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Nous appelons solennellement les députés communistes à voter contre le projet de « réforme ferroviaire »

Les conditions d’un renforcement de la lutte cheminote et de larges convergences existent dans les prochains jours. La place des communistes est d’y contribuer.

Lettre ouverte adressée aux 7 députés membres du PCF.

Le 22 juin 2014,

Nous appelons solennellement les députés communistes à voter contre le projet de « réforme ferroviaire » dans Conseil National du PCF 140622_an-300x200Mardi 24 juin 2014 se déroulera le vote solennel à l’Assemblée nationale du projet de loi portant « réforme ferroviaire », en fait la dissolution de la Société nationale des chemins de fer français créée par le Front populaire et l’abrogation du statut de cheminots SNCF, fruit de 74 ans de lutte.

L’objectif de la « réforme » est de lever les derniers obstacles au processus de mise en concurrence et de privatisation du rail voulue par l’Union européenne, d’abattre des normes sociales faisant référence pour tous les salariés. Les conséquences désastreuses de cette politique sur le service public, la réponse aux besoins des peuples et les conditions sociales sont observables, sans contestation possible, dans tous les pays.

Depuis 11 jours, les cheminots, à l’appel des syndicats CGT et SUD, poursuivent une grève hautement consciente de ces enjeux. Le pouvoir, le Président et le Premier ministre en tête, surpris par la détermination du mouvement, déploie tout son arsenal de propagande et multiplie les menaces. Cela faisait longtemps que l’on n’avait pas entendu et lu une telle campagne de haine orchestrée contre des travailleurs.

Mais l’opération médiatique « menace sur le baccalauréat » s’est écrasée lamentablement. L’affaire des « TER trop larges pour les quais » se retourne contre ses responsables patronaux et gouvernementaux. La fable de la « réunification de la SNCF et de RFF » est démentie : le gouvernement ne peut plus cacher qu’il éclate la SNCF maintenant en 3.

Dans ce contexte, les prises de position à l’Assemblée et les interventions dans les médias, du porte-parole du groupe de la « Gauche démocrate et républicaine », où siègent les députés communistes, suscitent notre stupéfaction et notre colère.

Il y a un mois déjà, bien avant la grève, dans la confidentialité de la Commission parlementaire[1], André Chassaigne montrait son état d’esprit défaitiste en ne votant pas contre le projet. Il avait déclaré partager les objectifs affichés du texte. Il était, déjà, rentré dans une logique d’amendement validant de fait l’éclatement de la SNCF. Dans l’opposition de postures PS/droite, les surenchères de la droite ne peuvent pas occulter leur identité de vues étroite au niveau européen ou en France quant à la politique de privatisation des services publics.

La force de la grève aurait pu et dû renverser la logique du « moindre pire » et l’état d’esprit de résignation. Mais non ! En séance publique le 18 juin, Chassaigne s’abstient lors du vote de l’article 1, central, puisqu’il porte l’éclatement de la SNCF et sa disparition. Dans les médias, par exemple sur RMC, le jeudi 19 juin, jour de la première manifestation interprofessionnelle de convergence des luttes, Chassaigne appelle explicitement à la fin de la grève au nom « d’avancées » obtenues dans la discussion parlementaire.

Quelles avancées ! Le deuxième verre de rhum au condamné ?

La direction de la CGT-Cheminots a clairement qualifié ces « avancées » de tentative « d’enfumage », de « modifications de surface». Ces « concessions » gouvernementales téléphonées étaient prévues de longue date. Soucieux de désamorcer au plus vite la grève, le secrétaire d’Etat Cuvilier les avait déjà accordées le 14 juin en en attribuant le bénéfice aux syndicats de collaboration, CFDT et UNSA, (qui n’ont pas appelé à la grève…), court-circuitant la mise en scène prévue de l’adoption d’amendements à l’Assemblée.

Ne laissons aucune ambiguïté ! La création de la « holding de tête » est une disposition provisoire, en attendant la mise en concurrence complète. Politiquement « l’EPIC de tête » masque la division étanche entre les nouvelles entités « mobilités » et « réseau ». Techniquement, elle assume certaines fonctions centrales destinées à être réparties ultérieurement entre les autorités régulatrices, dont les euro-régions, où à être filialisées et/ou privatisées. Le modèle retenu par la « réforme » française suit de près l’exemple belge. La « holding de tête » SNCB, créée lors de l’éclatement de l’entreprise historique, vient d’être dissoute au 1er janvier 2014.

Les amendements visant à « renforcer l’EPIC de tête » ne font donc qu’alimenter le leurre. Le gouvernement a laissé aux députés « verts », les plus chauds partisans de l’UE et de la régionalisation, le bénéfice de l’amendement rajoutant l’expression fumeuse, dénuée de toute valeur juridique, sur le « caractère indissociable et solidaire » des entités issues du démantèlement de la SNCF. Il a laissé au groupe GDR le soin d’insérer un amendement attribuant à « l’EPIC de tête » la centralisation des cotisations chômage et logement des salariés des 3 entités. Cela n’a rien à voir avec la constitution d’un « employeur unique » dont se prévaut André Chassaigne. Cela n’aurait rien d’ailleurs d’un gage d’unité. Eloigner des entreprises privatisables la gestion du personnel et la liquidation des dispositions sociales, c’est le modèle choisi par les privatiseurs belges. En l’occurrence, les fiches de paye des cheminots sous statut ne comportent ni cotisation chômage, ni cotisation logement. A ce qu’on sache, la garantie de l’emploi et les facilités de logement font encore partie du statut !

Il ne saurait faire aucun doute que l’abrogation du statut et l’institution d’une convention collective de branche, négociée, suivant les règles Sarkozy/Parisot de la « représentativité », avec poids prépondérant du patronat et des syndicats de collaboration, sous les coups de boutoir de la concurrence, prépare des reculs sociaux sans précédent pour les cheminots SNCF, notamment en ce qui concerne leur régime de travail.

Une ombre a plané sur les débat de l’Assemblée : celle de Jean-Claude Gayssot, le ministre qui a appliqué la première loi de division de la SNCF avec la création de RFF en 1997 puis a fait passer les première directives européennes de mise en concurrence – le « 1er paquet ferroviaire » – en 2001. A tour de rôle, les orateurs de tous les partis se sont répandus en louanges en l’honneur de Gayssot, présenté même comme conseiller des auteurs de la réforme d’aujourd’hui ! Communistes, nous ne pouvons pas nous permettre, pour la suite de la lutte, comme pour notre parti, de cautionner un deuxième cas Gayssot !    

Le Conseil national du PCF s’est réuni les 14 et 15 juin. Nous avons vivement regretté l’absence d’André Chassaigne en ce moment crucial alors qu’il était à Paris et a participé à la réunion du club PS « Un monde d’avance ». Le CN aurait pu prendre le temps d’échanger et d’ajuster les positions tenues par le Parti et ses représentants au Parlement.

En tout cas, le CN du PCF a adopté une résolution claire de soutien aux grévistes et d’opposition à la réforme ferroviaire. Nous nous en félicitons, nous qui, depuis des mois appelons à une grande campagne nationale du Parti sur cette lutte essentielle et fédératrice.

Le Parti dans son ensemble aurait pu la lier à la question européenne pendant la campagne électorale. Rien n’aurait été plus juste. Aujourd’hui, il est frappant qu’aucune voix ne s’élève dans le débat parlementaire pour refuser l’application des directives européennes, la nécessité de se plier à « l’euro-compatibilité ».Alors que les peuples désavouent massivement l’UE du capital, alors que des luttes de cheminots se développent dans tous les pays contre la privatisation et ses conséquences – en Suède, en Belgique, en Grande-Bretagne, en Allemagne… -, alors que les grévistes français reçoivent des témoignages de soutien de cheminots de tous les pays… La rupture avec l’UE du capital partira des luttes nationales comme celle des cheminots et de leur jonction internationaliste ! Communiste, c’est plus que jamais, ce que nous devons mettre en avant !

Pour l’engagement du PCF, mieux vaut tard. Allons-y à fond, tous ensemble !

Des grévistes ont suspendu le mouvement. Ils ne l’ont pas fait convaincus par la campagne conjointe du gouvernement, de la CFDT et de l’UNSA. La rage au ventre, ils ont jugé préférable de garder des forces. D’autres, dans le même état d’esprit, souvent – et c’était marquant dans les rassemblements des 17 et 19 juin – des jeunes, poursuivent la grève, l’organisent dans la durée.

Communistes, l’heure est toujours, et plus que jamais, à alimenter la lutte et son développement alors que des semaines très intenses d’affrontement politique s’annoncent, porteuses de grandes opportunités de convergences de lutte.

Lorsque les députés voteront sur la « réforme ferroviaire » le 24 juin, la discussion aura déjà commencé sur les budgets rectificatifs (Etat et Sécu) porteurs des pires dispositions antisociales du « Pacte de responsabilité » contre les salariés, les retraités, l’hôpital public etc. Exactement dans le même temps, comptant sur l’été pour charger la barque des mauvais coups, le gouvernement lance sa contre-réforme territoriale, programmée début juillet au Sénat.

Les mobilisations des travailleurs grandissent. Les fonctionnaires territoriaux, menacés au plus haut point, s’engagent dans une grève reconductible. Leur lutte est directement connectée à celle des cheminots alors que les Régions (« de gauche ») poussent à l’éclatement de la SNCF, à la régionalisation et ont obtenu de fixer les tarifs ferroviaires dans la « réforme ».

La journée d’action interprofessionnelle du 26 rassemblera très largement, notamment les autres salariés des transports (dont la RATP). Des luttes se développent partout en France à La Poste contre les « réorganisations ». La casse industrielle – Alstom, PSA, raffineries … – suscite l’intervention des travailleurs.

Dans ce contexte, le vote des députés PCF[i] contre la réforme ferroviaire, contre la dissolution de la SNCF, pour une véritable réintégration de RFF dans une société nationale unique, contre l’abrogation du statut, est une nécessité absolue. Communistes, nous n’aurions même pas pu imaginer une autre position sans les derniers déroulements à l’Assemblée.

Ensemble, interpelons ces députés PS, qui se disent « affligés »,  qui émettent des critiques sur la politique qu’ils ont soutenue jusqu’alors et qui prétendent, à leur tour, amender et aménager le « pacte de responsabilité ». Double jeu, numéro de claquettes ? C’est évident, du moins s’ils ne s’opposent pas à la « réforme ferroviaire » comme les cheminots de leur circonscription le leur demandent avec insistance.

Le développement des luttes, de la lutte des classes, remet à leur place les préoccupations de ceux à « gauche » qui préparent la relève de Valls à Matignon ou les primaires de 2017. Il démonte le consensus PS/droite sur les questions économiques et sociales, guidé par l’UE du capital. Il prend totalement à contre-pied la démagogie « sociale » de l’extrême-droite raciste et bourgeoise.

Camarades, n’ayons pas peur d’être communistes ! La rupture politique ne pourra partir que des luttes ! Notre place est avec cette avant-garde, dont les cheminots sont actuellement la locomotive !  

PREMIERS SIGNATAIRES (Chronologie) :

Corinne BECOURT (secrétaire de la section du PCF de Saint-Quentin), Emmanuel DANG TRAN (Membre du CN du PCF, secrétaire de la section de Paris 15ème), Claude FAINZANG (Membre du CN du PCF, Paris 19ème), Michel GAGLIANO (syndicaliste cheminot, ancien membre du Conseil national de la fédération CGT des cheminots, communiste, Saint-Etienne), Armelle HERVE (Secrétaire de la section du PCF de Mantes-la-Jolie), Eric JALADE (Membre du CN du PCF, secrétaire de la Fédération du PCF du Tarn), Marc JAMMET (conseiller municipal PCF de Mantes-la-Jolie), Eric MONINI (secrétaire de la section du PCF du Jarnisy, fédération de la Meurthe-et-Moselle), Cyril MORLOT (secrétaire de la fédération de la Haute-Saône du PCF), Dominique NEGRI (Membre du CN du PCF, secrétaire de la section de Saint-Martin-d’Hères), Michel PERRIN (Syndicaliste cheminot, section PCF cheminots de Limoges, ancien secrétaire de la fédération du PCF de la Haute-Vienne)  

[1] Voir le compte-rendu intégral dans le rapport parlementaire N° 1990 et la vidéo sur le site de l’Assemblée.


[i] Les sept députés membres du PCF :

Alain BOCQUET

Marie-George BUFFET

Jean-Jacques CANDELIER

Patrice CARVALHO

Gaby CHARROUX

André CHASSAIGNE

Nicolas SANSU

 

CONTACTS (pour s’associer à la lettre, demander un supplément d’information):

cahierscommunistes@orange.fr

Site:http://vivelepcf.fr/

SNCF, France 2 ou la haine du gréviste, Communiqué du syndicat CGT de France Télévisions

Communiqué du syndicat CGT de France Télévisions (siège – Paris 15ème), 17 juin 2014

140618_delahousse_intox.pngLe 13 juin 2014, les cheminots, majoritairement en conflit avec leur direction, décident la grève dont l’objectif à termes est le maintien de leur statut social dans la fonction publique.
Le commentaire à l’antenne ne s’attardera pas, bien sûr, sur l’ouverture du rail à la concurrence en 2002 exigée par l’Union Européenne, ni sur le fait que la réforme crée une entité supplémentaire au-dessus de la SNCF et de RFF, ouvrant la porte à la privatisation.
OUI ! Les salariés de la SNCF sont inquiets. Les exemples en matière de privatisation ne manquent pas qui ont donné les catastrophes que l’on sait comme le rail en Grande-Bretagne et les cascades d’accidents ferroviaires qui ont suivi. Ou encore comme « Orange » avec les dégâts humains qui ont fait la « Une » de nos éditions.
Le journal du 20H de France 2, au service du public, y consacre un reportage en longueur, mais pas sur le fond. Ce sont de multiples interviews sur le ressenti des usagers qui expriment, pour beaucoup, leur mécontentement. Pourtant…

Quel droit de réponse des salariés grévistes pour expliquer cette situation aux Français ? Quid de l’égalité du temps de parole ? Le motif de cette grève est peu expliqué par la rédaction de France 2. Est-ce à dessein ? On peut s’interroger.

