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Conseil Municipal Saint Quentin-Moins de classes : la majorité interpellée (article Courrier Picard)

Une classe est notamment menacée pour la  rentrée prochaine à l'école François-Collery. (photo d'archive) Une classe est notamment menacée pour la rentrée prochaine à l’école François-Collery. (photo d’archive)

Olivier Tournay (PCF) a profité du conseil municipal de lundi pour demander que soient réexaminées les huit fermetures de classes prévues à la rentrée. Des sauvetages sont attendus le 20 avril.

Les huit fermetures de classes prévues pour septembre prochain dans les écoles de la ville ne sont pas encore définitives. Mais elles font déjà beaucoup débattre les édiles.

« À Saint-Quentin, on ferme des classes et l’on investit dans la vidéo surveillance, a lancé Olivier Tournay, élu PCF, qui n’y est pas allé de main morte lundi soir à l’occasion de la réunion du conseil municipal. Nous demandons (…) de réexaminer l’ensemble des mesures de carte scolaire (…), de ne pas fermer la classe lorsqu’elle est nécessaire pour l’accueil des 2 ans et de garder tous les moyens en poste. » Le danger selon l’élu d’opposition, enseignant de profession ? Une baisse du niveau scolaire. « Nous savons très bien que les fermetures vont de pair avec la baisse de l’accueil des toutes petites sections. Or, la scolarisation des élèves de deux ans favorise leur réussite, notamment pour les populations les plus en difficulté. »

« Les prendre au cas par cas »

Pour Olivier Tournay, les fermetures tendent à augmenter les disparités entre quartiers. « Comment garantir les mêmes chances de réussite pour tous lorsque l’on ferme par exemple deux classes dans l’école Schuman, alors que le taux de chômage dans le quartier Europe atteint 23,6 % de la population active ? »

« Il est sûr qu‘il y a des baisses d’effectifs, a répondu Françoise Jacob, adjointe à l’enseignement. Nous nous sommes toujours battus pour qu’il n’y ait pas de fermetures. Au départ, il y en avait vingt de programmées, cela aurait été catastrophique. » Pour la première adjointe Monique Ryo, présidant la séance, les écoles « doivent être prises au cas par cas. C’est la raison pour laquelle nous avons toujours pris leur défense et celle de leurs classes. Et à notre initiative, il y a eu des dispositifs non obligatoires, comme les clubs de lecture ou d’écriture. » De son côté, le chef de l’opposition Jean-Pierre Lançon (PS) imagine déjà un scénario écrit d’avance et mettant en scène Xavier Bertrand. Le socialiste a même évoqué « le fait du prince ». «  » Il  » n’est pas présent ce soir, mais chaque année  » il  » nous sauve quelques classes. Au début, on nous annonce 20 fermetures, puis seulement huit ensuite ! » Ce que les écoles concernées par les fermetures, seraient heureuses de vérifier lors du prochain Conseil départemental de l’Éducation nationale (CDEN), fixé au mardi 20 avril.

BENJAMIN MÉRIEAU

Conseil Municipal Saint Quentin-Huit classes sur la sellette, une ouverture (article Aisne Nouvelle)

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Conseil Municipal Saint Quentin-Huit classes sur la sellette, une ouverture (article Aisne Nouvelle) dans Conseil Municipal de St Quentin

Les écoles élémentaires Rouché, Collery, Corrette, Henri-Arnould, Laroche, Schuman (2) et Lavisse risquent de perdre une classe. Alors que Quentin-Barré pourrait en gagner une.

Olivier Tournay (PCF) s’en est pris à la carte scolaire et demandé le vote d’une motion. Huit classes seraient sur la sellette pour la rentrée.

Les années se suivent et se ressemblent à Saint-Quentin lorsqu’il s’agit de la carte scolaire… », lançait lundi, lors du dernier conseil municipal, Olivier Tournay, interpellant la majorité municipale sur les fermetures de classes envisagées.
Huit classes seraient en danger, selon le Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et Pegc de l’Aisne (Snuipp02). Trois maternelles pour cinq classes élémentaires sont en jeu, confirment les deux inspectrices de l’Education nationale. L’an passé déjà, la cité des Pastels avait vu six classes disparaître et une seule se créer.
La principale raison de cette probable désaffection vient d’« une chute du nombre d’habitants de la ville et par conséquent d’une réduction du nombre d’élèves, constate Françoise Jacob, adjointe à l’enseignement. Cette année, nous avons 90 enfants de moins ».
Pourtant, Monique Ryo, première adjointe, explique que « la municipalité a toujours pris la défense de nos écoles et de nos classes. La situation de chacune d’entre elles doit être prise au cas par cas ».
Reste que celle-ci nuançait ses propos en précisant qu’« une politique éducative ne se résume pas à vouloir toujours en demander plus ». Sur quoi, Jean-Pierre Lançon, chef de file de l’opposition, lui répondait que « ce n’est pas toujours plus mais toujours moins ! »

L’école Lavisse se mobilise

De son côté, Jean-Pierre Clavère, secrétaire départemental de la Snuipp02, estime qu’une telle situation « hypothèque l’avenir de nos enfants » avant de s’étonner « du paradoxe saint-quentinois. La

 

mairie à majorité UMP ne souhaite pas perdre de classe alors que le gouvernement (UMP) ne cesse de supprimer des postes de fonctionnaires… »
Jusqu’à présent seule l’école Collery avait manifesté son émotion. Cette fois, ce sont les représentants des parents d’élèves de l’école Lavisse qui vont tenter de se mobiliser.
« Nous allons informer les parents au plus vite et aviser des éventuelles actions à mettre en œuvre », prévient Sylvie Pourplanque-Duchaussoy, mère d’un élève de CP. « Il faut savoir que cette école est dans un quartier ZEP et que les élèves déjà en difficulté, en manque de repère éducatif, risquent de voir leurs conditions se dégrader de manière préjudiciable », reprenant, sans le savoir, l’analyse d’Olivier Tournay.
Selon cette dernière, il manquerait six élèves pour maintenir la classe l’an prochain et éviter la fusion de certaines classes (CE1-CE2 ou CM1-CM2). Information que ne confirme pas Patricia Le Botlanne, inspectrice de l’Éducation nationale dans le secteur. « Au départ, 20 classes étaient concernées par une fermeture, rappelle Françoise Jacob. Nous avons réussi à convaincre l’inspection académique d’en sauver douze déjà. Pour le reste, certaines seront très dures à sauver. »
Même si la prévision de fermeture des huit classes n’est pas effective, les deux inspectrices de l’Éducation nationale considèrent « qu’il y a peu de possibilité pour les maintenir… » Seule exception à la règle, l’école Quentin-Barré, elle, pourrait obtenir une classe supplémentaire.

 

Auteur : Aurélien WÄLTI

Article paru le : 2 avril 2010

Saint-Quentin-Conseil municipal du 29 mars 2010-Intervention de M. TOURNAY Olivier-Question orale relative aux fermetures de classes.

diffamationnotesdefraisetsarkozyreferencevignette.jpgConseil municipal du 29 mars 2010  -Intervention de M. TOURNAY Olivier Question orale  relative aux fermetures de classes. Madame la 1ere Adjointe, Mesdames et Messieurs les Conseillers municipaux. 

Les années se suivent et se ressemblent à Saint-Quentin lorsqu’il s’agit de carte scolaire car six fermetures de classes sont décidées : 2 classes en maternelle à Collery et Schuman, 4 en élémentaire à Arnould, Laroche, Schuman et Lavisse.

 Madame l’adjointe à l’enseignement déclarait l’an dernier dans cette même assemblée qu’il ne fallait pas aborder le problème « avec une approche comptable uniquement mais [avec] une approche pédagogique.[1] » Cette année volte-face, dans un entretien avec le Courrier Picard du 10 mars 2010, Madame Jacob  nous explique que c’est cette fois-ci que l’on ne peut rien faire face à la logique comptable, tant pis pour la dimension pédagogique. Je cite : «nous accusons un déficit de moins de 90 enfants scolarisés par rapport à 2008-2009 (…), cela m’étonnerait que l’on passe à travers des suppressions de classes ». Il est bien dommage que la municipalité renonce si rapidement à ses principes. 

Nous savons très bien que les fermetures vont de paire avec la baisse de l’accueil des Toutes Petites Sections. Or, la scolarisation des élèves dès 2 ans favorise leur réussite, notamment pour les populations les plus en difficultés.

D’autre part, ces fermetures contribuent à l’accroissement des effectifs dans l’élémentaire, ce qui tend à augmenter les écarts de réussite entre les élèves. Pour autant, une étude de l’économiste Thomas Piketty, démontre que limiter l’effectif d’une classe à 18 élèves en ZEP diminue de 40 % l’écart des résultats avec les élèves « hors ZEP ».

Comment les mêmes chances de réussite pour tous lorsque l’on ferme sans réagir par exemple deux classes dans l’école Schuman, alors que le taux de chômage dans le quartier Europe culmine 23,6 de la population active ?

Victor Hugo écrivait «  »L’homme a un tyran, l’ignorance (…) Ouvrez une école et vous fermerez une prison. » A Saint-Quentin, on ferme des classes et l’on investit dans la vidéosurveillance.

Alors que le député Bertrand sacrifie à l’Assemblée Nationale la réussite scolaire de ses administrés Saint-Quentinois (et même l’ensemble de ses concitoyens) en ne  remplaçant pas un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, soit pour cette année 16 000 enseignants en moins, nous interpellons une fois de plus la majorité municipale afin qu’elle prenne ses responsabilités. Aussi nous vous soumettons pour la troisième fois consécutive une motion à l’adresse de Madame l’Inspectrice d’Académie, de Monsieur le Recteur et de Monsieur le Ministre de l’Education Nationale.

Motion : A l’adresse de Monsieur l’Inspecteur d’Académie, de Monsieur le Recteur et de Monsieur le Ministre de l’Education Nationale.

