ENERGIE/LOGEMENT:Le grand froid ravive de grandes plaies politiques
En ce début février, toute la France grelotte. Mais c’est tout l’hiver que 8 millions de personnes ont froid chez elles.
Elles sont dites pudiquement en situation de « précarité énergétique », c’est-à-dire qu’elles n’ont plus les moyens de se chauffer convenablement.
Pour tous les usagers, il devient de plus en plus difficile de faire face à ce qui constitue pourtant une dépense de première nécessité.
Les salariés et retraités aux revenus les plus modestes sont les plus durement frappés par l’envolée des factures et des charges. Les dépenses énergétiques pour le logement (chauffage et ensemble de l’électricité) dépassent en moyenne 10% de leur budget, quatre fois plus que pour les ménages les plus riches.
Pour les foyers qui se chauffent au gaz, la facture s’est alourdie en moyenne de 600 euros par an depuis 2005!
La hausse vertigineuse des tarifs et des taxes ne doit rien à la fatalité. Les fluctuationdes cours du pétrole ne sont qu’un prétexte pour faire monter le prix du gaz. A côté des marges des compagnies et des taxes, elles jouent un rôle marginal dans la hausse du prix du fioul.
Non, cette situation est le résultat d’un choix politique des gouvernements successifs, sous l’égide de l’UE : celui de privatiser, de livrer les marchés juteux de l’énergie à la loi du profit, aux actionnaires, à la finance.
L’argent de nos factures, usagers domestiques ou professionnels, n’est pas perdu pour tout le monde. Il se retrouve dans
l’explosion des bénéfices et des dividendes des trusts, à commencer par Total et GDF-Suez.
Le pouvoir prépare l’opinion à de nouvelles augmentations, +30% pour l’électricité d’ici 5 ans. La polémique sur le nucléaire est utilisée hypocritement dans ce sens.
Salariés, usagers, ensemble nous pouvons résister, imposer d’autres choix, en nous appuyant sur ce qu’ont apporté les grands services publics nationalisés EDF et GDF.
Non en 2012, en France, il n’est pas normal d’avoir froid chez soi !
En 1945, grâce au Parti communiste français et au ministre communiste Marcel Paul, ancien résistant déporté à Buchenwald, les capitalistes, qui avaient pillé le pays pour le compte de l’Europe allemande du capital, ont été expropriés. EDF et GDF ont fourni au
pays pendant 60 ans l’énergie nécessaire à son relèvement, aux besoins de tous, au meilleur prix.
Aujourd’hui, avec les salariés du secteur, défendons, reconquérons le service public de l’énergie !
Sur ce sujet comme sur les autres, les deux clans présidentiables, unis profondément derrière l’UE du capital et l’euro, ne présentent aucune véritable alternative. Ils votent les mêmes directives européennes de mise en concurrence et de « libéralisation » et
les appliquent à tour de rôle.
Seule la lutte, celle de tous les jours dans nos immeubles, comme celle des grandes manifestations pour nos acquis sociaux comptera. Comme hier, vous pouvez compter sur les communistes pour la mener avec vous :
POUR l’annulation des augmentations injustifiées des tarifs réglementés de l’électricité et du gaz depuis 2010
CONTRE les augmentations de TVA notamment sur les fournitures énergétiques et les nouveaux compteurs
POUR la renationalisation intégrale de GDF et d’EDF
POUR le retour du monopole public de distribution de l’électricité et du gaz
Donc CONTRE l’application des traités, directives et règlements européens et CONTRE l’Union européenne du capital, des grosses
fortunes et des pilleurs des peuples.
CONTRE toute augmentation des loyers après les réhabilitations des HLM pour mise aux normes énergétiques.
POUR la nationalisation de TOTAL
POUR le développement raisonné, 100% public, de toutes les énergies, dont les énergies renouvelables
Quand il fait froid, il n’est pas acceptable que certains aient plus froid que d’autres. Que tous ne soient pas au chaud comme c’est évidemment

Mobilisation contre les expulsions à Saint Quentin. le PCF représenté par Corinne BECOURT, Olivier TOURNAY et Jean Luc TOURNAY
possible !
Etre solidaires des Grecs, c’est combattre l’ennemi commun: l’UE du capital
Par E.D.T
Travailleurs français, solidaritéavec le peuple grec face à l’ennemi commun : la BCE, l’UE du capital et les gouvernements à leur solde
Voilà deux ans que la BCE, l’UE et le FMI sont « au chevet » de la Grèce, que Merkel ou Sarkozy donnent des leçons
au peuple grec, que les gouvernements grecs successifs se défaussent.
Le résultat est dramatique. Les salaires et les retraites ont été amputés de 20 à 40%. Les services de santé sont complètement désorganisés. Des enfants vont à l’école sans avoir mangé. Un tiers de la population se retrouve sous le seuil officiel de pauvreté. La jeunesse qualifiée ne trouve pas d’autre voie que l’exil.
Pourtant, malgré ces sacrifices, la dette publique, ce prétexte à la casse des acquis sociaux et démocratique, ne cesse encore de se creuser. Quoi de plus logique ? Les intérêts des financiers enflent toujours. L’économie est paralysée. Les salariés, les retraités, à qui on demande de payer la crise, n’y sont pour rien !
Devant une telle injustice, devant le pillage du pays, le peuple grec exprime de plus en plus fortement sa colère. Le pouvoir a de plus en plus de mal à la contenir.