Le vrai scandale, c’est que faute de négociation les cheminots soient contraints à la grève.
Plusieurs journées sans salaire pour un cheminot seraient sans aucune incidence ?
L’autre scandale, c’est l’attitude de la rédaction qui « omet » d’en exposer les motifs pour ne relever que la gêne sur les usagers ! Pourquoi aucun syndicaliste de la CGT, premier syndicat des cheminots, ou de SUD RAIL, n’est-il sollicité pour répondre à France 2 ?

Pourquoi un journaliste en « stand-up » sur le plateau parle-t-il des salaires des cheminots ? Quel est le rapport avec l’actualité ? Seraient-ils grassement payés ? Auraient-ils même la garantie de l’emploi ? Certains partiraient-ils à 60 ans, cet âge privilégié ?

S’il s’agissait d’autres pays récemment dans l’actualité, nous parlerions de propagande. Ici le jeu est plus subtil puisque c’est précisément à l’échelle d’une vaste interview collective « in vivo » où l’usager même donne son avis, presqu’en direct à la télévision, au journal de 20 H… Alors forcément, cela devient une vérité incontestable.

Quelle est cette méthode journalistique réductrice qui n’enquête pas et qui n’informe pas sur les tenants et les aboutissants ? Quelle est cette méthode journalistique populiste qui jette une partie des Français, les bons et légitimes, contre les autres, les mauvais ceux qui se battent non seulement pour leurs droits mais également pour un vrai service public ?

Pourquoi un tel parti pris antisocial dans le traitement de l’information sur le service public, qu’il s’agisse de faits de grève dans les transports en commun ou ailleurs ?

Cette vision tendancieuse et libérale du journalisme est choquante et devient malheureusement trop systématique à France 2 dès lors qu’elle relate des conflits

La CGT dénonce avec force cette information tronquée et orientée qui ne sert ni à la compréhension ni au décryptage de la réalité si indispensable aujourd’hui.

Paris, Le 17 juin 2014

CGT France Télévisions siège, 7 Esplanade Henri de France, 75907 Paris Cedex 15

Manif cheminots 22 mai: tract pour la poursuite du mouvement

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lutte réforme juin 2014

lutte réforme juin 2014 2

Les forces existent pour gagner le retrait de la « réforme ferroviaire », condition d’un redéveloppement du service public nationalisé SNCF et de la reconquête du monopole public

  

Le gouvernement a peur des cheminots et de leur mobilisation. Il a peur de l’exaspération des usagers, de l’attachement du pays à la SNCF, entreprise historique et structurante. Il a peur de la montée d’une lutte conséquente contre un point central de sa politique antisociale « d’austérité », massivement rejetée : la casse des services publics, de l’emploi et du statut du travail. Il a peur que la colère et les luttes qui se développent dans quantités de secteurs, La Poste, le nettoiement, les hôpitaux, les raffineries etc. soient renforcées par la mobilisation cheminote.

Voilà pourquoi le gouvernement a déjà reporté de plus d’un an le passage de sa « réforme ferroviaire »au Parlement pour placer son examen au milieu des vacances. Voilà pourquoi Hollande et Valls n’ont pas soufflé mot de la « réforme », pourtant si centrale dans leur politique, dans leurs dernières déclarations. Incroyablement : Pas un média officiel n’a annoncé la manifestation nationale du 22 mai.

En revanche, ils se sont répandus sur les rames de TER trop larges pour de nombreux quais de gare. Les ministres, sans honte, se succèdent pour expliquer que la « réforme ferroviaire » va corriger l’aberration. C’est tout le contraire évidemment. La poursuite de la division du ferroviaire, la course au profit privé, vont amener encore plus d’abandons dans les budgets consacrés à la mise à jour des données du réseau. Demain, des wagons avec des matériaux dangereux risquent de passer sous des ponts, dans des tunnels trop bas !

Le PDG Pépy n’ose quand même pas dire que la « réforme ferroviaire » qu’il vante et ses « économies » de maintenance,  auraient empêché la catastrophe de Brétigny.

Tous les arguments fallacieux du pouvoir à destination des cheminots sont tombés à l’eau.

NON, laisser – provisoirement – le sigle SNCF dans le nom des nouvelles entités ferroviaires créées par la « réforme » ne change rien à l’éclatement programmé de l’entreprise pour permettre la privatisation d’activités, isolées, profitables.

NON, la « réforme » ne limite pas la nocivité des directives européennes de mise en concurrence : elle les applique à la lettre pour préparer la privatisation!

NON, la perspective d’une « convention collective des travailleurs du rail » ne protège rien des acquis sociaux des cheminots SNCF (dont l’organisation du travail avec la RH077). Elle a pour but de rendre possible la concurrence. Elle amène à négocier de nouveaux reculs sur la base d’un « compromis » entre le statut SNCF, déjà lourdement dégradé, et le droit commun. Pourtant, 95% des cheminots sont SNCF ! Les 5 autres % doivent y être intégrés !

Dans l’entreprise, les cadres dirigeants tentent d’opposer les agents, d’en rassurer certains (en douce). NON !Ceux qui tomberaient dans SNCF-Réseau n’ont pas à se sentir protégés ! Le président PS des régions des France et président d’Aquitaine, Rousset, vient d’annoncer la couleur à l’occasion de la réception des rames TER trop larges : « Il faut un coût de maintenance correspondant à ce que peut faire le privé, parce que sinon, un jour, la maintenance, quand nous deviendrons en totalité autorités organisatrices, nous la mettrons en concurrence ».

 

Il ne reste qu’une réalité : celle de l’expérience dramatique des privatisations en France et dans les autres pays que la « réforme » et l’UE veulent maintenant débrider. Le fret SNCF s’est effondré aux dépens de l’activité économique et de l’environnement, aux profits des transporteurs privés (dont les filiales privées de la SNCF). Le chaos ferroviaire en Grande-Bretagne ou en Grèce est effrayant. Le début du processus de privatisation en France amène des hausses de tarifs, des suppressions de lignes et d’arrêts, de guichets, de services etc. qui révoltent les voyageurs. Des dizaines de milliers d’emplois ont été cassés. Les conditions de travail sont attaquées comme l’esprit du service public qui est la mission des cheminots.

 

Communistes, de la SNCF, d’autres entreprises, des quartiers et campagnes, nous considérons que la lutte contre la « réforme ferroviaire » est essentielle.Nous la soutenons pleinement. Nous essayons d’y contribuer par nos analyses et nos initiatives.

 

Pour nous, il n’y a qu’un seul moyen et une seule solution: la lutte consciente et déterminée. Après la manifestation du 22 mai, le gouvernement portera seul la responsabilité des mouvements de grève reconductible que les syndicats décideront. Nous combattrons la propagande visant à diviser cheminots et usagers.

 

Pour nous, c’est clair :

-      Personne ne peut être dupe des négociations bancales dans lesquelles vont rentrer les syndicats de collaboration de classe, qu’ils prétendent accepter la « réforme » telle quelle ou vouloir l’amender.

-      La régionalisation ne correspond pas à une meilleure définition des besoins de transports mais à la création de féodalités locales encore plus asservies aux capitalistes.La « réforme ferroviaire » est encore aggravée par l’annonce de la constitution de grandes « euro-régions » par Hollande. Pépy se réjouit d’avoir obtenu dans la convention tout juste signée avec la Région Centre l’acceptation de TER sans contrôleur à bord ! Nous appelons les élus qui se disent progressistes dans les régions à s’élever contre la « réforme ferroviaire ».

-      Il n’y a rien à attendre « d’amendements » au Parlement. Les élus communistes relaieront les luttes. Mais elles seules sont décisives.

-      La rupture avec les directives de l’Union européenne à la solde des capitalistes se joue et s’organise dans chaque pays. Les camarades syndicalistes et communistes des autres pays nous apportent un précieux concours avec leur expérience. Il n’y a rien à attendre au niveau européen, dans les institutions illégitimes de Bruxelles ou de Strasbourg. Pas de diversion ! La mise en échec de la « réforme ferroviaire » en France apporterait un souffle à toutes les luttes nationales contre la casse des services publics. Il existe un rapport de force en France et c’est là que cela se joue pour nous !

Le monopole public des transports ferroviaires, acquis en 1937, confirmé à la Libération, est plus que jamais la forme optimale d’organisation pour la réponse aux besoins. La concurrence n’est qu’un leurre visant à faire le lit d’oligopoles privés tout en saignant les usagers et les contribuables pour les infrastructures. Le monopole public SNCF existe encore quasiment, de fait. La défense et la reconquête du service public nationalisé SNCF, intégré, avec la réintégration des activités de RFF et de ses 800 salariés, est fondamentale.  

La défense du statut des cheminots SNCF,correspondant à cette réalité et aux acquis des luttes, est indissociable de cette nécessité de la réponse aux besoins.

RETRAIT DE LA REFORME FERROVIAIRE ! C’est la condition d’une vraie réforme des financements, de la « dette », des rapports avec les territoires et les usagers, correspondant aux principes et objectifs du service public !

Les forces existent dans le pays pour converger et mettre en échec la « réforme ferroviaire ».

Aisne-Picardie : Pourquoi le pouvoir veut en finir avec les départements

Faute d’alternative politique réelle, Hollande et Valls utilisent leurs défaites électorales pour accélérer leurs contre-réformes et même pour charger la barque.

A côté de l’annonce de 11 milliards d’euros par an de cadeaux supplémentaires au patronat, dans le cadre du « pacte de responsabilité », ils programment des fusions de régions et la disparition des départements.

Sarkozy en avait rêvé mais n’avait pas osé l’entreprendre. Hollande se sent en état de précipiter le démantèlement de la démocratie locale que le rapport Attali de 2008 et la Commission Balladur préconisaient.

L’objectif est plus que jamais de détruire l’échelon qui porte historiquement l’égalité des territoires : le département, de constituer de grandes féodalités, « métropoles », ou eurorégions, en concurrence les unes avec les autres, directement liées à l’Union européenne.

Les coupes budgétaires annoncées dans les dotations aux collectivités locales atteignent 11 milliards d’euros par an, soit 15% de leurs dépenses d’investissement. Elles vont de pair avec les objectifs de casse structurelle.

Le comblement des déficits publics – que les gouvernements creusent eux-mêmes -, l’allègement du soi-disant « millefeuille territorial » servent de prétextes à la contre-réforme. Des dizaines de milliers d’emplois, les services publics et sociaux remplis par les collectivités sont directement menacés.

Mais la pénurie de moyens servira aussi à accroître les inégalités entre les nouvelles collectivités et leur dépendance au patronat, aux banques, à l’Union européenne.

Le pouvoir sait quelle est la profondeur de l’attachement populaire aux départements, même aux régions. Il louvoie.

Il s’y prend en plusieurs étapes en attaquant d’abord les conseils généraux (conseils départementaux), seule institution départementale ayant une légitimité démocratique propre. Hollande et Valls veulent les priver tout de suite de leur « compétence générale » qui leur permet d’intervenir sur toute question relative à la vie départementale, même hors de leurs prérogatives spécifiques. Ensuite, ils veulent carrément les supprimer et supprimer les cantons, les élections cantonales. A terme, l’administration départementale – préfecture, sous-préfectures, directions départementales etc. – tomberaient d’elles-mêmes.

Les populations peuvent mesurer le danger. Leur attachement aux départements est bien plus que « sentimental », tel que le refus de la suppression des numéros de département des plaques minéralogiques l’avaient montré.

En Martinique, en Guadeloupe en 2003, en Haute-Corse et Corse-du-Sud en 2003, dans le Bas-Rhin et le Haut-Rhin en 2013, à chaque fois, les électeurs ont voté NON à la disparition de leur département.

Aussi, la ministre Lebranchu exclut d’emblée toute consultation populaire, tout référendum cette fois-ci. Elle indique que les départements pourraient ne pas être supprimés tous en même temps, ni suivant les mêmes modalités : les uns seraient intégrés à des métropoles, d’autres à des régions, d’autres maintenus un temps.

Les agissements du mouvoir traduisent combien les forces existent pour mettre en échec sa « réforme » territoriale. Pour nous communistes, la bataille pour la défense des départements, avec toutes ses contradictions, s’intègre dans les luttes immédiates prioritaires pour commencer à faire reculer la politique au service du capital.

 

Nous reproduisons ci-dessous l’analyse du rapport Attali que nous faisions en février 2008, toujours aussi actuelle.

Pourquoi Attali (et d’autres) veulent-il abattre le département ?

 

Les élections cantonales approchent. Sarkozy a dû désavouer une des propositions du rapport Attali. Difficile en effet de faire élire des conseillers généraux UMP aux assemblées départementales tout en se prononçant pour la suppression des départements. Mais tout laisse entendre que ce n’est que partie remise. D’ailleurs Attali a donné dix ans pour une disparition progressive.

