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Grèce : le PAME appelle à la grève générale le 6 novembre 2013

TOUS ENSEMBLE DANS LA GREVE GENERALE DU 6 NOVEMBRE 2013 !

Déclaration du PAME, groupement syndical interprofessionnels, où se retrouvent les communistes (KKE), 31 octobre 2013 – traduction vivelepcf  

Grèce : le PAME appelle à la grève générale le 6 novembre 2013 dans Solidarité internationale 131101_PAMENous appelons toutes les organisations syndicales, les syndicats de base, les comités populaires, les travailleurs de tous les secteurs, les jeunes, les chômeurs, les retraités, les femmes et les immigrés au soulèvement général !

Il s’agit d’empêcher de nouvelles mesures contre les travailleurs, il s’agit de renverser la barbarie !

Tous doivent sentir le souffle qui émane du mouvement populaire et du mouvement ouvrier. L’appel à la grève doit gagner chaque recoin du pays.

Dans chaque secteur, nous devons gagner les travailleurs, un à un et collectivement, au succès de la grève. Les assemblées générales doivent décider de la participation à la grève et travailler concrètement au succès de la mobilisation. L’appel à la grève ne saurait rester une chose formelle, mais doit être un acte conséquent pour traduire la combativité, l’esprit de résistance, dans chaque secteur, dans chaque entreprise, dans chaque atelier.

Ils nous trompent ceux qui disent qu’aucune nouvelle mesure ne va être prise. Notre vie est devenue insupportable.  Ils nous mènent à un appauvrissement de masse pour que les profits d’un petit nombre soient préservés, pour que les puissants deviennent plus puissants. L’avidité des grands groupes n’est jamais satisfaite. Ils veulent faire de nous des esclaves, réduits au silence et désorganisés. Nous ne devons pas renoncer à nos droits !

Ils préparent une nouvelle série d’attaques. La suppression des conventions collectives et la généralisation des contrats de travail individualisés conduisent à de nouvelles mesures qui imposeront des salaires de misère de 300 euros. Ils programment de nouvelles coupes claires dans les indemnités de départ, les retraites complémentaires, les retraites principales. Nous ne pouvons tolérer qu’ils fassent de notre vie un enfer !

Bien que, dans de nombreux endroits, des besoins de recrutement apparaissent, ils prévoient le licenciement de milliers de personnes dans le secteur public et le secteur privé. Ils démantèlent les procédures de licenciements pour que les employeurs puissent licencier à leur guise. Ils détruisent la législation sur le temps de travail et l’interdiction du travail du dimanche.  Nous ne pouvons pas laisser se mettre en place ces conditions d’une nouvelle paupérisation ! Nous faisons grève le 6 novembre !

Ils imposent une franchise de 25 euros pour toute hospitalisation. Ils ferment des hôpitaux et supprime l’accès gratuit aux soins. Ils augmentent les impôts personnels et introduisent de nouvelles taxes insupportables. Ils programment de nouvelles augmentations des transports publics et privatisent l’électricité, l’eau, la formation. Ils nous condamnent, condamnent nos enfants au chômage indéfiniment, alors qu’ 1,5 million de chômeurs sont « recyclés » dans le cadre de programmes d’activité sous-payés, d’emplois bidon. Ils exigent de nous que nous vivions avec des allocations de famine de 200 euros.

Toutes ces nouvelles mesures sont entreprises sur la « terre brûlée » qu’ont laissée derrière elles les précédentes mesures. C’est sans fin !

Pour que nous puissions respirer à nouveau, il faut en finir avec cette barbarie !

L’abandon devant les difficultés, la réconciliation avec le capital, les négociations dans le cadre de l’Union européenne ne font qu’aider la prolongation de la barbarie. Nous devons nous débarrasser de tous ceux qui font de notre vie un enfer.

Nous devons construire notre propre rassemblement. La classe ouvrière trouve ses alliés parmi les milliers d’artisans et de travailleurs indépendants, contraints à liquider leur affaire, parmi les milliers de paysans, décimés, parmi les femmes, qui doivent faire face au drame de la famille entière, parmi les jeunes, qui ne peuvent pas étudier ou trouver un travail stable.

Nous devons répondre à la montée de l’agressivité du capital et de l’Etat comme de leurs soutiens. Les groupes nazis criminels de « l’Aube dorée » doivent être mis hors la loi et isolés, éradiqués des lieux de travail. Ce monstre est né du ventre de la propriété capitaliste, de l’exploitation, du terrorisme des patrons et de l’Etat.

Le 6 novembre, nous ferons grève malgré l’intimidation et le chantage des patrons, malgré les entraves des syndicats à la botte du patronat et du gouvernement. Notre rassemblement sera notre propre force ; elle mettra en échec toute tentative d’étouffement par le gouvernement et son appareil.

Pour la reconstruction du mouvement ouvrier ! Ayons confiance dans nos forces et dans la justesse de nos revendications !

François Hollande remet la légion d’Honneur à l’ambassadeur du Qatar : quels services a-t-il rendu à la France ?

La nouvelle est passée quasi inaperçue, si ce n’était une brève du Figaro : le président de la République française vient de remettre, le 17 octobre dernier, l’insigne de commandant de la légion d’Honneur à l’ambassadeur du Qatar en France.

On sait combien la légion d’Honneur peut être galvaudée, combien elle constitue aussi un exercice de clientélisme politique, récompensant les services rendus par des hommes politiques, des industriels et des personnalités étrangères.

Mais de quoi François Hollande pouvait-il remercier M.Mohammed Jaham al-Kuwari, ambassadeur du Qatar en France ?

Certainement pas des progrès pour la diffusion de la démocratie et des droits de l’Homme, si souvent invoqués pour la Syrie, l’Iran ou la Libye.

Le Qatar est une monarchie absolue où l’Emir et sa famille ont tous les droits, un régime théocratique où la liberté d’expression s’arrête aux frontières du Livre sacré et du saint billet vert, où les droits des femmes, des minorités, des travailleurs sont bafoués.

Récemment, le poète Mohammed Al-Ajmi a été condamné à 15 ans de prison pour … avoir écrit quelques vers en hommage aux « révolutions arabes », que le Qatar prétend soutenir en finançant les groupes islamistes les plus fondamentalistes dans ces pays.

Certainement pas pour l’émancipation de son peuple et le progrès social, non plus.

Au-delà d’une mince couche de la population richissime et nantie de tous les « privilèges » (et non droits), 95 % de la population est étrangère, une immense partie d’entre elles vivant dans l’extrême pauvreté, logée dans des bidonvilles en banlieue, sans droits ni garanties.

Le système du « kafala » maintient les travailleurs étrangers sous la protection, en fait la dépendance, d’un « kafil » (parrain), seul garant face aux institutions du pays, un tuteur qui de droit, par le retrait potentiel de sa protection, a un pouvoir de vie et de mort sur son protégé.

Quant aux conditions de travail sur place, elles approchent l’esclavage moderne. Chaque jour, un travailleur immigré népalais meurt au travail, victime des cadences imposées, de l’absence du droit de travail, syndical ainsi que des chaleurs accablantes.

Avec la construction des infrastructures de la Coupe du monde – obtenues par des pratiques de corruption à large échelle – 44 ouvriers népalais sont déjà morts depuis juin. A ce rythme 4 à 5 000 pourraient périr s’ici 2022.

Certainement pas non plus pour son respect pour les ressortissants français sur place.

La liste est longue, elle ne concerne pourtant pas des ouvriers du bâtiment philippins : un proviseur du lycée français expulsé pour attitude « anti-musulmane » des entrepreneurs ou footballeurs professionnels retenus en « otage » par leurs parrains au Qatar.

Le mépris des droits humains les plus élémentaires transparaît par tous les pores de l’émirat.

Alors pourquoi cette récompense ?

Quels services nous rend le Qatar ?

Services rendus dans la collaboration aux projets hégémoniques mondiaux des puissances capitalistes dominantes, avant tout européennes et nord-américaines. Le Qatar a soutenu, si ce n’est impulsé, les dernières opérations françaises et américaines à l’étranger.

Pas un hasard si M.al-Kuwari, proche de la famille princière et homme-clé de la diplomatie qatarie, part désormais pour Washington, occuper le poste d’ambassadeur aux Etats-unis.

Pendant que la France apportait un soutien indirect aux rebelles en Syrie, bombardait la Libye de Kaddafi sous le drapeau de l’OTAN, puis prétendait combattre les milices islamistes au Mali … le Qatar finance les milices islamistes qui combattent sur tous les fronts.

Le Qatar est un élément-clé dans la stratégie d’agression de l’Iran, comme de la Syrie, deux Etats qui contrarient les plans de « Grand Moyen-Orient » américain, deux alliés régionaux de la résistance palestinienne.

En Palestine, il renforce le Hamas face aux organisations laïques et progressistes (comme en Tunisie ou en Egypte), tout en l’incitant à l’inaction dans la crise syrienne. On se rappelle de la visite de l’émir à Gaza il y a an … tout en maintenant des relations cordiales avec Israël.

La pleine collaboration du Qatar à ces plans impérialistes suppose aussi une interpénétration des capitaux qataris et français.

Le « forum de Doha », en mai dernier, avait réuni 25 grands patrons français, des dizaines d’hommes politiques (H.Védrine, M.Boutih, J.V.Placé, P.Balkany, E.Woerth, P.Lellouche, F.Fillion) pour envisager la collaboration future entre milieux d’affaires français et qataris.

Le 22 juin dernier, François Hollande se rendait à Doha pour négocier les futurs contrats des entreprises françaises dans l’émirat – avec la compagnie des patrons de Vinci, Alsthom, Bouygues – ainsi que les conditions des futurs investissements du Qatar en France.

Car la France devient une terre d’élection pour les investissements stratégiques qataris : 12 milliards d’euros sur ces cinq dernières années, avec des prises de participation dans des géants français (Total, LVMH, Vinci, Veolia, Vivendi, EADS, Lagardère).

Outre les investissements de prestige (PSG bien sûr mais aussi rachats de grands immeubles parisiens), la nouvelle mouture du « plan banlieue » ravalé en « plan d’investissement pour les PME » (300 millions d’€) permettra au Qatar de s’ancrer dans le tissu économique et social français.

D’autre part, le Qatar – outre ses réserves en gaz – est une mine pour les investisseurs français en quête de gros contrats : Bouygues, Vinci, Alsthom ou Keolis (filiale de la SNCF !) sont en quête de gros contrats pour la construction d’infrastructures en vue de la Coupe du monde.

On parle en tout d’investissements de 170 milliards d’euros, Bouygues a déjà récupéré un contrat pour la réalisation d’un complexe immobilier pour 1 milliard d’euros, Vinci celui d’un tronçon de métro pour 1,5 milliard.