Les organisations syndicales réformistes (socio-démocrates) sont dépassées. Les agents provocateurs incendient le centre d’Athènes pour préparer une répression violente, pendant que le gouvernement réorganise l’armée. Mais les capitalistes européens sont-ils prêts à cela ? Quel effet une telle répression pourrait-elle avoir dans les autres pays de l’UE ?
Travailleurs français, nous sommes directement concernés par ce qui se passe en Grèce. L’UE du capital a besoin de
faire un exemple en saignant le peuple grec. Il s’agit de préparer les plans de super-austérité dans les autres pays dont la France.
L’UE, avec son instrument l’euro, soutenue par les capitalistes grecs, a contribué à ruiner le pays. La production nationale a été écrasée par la concurrence des pays plus développés (zone euro) ou à monnaie faible (Turquie). Les gouvernements, de gauche et de droite, ont
été encouragés à recourir à l’endettement pour compenser les cadeaux inouïs consentis aux armateurs et autres capitalistes grecs dont les rejetons peuplent les luxueuses stations de sport d’hiver de Suisse ou de France, pendant que leurs compatriotes sont dans la rue.
Depuis le début de la « crise financière » en 2008, la Grèce, pays plus fragile, avec un Etat et une démocratie plus faibles, est plus précocement et plus durement frappée. Mais les capitalistes, avec l’UE, visent tous les pays européens, dont la France.
Au nom de la dette publique, en Italie, un nouveau gouvernement non élu, soutenu par la droite et
par la gauche opère des reculs sociaux, comme la casse du contrat de travail, que le repoussoir Berlusconi ne pouvait pas commettre. Idem en pire au Portugal ou en Espagne où la gauche a préféré avancer les élections pour passer la main à la droite. En France, la situation est gelée par les élections mais la prochaine majorité, quelle qu’elle soit, aura la même tâche.
La dérive à droite du débat électoral, marqué par le consensus européen droite-gauche, l’annonce. Souvenons-nous que les socialistes de Papandréou ont gagné les élections en Grèce en 2008 sur la promesse d’une augmentation des salaires de 5%…
C’est pour cela qu’ils ont un problème avec la Grèce. C’est une raison supplémentaire pour être solidaires des travailleurs grecs et
de leurs organisations les plus conséquentes, le Parti communiste (KKE) et le mouvement syndical PAME.
Les capitalistes ont besoin de l’euro pour enfermer les peuples dans les plans d’austérité, pour leur imposer
le Traité de Maastricht à perpétuité.
L’idée même que le peuple grec, qu’un seul peuple, puisse rejeter l’euro et l’UE par référendum, dans la période, était inacceptable pour les eurocrates. Merkel et Sarkozy ont fait annuler le projet de référendum que Papandréou avait trouvé pour se sortir d’une
situation politique intenable.
Ils ont imposé un nouveau premier ministre, un financier, en bafouant la démocratie grecque.
S’ils doivent faire la part du feu, laisser la Grèce sortir de l’euro, ce doit être en accusant les Grecs d’être « indignes de l’euro » et surtout pas de les laisser exprimer leur rejet de la monnaie de l’UE du capital. Les autres peuples pourraient suivre la même
réflexion.
En Grèce, plus visiblement qu’ailleurs, est apparue la connivence totale de la droite et de la gauche pour
enfoncer le pays dans l’intérêt des capitalistes européens. D’ici les élections générales d’avril, le pouvoir a du mal à trouver une coalition d’alternance, de droite ou de « gauche » qui puisse continuer à défendre l’UE du capital, tenter de la réhabiliter pour que sa domination perdure.
Communistes français, nous appelons, plus que jamais, à la solidarité avec les travailleurs grecs. Notre ennemi commun est l’UE du capital et les forces politiques qui la soutiennent : droite UMP, gauche PS et leurs satellites.
Remise en cause de l’UE et de son instrument l’euro ! Non au projet de nouveau traité européen ! Abrogation du
traité de Maastricht !
Discours de Corinne BECOURT à la présentation de nos candidats PCF à l’élection législative, Corinne BECOURT et Olivier TOURNAY et photos
Parti Communiste Français,Section de Saint-Quentin
Corinne BECOURT ,Candidate à l’élection à l’élection législative de juin 2012
- 2éme Circonscription de L’Aisne
DISCOURS
Cher(e)s ami(e)s, Cher(e)s camarades,
Merci à tous d’être là, un grand merci du fond du cœur. Un grand Merci à Jean Luc, compagnons de lutte depuis si longtemps,Popo, Roger,Nanard avec qui j’ai commencé à militer (rassurez vous je ne vais pas tous les citer ce serait trop long) et une pensée émue à Sonia, Denise, Robert, Emile bien sûr, mais aussi et particulièrement Merci à Claude TOURNAY.
Si nous pouvons être, tous réunis, ce soir, c’est grâce à eux. Ils ont participé à la construction du PCF à Saint-Quentin.
Un grand merci aux communistes, qui lors de la consultation interne, nous ont fait l’honneur à Olivier et moi même de nous accorder
leur confiance pour cette dure bagarre qui s’engage.
A Jérôme LESUR qui a accepté de Présider notre comité de soutien, à vous tous qui êtes présents !
Le choix de nos candidatures ne fut pas simple, vous vous en doutez ; C’est un choix que nous avons pesé, mesuré et murement
réfléchi.
Ce soir est pour chacun de nous un moment grave et important.
Et bien oui, ici vous êtes dans une section rebelle avec des communistes déterminés, engagés, combatifs, prêts à agir contre toutes les injustices d’où qu’elles viennent.
