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CN du PCF des 19 et 20 juin 2009 – Intervention de Corinne BECOURT (02)

Conseil national du PCF des 19 et 20 juin 2009 

Intervention de Corinne Bécourt, fédération de l’Aisne 

A Saint-Quentin, nous avons rencontré de réelles difficultés à mobiliser pour le Front de gauche, en contraste avec l’écho très favorable de l’implication des communistes dans le mouvement social.

Sur le plan du résultat électoral, nous constatons la même chose que dans le Nord, le Pas-de- Calais ou la Somme. Malgré la campagne régionale, nous perdons 1 point sur la ville et reculons notamment dans les quartiers populaires et ouvriers par rapport à 2004.

Certains sympathisants nous l’ont dit clairement : « nous ne voulons pas de cette Europe, nous l’avons déjà rejetée ». Le flou du programme national du Front de gauche, en décalage avec la clarté de notre campagne pour le NON en 2005, l’union pour l’union au sommet ne nous ont pas aidés à être clairs sur notre projet communiste.

Il faudra en tenir compte.

Dans les luttes très fortes qui se développent dans notre région, nous sommes présents et de plus en plus reconnus. Nous avançons. Nous avons gagné dans une boîte l’adhésion de deux intérimaires. Dans les quartiers, nous avons recréé une cellule qui marche depuis plusieurs mois. Une autre est en cours de reconstitution comme une cellule d’entreprise.

Dans la suite de notre action des derniers mois, nous avons décidé de placer notre « Fête des libertés », le 28 juin, sous le thème : « résistances, luttes et perspective politique ». De nombreux syndicalistes d’entreprise en lutte de la région ont déjà répondu présents pour le débat. Notre souci, à eux comme à nous, est d’avancer, face au sabotage de l’industrie, à la casse de l’emploi, des perspectives politiques qui aident les luttes à dépasser l’objectif des primes de licenciement.  

Une exigence revient avec force dans l’urgence, face aux délocalisations notamment : l’appropriation publique et sociale des moyens de production et les formes qu’elle peut prendre.

Dans les mois qui viennent, cessons de tomber dans les arrangements politiciens de sommet !  Il n’y a rien de pire pour le Parti. Les élections ne sont qu’un moyen, pas un objectif en soi.

Notre priorité doit être notre ouverture sur le monde du travail, notre action pour le développement des luttes, et pour cela, l’expression de nos fondamentaux politiques communistes.

La première préoccupation des gens, des militants communistes parmi eux, surtout dans ces conditions difficiles, c’est de vivre, parfois de survivre. Ils ont besoin du PCF pour se battre, pour situer les vraies responsabilités quand les mauvais coups pleuvent de partout.

CN du PCF des 19 et 20 juin 2009 – Intervention d’Alain DE POILLY, fédération du Val-de-Marne

Quelles leçons tirer de l’élection européenne ?
D’abord sur le plan européen
,
l’abstention de 57 % des électeurs en Europe démontre que les citoyens européens, non seulement ne croient plus à l’Europe actuelle, mais qu’ils ne croient plus non plus que l’on puisse changer cette Europe à partir du parlement européen.

Nous avons 5 députés européens, qui doivent beaucoup à la bonne mobilisation des militants et des élus de notre parti. Je pense que ces 5 députés vont faire un excellent travail. Mais il faut voir la réalité en face, ce n’est pas avec 5 députés du Front de gauche et un groupe de la Gauche unitaire européenne de 34 députés sur 736 députés européens, que nous allons pouvoir tenir notre promesse électorale de faire une Europe sociale par la voie parlementaire.

Notre parti ferait bien de rouvrir le débat sur notre stratégie politique vis-à-vis de l’Europe. En effet, l’expérience démontre que le niveau le plus efficace pour remettre en cause le carcan ultra-libéral de cette Europe reste la nation, comme en 2005 lors du référendum.
En suite sur le plan national

Le Front de gauche avec 6,5 % des suffrages exprimés ne fait guère plus que le Parti communiste en 2004 avec 5,9 %. Visiblement il n’a pas créé la dynamique d’union attendue.

Pourquoi ?

D’abord parce que l’union ne se décrète pas par des accords au sommet, nous l’avions déjà expérimenté lors de l’élection présidentielle, l’union se construit dans le temps, dans les luttes, dans les consciences, autour d’un projet de société.

Ensuite parce que ce Front de Gauche s’est comporté comme un nouvelle force de gauche, force qui, si elle n’a pas réussi à capter l’électorat populaire, a réussi à faire disparaître le parti communiste des débats électoraux

Aussi, la question aujourd’hui, ce n’est pas, faut-il poursuivre ou non le Front de Gauche ? Mais : quel rôle doit jouer le Front de Gauche dans l’avenir ?

En effet, ce Front de Gauche ne doit pas devenir un obstacle à une union plus large, ne cherchons pas à faire rentrer à tout prix dans ce Front de Gauche les formations politiques anticapitaliste qui s’y refusent. Ce ne doit pas être le Front de Gauche ou rien.

Ne nous enfermons pas dans un front de gauche qui se résumerait à un tête-à-tête Parti communiste/Parti de la Gauche. Cela entretiendrait la confusion sur une fusion à la Die Linke, objectif affiché par Mélenchon et certains de nos dirigeants.

Notre parti a besoin de retrouver son identité pour donner un prolongement politique aux luttes. Nous l’avons vu lors de cette élection. Il ne suffit pas qu’il y ait des luttes de haut niveau pour que cela se traduise dans les urnes, faut-il encore que ceux qui luttent acquièrent une conscience de classe. Là est l’utilité du parti communiste.

En conséquence, le peuple de gauche aujourd’hui a plus besoin d’un front de luttes anticapitaliste porteur d’un projet de société qui rassemble toute la gauche anticapitaliste, que d’un Front de Gauche qui se réduit à mettre en place une nouvelle force de gauche qui se substituerait au parti communiste dans tous les scrutins à venir.

Après la fusion-disparition mise en échec lors de notre 34ème congrès, ne mettons pas en place avec le Front de Gauche la disparition sans fusion !

La direction du parti propose de poursuivre le Front de Gauche. Alors faut-il présenter des candidats du Front de gauche aux élections régionales, comme aux élections européennes ? Je pense que cette décision, qui engage notre existence, doit faire l’objet d’un débat dans le parti. Effectivement, l’existence d’un parti politique est conditionnée par sa présence aux élections.

Nous sommes tous pour poursuivre l’union engagée avec le Front de Gauche, cette union étant indispensable pour changer la société. Le choix n’est donc pas entre union ou repli sur soi, mais entre :
Faut-il faire une union qui implique la disparition du parti communiste dans toutes les échéances électorales à venir ?

ou

Faut-il faire une union qui implique un renforcement du parti communiste, afin d’affronter les échéances électorales à venir, notamment en présentant au premier tour des élections régionales des candidats du parti communiste, l’union de toutes les forces de gauche se faisant au deuxième tour ?

Moi, je suis pour le renforcement du parti communiste, donc pour des candidats du parti communiste aux élections régionales.

CN du PCF des 19 et 20 juin 2009 – Intervention de D. NEGRI

Conseil national du PCF des 19 et 20 juin 2009

Intervention de Dominique Negri, fédération de l’Isère

Mon intervention porte sur trois points du rapport.

1 -  Résultats des européennes et Front de gauche.

Le rapport revient avec insistance sur le succès du Front de gauche, le début de dynamique. Regardons la réalité !

Nous avons maintenu, très légèrement amélioré, le résultat des listes PCF de 2004. C’est essentiellement le résultat de la campagne du PCF, sur la base de leur travail quotidien. Une raison de plus d’arrêter de douter du potentiel des communistes !

Dans notre section, à Saint-Martin d’Hères, nous obtenons le meilleur résultat de l’agglomération grenobloise.

Mais cela ne peut pas masquer le fait majeur : l’abstention que nous devons analyser avec attention. Je prends 4 bureaux de quartiers populaires de Saint-Martin d’Hères. Langevin : 69,11% d’abstention en 2009, 72,29% de votes NON en 2005. Barbusse : 68,58% et 75,52%. Paul Bert : 72,07% et 70,07%. Aragon : 71,33 et 71,67%.

C’est clair : l’électorat du NON s’est largement abstenu. C’est bien plus qu’une « défiance » vis-à-vis de l’Union européenne, c’est un rejet de l’UE du capital et le rejet de l’illusion d’une réorientation sociale. Entendons-le et sachons nous appuyer sur lui contre la politique du gouvernement de Sarkozy !

Au final, nous arrivons au même nombre d’élus du Parti. Je me permets de rappeler que les communistes n’ont pas approuvé la répartition des têtes de listes entre les organisations du Front de gauche alors que nous en sommes la seule vraie force politique.

2 – Les conditions du combat politique en lien avec les luttes.

Nous ne pouvons que souscrire à cet objectif du rapport. Mais nous devons constater que le rapport de forces social est resté invisible dans le vote alors que la perspective politique part des luttes.