Total pour les partenariats au Qatar comme à l’étranger, EADS pour la livraison d’équipements militaires profitent également des contrats signés avec le Qatar, dans une alliance qui explique aussi les intérêts communs autour des opérations à l’étranger.

Quels services l’ambassadeur du Qatar a-t-il pu nous rendre ? A notre peuple, aucun. A nos ressortissants, aucun. Aux travailleurs immigrés ou aux peuples arabes épris de liberté, aucun. Par contre, aux richissimes émirs et à nos multi-nationales avides de profits faciles, beaucoup, trop !

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/ 

En Espagne, l’austérité conduit à l’explosion des inégalités : deux fois plus de millionnaires et de personnes dans la misère depuis 2008

En Espagne, comme ailleurs, l’hypocrisie du discours sur le « fardeau des sacrifices » à supporter équitablement vole en éclats : la politique d’austérité se révèle une politique de classe pour transférer les richesses des travailleurs vers le capital.

Deux études publiées cette semaine en Espagne révèlent les effets des politiques suivies depuis 2008 en Espagne au nom du sauvetage de l’Euro et de l’UE : austérité et appauvrissement pour la majorité des travailleurs, cadeaux et prospérité pour les entreprises et les riches.

D’un côté, l’organisme de charité religieux « Caritas » révèlent que l’Espagne compte désormais 3 millions de personnes vivant dans l’extrême pauvreté, c’est-à-dire avec moins de 300 € par mois. Leur nombre a doublé depuis le début de la crise, en 2008.

« Caritas » souligne qu’elle aide désormais 1,3 millions d’Espagnols, un nombre trois fois plus élevé qu’en 2009. La « Croix-Rouge », elle, déclare assister 2,4 millions de personnes. Elle a livré 1 millions de colis alimentaires en 2012, 350 000 produits d’hygiène et vêtements

La progression de la charité privée est en proportion inverse du désengagement de la solidarité publique. Depuis 2008, les gouvernements socialistes comme conservateurs ont réduit les allocations-chômage, maternité ou encore logement.

Cet extrême dénuement trouve une explication partielle dans les chiffres record du chômage : six millions d’Espagnols sont au chômage en septembre 2013, 26% de la population active, 56% des moins de 25 ans.

Une situation dont les travailleurs ne sont plus exclus. Le développement massif de la précarité, lot obligé de la jeunesse espagnole, conduit à l’explosion des travailleurs pauvres. Selon Caritas, le taux de pauvreté en Espagne est désormais de 21%, soit 12 millions de personnes.

Il cache aussi une misère plus ordinaire : 40% des Espagnols ne peuvent faire face à des dépenses imprévues, 15% n’arrivent plus à boucler les fins de mois tandis qu’un ménage sur huit est en « précarité énergétique », dans l’incapacité de payer ses factures d’énergie.

Les expulsions de logement ont également explosé depuis le début de la crise, 250 000 depuis 2008 avec un nouveau triste record de 75 000 expulsions en 2008.

De l’autre côté, le « Crédit Suisse » a publié son rapport sur l’évolution des grandes fortunes mondiales. L’Espagne se porte bien : dixième pays au monde pour son nombre de grandes fortunes.

L’Espagne compte en effet 402 000 millionnaires, soit 13% de plus qu’en 2012, 45 000 nouveaux élus. Depuis 2007, leur chiffre a connu une progression spectaculaire, ils étaient alors près de 170 000.

Selon la banque suisse, cette irrésistible ascension devrait se poursuivre. D’ici 2017, leur chiffre devrait atteindre les 600 000, doublant depuis 2011.

Conséquences des plans d’austérité cyniques adoptés depuis 2008, d’abord par le gouvernement socialiste de Zapatero

Ces chiffres déchirent le voile du cynisme de la classe dominante espagnole et européenne, et de ceux qui la servent – partis de droite comme le PP (Parti populaire) ou supposés de gauche comme le PSOE.

Car le premier responsable de cette explosion des inégalités, c’est le gouvernement socialiste de José Luis Zapatero qui a appliqué dès 2008 un « plan de relance » (le plan E) destiné aux grandes entreprises et aux plus riches.

Cette année-là, l’Etat accordait plusieurs milliards d’euros d’aides publiques aux entreprises des secteurs en crise (immobilier, automobile, tourisme, banques), baissait l’Impôt sur les Sociétés de 2,5 points tout en supprimant l’Impôt sur les grandes fortunes.

Dans le même temps, en particulier avec le plan d’austérité de 2010, il baissait les salaires des fonctionnaires de 5 %, déremboursait une série de médicaments, réduisait ou supprimait les allocations sociales, tandis qu’il augmentait de deux points la TVA.

La « réforme du marché du travail », entamée sous Zapatero a, elle, trouvé une continuité dans le dernier plan d’austérité du gouvernement de droite de Mariano Rajoy. La dernière réforme assouplit encore les conditions d’emploi et de licenciement, dans les intérêts exclusifs de l’employeur.

Le Premier ministre espagnol s’est même félicité récemment (mais au Japon) que la « flexibilisation de la main d’oeuvre » entreprise sous son mandat ait conduit à la baisse des salaires réels dans le secteur privé, une baisse confirmée par une étude de la « Banque d’Espagne ».

La colère monte en Espagne contre la politique menée par les deux partis du consensus dominant, par la politique d’ « austérité » à sens unique, les concessions faites à la « Troika » (UE, BCE, FMI) pour mieux défendre les intérêts de la classe dominante espagnole.

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Assez d’instrumentalisation politique des problèmes des Roms ( et non « du » problème)!

Les Roms seraient entre 15.000 et 20.000 en France. Ils sont de nationalité roumaine, bulgare, slovaque, croate… Il n’y a aucune raison de les différencier des autres étrangers présents en France, aucune sauf une seule.

Venant de pays membres de l’Union européenne, ils ont le droit de circuler dans l’UE et de venir en France. Comme les enfants de tous les résidents en France, leurs enfants doivent pouvoir être scolarisés. Cela s’appelle l’obligation scolaire. Comme pour tous les résidents en France, la collectivité ne peut accepter des conditions de logement indignes. Comme tous les résidents en France, ils doivent être sanctionnés s’ils enfreignent la Loi.

La cité Lunik Ix à Kosice en Slovaquie, transformée en ghetto après 1989

Il n’y a qu’une seule raison de différencier les Roms de leurs compatriotes : ils sont confrontés collectivement, à cause de leur origine ethnique, à un régime de discrimination systématique dans leur pays d’origine depuis la restauration du capitalisme en Europe de l’est.   Ségrégation sociale et spatiale, véritable ghettoïsation, exclusion de l’emploi, de l’école, des services publics, tel est le sort, intolérable, d’une large partie d’entre eux à la périphérie de l’UE.

Notre peuple, les autorités françaises, même les donneurs de leçons de droits de l’Homme, ne peuvent pas fermer les yeux sur cette réalité.

Au lieu de cela, nous assistons depuis des mois à une écœurante exploitation politicienne des problèmes, réels, dont les Roms présents en France sont les premières victimes.

Différents, fragilisés socialement, si exposés, si isolés, pour la plupart, ils sont le bouc émissaire idéal, un bon sujet médiatique explosif pour tenter de mettre au second plan, avant les élections, les dégâts des politiques économiques et sociales menées par les gouvernements successifs. Egalement pour entretenir et insuffler des réflexes racistes généraux.

Chacun joue sa partition dans ce débat de diversion.

La pire est celle de ceux qui, tel l’apprenti sorcier Manuel Valls, tutoient la xénophobie en théorisant sur l’impossibilité des Roms à s’intégrer en France. En reprenant la thématique récurrente de certains politiciens sarkozistes, Valls joue-t-il pour préparer sa propre carrière ou pour racoler à droite pour le gouvernement? Peu importe, ces propos sont inacceptables.

Le Figaro a trouvé un politicien de « gauche » aux formules encore plus écœurantes avec André Gerin que le journal de la réaction interviewe avec un plaisir non-dissimulé dans son édition du 26 septembre dernier. Gerin ne veut pas que « serve de bouc émissaire » – qui donc ? Les Roms ?  – non ! Manuel Valls, pardi ! Il répond ensuite : « Dans leur majorité, les Roms sont comme des chiens égarés, suspects de manière globale ». Atroce ! Nous perdons ces quelques lignes pour le mentionner parce que Gerin est encore présenté comme communiste ! Incroyable, lui qui a repris déjà à son compte les sinistrement célèbres propos sur « les bruits et les odeurs » des immigrés.

La partition de certains contradicteurs de Valls rentre malheureusement dans le même jeu politicien, consciemment ou non. En condamnant médiatiquement son collègue Valls, la ministre EELV Cécile Duflot, si docile à la politique antisociale du gouvernement, parvient à s’illustrer « à gauche » à peu de prix. Ce faisant, elle sert aussi de bonne conscience au gouvernement, Ayrault jouant la modération au centre. Mélenchon affirme que Valls est « contaminé par Le Pen », espérant toujours que l’outrance lui profitera, que Valls et Le Pen pourront lui servir de faire-valoir dans « l’électorat de gauche ».

Une initiative particulièrement malheureuse – représentative de la dégradation de la vie politique – vient de faire le « buzz » médiatique toujours sur le sujet des Roms et aux dépens du PCF. L’élu parisien PCF-FdG Ian Brossat a déposé un vœu – retiré sur instance de Delanoë – au Conseil de Paris pour « installer un village de Roms dans le 16ème arrondissement ».

Ce n’est pas malin – irresponsable ! Ou bien c’est grave !

Espérons que l’intention était seulement – c’est déjà lamentable – de faire parler de soi et que M. Brossat n’a pas réfléchi plus loin!

Des logements sociaux dans le 16ème, des places d’hébergement d’urgence dans le 16ème : que oui ! Et honte aux élus de droite qui s’y opposent systématiquement.

Mais assimiler les Roms à du rebut dont les bourgeois du 16ème devraient accepter de prendre leur part à charge : l’idée fait froid dans le dos quand on l’analyse sur le fond.

Communistes, notre position ne peut consister qu’à considérer les Roms comme des résidents en France comme les autres, donc à répondre aux situations de détresse de nombreux d’entre eux exactement comme la nation doit le faire pour tout autre être humain sur son sol. Dans tous les cas, il faut éradiquer les bidonvilles, ceux d’aujourd’hui comme ceux d’hier, combattre l’illettrisme, ouvrir l’accès aux soins, prévenir et punir la délinquance etc.

Nous appelons également à intervenir pour que le gouvernement français condamne officiellement les politiques de ségrégation racistes à l’encontre des Roms exercés par plusieurs régimes de pays d’Europe de l’est et à les sanctionner.