Voilà, ce soir c’est parti, nous entrons en campagne, une campagne sans merci contre la droite et l’extrême droite. Mais notre combat
politique ne s’arrêtera pas au lendemain des élections. Il se poursuivra.
Penser et faire croire, comme certains, qu’une révolution se conduit par les urnes est un grand danger qui conduit à la délégation de
pouvoir, à l’individualisme, à la déception, à la résignation.
Nous devons faire autrement pour préparez l’avenir pour nos enfants et les futures générations.
Et c’est ici ce soir que notre combat commun commence : Classe contre Classe
Je reprends avec plaisir une phrase que Jérôme a cité il y a peu: « Choisis ton camp camarade » celui des opprimés
ou celui de la bourgeoisie.
Militants, sympathisants, amis, vous avez répondu nombreux à notre invitation, beaucoup de jeunes, beaucoup des quartiers ouvriers du st
Quentinois.
Ce qui nous rassemble, c’est la colère, la rage, le ral-bol quotidien avec son lot d’injustices,
Pendant que certains se gavent sur notre dos s’enrichissent à outrance, volent le fruit de notre travail, volent nos acquis, nous, nous
payons. C’est cela la politique du Capital C’est la politique de Sarkozy et son complice Xavier Bertrand, ministre du chômage
Les dégâts sont immenses, Chômage, Pauvreté, souffrances, précarité font partie pour beaucoup de leur vie.
Les différentes alternances (81, 97) dites de « gauche » n’ont résolu aucun des problèmes de fond. Elles n’ont fait que favoriser l’abstention massive du peuple.
Cette nouvelle année 2012 C’est :
- 10 ans de Droite partagée par Chirac et Sarko au service du MEDEF
- 10 ans pour la triste date du 21 avril avec le FN au 2éme tour
- 10 ans de députation pour X.Bertrand, célèbre Ministre du chômage en France mais surtout à Saint-Quentin
Et l’abstention bat encore, et encore des records. Il y a de quoi, les mensonges, les fausses promesses
enrobées dans de jolies phrases ne prennent plus, la réalité est tout autre
Plus de 152 000 demandeurs d’emplois supplémentaire en 2011 et l’Unedic en prévoit plus de 250 000 en 2012
Notre retraite bradées et là aussi soyons clairs, il ne suffit pas de dire retraite à 60 ans pour faire « gauche », il faut
parler années de cotisations, car sans ce socle, on se moque de nous.
Pour la retraite à 60 ans, il faut dire, affirmer, avec « 37 annuités de cotisations ».
Notre sécu mis à mal avec de moins en moins de remboursement et tout un pan de la population qui ne peut plus se soigner
correctement. Sans parler de toutes les lois scélérates et injustes, du flicage et de l’humiliation des demandeurs d’emploi, de la stigmatisation des bénéficiaires du RSA.
De l’école et l’avenir de toute une jeunesse sacrifiés sur l’hôtel du Fric.
Des salaires, si bas qu’ils ne permettent plus de vivre dignement, l’augmentation du gaz, de l’électricité, des assurances, des loyers et j’en passe, cela vous connaissez tous, vous le vivez !
Et tous ça pourquoi ? Pour engraisser le Capital toujours plus gourmand,
Allons-y ! Des cadeaux encore et encore aux banquiers, aux actionnaires, aux boursicoteurs, aux grands patrons et on ose nous parler de crises… la crise c’est eux, la dette c’est la leur…
Réclamons notre dû : profits profiteurs, rendez-nous notre argent !
Je ne peux pas faire l’impasse sur l’Union Européenne. On voudrait nous le faire croire à une Europe sociale, une Europe des peuples,
mensonge. L’Union Européenne est celle du capital, celle de l’Euro?.
La situation est grave, il est grand temps de remettre en question L’UE, de la faire éclater. Aucun pansement ne peut la soigner, la
réformer. Elle est celle des riches et le restera !
Il faut couper le mal à la racine, et la racine de l’EU, c’est le fric, c’est l’Euro. Suivons l’exemple de la Grèce où tout un peuple est en lutte.
Vous l’avez compris, il faut dire STOP, renverser la machine. Vous me direz : mais pourquoi faire à la place ?
Pour quel autre projet de société, quelle vie nous voulons pour demain et pour les futures générations, nos enfants et petits enfants.
Les réformes et les réformettes ont a déjà goûté, ce n’est pas des miettes que nous voulons mais le pain entier.
Pour cela, aujourd’hui, mais aussi après 2012, ce que nous vous proposons c’est une vraie « déclaration de guerre au capital »
On nous divise, on nous sacrifie, on nous humilie, remettons au goût du jour la lutte des classes : « classe contre classe »
Organisons nous. !
Faisons ensemble le choix des combats qui rassemblent. 36, 68 c’est le rassemblement dans la lutte, pas celui de sommet, qui est efficace et
peut faire gagner.
Il faut absolument faire grandir une autre perspective, celle de la riposte qui part des luttes. C’est notre priorité, c’est notre rôle
Ces dernières années, avec les camarades de la section, nous avons été de tous les combats
Le mouvement pour défendre les retraites, qui a montré l’ampleur de l’opposition à cette politique. Nous avons contribué à rassembler dans la lutte (sur des revendications politiques de ruptures) aussi bien des salariés de l’industrie, des cheminots, des fonctionnaires, des lycéens. Le mouvement contre les fermetures de classes et d’écoles à la rentrée a permis de faire reculer le rectorat, de mettre la droite locale face à ses contradictions.