Vous n’êtes pas sans connaître les conséquences scolaires des difficultés sociales  des élèves. La situation à Saint-Quentin est de ce point de vue particulièrement alarmante. C’est pourquoi, nous attirons votre attention sur les mesures de carte scolaire qui risquent de compromettre l’avenir de nos enfants.

Les élèves de deux ans doivent être accueillis à l’école maternelle dans des conditions acceptables.

Les effectifs de classe doivent permettre la réussite de tous les élèves.

Nous vous demandons par conséquent de réexaminer l’ensemble des mesures de carte scolaire à Saint-Quentin, de ne pas fermer la classe lorsqu’elle est nécessaire pour l’accueil des 2 ans et de garder tous les moyens en poste à Saint-Quentin.

En définitive, Madame Jacob, ne désespérez pas, l’opposition vous soutient et estime elle aussi qu’il faut privilégiez la logique pédagogique. Aussi, votez favorablement pour cette motion.

Merci de votre attention.



[1] Conseil municipal du 16 mars 2009

Videosurveillance à St-Quentin – intervention d’Olivier TOURNAY, conseiller municipal PCF – france 3 Picardie

http://www.dailymotion.com/video/xcgygt
Intervention relative à la vidéosurveillance, conseil municipal de décembre 2008

La ville qui sourit est-elle à ce point dangereuse ? C’est la question que nous posons au regard de ce rapport.

La réponse sembleêtre négative car, outre un but préventif, vous souhaitez lutter contre, je cite, « le sentiment d’insécurité que peuvent ressentir [les] habitants ».

Tout d’abord, j’aimerai connaître quels critères permettent de quantifier l’effet dissuasif et préventif un tel système ?

D’autre part, nous constatons que nous sommes confrontés à un cas flagrant d’instrumentalisation du sentiment d’insécurité. Qu’est-ce que le sentiment d’insécurité si ce n’est une notion aux contours plus que flousque le droit ne définit pas. Il sert juste àjustifier et légitimer les politiques publiques de sécurité.

Quant au système de vidéo protection, qu’il serait bon plutôt d’appeler vidéosurveillance, on ne peut que constater son inefficacité au regard des nombreuses analyses qui s’y rapportent. Durant la commission des finances, un conseiller a affirmé que des rapports prouvant l’efficacité de ce système existentet qu’il n’y avait qu’à venir les consulter. C’est donc ce que j’ai demandé à faire en Mairie : j’attends toujours qu’on me les présente.

Même le rapport, qui n’est pas à charge, de l’INHES[1] (Institut National des Hautes Etudes de Sécurité), commandé par le ministère de l’Intérieur, pointent à de très nombreuses reprises les défaillances d’une telle politique.

A titre d’exemples :

- Son utilisation se fait surtout a posteriori : les cas des flagrants délits sont très rares.

- Est également décrit l’ « effet plumeau » : à savoir un déplacement de la délinquance hors du champ des caméras, argument à mettre en relation avec un changement de stratégie des délinquants (port de cagoule ou de casque, fuite systématique)

-Ce système place le plus souvent la ville sous « l’œil myope » des caméras (images pas assez précises, floues). En Angleterre, nation qui a le plus de caméras par habitants, 80% des images recueillies sont jugées médiocres et peu utiles. « Œil myope » voire totalement aveugle car certaines caméras ne sont même pas branchées ou les opérateurs en charge de la surveillance ne sont pas en mesure de contrôler en même temps tous les écrans,écrans qui eux-mêmes ne correspondent pas aux nombres de caméras en opération.

- Se pose aussi la question de qui surveille et qui va être surveillé.

Qui surveille ? En règle général du personnel mal formé, faisant un travail fastidieux, répétitif et ennuyeux.

Qui est surveillé ? Essentiellement des hommes de moins de 30 ans, et s’ils ne sont pas blancs, ils ont deux fois plus de chances d’être surveillés[2]. C’est cela la réalité d’un tel système, une surveillance fondée sur les préjugés !

-Mais surtout, le rapport de l’INHES explique que la vidéosurveillance n’a aucun impact sur l’atteinte aux personnes et n’a qu’un impact relatif sur certaines atteintes à la propriété. Il n’est même pas possible de faire de corrélation entre l’installation des caméras et l’élucidation des délits.

Tout cela pour un coût chiffré à Saint-Quentin à 1.5 millions d’euros sur 3 ans, soit pour 60 caméras, 8300 euros par an et par caméra. Mais toujours selon le rapport de l’INHES, le véritable montant s’établirait à 35 000 euros[3] en moyennepar caméra lorsque l’on intègre tous les paramètres (les liaisons, les logiciels, le local, la mise en relation et le déploiement des forces de l’ordre,…).

Bref, un coût exorbitant pour un effet nul si ce n’est en cas « d’émeutes urbaines » et de prévention du terrorisme : je n’ai vraiment pas l’impression que la ville de Saint-Quentin entrent dans ces catégories de risques.

Les poncifs habituels « Qui n’a rien à se reprocher, n’a rien à craindre »ou comme cela a été chuchoté en Commission des Finances, que c’est faire preuve d’angélismeque de s’opposer à la vidéosurveillance, ne suffiront pas à convaincre de l’efficacité de ce système.

Enfin, une dernière illustration. Monsieur le Sénateur-Maire, vous évoquiez ici même les cas de délinquance qui ne diminuaient dans le camp des voyageurs à côté du Stade Debresie. Or, ce camp est déjà surveillé par des caméras. Vous nous prouvez par un exemple concret que ce système n’est pas efficace.

L’opposition quant à elle préconise la mise en place d’un Office de la Tranquillité Publique permettant une prise en compte permanente et immédiate des personnes victimes de conflits, nuisances sonores, constatations de dégradations…par l’accueil, l’information, l’orientation et, le cas échéant, la mise en place d’une médiation. Et dans le cas de crimes et délits, de laisser aux forces de police et de gendarmerie exercer leurs prérogatives.

Olivier TOURNAY

 

 

[1] INHES, La vidéo protection – conditions d’efficacité et critères d’évaluation, mai 2008

[2]Gary Amstrong et Clive Norris, The unforgiving eye : CCTV surveillance in public space » Centre for Criminology and Criminal Justice, université de Hull (RU, 1997

[3] INHES, La vidéo protection – conditions d’efficacité et critères d’évaluation, mai 2008

 

 

 

Lutte et soutien:Entreprises …Barelec, Nexan, Bas le Bourget…

getattachment4.jpgSoutien de M Gremetz,Député, président du groupe Communiste au Conseil Régional, de Jean-luc Tournay,Conseiller Régional et d’Olivier Tournay,Conseiller Municipal de Saint-Quentin lors d’une rencontre début novembre avec les élus Syndicaux et salariés des entreprises en difficultés  menacées de licenciements ou de fermeture.

Notamment à Barelec à etreux,Nexans à Chauny et aux Bas le Bourget à Fresnoy le Grand.
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Aisne Nouvelle

Étreux  

« Il faut passer à l’offensive »

Le député et conseiller régional Communiste de la Somme Maxime Gremetz a passé une journée dans l’Aisne à la rencontre des salariés confrontés aux difficultés de leurs entreprises. Il est venu à la rencontre des délégués du personnel de chez Barelec. Pour lui, les salariés doivent faire pression sur le groupe Patelec pour sauvegarder l’emploi, à défaut de quoi le droit du travail s’appliquera.


En redressement judiciaire jusqu’au 21 décembre prochain, les 64 salariés de chez Barelec attendent leur sort sans vraiment y croire. Maxime Gremetz a souhaité rencontrer une poignée de délégués de l’usine pour leur redonner confiance et les conseiller dans leur lutte. Pour lui, les méthodes des grands groupes sont toutes identiques. Il va demander au ministre chargé de l’Industrie, Christian Estrosi que les dirigeants du groupe soient convoqués à Paris et rendent des comptes.
Préserver les emplois
Pour lui, « il faut se battre dans un premier temps pour préserver les emplois. Il ne faut rien envisager d’autres ». Ce combat passe par la mise en place d’une procédure du droit du travail qui consiste à obliger le groupe à reclasser les 64 salariés à défaut de quoi de lourdes sanctions financières s’appliqueront.
Convaincu que la meilleure défense était l’attaque, pour lui, «il faut passer à l’offensive. Soyons toujours à l’initiative» La situation Barelec reste au point mort. Le groupe Allemand Léoni, repreneur potentiel a visité le site mais depuis plus rien. Tous ont jusque la fin du mois pour se faire connaître à défaut de quoi la liquidation sera prononcée.
Toutefois, l’espoir demeure, « si vous

êtes toujours en redressement, c’est que rien n’est perdu » leur a expliqué Maxime Gremetz prenant comme références quelques combats sociaux qu’il a mené avec succèssur son département de la Somme.

Auteur : Joëlle BRAILLON

Les loyers augmenteront de 1,5 % en janvier (OPH) – article aisne nouvelle

Mauvaise nouvelle pour les locataires de quelque 5 000 logements de l’Habitat saint-quentinois : leur loyer devrait augmenter en moyenne de 1,5 % à compter du 1er janvier prochain. Une hausse qui, même si elle reste modérée, risque de ne pas arranger la situation des foyers les plus modestes.