Aussi, dès à présent, renforçons le contenu politique communiste de nos interventions ! Tout nous invite à mettre en avant nos analyses marxistes. Travaillons à la convergence des luttes !

La privatisation de la Poste est largement rejetée par la population. Avançons la nécessité de la défense et de la reconquête du monopole public, seul garant d’un service public de qualité pour tous. Les directives européennes de marchandisation, de mise en concurrence sont disqualifiées.

La marchandisation de la santé est tout autant refusée. Nous le voyons avec le succès dans notre section de la pétition pour le retrait de la loi Bachelot, pour la défense de l’hôpital public, 1 200 signatures en quelques semaines.

Un PCF bien vivant, visible, actif dans les luttes, utile pour dégager la perspective : c’est le préalable au rassemblement et à l’unité.

3 – Les « transformations » du PCF.

De quoi parle-t-on ? Une « transformation » du PCF est un sujet grave qui doit être pris avec sérieux et demande le temps nécessaire aux débats dans toutes les structures du Parti. Ce n’est pas possible dans le cadre du « congrès d’étape » annoncé par Pierre Laurent, dans la foulée des élections régionales qui auront mobilisé à fond les camarades. Pour ne pas voler ces débats aux communistes, il faut un autre calendrier.

Pourquoi cette précipitation ? Pour forcer une transformation du PCF avec son effacement au sein d’une structuration du Front de Gauche ? Non !

Alors que chaque jour, avec cette crise majeure du capitalisme, la nécessité de l’existence et du renforcement de notre Parti, comme outil politique indispensable pour les travailleurs, se confirme !

CN:Intervention d’Emmanuel DANG TRAN, fédération de Paris

Conseil national du PCF du 13 mai 2009 

Intervention d’Emmanuel DANG TRAN, fédération de Paris

Ne laissons pas l’opération « Front de gauche » détourner le PCF de ses responsabilités pour dégager la perspective politique ! Ne la laissons pas non plus ôter sa portée au vote communiste !

Les manifestations du 1er mai traduisent bien les possibilités mais aussi les blocages de la situation politique.

La mobilisation est nombreuse ; les luttes se développent dans plusieurs secteurs très différents. Elles pointent directement la politique du gouvernement, en une période de crise où le capitalisme connaît un discrédit idéologique sans précédent depuis très longtemps.

Mais dans le même temps, le débouché semble toujours faire défaut au mouvement populaire. Y compris sur le plan revendicatif. La déclaration syndicale unitaire de janvier peine à se traduire en convergence de lutte sur des objectifs immédiats et précis.

Dans ce contexte, les responsabilités du PCF sont considérables pour dégager la perspective politique. Cela implique de s’écarter de deux fausses voies.

La perspective ne peut consister à préparer une nouvelle alternance à « gauche » en 2012, à attendre et subir d’ici là. Je ne comprends et je désapprouve que nous ayons signé l’appel commun de toute la « gauche » pour la manifestation du 1er mai, allant du NPA au PS. Il y a toujours les mêmes contradictions de fond entre les revendications du mouvement et les positions actuelles du PS sur l’UE, l’université, l’hôpital…

Dans la manifestation du 1er mai, les autocollants du Pg « casse toi, pov’ con » étaient omniprésents. Sur un autre mode, ils enferment la perspective de la même façon. Nous devons nous en distinguer totalement.

Ce n’est pas davantage du résultat des élections européennes que va venir le changement. Soyons sérieux ! La composition du futur Parlement européen ne conditionne pas une politique de progrès.

A plus de 90%, les députés européens sortants ont voté pour la « constitution » européenne. A plus de 90%, ils viennent de voter [le 2 avril] une résolution condamnant le communisme. Surtout, le Parlement européen, élément de l’intégration européenne, n’est en rien un lieu d’expression démocratique des peuples.

L’intérêt du vote communiste le 7 juin et de faire élire des députés communistes est ailleurs, en lien avec la situation nationale.

Je ne peux accepter l’idée que les luttes ne seraient pas directement l’affaire du PCF. Tout au contraire, elles portent, de façon décisive en ce moment, l’alternative politique. Il est de notre raison d’être communistes de contribuer à leur développement, de les impulser, d’une autre façon que les organisations syndicales.

Dans les semaines qui viennent, la bataille pour le retrait de la loi Bachelot est une des priorités, vu sa gravité, vu l’urgence, vu les convergences à l’hôpital (tous les personnels, y compris les médecins) et au-delà qui se développent. L’appel des professeurs contre la « médecine mercantile » est presque anticapitaliste ! C’est l’une des questions sur lesquelles le mouvement peut s’unir pour gagner et nous pouvons et devons y contribuer. De même que nous devons avancer sur les questions de défense des branches industrielles et de l’intervention publique (jusqu’aux nationalisations), très au-delà des propositions de loi pour l’interdiction des licenciements qui renvoient, en outre, à une logique de délégation dans un cadre institutionnel.

Malgré des différences réelles suivant les régions, la campagne nationale du « Front de gauche » est déconnectée de ces priorités et se fourvoie dans les voies de diversion que je critiquais à l’instant. Elle est globalement électoraliste et politicienne. Les inquiétudes que certains d’entre nous ont manifestées à l’égard du « Front de gauche » se vérifient.

Les craintes d’un projet de recomposition politique dépassant les élections se confirment également. Le « Front de gauche » ne cesse de mettre en avant le « Parti de gauche » avec lequel il est déjà souvent confondu.

Mélenchon et ses moins de 3000 adhérents, sans parler du courant dissident de la LCR (« gauche unitaire ») avec ses moins de 300 affiliés, profitent en plein de la campagne et des moyens du PCF qui s’efface au nom de ce pseudo rassemblement. C’est comme si on reprenait la méthode et les objectifs des « collectifs antilibéraux » mais cette fois sans demander aux communistes leur avis. D’autant que Mélenchon ne masque pas que le scénario à l’allemande « Linke » est son projet.

Les communistes ne sauraient accepter qu’une campagne électorale soit le moyen de leur imposer un tel plan de recomposition. Pas plus que la ligne politique qui va avec.

Prolonger le NON de 2005, ce ne peut pas consister à chercher à relégitimer l’UE du capital, disqualifiée par les peuples.

M. Mélenchon, on le sait, était partisan de Maastricht. J’ai retrouvé ce qu’il disait dans les comptes-rendus des débats du Sénat (9 juin 1992). Pour lui alors, le traité de Maastricht est un « compromis de gauche » et il se livre à appel au « patriotisme européen ». Ce ne sont pas des positions de circonstance.

Ne laissons pas le Pg être l’instrument pour continuer à effacer notre grand parti, son organisation et les positions qui ont toujours été les siennes !

Conseil national du PCF du 13 mai 2009- Intervention de Claude FAINZANG, fédération de Paris

Intervention de Claude FAINZANG, fédération de Paris

L’alternative politique à Sarkozy ne sortira pas de la composition du futur Parement européen, ni du résultat de l’élection. C’est aussi pour cela qu’elles n’intéressent pas grand monde. D’autant que le peuple a déjà manifesté clairement son rejet de cette UE du capital en 2005.

Aussi ne prenons pas les choses à l’envers dans le cadre de la campagne ! Comme pendant la période des collectifs antilibéraux, l’activité du parti est totalement absorbée par la propagande électoraliste du Front de gauche. Le Parti n’apparaît presque plus visiblement, y compris dans les manifestations. Il n’est pas là où il devrait jouer son rôle pour la perspective politique : dans les luttes, en tant qu’acteur. Evidemment, ce n’est pas ce que l’on peut attendre de Mélenchon et du Parti de la gauche.

Mon expérience est celle de l’accueil des tracts que nous distribuons clairement au nom du PCF, avec la faucille et le marteau. Ce sont d’excellents outils, aussi pour faire voter communiste. Sur le logement, contre l’application de la loi Boutin, sur l’hôpital, pour le retrait de la loi Bachelot, les tracts marchent très fort.

Sur ces questions essentielles, nous pouvons contribuer fortement à mettre en échec le gouvernement, à donner des objectifs précis à la convergence des luttes, à l’attente qui monte de partout.

En temps d’élection ou non, éloignons-nous des combinaisons politiciennes ! Ne nous laissons pas renfermer dans la perspective stérile de l’alternance en 2012 ! Signer un appel commun pour le 1er mai du NPA au PS, en passant bien sûr par les socialistes du PG, cela a été un contresens ! Utilisons la période de la campagne pour mettre en avant les perspectives de rupture possibles en France, surtout dans ce moment de crise ouverte du capitalisme :

-         contre la marchandisation de la santé en gagnant le retrait de la loi Bachelot dont l’examen va se prolonger au moins jusqu’en juin.

-         pour le droit de veto sur les plans de suppressions d’emplois

-         pour la défense et la reconquête des monopoles publics, de nos grands services publics nationalisés

-         pour des (re)nationalisations démocratiques notamment des banques et d’industries

-         pour la défense des branches industrielles, contre les délocalisations

Toutes ces ruptures rentrent en contradiction avec les traités, directives et règlements européens. Montrons que les salariés et le peuple français peuvent défendre leurs acquis sociaux, en gagner d’autres, en refusant l’intégration européenne qu’utilise notre gouvernement national.