A chaque fois, la section du PCF a joué un rôle important, celui des communistes, partant de l’intérêt des enfants, des parents et des
enseignants.
La question de l’éducation et de la préparation de la rentrée 2012 (les suppressions de postes, les fermetures de classes) sera aussi
au cœur de la campagne.
La politique du pouvoir, ce ne sont pas que des chiffres, ce sont des réalités que nous vivons. Elles sont très dures. Le chômage, la
suppression d’une aide et c’est le risque, par exemple, de l’expulsion. Voilà qui doit être aussi au cœur de nos luttes.
Nos actions pour empêcher les expulsions ont permis à des familles de garder un toit. Il faut rappeler que c’est l’intervention
collective qui a permis cela !
Certains demandent au PCF de s’ouvrir, mais de quoi parle-t-on ? Nous sommes ouverts à tous les travailleurs à Saint-Quentin, nous impulsons et participons aux rassemblements dans des luttes concrètes comme les expulsions, les fermetures de classe, … en un mot sur le terrain aux cotés des gens ! Ou parle-t-on d’ouverture, enfermé dans un bureau.
Olivier est élu à la mairie de Saint-Quentin dirigée par le bientôt EX ministre, Député, Xavier Bertrand. Cela le place directement en
affrontement avec toute la politique du gouvernement.
Nous devons souligner et le remercier pour ces nombreuses interventions qui ont le don d’agacer la « personnalité » nationale parce
qu’elles frappent juste.
Le sens que nous voulons donner à nos candidature aux législatives de 2012 s’inscrit dans la continuité de ces luttes, avec en
perspective le changement de société.
Oui, ne doutons jamais qu’un petit groupe d’Individus conscients et engagés puisse changer le monde. L’histoire prouve que c’est même
de cette façon que cela c’est toujours produit.
Ensemble préparons l’avenir et c’est ici à st Quentin que cela va commencer.
Ne rien lâcher, combattre pied à pied extrême droite nauséabonde et à la droite, être partout sur le terrain des luttes, reprendre
pas à pas le chemin des quartiers pour informer, convaincre.
Les législatives seront qu’une étape dans la lutte contre la droite et le capitalisme qu’elle sert.
J’en suis sûre, si vous êtes présents ce soir, ce n’est pas pour rien. Ici il n’y a pas de fils à papa nés avec des cuillères d’argent dans la bouche, il n’y a pas de nantis.
Ensemble, nous pouvons renvoyer dans les cordes Bertrand et compagnie, faire reculer les idées nauséabondes dans nos quartiers et
décider tous ceux qui n’y croient plus, à agir.
Réaffirmons partout : Le vote utile, ce n’est pas pour nous. Pour nous, les pauvres, les exploités un seul vote utile celui pour les candidats communistes qui vivent avec eux !
Au 1er tour on choisit le candidat qui le représente.
Ecrivons à nouveau « politique » avec un grand « P ». Redonnons-lui tout son sens si souvent galvaudé par des politicards de tous « genres » ne pensant qu’à la «place» et aux magouillages.
Sortons des chemins battus, soyons une équipe, un socle avec, pour outil, l’organisation communiste, elle est à votre service et elle est faite pour ça
Soyons fier, combattif, n’ayons pas peur d’utiliser le mo révolution et remettons au goût du jour le mot : Bonheur.
Vous me connaissez, vous connaissez mon engagement, je ne pratique pas la langue de bois. Je suis convaincue, déterminées et je ne lâcherai rien.
Chacun peut et doit agir ans son entreprise, son quartier, distribuer un tract, coller une affiche, organiser une rencontre avec ses voisins, amis, plier des journaux, car nous aurons besoin de chacun de vous.
Pas de délégation de pouvoir ! ne nous contentons pas du bulletin de vote dans l’urne. Ca ne marcherait pas et nous aurions perdu
d’avance
Ce que je vous propose c’est de porter collectivement nos candidatures, d’étendre le mouvement pour renvoyer dans son cabinet d’assurance X. Bertrand et amorcer le grand virage du changement de société.
Allons ensemble au combat et si vous en êtes d’accord, appelons nous « CAMARADES »
Corinne BECOURT
Législatives 2012 : C.Bécourt, des apparatchiks (Article de l’Aisne Nouvelle)
Législatives 2012 : C.Bécourt, des apparatchiks
A 48 ans, animatrice sociale, membre du conseil national du Parti Communiste Français auquel elle milite depuis 1988, Corinne Bécourt est candidate dans la 2e sous la bannière du PCF.
L’accord avec le Front de Gauche, elle ne veut pas en entendre parler. « C’est un rassemblement purement électoraliste qui s’éloigne des valeurs historiques du PC ». Et l’investiture de Guy Fontaine par le Front de Gauche, elle la rejette catégoriquement : « C’est la lutte des places, du marchandage politique, un processus qui accentue l’effacement du parti.
Ce sont des apparatchiks de la politique. Moi je suis pour la lutte des classes, je suis sur le terrain de tous les combats : expulsions, fermetures de classes, licenciements… Et en plus, ils ont donné la suppléance à Gauche Unitaire, inexistante dans la circonscription ».
Contre le capital et la grande bourgeoisie
Et d insister : « Mon suppléant, Olivier Tournay conseiller municipal d’opposition à Xavier Bertrand, et moi, sommes déterminés. Ce n’est pas une candidature de compromis, mais contre le capital et la grande bourgeoisie ». Pour justifier leur légitimité, elle arbore le PV d’un vote interne à la section, la seule de la circonscription, qui sur 169 inscrits et 113 votants, leur a accordé 113 voix.
