les travaux ménagers, les plus mesquins, ingrats, durs et abrutissants, et en    général par les tâches domestiques et familiales individuelles.

 

La révolution bolchévique, soviétique, coupe les racines de l’oppression et de l’inégalité des femmes de façon    extrêmement profonde, comme aucun parti et aucune révolution au monde n’ont osé les couper. Chez nous, en Russie soviétique, il n’existe pas trace de l’inégalité des femmes par rapport aux hommes    au regard de la loi. Le régime des soviets a totalement aboli l’inégalité odieuse, basse, hypocrite dans le droit matrimonial et familial, l’inégalité touchant l’enfant.

 

Ce n’est là que le premier pas vers l’émancipation de la femme. Aucun des pays bourgeois, même parmi les    républiques les plus démocratiques n’a osé faire ce premier pas. On n’a pas osé, par crainte de la « sacro-sainte propriété privée ».

 

Le deuxième pas et le principal a été l’abolition de la propriété privée de la terre, des fabriques et des usines.    C’est cela et cela seul qui fraye la voie de l’émancipation complète et véritable de la femme, l’abolition de « l’esclavage domestique » grâce à la substitution de la grande économie    collective à l’économie domestique individuelle.

 

Cette transition est difficile ; il s’agit de refondre « l’ordre des choses » le plus enraciné,    coutumier, routinier, endurci ( à la vérité, c’est plutôt une monstruosité, une barbarie). Mais cette transition est entreprise, l’impulsion est donnée, nous sommes engagés dans la nouvelle    voie.

 

En cette journée internationale des ouvrières, on entendra dans les innombrables réunions des ouvrières de tous    les pays du monde, saluer la Russie soviétique qui a amorcé une œuvre incroyablement dure et difficile, une grande œuvre universelle de libération véritable. Des appels galvanisants inciteront à    ne pas perdre courage face à la réaction bourgeoise furieuse, souvent même sauvage. Plus un pays bourgeois est « libre » ou « démocratique », et plus les bandes capitalistes    sévissent avec fureur et sauvagerie contre la révolution des ouvriers ; c’est le cas pour la république démocratique des Etats-Unis d’Amérique. Mais la masse ouvrière s’est déjà réveillée.    La guerre impérialiste a définitivement éveillé les masses endormies, somnolentes, inertes de l’Amérique, de l’Europe et de l’Asie arriérée.

La glace est brisée dans toutes les parties du monde.

L’affranchissement des peuples du joug impérialiste, l’affranchissement des ouvriers et des ouvrières du joug    capitaliste avance irrésistiblement. Des dizaines et des centaines de millions d’ouvriers et de paysans, d’ouvrières et de paysannes ont fait progresser cette œuvre. Voilà pourquoi    l’affranchissement du travail délivré de la servitude capitaliste triomphera dans le monde entier.

4 mars 1921. Publié dans la Pravda du 8 mars 1921.

 

Le système capitaliste en crise cherche à diviser pour mieux imposer sa loi, battons-nous
pour l’égalité homme-femme et l’unité des jeunes travailleurs

Tract de la JC Paris 15

Le système capitaliste s’attache
en temps de crise à diviser pour mieux régner, à faire subir l’exploitation la plus dure aux plus
vulnérables tout en les stigmatisant comme bouc-émissaires si nécessaire. Ainsi
fonctionne-t-il avec les étrangers ou avec les jeunes, précarisés et confinés
dans des salaires de misère, ainsi agit-il également avec les femmes.

 

Une jeune femme sur quatre est au
chômage (24,7%), et 35% des femmes
employées de moins de 25 ans occupent un emploi à temps partiel. Mieux ne vaut
pas être une jeune travailleuse actuellement, surtout quand on nous prive de
travail !

 

L’égalité des droits a été acquise de dure lutte, l’égalité réelle reste un combat.

 

La possibilité de vivre une vie digne et indépendante s’amoindrit avec des salaires indignes,
sachant que les femmes touchent des salaires 25% inférieurs à ceux des hommes,
et qu’elles sont 80% des « travailleurs pauvres » touchant moins de 900 euros par mois.

 

La possibilité
d’envisager une vie personnelle épanouie, avec une vie de couple équilibrée et
du temps pour ses loisirs est minée quand 82% des
salariés qui travaillent à temps partiel sont des femmes, avec les horaires chaotiques et les paies minables
que cela suppose.