C’est autrement plus efficace que d’appeler à réorienter l’UE avec un Mélenchon qui a soutenu Maastricht.

Je fais partie des camarades qui n’acceptent pas que la stratégie d’effacement du Parti se poursuive. La tentation forte de prolonger le « Front de gauche » après le 7 juin, les « transformations » annoncées du parti le font redouter. Avec des camarades d’une trentaine de fédération, nous avons constitué officiellement un réseau intitulé « faire vivre et renforcer le PCF ».

Conseil national du PCF du 13 mai 2009- Intervention de Alain De Poilly

 

Intervention de Alain DE POILLY, fédération du Val de Marne

D’abord je tiens à préciser pour être bien compris, qu’il faut tout faire pour faire élire un maximum de candidats de la liste de Front de Gauche. Par contre, il faut le dire, cette campagne des européennes engendre des effets contradictoires :

- d’un coté, les camarades sont pour un front de gauche.

- de l’autre, ils regrettent la disparition dans cette campagne du parti communiste.

Dans notre électorat certains font la confusion entre la Gauche et le Front de Gauche. Ils pensent, bien sûr à tort, que le Front de Gauche est le nouveau parti de Mélenchon.

D’ailleurs à ce sujet, je dois dire que Mélenchon entretient cette confusion. Dans plusieurs journaux, il a déclaré, notamment dans le Monde du 4 mai :

« Mon objectif est de poursuivre ce front de gauche, un peu comme Die Linke en Allemagne. » Or die Linke est la fusion dans un seul parti de l’aile gauche du PS allemand de Oscar Lafontaine et du PC allemand.

Aussi, j’ai une question à poser à Marie Georges Buffet ou à Pierre Laurent : la direction du Parti partage-t-elle l’objectif de Mélenchon sur la suite à donner au Front de gauche après les élections européennes ?

Car, dans ce cas, cette élection européenne serait un vrai piège pour les communistes.

En effet: ou bien le front de gauche fait un bon score et preuve est apportée que le front de gauche est la solution d’avenir comme le préconise Mélenchon. Ou bien le front gauche fait un mauvais score et preuve est apportée que le Parti Communiste, qui est à l’initiative, de ce front est en perte d’influence et qu’il est temps de le métamorphoser en une force de gauche, comme cela a été dit par certains après l’échec de l’élection présidentielle.

C’est à dire que, dans les deux cas, le parti communiste joue perdant perdant.

Je tiens à le dire aujourd’hui, pour qu’on ne nous refasse pas le coup du déclin du parti communiste comme après les présidentielles.

Il ne s’agira pas dans cette élection de conclure à l’échec du PCF, mais à l’échec d’une stratégie électorale et politique, sur la forme à donner à l’union des forces de gauche.

Corinne Bécourt membre du conseil national du parti communiste

L’Aisne Nouvelle 

Corinne Bécourt membre du conseil national du parti communiste dans Conseil National du PCF

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Corinne Bécourt milite pour un PC qui ne renie pas ses racines.

Ce n’est pas encore un poids lourd du parti communiste, mais qui sait ? À 46 ans, et après 20 ans de militantisme, Corinne Bécourt a été élue en décembre dernier au conseil national du parti communiste.

Au départ, Corinne Bécourt n’avait jamais véritablement songé à se rendre une fois par mois, tel un métronome, dans les mythiques locaux de la place du colonel Fabien.
Pourtant, dimanche dernier, et pour la troisième fois, elle a à nouveau quitté la cité des Pastels et pris le train. Direction Paris, au siège du Parti Communiste (PC). Dossier sous le bras, elle a rejoint les 220 membres qui composent le conseil national du PC. Elue en décembre dernier, elle a débattu avec ses camarades des élections européennes, de la situation en Guadeloupe, de la manifestation du 19 mars et du budget du parti. Les grandes orientations du parti se jouent ici, et ces interrogations deviennent presque son quotidien. « Au départ, je ne voulais pas m’y investir car c’est énormément de travail. Mais avec le soutien de mes camarades de section, je me suis dit pourquoi pas », commente désormais Corinne.

Militante depuis 20 ans

Battre le pavé, distribuer des tracts, participer aux réunions, assister à des meetings ou encore se retrouver une fois par an pour le traditionnel rendez-vous de la fête de l’Huma, ça, elle le faisait déjà depuis bien longtemps. Mais désormais, cette travailleuse sociale du centre Artois-Champagne, a acquis une autre « envergure ». Qu’elle le veuille ou non, pour de nombreux militants communistes Saint-Quentinois, elle représente la voix « de la France d’en bas ». Mais pas d’inquiétude, le rôle lui tient à cœur.
De gauche depuistoujours, « à mes 18 ans en 1981, Mitterand représentait l’espoir » ;

communiste depuis vingt ans, « un jour un démarcheur est venu sonner à ma porte pour que je m’abonne à l’Huma. J’ai souscrit et un mois après je prenais  ma carte au PC », Corinne Bécourt est persuadée que les choses changent à Saint-Quentin. Une section communiste vient d’ailleurs d’être créée dans le centre-ville. « Nous sommes en position pour sortir la tête de l’eau. » Elle veut y croire.
Et si l’alliance entre le PC et le PS, lors des élections municipales, n’était d’ailleurs qu’une stratégie politique ? Le but étant de permettre à ces derniers de reprendre au moment venu le siège de maire, que Pierre André avait pris au communiste Daniel Le Meur en 1995. Mais ils jureront que non.

Auteur : Damien LE-THANH
Article paru le : 4 mars 2009

2 commentaires

Intervention d’Eric Jalade, fédération du Tarn.

Conseil National des 28 février et 1er mars 09 

 

 

Avec la montée des luttes et la perspective du 19 mars, nous avons intérêt à être au diapason du mouvement populaire. Veillons bien à être en phase avec la colère qui monte dans le pays contre la politique du gouvernement. Les idées libérales, voire celles qui  visent à aménager  ou à « moraliser » le capitalisme sont en perte de crédibilité elles sont contestées comme jamais.

Je crois donc qu’il existe un espace inédit pour le rayonnement et la diffusion de nos idées, du marxisme, pour le PCF.

Je partage l’idée évoquée dans le rapport de J. Chabalier d’être à nouveau présents devant les entreprises – comme en janvier- , notamment dans les secteurs comme l’automobile, qui fait partie des filières où l’emploi est particulièrement menacé, comme le sont aussi dans notre département l’industrie textile ou la filière bois, par exemple. 

Mais il faut que l’on mène des batailles visibles, concrètes, qui popularisent nos propositions en  faveur de l’emploi et des salaires. 2/3 exemples dans ce sens : 

  Ainsi, la proposition de loi des députés communistes, à l’initiative d’Alain Bocquet –exigeant que les dividendes des entreprises soient affectés à la rémunération des salariés mis en chômage partiel – peut faire l’objet d’initiatives répondant aux attentes du monde du travail. Nous l’avons utilisée sous forme de pétition dans notre département, avec la perspective d’une remise de pétitions et d’un rassemblement en préfecture ; 

- A partir de la proposition de loi à l’initiative d’André Gerin, contre les délocalisations et pour favoriser les relocalisations industrielles ; 

- Pour la nationalisation de certains secteurs stratégiques (notamment du secteur bancaire et du crédit) et l’exigence concomitante de nouveaux droits pour les salariés. 

Concernant les élections européennes, et sur les axes de campagne, je m’étonne que ne soit pas abordé de manière plus conséquente la lutte pour la paix, contre l’OTAN. Le budget de la Défense fait apparaître une hausse très nette des crédits affectés aux OPEX, de même que celui consacré au surarmement, notamment à la dissuasion nucléaire. Ces dépenses sont la conséquence directe de l’alignement de la France sur l’OTAN et les Etats-Unis. Nous devons prendre des initiatives contre la guerre et la présence française en Afghanistan, pour exiger la sortie de la France de l’OTAN. 

En menant bataille sur cet aspect, on est clairement au cœur des enjeux de société : l’argent pour la guerre, pour le surarmement nucléaire ou pour répondre aux besoins des populations  notamment pour le service public, pour l’emploi.

Parenthèse sur ce point, alors que le commerce extérieur de notre pays évolue de manière catastrophique – conséquence de l’affaissement industriel de notre pays -, le seul secteur qui se porte bien, c’est celui de l’armement, des marchands d’armes. 

Enfin, sur la manière d’aborder la campagne, j’espère que nous parviendrons à élargir réellement ce front (des éléments positifs ont été donnés par M. Laurent). Néanmoins, on peut avoir des inquiétudes, notamment par rapport au MRC, l’importance qu’il accorde à l’Etat-Nation ne devrait pas faire problème pour nous. Sur les discussions et les rapports avec le NPA, ils sont d’une toute autre nature, celui-ci cherchant à établir une hégémonie sur l’espace politique à la gauche du PS. 