Ne tolérons aucune instrumentalisation politicienne des problèmes des Roms, aucun calcul politicien autour du racisme !

vivelepcf, 15 octobre 2013

Élections anticipées en République tchèque en octobre : vers une percée du Parti communiste

Sans gouvernement depuis juin, la République tchèque est plongée dans une crise majeure, sur fond de colère populaire face aux scandales politiques, aux mesures d’austérité. Le Parti communiste pourrait être le grand gagnant des élections anticipées d’octobre.

85 à 90 % d’opinions négatives, jamais un gouvernement n’avait été aussi discrédité que le gouvernement de droite mené par l’ultra-libéral et anti-communiste Petr Necas. Face à une telle fronde populaire, le gouvernement a été contraint à la démission le 16 juin dernier.

La raison immédiate, un gigantesque scandale d’écoutes et de corruption éclaboussant les partis du droite, du pilier de l’ODS (Parti civique démocratique) jusqu’aux nouveaux partis libéraux, morts-nés, Affaires politiques (VV) et TOP 09.

La raison plus profonde, une colère face à la politique menée par la droite depuis trois ans et le plan d’austérité adopté en avril 2012 : hausse de la TVA, gel des retraites, réduction drastique des budgets de l’éducation et de la santé, déremboursements médicaux, privatisation de la santé.

La classe dominante tchèque a tenté de trouver une solution interne au système. Elle peut compter sur le nouveau président, le social-démocrate Milos Zeman. Fantasque, populiste, aux relations douteuses avec certains milieux d’affaires quasi mafieux, il se distingue de son prédécesseur Vaclav Klaus sur un point : son soutien résolu à l’Union européenne.

Le 10 juillet dernier, il intronise un « gouvernement d’experts » dirigé par l’économiste social-démocrate Jiri Rusnok qui ne résistera pas au vote de confiance refusé, pour des raisons différentes, tant par certains partis de droite que par l’opposition socialiste et communiste le 7 août dernier.

Le 20 août, la Chambre des députés s’auto-dissolvait par 140 voix sur 174, décision entérinée par le Président Zeman le 28 août qui annonce dans la foulée l’organisation d’élections anticipées les 25 et 26 octobre.

Elections anticipées : vers une percée du Parti communiste

Le paysage politique tchèque risque d’être profondément remanié par ces élections anticipées.

Les grands perdants attendus se situent à droite, avec le parti de droite traditionnel, l’ODS de Vaclav Havel annoncé à 9-10% tandis que le parti mort-né Affaires politiques VV devrait disparaître. Le Parti social-démocrate, lui, devrait être le grand vainqueur avec de 26 à 28 % des intentions de vote.

De nouveaux partis liés au grand capital devraient voir le jour, profitant de la dégénérescence de la vie politique : on peut citer les partis Usvit (L’aube, 3-5%) ou ANO 2011 (6-7%), créations de deux millardaires tchèques, respectivement de Tomio Okamura et dela seconde fortune du pays Andrej Babis.

Toutefois, la percée la plus spectaculaire devrait venir du Parti communiste de Bohême-Moravie (KSCM) que les derniers sondages placent de manière stable entre 15 et 16% d’intentions de vote, plus que jamais seconde force du pays.

Cela constituerait une progression spectaculaire par rapport aux élections de 2010, où le Parti communiste avait obtenu un peu plus de 11 % des voix.

On peut rappeler aussi qu’il y a un an, les communistes réalisaient leur meilleur score depuis 1989 aux élections régionales, avec plus de 20% des voix et la reconquête d’une région, celle d’Ústí nad Labem, dirigée désormais par le communiste Oldrich Bubeníček.

Si les partis de droite, les médias dominants continuent d’agiter l’épouvantail communiste, le KSCM ne fait plus peur : après les élections régionales, un sondage de l’institut STEM révélait qu’une majorité de tchèques n’était pas gênée par l’arrivée au pouvoir des communistes en région.

Le sondage révélait alors également les raisons du vote communiste massif : d’abordleur rejet du système politique et économique actuel, ensuite la reconnaissance envers le seul parti ne baignant pas dans la corruption, enfin l’adhésion aux idées et au programme national du Parti.

Les communistes au gouvernement ?

L’idée d’une participation des communistes à un gouvernement national, tout du moins d’un soutien du Parti communiste à un gouvernement de gauche est désormais acceptée par une part croissante de la population: 42% des Tchèques soutiennent cette idée, 56% sont prêts à la considérer.

Face à l’évolution de l’opinion publique tchèque, même modérée, le Parti social-démocrate (CSSD) doit bouger. Longtemps cantonné dans une ligne du cordon sanitaire vis-à-vis du Parti communiste, il a ouvert à son Congrès de mars la question d’une alliance gouvernementale avec le KSCM.

Dans ses interventions de la presse, le secrétaire du CSSD est plus prudent, il écarte une possible « grande coalition » avec les partis de droite mais se dit défavorable à un gouvernement avec les communistes, préférant un gouvernement social-démocrate, soutenu par des alliés à définir.

Du côté du Parti communiste, le débat est ouvert mais pas tranché depuis le VIII ème Congrès del juin 2012, avec les tensions entre aile « modérée » représentée par Jiri Dolejs, favorable à l’alliance avec la social-démocratie et une aile « radicale » excluant cette perspective.

Le secrétaire du Parti Vojtech Filip a, lui, avancé devant la presse deux options majeures plus modestes : celle d’une « tolérance » du gouvernement, ou celle d’un soutien sans participation gouvernementale, mettant de côté l’hypothèse d’une participation gouvernementale.

Tout dépendra des convergences programmatiques. Sur le plan de la politique intérieure, un accord n’est pas impossible sur un arrêt de l’austérité et l’adoption de mesures progressistes, bien que les socialistes aient déjà prouvé dans le passé leur manque de fiabilité concernant leurs promesses.

Les communistes proposent comme programme minimal :

  • la défense ou la reconquête des services publics dans les secteurs-clés (énergie, télécoms, chemin de fer, banques) ;

  • une réforme fiscale insistant sur le rehaussement du taux d’impôt sur les sociétés, des tranches supérieures de l’impôt sur le revenu ainsi qu’une taxe sur les millionnaires ;

  • enfin un référendum pour s’opposer à la restitution des biens confisqués à l’Église après 1948 ;

Toutefois, sur le plan international, les vues semblent plus irréconciliables sur l’UE, et surtout sur l’OTAN, dont le Parti communiste revendique la sortie immédiate, tandis que le Parti social-démocrate en est le premier défenseur.

Dans tous les cas de figure, les dernières évolutions en République tchèque rappellent une fois de plus que le communisme est désormais de retour en République tchèque et plus largement en Europe de l’Est.

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Attaque brutale des fascistes de l’Aube dorée contre des militants communistes : la réponse massive du KKE

Ce jeudi soir, l’attaque criminielle et meurtrière des fascistes de l’Aube dorée contre les communistes s’est vue opposée une réaction résolue des habitants de Perama (un quartier ouvrier du Pirée), avec une manifestation massive.

Comme l’a dénoncé le KKE, l’attaque sournoise et meurtrière de membres de l’Aube dorée s’est produite dans la nuit du 12 septembre à Perama contre des militants et cadres du KKE et de la KNE qui collaient des affiches pour le 39 ème festival de la KNE-Odigitis. Neuf personnes ont été blessées par cette attaque brutale et transportées à l’hôpital, parmi eux le président du Syndicat des métallurgistes du Pirée, Sotiris Poulikogiannis, et plusieurs autres membres du Bureau du syndicat.

La façon dont l’attaque a été menée et les outils qui ont été utilisées – ils sont sortis des rues environnantes en voiture et en motos, ont attaqué les membres du KKE et de la KBE de façon sournoise avec des barres de fer et des clubs auxquels ils avaient attaché des objets tranchants – prouvent la nature sauvage de l’attaque. A la tête des membres de l’Aube dorée – certains agissant à visage couvert, d’autres avec des casques ou des tee-shirts de l’Aube dorée – se trouvent des fascistes et des voyous bien connus à Perama.

L’attaque brutale qui s’est produite jeudi prouve la nature nazie de l’Aube dorée qui s’en prend constamment au KKE pour la raison qu’il lutte pour le renversement d’un système capitaliste pourri qui nourrit le fascisme et le nazisme.

L’attaque contre les membres du KKE – parmi eux des cadres du Syndicat des métallurgistes du Pirée et des syndicats de la zone de réparation navale dont l’activité est une épine dans le pied du patronat – révèle bien leur rôle de larbins du système.

Les travailleurs, les chômeurs, les couches populaires pauvres doivent dénoncer de façon ferme et isoler les fascistes de l’Aube dorée, et leurs agissements brutaux, et ils doivent lutter avec le KKE pour le renforcement de l’Alliance populaire sur les lieux de travail et dans les quartiers.

Condamnation de cette attaque brutale

Des dizaines de syndicats, d’organisations de masse et de partis politiques de toute la Grèce ont condamné, par le biais de communiqués, l’attaque meurtrière contre les membres de l’Aube dorée. Ce vendredi 13 septembre, un grand nombre de travailleurs, de chômeurs, de jeunes, de gens des couches populaires ont rejoint le KKE et la KNE dans une des plus importantes manifestations qui aient été organisées dans ce quartier ouvrier ces dernières années.

Voir ici la vidéo de la manifestation

Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

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63 Partis communistes et ouvriers s’opposent à l’intervention militaire impérialiste contre la Syrie

Nous, partis communistes et ouvriers, exprimons notre solidarité avec le peuple syrien et dénonçons l’attaque militaire contre la Syrie préparée par les impérialistes, les Etats-unis, l’OTAN et l’Union européenne de concert avec leurs alliés afin de défendre leurs intérêts dans la région.

Nous rejetons les prétextes des impérialistes qui, comme l’histoire nous l’a prouvé, ont également été utilisés dans la guerre contre l’Irak ainsi que dans d’autres guerres impérialistes contre la Yougoslavie, l’Afghanistan et la Libye.

Nous appelons la classe ouvrière, les peuples du monde entier à s’opposer et à condamner la nouvelle guerre impérialiste, à exiger des gouvernements de leurs pays qu’ils ne s’engagent pas ni ne soutiennent l’offensive militaire criminelle.