 

Et ce n’est pas
fini, les femmes sont
les premières attaquées pendant la crise : les premières renvoyées à la maison, les premières
à qui on va imposer le temps partiel, les premières à qui on va demander
d’arrêter leurs études !

 

Il ne s’agit pas
pour nous de monter les jeunes femmes contre les jeunes hommes, d’opposer les
jeunes en fonction de leur sexe, mais bien de revendiquer l’égalité réelle entre hommes et femmes, pour construire l’unité de la jeunesse,
l’unité des travailleurs pour transformer cette société qui ne crée que la division, l’injustice et la
privation comme seul avenir !

 

Depuis 1910 que
la Journée de la Femme existe (cf encadré), sous l’impulsion des
communistes, la
jeunesse communiste est toujours à l’avant-garde de la lutte pour le droit des
femmes. Nos revendications sont simples,
elles sont applicables dès maintenant mais elles impliquent la rupture avec la
logique de ce système qui place les profits avant l’être humain :

 

· égalité des salaires/égalité à
l’emploi ; augmentation générale des salaires avec un
SMIC à 1 700 euros net pour tous; égalité
salariale à qualification écale; interdiction du temps partiel imposé ;

 

· défense et développement du
service public ; création des 120 000
postes d’enseignants supprimés depuis 2002, ainsi que des postes manquants
d’infirmières et d’aides-soignantes, alors que le public constitue souvent pour
les femmes un rempart contre la précarité. Défense du statut du
fonctionnaire ;

 

· droit des femmes à la maîtrise de
leur corps ; contraception libre et
remboursée à 100%, défense du droit à l’IVG, création de nouveaux centres et
défense de ceux menacés ;

 

· défense de la laïcité ; contre tous les intégrismes, d’où qu’ils viennent,
et toutes les formes d’avilissement de la condition féminine

 

 

 

8 mars, Journée Internationale de la Femme  dans Communisme-Histoire- Théorie 8marsURSSEncadré: La journée
internationale de la femme et les
communistes

 

Peu de gens le
savent, mais ce sont les communistes qui sont à l’origine de la Journée
internationale de la femme, commémorée dans le monde entier le 8
mars.

 

C’est la future
fondatrice du Parti communiste allemand Clara Zetkin qui instituait la Journée
des femmes en 1910. La date du 8 mars s’imposera avec la grève des ouvrières de
Petrograd (St-Petersbourg) en mars 1917, en pleine révolution russe. Lénine, en
1921, décide de rendre hommage à leur lutte et de délivrer un message fort en
soulignant le caractère central de l’émancipation des femmes dans le projet
communiste.

 

L’URSS est, en
1921, le premier Etat à reconnaître la journée de la Femme, et reconnaît alors
de façon inédite l’égalité totale entre hommes et femmes (égalité salariale,
droit à l’avortement, suppression de la tutelle du mari,
etc).

 

En 1977, l’ONU
officialise le 8 mars comme Journée internationale de la
femme.

 

Etre solidaires des Grecs, c’est combattre l’ennemi commun: l’UE du capital

Par E.D.T

Travailleurs français, solidaritéavec le peuple grec face à l’ennemi commun : la BCE, l’UE du capital et les gouvernements à leur solde

Voilà deux ans que la BCE, l’UE et le FMI sont « au chevet » de la Grèce, que Merkel ou Sarkozy donnent des leçons
au peuple grec, que les gouvernements grecs successifs se défaussent.

Le résultat est dramatique. Les salaires et les retraites ont été amputés de 20 à 40%. Les services de santé sont complètement désorganisés. Des enfants vont à l’école sans avoir mangé. Un tiers de la population se retrouve sous le seuil officiel de pauvreté. La jeunesse qualifiée ne trouve pas d’autre voie que l’exil.

Pourtant, malgré ces sacrifices, la dette publique, ce prétexte à la casse des acquis sociaux et démocratique, ne cesse encore de se creuser. Quoi de plus logique ? Les intérêts des financiers  enflent toujours. L’économie est paralysée. Les salariés, les retraités, à qui on demande de payer la crise, n’y sont pour rien !