 

Les portefeuilles des locataires vont encore en prendre un coup. Lors du dernier conseil d’administration de l’Habitat saint-quentinois, le 23 octobre, le bailleur social a voté à la majorité (15 pour, 6 contre et une abstention) une augmentation de 1,52 % (la moyenne est de 1,5 % pour le CIL, ndlr) à compter du 1er janvier 2010. Concrètement, elle se traduira, pour 4 277 logements, par 4,13 euros de plus sur la quittance. Une hausse qualifiée de « raisonnable » par Robert Renard, directeur général de l’Habitat saint-quentinois, qui préoccupe néanmoins quelques locataires. À l’instar d’Annabelle*, 27 ans, une habitante du quartier de Neuville : « Dans le contexte économique actuel, ce n’est jamais agréable d’entendre parler d’augmentation. Il y a quelques années, je me suis retrouvée avec deux mois de retard pour le paiement de mon loyer. Heureusement, l’Habitat saint-quentinois s’est montré très arrangeant, il faut le reconnaître. Aujourd’hui, le montant de mon loyer est de 330 euros. Ce n’est pas excessif certes, mais lorsqu’on n’a plus d’emploi… Malgré les 260 euros d’APL, mon époux et moi sommes encore obligés de faire attention. Nous surveillons quotidiennement nos dépenses tant au niveau des courses que de l’essence. Ne parlons pas des loisirs et vacances que nous avons complètement bannis ! » Même constat chez Philippe*, 50 ans, qui vit au quartier Europe : « Depuis que j’ai été licencié, j’ai du mal à payer mon loyer. Une fois payé, il ne me reste déjà plus que 200 euros. Je dois d’ailleurs 1 000 euros à mon bailleur. Imaginez si ça augmente encore ! »
Des cas auxquels Olivier Tournay, membre du conseil d’administration et représentant de l’opposition, dit être régulièrement confronté et dont il craint aujourd’hui la prolifération. « Le problème, c’est qu’on s’adresse à une population qui est déjà dans une grande précarité. Bien sûr que 3 voire 4 euros peuvent sembler dérisoires. Il n’empêche que mis bout à bout avec toutes les autres augmentations, pour ne citer que les franchises médicales, ça peut vite faire beaucoup ! »

Des loyers bloqués

La majoration des loyers, qui devrait être signifiée sur la quittance du mois de novembre, devrait servir au « remboursement des annuités d’emprunts pour la construction d’autres logements » et au « maintien de l’entretien ». Elle devrait rapporter à l’Habitat saint-quentinois la somme de 240 000 euros. « Ce n’est pas exorbitant, note Robert Renard. Il faut savoir que malgré cette augmentation, nous restons en dessous du loyer plafond. Par ailleurs, pour les locataires logés dans les immeubles à démolir ou pour ceux logés dans des opérations financées par le PLS, il est proposé de bloquer les loyers. »
Une mesure que la Confédération nationale du logement, premier syndicat de locataires, aurait souhaité voir généraliser. « Avec la baisse du pouvoir d’achat et la crise économique, nous avons demandé

 

le gel des loyers aux bailleurs sociaux et privés, c’est-à-dire aucune hausse cette année, révèle Didier Pavageau, secrétaire confédérale de la CNL. Nous avons rencontré Benoît Apparu, secrétaire d’État en charge du Logement et de l’Urbanisme, auquel nous avons exposé cette mesure et il nous a répondu par la négative. »
Sans céder au catastrophisme, il faut bien reconnaître que pour certains foyers, acquitter son loyer risque de devenir une véritable gageure dans les mois à venir.

* prénoms d’emprunt

 

 

 

 

REPERES
> 5 172. C’est le nombre total de logements gérés par l’Habitat saint-quentinois. 98 % du parc est concentré à Saint-Quentin.
> Pour les locataires entrés dans le parc entre le 1er janvier et le 30 juin 2009, le loyer ne peut pas évoluer de plus de 1,31 % (16 logements).
> Pour les locataires entrés dans le parc après le 1er juillet 2009, le loyer ne peut pas évoluer de plus de 0,04 % (180 logements).
> Une augmentation de 1,69 % est proposée pour les autres locataires (Villard-de-Honnecourt, cité Billion, Million populaire et Béguinages (563 logements).
> Pour le reste des locataires : 1, 52 % (4 277 logements).

 

 

QUAND L’APL NE SUIT PAS
Soixante-deux pour cent des locataires de l’Habitat saint-quentinois perçoivent l’aide personnalisée au logement (APL).
Ce qui permet à l’organisme bailleur d’empocher, chaque mois, 625 000 euros.
Or, lorsqu’il y a hausse de loyer – comme ce sera le cas le 1er janvier prochain -, celle-ci ne se répercutera pas automatiquement sur le montant de l’APL.
« En règle générale, que ce soit pour l’APL ou l’allocation de logement (celle-ci est attribuée aux locataires des logements non conventionnés, ndlr), on prend en compte le montant du mois de juillet de l’année précédente pour calculer l’aide qui sera versée du 1er janvier au 31 décembre », explique Véronique Stevance, cadre au service des prestations à la Caisse d’allocations familiales (CAF).
Ce qui signifie concrètement que la hausse enregistrée à partir du 1er janvier 2010 ne sera effective qu’en janvier 2011 pour ce qui est de l’aide.
Il existe toutefois un cas qui peut amener la CAF à réévaluer le montant de l’APL versé. « Lorsque des travaux sont engagés avec un avenant à la convention d’origine, on peut en tenir compte. Le réajustement se fera le mois qui suit la date de signature de l’avenant », poursuit-elle.
Sachez enfin que l’APL est attribuée sous condition de ressources. Le montant de l’aide dépend de nombreux éléments : le loyer ou les mensualités de remboursement de l’emprunt, les charges du logement, les ressources familiales de l’occupant, les charges de famille et la situation géographique du logement.

 

Auteur : Nasséra LOUNASSI
Article paru le : 30 octobre 2009

Quand l’opposition épingle la consultation

Quand l'opposition épingle la consultation dans Conseil Municipal de St Quentin

Les deux opposants, Jean-Pierre Lançon et Olivier Tournay, ne sont nullement convaincus par les résultats de cette consultation.

 

La consultation, lancée par Pierre André aux Saint-Quentinois, avait à peine démarré que déjà des élus de l’opposition affichaient clairement leur scepticisme à son égard. Les résultats, dévoilés il y a quelques jours, ne les ont pas faits fléchir. Jean-Pierre Lançon (PS), chef de l’opposition, et Olivier Tournay (PCF), conseiller municipal, s’en expliquent.

 

- Les résultats de la consultation ont été dévoilés dernièrement. Vous ont-ils surpris ?
Jean-Pierre Lançon : « Pas du tout ! 70 000 euros ont été déboursés au final pour rien d’étonnant dans les réponses. »
Olivier Tournay : « Je ne suis pas surpris du tout par les résultats. »

- Qu’est-ce-qui motive de telles affirmations ?
J.-P. L. : « Cette consultation n’est qu’une bonne opération de communication. Les questions sont biaisées puisque bon nombre d’entre elles appellent à répondre par l’affirmative et qu’elles ont été orientées en fonction des projets de la ville. »
O.T. : « Les questions sont spécieuses, incomplètes et tronquées. »

- Qu’entendez-vous par là ?
J.-P.L. : « Quand on demande aux citoyens s’ils souhaitent voir la rénovation des trottoirs et chaussées, on n’imagine pas qu’ils vont dire non, enfin ! Et dans ce cas, il s’agit bien de compétences municipales naturelles. Prenons un autre exemple, celui des radars automatiques. Même en croyant au bon sens civique des Saint-Quentinois, qui aurait pu imaginer qu’ils y seraient favorables ? »
O.T. : « Une partie des questions posées relèvent du bon sens. Il est normal qu’on arrive à des taux « très utiles » ou « utiles ». J’ajouterai enfin que certaines questions ont fait l’objet de délibérations au conseil municipal. C’est le cas de la vidéosurveillance qui a déjà été votée. Il aurait été très drôle que les gens disent non lors de la consultation. »

- Il n’empêche que, selon le cabinet d’étude Immar, le taux de retour est plus élevé que la moyenne.
J.-P.L. : « Les citoyens ont envie qu’on leur demande leur avis. Seul hic : on leur fait croire qu’ils sont consultés alors qu’ils ne le sont pas. Ils ont repris ce que disait l’opposition avant la consultation. La construction d’un nouveau parking souterrain n’est pas jugée indispensable. Nous avons soulevé lors d’un conseil municipal que celui du centre-ville n’était pas saturé. Pareil pour l’aménagement du quai Gayant. Concernant l’aménagement de la place de la Gare, nous avons également fait des propositions. C’est une thématique qui a été jugée très utile par les votants. »
O.T. : « On nous dit qu’il y a eu un retour de 18 %. Mais j’aimerais bien savoir ce qui se cache derrière ce chiffre. On utilise le terme de démocratie participative mais je ne suis pas convaincu. Le seul que j’appelle ainsi, ce sont les élections municipales. »

- Y a-t-il d’autres points que vous déplorez dans cette consultation ?
J.-P.L. : « Pour certains sujets, les opérations sont non chiffrées. Ils ne nécessitent pas forcément des sous. Par ailleurs, cette consultation mêle des projets globaux qui intéressent tous les Saint-Quentinois et des projets plus particuliers qui en intéressent qu’une partie. Prenez la rénovation du gymnase Corette : le type qui n’y met jamais les pieds s’en fiche. Pareil pour la création d’une nouvelle halte-garderie. Cette thématique n’intéresse pas celles qui ne sont pas mères. Il aurait fallu cibler uniquement les choses qui sont en création pure. »
O.T. : « J’ai l’impression qu’elle fait

un peu « catalogue ». Il fallait des projets, alors on a pioché dans différents domaines. La dernière fois, c’était 35. Cette fois, on est monté jusqu’à 52. Il y a des thématiques qui n’ont rien à voir avec la compétence de la ville. Prenons l’exemple du contournement de Saint-Quentin : ce n’est pas le conseil municipal qui va décider ça. »

 
REPERES
> La consultation de la municipalité s’est déroulée du 18 juin au 13 septembre.
> 52 projets, répartis selon 7 thèmes, ont été soumis à consultation.
> 35 000 dossiers ont été envoyés sur la base du fichier des listes électorales, 32 400 ont été effectivement reçus.
> 5 347 questionnaires ont été renvoyés par courrier, 416 ont été validés par Internet.
Ce qui porte le nombre total de réponses à 5 763.
1706, soit 30 % d’entre eux, ont été commentés.
 