L’attaque contre l’échelon gouvernemental ne date pas de ce gouvernement.

 Son prédécesseur avait tenté de s’attaquer à ceux qu’il considérait comme des maillons faibles.

Il a échoué devant la résistance populaire et perdu les référendums visant à supprimer les départements des Antilles et de Corse. Sur un autre plan, avec la complicité de
l’Union européenne, le pouvoir s’attaque à un autre symbole fort : la référence au département sur la plaque d’immatriculation qui devrait être abandonnée à compter du 1
er janvier 2009. Là encore, l’opposition des Français est manifeste.

 D’où vient cet acharnement des représentants du capital contre le département ?

 Les gouvernements ont conféré de façon assez arbitraire depuis la décentralisation de 1982 un certain nombre de compétences aux départements, notamment en matière d’action sanitaire et sociale (RMI, aide aux personnes âgées…), de culture et d’éducation (collèges), de transports et d’aménagement du territoire. Une remise en cause du département permettrait de revenir sur un certain nombre d’acquis sociaux dans ces domaines.

Mais les raisons principales sont plus fondamentales. L’attaque contre les départements  s’intègre dans la remise en cause des fondements de l’Etat républicain. Le département, créé en 1790 par l’Assemblée constituante, a rompu avec les particularismes et aberrations territoriaux d’origine féodale. Comme division administrative, bien au-delà des prérogatives des conseils généraux, il porte une conception de l’égalité des territoires et des citoyens devant l’Etat.

L’amélioration des transports et des communications n’a pas modifié ce caractère structurant de l’unité du pays. Elle a davantage fait du département, des préfectures et sous-préfectures, un maillage de proximité des services de l’Etat et des services publics. Sur cet aspect, on voit comment la volonté de supprimer le département s’apparente à celle de
supprimer, par exemple, les tribunaux, avec la « réforme » de la carte judiciaire de Rachida Dati.

Construit par l’Histoire, l’attachement des citoyens au département correspond à une forme d’adhésion au modèle républicain national.

Objectivement celui-ci est devenu un obstacle au capitalisme. La Nation en général, la nation française en particulier avec son héritage révolutionnaire et ses acquis démocratiques, l’égalité républicaine, la conception du citoyen, la laïcité… représentent une résistance au développement de la mondialisation capitaliste.

Pour la combattre sur le plan des territoires, ses serviteurs s’emploient à renforcer deux échelons:

- d’une part l’UE, entité lointaine, incohérente, niant la réalité des peuples et donc leur expression démocratique, correspondant naturellement à la domination des multinationales.

- d’autre part les régions, voire les « euro-régions », dont ils sont prêts à inventer de toutes pièces des particularismes identitaires. Entités inégales, nouvelles féodalités, les régions sont conçues en opposition, comme contre-pouvoirs à l’Etat-nation démocratique que l’on veut dévitaliser devant l’UE.

Les départements français sont trop petits pour constituer des régions de ce type. Leur histoire comme leur réalité d’aujourd’hui les rattachent indissociablement au modèle républicain et à l’Etat-nation.

Pour les Attali, Sarkozy, Barroso : il faut détruire les départements !

Vivelepcf, 28 mai 2014

L’hôpital public : premier sacrifié du plan Valls ! Ne laissons pas faire !

Dans les 50 milliards d’euros par an d’amputation des dépenses publiques et sociales programmés par Valls, l’assurance maladie est l’une des plus lourdement frappée : 10 milliards. Cette somme est considérable. Les besoins augmentent avec le vieillissement de la population, les progrès technologiques. Le gouvernement diminue, encore de 6%, les sommes allouées à la santé publique.

Cet argent n’est pas perdu pour tout le monde. Contrairement aux affirmations de la propagande officielle, nos sacrifices ne servent pas à abaisser les déficits publics mais à compenser les nouveaux cadeaux consentis au patronat et aux capitalistes. Avec le plan Valls, ils profiteront d’encore 10 milliards d’euros de baisse de leurs cotisations sociales – la part socialisée de nos salaires – qui s’ajouteront aux 20 milliards d’euros de « crédit d’impôt compétitivité », en fait de remboursement d’une part des salaires par les salariés contribuables eux-mêmes. Cette casse du pouvoir d’achat n’a jamais diminué le chômage : les chiffres le confirment chaque mois.

L’hôpital public va encore payer très cher cette politique.

L’hôpital public : premier sacrifié du plan Valls ! Ne laissons pas faire ! dans BREVES 140514_Hirsch-218x300

La ministre Marisol Touraine a annoncé une réduction directe de 2,5 milliards d’euros de ses ressources directes. Mais elle prévoit aussi 1,5 milliard « d’économie » avec la réduction des hospitalisations. Et ce sont les chiffres officiels. Traduction : L’offre de soins publique va être encore restreinte. Les patients vont être renvoyés chez eux le plus tôt possible au risque de rechuter, de revenir. Les personnels, en sous-effectif chronique vont être pressurés comme jamais.

Mais là encore, il n’y aura pas que des perdants. L’affaiblissement de l’hôpital public va profiter à l’hospitalisation privée lucrative. Les ménages qui le pourront seront incités à se serrer la ceinture pour payer de leur poche des soins complémentaires. La loi Bachelot (UMP) a créé les agences régionales de santé pour transférer des soins du public au privé. Le plan Valls-Touraine, au nom de la « coopération » entre les structures, va gaver le privé lucratif.

A l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), le directeur général Martin Hirsch est à la manœuvre !

Cet ancien membre du gouvernement de Fillon-Sarkozy a été nommé à l’automne par la « gauche » – ils sont interchangeables ! – pour calmer le jeu sur la fermeture de l’Hôtel-Dieu le temps que la PS Hidalgo succède à Delanoë. Il s’inscrit pleinement dans la politique de régression de l’hôpital public. Ces annonces ont choqué à juste titre. Il entend augmenter de 10% le taux d’occupation des lits.

Pour cela, il va en supprimer encore des milliers, aux dépens des patients. Même des services entiers comme les greffes du foie de Saint-Antoine. Ou des liquidations d’hôpital comme avec la fusion Bichat/Beaujon. Pour cela aussi, il va augmenter la pression sur les personnels qui sont déjà à la limite du possible.

Les restructurations et réorganisations des services se succèdent. Les cadres dirigeants ne trouvent plus qu’un seul moyen pour les imposer : l’autoritarisme, la peur, la répression. Les scandales commencent à éclater. A l’hôpital Robert Debré, un fichage illégal des agents, scandaleux, a été découvert. A l’hôpital Pompidou, les médecins sont fichés par tel ou tel logiciel intrusif. Comment les soignants, l’ensemble des personnels hospitaliers peuvent remplir convenablement leur mission au service des patients dans un tel climat ?

Hirsch a été nommé pour temporiser, le temps des élections municipales, à propos du plan de casse de l’Hôtel-Dieu.

Une résistance que n’attendait pas le pouvoir s’est manifestée pour défendre cet hôpital historique, au cœur de Paris. Elle émane tout autant des agents hospitaliers que de ceux des services, notamment d’urgence, des autres hôpitaux qui subissent une nouvelle surcharge de travail. Une dame de 61 ans est décédée en février aux urgences de l’hôpital Cochin, 5 heures après son admission, sans que l’on ait le temps de s’occuper d’elle : Hirsch a estimé sur Radio-France, qu’elle serait morte en tout état de cause chez elle…  L’esprit de la privatisation !

Ça y est : Hidalgo est élue. Hirsch évite de parler de l’Hôtel Dieu. En revanche, les personnels et syndicalistes CGT amplifient la mobilisation. Communiste, nous les soutenons pleinement ! Ils demandent la réouverture des urgences avec celle des services d’aval nécessaires, le retour d’un hôpital de proximité au cœur de Paris pour une population de 300.000 habitants sans compter les touristes.

Aux élections municipales, le pouvoir a enregistré une défaite historique. Par défaut, avec l’abstention, la droite et l’extrême-droite, les pires ennemis du service public, les meilleurs agents du système, apparaissent gagnants. Hollande et Valls peuvent accentuer leurs méfaits, en phase avec l’Union européenne.

Communistes, nous disons NON ! Nous n’avons pas répandu d’illusion sur Hollande en 2012. Aujourd’hui, pour nous, l’alternative politique ne peut partir que des luttes.

Nous vous appelons à participer largement à la manifestation du 1er mai (Bastille 15h00), à soutenir la journée d’action des agents de la fonction publique le 15 mai, celle des cheminots le 22 mai.

Par la lutte, faisons les reculer, pour notre santé !

Repris de Pcf Paris 15, avril-mai 2014

Xavier Bertrand se prépare à ne pas appliquer la réforme des rythmes scolaires à la rentrée 2014 : halte à la démagogie

consult rythmes mai 2014 moinsPar le biais du site internet de la ville et par un document distribué dans les écoles aux parents d’élève, Xavier Bertrand lance une (troisième) consultation où deux possibilités apparaissent pour la rentrée 2014 concernant la réforme des rythmes scolaires :

  • une application qui s’appuie sur le nouveau décret de Benoît Hamon. Il s’agirait de répartir le temps scolaire sur 5 matinées et de libérer 2 après-midis, dont un réservé aux activités périscolaires. Selon certaines sources, le jour de cet après-midi varierait en fonction des quartiers.
  • La non application de la réforme. C’est à dire le maintient des horaires actuels : lundi, mardi, jeudi, vendredi ; 8h30 – 11h30, 13h30 – 16h30

consult rythmes mai 2014 2 moins
La Section du Parti communiste français de Saint-Quentin continue d’appeler à s’opposer à l’application de la réforme des rythmes scolaires. Entre autre, pour l’inégalité de traitement sur le territoire qu’elle engendre et donc la remise en question sur service public qu’est l’Education Nationale, la primauté du financier et de la logistique dans le choix des horaires, les pleins pouvoirs aux maires pour fixer les horaires, la dégradation des conditions de travail des enseignants, la fatigue accrue des enfants, la qualité aléatoire des activités périscolaires, …

Dans le même temps, nous mettons en garde quant aux manœuvres politiciennes de Xavier Bertrand et sa municipalité UMP et sur ses réelles motivations. Il y a fort à parier que les dés sont déjà jetés. Le mode de consultation, qui n’offre que deux choix, sans même un « ne se prononce pas », qui n’offre aucune transparence quant aux résultats, qui permet de voter plusieurs fois via internet, ne laisse à la population qu’un goût amer et servira ensuite à Xavier Bertrand pour mieux légitimer ses choix politiques. Mais les Saint-Quentinois ne sont pas dupes quant à la considération qu’il a pour l’Éducation nationale et pour l’avenir de nos enfants en général compte tenu de son investissement dans le gouvernement Sarkozy, des mesures qui y ont été prises et de sa gestion municipale des écoles publiques et des budgets qui lui sont alloués à Saint-Quentin. Les gouvernements Sarkozy avaient attaqué une casse du service public, les gouvernements Hollande continue l’action sous d’autres angles.

Communistes, nous continuons de contribuer, aux côtés des salariés et des usagers,  à la construction de la mobilisation pour la défense de nos services publics.
Localement, nous continuons d’exiger des moyens pour nos enfants. Notamment, puisqu’il est ici question de l’école publique, et comme dans notre programme pour les élections municipales, nous continuons de demander des moyens décents pour le fonctionnement des écoles sur Saint-Quentin, à savoir, une augmentation de la dotation annuelle par élève d’au minimum 40€.

Pour rappel, quand des écoles de villages environnant ont des dotations par élèves de 60 euros par an, Gauchy atteignant même les 100€, à Saint-Quentin, on atteint juste les 400€ … par classe de 25 élèves, soit moins de 20€ par an et par élève. Cette dotation permettant l’achat de fourniture pour les élèves et la classe (cahiers, manuels scolaires, crayons, stylos, matériel de géométrie, …). Les conséquences sont là, la plupart des classes de CP doivent faire le choix entre le fichier de mathématiques ou de français, le matériel manque cruellement, les photocopies sont rationnées, les jeux éducatifs rares ou usagers, …
Bien sûr, l’excuse financière est avancée. Saint-Quentin compte environ 5000 élèves, une augmentation de cette dotation de 40€ par élève coûterait 200 000 €. Quand on sait que chaque année, la municipalité alloue 500 000 € à une délégation de service publique chargée de la culture, 690 000 € pour MaTélé ou encore plus de 2 millions d’euros pour le budget communication, la somme de 200 000 € paraît dérisoire et apparait alors comme un choix politique délibéré.

Section PCF de Saint-Quentin

Nomination de Manuel Valls, remaniement : La course est engagée contre le mouvement social et les luttes.

Un sondage indique que 69% des Français pensent que le nouveau gouvernement va mener la même politique que le précédent, 4% seulement qu’il puisse faire pire. Ils ont tous raison : ce sera la même politique et donc ce sera pire.

Hollande a parfaitement entendu le message, prévisible, des élections municipales. La politique qu’il poursuit depuis deux ans est massivement désavouée. Mais aucune alternative politique n’apparaît. La sanction de la « gauche » au pouvoir n’a, pour beaucoup, trouvé pour s’exprimer que l’abstention qui atteint un nouveau record. La droite est la grande gagnante en termes de mairies, même s’il on doit y voir largement une victoire par défaut. Mais que réclame la droite ? Que le gouvernement accélère sa politique d’austérité. La montée orchestrée du FN fournit au pouvoir un épouvantail utile pour détourner le rejet de l’Union européenne capitaliste et la colère populaire des luttes.