1 – Parti algérien pour la démocratie et le socialisme ;

2 – Parti communiste d’Australie

3 – Parti communiste d’Azerbaïdjan

4 – Tribune progressiste démocratique (Bahrein)

5 – Parti communiste de Biélorussie

6 – Parti du travail de Belgique

7 – Parti communiste de Belgique (Wallonie-Bruxelles)

8 – Parti communiste de Bohême-Moravie

9 – Parti communiste du Brésil

10 – Parti communiste brésilien

11 – Parti communiste de Grande-Bretagne

12 – Nouveau parti communiste de Grande-Bretagne

13 – Parti communiste du Canada

14 – Parti communiste du Chili

15 – Parti communiste de Cuba

16 – AKEL (Chypre)

17 – Parti communiste au Danemark

18 – Parti communiste de Finlande

19 – Parti communiste allemand

20 – Parti communiste unifié de Géorgie

21 – Parti communiste de Grèce

22 – Parti ouvrier hongrois

23 – Parti Tudeh d’Iran

24 – Parti communiste d’Irlande

25 – Parti des communistes italiens

26 – Parti communiste jordanien

27 – Parti socialiste de Lettonie

28 – Front populaire socialiste de Lituanie

29 – Parti communiste du Luxembourg

30 – Parti communiste de Malte

31 – Parti communiste du Mexique

32 – Parti communiste de Norvège

33 – Parti du peuple Palestinien

34 – Parti communiste palestinien

35 – Parti communiste du Pakistan

36 – Parti communiste philippin

37 – Parti communiste de Pologne

38 – Parti communiste portugais

39 – Parti communiste des peuples d’Espagne

40 – Parti communiste de Suède

41 – Parti communiste du Soudan

42 – Parti communiste de la Fédération de Russie

43 – Parti communiste ouvrier de Russie

44 – Parti communiste d’Union soviétique

45 – Parti communiste de Slovaquie

46 – Parti communiste syrien

47 – Parti communiste syrien (unifié)

48 – Parti communiste du Tadjikistan

49 – Parti communiste de Turquie

50 – Parti du travail de Turquie (EMEP)

51 – Parti communiste d’Ukraine

52 – Union des communistes d’Ukraine

53 – Parti communiste du Vénézuela

54 – Parti communiste d’Albanie

55 – Parti communiste du Danemark

56 – Parti ouvrier d’Irlande

57 – Parti communiste d’Israel

58 – Nouveau parti communiste de Yougoslavie

59 – Parti communiste d’Espagne

60 – Parti communiste des Etats-unis

61 – Parti populaire socialiste du Mexique

62 – Nouveau parti communiste des Pays-bas

63 – Parti communiste du Bangladesh

 

Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Non à toute intervention militaire française en Syrie !

Empêchons que les soldats français soient expédiés en mercenaires de l’impérialisme !

Les événements tragiques de Syrie connaissent une nouvelle escalade alarmante.

Comme le concèdent les médias occidentaux, des commandos surarmés, formés par l’armée américaine, encadrés par des spécialistes jordaniens et israéliens ont attaqué le pays depuis la Jordanie depuis la mi-août.

Depuis le 21 août, une campagne médiatique mondiale est orchestrée pour accuser le gouvernement syrien d’avoir utilisé des armes chimiques contre des populations civiles. Des experts de l’ONU étaient arrivés trois jours plus tôt : cela ne peut pas être une coïncidence.

Une série d’experts doutent de la réalité de toutes les images dont les téléspectateurs et internautes sont abreuvés. D’autres assurent le contraire. Le pouvoir syrien dément l’usage d’armes chimiques par ses troupes et met en cause les « rebelles ».  Inversement, les puissances impérialistes incriminent Bachar El Assad. Laurent Fabius, ministre français des affaires étrangères, est formel. Le 5 juin, il n’avait déjà « aucun doute » sur l’utilisation de gaz sarin. Pourtant, rien n’est venu étayer ses allégations, visiblement prématurées…

Il est grandement souhaitable que la vérité soit faite sur les affrontements du 21 août et l’utilisation éventuelle d’armes chimiques. Mais nous avons trop l’expérience de la manipulation de l’information sur les « armes de destruction massive » soi-disant détenues par l’Irak pour l’attendre prochainement.

Les puissances impérialistes avaient besoin d’un prétexte pour accroître leur intervention militaire. Elles l’ont trouvé. Les Etats-Unis ne cachent pas l’éventualité d’une intervention militaire aérienne occidentale. Le 25 août, après Fabius, qui a rencontré les dirigeants israéliens, Hollande prépare l’opinion à une participation française.

Communistes, nous dénonçons les interventions et les intérêts impérialistes meurtriers mal dissimulés sous un couvert humanitaire.

Depuis deux ans et demi, une révolte sociale, injustement et cruellement réprimée par un pouvoir qui n’a pas notre sympathie, a été détournée en guerre civile. Des groupes, des communautés, soucieux de ravir le pouvoir localement ou nationalement, se sont opposés au régime avec armes, incités dès le départ par des puissances étrangères. Très vite, le conflit est devenu une guerre d’enjeu international. Des milliers de mercenaires islamistes de tout pays, ceux que l’Occident prétend combattre au Mali par exemple, ont été expédiés en Syrie et y répandent terreur et barbarie. Des financements de plus en plus importants et des armements de plus en plus lourds ont afflué pour attiser la guerre. Malgré tout cela, l’Etat syrien ne s’est pas écroulé et semble même reprendre le dessus. Voilà qui explique la nouvelle étape dans la mobilisation des puissances impérialistes qui veulent l’effondrement de la Syrie de Bachar el Assad.

Les intérêts impérialistes sont connus. Pour les pays du Golfe, il s’agit d’étendre leur influence économique et religieuse. La Turquie lorgne sur le nord du pays, tout en se méfiant de l’émancipation des Kurdes syriens. Les Etats-Unis et les puissances européennes veulent s’assurer le contrôle des voies menant au pétrole. Israël travaille à la décomposition des Etats arabes, la Syrie après l’Irak et la Libye pour faire perdurer son régime colonial. Seule la Russie, comme grande puissance et l’Iran ont des intérêts divergents.

Les puissances impérialistes ont saisi cyniquement l’occasion du « printemps arabe » pour mettre à l’ordre du jour la déstabilisation de la Syrie. Là se trouve l’origine du drame actuel du peuple syrien. La France s’accommodait très bien de Bachar El Assad au point de l’inviter à la tribune officielle du 14 juillet en 2008…

Communistes, nous refusons l’escalade de la guerre et de ses atrocités. Nous appelons l’opinion à s’opposer à toute intervention militaire française en Syrie. Pas un homme, pas un sou pour la guerre impérialiste en Syrie !      

L’arrêt des ingérences impérialistes est le préalable nécessaire à un retour à la paix, au retour des réfugiés, à la reconstruction du pays, au rétablissement de sa cohésion, à une évolution démocratique après l’expérience de la tragédie.

Non à toute intervention militaire française en Syrie ! dans Solidarité internationale 130826_bombardement_damas-300x214En 1925, le colonialisme français bombardait déjà Damas et prévoyait l’éclatement de la Syrie. Seul le PCF s’opposa à cette sale guerre.

    article de Vive le PCF

Non à toute intervention militaire française en Syrie ! Empêchons que les soldats français soient expédiés en mercenaires de l’impérialisme !

Non à toute intervention militaire française en Syrie ! Empêchons que les soldats français soient expédiés en mercenaires de l’impérialisme ! dans Communisme-Histoire- Théorie 130826_bombardement_damas-300x214

En 1925, le colonialisme français bombardait déjà Damas et prévoyait l'éclatement de la Syrie. Seul le PCF s'opposa à cette sale guerre.

Vivelepcf, 26 août 2013

Les événements tragiques de Syrie connaissent une nouvelle escalade alarmante.

Comme le concèdent les médias occidentaux, des commandos surarmés, formés par l’armée américaine, encadrés par des spécialistes jordaniens et israéliens ont attaqué le pays depuis la Jordanie depuis la mi-août.

Depuis le 21 août, une campagne médiatique mondiale est orchestrée pour accuser le gouvernement syrien d’avoir utilisé des armes chimiques contre des populations civiles. Des experts de l’ONU étaient arrivés trois jours plus tôt : cela ne peut pas être une coïncidence.

Une série d’experts doutent de la réalité de toutes les images dont les téléspectateurs et internautes sont abreuvés. D’autres assurent le contraire. Le pouvoir syrien dément l’usage d’armes chimiques par ses troupes et met en cause les « rebelles ».  Inversement, les puissances impérialistes incriminent Bachar El Assad. Laurent Fabius, ministre français des affaires étrangères, est formel. Le 5 juin, il n’avait déjà « aucun doute » sur l’utilisation de gaz sarin. Pourtant, rien n’est venu étayer ses allégations, visiblement prématurées…

Il est grandement souhaitable que la vérité soit faite sur les affrontements du 21 août et l’utilisation éventuelle d’armes chimiques. Mais nous avons trop l’expérience de la manipulation de l’information sur les « armes de destruction massive » soi-disant détenues par l’Irak pour l’attendre prochainement.

Les puissances impérialistes avaient besoin d’un prétexte pour accroître leur intervention militaire. Elles l’ont trouvé. Les Etats-Unis ne cachent pas l’éventualité d’une intervention militaire aérienne occidentale. Le 25 août, après Fabius, qui a rencontré les dirigeants israéliens, Hollande prépare l’opinion à une participation française.

Communistes, nous dénonçons les interventions et les intérêts impérialistes meurtriers mal dissimulés sous un couvert humanitaire.

Depuis deux ans et demi, une révolte sociale, injustement et cruellement réprimée par un pouvoir qui n’a pas notre sympathie, a été détournée en guerre civile. Des groupes, des communautés, soucieux de ravir le pouvoir localement ou nationalement, se sont opposés au régime avec armes, incités dès le départ par des puissances étrangères. Très vite, le conflit est devenu une guerre d’enjeu international. Des milliers de mercenaires islamistes de tout pays, ceux que l’Occident prétend combattre au Mali par exemple, ont été expédiés en Syrie et y répandent terreur et barbarie. Des financements de plus en plus importants et des armements de plus en plus lourds ont afflué pour attiser la guerre. Malgré tout cela, l’Etat syrien ne s’est pas écroulé et semble même reprendre le dessus. Voilà qui explique la nouvelle étape dans la mobilisation des puissances impérialistes qui veulent l’effondrement de la Syrie de Bachar el Assad.

Les intérêts impérialistes sont connus. Pour les pays du Golfe, il s’agit d’étendre leur influence économique et religieuse. La Turquie lorgne sur le nord du pays, tout en se méfiant de l’émancipation des Kurdes syriens. Les Etats-Unis et les puissances européennes veulent s’assurer le contrôle des voies menant au pétrole. Israël travaille à la décomposition des Etats arabes, la Syrie après l’Irak et la Libye pour faire perdurer son régime colonial. Seule la Russie, comme grande puissance et l’Iran ont des intérêts divergents.

Les puissances impérialistes ont saisi cyniquement l’occasion du « printemps arabe » pour mettre à l’ordre du jour la déstabilisation de la Syrie. Là se trouve l’origine du drame actuel du peuple syrien. La France s’accommodait très bien de Bachar El Assad au point de l’inviter à la tribune officielle du 14 juillet en 2008…

Communistes, nous refusons l’escalade de la guerre et de ses atrocités. Nous appelons l’opinion à s’opposer à toute intervention militaire française en Syrie. Pas un homme, pas un sou pour la guerre impérialiste en Syrie !      