 

EMPLOI, PATRIMOINE, MUSIQUE : LE TRIO QUI FÂCHE
Quelques sujets, sur les 52 abordés par cette consultation, n’ont pas manqué d’irriter l’opposition.
La conservation de la basilique
Si le chef du PS reconnaît que la conservation de la basilique reste nécessaire, il déplore néanmoins que tous les efforts soient concentrés dans son sens. « Le patrimoine ne se limite pas à la basilique, s’indigne-t-il. Il y a le palais de justice, le théâtre Jean-Vilar… Il y a d’ailleurs plus de personnes qui fréquentent ce dernier que la basilique. Mais on ne veut rien faire pour lui. »
Même constat pour Olivier Tournay qui regrette que cet édifice ne soit pas réhabilité pour des raisons financières.
La création d’une salle de musique actuelle
Les deux opposants désapprouvent que ce projet ait été jugé parmi les « moins » utiles. « Elle est réclamée par les jeunes. Il faut que le maire ait une vision globale : veut-il que ces derniers n’aient rien pour eux » ? s’interroge Jean-Pierre Lançon. Olivier Tournay se veut, quant à lui, plus alarmiste : « Bien qu’il y ait eu une promesse orale et que le projet semble bien avancé, je suis plutôt pessimiste. Quand on voit la programmation musicale, ça ne m’étonne pas. On veut quelque chose de populaire, toucher le plus grand nombre au risque de laisser tout un pan de côté. À Saint-Quentin, on a une vision étriquée de la culture ! »
L’accompagnement à l’emploi
C’est de loin le point qui irrite le plus les deux hommes. « On lui accorderait un budget de 500 000 euros. À peine plus que celui d’un spectacle de plein air, type « Star Academy ». C’est une goutte d’eau si l’on se réfère à la totalité du budget, qui plus est quand on sait que le chômage explose dans les quartiers à Saint-Quentin. »
Le budget dédié aux actions d’accompagnement à l’emploi est qualifié de « pauvre » par le chef du PS. « Il y a des échelles de valeur différente et des questions qui se posent. Par exemple, combien de petites entreprises artisanales locales accèdent à des chantiers afin de favoriser l’emploi ? Nous attendons des réponses ! »

Auteur : Nasséra LOUNASSI (photos : Gaël HERISSE)
Article paru le : 27 octobre 2009

Saint-Quentin – Opposition – Olivier Tournay (PCF) : « le maire fait ce qu’il veut » (courrier picard)

 

« Par la presse, par le Net, nous essayons de relayer nos positions. »

Olivier Tournay : « Par la presse, par le Net, nous essayons de relayer nos positions. »

Seul communiste du conseil, Olivier Tournay, 32 ans, épluche les dossiers pour mieux attaquer.

La parole de l’opposition est-elle audible face à un maire et une majorité toute puissante ?

« Notre position est complexe. C’est lui qui a la majorité, qui a presque toujours la parole, il fait ce qu’il veut. Mais nous mettons des coups de projecteur sur des projets sur lesquels nous sommes en désaccord. Toutefois, quand nous intervenons, nous savons que nous sommes en minorité. Il a gagné l’élection, les règles sont connues.
Reste que, quand des sujets nous interpellent, nous appuyons sur le fait que notre politique serait complètement différente. »

Vous avez attaqué le maire-président de la communauté d’agglomération sur ses frais de représentation. Il a qualifié vos propos de diffamatoires. Est-il plus agressif depuis à votre égard ?

« (D’un ton sec) Ce n’est pas mon problème. Ce qui m’intéresse, c’est le débat. Je constate que vis-à-vis de nous et de sa majorité, il fait preuve de peu d’ouverture. Je n’aimerais pas être à la place des élus de la majorité qui n’ont pas leur mot à dire. »

Dans vos interventions, vous faites référence à des chiffres, des citations, des ouvrages, des documents. Certains de vos collègues sont-ils fainéants ou ont-ils peur ?

« Je ne vois pas de quoi vous parlez. Nous travaillons de manière collective en fonction des affinités de chacun sur tel ou tel sujet. Chacun a sa manière d’aborder les choses, politiquement ou psychologiquement. Nous avions élaboré ensemble un projet qui a permis d’amener à cette union de différents partis de gauche. Si le projet ne nous convenait pas, cela aurait été impossible. Et puis être avec la gauche du PS, ça aide. Les prochaines municipales ne sont pas pour tout de suite. Si un projet d’union nous intéresse, on verra. »

Propos recueillis par CYRIL RAINEAU

Quand Pierre André s’emballe sur la Poste allemande

 

Dès qu’il est question de la privatisation rampante (à peine voilée !) de la Poste et de la dégradation de ce service public (comme la fermeture de l’agence du quartier Saint-Martin), Pierre André, Sénateur Maire UMP de Saint-Quentin (membre du groupe d’études postes et communications électroniques au Sénat)  n’a qu’une réponse : peu importe, faisons comme en Allemagne, c’est moins cher[i] !

 

Faux, et surtout, pour quelles conséquences :

 

 

 

1995 : la Deutsche Post devient une Société Anonyme (tout comme la Poste va le devenir très bientôt s’il on ne continue pas de se mobiliser pour sa sauvegarde).

 

2000 :  entrée en Bourse.

 

2009 : L’Etat n’est désormais plus actionnaire qu’à hauteur de 30%. Sur le 32 000 bureaux de poste que comptait l’Allemagne à la fin des années  1980, il n’est reste désormais plus que 2000, entrainant la suppression de 150 000 employés.

 

Cette nouvelle Poste est-elle rentable ? Oui, mais seulement pour les actionnaires car les prix ont explosé entre 1996 et 2003 au détriment bien évidement des usagers (qui ne sont d’ailleurs plus que des clients).

 

 

 

Non, définitivement non, l’Allemagne n’est en aucun cas un exemple en matière de service public postal. Le PCF de Saint-Quentin continue donc  radicalement de se battre contre la privatisation de la Poste.

 

Privatiser la Poste, faut être timbré - PCF

 


  

[i] Conseil municipal de Saint-Quentin du 16 février 2009.

Saint-Quentin : quand la droite refuse de répondre aux questions sur la videosurveillance

http://www.dailymotion.com/video/xarga3

 

Conseil Municipal du 28 septembre 2009

 

Intervention de Tournay Olivier, Parti Communiste Français, pour l’opposition

 

Monsieur le Sénateur-Maire, Mesdames Messieurs les conseillers.

 

Dans le rapport n° 28, il nous est demandé de statuer sur la création de 6 postes d’adjoint technique de 2ème classe exerçant les fonctions d’opérateur de vidéosurveillance.

Avant d’en venir à  cette question des embauches, il est bon de rappeler quelques faits. Lors de la séance du 8 décembre 2008 délibérant sur la vidéosurveillance, vous n’aviez pas répondu à nos interrogations, prétextant que vous ne pourriez nous convaincre, nous renvoyant aux écrits de d’Alain Bauer, au passage, parfait représentant de « l’industrie de la peur »[i]. Pour autant, nous continuons de l’affirmer : la vidéosurveillance est coûteuse, inutile et simplement destinée à faire oublier le malaise social.

 

Coûteuse, car il faut rappeler que le projet des 60 caméras s’élève à 8 300 euros l’unité (quand bien même l’Etat y ira de son obole) , mais que l’ensemble du dispositif (logiciel, local, personnel, déploiement des forces de l’ordre) permet sans prendre trop de risques d’estimer le coût à 35 000 euros  par caméra[ii].

Inutile , car vous n’êtes pas sans connaître les études traitant du sujet, notamment, la récente intervention  du responsable du bureau des images, identifications et détections visuelles de la police métropolitaine de Londres (New Scotland Yard) qualifiant la vidéosurveillance au Royaume-Uni  de “véritable fiasco”[iii] malgré ses 4,2 millions de caméras, soit une pour 14 habitants.

A Londres et  ses 65 000 caméras, moins de 3% des délits ont pu être résolus grâce à ce système. Pensez vous que les 60 caméras installées à Saint-Quentin seront plus efficaces ?

Enfin,  Brice Hortefeux veut 60 000 caméras sur la voie publique  d’ici la fin 2009. Vous faites Monsieur le Sénateur-Maire ainsi parti des bons élèves de la politique sécuritaire visant à rassurer faussement la population, détournant alors l’attention des réels problèmes économiques comme le chômage et  compensant ainsi tout aussi faussement le manque de fonctionnaire de la Police Nationale.

 

J’en viens à la création des 6 postes, quelques réflexions et questions s’imposent.

Premier point,  6 postes (à 35 heures je présume),  donc 210 heures par semaine de surveillance,  soit  1.25 employés par heure en permanence pour surveiller 60 caméras (s’il on considère que la surveillance s’effectue 24 heures sur 24). La surveillance se déroulera-t-elle ainsi , c’est-à-dire avec des employés travaillant au 3/8 pour un salaire équivalent au smic comme le spécifie la grille indiciaire ? Ou existera-t-il des plages horaires qui resteront sans surveillance ?  Et enfin, comment une personne seule  peut-elle surveiller 60 écrans à la fois ?

 

Second point.  En  février 2004, la municipalité d’Asnières s’est honteusement illustrée lorsque la mairie a utilisé les moyens de vidéosurveillance dont elle s’est dotée afin  de traquer les colleurs d’affiches défavorables au maire. Attendu que  la loi du 15 avril 1999 impose que les personnels municipaux agissent exclusivement sous « l’autorité du maire »  et  sont donc dépendant de lui pour leur carrière et leur salaire, quelles garanties à long terme,  avons-nous pour que de telles dérives ne puissent avoir lieu à Saint-Quentin ?