Hollande, suivant ses commanditaires du Medef, peut donc décider d’aller plus vite, d’engager la course de vitesse face à l’organisation possible du mécontentement populaire et la montée des luttes des travailleurs. Elles constituent la seule perspective politique susceptible de mettre un coup d’arrêt à sa politique antisociale. Dans les mois qui viennent, les batailles contre le « pacte de responsabilité » et contre la « réforme ferroviaire » sont les plus cruciales.

Ambitieux pressé, classé parmi les plus « libéraux » du PS, Manuel Valls est l’homme de cette précipitation. L’équipe gouvernementale est à peine modifiée, sinon avec l’entrée de François Rebsamen et Ségolène Royal connus également pour leurs positionnements droitiers. On notera l’arrivée comme secrétaire général de l’Elysée de Jean-Pierre Jouyet, ancien membre du gouvernement sous Sarkozy, chargé en 2007/2008 de faire passer le traité européen de Lisbonne. Décidément le personnel de l’UMP et celui du PS sont interchangeables. EELV quitte le gouvernement mais continue de le soutenir. Les écologistes, comme une frange du PS et de la « gauche de la gauche » se préparent à constituer une social-démocratie de rechange pour quand le fusible Valls sautera.

La même chose en pire : c’est exactement ce qui ressort de la déclaration de politique générale de Valls devant le Parlement.

Le « Pacte de responsabilité », un cadeau sans précédent récent au patronat et à la finance, est confirmé. Le « Crédit d’impôt compétitivité », en réalité le remboursement au patronat par la collectivité de 6% des salaires, atteindra bien 20 milliards d’euros par an dès 2015. La suppression totale des cotisations patronales au niveau du SMIC coûtera 1 milliard d’euros par an à la branche accidents du travail/maladies professionnelles de la sécurité sociale et au logement social. L’abaissement de 1,8% du taux des cotisations patronales familles coûtera 4,5 milliards par an aux allocations familiales. L’aggravation des exonérations de cotisations patronales sur les bas salaires, coûtera 4,5 milliards d’euros à l’assurance maladie et aux retraites.

Evidemment tout cela creuse le déficit que l’on prétend résorber, sans créer d’emploi et en faisant pression sur les salaires. N’oublions pas non plus que les Français payent déjà 6 milliards d’euros par an de hausses de TVA au nom du « Pacte de responsabilité ». Valls résume les nouveaux « sacrifices des Français » auxquels ses prédécesseurs n’auraient pas « donné assez de sens ».

D’ici 2017, les dépenses publiques et sociales de l’Etat seront amputées de 19 milliards d’euros par ans, celles de la sécurité sociale de 21 milliards et celles des collectivités locales de 10 milliards, soit 15% de leurs investissements annuels. Nous venons d’élire des municipalités qui seront immédiatement privées d’une large part de leurs moyens d’intervention…

Le « pacte de responsabilité » est détaillé mais Valls va aussitôt plus loin ! Il ajoute la suppression d’ici 2017, pour 6 milliards d’euros par an, de la contribution sociale de solidarité que les grandes entreprises versent pour la sécurité sociale des artisans et indépendants (que le premier ministre prétend choyer).

Il prévoit aussi une baisse de l’impôt sur les sociétés de 5% d’ici 2020, avec une première étape d’ici 2017.     

Où iront tous ces nouveaux sacrifices des Français : comme les précédents vers les profits, les délocalisations, les grandes fortunes !

Valls assène bruyamment les mauvais coups financiers. Il est beaucoup plus discret – prudent – sur la poursuite du démantèlement des services publics comme s’il redoutait les mobilisations des salariés et des usagers. La marchandisation de l’électricité est pudiquement cachée derrière la « transition énergétique » qui prépare une augmentation des tarifs de 15 à 20% et la poursuite de la privatisation d’EDF. Valls ne dit pas un mot de la gravissime « réforme ferroviaire » qui prépare l’éclatement et la privatisation de la SNCF : elle doit être adoptée en catimini cet été par le Parlement.

Prudent, Valls l’est aussi sur l’Europe et l’euro, tant il sait qu’ils sont rejetés par le peuple. A l’approche des élections européennes. Il se place parmi ceux qui demandent aux « partenaires » une inflexion de la politique de la Banque centrale européenne et une politique européenne de grands investissements (d’aide aux multinationales ?). Laisser imaginer que l’on peut changer l’UE pour mieux la légitimer !

Le schéma européen de destruction des acquis démocratiques nationaux, Valls entend bien le mettre en œuvre ! Il reprend – et c’est une annonce importante et grave – les propositions de Balladur de suppression des conseils départementaux (d’ici 2021) et de constitutions de « 13 grandes régions », directement soumises à l’UE, court-circuitant la démocratie nationale.

Dans le reste du sinistre inventaire du nouveau premier ministre, nous relevons encore le maintien de la « réforme » des rythmes scolaires, la nouvelle étape de la casse du code de l’urbanisme, au nom de la construction, en fait en faveur des promoteurs immobiliers.

Egalement, la réaffirmation de l’action impérialiste, ruineuse, de la France en Afrique. S’il n’en a dit mot dans ce discours, le soutien personnel forcené de Valls à la politique israélienne laisse craindre une nouvelle inflexion de la politique extérieure de la France vers l’alignement derrière l’impérialisme à dominante américaine.

Quelle opposition réelle à cette feuille de route? Communistes, plus que jamais, nous accordons la priorité politique au développement des luttes sociales. Nous ne cessons de mesurer la gravité des illusions électorales semées avant 2012.

Aujourd’hui, moins que jamais, nous ne rentrons pas dans les jeux de recomposition politique préparant une « gauche de recours » avec les deuxièmes fers au feu de la social-démocratie. On a pu lire ici ou là que 88 parlementaires PS étaient réticents à voter la confiance au gouvernement Valls. Dans les faits, après calculs, ils n’ont plus été que 11 à adopter cette posture en s’abstenant, parmi lesquels le vétéran notable Henri Emmanuelli qui s’est distingué en 2013 en réclamant l’allongement de la durée de cotisation pour la retraite… Ce sont les mêmes qui réclament des « contreparties » patronales pour mieux accompagner le « pacte de responsabilité », les mêmes qui propagent l’illusion d’une « réorientation » de l’UE.

Hollande a été assez habile politicien pour promettre un vote global sur le « Pacte de responsabilité » et pour ne pas tenir sa promesse. Valls a expliqué comment le vote de confiance en tenait lieu. Les « gauchistes » du PS n’ont pas à se démasquer tout de suite.

Non, la rupture avec les politiques d’austérité coordonnées par l’Union européenne ne peut partir aujourd’hui que des luttes et de leurs convergences.

Des dates importantes ont déjà été prises. Le 22 mai, les cheminots feront grève et manifesteront pour le retrait de la « réforme ferroviaire ». Le 15 mai, les fonctionnaires feront de même contre l’austérité et pour les salaires. Le 1er mai peut et doit être une étape de la préparation d’un mouvement d’ensemble contre le « pacte de responsabilité » dans la suite de la réussite de la journée d’action du 18 mars.

Ce samedi 12 avril, nous appelons à participer à la manifestation nationale à Paris, initiée par notre parti, rejoint par des organisations et personnalités diverses, contre les politiques d’austérité, contre le « pacte de responsabilité », pour la rupture avec l’UE du capital, contre les diversions et les menaces de l’extrême-droite, pour soutenir et renforcer le développement des luttes sociales.

Travailleurs, marchons plus vite que Valls !  

PCF Paris 15, 9 avril 2014

35 fermetures de classes à la rentrée 2014 dans l’Aisne à l’étude – carte scoalaire

 

Le gouvernement Hollande avait promis de remettre 60 000 postes d’enseignants sur les 77 000 supprimés par les années Sarkozy. Trois rentrées plus tard, nous sommes loin du compte et les fermetures de classes continuent.

Dans l’Aisne, pour 15 ouvertures potentielles, 35 fermetures sont prévues. Mais où sont donc passés les 3 postes supplémentaires dans le département ? En y regardant de plus près, on s’aperçoit que les ouvertures de postes concernent des dispositifs particuliers (plus de maîtres que de classes, …). Des mesures pansements et à effet d’annonce, à l’instar de la réforme des rythmes, qui ne peuvent combler les véritables manques de l’Education Nationale.

Sur Saint-Quentin, 3 écoles sont visées : Camille Desmoulins, Alfred Clin et Lyon-Jumentier

Dans les environs, Gauchy Pierre Sémard est aussi touché, tout comme Savy où l’objectif est à terme la fermeture complète de l’école (reste 3 classes aujourd’hui).

La résistance des parents et des enseignants à ces tentatives de fermetures doit s’organiser dès aujourd’hui.

 

Ouvertures : 15 dont 4 conditionnelles

  1. Guignicourt Mat : ouverture conditionnelle
  2. St Erme Outre et Ramecourt
  3. St Gobain Mat
  4. Chacrise primaire
  5. RPID Epagny Morsain Vezaponin
  6. Laon Ile de France Mat
  7. Laon Chmapfleurey prim
  8. Flavy le martel prim
  9. RPID Tupigny, Lesquielles st Germain : ouverture conditionnelle
  10. Crouy Prim
  11. Etreillers Prim : ouverture conditionnelle
  12. Soissons Tour de Ville Mendes France prim
  13. St Quentin Lavisse Elem
  14. St Quentin Laroche prim
  15. St Quentin Girondins : ouverture conditionnelle

fermetures : 35

  1. Liez
  2. RPID Concevreux – Maizy
  3. Laon Moulin Roux Mat
  4. La Fère Mermoz Elem
  5. St Quentin Clin Mat
  6. Savy
  7. RPID Estrées Joncourt
  8. Roucy Prim
  9. Guachy Pierre Semard prim
  10. Guise Cnetre Elem
  11. St Quentin Desmoulins mat
  12. RPID amifontaine La Malmaison
  13. Coucy le Chateau Mat
  14. RPID Braye chavonne….
  15. Guise Godin prim
  16. Oulchy le Chateau Prim
  17. Laon ZAC ile de France elem
  18. CHauny renan elem
  19. Bourg et Comin prim
  20. RPID Chaudun vierzy
  21. RPID Morcourt Omissy
  22. RPID Parcy et Tigny – Hartennes et Taux
  23. St Quentin Lyon Jumentier prim
  24. RPID Montigny Lengrain – Ressons le long
  25. Villers Cotterêts Jean Zay mat
  26. Braine Gaston Costeaux prim
  27. Folembray prim
  28. Sinceny des nécreux élém
  29. La ferté Milon Jean Racine Elem
  30. Viry Noureuil Centre prim
  31. Blerancourt prim
  32. Laon st Exupéry élem
  33. Charly élem
  34. Villers Cotterêts Moncond’Huy élem
  35. Soissons gare Prim

fusions : 5

  • Hirson Jean Zay Elem et Mat
  • Hirson Centre Elem et Mat
  • Laon Ile de France mat et Zac ile de France élem
  • Soissons fiolet mat et Elem
  • St Quentin Ozenfant élem et patriotes mat

regroupements : 1

  1. Besme-Cmaelin avec Blérancourt

Autres Situations

favoriser l’acceuil des 2 ans

  1. Alaincourt Mezieres
  2. Bucilly Landouzy la Hérie
  3. Chamouille prim
  4. Condé en Brie mat
  5. Condé sur suippe prim
  6. Laon Cité mat
  7. Laon moulin Roux mat
  8. Laon Macaut mat
  9. Nesles la Montagne prim
  10. St Erme prim
  11. Tavaux et Ponséricourt prim
  12. Tergnier Boulloche mat
  13. Vivaise prim

Ouvertures De Postes : 24,5

  • unité d’enseignement : 4.5 postes
  • postes rep + : 6 postes
  • plus de maitres que de classes : 7 postes
  • rased g : 1 poste
  • réajustements rased et postes gelés : 3 postes
  • conseiller pédagogique départemental TUIC : 1 poste
  • BDI : 1 poste
  • référent : 1 poste

Fermetures : 16

  • ITEP CPJE CMP : 7 postes
  • postes surnuméraires (enseignants en appui) : 7 postes
  • rased E : 1 poste
  • conseiller pédagogique IENA : 1 poste

source SNUipp 02

Le 18 mars contre le « Pacte de responsabilité » : une journée très importante. RETRAIT PUR ET SIMPLE DU PACTE DE RESPONSABILITE !

On doit se féliciter de l’appel des syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires à faire grève et manifester le 18 mars pour les salaires, l’emploi, la protection sociale et les services publics.

Le point naturel de convergence des revendications est l’exigence du retrait du projet de « Pacte de responsabilité » de François Hollande. Les unions syndicales départementales de Paris l’expriment sur leur tract d’appel titré: « NON AU PACTE DE SOLIDARITE ». Ce point de convergence, c’est ce que les militants, les luttes, le mouvement social, les travailleurs attendent.

Le 6 février, des manifestations ont eu lieu dans toute la France à l’appel de la CGT. Certains s’apprêtaient à gloser sur la faible mobilisation et l’isolement des cégétistes. La détermination des manifestants, leur recherche d’un point d’unification des luttes leur a cloué la bouche. L’unité à tout prix des directions syndicales ne saurait être un but en soi. L’union sur des objectifs concrets pour mettre en échec  la politique dirigée contre les travailleurs, si !  