L’arrêt des ingérences impérialistes est le préalable nécessaire à un retour à la paix, au retour des réfugiés, à la reconstruction du pays, au rétablissement de sa cohésion, à une évolution démocratique après l’expérience de la tragédie.

Quand SYRIZA faisait l’apologie du régime réactionnaire d’Erdogan et du « modèle turc » !

Commentaire de la section des Relations internationales du CC du KKE

La « formation intensive » que le parti de l’« opposition officielle » a subi ces derniers mois continue à un rythme frénétique, au nom de la « gauche gouvernementale »ils promettent de sortir la Grèce de la crise capitaliste, sans perturber la participation du pays à l’Euro, l’UE, l’OTAN, sans perturber les monopoles et leur pouvoir.

C’est une ligne qui nous rappelle celui qui avait promis de faire une omelette sans casser les œufs ! Dur pour les apprentis sorciers de la « gauche » gouvernementale ! SYRIZA a intensifié ses « contacts » non seulement avec des cercles du patronat, de la SEB (Fédération des entreprises hélléniques) mais aussi avec les « think tanks » basés aux Etats-unis. Dans une récente conférence sur l’énergie, le représentant de SYRIZA demandait : « Il est curieux que les entreprises américaines soient plus intéressées par l’indépendance de l’Europe vis-à-vis du gaz naturel russe que l’Europe elle-même ». Dans le fond, il a pris le parti des Américains contre le capital Russe-Allemand-Italien sur l’oléoduc qui va être construit dans la région. En d’autres termes, plus SYRIZA sent l’odeur du pouvoir, plus il remue la queue.

Mais l’histoire même, bien plus riche que l’imagination humaine ne peut l’être, cause ses propres … événements « imprévus ». C’est ce qui s’est produit dans le cas de la position des partis grecs face aux grandes mobilisations populaires organisées en Turquie contre le gouvernement Erdogan.

Qu’est-ce que disait SYRIZA jusqu’alors ? Regardons certaines des déclarations de Rena Dourou, un des cadres de SYRIZA, responsables à la politique étrangère :

« Grâce au premier ministre Erdofan, qui a beaucoup avancé dans la constitution d’un nouveau modèle politique, il n’est pas surprenant que le peuple en Egypte, en Tunisie et en Libye rêvent du modèle turc » (interview l’an dernier à « Zaman »).

« Le parti gouvernemental a remporté une victoire importante, la troisième d’affilée, en obtenant 50% des voix : l’absence d’usure du parti au pouvoir est impressionnante. Pour résumer, les éléments de cette performance exceptionnelle sont liés à la démocratisation promue par le gouvernement, sa performance économique (croissance à deux chiffres), ainsi que par sa politique étrangère audacieuse et aux multiples facettes, qui établit des ponts avec le monde arabe, qui en retour après le printemps des soulèvements démocratiques, prend la Turquie comme un modèle à imiter » (journal « Epohi » du 20 juin 2011).

« La Turquie possède aujourd’hui toutes les conditions préalables pour constituer un modèle pour les peuples du Printemps arabe » (journal « Modern diplomacy », 30 décembre 2011).

Bien entendu, les mobilisations populaires massives et militantes en Turquie, tout comme la position du KKE, qui a pris immédiatement le parti du peuple turc en lutte et des communistes de Turquie, ont fait quelque peu bouger SYRIZA de sa position admirative, dans la période précédente, sur le « miracle turc » et son premier ministre Erdogan.

SYRIZA a donc condamné la violence de la part du gouvernement d’Erdogan, alors que Mme DOUROU a exprimé « des questions légitimes sur ses véritables intentions quant au modèle de société que le Premier ministre turc veut imposer », c’est-à-dire qu’avec tout ce qui s’est passé ces dernières semaines, la « gauche gouvernementale » est toujours à la recherche des intentions et du « modèle » d’Erdogan et l’appelle à remplir les « critères d’adhésion à l’UE » … comme une solution. L’UE, qui est une union du capital, une union qui s’est révélée être une « fosse aux lions » pour les droits et les libertés des travailleurs.

En Grèce, nous disons « vous ne pouvez cacher ni votre toux ni votre amour », et l’amour de SYRIZA pour l’Union européenne et pour Erdogan, elle ne peut vraiment pas le cacher

Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Des miettes pour les peuples d’Europe

Des miettes pour les peuples d'Europe dans BREVES chomage-europe-mars-2013-270x300

L’Europe débloque 600 000 millions sur 2 ans pour aider 300 000 jeunes en France à trouver du travail. Soit 1000€ par personne et par an. Soit 83€ par mois. Quelle mascarade !

Seule l’Allemagne semble tirer son épingle du jeu, seul pays européen à descendre sous la barre des 6% de chômage. Ces chiffres sont à nuancer par la politique humainement désastreuse en matière d’emploi, entre le million de travailleurs à 1€ par heure, l’absence de salaire minimum, les enchères inversées à qui vendra sa force de travail le moins cher, etc. En réalité, seuls le gouvernement allemand et les riches patrons se frottent les mains pendant que le peuple se saigne. Esclavage du XXIe siècle …

Ils prennent tout et nous laissent des miettes, ils s’engraissent sur notre dos, sans notre force de travail, ils n’ont rien et perdent tous leurs privilèges. Unissons-nous, organisons-nous et quand nous serons prêts …

Article Vive le PCF !

Les effets désastreux de la privatisation du rail britannique épinglés dans un rapport commandé par les syndicats

« The great train robbery : les conséquences économiques et politiques de la privatisation du rail » : voilà le titre du rapport réalisé par le Centre de recherche sur le changement socio-culturel de Manchester, commandité par le Congrès des syndicats britanniques (TUC).

Le rapport a fait la une de la presse britannique. Il est dans notre intérêt en France, au moment où le gouvernement socialiste prépare une « réforme ferroviaire » qui irait dans le sens de la mise en concurrence, d’apprendre les leçons de la privatisation britannique.

Tout d’abord, rappelons que la privatisation du rail avait été préparé dans les années 1980, sous Thatcher, avec l’éclatement de l’unicité du British Rail en entités autonomes par secteurs géographiques (Network SouthEast) ou secteur d’activité (fret).

En application de la directive européenne 91/440, la Grande-Bretagne divise en 1993 gestion du réseau confiée à RailTrack, et exploitants mis en concurrence, à l’origine une vingtaine d’entités publiques sectorisées.

En 1996, avant les élections législatives, le Parti conservateur privatise l’ensemble des opérateurs, gestionnaires du réseau, fret comme exploitants voyageurs.

Reniant ses promesses, le gouvernement de Tony Blair va achever la privatisation de ce qu’il restait à vendre … avant de re-nationaliser le gestionnaire du réseau car c’est un poste structurellement déficitaire et donc non-rentable. Il faut bien socialiser les pertes !

Vingt ans après, le bilan de la libéralisation-privatisation du rail est édifiant, un véritable « pillage » des usagers et des fonds publics, siphonnés par une poignée de monopoles privés. Reprenons l’argumentaire des privatiseurs, point par point :

  1. Les tarifs les plus élevés au monde : l’argument de la « baisse des tarifs » ne tient pas en Grande-Bretagne. Les tarifs du rail sont désormais, en moyenne, deux fois plus élevés qu’en France, dans le secteur nationalisé. Depuis 1996, l’augmentation des tarifs du train a été trois fois supérieure à celle de l’augmentation moyenne des salaires. La Grande-Bretagne dispose des tarifs les plus élevés du monde : une conséquence de la privatisation ;

  1. Des trains qui arrivent de moins en moins à l’heure : les trains qui n’arrivent pas à l’heure, c’est aussi cela l’efficacité du privé. Un train sur six circule avec plus de 10 minutes en Grande-Bretagne (15%), contre un train sur dix en France (10%). La faute est rejetée sur « Network Rail », le gestionnaire du réseau, condamné ainsi à une amende de 90 millions d’euros la semaine dernière ;

  2. Un matériel roulant de plus en plus vieux : la modernisation conséquence de la privatisation, rien n’est plus faux. Depuis la privatisation, l’âge moyen du matériel roulant a augmenté, il était de 16 ans en 1996, il est de 18 ans aujourd’hui. L’investissement dans le renouvellement du matériel roulant a chuté de moitié entre 1993 et 2013 ;

  3. Un système excessivement coûteux : comme pour la Santé ou l’Education, contrairement aux idées reçues, le rail public coûte excessivement moins cher que le rail privé. Déjà le rapport McNulty publié en 2011 rappelait que les coûts du système fragmenté britannique étaient 40% supérieurs à ceux du système nationalisé français ;

  4. L’ouverture à la concurrence … c’est la domination des monopoles étrangers !: dans un secteur où un seul réseau existe, la « libre concurrence » est encore plus qu’ailleurs un leurre. De fait, le système privatisé britannique a conduit rapidement à l’émergence de monopoles nationaux, comme le britannique FirstGroup qui contrôle 7 des 23 « opérateurs privés » et surtout à la main basse des grands monopoles européens : l’Allemand Deutsche Bahn, l’Hollandais NS et enfin la SNCF (via Keolis) ont pris possession de 11 des 23 opérateurs du chemin de fer britannique. Quatre entreprises contrôlent donc 80% du rail britannique !

  5. Des investissements publics et une dette publique ! : la privatisation n’a pas conduit à la baisse des investissements publics mais au contraire à leur augmentation : 6 milliards d’euros de subventions par an pour financer les projets d’infrastructures, c’est deux fois plus qu’avant la privatisation. Ces projets d’infrastructures plombent les comptes du « Network Rail », sciemment re-nationalisée en 2001 : le gestionnaire public accumule désormais une dette de 40 milliards d’euros ;

  6. Mais des profits privés !: Si les pertes sont socialisées, les profits, eux, sont bien privatisés : en 2012, la seule Deutsche Bahn a réalisé 1 milliard d’euros de profit sur le réseau anglais. Les opérateurs privés bénéficient des investissements publics dans le réseau puisque 90% des profits sont ensuite directement reversés aux actionnaires. En outre, le gestionnaire public du réseau, malgré son endettement, continue à pratiquer des tarifs préférentiels pour l’usage du réseau : les droits de péage ont baissé de moitié depuis dix ans ;

La libéralisation puis la privatisation du rail, suivant les directives européennes mais en fonction d’un choix délibéré du grand capital britannique : un désastre patent pour les usagers, les contribuables et les travailleurs mais une opportunité pour les monopoles.

Un désastre qui a coûté la vie à plusieurs centaines d’usagers et de travailleurs britanniques, il suffit de se rappeler de la catastrophe de Landgrove-Broke qui a coûté la vie à 31 usagers et blessé 500 autres : les opérateurs privés ne voulaient pas à l’époque investir dans des dispositifs de sécurité.