 

Dernier point et non des moindres. Sur quels critères surveillera-t-on la population ? Qui décidera de ces critères ? Parce qu’ils doivent rapidement trier un très grand nombre de données, les opérateurs ont tendance à se focaliser plus particulièrement sur une gamme de caractéristiques repérables plus facilement plutôt que sur des comportements suspects.  J’ai déjà eu l’occasion de l’évoquer mais sur de tels faits il vaut mieux les marteler : sont observés essentiellement des hommes de moins de 30 ans, et s’ils ne sont pas blancs, ils ont deux fois plus de risques  d’être surveillés. Comme cela a parfaitement été démontré par deux chercheurs du CNRS dans une étude publiée en juin 2009[iv], la surveillance et le contrôle de la personne se fondent d’abord sur l’apparence ; non pas sur ce que les gens font, mais sur ce qu’ils sont, ou paraissent être. Voila la vidéosurveillance telle qu’est pratiquée ailleurs et je doute que Saint-Quentin ne fasse exception.

 

Pour terminer, nous  souhaitons que les votes  concernant les postes d’opérateur soient dissociés des autres créations, comme celui d’éducateur sportif par exemple. L’opposition privilégie, vous vous en doutiez, une politique basée sur la prévention.

 

 

 

 

 

 

 

 


  

[i] Mike Davis

 

[ii] INHES, La vidéo protection – conditions d’efficacité et critères d’évaluation, mai 2008

 

[iii] Mike Neville, responsable du Bureau des images, identifications et détections visuelles (Viido) de Scotland Yard, conférence du 6 mai 2008

 

[iv] Police et minorités visibles : les contrôles d’identité à Paris , CNRS et l’Open Society Institute, juin 2009

 

 

Video surveillance : Six réalisateurs, soixante caméras (article du Courrier Picard)

Nouvel épisode du film sur la vidéo surveillance. Le conseil municipal a voté, lundi, la création de six postes d’adjoint techniques, chargés d’exercer la fonction d’opérateur de vidéo surveillance. Une décision contestée par les élus de l’opposition.

 

La scène se déroule dans la salle du conseil municipal de Saint-Quentin. Lundi soir. L’acteur principal lance son texte de préambule. « Rapport 28, personnel municipal, modification du tableau des effectifs. » Pierre André, le maire, laisse la parole à la conseillère Marie-Laurence Maître. L’adjointe lit son texte. « Il convient de créer six postes d’adjoints techniques de deuxième classe exerçant les fonctions d’opérateur de vidéo surveillance. »

 

Le scénario du jour prévoit une scène supplémentaire. Le script indique l’intervention d’un élu de l’opposition. Micro ouvert au conseiller municipal, Olivier Tournay. « Il est bon de rappeler quelques faits. » Flash back. Séance du 8 décembre dernier, délibération sur la vidéo surveillance. « Vous n’aviez pas répondu à nos interrogations, prétextant que vous ne pourriez nous convaincre », expose Olivier Tournay. Et ce dernier de confirmer qu’aujourd’hui, il juge toujours la vidéo surveillance « coûteuse, inutile et simplement destinée à faire oublier le malaise social ».

« 35 000 euros par caméra »

 

Sur un ton posé, il expose ses arguments. « Il faut rappeler que le projet des soixante caméras s’élève à 8 300 €, l’unité, quand bien même l’État y ira de son obole. Mais que l’ensemble du dispositif (logiciel, local, personnel déploiement des forces de l’ordre) permet sans prendre trop de risques d’estimer le coût à 35 000 € par caméra. » Le monologue se poursuit. « À Londres et ses 65 000 caméras, moins de 3 % des délits ont pu être résolus grâce à ce système. Pensez-vous que les 60 caméras installées à Saint-Quentin seront plus efficaces ? » La réponse fuse dans les rangs du conseil. « Oui ». Rires mielleux des figurants. Jean-Pierre Lançon, conseiller municipal d’opposition y va de sa réplique spontanée : « Vous croyez au père Noël… »

 

Les lumières se posent de nouveau sur Olivier Tournay qui reprend sa tirade. « J’en viens à la création des six postes. Six postes à 35 heures, donc 210 heures, soit 1,25 employé par heure en permanence pour surveiller 60 caméras, si on considère que la surveillance s’effectue 24 h/24. La surveillance se déroulera-t-elle ainsi, c’est-à-dire des employés travaillant au 3/8 pour un salaire équivalent au SMIC comme le spécifie la grille. Ou existera-t-il des plages horaires sans surveillance ? Et enfin, une personne seule peut-elle surveiller 60 écrans à la fois ? Sur quels critères surveillera-t-on la population. Sont observés essentiellement des hommes de moins de trente ans et s’ils ne sont pas blancs, ils ont deux fois plus de risques d’être surveillé. » Une conseillère ne peut s’empêcher de réagir. « C’est du n’importe quoi ! »

 

L’acteur principal du haut de sa chaire prépare sa réponse. « Je ne vais pas refaire le débat sur la vidéo surveillance. » La sentence tombe. Il a écouté, il a entendu, il passe à autre chose. Mais dans un geste, quasi théâtral, fondu et gros plan sur l’élu : « pour répondre à vos craintes », le maire rappelle qu’un comité d’éthique sera mis en place et qu’il y aura la représentation la plus large des sensibilités politiques. « Vous ne répondez pas à mes questions ? », tente, dans une ultime percée, Olivier Tournay. La caméra revient sur le maire : « On met au vote. » Emballé c’est pesé. La séquence vidéo surveillance se termine. Six postes créés. Clap de fin.

 

NADIA NEJDA

 

 

 

Source : courrier picard

http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-locale/Saint-Quentin-Chauny/Six-realisateurs-soixante-cameras

Conseil théâtral autour des finances-Aisne Nouvelle

Conseil théâtral autour des finances-Aisne Nouvelle dans Conseil Municipal de St Quentin

Olivier Tournay (plus jeune élu présent et conseiller PC de l’opposition) avait exceptionnellement été désigné secrétaire de séance.

Lundi soir, le conseil municipal a principalement tourné autour de l’approbation des comptes 2008. L’occasion pour l’opposition d’attaquer la majorité sur les points habituels (indemnités du maire, notamment) et pour Pierre André de rétorquer à grand renfort de petites phrases assassines. Bref, une séance normale.

À Saint-Quentin comme ailleurs, le nerf de la guerre, c’est l’argent. Et quand l’ordre du jour du conseil municipal tourne principalement autour des comptes 2008, l’opposition fait son job : elle demande des précisions, cherche la faille, attaque. Mais le sénateur-maire Pierre André est un vieux loup de mer qui semble prendre un malin plaisir à clouer le bec de ses adversaires.
Dès le rapport numéro 5, (approbation des comptes administratifs pour l’exercice 2008), qui fait apparaître 121 649 752,77 euros de dépenses pour 122 740 818,11 euros de recettes (soit un résultat positif de 1 091 065,34), le conseiller d’opposition Michel Aurigny (POI) se lançait dans une longue et complexe démonstration, mettant en exergue de « nombreuses erreurs sur la plupart des lignes ». Après l’avoir longuement écouté, Sylvie Robert, adjointe chargée des finances (à qui Pierre André avait laissé momentanément sa place) a rétorqué de façon expéditive : « Il y a eu des erreurs sur certaines lignes, c’est vrai, mais le total est juste. Pour les autres questions, les services techniques peuvent vous répondre et vous aurez sous peu les documents corrigés. »

Les indemnités : encore et toujours

C’est sur le point suivant (affectation du résultat de la section de fonctionnement 2008) que les débats « sérieux » ont débuté.
Olivier Tournay (plus jeune élu présent et conseiller PC de l’opposition) avait exceptionnellement

été désigné secrétaire de séance. Pour contester le rapport numéro 6, il a donc dû regagner sa place de conseiller et a attaqué le sénateur-maire sur ses indemnités. Vaste débat qui avait déjà créé des remous il y a un an et dont nous nous étions d’ailleurs fait l’écho.
Après avoir cité les textes de loi, Olivier Tournay a proposé de remplacer l’indemnité du maire (1 000 euros/mois) par une indemnisation aux frais réels. « Si je me faisais rembourser aux frais réels, ça coûterait beaucoup plus cher. Je n’ai rien à me reprocher et vos propos sont diffamatoires. Je ne voudrais pas me mettre en colère juste avant les vacances », rétorque Pierre André avec un calme étonnant… avant de taper un grand coup sur la table. Le ton était donné.
Plus tard, Jean-Pierre Lançon (PS), chef de file de l’opposition, qualifiait par deux fois la consultation participative de la population lancée par Pierre André de « mascarade ». Rires du premier édile : « Vous êtes bien mal placés : pour le parking de l’hôtel de ville, vous n’avez pas consulté la population. Pourtant, la démocratie, c’est ça ! »
Tout au long de ce conseil, comme toujours, l’opposition a fait son job, et Pierre André a balayé d’un grand revers de manche toutes les objections. Une séance théâtrale sur laquelle nous reviendrons dans notre prochaine édition

Auteur : Karine PEROCHEAU

Conseil Municipa-L’Union

Conseil municipal
Un petit café qui fera date

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Conseil Municipa-L'Union dans Conseil Municipal de St Quentin

Parité inversée hier soir à la tribune : Sylvie Robert s’est installée dans le fauteuil du maire alors qu’Olivier Trounay prenait, lui, la place de secrétaire.

Pas de gros dossier politique à l’ordre du jour du conseil municipal d’hier soir, alors l’opposition s’est faufilée au travers des délibérations pour se faire entendre.