Les diversions et les pirouettes du pouvoir ne parviennent pas à en masquer l’importance et l’impact considérable du Pacte de responsabilité sur chaque famille de travailleurs.

Le Pacte est au cœur de sa politique antisociale. D’un côté, il comprend des cadeaux au patronat sans précédent : les 20 milliards d’euros par an du « Crédit d’impôt compétitivité » (CICE), des abaissements de cotisations sociales familiales pouvant aller jusqu’à leur suppression pur et simple de cette partie du salaire socialisé, 10 à 35 milliards d’euros suivant les scénarios. De l’autre côté, les familles doivent s’acquitter de 7 milliards d’augmentation de la TVA. Le financement des allocations familiales, déjà scandaleusement restreintes, est menacé dans son fondement même. Au total, 50 milliards d’euros de coupes des dépenses publiques et sociales sont annoncés.

La mise en scène du « dialogue social », des compromis, pour obtenir des « contreparties » du patronat apparaît pour ce qu’elle : une vaste supercherie. Les 30 milliards d’euros annuels d’exonérations de cotisations sociales patronales, depuis 15 ans, n’ont pratiquement pas créé d’emplois : les faits sont là ; même les économistes à la solde du pouvoir ne les contestent pas.

La collusion entre le MEDEF, la CFDT et le pouvoir apparaît encore plus au grand jour. L’illusion d’un consensus « social » après un accord MEDEF-CFDT ne prend plus. L’union « sacrée » pour l’austérité et pour gonfler les profits capitalistes, à laquelle a scandaleusement appelé Hollande dans ses vœux en faisant référence à 1914, ne prend pas.

La CFDT se trouve aujourd’hui rejoindre exactement les volontés du MEDEF : prolongement du CICE et division par deux des cotisations patronales familiales. La CFDT a choisi son camp depuis longtemps, ce n’est pas celui des travailleurs, c’est celui de la collaboration de classe.  La CFDT (et l’UNSA) peut bien signer de temps à autre, avec d’autres syndicats, des déclarations de diversion, fourre-tout, vagues, pleines de bons sentiments, surtout stérilisantes, sa fonction de syndicat jaune au plan national n’est plus contestable.

Les négociations sur le Pacte commencent officiellement le 28 février. Il n’y a évidemment rien de bon à en attendre. L’appel du 18 mars rend caduques les positions de repli, de résignation adoptées par certaines directions syndicales.

Certains camarades s’inquiètent de la proximité entre le 18 mars et les élections municipales. Qu’importe ! Ce n’est pas aux municipales, cette année, que se joue le changement de politique nationale. Aux électeurs de reconnaître localement leur droite et leur gauche, dans les cas où ils auront vraiment le choix.

Le débat des élections européennes, réduit à quelques semaines, va être aussi tronqué. Le consensus gauche/droite autour de l’intégration européenne va s’appuyer sur le rôle de repoussoir confié à l’extrême-droite. Le mirage de « l’Europe social » correspond bien à la mystification du « Pacte de responsabilité ». Les batailles nationales, contre l’austérité, ou encore contre la « réforme » ferroviaire, portent la rupture nécessaire avec l’UE du capital. Les illusions électorales semées pour 2012 n’ont coûté que trop cher aux luttes, notamment aux grandes mobilisations pour les retraites.

Certains camarades redoutent une nouvelle journée d’action isolée, sans lendemain, à l’image de l’organisation décousue de la mobilisation contre l’ANI (« accord » de casse du code du travail et de libéralisation du licenciement). Ne laissons pas ce scénario se reproduire ! La lutte contre le « Pacte de responsabilité » peut et doit être très rassembleuse.

Ces dernières semaines, les ultraréactionnaires ont tenu le pavé. On remarque que ces soi-disant défenseurs de la famille ne défendent pas les allocations familiales ! Tout le débat politique est en train d’être dévié vers la droite et les seules questions de société. Il n’est que plus important de développer la mobilisation la plus large sur les questions économiques et sociales cruciales, avec des objectifs précis et clairs.   

Communistes, nous mettrons toute notre énergie à alimenter la bataille contre le « Pacte de responsabilité », à en démasquer le contenu, à faire grandir l’exigence de son retrait pur et simple, de la suppression de tout ce qu’il comporte, le CICE, les hausses de TVA.

Les communistes de Saint-Quentin accueillent Vincent Peillon et continuent leur combat contre la réforme des rythmes scolaires

Lundi 10 mars, Vincent Peillon, ministre de l’Education nationale, était en visite dans le département.

Nous avons profité de son passage à Saint-Quentin pour continuer de dénoncer la réforme des rythmes scolaires qu’il tente de mettre en place malgré l’opposition de toute la communauté éducative, des parents d’élèves et de la majorité de la population.

Vous pouvez retrouver le tract que nous avons diffuser ici

Extrait de l’article du Courrier Picard :

 

Notre tract contre le pacte de « responsabilité » et le CICE avec appel à la grève le 18 mars

55 milliards de cadeaux aux grands patrons, c’est 2 millions d’emplois .
Rassemblons les salariés, les familles contre les pertes de pouvoir d’achat, les hausses de TVA, la casse des allocations familiales ! Dans ce cadre, nous dénonçons et exigeons la fin du CICE !Le pacte de « responsabilités » n’est pas négociable, contre telle ou telle contrepartie : nous exprimons son rejet sans conditions !

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Le 18 mars contre le « Pacte de responsabilité » : une journée très importante. RETRAIT PUR ET SIMPLE DU PACTE DE RESPONSABILITE !

On doit se féliciter de l’appel des syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires à faire grève et manifester le 18 mars pour les salaires, l’emploi, la protection sociale et les services publics.

Le point naturel de convergence des revendications est l’exigence du retrait du projet de « Pacte de responsabilité » de François Hollande. Les unions syndicales départementales de Paris l’expriment sur leur tract d’appel titré: « NON AU PACTE DE SOLIDARITE ». Ce point de convergence, c’est ce que les militants, les luttes, le mouvement social, les travailleurs attendent.

Le 6 février, des manifestations ont eu lieu dans toute la France à l’appel de la CGT. Certains s’apprêtaient à gloser sur la faible mobilisation et l’isolement des cégétistes. La détermination des manifestants, leur recherche d’un point d’unification des luttes leur a cloué la bouche. L’unité à tout prix des directions syndicales ne saurait être un but en soi. L’union sur des objectifs concrets pour mettre en échec  la politique dirigée contre les travailleurs, si !

Les diversions et les pirouettes du pouvoir ne parviennent pas à en masquer l’importance et l’impact considérable du Pacte de responsabilité sur chaque famille de travailleurs.

Le Pacte est au cœur de sa politique antisociale. D’un côté, il comprend des cadeaux au patronat sans précédent : les 20 milliards d’euros par an du « Crédit d’impôt compétitivité » (CICE), des abaissements de cotisations sociales familiales pouvant aller jusqu’à leur suppression pur et simple de cette partie du salaire socialisé, 10 à 35 milliards d’euros suivant les scénarios. De l’autre côté, les familles doivent s’acquitter de 7 milliards d’augmentation de la TVA. Le financement des allocations familiales, déjà scandaleusement restreintes, est menacé dans son fondement même. Au total, 50 milliards d’euros de coupes des dépenses publiques et sociales sont annoncés.

La mise en scène du « dialogue social », des compromis, pour obtenir des « contreparties » du patronat apparaît pour ce qu’elle : une vaste supercherie. Les 30 milliards d’euros annuels d’exonérations de cotisations sociales patronales, depuis 15 ans, n’ont pratiquement pas créé d’emplois : les faits sont là ; même les économistes à la solde du pouvoir ne les contestent pas.

La collusion entre le MEDEF, la CFDT et le pouvoir apparaît encore plus au grand jour. L’illusion d’un consensus « social » après un accord MEDEF-CFDT ne prend plus. L’union « sacrée » pour l’austérité et pour gonfler les profits capitalistes, à laquelle a scandaleusement appelé Hollande dans ses vœux en faisant référence à 1914, ne prend pas.

La CFDT se trouve aujourd’hui rejoindre exactement les volontés du MEDEF : prolongement du CICE et division par deux des cotisations patronales familiales. La CFDT a choisi son camp depuis longtemps, ce n’est pas celui des travailleurs, c’est celui de la collaboration de classe.  La CFDT (et l’UNSA) peut bien signer de temps à autre, avec d’autres syndicats, des déclarations de diversion, fourre-tout, vagues, pleines de bons sentiments, surtout stérilisantes, sa fonction de syndicat jaune au plan national n’est plus contestable.

Les négociations sur le Pacte commencent officiellement le 28 février. Il n’y a évidemment rien de bon à en attendre. L’appel du 18 mars rend caduques les positions de repli, de résignation adoptées par certaines directions syndicales.

Certains camarades s’inquiètent de la proximité entre le 18 mars et les élections municipales. Qu’importe ! Ce n’est pas aux municipales, cette année, que se joue le changement de politique nationale. Aux électeurs de reconnaître localement leur droite et leur gauche, dans les cas où ils auront vraiment le choix.

Le débat des élections européennes, réduit à quelques semaines, va être aussi tronqué. Le consensus gauche/droite autour de l’intégration européenne va s’appuyer sur le rôle de repoussoir confié à l’extrême-droite. Le mirage de « l’Europe social » correspond bien à la mystification du « Pacte de responsabilité ». Les batailles nationales, contre l’austérité, ou encore contre la « réforme » ferroviaire, portent la rupture nécessaire avec l’UE du capital. Les illusions électorales semées pour 2012 n’ont coûté que trop cher aux luttes, notamment aux grandes mobilisations pour les retraites.

Certains camarades redoutent une nouvelle journée d’action isolée, sans lendemain, à l’image de l’organisation décousue de la mobilisation contre l’ANI (« accord » de casse du code du travail et de libéralisation du licenciement). Ne laissons pas ce scénario se reproduire ! La lutte contre le « Pacte de responsabilité » peut et doit être très rassembleuse.

Ces dernières semaines, les ultraréactionnaires ont tenu le pavé. On remarque que ces soi-disant défenseurs de la famille ne défendent pas les allocations familiales ! Tout le débat politique est en train d’être dévié vers la droite et les seules questions de société. Il n’est que plus important de développer la mobilisation la plus large sur les questions économiques et sociales cruciales, avec des objectifs précis et clairs.   

Communistes, nous mettrons toute notre énergie à alimenter la bataille contre le « Pacte de responsabilité », à en démasquer le contenu, à faire grandir l’exigence de son retrait pur et simple, de la suppression de tout ce qu’il comporte, le CICE, les hausses de TVA.

 article PCF Paris 15

Les stages poubelles pour tous, c’est la politique du gouvernement

Non à ce « Contrat première embauche » à 350 € déguisé !

Le stage, c’est devenu la norme pour rentrer dans le marché du travail : la précarité pour les jeunes travailleurs, une main d’œuvre bon marché pour les patrons. Ce que fait le gouvernement, c’est légaliser, légitimer, généraliser cette pratique qu’il faudrait abolir.

 

Nous sommes deux millions de stagiaires, deux millions à subir cette forme ultime de la précarité : temps de travail extensible, rémunération minime ou nulle, contrat temporaire.

 

Pour les patrons, c’est tout bénéfice. Ils peuvent ne pas payer leurs stagiaires, bénéficient d’exonérations de cotisations, faire effectuer toutes les tâches les plus ingrates (le fameux stage « standard-photocopieuse ») à une main d’œuvre docile, peu chère et plutôt qualifiée.

 

Le gouvernement légalise et généralise les stages poubelles

 

Comme toujours, il y a les annonces gouvernementales : des stages limités à six mois, une rémunération obligatoire après deux mois de stage, l’interdiction de remplacer des postes permanents par des stagiaires.

 

Merci patron … sauf que ces dispositions existent souvent déjà mais ne sont pas appliquées !

 

Est-ce que le seront maintenant ? Bien sûr que non. La loi prévoit les décrets d’application, qui ne sont pas encore publiés et ne le seront sans doute jamais. Et si il y a un doute, la loi prévoit « des dérogations » accordées avec générosité aux patrons.

 

Mais cette loi, ce n’est pas le statu quo, c’est un danger : c’est un « Contrat première embauche » généralisé à 400 €, sans aucune garantie sur le plan du Code du travail.

 

Un « contrat première embauche » à 350 € pour tous

 

Ce que la loi prévoit, c’est légaliser l’injuste : une rémunération obligatoire après deux mois à 30 % du SMIC, soit 350 €, sans cotisations sociales pour l’employeur, donc sans droits à la Sécurité sociale pour le stagiaire.

 

Et le patron n’a pas intérêt à payer plus … ou sinon il paiera des cotisations. La même logique que les « exonérations de cotisations » pour les bas salaires : de quoi pousser le patron à payer des bas salaires !

 

Pour les stagiaires en milieu hospitalier, par ailleurs, la rémunération n’est toujours pas obligatoire.

 

Ce que la loi prévoit, c’est légitimer l’arbitraire : la loi dépend du Code de l’Education, pas du Code du travail. Cela veut dire que le stagiaire peut travailler jusqu’à 48 h par semaine, 13 h par jour, la nuit, le dimanche, les jours fériés, sans rémunération des heures sup.