Le désastre est tel que certaines fractions du capital britannique commencent désormais à reconsidérer l’ (in-)efficacité d’un système ferroviaire privatisé : le Parti travailliste se déchire désormais sur la re-nationalisation potentielle du rail.

Dans le même temps, les syndicats du rail défendent ardemment la nationalisation du rail. Certains liés aux calculs d’une fraction du camp travailliste. D’autres, comme le syndicat de classe RMT, dans une perspective véritable de refondation d’un service public national.

Pour nous français, ces débats nous ramènent un siècle en arrière, avant la nationalisation de la SNCF : la défense du monopole public est plus que jamais une nécessité !

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Le PC brésilien salue les mobilisations historiques dans le pays et appelle « au-delà de l’indignation à changer de système ! »

Le Brésil connaît actuellement des mobilisations inédites depuis plus de vingt ans : plus de 200 000 manifestants dans les rues des plus grandes villes du pays ce lundi 17 juin.

Pourtant, le mouvement est parti d’une simple protestation contre la hausse des tarifs des transports urbains à Sao Paulo, dans un contexte de préparation de la Coupe du monde 2014, avec la Coupe des confédérations, censée occuper le peuple en jouant sur la fibre footbalistico-patriotique.

Mais loin de l’image d’Epinal du pays émergent, le Brésil reste un pays immensément inégalitaire où une fine couche élitiste capte l’essentiel des profits, une forte minorité reste sous l’emprise de la faim, de la maladie et de l’ignorance, et enfin où la majorité subit la montée du coût de la vie, la modération salariale et les privatisations orchestrées depuis dix ans par le gouvernement de « gauche » de Lula puis Dilma.

Voici le communiqué du Parti communiste brésilien face à ces mobilisations :

Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Le PCB (Parti communiste brésilien) salue et s’engage de façon militante dans le mouvement énergique né d’une manifestation à São Paulo contre l’augmentation des tarifs des bus.

La violence policière stupide déployée contre les manifestants à Rio de Janeiro, Porto Alegre, Brasília, Belo Horizonte et dans de plus en plus de villes brésiliennes, indépendemment du parti politique du Gouverneur ou du Préfet. Dans la défense des institutions bourgeoises, il n’y a pas de répression plus ou moins « démocratique ».

On peut noter que cette violence est exactement la même dans tous les pays capitalistes où les peuples se soulèvent contre les remises en cause de nos droits et la fascisation de l’État, nécessaire pour les mettre en œuvre. Les mêmes uniformes de gladiateurs, les mêmes armes cyniquement appelées « non-léthales » : balles en caoutchouc, gaz poivre et lacrymogènes.

Au Brésil, la fascisation de plus en plus nette de l’État est conforme au choix du gouvernement de sortir de la crise du capitalisme par plus de capitalisme. Il faut une bonne dose de répression pour approfondir la privatisation de notre pétrole, des ports, aéroports, autoroutes, pour expulser les indiens de leurs terres, « flexibiliser » les droits, adopter un Code forestier pour l’agro-négoce, exonérer et favoriser le capital.

Dans notre pays, l’explosion populaire a fini par se manifester, en proportion aux illusions semées en 10 ans d’un gouvernement qui se dit de « gauche », mais dont la principale préoccupation est le développement du capitalisme brésilien.

Ici, la fascisation de l’Etat s’est accentué afin que le pays puisse accueillir « en paix » le nouveau Pape et les méga-événements (Coupes des confédérations et du monde, Olympiades).

Il est évident que l’augmentation des tarifs ne fut que l’étincelle d’un mouvement qui tend à se développer et qui trouve ses origines dans une insatisfaction systémique. Elle eut le même effet catalyseur que celui des arbres de la Place Taksim, en Turquie. Mais à l’origine de l’indignation, se trouvent le démantèlement de la santé et de l’éducation, les privatisations, la brutalité policière, la corruption, l’injuste répartition des revenus, l’inflation, la précarisation du travail, l’absence de perspectives pour la majorité des jeunes et surtout le sentiment de la trahison de la part du gouvernement et la mascarade de la démocratie bourgeoise.

Les huées qui furent réservés à la Présidente pour l’ouverture de la Coupe des confédérations n’étaient pas gratuites, tout comme l’apparition d’une nouvelle et énergique banderole de soutien aux manifestations. Le football étant un sport populaire au Brésil, la vocation capitaliste de ce gouvernement apparaît encore plus patente, lui qui défend, par un Ministre des sports qui se dit « communiste », [NdT : Orlando Silva Jr, ministre est membre du Parti communiste du Brésil dit PCdoB, issu d'une scission d'une PCB, partisan aujourd'hui d'une ligne de collaboration gouvernement avec les gouvernements de centre-gauche Lula puis Dilma] la privatisation des stades et de la sélection brésilienne elle-même (sponsorisées par une banque et une marque de boissons) et l’élitisation de l’accès aux stades, transformant le football en une marchandise de luxe.

Mais il est important d’attirer l’attention sur l’origine des problèmes qui nous conduisent à nous indigner, et pas seulement les causes. Plus il y a de capitalisme, et plus il y a d’injustice et d’exclusion. Le cœur de la lutte, c’est d’être contre le système capitaliste et pour une société socialiste.

Le syndicat de classe PAME, lié au KKE, au coeur de la grève générale en Grèce contre la fermeture de la télévision publique

Le PAME a organisé une manifestation magnifique devant le siège de l’ERT dans le cadre de la grève générale de 24 heures dans les secteurs privés et public, avec comme mot d’ordre, « cette décision, c’est la ligne politique des monopoles ».

La banderole des forces du PAME organisées dans la presse et les médias ouvrait la manifestation : « Brisez les chaînes de l’asservissement, renforcez le front pour la rupture ! »

Une délégation importante du Comité central du KKE était présente à la manifestation menée par le Secrétaire général du parti, Dimitris Koutsoumpas.

Giorgios Milionis, représentant des forces du PAME dans la presse et les médias, a prononcé le principal discours sur la place Agia Paraskevi. Il a demandé que la loi anti-populaire, qui a imposé la fermeture de l’ERT, soit annulée. Il a ajouté que ce qui se produit avec l’ERT n’est pas un phénomène isolé mais s’intègre dans un projet politique esquissé par la classe bourgeoise grecque en alliance avec ses partenaires, l’UE, la BCE et le FMI. Il a souligné que leur objectif reste la réduction du prix de la force de travail et le bradage des morceaux de premier choix du patrimoine public aux appétits du capital monopoliste.

Les journalistes de l’ERT ont adressé un message de remerciements au nom des travailleurs de l’ERT, faisant tout particulièrement référence au PAME, qui s’est trouvé à leurs côtés pendant toutes ces années et à la station de radio et télé-diffusion du KKE, « 902 », qui diffuse les programmes de grève de l’ERT. Des rassemblements du même type ont été organisés dans des dizaines de villes de toute la Grèce.

Il convient de noter que, sur ordre du gouvernement, chaque fois que la chaîne 902 diffuse le programme de grève des travailleurs de l’ERT, l’entreprise privée fournisseur des fréquences digitales coupe immédiatement le programme de la 902, muselant et censurant la chaîne télévisée du KKE. Il s’agit d’une mesure provocatrice et autoritaire qui s’inscrit dans l’offensive anti-ouvrière menée par le gouvernement tri-partite. Les positions du PASOK et de la Gauche démocratique, les deux partis qui participent avec la Nouvelle démocratie (droite) dans le gouvernement tri-partite, sont hypocrites. Car, bien qu’ils aient convenu du plan de licenciements de 15 000 dans le secteur public, ils affirment hypocritement qu’ils sont contre la décision de fermer l’ERT.

Les derniers événements à l’ERT et les projets pour une nouvelle entreprise de radio-diffusion avec des effectifs réduits et des relations de travail précaires soulignent bien que les entreprises publiques, dans les conditions du capitalisme et de domination des monopoles, opéreront également selon les critères de l’économie privée, sur la base du profit. L’opposition du KKE et du mouvement syndical sur des positions de classe aux privatisations ne signifient pas qu’ils exonèrent le rôle que jouent les entreprises et services publics aujourd’hui. Ils sont de plus une création des classes bourgeoises et de leurs gouvernements. Nous luttons contre les privatisations avec le mot d’ordre qu’il ne peut pas y avoir une dictature des monopoles dans les intérêts du peuple. Nous ne tombons pas dans les pièges du « marché des espoirs » concernant l’alternance des gouvernements dans le modèle de développement capitaliste. Pour que les luttes contre les privatisations aient une suite et trouvent une perspective, elle doivent avancer sur la seule voie qui est porteuse d’espoir : socialisation des monopoles, renversement de leur pouvoir, retrait de l’UE et de l’OTAN.

Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Le Parti Communiste grec (KKE) prête son canal local pour que la télévision publique continue d’émettre

Les salariés des chaînes publiques grecques ERT, dont la diffusion a été arrêtée autoritairement par le gouvernement mardi soir, continuaient leurs émissions mercredi matin, accessibles sur internet et sur un canal local prêté par le parti communiste, a constaté une journaliste de l’AFP au siège de l’audiovisuel public grec.

Derrière les banderoles et les débris des manifestations de la veille, après l’annonce surprise par le gouvernement qu’il fermait les chaînes publiques mal gérées, les studios tentaient de continuer de fonctionner mercredi matin au siège de ERT, situé à Aghia Paraskevi, dans la banlieue nord-est d’Athènes.

A l’écran, accessible sur www.ert.gr et sur la chaîne locale 902 appartenant au parti communiste KKE, des plateaux où débattent les journalistes de la chaîne sur le coup de massue qu’ils ont reçu la veille, privant d’emploi près de 2.700 salariés, alors que le gouvernement est sommé par les créanciers du pays de réduire le nombre de salariés dans la fonction publique.

Le président du syndicat de salariés Panayotis Kalfayanis a appelé à l’occupation du bâtiment, et a indiqué qu’il allait «saisir la justice européenne et la justice grecque». «Même s’ils veulent détruire la démocratie, les lois s’appliquent encore et je vais me battre» a-t-il dit à l’AFP.

 

Nous réitérons notre soutien au peuple grec et aux salariés en lutte. Continuons d’offrir des perspectives et des moyens de lutte concrets.

Vive le PCF, Vive le KKE

Section du PCF de Saint-Quentin

 

source : article de 20 minutes

 

Complément de vivelepcf :

Fermeture brutale de la Télévision publique grecque: pourquoi une telle provocation politique ? Solidarité!

 

En moins de 12 heures, ce 11 juin, le gouvernement grec de coalition (ND, PASOK, DIMAR) a annoncé et mis en application l’arrêt des trois chaînes de télévision et des 26 stations de radio publiques, regroupées dans l’organisme ERT.