PAS facile, hier soir, pour les conseillers municipaux d’opposition d’attaquer Pierre André de front. L’ordre du jour ne leur en donnait pas l’occasion. Alors, ils ont pris les chemins de traverse pour contester un certain nombre de dépenses, dans la droite ligne du député René Dosière qui scrute à la loupe celles de la République.
Retour sur la visite du Président Nicolas Sarkozy pour laquelle Olivier Tournay avait demandé le montant des dépenses engagées par la Ville. Pierre André a donné lecture du courrier adressé en retour. On y apprend que le Président a été reçu comme n’importe quel autre invité : on lui a offert « par courtoisie » un petit café qu’il a pris « sans sucre », accompagné de quelques viennoiseries pour ses collaborateurs. Un bureau, deux canapés, une table basse… ont été mis à disposition. Ajouter à cela quelques chocolats – des têtes de Quentin de La Tour, spécialité de la ville- et un bouquet de fleurs. Les employés des services municipaux ont effectivement procédé à la pose des barrières comme ils le font pour chacune des manifestations organisées en ville… y compris la fête des Libertés. Et le maire de vanter les retombées d’une telle visite en termes de communication pour la ville. La seule conclusion qui s’impose, selon lui : moins cher et plus efficace que la campagne menée par le Conseil général pour faire découvrir l’Aisne.
Calculs mathématiques
Les dossiers dans lesquels il s’agit de contester les chiffres sont laissés au professeur de maths de l’équipe d’opposition, Michel Aurigny. Les comptes ne sont jamais bons et il a voulu hier soir encore en faire la démonstration. Difficile pour l’intervenant de terminer celle-ci, le maire refusant d’écouter plus avant ce qu’il a qualifié de « bavardages ». L’intervention faisait suite à l’exposé par Sylvie Robert, adjointe en charge des finances, du compte administratif. Les élus de l’opposition se sont abstenus lors du vote.
A Céline Sené est revenue la lourde tâche d’affronter Monique Ryo, première adjointe. L’élue de l’opposition a interrogé le maire sur la dotation de 3 000 euros accordée à Monique Ryo, directrice de l’école Kergomard, implantée au cœur de la cité Billon pour une expérimentation d’initiation à l’anglais pour des petits de maternelle. L’adjointe attaquée s’est défendue en justifiant de l’intérêt du projet. Il n’est pas interdit d’avoir comme elle « des idées »… les financements suivront !
Au leader Jean-Pierre Lançon, le gros morceau, l’offensive à l’artillerie lourde contre la consultation lancée sur les 52 propositions pour l’avenir de la ville. Le secrétaire du PS a relégué cette « mascarade » de démocratie participative au rang « d’enquête publique d’opinion » à laquelle nous sommes soumis régulièrement par téléphone. Trois mille questionnaires avec des réponses très détaillées seraient déjà parvenus en retour à la mairie. Nul doute que les élus de l’opposition vont demander à pouvoir les consulter !
Graziella BASILE

Conseil Municipal – Courrier Picard

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Diffamation, notes de frais et Sarkozy

Le maire à Olivier Tournay, exceptionnellement secrétaire de séance et à sa droite : « Vous êtes mieux ici. » 

Un fouineur cet Oliver Tournay, conseiller d’opposition PCF. Sa question au maire : « Pouvez-vous m’expliquer pourquoi le crédit ouvert à vos frais de représentation ne s’élève-t-il pas à 12 000 € par an comme il avait été décidé lors du conseil municipal du 31 mars 2008, par tranche de 1 000 € par mois, mais à 18 300 € ? »

Les questions d’argent liés à sa fonction chatouillent le maire, et on l’ a vu prendre hier un ton moins conciliant qu’à l’accoutumée avec le jeune conseiller communiste. « Ce que vous venez de dire est diffamatoire, ce sont les frais de représentation du maire, des adjoints et conseillers ». A celui qui est par ailleurs enseignant, il lance : « Vos leçons, je n’en ai rien à faire, si ce n’est pas réglementaire, j’arrête, c’est tout. Et si l’on comptait les frais réels, ça coûterait plus cher. » On n’aura pas le détail sur ces « frais réels » ni sur « les prébendes qui ont existé dans cette maison» que Pierre André a évoqué pour viser Jean-Pierre Lançon.

La « fouine » qu’est Olivier Tournay s’est aussi interessé au coût pour la Ville de la visite de Nicolas Sarkozy le 24 mars. Le maire a répondu en effectuant un inventaire à la Prévert des bureaux, ordinateurs, photocopieurs (on en oublie) mis à disposition. A poussé la malagnité qui illustre qu’il avait préparé son coup, en parlant des bouteilles d’eau délivrées au pompier. Enfin, il a détaillé ses preuves de courtoisie : « Nous avons acheté quinze vienoiseries, il en est resté. Un bouquet de fleurs aussi. Des chocolats avec la tête de Quentin de la Tour, mais j’ai lu cette semaine dans la Canard enchaîné qu’il n’en mangeait plus. »

Pour la petite histoire, Xavier Bertrand (ou le maire, les propos n’étaient pas très clairs) a offert un café « sans sucre » au président. « Ah, il est diabétique », s’est amusé Jean-Pierre Lançon. La blague a fait poiler des élus de la majorité. Un autre « tour de vice » du premier magistrat a moins fait rire Olivier Tournay : « Les dépenses de la Ville pour la visite de Nicolas Sarkozy sont sensiblement les mêmes que ce que coûte le PCF pour la fête de l’Huma (la section locale a un stand chaque année à la Courneuve) et la Fête des libertés (qui se tenait dimanche à Saint-Quentin), mais cela a beaucoup moins de rentissement pour Saint-Quentin. » Mais l’ambiance n’est pas la même.

 

Circulez y’a plus rien à entendre

Au détour d’une question sur le stationnement payant en centre ville lundi au conseil municipal, les conseillers d’opposition ont dénoncé « la mascarade » qu’est, selon eux, la consultation auprès de la population. Le maire les attendait au tournant.

Il fait chaud, il fait beau, mais lors du conseil municipal hier, les langues n’ont pas eu loisir de se dessécher. Dans la salle, l’atmosphère était tantôt pesante, tantôt détendue. Les nuages se sont amoncelés lorsqu’il a été question du stationnement. L’ordre du jour n’était a priori pas annonciateur d’orage : la présentation du rapport d’activité 2008 d’une société filiale de Vinci, exploitant le stationnement payant.

Le conseiller municipal d’opposition PS Jean-Pierre Lançon a alors fait gronder sa voix de stentor. Constatant que la fréquentation du parking souterrain a baissé, il s’est interrogé sur l’opportunité de la création d’un deuxième parking sous la place du marché.

Ce projet est l’un des 52 soumis à l’avis des Saint-Quentinois. Il y a un peu plus d’une semaine, chaque électeur a reçu dans sa boîte aux lettres un document qu’il est invité à renvoyer en donnant son avis sur ces projets. « Une mascarade », selon Jean-Pierre Lançon. Plus tard, il affinera sa pensée, évoquant « une enquête publique d’opinion. » Une pique au passage aux conseillers de la majorité, « muets pour la plupart » (à cet instant, l’on surprend l’un des concernés, Dominique Bouvier lâcher un curieux « bah bah bah ») puis l’élu d’opposition enchaîne. « Votre mascarade de consultation présente trois défauts majeurs : un coût relativement exorbitant (sic), un questionnaire d’enquête d’opinion aux réponses téléguidées, un questionnaire fermé ne permettant pas la moindre proposition nouvelle ».

Ça rentre par làet ça revient par ici

Le maire Pierre André, écoute, encaisse, et boum, il décoche : « Vous êtes bien placé pour parler de consultation, vous avez consulté la population sur le déplacement du monument qui est maintenant place du 8 octobre (le maire fait référence à la période lors de laquelle Jean-Pierre Lançon était aux affaires NDLR) ? Lisez la définition de consultation :  » chercher un avis  » ». Et Pierre André de se dire, eh oui, « le plus heureux des maires » puisque 3 500 Saint-Quentinois ont pour l’instant répondu à ce fameux questionnaire. « Certains nous envoient presque huit pages de réflexion, même s’ils ne sont pas d’accord avec nous. Alors vous pouvez vociférer comme vous voulez, ça rentre par ici, ça sort par là. »

Entre en scène un « camarade » de Jean-Pierre Lançon, le conseiller d’opposition Michel Aurigny (Parti ouvrier). Et re-boum, ça flingue : « Un quart des 52 propositions sont déjà décidées. » Et de faire notamment référence au parvis de la Basilique et à la reconstruction de l’école Jean-Macé, reconstruction qui a fait l’objet d’une délibération… hier lors du conseil ! Et qui a donné lieu à une nouvelle passe d’armes sur le même sujet. Michel Aurigny poursuit crescendo : « On ne va pas revenir sur des décisions du conseil municipal ! Et avec votre questionnaire, il y en aura toujours certains qui répondront qu’un projet est utile et vous aurez carte blanche. Et puis tout est trop vague : la restructuration du réseau de bus, qui ne serait pas d’accord ? »

Eh non, ce n’est pas fini. Pierre André, dans un style lapidaire qui indique qu’il en a assez : « Il y en a qui ont beaucoup parlé et qui n’ont rien fait. » Où l’on revient quelques années en arrière. Et de clore le chapitre : « Vous avez parlé plus de cinq minutes, on passe au vote. »

La phrase qui amène le tonnerre : l’opposition élève la voix, Pierre André également, Xavier Bertrand entre dans la danse. On n’y comprend plus rien dans ce brouhaha. Dominique Bouvier, tiens, le revoilà, s’avance vers son micro et regarde vers le maire : « Est-ce que ces messieurs de l’opposition voudraient bien me laisser parler ? », dit-il en substance. Un bon élève plein d’audace à qui il revient d’évoquer le point suivant de l’ordre du jour.

À part ça, pour en revenir au sujet initial, le stationnement payant, entre 2007 et 2008, le nombre d’entrée horaires au parking souterrain est passé de 96 430 à 85 040, soit une baisse de 11,8 % (les abonnements ont augmenté de 6,5 %). Au détour d’une autre délibération, on apprendra que la Ville a reçu, en 2008, 201 340 € de recette pour les amendes de police, mais a aussi dû payer 1 000 € pour des contraventions au code de la route.

CYRIL RAINEAU

L’agence postale communale : une attaque de plus contre les services publics

Conseil Municipal du 16 février 2009

Intervention d’Olivier Tournay pour le PCF au nom de l’opposition, relative à la création d’une Agence Postale Communale.