 

Ce que la loi prévoit, c’est généraliser le précaire : cette loi rend formel ce qui était informel, il crée donc un « Contrat de stage » qui ressemble aux fameux « contrats doctoraux » des universités créés en 2008, qui ont légalisé pour les étudiants très qualifiés le CDD de 3 ans à 1 300 €.

 

Lycéens, le « stage de découverte », c’est la découverte de l’exploitation !

 

Le « stage de découverte », on le connaît depuis longtemps en 3 ème, une semaine pour découvrir un métier. Depuis 2011, il y a désormais un autre « stage en entreprise » à la fin de la Seconde.

 

La loi prévoit que la scolarité peut comporter des « périodes de formation dans les entreprises », facultatives en filière générale, obligatoires en filières technologiques ou professionnelles.

 

En 2011, on a ajouté qu’il s’agissait de découvrir « l’engagement volontaire et bénévole … à travers un stage obligatoire en fin de seconde dans une association à but social ou humanitaire ».

 

Depuis 2011, des milliers de jeunes lycéens ont fait l’expérience de « l’engagement bénévole » dans ces « associations à but humanitaire », en fait des entreprises qui ne les paient pas pendant 2 à 4 semaines (la rémunération est obligatoire après 2 mois!), et leur font faire les tâches ingrates.

 

En lycée professionnel, ce sont de 16 semaines (pour les CAP) à 22 semaines (pour les Bac pro) en entreprise, souvent fractionnés en période de moins de deux mois.

 

Cela peut parfois être une expérience professionnelle enrichissante, c’est souvent une dure confrontation au monde du travail, c’est toujours un moyen pour le patron d’exploiter au maximum une main d’œuvre motivée et gratuite.

 

Fioraso dit qu’il « faut ouvrir les universités aux entreprises ». Peillon déclarait, lui voir « introduire l’entreprise dans nos collèges et lycées ». Ce que la droite la plus libérale n’a pas osé faire, vendre notre éducation aux marchands de lessive et de canons, c’est le PS qui va le faire !

 

Dans la « Loi Fioraso », il est indiqué que « le transfert des résultats de la recherche publique vers le monde économique ». Cela veut dire des chercheurs précaires en CDD, à 1 300 € payés par l’Etat pour les profits de l’Oréal, Total ou Sanofi. Recherche publique, profits privés !

 

Dans la« Loi sur la refondation de l’école », on lit :

 

« l’école doit s’ouvrir : témoignages de professionnels, initiatives avec des associations et représentants d’entreprises, visites, stages et découverte des métiers et de l’entreprise, et projets pour développer l’esprit d’initiative et d’entreprise ».

 

On croyait que l’école devait apprendre l’ « esprit critique », la « citoyenneté », le lycée et la fac devaient nous offrir une « qualification », une « formation » … on apprend que le but, c’est d’avoir une main d’œuvre docile, dans le « moule de l’entreprise », prête aux stages poubelles !

 

STOP ! C’est faux de dire que la loi votée par le gouvernement « ne va pas assez loin », « porte des avancées ». Elle va dans le même sens, c’est un nouveau recul gravissime. Nous avons le droit à des emplois stables, salaires dignes. Nous réclamons dès maintenant :

 

  • La rémunération des stages au SMIC : si les stages deviennent la première embauche la plus fréquente, que l’on respecte la loi : le SMIC comme rémunération minimum !

     

  • Le respect du code du Travail dans les « contrats de stage » : durée de temps de travail limitée à 35 h par semaine, stage réellement limité à 6 mois, interdiction du travail le dimanche, la nuit, les jours fériés ;

     

  • L’interdiction des stages en entreprise non-rémunérés ;

     

  • La transformation en CDI des contrats précaires ; notre but n’est pas de réglementer les contrats précaires mais de les abolir : tous les CDD, intérim doivent devenir des CDI. Les « stages de découverte », exceptionnels, doivent déboucher sur un contrat stable ;

 

En 2006, nous avions dit non au CPE (Contrat Première embauche) de la droite comme une forme de sous-contrat précaire pour toute la jeunesse Aujourd’hui le PS nous le remet sur la table, sous la forme du stage à 400 € pour tous, c’est toujours non.

 

Rejoins les Jeunes communistes, rejoins-nous dans notre combat pour construire une autre société, libérée de l’exploitation !

 

Les stages poubelles pour tous, c’est maintenant !

 

  • Il y a aujourd’hui entre 1,5 et 2 millions de stagiaire, le chiffre a triplé depuis quatre ans ;

     

  • 55 % des jeunes entrés sur le marché du travail ont fait au moins un stage (en 2007) ;

     

  • La durée moyenne d’un stage est de deux mois ;

     

  • 30 % des stages sont rémunérés ;

     

  • 20 % des stages débouchent sur un recrutement, à 66 % en CDD ;

     

  • La rémunération, quand elle existe, est en moyenne de 480 € ;

 

Les « mini-jobs » à 1 € de l’Allemagne, c’est ça notre modèle ?

 

L’herbe est toujours plus verte ailleurs, à écouter nos dirigeants. François Hollande vient d’inviter Peter Hartz pour prendre conseil sur sa « réforme du travail » adoptée en 2003 par un gouvernement socialiste (sic).

 

Grâce aux « réformes Hartz », aujourd’hui en Allemagne, les jeunes de moins de 30 ans ont à 55 % un emploi précaire, à 28 % un stage (non-rémunéré pour moitié), 27 % un contrat temporaire. Seuls 9 % ont un emploi dépassant les 800 € par mois.

 

Parmi les nouvelles embauches, 43% sont en contrat intérimaire, 42% en CDD. Seules 15% sont des CDI.

 

5 millions de personnes – souvent de moins de 30 ans – tombent sous les lois Hartz qui imposent à tout chômeur de travailler 10-15 heures par semaine (pour faire baisser les chiffres du chômage, pardi!) pour un salaire maximum de 400 €, souvent plus proches de 200-250 €.

 

On parle même de ces « mini-jobs » à 1 € de l’heure, contrats-poubelles soi-disant d’intérêt général, en fait un véritable travail forcé.

 

Résultat, derrière le taux de chômage officiellement à 9 % … 20 à 25 % des jeunes Allemands vivent sous le seuil de pauvreté. Est-cela notre avenir ?

Article-Tract pour http://jeunescommunistes-paris15.over-blog.com/

« Pacte de responsabilité » : rien à négocier, tout à rejeter ! Manifestons le 6 février, 14h00, République

Le cœur de François Hollande penche du côté du patronat, de la finance et de l’Union européenne. Ce n’est pas une découverte.

TVA anti-sociale, aides aux licencieurs, extension du travail du dimanche… : Sarkozy en a rêvé, Hollande et la « gauche » arrivent le faire. Pour l’instant. Les travailleurs, les familles le paient très cher. Pour 2014, la feuille de route du gouvernement et du patronat est très lourde comprenant la suppression du financement des allocations familiales, une étape gravissime de la casse de la SNCF, une super-austérité, notamment avec l’assèchement des finances des communes.

La droite parlementaire, dont les méfaits sont encore frais, n’arrive pas à se distinguer et se concentre déjà sur les élections de 2017 pour se refaire un visage d’alternance. Le pouvoir recourt à toutes les diversions politiques sans craindre de gonfler les extrêmes-droites. C’est très grave. On voit ce qui se passe dans d’autres pays.

On mesure à quel point les illusions semées sur un « changement » aux élections de 2012 ont été néfastes. Le gouvernement a pu réussir à faire passer tranquillement sa nouvelle contre-réforme des retraites, entérinant la fin de la retraite à 60 ans et éteignant le souvenir brûlant de l’immense mobilisation populaire de 2010. Etiqueté de « gauche », il escompte jouer bien plus efficacement, contre les travailleurs, de cette grande duperie qu’est le « dialogue social ».

Il peut compter, secteur par secteur, sur la complaisance des organisations syndicales de collaboration. On vient de le voir dans le cas du travail du dimanche, comme on l’a vu avec « l’Accord national interprofessionnelle » de casse du droit du travail. La multiplication des plans de suppressions d’emploi depuis son application à l’automne 2013 en est le sinistre résultat. PSA, La Redoute, Goodyear… malgré le cinéma de Montebourg.

Pour l’instant, ça roule pour le CAC 40 : 80 milliards d’euros de profits en 2013, 43 milliards de dividendes à distribuer. Ça roule pour les grandes fortunes, en forte hausse, 24 milliards pour Bettancourt, 11 pour Pineau, 13 pour Serge Dassault qui profite de la politique de guerre impérialiste en Afrique comme de ses influences dans le monde politique.

Qu’on ne nous présente plus un président « mou et indécis » ! Encore une diversion ! Comme son prédécesseur, il est le serviteur zélé du pouvoir capitaliste.

Alors stop ou encore ?

Pour le pouvoir au service du Medef, c’est « toujours plus ». Le « Pacte de responsabilités » organise encore à 10 à 15 milliards d’euros de cadeaux au patronat, réalisant le rêve historique de celui-ci : se débarrasser de la solidarité envers les familles. D’autres mauvais coups sont sous-jacents, notamment en matière de fiscalité. Les syndicats de collaboration, en soignant les manières, rentrent dans le jeu du calcul de « contreparties ». Il convient de les démasquer, de démasquer leur adhésion profonde à la fatalité de la « concurrence libre et non faussée » organisée par l’Union européenne.

Communistes, nous militons pour le renforcement du point des travailleurs dans le rapport de force sur des positions de convergence, de résistance et de rupture.

Dans l’immédiat, nous nous battons et appelons à se battre pour

-          le retrait du « CICE – crédit d’impôts compétitivité » – 20 milliards d’euros au patronat par an sur les salaires – et l’annulation des hausses de TVA.

-          la suppression des exonérations de cotisations sociales patronales, 35 milliards d’euros par an, aux dépens de la Sécu et les dépenses sociales de l’Etat, sans effet sur l’emploi.

-          l’abandon de la « réforme » ferroviaire, étape de l’éclatement et de la privatisation de la SNCF programmée pour ce semestre. Toutes les batailles pour le service public peuvent être reliées à cet objectif.

-          la nationalisation d’Arcelor-Mittal et de PSA. Il est inconcevable que l’Etat (Montebourg !) rentre à hauteur de 1,5 milliard d’euros dans le capital de PSA pour faciliter la casse de la production et l’arrivée de capitaux chinois.

-          la fin de l’application des traités et directives européens, pour la rupture avec l’euro, instrument destiné à imposer les politiques de destruction économique et sociale dans chaque pays.

Les prochaines élections municipales, au-delà des enjeux locaux, ne permettront pas d’exprimer cette exigence d’alternative politique. Le débat des élections européennes sera réduit à quelques semaines, tronqué, mis en scène cyniquement  par le système autour de sa composante d’extrême-droite.

C’est plus que jamais par les luttes sur ces objectifs de rupture, partant de la résistance au quotidien dans les entreprises, les quartiers et les campagnes, que peut s’organiser efficacement la colère.

Adhérez au PCF !    

article Pcf Paris 15, 28 janvier 2014

Résultats de l’enquête sur la catastrophe de Brétigny : L’urgence de stopper le processus de privatisation de la SNCF, de mettre en échec la « réforme ferroviaire »

Le 12 juillet dernier, le déraillement du Paris-Limoges tuait 7 passagers et en blessait 32 autres. Ce drame a eu lieu en gare de Brétigny-sur-Orge, sur les voies qu’emprunte le RER C.

Le premier rapport du « Bureau d’enquêtes sur les accidents de transport terrestre » vient d’être rendu public. Il exclut les hypothèses de l’acte de malveillance et de l’erreur humaine. Mais il pointe l’insuffisance des règles générales de maintenance, notamment de la surveillance des rails et de la boulonnerie, les effets désorganisateurs du développement de la sous-traitance.

Il y aurait pu, il pourrait y avoir d’autres Brétigny. Dans tout le pays, en 2012,  il s’est produit 211 déraillements, heureusement la plupart sans conséquences graves. En novembre, une autre catastrophe ferroviaire est évitée de justesse : une équipe de cheminots a découvert in extremis qu’un tronçon de rail de plus d’un mètre manquait.

Il impossible de ne pas faire le lien avec la politique de privatisation décidée par les gouvernements successifs et mise en œuvre par les directions de la SNCF et de RFF. Dans le secteur de Brétigny, depuis 2005, les effectifs de la brigade SNCF chargée du contrôle des voies ont été ramenés de 19 à seulement 9 cheminots.

On est passé d’une sécurisation maximale des infrastructures à la politique du « risque calculé », une forme de calcul de probabilités, faisant la balance entre le critère de sécurité et celui du profit. La direction de la SNCF a supprimé 7750 emplois à l’équipement. Elle fait appel à des sociétés extérieures, des filiales ou des sous-traitants privés, encadrées par un minimum de personnels statutaires qualifiés.  

L’accident de Brétigny tombe mal pour le PDG de la SNCF Pépy et le ministre des transports Cuvillier. Ils voudraient justement faire passer au Parlement leur « réforme ferroviaire », nouvelle étape de la privatisation du rail sous l’égide de l’Union européenne. L’éclatement de la SNCF – avec le détachement d’une filiale « infrastructures » de l’exploitation –  en est l’un des points clés. Mais, en difficultés, le ministre a déjà dû reporter l’examen de la « réforme » de 6 mois.

Les objectifs de ce schéma politique sont connus. On isole l’exploitation des trains les plus rentables, destinée à être livrée au privé et à ses actionnaires. On laisse à la collectivité, notamment aux régions au nom de la « décentralisation », le soin de payer pour les lignes les moins rentables et pour les infrastructures.