La police a coupé les émetteurs en soirée.

Le gouvernement a ainsi fait le choix de poursuivre sa politique de super-austérité et de bradage du pays par une provocation politique sans précédent.

Il ferme l’une des entreprises publiques les plus emblématiques, accusée d’être un foyer de déficit, au moment même où la « troïka », UE, BCE et FMI, expédie ses proconsuls à Athènes réclamer de nouveaux comptes. Un gage aux organismes les plus détestés du peuple !

Il est évident que cette mesure est surtout politique. Le gouvernement ferme un média qu’il juge insuffisamment complaisant à l’égard de sa politique. Le souvenir de la dictature ne peut que remonter dans la mémoire des Grecs.

3000 salariés vont être licenciés. 1000 seront peut-être repris dans une nouvelle structure entièrement cadenassée par le pouvoir et le patronat.

Des manifestations de soutien se sont aussitôt organisées avec les salariés de l’audiovisuel qui tentent de résister en continuant à travailler. Un mouvement de grève se prépare dans les médias privés. L’occupation du siège d’ERT est envisagée. L’hypothèse d’une épreuve de force nationale est probable.

Par la voix de son secrétaire, Dimitri Koutsoubas, le Parti communiste grec, KKE, a mis en garde contre la privatisation de l’information et appelé aussitôt à un large mouvement de solidarité de toute la classe ouvrière. Les syndicats réformistes condamnent fermement le gouvernement. Le leader de la nouvelle gauche réformiste, Syriza, Alexis Tsipras est accouru se placer en tête des premières manifestations. Il se relance après « l’Altersummit » de la semaine dernière, forum organisé par Syriza et 188 organisations européennes, qui ont rassemblé à peine 1500 personnes dans les rues d’Athènes.

Mais l’opposition vient aussi des rangs des forces gouvernementales. Le PASOK, parti socialiste, et le DIMAR, « Gauche démocrate », parti issu d’une scission de Syriza, se désolidarisent du premier ministre conservateur Antonis Samaras et annoncent qu’ils ne voteront pas le décret de liquidation d’ERT.

Samaras et ses donneurs d’ordres capitalistes ne pouvaient ignorer cette évolution totalement prévisible. Quelles intentions prêter alors à leur recherche d’une épreuve de force à l’issue incertaine ?

S’agit-il pour eux d’obtenir une victoire symbolique définitive sur le mouvement social ?

S’agit-il de détourner la colère populaire en renforçant les courants populistes, réactionnaires et même fascistes qui prospèrent dans le pays à la faveur de la crise ? Le parti néonazi, ouvertement raciste, « l’Aube dorée », est donné en hausse par les sondeurs à 12/14%. Il ne cesse de conspuer la télévision publique. Ces mêmes sondeurs, à la solde de l’idéologie dominante, posent maintenant la question de l’avènement d’une nouvelle dictature.

En cas d’échec, notamment au Parlement, la droite ne prend que le risque d’une alternance, avec un retournement de coalition et une union de tous les partis de gauche socio-démocrates. Alexis Tsipras a passé ces derniers mois à rassurer les capitales occidentales sur son orientation atlantiste et pro-européenne. Lui passer la main, c’est peut-être une façon d’apaiser la situation tout en renforçant la résignation en Grèce et dans les autres pays d’Europe. Christine Lagarde, présidente du FMI, estime qu’il vaut mieux abaisser la pression sur un pays déjà pillé à 25% au nom de la crise capitaliste.

Malheureusement, ces trois perspectives sombres sont combinables.

Communistes français, nous serons très attentifs aux analyses et initiatives de la seule force politique d’alternative en Grèce, le Parti communiste grec, KKE et son émanation syndicale PAME. Nous ferons tout notre possible pour les relayer et les soutenir.

Nous savons que la Grèce est le laboratoire des politiques capitalistes européennes de répression des travailleurs.

Le PC turc analyse les derniers événements en Turquie : « Ouvrir une perspective dans les intérêts de la classe ouvrière »

Sur les derniers événements en Turquie

« Ouvrir une perspective dans les intérêts de la classe ouvrière »

Communiqué du Parti communiste turc

Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

1 – Cela fait plusieurs jours que la Turquie est le théâtre d’un authentique mouvement populaire. Les actions, manifestations qui ont commencé à Istanbul et se sont étendues à toute la Turquie sont autant massives, légitimes qu’historiques. Le plus important, c’est le changement frappant dans l’état d’esprit de notre peuple. La peur et l’apathie ont été surmontées, et le peuple a pris confiance.

2 – Le Parti communiste de Turquie a été partie intégrante du mouvement populaire dès le premier jour et a mobilisé toutes ses forces, essayé de renforcer le caractère prolétarien et révolutionnaire du mouvement, s’efforçant d’apporter une forme de discipline et de maturité, organisant un certain nombre d’actions et de manifestations. Dans le processus, les forces de police ont mené une charge virulente contre le siège de notre parti à Ankara. Dans toute la Turquie, plusieurs membres du parti ont été arrêtés et blessés. Il y a eu même certaines tentatives d’enlèvement de cadres de notre parti. Mais ces provocations contre notre parti ont été mises en échec.

3 – L’accent que nous mettons sur le rôle du TKP ne vise pas à minimiser la nature spontanée du mouvement ou la contribution d’autres acteurs politiques. Au contraire, le TKP insiste bien sur le fait que ce mouvement a une dimension qui va bien au-delà de l’impact de tel acteur politique ou de quelle que forme d’opportunisme politique que ce soit.

4 – L’appel lancé par les masses à la démission du gouvernement est un fait dans ce mouvement. Bien qu’il soit évident qu’une alternative de gauche ne puisse pas être construite « dès maintenant », cette exigence doit être portée haut et fort. Une perspective favorable à la classe ouvrière ne pourra se dessiner qu’en profitant de l’énergie qui sortira de ce moment historique. Le TKP se concentrera sur ce point et dénoncera la véritable portée de fausses alternatives telles que la « formation d’un gouvernement national », qui vont être mises en avant et tromperont les travailleurs en leur faisant croire que la crise pourra être surmontée de cette façon.

5 – Sans aucun doute, les tenants de l’ordre politique tenteront de calmer le peuple, de reprendre le contrôle des événements et y compris essaieront de retourner la situation à leur avantage. Ils pourront obtenir des succès temporaires. Même dans ce cas, le mouvement populaire ne doit pas être une opportunité manquée. Le TKP est prêt pour une phase de lutte obstinée mais intense.

6 – Afin d’agir ensemble, les différentes branches du mouvement socialiste partageant les mêmes objectifs et les mêmes préoccupations doivent prendre immédiatement la mesure de l’émergence de ce mouvement populaire. Le TKP, sans interrompre ses missions et activités quotidiennes, va agir de façon responsable sur cette question et s’efforcer de créer une plate-forme commune sur la base des exigences urgentes ci-dessous.

7 – Afin de mettre en échec les plans du gouvernement visant à diviser le mouvement populaire entre une partie illégitime et l’autre légitime, toutes les forces doivent éviter toute action qui pourrait nuire à la légitimité du mouvement. C’est le pouvoir politique qui attaque. Le peuple doit légitimement se défendre sans tomber dans le piège de la provocation tendu par le gouvernement.

8 – Quand les masses scandent leur slogan « Démission du gouvernement », les négociations limitées à l’avenir du parc Taksim-Gezi n’ont aucun sens. Le gouvernement feint de ne pas comprendre que les vieux équilibres ont été complètement bouleversés et qu’ils ne pourront pas être rétablis. Tout le monde sait que le mouvement populaire n’est pas le produit du seul souci pour les arbres du parc Gezi. La colère du peuple porte sur les projets de rénovation urbaine, la toute-puissance du marché, les interventions envahissantes dans la diversité des modes de vie, l’Atlantisme et la subordination aux États-Unis, les politiques réactionnaires, et l’attitude belliciste vis-à-vis du peuple syrien. L’AKP ne peut pas tromper le peuple turc avec son discours du « Nous planterons plus d’arbres que ceux que nous allons déraciner ».

9 – Il faut nous retrousser les manches, afin de créer une alternative dans les intérêts des travailleurs, il faut que le mouvement se porte sur certaines revendications concrètes. Ces revendications peuvent être actées en cas de démission du gouvernement ou d’Erdogan :

a) Le gouvernement doit annoncer que les projets qui comprennent la démolition du parc Gezi et du Centre culturel Ataturk sont annulés ;

b) Ceux qui ont été placés en garde à vue durant la résistance doivent être libérés et toutes les charges contre eux doivent être abandonnées immédiatement ;

c)Tous les agents de l’État dont les crimes sont avérés par les rapports des commissions formées par le Syndicat des associations du barreau et autres associations d’avocats locales doivent être relevés de leurs fonctions ;

d)Les tentatives de faire obstacle au droit du peuple à obtenir de véritables informations sur les événements doivent cesser immédiatement ;

e)Toutes les interdictions concernant les réunions, manifestations et défilés doivent être levées ;

f)Tous les obstacles de fait ou de droit qui empêchent la participation politique du peuple, y compris le seuil de barrage à 10% et les articles anti-démocratiques de la « loi sur les partis politiques », doivent être supprimés ;

g)Toutes les initiatives qui tentent d’imposer un seul mode de vie à tout le monde doivent cesser ;

10 – Ces revendications urgentes n’affecteront d’aucune manière notre droit et notre devoir consistant à s’opposer au pouvoir politique. La riposte populaire au gouvernement doit être renforcée, et les efforts doivent se concentrer sur l’élaboration d’une véritable alternative sur la scène politique.

11 – Le drapeau turc, avec étoile et croissant, qu’on a tenté d’utiliser pour offrir une couverture aux attaques réactionnaires et chauvines contre les travailleurs, les militants de gauche, les Kurdes après le coup d’Etat militaire fasciste du 12 septembre 1980, est désormais repris des mains des fascistes par le peuple turc et a été remis entre les mains de Deniz Gezmis [NdT : militant révolutionnaire fondateur d'un groupe armé d'extrême-gauche après 1968, axé sur la libération de la Turquie de l'emprise de l'impérialisme américain, il est arrêté puis exécuté en 1972], un drapeau parmi les patriotes turcs.

12 – Le mouvement populaire, depuis le début, n’a cessé de lutter contre la sinistre stratégie consistant à monter une communauté contre une autre en Turquie. Il nous faut maintenir cette attitude, ne cédant aucune place au chauvinisme ou au nationalisme trivial.