La candidate s’étonne du revirement du FDG, qui aux cantonales, avait soutenu les candidats communistes : « Il faut offrir une autre perspective, nous avons besoin d’un PC fort et de lutte. Notre objectif est de battre la droite et son ministre du chômage, mais aussi le FN, qui est la plus dangereuse des impasses ».
Corinne Bécourt conclut : « Pas question pour nous de renoncer. L’absence de candidats communistes sur la 2e circonscription serait une première. Mais on veut bien être soutenu par le FDG, on est prêt à leur tendre la main. Les électeurs ne veulent pas d’un accord à la mords-moi-le-noeud. La candidature de Guy Fontaine c’est un magnifique cadeau au ministre et au PS ».
Erick LESKIW
Vœux de Sarkozy : la feuille de route du capital pour 2012
Pour les derniers vœux de son quinquennat, Nicolas Sarkozy a pris garde de minimiser les sujets qui pourraient cristalliser la colère de la population.
Contrairement aux années précédentes, il s’est abstenu de toute envolée lyrique pour tenter de justifier l’envoi de soldats français pour faire la guerre aux quatre coins du monde. Juste une petite pensée pour ceux « qui risquent leur vie hors de nos frontières ».
Il faut dire que la veille, le 30 décembre 2011, encore deux d’entre eux ont été tués, portant à 78 le nombre de militaires français en Afghanistan pour le compte de l’OTAN et de l’impérialisme américain et européen.
Plus significatif encore, le marathonien des sommets européens a été on ne peut plus bref sur l’Union européenne. Deux mots seulement : la « nouvelle Europe » et « unis avec nos partenaires ». Les gouvernements nationaux cherchent à utiliser la « crise » de la dette qu’ils ont eux-mêmes créée pour mieux placer les pays sous la tutelle de l’UE du capital. Mais le niveau de conscience et l’opposition des peuples à la dictature de l’UE et à son instrument l’euro ne cessent de monter, en France également.
On ne peut pas dire pour autant que Sarkozy n’a rien dit. Non, il a commencé à donner la feuille de route antisociale de la majorité qui sera élue aux élections d’avril à juin 2012. Ce sera celle des « réformes structurelles » et en premier lieu de la casse du financement de la sécurité sociale.
Pour conditionner les travailleurs à de nouveaux sacrifices, sur les salaires, sur les retraites, sur les services publics, Sarkozy ne pouvait évidemment pas être en reste. Nous traverserions une « crise inouïe », une « tourmente » qui atteint les pays les uns après les autres, même les grands. Mais la France aurait moins mal résisté grâce aux sacrifices déjà imposés par la politique de son gouvernement.
A chaque quinquennat, à chaque majorité, sa part dans la déstructuration des acquis sociaux et démocratiques nationaux pour le compte du capital ! Sarkozy, le sortant, ose se flatter d’avoir amputé les dépenses publiques, d’avoir « réformé » les retraites, casser le point de résistance que représente le droit effectif à la retraite à 60 ans. Les gouvernements précédents n’y étaient pas parvenus.
Par exemple la gauche plurielle s’était cassé les dents en 2000 dans sa tentative de liquider les services des impôts et du Trésor en les fusionnant. Sarkozy l’a fait, comme l’autonomisation des universités etc.
Pour la prochaine majorité, le terrain est préparé pour permettre au patronat et capital de mettre la main sur la plus grande partie du financement de la Sécurité sociale, en particulier de l’assurance maladie. Evidemment au nom de la lutte contre le chômage que le gouvernement favorise par toute sa politique et notamment la défiscalisation des heures supplémentaires. Sarkozy a ainsi ressassé le discours sur les charges pesant sur la compétitivité et l’emploi. Deux modèles s’annoncent, celui de l’UMP, avec la TVA sociale, si visiblement injuste, celui du PS, avec la CSG, fusionnée avec l’impôt sur le revenu, plus complexe et plus perfide.
Ce sera l’une des batailles essentielles à préparer dans le camp des travailleurs pour 2012.
On rirait presque d’entendre Sarkozy reprendre les hochets de la gauche de gouvernement. Le voilà devenu porte-parole de la taxe sur les transactions financières qu’il sait inapplicable et dont il sait que l’idée légitime la spéculation.
Il affirme haut et fort que ce ne sont pas les agences de notation et les marchés financiers qui guident sa politique. La gauche se positionne en affirmant de contraire. Mais, voyons, ne sont-ils pas complices (les gouvernements et les agences de notations qu’ils ont érigées en références) ?
C’est bien cela qui fait peur. Le discours de Sarkozy annonce un semestre pré-électoral d’opposition oiseuse, bien mise en scène, entre une droite et une gauche de gouvernement qui signent et votent les mêmes textes européens.
Dans le contexte électoral français, ce faux débat s’agrémente d’une vague « gauche de la gauche » ratissant pour le PS et l’UE et d’une « droite de la droite », incomparablement plus dangereuse, chargée de dénaturer, dans un sens nationaliste, l’opposition à l’UE du capital tout en favorisant la dérive racisante du gouvernement en place.
Ce qui fera 2012 pour les travailleurs, pour le peuple, est ailleurs.