Comme contribuables et usagers, nous sommes doublement ponctionnés, sur nos impôts et avec les augmentations considérables des tarifs. Pendant ce temps la finance prospère sur la « dette » fabriquée de la SNCF et de RFF. Le service rendu ne cesse de se dégrader : horaires, accueil en gare et aux guichets, sécurité. L’emploi et les conditions de travail sont sacrifiés. Voilà le capitalisme européen ! Usagers des transports, nous le subissons tous les jours, comme nous subissons la soumission des gouvernants français à ce modèle.

Il est temps de dire STOP ! Partout en France, des collectifs d’usagers se mobilisent contre les fermetures de gare, de ligne, le ralentissement des trains locaux, les tarifs prohibitifs. Partout en France, des cheminots, avec leurs organisations syndicales, luttent pour défendre leur travail et le service public, parfois même simplement leur sécurité et leur santé.

Maintenant, ça suffit comme ça ! Refusons d’être exposés au risque Brétigny ! Refusons la casse du service public !

Exigeons les moyens pour l’entretien des voies et des infrastructures, pour le maintien et l’extension du réseau !

Exigeons le retrait de la Réforme ferroviaire et la réunification du transport ferroviaire dans le monopole public intégré SNCF !

Refusons l’application en France des traités et directives de l’Europe de l’argent !

Soutenons les mouvements à venir des cheminots !

 

Hausse de la TVA sur les transports : scandaleux !

Depuis le 1er janvier, les tarifs des billets SNCF/RATP et de la plupart des abonnements ont été augmentés de 3%, correspondant à la hausse du taux de TVA intermédiaire. La ponction est de 24 euros par an pour un titulaire du Pass Navigo 2 zones. En 2011, la TVA sur les transports en commun avait déjà été élevée de 5,5% à 7%. C’est inacceptable. Les hausses de TVA « antisociales » accordées par le gouvernement (Hollande suivant Sarkozy) au nom de la « compétitivité » ne servent qu’à gonfler les profits du grand patronat, de ceux qui exploitent et délocalisent. Continuons à protester contre les hausses de TVA !       

 article Pcf Paris 15, 21 janvier 2014

Nouvelle année : même politique antisociale ! Une seule voie pour la riposte : la lutte !

Les allocations familiales, ce qu’il en restera, demain, les familles se les paieront elles-mêmes !

 Voilà en substance ce que François Hollande vient d’annoncer dans sa conférence de presse du 14 janvier. Le patronat va être entièrement exempté des cotisations sociales familles : 35 milliards d’euros qui iront gonfler les profits et les grosses fortunes comme tous les cadeaux précédents accordés au capital. Plus ils en touchent, plus ils suppriment des emplois ! Les faits sont là ! Une grève est lancée à Sanofi, le géant pharmaceutique qui réalise 5 milliards de profits par an, investit en Chine et en Amérique, mais veut liquider encore 2000 postes qualifiés en France.

 En ce début d’année, la note est salée pour le plus grand nombre.

Les hausses de TVA vont prélever en moyenne 200 euros par an sur chaque ménage. Les transports SNCF/RATP ont déjà augmenté de 3%. Tout cela pour alimenter le CICE, « crédit d’impôt compétitivité » : 10 milliards de cadeaux au patronat en 2014 pour … peut-être 30.000 emplois créés selon l’Insee (330.000 euros par emploi !). 

Les tarifs de l’électricité ont discrètement augmenté également de 2,5% après les 5% d’août dernier, avec l’augmentation de la taxe hypocritement dénommée « Contribution au service publique de l’énergie » pour alimenter les profits d’EDF et des banques et leurs investissements à l’étranger. Les loyers continuent d’augmenter bien plus vite que les salaires et pensions. Le pouvoir entretient la pénurie de logements. Depuis septembre, 734 grandes entreprises ont engagé des plans de licenciement profitant de la casse du code du travail (ANI) votée en 2013.

A l’autre bout de l’échelle, les grandes fortunes enflent.

Celle de Liliane Bettancourt a atteint 24 milliards d’euros, celle de François Pineau, responsable de la casse de La Redoute, 11 milliards. A 13 milliards d’euros on retrouve celle de Serge Dassault qui profite d’une rente d’Etat pour les avions Rafale non vendus, des guerres françaises en Libye au Mali ou ailleurs, et qui profite aussi de la protection des politiciens qui viennent scandaleusement de voter au Sénat le maintien de son immunité parlementaire.

Pour 2014, la feuille de route de Hollande est la même : austérité des dépenses publiques et sociales, démantèlement des droits sociaux, privatisations, asservissement à l’Europe des monopoles, guerres dans le monde. Le tout avec un recours annoncé aux ordonnances pour esquiver même le débat parlementaire. La réalité est très différente de l’image cultivée par les media d’un président impuissant et maladroit. Comme Sarkozy, Hollande est un agent zélé et docile des intérêts capitalistes.

La colère explose dans le pays dans les milieux les plus différents. Le pouvoir est discrédité avec 22% de bonnes opinions. Il ne se passe pas une semaine sans que se développent des dizaines de lutte dans l’industrie, les services. La question est plus que jamais posée : sur quoi bute le mouvement social pour mettre en échec cette politique ?

L’impasse politicienne est flagrante. Elle a été soigneusement organisée. Communistes, nous ne faisons pas partie de ceux, y compris syndicalistes, qui ont semé des illusions sur un « changement » aux élections de 2012, comme nous ne voyons pas de « tournant libéral » en 2014. Ces illusions nourrissent la résignation d’aujourd’hui. Le gouvernement de « gauche » a ainsi réussi en 2013 à enterrer, avec sa nouvelle contre-réforme des retraites, le puissant mouvement de lutte de 2010. A côté du consensus droite/PS, le système monte en épingle le FN pour détourner la colère populaire des luttes.

En 2014 auront lieu deux élections, les municipales et les européennes. Nationalement, il n’y a pas de « changement » à en attendre.

La situation à Paris est exemplaire. D’un côté, Hidalgo et Delanoë, très proches lieutenants et amis de Hollande mènent une politique social-libérale depuis 12 ans. L’équipe compte être reconduite pour continuer. Dans le 15ème, Hidalgo a désigné à côté d’elle Mme Dominique Versini, ancien ministre UMP, chiraquienne revendiquée ! Quelques « cautions » de gauche sont appontées en places pour masquer cette réalité. Quelques ex-PS sont chargés de canaliser le mécontentement de gauche au 1er tour pour aider Hidalgo au second. A droite, Kosciusko-Morizet a bien du mal à trouver des critiques de fond à faire à Hidalgo tant leurs visions sont proches. Elle s’efforce assez lamentablement de séduire la bourgeoisie branchée et influente. Le système joue du FN pour maintenir le statu quo.

La campagne des européennes est réduite au minimum, quelques semaines. Le FN, mis en avant, est chargé de détourner l’attention, de détourner la protestation contre l’UE des luttes, de disqualifier l’opposition à L’UE et l’euro pour le compte des forces du consensus.

En 2013, certains syndicats ont ouvertement confirmé leur choix d’accompagner la politique du gouvernement et de rentrer dans le jeu du « compromis social » avec le Medef. D’autres de rechercher l’unité syndicale à tout prix. ANI, retraites : la bataille s’est réduite à un témoignage avant réconciliation avec la CFDT, partisan de ces contre-réformes. Contre le CICE, la TVA : il n’y pas eu de mouvement national. Le décalage est de plus en plus marqué entre le rejet des travailleurs de l’UE et l’alignement des directions syndicales sur la Confédération européenne des syndicats.   

Pour nous communistes, plus que jamais dans cette période, l’alternative politique ne peut venir que des luttes et de leur convergence sur des positions de ruptures pour commencer à faire reculer la politique du pouvoir.

Partout dans le pays, montent chez les usagers et chez les cheminots le refus de la dégradation du service public SNCF. La catastrophe de Brétigny montre à quoi mène la politique de privatisation. La « réforme » ferroviaire, qui en est la prochaine étape décisive, est programmée d’ici juin. Le rejet de la réforme ferroviaire peut et doit faire l’objet d’une lutte nationale et rassembleuse.

Peugeot-Citroën a réussi à liquider, finalement sans véritable encombre, l’usine d’Aulnay et 6000 emplois dans le pays. Voilà que l’on apprend que l’Etat va faire son entrée en force dans le capital pour faciliter l’alliance (la prise de contrôle ?) par le groupe chinois Dong Feng! Pour la même somme, il pourrait nationaliser dans l’intérêt de l’emploi et de la réponse aux besoins. Plus que jamais, exigeons la nationalisation !

Voilà deux exemples des positions de rupture que, communistes, nous voulons porter en débat avec vous, avec le mouvement social, avec ceux qui luttent et lutteront cette année.

De façon fondamentale, conscients du brouillage médiatique, nous défendrons aussi avec force cette année la nécessité de la rupture avec l’UE du capital, à la décliner concrètement dans les luttes avec le refus de l’application des traités et directives européennes, à nous battre pour l’abandon de l’euro, l’instrument économique mais surtout politique de la domination sur les peuples et leur expression démocratique de l’Europe des monopoles.

N’hésitez pas à nous rejoindre !

Bonne année 2014 de résistance et de luttes !   

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60 000 postes d’enseignants promis … à peine plus de 5000 trois ans plus tard

Après les retraites, la TVA, le CICE, l’ANI, … voilà une nouvelle promesse du candidat Hollande qui part en fumée.

Les 5 années de gouvernement de droite sous la présidence Sarkozy avaient saigné notre système éducatif. La politique de la RGPP (révision générale des politiques publiques) avec l’annonce populiste du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, a fortement contribué à la ruine de nos services publics. Les conséquences en ont été diverses et variées allant de la privatisation au ralentissement des services en passant par les techniques managériales les plus dures pour combler le manque de personnel. Dans les services publics de santé, on assiste à des périodes d’attente allongées, des personnels en sous effectif poussés à combler les manques par une présence prolongée. La fatigue et le manque de personnel ont des répercussions directes sur la prise en charge des patients. Ces régressions touchent directement la qualité des services de santé. On constate les mêmes effets dans la police ou les services d’urgence.

Pour l’éducation, le bilan est tout autant alarmant. Au total, en 5 ans, ce sont 77 000 postes qui ont été supprimés. Les conséquences sont multiples et engendre une dégradation de la qualité de l’enseignement dans notre pays. Parmi les plus graves : augmentation du nombre d’élèves par classe, fermetures massives des écoles rurales et de proximité au profit de regroupements et de grosses structures, les élèves en difficulté ou en situation de handicap ne sont plus ou peu pris en charge, le remplacement des professeurs absents est compromis, les élèves tardent à voir venir l’enseignant remplaçant en cas de longue maladie ou de congé maternité, … autant de points mis en place au cours de plusieurs dizaines d’années pour faire progresser notre système éducatif et sacrifiés en 5 ans de politique réactionnaire et libérale.

Hollande, en campagne présidentielle, avait annoncé remettre 60 000 postes d’enseignants sur le quinquennat. La promesse ne couvrait même pas la casse du précédent gouvernement. Comme à l’habitude des socialistes, il ne s’agit pas d’un progrès social mais de limiter la casse ou plutôt d’organiser une casse plus étalonnée.

Ayrault et Peillon annonçaient en grande pompe une priorité sur le primaire. Comment s’est-elle concrétisée ?

  • En premier lieu, l’annonce d’une grande réforme des rythmes scolaires. Nous aurons droit à une réformette pesant sur les collectivités et les enseignants. Les effets sur l’enseignement ne sont pas concluants dans les mairies où elle est appliquée à la rentrée 2013, quand ceux-ci ne sont pas directement négatifs. Aucun progrès n’est noté pour notre système éducatif, les régressions sont multiples, le coût pour l’État est minime (notre article sur cette réforme). Il ne s’agit en réalité que d’une publicité pour le gouvernement socialiste au frais de la population et qui tourne au bras de fer avec les parents, les enseignants et les élus locaux. Pour tenter d’acheter la paix sociale, Peillon ira même jusqu’à octroyer une subvention exceptionnelle à la FCPE (principal fédération des parents d’élèves) de 150 000 euros. Au passage, le gouvernement aura aussi voté une réduction de l’encadrement des activités péri-scolaires pour rendre la réforme plus « gérable » par les communes.
  • Une annonce récente vient d’être faite visant à réduire le nombre d’heures de présence élèves pour les enseignants en zone d’éducation prioritaire (ZEP). Valable uniquement pour le second degré dans un premier temps, le gouvernement s’est vu forcer d’y consentir aussi pour le premier degré sous la pression des organisations syndicales. Peillon avait aussi tenté d’augmenter le nombre d’heures de présence élèves pour les professeurs en classe prépa. Ces deux reculs du gouvernement sont aussi dûs à la crainte de convergence des luttes dans le domaine de l’éducation. L’ensemble du système éducatif aurait alors pu s’opposer massivement et conjointement à un gouvernement déjà fragilisé. Il y a fort à parier que cela n’est que partie remise pour les socialistes.
  • Enfin, la question du recrutement des enseignants. Si le gouvernement ne pouvait pas se permettre de revenir totalement sur sa promesse électorale, on est en revanche très loin du compte et des 60 000 postes promis. À la rentrée 2013, ce ne sont que 3046 postes qui ont été créés. À la rentrée 2014, le solde net sera de 2355 postes, donc déjà en recul par rapport à 2013.  Ces chiffres sont aussi à mettre en parallèle avec les 30 000 nouveaux élèves attendus à la rentrée 2014, à la baisse du taux horaire dans l’enseignement en éducation prioritaire et à un total de 840 000 enseignants en France. Au final, il est probable que ce recrutement (moins de 0,5% du total) ne suffise pas à faire face à ces variables et engendrent de nouvelles augmentations d’effectif dans les classes.