 

http://www.dailymotion.com/video/k19dtmBzGwPyoxXrVI

source : www.ville-saintquentin.fr

 

Monsieur le Sénateur-Maire, Mesdames Messieurs les Conseillers municipaux.

Il nous est demandé dans le rapport n°8 de voter pour la création d’une agence postale communale en lieu et place du bureau de poste du quartier St-Martin

La direction de la poste désire fermer ce bureau en raison d’une faible fréquentation. En effet, elle considère que 45 clients en moyenne par jour, cela n’est pas suffisant.

 Deux remarques à ce propos :

D’une part, ce bureau accueille 45 clients sur une tranche horaire de 2h30, soit quasiment un client toutes les 3 minutes. Avouez que c’est loin d’être le désert annoncé.

D’autre part, la poste reste un service public, et par essence, un service public n’a pas à rentrer dans des considérations de rentabilité (car c’est bien de cela qu’il s’agit). Il doit garantir l’égalité de tous sur l’ensemble du territoire.

Face à cette éventuelle fermeture, il nous est donc demandé de voter pour la création d’une agence postale communale, qui permettrait selon ce rapport de « maintenir les services précédemment réalisés ».

Ce constat est faux. En rien, une agence postale communale ne délivre les mêmes services. Le modèle de convention produit en annexe le prouve :

-Restrictions des dépôts d’objets (article 2.1)

-Limitation des services financiers à des retraits et des dépôts de 300 euros par semaine (article 2.2)

-Impossibilité pour l’usager de consulter ses comptes (article 4.1)

-Les dépôts ne sont pris en compte le jour même (article 4.3)

De fait, le service sera réduit et nécessitera que les usagers se déplacent à l’agence de la Basilique, chose qui n’est hélas pas à la portée de toute la population (notamment la population âgée ou handicapée)

Qui plus est, un bureau de poste fonctionne grâce à des professionnels pouvant effectuer des opérations financières, de courrier et de colis, pouvant par là-même dispenser des conseils.

Je le répète, il est faux d’affirmer que cette agence postale communale fournira les mêmes services qu’un véritable bureau de poste.

Pour asseoir votre légitimité sur ce dossier, une consultation a été organisée auprès des habitants. Permettez de contester vigoureusement les modalités de cette consultation.

En effet, la question « souhaitez vous ou ne souhaitez vous pas la création d’une agence postale communale » (sous peine de voir le bureau de poste fermer) est on ne peut plus spécieuse. Il n’est pas étonnant que 93% des réponses soient positives. Il en aurait été de même si vous aviez demandé : « préférez vous que l’on vous coupe la main ou que l’on vous coupe le bras ».

La vraie question aurait été de demander : « souhaitez vous garder le bureau de poste ou souhaitez vous sa transformation en APC ».

Cette question a d’ailleurs été posée en parallèle à la votre. 200 habitants ont pris la peine d’y répondre pour un un résultat de 100% de gens favorables au maintien de la poste. Vous pourrez consulter si vous le souhaiter ces résultats.

Bref, vous allez me rétorquer que vous n’êtes pas responsable de la Poste et que vous faites de votre mieux pour assurer la continuité du service. Vous êtes pourtant Sénateur, Maire de la ville la plus importante de l’Aisne. Un de vos adjoints a été plusieurs fois ministres et actuellement secrétaire général du premier parti de la majorité. Vous êtes en capacité de monter un projet urbanistique s’élevant à 40 millions d’euros, et nous devrions croire que votre influence n’est pas suffisamment importante pour empêcher la fermeture d’un bureau de poste de quartier ? Là où les maires de Marly Gomont ou d’Etréaupont ont réussi ?

Monsieur le Maire, il est faux de dire que vous ne pouvez rien faire. Vous pouvez retirer le dossier du conseil municipal et renégocier.

Mesdames, Messieurs les conseillers municipaux de la majorité, vous n’êtes pas sans savoir que l’aide financière versée par la Poste dans le cadre d’une APC n’est pas assurée dans la durée, mais que surtout, c’est la fermeture annoncée de cette agence lorsque La Poste rentrera en concurrence et que « l’Europe », au nom de la « concurrence libre et non faussée », mettra en demeure la France de supprimer cette aide ou de supprimer ces APC.

Cette brèche annonce la mort de ce service public.

Bref, il est temps de prendre vos responsabilités. Ne tuez pas la proximité des quartiers. Que la lutte réelle contre l’isolement ne soit pas que des discours. Vous avez été élus sur un programme qui explique que vous travaillez « pour un développement harmonieux des quartiers », qui prône que « la Solidarité (…) [c’est] créer les conditions favorables pour contribuer à rendre notre Ville toujours plus humaine ». En votant pour ce rapport, en arrachant un à un les maillons du service public, vous ne ferez que trahir vos engagements.

1 Commentaire

La fiscalité à Saint Quentin (quelques données publiques et irréfutables)

Source : Michel Aurigny, groupe de l’Opposition (POI)

 

Rappels :

Le montant de chaque impôt local (taxe d’habitation et taxe foncière) est obtenu en faisant, pour chacun d’eux, et pour chaque part (commune, département, etc.) le produit de la base d’imposition par le taux d’imposition.

Le taux d’imposition est voté chaque année par la collectivité.

La base d’imposition de la taxe d’habitation, c’est la valeur locative du logement (moins quelques abattements). La base d’imposition de la taxe foncière, c’est la moitié de cette valeur locative.

1°) Taux d’imposition

a) Taux en % de 2001 à 2008 de la taxe foncière (bâti)

 

 

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

Évolution

2008/2001

Commune

30,57

31,79

32,42

32,75

33,08

33,41

33,68

33,68

+10,17%

Département

11,82

12,66

12,87

13,13

14,92

15,29

15,43

15,52

+31,30%

Région

3,43

3,43

3,38

3,33

4,13

4,19

4,19

4,26

+24,20%

T.E.O.M.

0,856

1,66

3,06

5,44

7,52

9,63

11,07

11,80

+1378%

Total

46,676

49,54

51,73

54,65

59,65

62,52

64,37

65,26

+39,81%

b) Taux en % de 2001 à 2008 de la taxe d’habitation

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

Évolution

2008/2001

Commune

20,53

21,35

21,77

21,99

22,21

22,43

22,61

22,61

+10,13%

Département

8,74

9,36

9,52

9,71

11,03

11,31

11,41

11,48

+31,35%

Total

29,27

30,71

31,29

31,70

33,24

33,74

34,02

34,09

+16,47%

 

2°) Revalorisation des bases d’imposition (valeurs locatives)

Chaque année, « pour tenir compte de l’évolution des loyers », la loi de finances votée par le parlement revalorise l’ensemble des valeurs locatives qui servent de bases au calcul des taxes.

Coefficients de revalorisation de 2001 à 2008 :

de 2001 à 2002

de 2002 à 2003

de 2003 à 2004

de 2004 à 2005

de 2005 à 2006

de 2006 à 2007

de 2007 à 2008

1,01

1,015

1,015

1,018

1,018

1,018

1,016

De 2001 à 2008, le coefficient de revalorisation est donc de :

1,01´1,015´1,015´1,015´1,018´1,018´1,018´1,016 = 1,115296913,

soit une augmentation de 11,53% de 2001 à 2008

3°) Conclusions

Tout ce qui précède figure sur les avis d’imposition, et chacun peut le vérifier.

Il en résulte que, pour un contribuable dont le logement n’a pas été amélioré (ou détérioré), c’est-à-dire qui n’a subi aucune modification des ses « caractéristiques » (autrement appelées « bases physiques »), l’évolution des taxes entre 2001 et 2008 est la suivante :

a) taxe foncière : 1,3981´1,1153 = 1,5593, soit 55,93%d’augmentation

b) taxe d’habitation : 1,1647´1,1153 = 1,2990, soit 29,90% d’augmentation

Au total, compte tenu que la TH est légèrement inférieure à la TF, (45/55 environ pour un contribuable moyen), l’augmentation de l’imposition totale est environ de 44%.

Remarques

1. Quels sont les parts de chacun dans l’augmentation ?

Comme on peut le déduire aisément des tableaux précédents :

· De 2001 à 2008, la part régionale de l’imposition a augmenté de 38% (24,2% de hausse du taux, et 11,53% de hausse de la base donnent 1,242´1,1153 = 1,385 environ, soit +38,5%)

· La part départementale a augmenté de 46% (1,313´1,1153 = 1,464 environ)

· La part de Saint Quentin a augmenté de 23% (1,1015´1,1153 = 1,2285 environ)

· La part de la commune reste la plus importante, même si elle est passée de 66% à 57% environ du total de l’imposition.

· La T.E.O.M. (taxe d’enlèvement des ordures ménagères) qui était négligeable en 2001, a été multipliée par 15, et représente maintenant plus de 6% de l’imposition totale, ce qui explique en partie la forte augmentation de la fiscalité.

2. Bien évidemment, pour tous ceux qui ont fait des travaux d’amélioration de leur logement, l’augmentation de l’impôt peut être nettement supérieure aux taux calculés précédemment.

La preuve en est donnée par la somme des impôts locaux communaux

effectivement payés par les Saint-Quentinois :

*en 2008, 27 479 827 euros,

comme l’indique Pierre André dans sa brochure « Budget 2008 à la loupe » page 2

* en 2001, 21 149 000 euros,

comme on peut le trouver sur le site du ministère des finances,

c’est-à-dire 30% d’augmentation entre 2001 et 2008car aux 23% calculés précédemment s’ajoutent des améliorations de logement, des constructions nouvelles, des réductions d’abattements, …

 

3. La pression fiscale communale à Saint Quentin est plus élevée que dans les villes de la même importance.

La preuve en est donnée dans la brochure de Pierre André « Budget 2008 à la loupe » page 2 :

* le potentiel fiscal est de 573€ par habitant à St Quentin contre 774 en moyenne, soit 25% de moins

* mais le produit des impositions communales est le même (446€ par habitant contre 447)

* la pression fiscale locale est donc 33% plus élevée

La preuve en est également donnée sur le site du ministère des finances, où l’on peut trouver les taux d’imposition moyens (part communale) dans les villes de la même importance :

22,61% à Saint Quentin contre 18,37% en moyenne pour la TH en 2007,

33,68% à Saint Quentin contre 23,75% pour la TF,

on retrouve à St Quentin 33% de plus qu’ailleurs

La videosurveillance : une politique chère et inutile.

