Une classe est notamment menacée pour la rentrée prochaine à l’école François-Collery. (photo d’archive)
Olivier Tournay (PCF) a profité du conseil municipal de lundi pour demander que soient réexaminées les huit fermetures de classes prévues à la rentrée. Des sauvetages sont attendus le 20 avril.
Les huit fermetures de classes prévues pour septembre prochain dans les écoles de la ville ne sont pas encore définitives. Mais elles font déjà beaucoup débattre les édiles.
« À Saint-Quentin, on ferme des classes et l’on investit dans la vidéo surveillance, a lancé Olivier Tournay, élu PCF, qui n’y est pas allé de main morte lundi soir à l’occasion de la réunion du conseil municipal. Nous demandons (…) de réexaminer l’ensemble des mesures de carte scolaire (…), de ne pas fermer la classe lorsqu’elle est nécessaire pour l’accueil des 2 ans et de garder tous les moyens en poste. » Le danger selon l’élu d’opposition, enseignant de profession ? Une baisse du niveau scolaire. « Nous savons très bien que les fermetures vont de pair avec la baisse de l’accueil des toutes petites sections. Or, la scolarisation des élèves de deux ans favorise leur réussite, notamment pour les populations les plus en difficulté. »
« Les prendre au cas par cas »
Pour Olivier Tournay, les fermetures tendent à augmenter les disparités entre quartiers. « Comment garantir les mêmes chances de réussite pour tous lorsque l’on ferme par exemple deux classes dans l’école Schuman, alors que le taux de chômage dans le quartier Europe atteint 23,6 % de la population active ? »
« Il est sûr qu‘il y a des baisses d’effectifs, a répondu Françoise Jacob, adjointe à l’enseignement. Nous nous sommes toujours battus pour qu’il n’y ait pas de fermetures. Au départ, il y en avait vingt de programmées, cela aurait été catastrophique. » Pour la première adjointe Monique Ryo, présidant la séance, les écoles « doivent être prises au cas par cas. C’est la raison pour laquelle nous avons toujours pris leur défense et celle de leurs classes. Et à notre initiative, il y a eu des dispositifs non obligatoires, comme les clubs de lecture ou d’écriture. » De son côté, le chef de l’opposition Jean-Pierre Lançon (PS) imagine déjà un scénario écrit d’avance et mettant en scène Xavier Bertrand. Le socialiste a même évoqué « le fait du prince ». « » Il » n’est pas présent ce soir, mais chaque année » il » nous sauve quelques classes. Au début, on nous annonce 20 fermetures, puis seulement huit ensuite ! » Ce que les écoles concernées par les fermetures, seraient heureuses de vérifier lors du prochain Conseil départemental de l’Éducation nationale (CDEN), fixé au mardi 20 avril.
BENJAMIN MÉRIEAU
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