Ces derniers jours, les grèves des agents de sûreté des aéroports pour leur rémunération, pour leurs conditions de travail, pour leur reconnaissance ont mis en échec les entreprises de dénigrement, de remise en cause du droit de grève, ont posé la question du service public. Un peu partout dans les entreprises et services publics du pays, la colère gronde, éclate. Elle cherche son issue politique. Elle la porte elle-même.
Dans l’année électorale 2012, l’heure n’est pas aux illusions, aux fantoches candidats, mais à l’affirmation croissante de notre détermination à lutter, point par point, pour nos acquis sociaux et démocratiques, pour la défense des intérêts des travailleurs, pour l’ouverture d’une autre perspective politique quelle que soit la nouvelle majorité, et évidemment contre ce que représente Sarkozy.
Nous reproduisons ci-dessous la préface d’Emmanuel Dang Tran, membre du Conseil National du PCF, au livre de Guido Liguori, « Qui à tué le Parti communiste italien »
Le processus de « transformation » du PCF 1994-2011? au miroir de la liquidation du PCI 1989/1991
par Emmanuel Dang Tran
Nous reproduisons ci-dessous la préface d’Emmanuel Dang Tran au livre de Guido Liguori, « Qui à tué le Parti communiste italien » (éditions Delga – 2011). Liguori analyse les conditions historiques, les idées, les actes, qui ont servi à la direction du PCI pour saborder le plus grand parti communiste d’Europe occidentale. Dang Tran montre les mêmes discours, les mêmes motivations alimentent le processus, toujours poursuivi, jamais complètement réalisé, aujourd’hui encore, de « mutation-transformation » du PCF par sa direction depuis le début des années 90.
EN PDF (cliquez sur le lien)
« Le nom et la chose ». Ce titre de chapitre de Guido Liguori cerne le dilemme qui a concerné et concerne tous les appareils dirigeants des partis communistes qui ont fait ou font le choix du réformisme.
Les mots « communiste », « partis communistes » sont des signifiants politiques et historiques extrêmement forts. Ils sont indissociablement liés à la théorie marxiste et léniniste, aux expériences issues de la Révolution d’Octobre qui a fécondé les mouvements ouvriers nationaux. Après la chute du Mur de Berlin et la victoire de la contre-révolution à l’Est, ces références fondamentales deviennent définitivement disqualifiantes pour les dirigeants communistes qui ne voient plus d’autres perspectives que de s’intégrer encore davantage dans la démocratie bourgeoise.
Mais leur problème est que ces « noms », « communisme », « partis communistes », sont aussi des identifiants politiques extrêmement forts des « choses » que cette théorie et cette histoire ont permis de développer. A la fin des années 80, le Parti communiste italien ou le Parti communiste français (le PCF encore de façon atténuée aujourd’hui) sont des réalités très fortes. Leur notoriété est générale. Ils constituent un repère dans la vie politique nationale, dans l’inconscient collectif du pays. Leurs organisations sont encore nombreuses et structurées. Ils disposent d’un acquis électoral, institutionnel, patrimonial considérable.
Comment garder l’héritage de la « chose » pour la transformer, la liquider, en la coupant du sens du « nom » : voilà la préoccupation des « communistes » réformistes. Comment donner tout son sens au « nom » pour défendre l’existence de la « chose », la renforcer : telle est la préoccupation des communistes qui considèrent que les partis communistes marxistes et léninistes conservent toute leur raison d’être et qui entendent assumer l’histoire du mouvement communiste international sans jeter le bébé avec l’eau du bain.
La bataille pour ce que représentent le nom et la chose « PCF » est encore tout à fait d’actualité en 2011. Pour les communistes français, l’histoire de la liquidation du PCI présente un grand intérêt.
« Comment s’appeler Parti communiste quand on n’est plus un Parti communiste » ? Guido Liguori retrace le déroulement du coup de force qui a amené en 1989 et 1990 à l’abandon du nom « Parti communiste italien » et la transformation en « Parti démocrate de gauche » (PDS). Ce dernier est maintenant devenu Parti démocrate tout court après son regroupement avec des pans de feu la démocratie chrétienne. Liguori en reprend les étapes dans le détail, les ultimes congrès, les dernières réunions du comité central, les discussions entre intellectuels sur l’identité du Parti, sur l’identité communiste.
Le lecteur communiste français est évidemment frappé par les similitudes avec les stratégies des directions du PCF et les débats en France, sinon en 1989, du moins à partir de 1994 et la « Mutation » lancée par Robert Hue. Les termes du débat italien d’alors sont étonnement restés les mêmes qu’aujourd’hui dans un PCF dont les dirigeants cherchent, avec la même obstination, les voies de la « transformation », de l’intégration dans une autre « gauche ».
Ils restent aussi terriblement d’actualité en Italie même, parmi les organisations, issues du PCI, qui n’ont pas renoncé au nom « communiste » mais qui n’ont toujours pas tranché la question de l’identité communiste, au point de ne cesser de s’émietter et de quasiment disparaître de la scène politique nationale.
La majorité de la direction du PCI est parvenue à trancher la chose vite, à clore l’histoire glorieuse d’un parti de 69 ans en 18 mois. Le résultat de cette expérience donne une idée du point de chute, vertigineux, des développements sur l’évolution de « l’identité communiste » soutenus par les partisans du changement de nom. L’organisation de masse s’est désagrégée. C’était le prix à payer. Le PDS n’a récupéré que moins du quart des adhérents et la moitié de ses électeurs. Mais le PDS, puis ce qu’il est devenu, héritier du grand PCI, est bien devenu un parti de gouvernement dans l’Italie capitaliste.