Sur la constitution des listes, veillons bien à ce que les chefs de file des communistes soient bien des candidats capables de rassembler les communistes. 

Ne donnons pas de signes, notamment dans notre circonscription, où nous serons avec une candidate communiste derrière Jean-Luc Mélenchon, qui laisseraient à penser qu’il s’agit finalement d’un coup, voire d’un ballon d’essai en vue d’une recomposition politique. 

Nous devons avoir l’ambition d’une reconquête, en influence, en forces organisées de notre parti, pas pour nous-mêmes, mais pour contribuer à donner un débouché politique aux luttes et promouvoir une réelle alternative à la fois en France et en Europe. 

CN des 28 février et 1er mars – Intervention de Corrine Bécourt

A St Quentin, une cellule s’est créée avec 15 jeunes militants.  Ils s’investissent dans l’activité du Parti et ont publié leur 1ier journal de cellule. 

 Pour autant, très attachés à la section, aux camarades, ils expriment leur désaccord avec les orientations électoralistes nationales, les privatisations de la gauche, l’abandon des fondamentaux comme la lutte de classe etc…

Sur la démocratie, dans toutes les instances du Parti les décisions sont actées après un VOTE, au CN nous devons impérativement faire de même.

Les communistes s’interrogent sur leur direction et ne veulent pas se contenter d’une liste de noms. Ils souhaitent savoir quelles fonctions occupent les dirigeants du Parti, lieu, activité militante, mandats d’élus.

CN des 28 février et 1er mars – Interventions d’Emmanuel Dang Tran (1 et 2)

J’interviens pour alimenter le débat ici et, à travers le résumé dans l’Huma, pour alimenter le débat dans tout le Parti.

Si une chose ne peut plus durer dans le fonctionnement de notre CN, c’est bien la tenue de réunions comme celle d’aujourd’hui qui ressemble malheureusement à de nombreuses autres. Je me souviens des discussions oiseuses interminables sur les collectifs antilibéraux.

Aujourd’hui, c’est tout simplement exaspérant ! Les luttes se développent après le 29 janvier dans le contexte de crise aiguë. Une journée d’action décisive est programmée pour le 19 mars. Et la direction exécutive choisit de consacrer une journée de notre temps à régler des questions internes. Ce matin, j’ai entendu se lamenter longuement sur l’image du Parti. Quelle image donne-t-on, effectivement !

Maintenant, on veut la cacher plutôt que la changer.

Avec son projet de « Charte » du CN, après avoir cherché à sélectionner les intervenants, la direction exécutive revient à la charge pour essayer de supprimer la parution dans l’Humanité du résumé des interventions des membres du CN.

La transparence des débats lui est-elle donc insupportable ? Il faut le croire.

Ces résumés rendent compte à des dizaines de milliers de communistes de nos discussions. Mais pas seulement ! Ils placent chaque membre du CN devant ses responsabilités vis-à-vis des camarades. Surtout il place nos débats de direction, la prise de décision sous le regard des communistes.

La direction exécutive se sent-elle si faible dans ses choix devant toute expression de contradiction ?

Si vous maintenez votre projet, pour l’instant une « question à l’étude », de supprimer le compte-rendu des réunions du CN, je demande un vote spécial.

Les communistes ne resteront pas sans voix devant ce coup de force.

 

Intervention d’Emmanuel DANG TRAN, fédération de Paris, sur les « transformations du Parti ».

Patrice Bessac situe son rapport dans le cadre des suites des décisions du congrès. C’est précisément le contraire.

Au congrès, les communistes ont manifesté sans ambiguïté leur volonté de continuer le PCF, de maintenir son identité, de renforcer son organisation. Cela s’est traduit précisément par le rejet du mot « métamorphose » du texte de résolution. Est resté le mot « transformations ».

Comme les partisans affichés de la « métamorphose » ont été intégrés en nombre dans la Comité exécutif national, la commission « transformations » sera-t-elle le moyen de faire passer la « métamorphose » malgré l’avis des communistes ? Je le redoute.

La constitution de cette « commission », rappelons-le, a été introduite en fin de processus de congrès par la direction sortante elle-même. Les noms que l’on nous propose aujourd’hui le confirme : une commission décidée d’en-haut et composée d’en haut.

Le contenu du rapport de Patrice me le confirme.

Il envisage l’avenir du parti sous l’angle de la sociologie électorale, sinon de l’étude de marché politique, bien loin de la lutte des classes !

Il estime que la situation actuelle n’est pas satisfaisante. Là je suis d’accord !

Mais il n’y a pas besoin de faire une commission pour commencer à corriger les choses.

Un exemple : on nous annonce que les communistes seront consultés sur les candidatures aux européennes à la fin du mois de mars mais elles seront proclamées au meeting du 8 mars. Bonjour la démocratie !

Combien des fois, ces dernières années, les candidats, les élus ont été désignés sans ou même contre les communistes concernés ?

Ce que nous devons faire c’est tirer le bilan de 10 ans de transformation, de la casse méthodique des cellules, de la priorité donnée au rôle dans les institutions et aux élus, dont de plus en plus fonctionnent en dehors de toute organisation du Parti – là il y a problème.

Cela fait 10 ans que les communistes expriment, d’une façon ou d’une autre, leur refus de la disparition du Parti, de l’abandon de son identité, de sa dilution, (comme étape intermédiaire ?) dans une recomposition politique à gauche.

Ce qui ne passe décidément pas dans un processus encore un peu démocratique, le groupe dirigeant tente à nouveau de le faire passer par la méthode autoritaire en tentant d’étouffer administrativement les voix d’opposition.

Ce n’est pas acceptable

Conseil national du PCF des 28 février et 1er mars 2009

   

Intervention de Dominique NEGRI, fédération de l’Isère dans la discussion sur la situation politique

Le développement des luttes, de leur convergence, marqué par l’immense mobilisation du 29 janvier, l’approfondissement de la crise, appellent une alternative politique immédiate. L’attente est forte à l’égard du PCF.

La perspective politique que nous portons ne peut pas se réduire aux élections européennes. Je souhaite un bon score électoral, sur la base du vote communiste. Mais n’inversons pas l’ordre des choses ! Ce n’est pas le résultat des élections européennes qui changera la face politique de la France et de l’Europe, qui apportera « le bonheur » comme le conclut le rapport.

La perspective ne se dégagera pas davantage du rassemblement de toute la gauche dans la période avec des appels communs avec le PS.

La question prioritaire, c’est comment nous contribuons aux convergences de luttes pour faire plier Sarkozy. Les Antillais, le monde universitaire ouvrent des brèches. Hôpital, logement, emploi, salaires nous pouvons, nous devons aider à gagner par nos propositions, par nos initiatives politiques.

Le gouvernement a peur des victoires qui en entraîneront d’autres.

Parmi les batailles prioritaires, rassembleuses parce que d’intérêt général, je veux insister sur deux : la défense de la fonction publique et la lutte contre la casse de l’industrie.

1- Un rapport de force existe pour obtenir le retrait, pur et simple, du projet de loi sur « la mobilité dans la fonction publique ». La mobilisation a été forte le 29 janvier, après celles de 2008. Le gouvernement a déjà dû reporter trois fois l’examen par l’Assemblée du texte voté par le Sénat.

Faisons en sorte que le grave danger du texte soit de plus en plus largement perçu !

Le projet de loi porte la casse du statut de la Fonction Publique que Maurice Thorez a fait voter en 1946 et qui avait été écrit avec les organisations syndicales. Il met en cause les principes fondamentaux que ce statut garantit :

- l’égalité d’accès à la fonction publique et d’égalité de traitement des usagers.

- l’indépendance du fonctionnaire vis-à-vis du pouvoir politique comme de l’arbitraire administratif.

- la continuité des services sur l’ensemble du territoire.

Le projet de loi organise la précarisation de l’emploi public avec le recours au temps partiel contraint et la possibilité de mise en disponibilité d’office (qui n’est autre qu’un licenciement sans indemnité chômage). Il est directement à relier avec la RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques), dont il est l’outil indispensable. La RGPP : c’est un plan de suppression de 200 000 emplois (+ 20 000 dans la fonction publique hospitalière) d’ici 2012.

De la recherche de l’efficacité sociale, le gouvernement veut passer à la recherche de la performance individuelle au service du profit financier. Du fonctionnaire sous statut au service de l’intérêt général, il veut passer à l’intérêt patronal.

En s’attaquant à la fonction publique, aux services publics en général, c’est l’épine dorsale de l’économie et de la société française, celle qui fait aussi « l’attractivité de la France » pour des entreprises étrangères, que le pouvoir sabote.

2- En Isère, nous sommes cruellement confrontés à la volonté de démantèlement de l’industrie : licenciements, chômage partiel, chez Caterpillar, ST Microelectronics, Tyco, Schneider, Arkema-Total, SEB-Calor, Valéo, A. Raymond…

Ca ne peut pas continuer ! Localement nous avons pu travailler avec les communistes de Caterpillar et la CGT. L’expression du PCF a été littéralement « dévorée » par les travailleurs parce qu’elle disait NON à la résignation, NON à l’alibi de la crise que les salariés devraient payer sans fin, NON à l’inéluctabilité des délocalisations et de la mondialisation. Et disait OUI à la lutte pour leur emploi et leurs salaires.