13 – En lançant un appel à nos frères et nos sœurs kurdes, nous avons déjà déclaré qu’ « il ne peut y avoir aucun accord de paix avec l’AKP ». Il ne peut y avoir aucun accord avec un pouvoir que son propre peuple désavoue, et dont la véritable face a été révélée. Les dirigeants politiques kurdes doivent abandonner « tout espoir d’aller plus loin dans le rapprochement avec l’AKP », et doivent devenir une composante forte d’un mouvement populaire uni, patriotique et éclairé.

14 – Nos citoyens qui ont perdu leurs vies, victimes des forces de police du pouvoir en place, ont sacrifié leurs vies au nom d’une lutte juste et historique. Notre peuple n’oubliera jamais leurs noms, et ceux qui sont responsables de leur mort doivent en payer le prix devant la justice.

Des centaines de milliers de personnes se sont soulevées en Turquie!

Communiqué du Parti communiste de Turquie

 

Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

La résistance au parc Taksim Gezi, qui se poursuit depuis plusieurs jours, s’est transformée en mouvement populaire ce 31 mai. Des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue à Istanbul et dans plusieurs régions de Turquie pour protester contre l’offensive inhumaine et délirante du gouvernement AKP.

Personne n’a le droit de tromper le peuple, d’essayer de tirer de fausses conclusions du déroulement des événements ou d’essayer de profiter de l’occasion pour en tirer des petites victoires politiques ou réaliser des démonstrations de force personnelles. Le mouvement historique et massif d’hier fut une éruption de colère populaire, qui est l’aboutissement de 11 ans de gouvernement AKP. Ces personnes qui partagent la même colère se retrouvent dans des tendances politiques différentes mais elles se retrouvent dans leur riposte commune contre le gouvernement.

Il ne s’agit pas d’un « printemps turc » comme les médias occidentaux aiment à le définir. Ce mouvement qui monte prend un caractère anti-impérialiste et laïque. Il est étroitement lié à l’opposition populaire à la politique belliciste du gouvernement en Syrie et à l’islamisation rampante de la vie publique. Ainsi, il diffère des autres soulèvements au Moyen-orient.

En dépit d’une brutalité policière sans limites et du manque de direction dans le mouvement, les manifestants ont soigneusement évité toute provocation. Depuis hier matin, plusieurs centaines de milliers de personnes défilent dans les rues sans crainte, parcourant en tout des milliers de kilomètres sans mener la moindre action qui puisse laisser un espace pour dénigrer cette résistance populaire légitime.

La terreur d’État qui s’est fait jour hier a fait plusieurs milliers de blessés et conduit à l’arrestation de centaines de manifestants. Cependant, cela n’a pas fait fléchir la résolution et la détermination populaire. Désormais, la riposte va bien au-delà du projet gouvernemental de construction d’un centre commercial à Gezi Parkı près de la place Taksim. Le gouvernement AKP porte l’entière responsabilité de l’escalade des événements. Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a essayé de minimiser les protestations et il doit désormais être prêt à affronter une dure réalité : les gens n’ont plus peur de son gouvernement et ils veulent s’en débarrasser le plus vite possible.

Notre parti va maintenant proposer de nouvelles initiatives pour améliorer la coordination de la lutte contre ces plans illégitimes du gouvernement.

Le Parti communiste de Turquie appelle ses adhérents et sympathisants à se rassembler place Taskim à 15 h.

Nous appelons notre peuple à boycotter les médias dominants, qui ignorent, déforment les nouvelles des manifestations et minimisent systématiquement le nombre des manifestants. Les gens doivent soutenir les médias alternatifs, qui sont la véritable source d’information.

Maintenant que le peuple s’est soulevé, la fin de ce gouvernement cruel est proche !

Solidarité contre le fascisme !

A bas la dictature du capital !

« Renvoyez-moi à Cuba ! » : le cri d’un « dissident » cubain mis à la rue par la police de son pays d’accueil, l’Espagne

Article EDT pour Vivelepcf.fr 

« Renvoyez-moi à Cuba ! » : le cri d’un « dissident » cubain mis à la rue par la police de son pays d’accueil, l’Espagne dans Faire Vivre et Renforcer le PCF 130512_martinez_alicante_cubaGilberto Martinez, sa femme et ses trois enfants de 8, 15 et 22 ans font partie de ces « dissidents » cubains qui ont migré en Espagne en 2011 à la suite d’un accord négocié entre l’église catholique et le gouvernement de La Havane.

Aujourd’hui, Gilberto Martinez crie à la face du monde : « Remmenez-nous à Cuba ! ».

Ses illusions sur le monde capitaliste « libre » sont retombées en 26 mois. Le 7 mai 2013, la police espagnole a procédé sans ménagement à l’expulsion de sa famille du logement qu’elle occupait à Alicante. La mobilisation en aide de militants anti-expulsion a été durement réprimée.

Comme des dizaines de milliers de personnes, ils ont été jetés à la rue par un Etat espagnol, plus soucieux des intérêts des banques et des spéculateurs, que de ceux des habitants, même de ses « réfugiés politiques ».

Au bout d’un an, alors qu’on lui avait promis 5 ans de soutien, le gouvernement espagnol (pourtant passé à droite !) a coupé les vivres à la malheureuse famille exilée. Plus d’électricité, plus d’eau, puis plus de toit : le sort de millions de personnes dans les pays capitalistes n’est même pas imaginable pour la plupart des Cubains.

Gilberto Martinez comprend mieux comment il a été manipulé, là-bas à Cuba comme en Espagne. Saluons son courage de le reconnaître!

Le règne de la propriété privée et de la loi du marché fait expulser des centaines de familles alors que 20.000 logements restent vides à Alicante.

Des camarades cubains rappellent que la toute première mesure du gouvernement révolutionnaire, le 26 janvier 1959, a été l’annulation de toutes les expulsions, suivie par la diminution de 30 à 50% des loyers, puis par l’attribution du titre de propriété de leur logement aux locataires.

Deux conceptions du monde, du droit du logement. L’une à combattre, l’autre à préserver et à consolider.

Gilberto Martinez et sa famille seront sans doute maintenant de ce combat !

Histoire des communistes à Saint-Quentin, avec la CGT, unis dans les luttes .

Histoire des communistes à Saint-Quentin, avec la CGT, unis dans les luttes  . dans Communisme-Histoire- Théorie 004-300x209Avec la CGT, unis dans les luttes .

La situation politique exige plus que jamais l’existence d’un grand parti communiste dont la nécessaire indépendance de pensée doit être entièrement mise au service des travailleurs et de la lutte des classes.

Vive le PCF, avec, sans ou contre sa direction

Histoire des Communistes à Saint-Quentin-02
Album : Histoire des Communistes à Saint-Quentin-02
Avec la CGT, liés dans les luttes. La situation politique exige plus que jamais l'existence d'un grand parti communiste dont la nécessaire indépendance de pensée doit être entièrement mise au service des travailleurs et de la lutte des classes.
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1975, manifestation du PCF

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430 ouvriers du textile tués au Bangladesh : esclavage et mort là-bas, chômage ici, les profits dans les poches des capitalistes !

Article EDT pour http://vivelepcf.fr/ et http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Le 24 avril, un immeuble de huit étages, le « Rana Plaza », s’est effondré à Savar, ville du Bangladesh. 3000 ouvriers y travaillaient dans 5 ateliers textiles. Au moins 430 sont morts écrasés.

Les causes directes du drame sont connues.

L’immeuble de 8 étages était construit sur un terrain instable de marais. Il avait été surélevé illégalement de 3 étages. La veille de l’effondrement, les ouvriers constatent des fissures. Mais leurs patrons, leurs négriers doit-on dire, les obligent à revenir travailler sous peine de licenciement.

Voilà le prix accordé à la vie humaine au Bangladesh pour 4 millions d’ouvrières et d’ouvriers qui subissent un quasi-esclavage moderne. Le pays est devenu le 2èmeexportateur mondial d’habillement. Sa ressource est l’exploitation maximale d’une main d’œuvre abondante: des semaines de 60 heures, pour 32 euros par mois en moyenne, sans aucune condition de sécurité.

Pour que les jeans « de marque » importés en Europe aient l’air délavés, des ouvriers bangladeshi pulsent toute la journée du sable sur les tissus, à en tomber rapidement malades de silicose…

Quelques possédants locaux bâtissent des fortunes inouïes sur ce système. L’Etat les aide à contenir les velléités revendicatives des ouvriers. Après le drame, les autorités ont accéléré la reprise du travail dans l’ensemble des usines du pays arrêtées huit jours sous le coup de l’émotion et du deuil.

Elles ont mâté les importantes manifestations ouvrières, notamment à l’occasion du 1ermai. Les salaires réels sont désormais 4 à 5 fois inférieurs à ceux pratiqués en Chine.

Mais les plus gros profiteurs sont ailleurs. Les marques occidentales, tellesBeneton, H&M, ou les marques distributrices comme Carrefour, se défendent toutes d’être clientes des usines de l’immeuble effondré. Qu’importe ! Elles le sont de leurs voisines. Les importations en France de produits textiles en provenance du Bangladesh ont atteint 1,1 milliards d’euros en 2011, 18% de plus qu’en 2010.

La libéralisation totale des échanges mondiaux, en 2005 pour le textile-habillement, a accéléré le mouvement.

Pendant ce temps, en France, le secteur perdait encore des dizaines de milliers d’emplois. La baisse, très relative, des prix de l’habillement ne comprend pas le coût du chômage, de la surexploitation des unités délocalisées, des profits gigantesques des trusts capitalistes.

Pour le peuple du Bangladesh, la situation est désastreuse. La dépendance vis-à-vis de l’étranger est totale. Le potentiel agricole n’est pas exploité, faute d’investissements suffisants. La construction d’infrastructures contre les catastrophes naturelles est stoppée.

Cette situation nous concerne en France, bien au-delà de l’émotion devant les crimes du capitalisme.

Pour nous communistes, la solution ne consiste pas à établir tel ou tel « code éthique » hypocrite mais à faire cesser ce système nuisible à tous les peuples : la mise en concurrence des travailleurs de chaque pays, de tous contre tous.

L’Organisation mondiale du commerce, présidée par le politicien PS Lamy, l’Union européenne, poussent au « libre » échange dans l’intérêt des multinationales.

Voilà comment, sans drame heureusement, on se retrouve à manger du cheval de Roumanie passé par les Pays-Bas à la place de bœuf dans nos raviolis !

Dans l’immédiat, le gouvernement français doit encadrer les importations en provenance du Bangladesh, rendre public le nom des importateurs.

ACCUSONS PUBLIQUEMENT les marques et enseignes qui importent et commercialisent des vêtements fabriqués dans de telles conditions !

A terme, remettons en cause, en France, les règles de l’OMC et l’UE. Le « libre » échange est contradictoire avec le développement de coopérations mutuellement avantageuses entre les peuples.

Le Livre noir du capitalisme n’en finit plus de s’écrire.

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