Massimo D’Alema, que l’on revoit « centriste » au sein de la haute direction du PCI en 1990, se proclamant attaché à cette décidément flexible « identité communiste » est devenu un bon président du conseil de « centre-gauche » (1998-2000) avant de seconder le libéral Prodi (2006-2008). Ambition réussie aussi pour le communiste droitier Giorgio Napolitano : il est aujourd’hui président de la République alors qu’au Parlement ne siège plus aucun communiste. La rupture avec l’histoire communiste a été vite consommée. Le terrain était préparé.
Le 9 novembre 1989, la chute du Mur trouve Napolitano à Bonn avec Willy Brandt et Achille Occhetto, secrétaire général du PCI depuis 1988, à Bruxelles avec le travailliste anglais Neil Kinnock en pleine négociation pour l’entrée du PCI dans l’Internationale socialiste. Le symbole est parlant. Pour un PCI « qui n’est déjà plus un parti communiste », la défaite du camp socialiste est une aubaine. Le changement de nom avait déjà été sérieusement envisagé, mais toujours reporté. Là le coup devient possible. Occhetto hésite puis se lance dans l’achèvement de sa mission liquidatrice.
Ironie de l’histoire ? Le PCI a été, de tous les partis communistes, celui qui s’est démarqué le plus systématiquement de l’URSS et des pays de l’Est. On le retrouve dans les débats de 1989/90 : c’est même une part essentielle de son identité. Elle est mise en avant aussi bien par les dirigeants et intellectuels qui prônent ou acceptent le changement du nom que par certains de ceux qui le refusent.
Pourtant, des grands partis communistes occidentaux, le PCI sera le seul à ployer et à rompre sous le mauvais vent de l’histoire. Il se retrouvera précisément dans la situation des directions des partis « frères » de l’Est, qu’il avait si violemment critiqués et qui se sont sabordés au même moment (à l’exception notable du Parti communiste de Bohème-Moravie en République tchèque).
La contradiction n’est peut-être qu’apparente. Elle montre comment, même pour le PCI, l’existence du « camp socialiste » restait une donnée identitaire fondamentale. Mais n’y avait-il pas aussi une similitude avec les appareils des partis de l’Est qui sont passés, avec plus ou moins de succès selon les pays, d’une administration d’un socialisme sans conviction à la gestion de la restauration capitaliste ? Le niveau d’insertion de l’appareil du PCI dans les institutions de la démocratie bourgeoise italienne les en rapprochait, plus qu’aucun autre parti communiste d’un autre pays capitaliste. Liguori constate : « les années passées dans le cadre du pouvoir local avaient formé un “parti d’administrateurs” trop enclins au compromis ». Cette évolution n’avait pas atteint le même stade dans le PCF.
La comparaison de la situation du PCI et de celle du PCF en 1989/90 montre, au-delà de réelles contradictions, plutôt un décalage qui annonce déjà un processus allant dans le même sens en France mais pas aussi loin. La direction du PCF, derrière Georges Marchais, rejette l’hypothèse du changement de nom après la chute du Mur. Le bureau politique condamne les éléments « reconstructeurs » ou « refondateurs » qui essaient de transposer l’exemple italien. Le 27e congrès de 1991 confirme ce choix. Il demeure décisif aujourd’hui. Malgré toutes les tentatives depuis 20 ans, la différence fondamentale persiste. En 2011, le PCF, même très affaibli sur tous les plans, continue à exister et à être le dépositaire de l’histoire du mouvement communiste en France.
Les raisons de ce choix différent en 1989 sont multiples. Elles sont en lien les unes avec les autres. Il serait essentiel d’analyser le maintien plus solide de l’organisation de classe, de la cellule, de la cellule d’entreprise dans le PCF et la dérive institutionnelle dans le « compromis » plus avancée du PCI. La composition des directions du PCI est déjà marquée par la sous-représentation criante des militants issus de la classe ouvrière, ce qui allait devenir le cas au PCF dix ans plus tard.
Les positions du PCF et du PCI avaient aussi depuis longtemps divergé. Le PCF n’a pas suivi le PCI dans la condamnation répétée de l’URSS (jusqu’à accepter la légitimité de l’OTAN !). Le PCF n’a pas suivi jusqu’au bout l’expérience « eurocommuniste » initiée par le PCI. La conversion à la défense de l’intégration européenne est aussi très précoce dans le PCI.
Les différences, loin d’être entièrement contradictoires, se posent aussi en termes de perspective politique nationale.
Dans un pays comme dans l’autre, dans les années 70, elle est d’abord institutionnelle. Mais la stratégie du PCI (que Liguori appelle « Berlinguer I ») est en 1976 de rechercher un « compromis historique » avec la Démocratie chrétienne. En France, dans les conditions nationales, la stratégie du PCF reste l’Union de la gauche, avec un rôle sinon prépondérant, du moins incontournable, du Parti dans son alliance avec le PS. Elle vise une « démocratie avancée », étape vers le socialisme.
Malgré son échec rapide, la logique du « compromis historique » a marqué. La stratégie « Berlinguer II » n’a pas le temps de corriger selon Liguori. Dans les années 80, l’obsession de larges franges des directions et des élus du PCI est de rechercher des accords avec le PSI pour une coalition gouvernementale. En France, l’échec du Programme commun en 1977 puis de la participation gouvernementale de 81 à 84 amène le Parti à redonner la priorité au mouvement populaire, laissant la perspective d’Union de la gauche en sourdine.