OUI, le monde du travail a la force d’imposer d’autres choix politiques !

Le rapport de force au plan National comme en Guadeloupe, Martinique existe. Mettons-le en œuvre. Là est notre responsabilité de PCF. C’est par ce front populaire de lutte que les batailles politiques peuvent se gagner et le PCF doit être l’outil de ces victoires.

courrier d’André Gerin comportant l’intégralité de l’intervention qu’il avait préparée pour le Conseil national du pcf du 7 février dernier.

courrier d'André Gerin comportant l'intégralité de l'intervention qu'il avait préparée pour le Conseil national du pcf du 7 février dernier.  dans Conseil National du PCF tjkke2lj

POUR INFOS: courrier d’André Gerin comportant l’intégralité de l’intervention qu’il avait préparée pour le Conseil national du pcf du 7 février dernier.

Cher(e) Camarade,
Voici l’intervention que j’avais préparée pour le Conseil national du PCF, samedi 7 février 2009. Elle est livrée ici dans son intégralité . Comme la plupart des camarades, nous avons été bâillonnés, je n’ai moi-même pu intervenir que 3 minutes. Ma prise de parole s’est bornée à une explication forcément sommaire. Etant contre l’Union européenne et pour un autre modèle de développement, en rupture avec le capitalisme, j’avais prévu le développement suivant, au demeurant pas très long. (…)
André GERIN

*******************

Intégralité de l’intervention pour le Conseil national du 7 février

Je suis en désaccord total avec le rapport de Jean-Marc Coppola à propos de la campagne électorale européenne. Le front de gauche va participer à la confusion, à la dilution du PCF dans le prolongement des collectifs antilibéraux qui ont abouti au résultat des présidentielles, à notre marginalisation. C’est la confusion politique et idéologique la plus totale. Comment peut-on être pour l’Union européenne et pour changer la vie ? Comme peut-on prétendre se servir de l’Union européenne comme un levier positif pour combattre la politique de Nicolas Sarkozy ? Cela ne manque pas de sel !
L’Union européenne, c’est une superstructure qui impose un traité constitutionnel en violation des choix de plusieurs peuples, dont les Français ! Le carcan de Maastricht, la commission de Bruxelles, le marché unique, c’est cela l’Union européenne. Comment s’étonner que la perception qu’ont les peuples de l’Union européenne soit la grande désillusion. Allons-nous rejoindre le camp de ceux qui affirment contre vents et marées que les peuples ont tort ?

L’union européenne c’est :
Nivellement par le bas (acquis sociaux et démocratiques, services publics)
Dumping social
Arrogance des élites … Et rejet global des peuples !

Où est le bilan de l’Union européenne, au niveau social, économique, politique ? Rien de sérieux, d’essentiel n’est dit dans le rapport du Conseil national :
Chômage de masse,
Paupérisation de millions de familles, de femmes et d’enfants,
Abstention des peuples (le rejet du capitalisme)
Vote extrême-droite (la gangrène).

Il faut dire non à cette Union européenne, comme nous disons non à Nicolas Sarkozy, non à son bilan à la présidence européenne (pas un mot dans le rapport). Est-ce que l’on peut parler d’un autre modèle de développement que le capitalisme en France et en Europe ? Serait-ce un sujet tabou ? J’ai l’impression que l’on veut tourner la page du référendum du 29 mai 2005. Est-ce que ce vote NON au traité constitutionnel fait toujours partie de notre fierté politique ?

- Un vote NON positif,
- Un vote NON de résistance
- Un vote NON de construction

Allons-nous rejoindre le camp de ceux qui veulent escamoter le vote populaire, majoritaire de millions de Français en leur disant droit dans les yeux que le référendum était un coup pour rien ? J’observe, à ce propos, les non-dits du rapport. Il y a un grand besoin de clarification idéologique. Dire que les décideurs politiques et économiques sont irresponsables dans le premier paragraphe du document du Parti de gauche européen reviendrait à dédouaner les choix politiques, économiques de ces trente dernières années alors qu’ils en sont les responsables et coupables. C’est bien cela la réalité de l’Union européenne que l’on essaie de nous présenter comme une institution positive, tout en essayant de présenter comme anti-européens ceux qui la dénoncent.
Aucune esquisse n’est proposée pour un autre modèle de croissance économique, de développement de l’Europe, pour porter une perspective historique du socialisme et du communisme et rompre avec le modèle de croissance du capitalisme du désastre porté par l’Union européenne comme fer de lance

Intervention de Marie-Christine Burricand, fédération du Rhône

Conseil national du PCF du 7 février 2009 – discussion sur le fonctionnement du CN

Intervention de Marie-Christine Burricand, fédération du Rhône (résumé sommaire pour l’Huma)


On nous dit que les difficultés rencontrées ne viennent pas de la ligne suivie mais du fonctionnement du Conseil national. Ce sont donc des questions importantes qui ne peuvent pas se régler dans le cadre d’un règlement mais doivent faire l’objet d’une discussion des communistes et être réglées par les statuts. Le Conseil national élu au Congrès semble ne pas plaire à l’Exécutif. Mais il est pourtant bien l’organe élu par les communistes pour diriger le Parti, l’Exécutif n’étant pas élu directement par les communistes. Ce règlement est un prétexte pour éviter les débats d’idées et faire passer au forcing une politique qui n’est pas celle décidée par les communistes.

Conseil national du 7 février 2009 – échange sur l’action du PCF contre la guerre israélienne à Gaza

Intervention de Paul Barbazange, fédération de l’Hérault (résumé sommaire pour l’Huma)
La parole n’a pas été donnée à Paul dans le débat général bien qu’il s’y soit inscrit dans les premiers.
A Béziers la section a agi à partir de son noyau pacifiste pour faire cesser le massacre à Gaza. Neuf manifestations de rue, dont deux de plus de 1 000 personnes. L’essentiel s’est construit à la section du PCF sur une analyse anti-impérialiste, anticolonialiste affrontant la question du sionisme. L’énorme majorité de militants n’a pas cédé. Nous n’avons pas constitué un carte  l. Des militants d’origine maghrébine ont pris toute leur place, diffusant les tracts devant les mosquées. Au final, 9 adhésions et réadhésions. La clarté de l’engagement communiste est efficace.

Conseil national du 7 février 2009    

Intervention d’Alain DE POILLY, fédération du Val-de-Marne

Dans le rapport on nous parle de front progressiste européen, de front de gauche.

Or tout laisse à penser que ce n’est pas un front que nous allons constituer, mais un tête-à-tête avec le Parti de Gauche de Mélenchon et les antilibéraux, ce qui est totalement différent.

En effet, tous les partis de gauche s’apprêtent à présenter leur propre liste, comme aux élections présidentielles.

Or il semble que l’on nous propose le même scénario qu’aux présidentielles. Le parti communiste ne présenterait pas de liste sous son nom, mais sous le nom, soit d’un pseudo front de gauche ou soit sous le nom du parti de la gauche européenne (PGE).

Je pense qu’il serait paradoxal, alors que notre congrès vient de réaffirmer l’utilité du PCF, qu’à la première élection nationale, notre parti ne présente pas de candidats sur des listes intitulées PCF.

Je pense qu’il faut tirer la leçon des présidentielles et des listes aux contours mal définis, mais surtout je pense qu’il faut respecter la volonté des adhérents. Ne leur proposons pas au niveau européen ce qu’ils ont refusé au niveau national, c’est à dire l’effacement du parti communiste au profit d’une force de gauche.

Le rapport nous affirme que cette stratégie a été validée lors du congrès, je ne le pense pas, sinon on nous demanderait dans ce rapport de réfléchir sur l’intitulé de la liste. 

On parle également dans ce rapport de consulter les communistes sur les candidatures présentées par le parti, mais pas sur l’intitulé de la liste. Comme pour les présidentielles !

Or, je pense que ce qui intéresse les communistes ce n’est pas de ratifier des listes de candidats, mais de se prononcer sur une orientation politique, donc sur l’intitulé de la liste, pour laquelle il vont voter – ou ne pas voter. Ils veulent choisir entre une liste PCF ouverte permettant d’allier identité et unité et une liste de gauche aux contours mal définis.

Vouloir voter pour une liste PCF, ce n’est pas vouloir se replier sur soi-même, ce n’est pas refuser l’union, c’est tout simplement vouloir affirmer son identité politique, comme vont le faire tous les partis de gauche aux européennes et notamment le NPA auquel nous laissons un boulevard en nous effaçant.

L’Union : Corinne Bécourt intègre le conseil national du PC

 L'Union :  Corinne Bécourt intègre le conseil national du PC dans Conseil National du PCF
Corinne Bécourt n’a que peu l’habitude de parler d’elle.