 

Devant une telle injustice, devant le pillage du pays, le peuple grec exprime de plus en plus fortement sa colère. Le pouvoir a de plus en plus de mal à la contenir.
Les organisations syndicales réformistes (socio-démocrates) sont dépassées. Les agents provocateurs incendient le centre d’Athènes pour préparer une répression violente, pendant que le gouvernement réorganise l’armée. Mais les capitalistes européens sont-ils prêts à cela ? Quel effet une telle répression pourrait-elle avoir dans les autres pays de l’UE ?

 

Travailleurs français, nous sommes directement concernés par ce qui se passe en Grèce. L’UE du capital a besoin de
faire un exemple en saignant le peuple grec. Il s’agit de préparer les plans de super-austérité dans les autres pays dont la France.

 

L’UE, avec son instrument l’euro, soutenue par les capitalistes grecs, a contribué à ruiner le pays. La production nationale a été écrasée par la concurrence des pays plus développés (zone euro) ou à monnaie faible (Turquie). Les gouvernements, de gauche et de droite, ont
été encouragés à recourir à l’endettement pour compenser les cadeaux inouïs consentis aux armateurs et autres capitalistes grecs dont les rejetons peuplent les luxueuses stations de sport d’hiver de Suisse ou de France, pendant que leurs compatriotes sont dans la rue.

 

Depuis le début de la « crise financière » en 2008, la Grèce, pays plus fragile, avec un Etat et une démocratie plus faibles, est plus précocement et plus durement frappée. Mais les capitalistes, avec l’UE, visent tous les pays européens, dont la France.

 

Au nom de la dette publique, en Italie, un nouveau gouvernement non élu, soutenu par la droite et
par la gauche opère des reculs sociaux, comme la casse du contrat de travail, que le repoussoir Berlusconi ne pouvait pas commettre.
Idem en pire au Portugal ou en Espagne où la gauche a préféré avancer les élections pour passer la main à la droite. En France, la situation est gelée par les élections mais la prochaine majorité, quelle qu’elle soit, aura la même tâche.
La dérive à droite du débat électoral, marqué par le consensus européen droite-gauche, l’annonce. Souvenons-nous que les socialistes de Papandréou ont gagné les élections en Grèce en 2008 sur la promesse d’une augmentation des salaires de 5%…

 

C’est pour cela qu’ils ont un problème avec la Grèce. C’est une raison supplémentaire pour être solidaires des travailleurs grecs et
de leurs organisations les plus conséquentes, le Parti communiste (KKE) et le mouvement syndical PAME.

 

Les capitalistes ont besoin de l’euro pour enfermer les peuples dans les plans d’austérité, pour leur imposer
le Traité de Maastricht à perpétuité.

L’idée même que le peuple grec, qu’un seul peuple, puisse rejeter l’euro et l’UE par référendum, dans la période, était inacceptable pour les eurocrates. Merkel et Sarkozy ont fait annuler le projet de référendum que Papandréou avait trouvé pour se sortir d’une
situation politique intenable.

Ils ont imposé un nouveau premier ministre, un financier, en bafouant la démocratie grecque.

S’ils doivent faire la part du feu, laisser la Grèce sortir de l’euro, ce doit être en accusant les Grecs d’être « indignes de l’euro » et surtout pas de les laisser exprimer leur rejet de la monnaie de l’UE du capital. Les autres peuples pourraient suivre la même
réflexion.

 

En Grèce, plus visiblement qu’ailleurs, est apparue la connivence totale de la droite et de la gauche pour
enfoncer le pays dans l’intérêt des capitalistes européens.
D’ici les élections générales d’avril, le pouvoir a du mal à trouver une coalition d’alternance, de droite ou de « gauche » qui puisse continuer à défendre l’UE du capital, tenter de la réhabiliter pour que sa domination perdure.

 

Communistes français, nous appelons, plus que jamais, à la solidarité avec les travailleurs grecs. Notre ennemi commun est l’UE du capital et les forces politiques qui la soutiennent : droite UMP, gauche PS et leurs satellites.

 

Remise en cause de l’UE et de son instrument l’euro ! Non au projet de nouveau traité européen ! Abrogation du
traité de Maastricht !