Peillon a déjà annoncé qu’il repoussait la carte scolaire après les élections municipales, ce qui n’augure rien de bon. Ce calendrier obligera les équipes pédagogiques et les administrations à gérer dans l’urgence les changements imposés.

Comme à son habitude (depuis son arrivée au pouvoir et chaque fois qu’il l’a eu), le gouvernement socialiste annonce des réformes progressistes qui cachent en fait des régressions dans la continuité des gouvernements précédents.

Ne nous leurrons pas et n’attendons rien des politiques opportunistes en place. Seul un rapport de force concret pourra permettre de stopper les reculs sur nos acquis. Seule l’organisation des masses peut permettre l’établissement de ce rapport de force. Et seules des positions de ruptures avec les institutions actuelles peuvent permettre de créer cette organisation dans des perspectives de changement de société.

article AJ pour la Section PCF de Saint-Quentin

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Soutien à la grève des cheminots du 12 décembre contre la réforme ferroviaire.

L’exaspération monte chez les voyageurs comme chez les cheminots devant les conditions de service dégradées. La politique de privatisation rampante, au nom des directives européennes, pour dégager du profit pour les grands groupes privés aux dépens du service public en est l’origine.

La « réforme ferroviaire » prévue par le gouvernement est la nouvelle étape de ce processus visant à faire éclater la SNCF. Plusieurs organisations syndicales appellent à une journée de grève le 12 décembre. Usagers des transports, c’est notre intérêt de comprendre et de soutenir les grévistes. 131211_RER_Neige.jpg

Parce que nous ne pouvons plus tolérer la « gêne occasionnée » par la politique de privatisation organisée par le pouvoir, la plupart des régions, la direction de la SNCF et l’UE.

 

Non à la réforme ferroviaire ! Soutien à la grève du 12 décembre!

 

D’année en année, la situation est devenue insupportable. Les trains sont de plus en plus souvent en retard. Des horaires ont été supprimés. Les rames sont bondées. Les accidents se multiplient jusqu’au drame, non-élucidé, de Brétigny sur des lignes que nous empruntons chaque jour. Et dans quelques semaines, il neigera peut-être… Les guichets ferment, les automates tombent en panne. Il n’y a plus personne pour nous conseiller. Derrière, de moins en moins de cheminots pour entretenir les voies, les aiguillages.

Dans le même temps, les tarifs s’envolent. Ils sont devenus incompréhensibles. Partir en week-end en Bretagne devient un luxe. Avec la hausse de la TVA, pour payer de nouveaux cadeaux fiscaux au patronat, le gouvernement va les faire monter de 3%, encore, au 1er janvier. C’est inacceptable !

Ces 30 ans de dégradation du service public ne doivent rien à la fatalité ! C’est le résultat d’une politique, poursuivie par les gouvernements successifs, avec l’Union européenne. Son but est d’utiliser notre besoin de transport public pour détourner notre argent vers la finance, vers le privé.

La nouvelle étape de cette politique de casse, c’est la « réforme ferroviaire ».

Elle doit passer au Parlement au premier semestre 2014. Massivement, les cheminots avec leurs organisations syndicales s’y opposent et préparent la lutte. Usagers, ils défendent notre intérêt, notre droit à la mobilité.

Cette « réforme » n’a qu’un but : préparer la mise en concurrence prévue par l’Union européenne en 2019 du transport de voyageurs. Peu importe qu’elle ait conduit partout, dramatiquement en Grande-Bretagne, à des catastrophes économiques et humaines. Pour les capitalistes, il faut faire éclater la SNCF, nationalisée par le Front populaire. Il faut casser le statut des personnels et l’emploi. Il faut endetter la SNCF, les régions, sur les marchés financiers, pour enrichir les spéculateurs.

L’éclatement de la SNCF permettra de sous-traiter et d’externaliser à des entreprises privées un maximum d’opérations immédiatement profitables pendant que la collectivité paiera les investissements à long terme. Privatisation des profits, nationalisation des pertes : voilà ce que souhaitent le gouvernement et la commission européenne !

par la lutte, faisons échec au plan du gouvernement et de l’union européenne : avec les cheminots, battons-nous jusqu’au retrait de la réforme ferroviaire

Communistes, nous entendons contribuer pleinement à ce combat.  Nous rejetons l’ensemble de la politique antisociale du gouvernement : casse des retraites, casse du code du travail, exonérations fiscales pour les patrons. Le démantèlement de la SNCF et du service public nationalisé est au centre de la politique que nous combattons.

Au nom des directives européennes, Hollande et Ayrault ne font que continuer la même politique que leurs prédécesseurs, pour casser nos acquis sociaux et démocratiques, au profit des actionnaires.. Nous militons pour :  

- Le GEL DES TARIFS NATIONAUX ET REGIONAUX, l’augmentation du versement transports des entreprises, le financement des investissements par L’ETAT avec appel A l’épargne populaire.

Le RETRAIT DE LA REFORME FERROVIAIRE — Stoppons les politiques de casse du service public, c’est contre l’intérêt des usagers et contre celui des cheminots.

- Le rejet des directives européennes de liberalisation et de casse du service public — La politique de l’Union européenne est massivement rejetée par les peuples, elle n’a aucune légitimité à être appliquée en France.

- La défense et la reconquete du monopole public de la sncf - C’est la seule garantie d’un service public de qualité, avec des tarifs réglementés et des garanties de sécurité.

 - LE RETABLISSEMENT DES LIGNES ET ARRETS SUPPRIMES CES DERNIERES ANNEES — La fermeture de lignes de TER provoque la mort des territoires non desservis, impossible à rejoindre sans voiture.

Article PCF Paris 15è

Syrie : Obama savait, longtemps avant août, que des groupes « rebelles » disposaient de l’arme chimique.

Un journaliste américain, et pas des moindres, établit dans un article qui commence à faire parler qu’Obama savait qu’un groupe rebelle islamiste, « Al-Nousra », maîtrisait la fabrication et l’utilisation d’armes chimiques au gaz sarin. Seymour Hersh, lauréat du prix « Pulitzer » a déjà été à l’origine des révélations sur les exactions américaines à Mi Lay au Vietnam en 1969 ou sur les tortures infligées aux prisonniers iraquiens à Abu Grahib en 2004.

En recoupant les déclarations et les informations officielles, des rapports et des  interviews d’éléments des services de renseignements, Seymour Hersh arrive à sa conclusion implacable : Obama et son secrétaire d’Etat Kerry ont menti.

On s’en doutait – la fable des armements de destruction massive de l’Irak est encore récente – mais l’intervention impérialiste avortée en Syrie permet de mieux décortiquer et dénoncer l’appareil de propagande de l’impérialisme américain et de ses alliés.

Fin août, le monde a frôlé une extension internationale de la guerre en Syrie.

Après le bombardement chimique d’une banlieue de Damas, l’appareil de propagande US s’est mis en marche, singé notamment par les gesticulations de Fabius et de Hollande en France.

La suite simpliste s’écrivait ainsi : 1° L’arme chimique est intolérable. 2° Obama avait prévenu que l’utiliser serait « franchir la ligne rouge ». 3° Seul le pouvoir syrien en dispose. 4° Il faut le punir.

En frappant directement le régime syrien, les Etats-Unis auraient rééquilibré les forces en présence, prolongé la guerre, anéanti un peu plus le pays et son unité. C’est leur but de guerre et celui d’Israël.

Mais la complexité de la situation syrienne, la diversité des « rebelles », les contradictions dans les intérêts impérialistes en jeu ont coupé court à ce schéma. Peu d’alliés des Américains ont montré autant d’enthousiasme pour la guerre que le gouvernement français. La Russie a trouvé une porte de sortie avec la résolution de l’ONU sur le désarmement chimique du régime de Damas.

Du coup, la propagande et ses mensonges peut laisser la place aux faits et aux analyses.

Ce qui est avéré par toutes les parties en présence, dont les experts de l’ONU, c’est qu’il y a bien eu usage d’armes chimiques sur le faubourg de Ghouta, que l’agent toxique est le gaz Sarin, et qu’il y a eu des morts. L’estimation des victimes tuées varie de 300 (Médecins sans frontières) à 1.400 (USA)…

En revanche, les experts de l’ONU n’ont jamais attribué l’attaque à une partie ou une autre. La résolution du 26 septembre stipule d’ailleurs qu’ « aucune partie en Syrie ne devra utiliser, développer, produire, stocker ou transférer des armements chimiques ». Elle ne cite aucun groupe.

Le pouvoir syrien a formellement démenti être à l’origine de l’attaque sur Ghuta. Il a mis en avant ses propres images et preuves, fait valoir combien un tel acte politique était absurde dans sa situation stratégique.

Obama, son secrétaire d’Etat Kerry, Hollande, Ayrault ou Fabius, au contraire ont affirmé formellement qu’Assad était coupable parce que seul son régime maîtriserait l’arme chimique.

Seymour Hersh montre que ce dernier point ne tient pas. La CIA, entre autres, avait averti les plus hautes autorités américaines que la milice islamiste Al Nousra, affiliée à Al Qaida, maîtrisait la fabrication en quantité de gaz Sarin et de fusées. Après de premiers bombardements chimiques en mars et avril, les enquêtes des services US l’ont confirmé.

Ne soyons pas naïfs! Seymour Hersh est certainement le relai de tout ou partie des services américains, préparant une réorientation stratégique. Son travail d’investigation n’en est pas moins appréciable et imparable.

Accessoirement, Seymour Hersh prouve sans difficulté que rien ne colle dans l’attribution à l’armée syrienne des ogives retrouvées, dans l’estimation des trajectoires des bombes etc.

Ce serait presque ironique, sans la réalité du drame : les autorités américaines ont affirmé savoir que le régime syrien avait commencé à préparer des munitions chimiques trois jours avant l’attaque. Les bombes au gaz sarin en effet ne restent pas efficaces plus de trois jours et doivent être confectionnées avant chaque utilisation. Cette affirmation a soulevé la colère logique et légitime de certains groupes de la rébellion : « Si vous le saviez, comment avez-vous pu laisser faire ! ».

En fixant sa « ligne rouge », en cachant sa connaissance de l’armement des islamistes, Obama les a incités à passer au crime.

Ironie et cynisme toujours, avec le désarmement unilatéral en cours de l’arsenal chimique du régime Assad, les islamistes, les seuls qui sont (très probablement) déjà passés à l’acte, se retrouveront les seuls à disposer de l’arme chimique en Syrie…

La fin de toute ingérence impérialiste en Syrie est la condition du retour à la paix, à un développement démocratique dans un pays qui ne sera plus jamais comme avant.

En lien l’article de Seymour Hersh, « Whose Sarin ? » sur le journal britannique en ligne 3London Review of Books ».

Vivelepcf, 10 décembre 2013

Grève jeudi 5 décembre des enseignants et personnels territoriaux à l’appel des principales organisations syndicales

rythmes3Pour l’abrogation du décret Peillon concernant les rythmes scolaires car ses effets sont néfastes à de nombreux niveaux.

Depuis des années, l’Education Nationale subit les ravages des orientations politiques successives : baisse du nombre d’enseignants entrainant des classes en sureffectif, non remplacement des professeurs absents, baisse de la prise en charge des élèves en difficulté, baisse des moyens alloués, programmes inadaptés, …

A cela, vient aujourd’hui s’ajouter une réforme qui transfère une partie des responsabilités de l’Etat aux communes durant le temps scolaire. Le décret Peillon, bâclé et mis en œuvre contre l’avis d’une majorité des personnels, de leurs organisations syndicales et des parents, appliqué dans moins de 20% de communes volontaires cette année, montre déjà son incohérence. Les problèmes sont multiples et lourds de conséquences :

  • fatigue accrue des enfants

  • horaires non adaptés aux rythmes biologiques (chaque commune les adapte en fonction des contraintes)

  • inégalités territoriales en fonction de la richesse des communes de leur intérêt pour l’éducation et des contraintes matérielles

  • confusion entre scolaire et périscolaire (locaux, activités, …)

  • organisation bancale mettant en jeu la sécurité des élèves

  • intervenants en nombre insuffisant ou sans qualification

  • ouverture des portes de l’École publique au privé

  • dégradation des conditions de travail des personnels dégradant les conditions d’apprentissage

  • utilisation des salles de classe pour les activités périscolaires dérangeant le travail de préparation des cours mais aussi les conditions de conservation des affichages, des préparation matérielles de la classe et la confidentialité des documents personnels des élèves.

Enfin, la charge financière que représente l’application de cette réforme aura à terme deux conséquences principales : l’augmentation des dépenses des communes et un risque de répercussion sur le budget que celles-ci allouent aux écoles. Engendrant soit une augmentation des impôts locaux, soit une baisse de la qualité de l’enseignement, la plupart du temps, elle contraindra les municipalités à une combinaison des deux.

L’Ecole publique nécessite de réels moyens et une réflexion de fond alliant conditions de travail des enseignants, connaissance du développement de l’enfant et nécessités matérielles, non les bricolages et régressions auxquels on nous habitue depuis des années.

Section PCF de Saint Quentin

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