Sur le rôle du Parti communiste, en revanche, elle est très à l’aise.

C’est plus une fierté pour la section locale du Parti communiste que pour elle-même. Corinne Bécourt, militante de longue date, vient d’être élue au conseil national du PC.

ELLE l’assume complètement. Corinne Bécourt est militante du Parti communiste, le PCF, le vrai, celui qui, dit-elle, a une identité, « une histoire très forte ».

Elle a été élue au conseil national lors du congrès de décembre dernier, sur une liste alternative. La Saint-Quentinoise a soutenu le courant qui, en marge du texte officiel, militait pour que vive le PC ainsi nommé à sa création.
« Comme si nous avions honte du parti, il ne s’agit pas d’être à la mode, la situation politique est déjà compliquée dans l’esprit des gens.

Restons ce que l’on est » confie-t-elle à la veille de partir sièger à Paris.

Pour cette mère de trois enfants, fille du Nord, qui a commencé à militer à la cellule du quartier Europe, pénétrer au siège du Parti communiste qui a vu passer Maurice Thorez et tant d’autres, est un grand moment. Elle n’en parle pas comme d’une reconnaissance acquise pour son engagement au quotidien. Elle le vit plutôt comme une étape dans son parcours de militante.
Fidèle à ses engagements
Corinne Bécourt n’a pas reçu cette culture de parents communistes. Elle doit son engagement à un homme issu, lui, d’une famille de communistes bien connue, membres du PCF.

Lorsqu’elle débarque à Saint-Quenitn, elle fait la rencontre de Claude Tournay, le frère de Jean-Luc, actuel secrétaire de la section de Saint-Quentin. Au cours d’une vente de l’Huma…
Elle le raconte naturellement, sans peur du cliché qui à n’en pas douter en fera sourire plus d’un. Claude Tournay, Daniel Le Meur, elle apprend à leurs côtés. Le père, Émile Tournay, a eu une carrière politique qui l’a conduit au

niveau national. Celle qui aujourd’hui marche dans ses traces ne veut rien renier des valeurs transmises. « Le parti doit amener les citoyens à la prise de conscience, à la réflexion, à la contradiction… à ce qu’ils réagissent par eux-mêmes. C’est aussi comme cela que l’on change la société » argumente-elle.

« J’ai beaucoup donné au parti, mais j’ai aussi beaucoup reçu. Pour la mère de famille que j’étais, mon activité au sein du PC a été une ouverture d’esprit » analyse-t-elle avec le recul des années. Et elle enchaîne : « À nous aussi de donner les clés, d’alimenter le débat. On peut échanger sans s’engueuler.

Je me sens bien au PC parce que j’ai de multiples occasions de rencontrer des gens de manière informelle et d’engager la conversation » commente-t-elle encore. Corinne Bécourt se sent bien aussi à la section parce qu’elle y a ses repères qui passent par de vieux militants, des « gens formidables » comme Paulette et Bernard.
« On avance ensemble »

Au plan local, cette évolution pour elle est importante : « J’ai l’impression qu’on change un peu la donne sur Saint-Quentin. Avec Jean-Luc (Tournay) à la région, Olivier (Tournay) qui commence à prendre sa place, on avance ensemble. Cela donne aux uns et aux autres des appuis, chacun avec des rôles différents mais qui se complètent ».

Et la mère militante connaît une autre satisfaction : celle de voir ses enfants s’approprier les valeurs qui ont régi la vie du foyer. Sa fille milite dans la cellule du centre-ville où elle occupe le poste de trésorière. De ce côté-là, la société évolue : l’héritage politique n’est plus la seule affaire des hommes.

Graziella Basile

   

 

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Faire vivre et renforcer le PCF ! communiqué de 17 membres du Conseil national du PCF

Après le Conseil national du 9 janvier, 

  

Communiqué de 17 membres du Conseil national du PCF

Marie-George Buffet a choisi d’exclure les signataires du texte 3 qui avait recueilli 25% du vote des communistes – du comité exécutif national.

La direction du parti laisse donc de côté les plus déterminés à faire vivre le PCF.

 

Ce choix affaiblit le Parti communiste et sème le doute quant à la volonté de la direction de mettre en oeuvre les orientations décidées par les communistes. Dans le même temps, Marie-George Buffet a choisi de constituer son exécutif avec plusieurs partisans de « la métamorphose », issus notamment de la liste conduite par Marie-Pierre Vieu.

 

La préparation du congrès, les votes du 29 et 30 octobre, les réunions de sections, conférences départementales et le congrès lui-même ont montré, en dépit de bien des manœuvres, la montée en puissance de l’exigence communiste dans notre parti.

 

En cela la majorité des communistes fait écho à l’état d’esprit d’une grand partie de la population qui face à la crise globale du capitalisme cherche une autre voie que les différentes gestions sociales-démocrates successives aux marges du capitalisme.

 

Hélas, rabougri autour de Marie Georges Buffet, le groupe dirigeant n’a à nouveau rien voulu entendre du mouvement. Il vient de décider, en dépit de notre proposition de prendre toutes nos responsabilités à tous les étages, de s’appuyer sur une frange ouvertement liquidatrice qui n’a pas eu le courage de solliciter les suffrages des communistes, dont il est par conséquent difficile de mesurer l’implantation réelle dans le parti.

 

Cette violation manifeste des principes démocratiques élémentaires a immédiatement été sanctionnée par 42 % d’opposition à ce choix lors du vote dans le CN.  Sur les 148 votants lors du CN du 9 janvier, 60 ont voté nul, soit 42 %. Nous avons un exécutif élu par 88 membres du CN sur 230. Sa légitimité est donc toute relative.

 

La dernière partie du CN, consacrée au plan d’action a été réduite à la portion congrue : une petite heure de discussion. Sur ce qui préoccupe le plus les communistes : la convergence des luttes et les perspectives politiques qu’elle porte, on ne nous a proposé qu’un catalogue de mesures réformistes, très en dessous des possibilités et des attentes. Plusieurs membres du CN, au delà de nous, ont exprimé l’exigence d’une ligne plus offensive, plus anti-capitaliste, avec des propositions précises.

Renforcer le PCF, une exigence de notre temps.

Dans ce cadre là, nous appelons chaque communiste quel que soit son  niveau d’engagement dans le parti à revendiquer partout, à prendre et à assumer chaque fois que cela sera possible toutes ses responsabilités dans le fonctionnement et les tâches de direction du parti.

 

Il y va de la restructuration unitaire du PCF et du devenir même de notre organisation, toujours décisive dans l’affrontement de classe en France : les manifestations contre la tuerie à Gaza et la préparation du 29 janvier le montrent.

Les 17 élus de la liste « Faire vivre, renforcer le PCF, une exigence de notre temps » :

Corinne BECOURT (Aisne) ; Paul BARBAZANGE (Hérault); Floriane BENOIT (Isère) ; Dominique NEGRI (Isère) ; Christian TABAGLIO (Meurthe-et-Moselle) ; Marie-Christine BURRICAND (Rhône) ; André GERIN (Rhône) ; Frédéric BERNABE (Haute-Saône) ; Emmanuel DANG TRAN (Paris) ; Claude FAINZANG (Paris) ; Pasquale NOIZET (Paris) ; Fabienne DEBEAUVAIS (Somme) ; Eric JALADE (Tarn) ; Jean-Pierre MEYER (Var) ; Caroline ANDREANI (Seine-Saint-Denis) ; Jean-Jacques KARMAN (Seine-Saint-Denis) ; Alain DE POILLY (Val-de-Marne)

Retour sur l’élection et la composition du nouveau CN

Retour sur l’élection du Conseil national au congrès

L’élection du nouveau CN et sa composition sont une bonne expression du bilan du 34ème congrès :

1-     La direction sortante a réussi à rester entièrement à la tête de l’appareil, à contrôler très largement le nouveau CN, avec l’objectif, aussitôt remis en chantier, de forcer la poursuite de la stratégie de dilution du Parti et de son identité.

2-     Devant l’opposition latente des communistes, qui ont exprimé massivement une volonté contraire, elle a dû manœuvrer à toutes les étapes du congrès. Pour l’élection du CN, elle a ainsi tactiquement composé une « vraie-fausse » liste alternative.

3-     Mais, malgré ses entreprises, elle n’a pas réussi à éliminer la représentation du mouvement qui monte dans des cellules, sections et fédérations et commence à se coordonner pour faire vivre et renforcer le PCF, malgré sa stratégie.

Les données du Congrès national étaient faussées d’avance. Nous le savions. A la suite des filtrages successifs dans les congrès de section et départementaux, la direction sortante disposait du soutien d’une très large majorité des délégués : de 80 à 90%. 

Mais la réalité de l’état du Parti n’en demeurait pas moins. Le texte de résolution, déjà délibérément ambigu, n’avait obtenu que 60% lors du vote bâclé des 29 et 30 octobre. Le résultat de l’Assemblée nationale extraordinaire de décembre 2009, rejetant toute perspective de liquidation du Parti restait aussi valide.