Intervention du PCF au nom de l’opposition lors du Conseil Municipal de Saint-Quentin, le 8 décembre 2008

 

http://www.dailymotion.com/video/k3q7dexH19pG7wXgDG

source : www.ville-saintquentin.fr

 

La ville qui sourit est-elle à ce point dangereuse ? C’est la question que nous posons au regard de ce rapport.

La réponse semble être négative car, outre un but préventif, vous souhaitez lutter contre, je cite, « le sentiment d’insécurité que peuvent ressentir [les] habitants ».

Tout d’abord, j’aimerai connaître quels critères permettent de quantifier l’effet dissuasif et préventif un tel système ?

D’autre part, nous constatons que nous sommes confrontés à un cas flagrant d’instrumentalisation du sentiment d’insécurité. Qu’est-ce que le sentiment d’insécurité si ce n’est une notion aux contours plus que flous que le droit ne définit pas. Il sert juste à justifier et légitimer les politiques publiques de sécurité.

Quant au système de vidéo protection, qu’il serait bon plutôt d’appeler vidéosurveillance, on ne peut que constater son inefficacité au regard des nombreuses analyses qui s’y rapportent. Durant la commission des finances, un conseiller a affirmé que des rapports prouvant l’efficacité de ce système existent et qu’il n’y avait qu’à venir les consulter. C’est donc ce que j’ai demandé à faire en Mairie : j’attends toujours qu’on me les présente.

Même le rapport, qui n’est pas à charge, de l’INHES[1] (Institut National des Hautes Etudes de Sécurité), commandé par le ministère de l’Intérieur, pointent à de très nombreuses reprises les défaillances d’une telle politique.

 

A titre d’exemples :

 

- Son utilisation se fait surtout a posteriori : les cas des flagrants délits sont très rares.

- Est également décrit l’ « effet plumeau » : à savoir un déplacement de la délinquance hors du champ des caméras, argument à mettre en relation avec un changement de stratégie des délinquants (port de cagoule ou de casque, fuite systématique)

- Ce système place le plus souvent la ville sous « l’œil myope » des caméras (images pas assez précises, floues). En Angleterre, nation qui a le plus de caméras par habitants, 80% des images recueillies sont jugées médiocres et peu utiles. « Œil myope » voire totalement aveugle car certaines caméras ne sont même pas branchées ou les opérateurs en charge de la surveillance ne sont pas en mesure de contrôler en même temps tous les écrans, écrans qui eux-mêmes ne correspondent pas aux nombres de caméras en opération.

- Se pose aussi la question de qui surveille et qui va être surveillé.

Qui surveille ? En règle général du personnel mal formé, faisant un travail fastidieux, répétitif et ennuyeux.

Qui est surveillé ? Essentiellement des hommes de moins de 30 ans, et s’ils ne sont pas blancs, ils ont deux fois plus de chances d’être surveillés[2]. C’est cela la réalité d’un tel système, une surveillance fondée sur les préjugés !

- Mais surtout, le rapport de l’INHES explique que la vidéosurveillance n’a aucun impact sur l’atteinte aux personnes et n’a qu’un impact relatif sur certaines atteintes à la propriété. Il n’est même pas possible de faire de corrélation entre l’installation des caméras et l’élucidation des délits.

 

Tout cela pour un coût chiffré à Saint-Quentin à 1.5 millions d’euros sur 3 ans, soit pour 60 caméras, 8300 euros par an et par caméra. Mais toujours selon le rapport de l’INHES, le véritable montant s’établirait à 35 000 euros[3] en moyenne par caméra lorsque l’on intègre tous les paramètres (les liaisons, les logiciels, le local, la mise en relation et le déploiement des forces de l’ordre,…).

 

Bref, un coût exorbitant pour un effet nul si ce n’est en cas « d’émeutes urbaines » et de prévention du terrorisme : je n’ai vraiment pas l’impression que la ville de Saint-Quentin entrent dans ces catégories de risques.

 

Les poncifs habituels « Qui n’a rien à se reprocher, n’a rien à craindre » ou comme cela a été chuchoté en Commission des Finances, que c’est faire preuve d’angélisme que de s’opposer à la vidéosurveillance, ne suffiront pas à convaincre de l’efficacité de ce système.

Enfin, une dernière illustration. Monsieur le Sénateur-Maire, vous évoquiez ici même les cas de délinquance qui ne diminuaient dans le camp des voyageurs à côté du Stade Debresie. Or, ce camp est déjà surveillé par des caméras. Vous nous prouvez par un exemple concret que ce système n’est pas efficace.

 

L’opposition quant à elle préconise la mise en place d’un Office de la Tranquillité Publique permettant une prise en compte permanente et immédiate des personnes victimes de conflits, nuisances sonores, constatations de dégradations…par l’accueil, l’information, l’orientation et, le cas échéant, la mise en place d’une médiation. Et dans le cas de crimes et délits, de laisser aux forces de police et de gendarmerie exercer leurs prérogatives.

Olivier TOURNAY

 

[1] INHES, La vidéo protection – conditions d’efficacité et critères d’évaluation, mai 2008

[2] Gary Amstrong et Clive Norris, The unforgiving eye : CCTV surveillance in public space » Centre for Criminology and Criminal Justice, université de Hull (RU, 1997

[3] INHES, La vidéo protection – conditions d’efficacité et critères d’évaluation, mai 2008

Cherchez l’erreur

1. « Oui, le pouvoir d’achat a baissé » (Xavier Bertrand, JDN, 15-12-2007)

Salaire de Xavier Bertrand 15 683,69 euros par mois d’indemnités 1 +  indemnité de représentation qui s’élève à 6 223 euros2 soit 21 906,69 euros par mois.
 

2. Bilan de l’année 2008 de Pierre André en tant que Sénateur : 4 dépôts de loi en tant que co-signataire3.

Depuis 2004, une seule question orale à un rapport avec Saint-Quentin ! Aucune n’a de lien avec la région Picardie4.

Pierre André perçoit plus de 11.015,32 euros par mois (salaire de sénateur 6 952,91 euros et son indemnité de 4062,41 euros comme président de la communauté d’agglomération)

Communiqué de presse des élus de l’opposition de Saint-Quentin

Par son ralliement à Pierre André que nous apprenons dans la presse, Antonio Ribeiro trahit  ses colistiers, son parti et surtout les 7631 électeurs qui ont voté pour lui en choisissant la liste de gauche.

Désigné par le MRC, partenaire naturel de la Gauche, il a durant la campagne amplement critiqué Pierre André et sa politique municipale. Il s’est engagé et a été élu sur une liste de gauche qui n’avait pas pratiqué l’ouverture à droite.

Aujourd’hui, il rompt son engagement. 

Contrairement aux propos qu’il tient dans la presse, l’opposition se réunit régulièrement et travaille collectivement les dossiers municipaux.

Nous continuerons à remplir le mandat qui nous a été donné.

Le  minimum d’honnêteté et de respect des électeurs exige qu’Antonio Ribeiro  démissionne de son mandat d’élu.

                                                                       

A Saint Quentin, le 4 septembre 2008, les conseillers municipaux de l’opposition. 
 

Pétition pour la démission d’Antonio RIBEIRO du conseil municipal

RESPECT DU VOTE AUX ELECTIONS MUNICIPALES DE SAINT-QUENTIN

DEMISSION DE RIBEIRO

Le 9 mars 2008, les électeurs Saint Quentinois se rendaient aux urnes.

Deux listes s’opposaient :

Une liste de droite menée par Pierre André et Xavier Bertrand, élue avec 60% des voix, soit 36 conseillers municipaux

Une liste de rassemblement de la Gauche, représentant 40% d’électeurs, soit 9 élus d’opposition.

 

Antonio RIBEIRO (élu dans l’opposition) a choisi le 3 septembre 2008 de trahir les électeurs en ralliant Pierre ANDRE (pour un poste ?) et de renier ainsi les engagements pris auprès de la population et de ceux qui ont voté, milité et fait campagne pour cette liste.

En déclarant qu’il a toujours voté à droite et qu’il rejoignait Pierre ANDRE et l’UMP, Antonio RIBERO a trahi, menti, trompé. Par ses déclarations, il décrédibilise l’action politique et l’engagement militant.

Le maire acceptera-t-il de nouveau dans sa majorité quelqu’un qui trahit, qui n’agit que par intérêt personnel et dont il dit qu’il est « vraiment désolé d’un tel niveau de réflexion » ? (Conseil municipal du 27 juin 2008)

ANTONIO RIBERO NE PEUT PLUS SIEGER AU CONSEIL MUNICIPAL, IL N’EST PAS DIGNE DELA CONFIANCE ACCORDEE PAR LES ELECTEURS. IL DOIT DEMISSIONNER !

Nous, citoyens de Saint Quentin, demandons :

1. Le respect du vote démocratique du scrutin du 9 mars 2008

2. L’engagement du Maire à respecter ce vote démocratique en refusant toute alliance avec Antonio RIBEIRO

3. La démission d’Antonio RIBEIRO du Conseil Municipal de Saint-Quentin

Pétition à télécharger ( Pétition pour la démission d'Antonio RIBEIRO du conseil municipal dans Conseil Municipal de St Quentin pdf Pétition pour la démssion d’Antonio Ribeiro – septembre 2008 )et à retourner à :

Parti Communiste Français- Section de St-Quentin

22 rue de la Pomme Rouge

02100 St-Quentin

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