KKE (Part Communiste Grec) La lutte des classes expliquée

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L’envers du « miracle allemand »: précarité généralisée et intensification de l’exploitation

L'envers du « miracle allemand »: précarité généralisée et intensification de l'exploitation dans Solidarité internationale imagesCAWPIYBI
Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

L’Allemagne est présentée comme un exemple exceptionnel de croissance économique et de lutte contre le chômage dans le contexte    actuel de crise mondiale. En réalité, derrière le « miracle allemand », se trouve la veille recette capitaliste consistant à intensifier l’exploitation que subissent les    travailleurs.

Les chiffres qui ont fait la une des gazettes indiquent qu’en 2011 ont été créés en Allemagne 535 000 emplois par rapport à    2010, faisant descendre le taux officiel à 6,8%, selon l’Agence fédérale pour l’emploi, le taux le plus faible depuis la soi-disant réunification.

Dans ce contexte de crise capitaliste mondiale, avec un impact particulier sur le niveau de chômage dans l’espace commun    européen, les statistiques ont été présentées comme un élément d’un miracle ou, plus précisément, d’une formule dont, de façon explicite ou déguisée, on suggère l’application dans les autres pays    qui cherchent une solution à la situation dans laquelle ils se trouvent.

Des spécialistes renommés (il y a toujours des spécialistes renommés qui commentent ces questions) comme un chercheur à    l’Institut pour l’Economie mondiale, avec une analyse de marché digne d’une grande entreprise privée, garantissent que, en dépit de la crise, l’Allemagne continue à s’affirmer comme le moteur    économique de l’Europe en raison de sa compétitivité en matière salariale et de sa capacité de diversification de ses exportations, notamment vers la Chine (BBC World, 3 janvier).

En réalité, cette prétendue capacité de dépassement/gestion, de la part du système, de ses propres contradictions, est    contestée. La contradiction n’apparaît pas avec la même vigueur, mais elle laisse percevoir que de l’opulence des exploiteurs ne tombent même plus, comme il fut un temps, des miettes pour les    exploités.

Selon l’économiste Julia Martínez, les statistiques de l’emploi masquent la réalité de la période que nous vivons. Dans un    article publié dans Rebelion, la professeur de l’Université centro-américaine dénonce le fait que la base de ce « miracle » est l’ « institutionnalisation et la    généralisation de la précarité » présentée sous l’euphémisme de la flexibilisation du marché de l’emploi.

L’ingrédient principal de la recette, en 2011, fut ce qu’on appelle le micro-emploi, c’est-à-dire, la prolifération de contrats    temporaires, d’un maximum de 80 heures par mois avec des salaires plafonnés à 400 euros, dénonce-t-elle.

Intensification de l’exploitation

L’an dernier, 7,3 millions de travailleurs se trouvaient dans cette situation, soit 25% de la population active,    gagnant, en moyenne, 230 euros de revenus mensuels.

Avec 120 euros par tête au titre de la contribution à la Sécurité sociale ou aux fonds de pension, explique encore Martinez, le    patronat est à l’origine d’une brutale dépréciation de la rémunération de la force de travail et s’assure de généreuses exonérations fiscales, prévues par ce type de contrats.

Pour le travailleur, il reste à ses frais la contribution volontaire à la Sécurité sociale ou aux fonds de pension, et des    revenus de misère, qui, en Allemagne, sont de plus en plus garantis par les aides familiales et les allocations de l’État.

Pour l’État (l’ensemble des contribuables, dans leur majorité des salariés), il reste des milliers de travailleurs pauvres    éligibles aux aides, bien qu’ils aient un emploi. A Berlin, un cinquième de la population dépend des aides de l’État pour survivre.

Dans la pratique, ce sont les fonds publics (à travers les prestations sociales et les cadeaux fiscaux aux entreprises) et    l’intensification violente de l’exploitation de la main d’œuvre qui soutiennent le « miracle » allemand, conclut-elle.

Dans ce contexte, ajoute-t-elle dans l’article, il n’est pas surprenant que les indicateurs officiels, se référant également à    l’an passé, affirment que les revenus des plus riches aient progressé en Allemagne huit fois plus que ceux des plus pauvres (OCDE) ; que se renforcent les inégalités et la pauvreté    (Association d’assistance publique), et que les plus touchés par la précarité – femmes et jeunes – ne trouvent pas dans le micro-emploi l’intégration souhaitée vers des emplois à temps plein avec    un salaire décent, mais précisément l’inverse (Ministère des affaires familiales, des personnages âgées, des femmes et de la jeunesse).

Source: Avante, organe du PC Portugais

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