Se diviser pour mieux régner !

Dans ce contexte, la direction sortante a choisi de se répartir les rôles depuis l’ANE pour redonner une image de positionnement « central » à l’équipe autour de MG. Buffet. Cela s’est retrouvé jusqu’à l’élection du CN.

Les clans « refondateurs » et « communistes du 21ème siècle » (! comprenant les amis de Gayssot) se sont réunis pour défendre la partition de la « transformation » du Parti jusqu’au bout, de la « métamorphose ». Ils ont déposé une liste alternative conduite par Marie-Pierre Vieu. Elle a obtenu les suffrages de 16% des congressistes et 29 élus au CN.

Le reste de la direction sortante (Buffet, Pierre Laurent, Bessac…) s’est du coup fait passer dans la presse comme tenant d’une « réaffirmation identitaire du PCF ». On croit rêver !

Les masques n’ont pas tardé à tomber. Trois élus de la liste Vieu (Calabuig, Lorand et Vieu elle-même) se retrouvent côte-à-côte, aujourd’hui comme hier, dans le nouveau Comité exécutif national, élu au CN du 9 janvier, aux côtés des dirigeants élus sur la « liste commune ».

Une liste « commune » très homogène. 

La liste proposée par la commission des candidatures, conduite par Buffet, est arrivée en tête au congrès avec 68%. Ella a donc été intégralement élue avec ses 178 membres.

Les statuts précisent : « La composition de cette liste doit assurer la juste représentation des différentes opinions exprimées dans les débats».

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils n’ont pas été suivis. La liste comprenait, en très grande majorité des sortants, qui ont avalisé les précédentes étapes de la stratégie de liquidation. Y figuraient aussi la plus grande partie de la direction exécutive sortante dont tous ceux qui ont signé l’appel de Cohen-Seat « nommer ce que nous voulons », au lendemain du vote sur la base commune, pour pousser, eux aussi, la « métamorphose »*.

Tout est bon pour éliminer une « diversité » dangereuse !

Une quarantaine de candidatures au CN de camarades signataires du texte alternatif « faire vivre et renforcer le PCF » étaient remontées à la Commission des candidatures. Rien n’y a fait : que ces camarades soient dirigeants de section, de fédération, militants d’entreprise, membres sortants du CN ou candidats présentés par leur congrès départemental, leurs candidatures ont été balayées dès la « commission de transparence sur les candidatures » du 9 décembre.

Sur les 166 noms alors retenus, seuls figuraient des camarades du Pas-de-Calais, responsables de la deuxième plus grosse fédération de France qu’il n’était pas aisé d’évincer.

Comme cela s’est confirmé par la suite, la tentative de négocier avec Marie-George Buffet une « juste » représentation, comme certains l’ont entamée, ne pouvait conduire qu’à laisser la direction sélectionner quelques opposants alibis.

Au premier soir du congrès le 11 décembre, la Commission des candidatures n’a pas fait évoluer la liste.

Le 12 décembre, nous mettons méthodiquement au point notre liste alternative et la déposons. Nous décidons collectivement du principe que nous ne la retirerons que si les 20 premiers noms, au moins, sont intégrés à la liste « commune ».

Le 13 décembre, la dernière réunion de la Commission se conclut par un refus et un procès en règle contre plusieurs de nos camarades par des responsables de fédération visiblement paniqués à l’idée qu’ils puissent avoir le même statut de membres du CN qu’eux.

Le même soir, une fin de non recevoir est également adressée à Nicolas Marchand, évincé sans raison avouable et qui a également constitué une liste avec Paul Boccara.

Le 14 décembre, dernier jour, les conditions d’une fusion entre les deux listes sont envisagées, dans le respect des positions de chacun, pour ne pas donner l’image d’un éclatement de l’opposition au congrès. Elle se révèle techniquement infaisable en si peu de temps.

Au final, la liste Marchand a obtenu 5,62% et 9 sièges.

Notre liste a obtenu 10,26% et 17 sièges.

Nous aurions dû avoir une 18ème élue mais la direction s’est efforcée, à grand peine, d’invalider certains de nos candidats, suivant des procédés écœurants de rappels individuels les deux jours suivant le congrès.

Avec quelques autres dans le CN, les 17 élus de la liste, confortés dans leur travail de responsables de fédération et de section, s’efforceront de donner une visibilité nationaleaux les communistes qui se battent dans leurs organisations de base pour « faire vivre et renforcer le Parti, comme c’est une exigence de notre temps », avec, sans ou malgré la stratégie de la direction reconduite.

Les 17 élus de la liste alternative :

02 – Aisne : Corinne BECOURT, 45 ans, travailleur social, bureau de section de Saint Quentin

34- Hérault : Paul BARBAZANGE, 57 ans, directeur d’école retraité, secrétaire de la section de Béziers

38- Isère : Floriane BENOIT, 60 ans, journaliste, bureau de section de Fontaine

38- Isère : Dominique NEGRI, 50 ans, fonctionnaire des Impôts, secrétaire de la section de Saint-Martin d’Hères

54- Meurthe-et-Moselle : Christian TABAGLIO, 60 ans, chaudronnier, enseignant en lycée professionnel, bureau de section du Jarnisy

69- Rhône : Marie-Christine BURRICAND, 50 ans, fonctionnaire territoriale, conseillère générale, bureau de section de Vénissieux

69- Rhône : André GERIN, 62 ans, député maire, section de Vénissieux

70- Haute-Saône : Frédéric BERNABE, 54 ans, ouvrier chauffagiste, secrétaire de la fédération

75- Paris : Emmanuel DANG TRAN, 36 ans, employé, secrétaire de la section de Paris 15ème

75- Paris : Claude FAINZANG, 61 ans, professeur de mathématiques retraitée, comité de section de Paris 19ème

75- Paris : Pascuale NOIZET, 54 ans, réalisatrice-monteuse, section Paris 20ème

80- Somme : Fabienne DEBEAUVAIS, 58 ans, employée chez Peugeot, bureau de section d’Amiens

81- Tarn : Eric JALADE, 39 ans, professeur d’histoire-géographie, secrétaire de la fédération

83- Var : Jean-Pierre MEYER, 5? ans, employé à la CPAM, direction de section de Ouest-Var, bureau fédéral

93- Seine-Saint-Denis : Caroline ANDREANI, Aubervilliers, groupe « Gauche communiste »

93- Seine-Saint-Denis : Jean-Jacques KARMAN, 62 ans, conseiller général, Aubervilliers, groupe « Gauche communiste »

94- Val-de-Marne : Alain DE POILLY, 64 ans, Ingénieur, comité de section de Fontenay-sous-Bois

*Les signataires, élus au CN, du texte « nommer ce que nous voulons » pour pousser au fond la destruction du Parti : François Auguste, Nicole Borvo, Sophie Celton, Patrice Cohen-Séat, Jean-Marc Coppola, Pierre Dharréville, Elisabeth Gauthier, Brigitte Gonthier-Maurin, Fabienne Haloui, Alain Hayot, Gérard Mazet, Marjolaine Rauze

Intervention de Dominique NEGRI, fédération de l’Isère

Conseil national du 9 janvier 2009, discussion sur la situation politique et le plan de travail.

 

Le PCF a une grande responsabilité politique avant la journée de grève et de manifestation nationale interprofessionnelle du 29 janvier, avec une autre vocation que la plateforme revendicative intersyndicale unitaire. C’est à nous de mettre en avant les aspects de classes des mouvements revendicatifs, de construire des victoires en rupture avec le capitalisme.

Cette perspective politique va très au-delà de l’unité des organisations de « gauche ». L’exigence de renationalisations, de nationalisations, autrefois très minoritaires, sont désormais largement reprises. Elle participe de façon décisive à nos propositions de sécurisation des emplois. EDF, GDF, Suez, France Telecom…, bloquer la privatisation de la Poste mais aussi poser la question du contrôle public et de nationalisations de grands groupes industriels dont les salariés sont frappés par les vagues de licenciements et de chômage technique.

600 emplois sur 2600 sont menacés chez Caterpillar à Grenoble. La réponse aux besoins des populations demande la reconquête de l’indépendance économique, l’utilisation de l’argent public à une relance économique. La bataille contre le projet de loi sur la mobilité des fonctionnaires est une bataille politique centrale dans les semaines qui viennent. Il doit être présenté au vote du Parlement en janvier/février. Cette loi, c’est la fin du statut des fonctionnaires, adopté à l’unanimité le 5 octobre 1946, écrit en collaboration avec les organisations syndicales et que nous devons à Maurice Thorez, ministre d’Etat communiste.

Cet acquis inestimable garantit l’égalité de traitement, d’accès aux services, leur continuité sur l’ensemble du territoire, l’indépendance du fonctionnaire. Cette loi est concrètement l’outil indispensable à la mise en œuvre de la RGPP (révision générale des politiques publiques) qui sabote toutes les administrations d’Etat (allant jusqu’à en faire disparaître certaines) : inspection du Travail, DASS, ONF, INSEE, Météo, Trésor public, Impôts, bien sûr Education nationale… Nous devons porter la cohérence politique des mouvements très forts, d’intérêt général, qui se développent dans chacune de ces administrations. Sur la baisse de la TVA sur les produits de première nécessité, ne soyons pas en dessous des propositions du 33ème congrès : la ramener de 5,5% à zéro.

Interventions au Conseil National des élus de la liste alternative : « Vive le PCF »

INTERVENTIONS AU CN 

Conseil national du 9 janvier 2009, discussion sur le nouveau Comité exécutif national.

Intervention d’Emmanuel Dang Tran, fédération de Paris


La proposition, qui tombe cette après-midi, de composition du Comité exécutif national n’est pas acceptable. Le problème n’est pas que le nouveau CEN soit plus resserré et plus homogène que le précédent. C’est qu’il est blindé et que la cohérence politique qui unit la quasi-totalité de ses membres va à l’encontre de ce que les communistes viennent d’exprimer et de décider, de leurs attentes. 


Dans la longue période de 18 mois, depuis l’échec total de la stratégie de la direction sortante en 2007 jusqu’au congrès qui devait avoir un caractère extraordinaire, les communistes se sont prononcés pour la défense de l’existence du Parti, pour qu’il retrouve son identité, sa combattivité, son indépendance. Ils l’ont dit à l’Assemblée nationale extraordinaire de décembre 2007. Ils l’ont redit dans la préparation du congrès, sans ambiguïté malgré les modalités biaisées de son organisation.


Voilà que nous retrouvons dans la nouvelle équipe ceux qui ont décidé et appliqué la stratégie de l’échec et ceux, le plus souvent les mêmes, qui se sont prononcés pour la « métamorphose », le « dépassement », en fait la disparition du Parti et de ce qu’il représente. On retrouve ceux [refondateurs notamment] qui le répètent ouvertement depuis des années [mais qui n’ont pas osé soumettre leur texte au vote des communistes]. On retrouve ceux qui ont lancé un appel dans le même sens, après le vote des communistes [texte initié notamment par Cohen-Séat]. On retrouve ceux qui ont présenté une liste alternative au congrès [Vieu] pour l’élection du CN pour appuyer le plus loin dans la « métamorphose ».

Les masques tombent sur ces manœuvres tactiques.


Je ne vois pas comment cette nouvelle direction exécutive pourra mettre en œuvre les choix des communistes.  Je me demande quel rôle dirigeant le CEN va laisser au Conseil national lui-même.

La composition du nouveau CEN tourne le dos à l’exigence de rupture avec la stratégie des derniers congrès. Mais elle se manifeste, réellement, de plus en plus fortement comme l’exigence de « faire vivre et renforcer le PCF » en partant des luttes.


L’impulsion devra largement venir de fédération, de sections, de cellules.


Evidemment, je voterai contre la proposition de CEN.

PS : A noter que, même si les motivations des votes sont certainement diverses, le CEN n’a été élu que par 60% des 148 membres du CN qui ont participé au vote.

Conseil national du 9 janvier 2009, discussion sur la situation politique et le plan de travail.Intervention de Dominique NEGRI, fédération de l’Isère 

Le PCF a une grande responsabilité politique avant la journée de grève et de manifestation nationale interprofessionnelle du 29 janvier, avec une autre vocation que la plateforme revendicative intersyndicale unitaire.

C’est à nous de mettre en avant les aspects de classes des mouvements revendicatifs, de construire des victoires en rupture avec le capitalisme. Cette perspective politique va très au-delà de l’unité des organisations de « gauche ».

L’exigence de renationalisations, de nationalisations, autrefois très minoritaires, sont désormais largement reprises. Elle participe de façon décisive à nos propositions de sécurisation des emplois. EDF, GDF, Suez, France Telecom…, bloquer la privatisation de
la Poste mais aussi poser la question du contrôle public et de nationalisations de grands groupes industriels dont les salariés sont frappés par les vagues de licenciements et de chômage technique. 600 emplois sur 2600 sont menacés chez Caterpillar à Grenoble.

La réponse aux besoins des populations demande la reconquête de l’indépendance économique, l’utilisation de l’argent public à une relance économique.

La bataille contre le projet de loi sur la mobilité des fonctionnaires est une bataille politique centrale dans les semaines qui viennent. Il doit être présenté au vote du Parlement en janvier/février. Cette loi, c’est la fin du statut des fonctionnaires, adopté à l’unanimité le 5 octobre 1946, écrit en collaboration avec les organisations syndicales et que nous devons à Maurice Thorez, ministre d’Etat communiste. Cet acquis inestimable garantit l’égalité de traitement, d’accès aux services, leur continuité sur l’ensemble du territoire, l’indépendance du fonctionnaire.

Cette loi est concrètement l’outil indispensable à la mise en œuvre de
la RGPP (révision générale des politiques publiques) qui sabote toutes les administrations d’Etat (allant jusqu’à en faire disparaître certaines) : inspection du Travail, DASS, ONF, INSEE, Météo, Trésor public, Impôts, bien sûr Education nationale…

Nous devons porter la cohérence politique des mouvements très forts, d’intérêt général, qui se développent dans chacune de ces administrations.

Sur la baisse de
la TVA sur les produits de première nécessité, ne soyons pas en dessous des propositions du 33ème congrès : la ramener de 5,5% à zéro.

Conseil national du 9 janvier 2009, discussion sur la situation politique et le plan de travail.

Intervention d’Emmanuel Dang Tran, fédération de Paris

Le rapport de Patrice Bessac est un peu démesuré. Pas seulement eu égard aux quelques dizaines de minutes qui nous restent pour en discuter. Je le trouve disproportionné par rapport aux priorités du moment.


Je ne m’étends pas sur le 3ème tiers du rapport. Je constate simplement que la direction reconduite, bien que nous sortions d’une longue période de congrès, s’empresse d’engager les « transformations » du Parti, en fait la « métamorphose » dont les communistes ne veulent pas. Je me suis exprimé sur ce point dans la première partie de la discussion.


Le 2ème tiers du rapport est consacré aux élections européennes avec des propositions très précises, notamment de meetings dès le début février avec Mélenchon. Ce n’est pas moins que la 5ème réunion du CN consacrée à l’enjeu électoral. Pourtant, la meilleure façon de préparer les élections, c’est de ne pas les couper de nos initiatives dans les luttes. Elles donnent sens au vote communiste. Elles abordent nécessairement les questions de fond sur l’UE. Mes craintes se confirment, après la stratégie d’alliance adoptée par le CN sortant, en doublant les communistes dans la préparation du congrès. On reste d’une part dans un fonctionnement avant tout institutionnel et électoraliste. D’autre part se précise la volonté d’utiliser les européennes pour forcer une recomposition à gauche impliquant et effaçant le PCF, à l’image des expériences néfastes de partenaires du PGE.


Le 1er tiers du rapport seulement est consacré à l’essentiel : le développement des luttes, dans le contexte de crise du capitalisme, avec en premier point de mire la journée d’action interprofessionnelle, unitaire du 29 janvier. Oui, c’est un rendez-vous décisif qui pose toute la responsabilité du PCF dans la période. L’attente d’un débouché politique tout de suite a rarement été aussi grande.

Les luttes et leur convergence portent aujourd’hui la perspective d’alternative politique. Parce qu’elles possèdent presque toutes un caractère d’intérêt général. Parce que une vraie victoire, une seule pour commencer, peut mettre en échec sans attendre la politique du pouvoir.

Le recul du gouvernement sur les lycées a effectivement ouvert une 1ère brèche.   

Le rapport établit une longue liste d’axes de propositions. Si certaines sont discutables, l’ensemble ne peut qu’aider. Mais je trouve qu’il a trop un caractère de catalogue, de programme de gouvernement [dans l’idée de 2012 pour négocier avec le reste de la « gauche » ?].

Je pense que nous avons besoin de cibler davantage des points et des propositions précis.

Bien sûr sur l’emploi et les salaires. Sur l’éducation : poussons l’avantage au sujet des 13500 postes à conserver. Pour la défense des services publics, ne soyons pas réservés sur les renationalisations et la reconquête des monopoles publics (là, c’est poser la question de l’UE). Pour
la Poste, face au semblant de recul du pouvoir, posons la mise en échec de la privatisation dans tout son processus en défendant le monopole du courrier, en demandant la réintégration de
la Banque postale dans l’établissement public.

Pour la défense de l’industrie automobile, la revendication d’une intervention publique, celle de la renationalisation de Renault, montent. Portons-la, initions des batailles convergentes au niveau les bassins d’emplois contre les délocalisations ! Songeons que pour la première fois dans l’histoire en 2008, le solde commercial des biens automobiles va probablement être négatif [en euros, pas en véhicules].

Ce ne sont que des exemples. Ce qui me paraît nécessaire, c’est de se placer dans l’optique de lancer de véritables campagnes nationales d’action, ciblées, portant une perspective de rupture avec la politique au service du Medef. Et de le faire en tant que PCF.

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