A la fin des années 80, l’écart s’est creusé. La direction du PCI en est à solliciter l’adhésion à l’Internationale socialiste. Le PCF exclut de participer au gouvernement Rocard, ouvert au centre-droit, après 1988.
L’affaiblissement électoral parallèle ne laisse pas non plus les deux partis dans la même situation en 1989. Le PCI reste largement le parti dominant à gauche, deux fois le PSI en voix. Le PCF est à 10%.
Les opportunistes du PCI peuvent rêver au pouvoir dans la démocratie bourgeoise, en allant juste un peu au-delà de la perspective de « compromis historique ».
Les plus opportunistes du PCF ne peuvent envisager n’être qu’une force d’appoint du PS, ce qui allait se passer entre 1997 et 2002 avec la participation au gouvernement Jospin. Le PCF en sortira considérablement affaibli alors qu’il s’était maintenu électoralement (malgré l’Est) à 10% en 1997. En 2002, il tombe à 3%. Le même sort attendait le parti italien de la Refondation communiste. Le nom « communiste » ne se prête vraiment pas au compromis avec les gestionnaires loyaux du capitalisme.
Pour des raisons tenant à la fois des positions politiques antérieures, de l’état de leur structuration, de la conjoncture politique, les équilibres dans la direction du PCI et du PCF et à la base de ces partis ne sont pas les mêmes. La question du nom du parti, sinon de la rupture avec son essence, ne se pose pas de la même façon, surtout pas au même moment.
En 1990 en France elle est tout simplement inconcevable. Mais en quelques années, les éléments, l’idéologie et la perspective réformistes l’emportent dans la direction du PCF. En 1994, Georges Marchais part et Robert Hue engage le processus dit de « mutation ». Mais dans les conditions de la France, le changement forcé de la « chose » n’a toujours pas aujourd’hui réussi à avoir raison du « nom » et continue, encore aujourd’hui, de s’y heurter.
Le militant du PCF qui aura résisté aux multiples campagnes de « mutation », « transformation », « recomposition » de son parti jusqu’à aujourd’hui se reconnaîtra sans mal dans les méthodes et dans les termes du débat italien de 1989/1990. L’offensive de l’idéologie dominante s’effectue par les mêmes voies, avec une grande cohérence. « Théorie des droits plutôt que lutte des classes, horizon démocratique plutôt que finalité socialiste, Révolution française plutôt que Révolution russe », voilà comment un journaliste résume brutalement la pensée d’Occhetto.
Hue, tout comme Occhetto, veut marquer une rupture avec la tradition communiste. Comme lui, il recourt à une « communication » tapageuse, qui se veut moderne. Avec la même insistance, Hue et ses successeurs se lancent dans l’auto-flagellation, le dénigrement et même la criminalisation de l’histoire du mouvement communiste.
On retrouve les mêmes réflexions sur le « dépassement » de la « forme parti », au regard de nouvelles exigences « démocratiques ». Elles justifient la déstructuration du Parti de classe et de masse dans les années 90 en France comme en Italie. L’abandon du centralisme démocratique (PCF – 1994) a fait sauter un verrou, comme au PCI, aux transformations. Les directions enchaînent les coups de force, jouant à la fois du légitimisme des adhérents, de leur mainmise sur l’appareil et de la dégradation du débat démocratique dans le parti, notamment dans la préparation des congrès. La suppression des cellules au congrès de Martigues en 2000, doublée de la participation au gouvernement social-libéral, entraîne une hémorragie des effectifs et accélère la déstructuration à la base. Le recul démocratique réel est aussi à placer sur ce plan.
On retrouve presque mot à mot les développements sur la fin de la centralité de la lutte des classes – avec le développement des technologies et des communications – mise au même niveau que les questions de société. La protection de l’environnement, le féminisme sont instrumentalisées, de façon également pesante, pour accompagner la fin du PCI comme ensuite les transformations du PCF. Dans le même temps, les cadres ouvriers disparaissent des organigrammes du PCF. Au congrès de Martigues, la priorité est ouvertement donnée à la présence dans les institutions sur l’action dans les luttes. La participation à un gouvernement de gestion loyale des affaires du capitalisme est ainsi validée théoriquement ainsi que l’institutionnalisation du Parti, qui devient un « parti comme les autres ».
Parallélisme total aussi des discours sur « l’ouverture » du Parti. Occhetto s’adresse à la « gauche des clubs », à la « société civile », aux non-communistes pour constituer son nouveau parti, de la même façon qu’en France sont justifiées la constitution de la liste « Bouge l’Europe » aux élections européennes de 1999 (50% de non-communistes), puis les Collectifs antilibéraux (2006) ou maintenant le Front de gauche. En fait d’ouverture, c’est le renoncement à l’engagement politique des classes laborieuses et la porte ouverte à la « petite gauche » où prédominent petite bourgeoisie et réformisme.
Ces similitudes sont d’autant plus importantes à souligner en France aujourd’hui que l’on voit maintenant le point d’arrivée des héritiers de la majorité du PCI.
Les directions du PCF ont « réussi » à profondément changer la « chose », à la dénaturer mais ils ne cessent de buter sur le « nom ». Leur stratégie, constante depuis 1994, est une suite ininterrompue d’échecs dont un recul électoral sans précédent. L’inadéquation entre le « nom » et la « chose » en est une explication. Même au bout de 20 ans, on n’attend pas du PCF qu’il s’aligne sur la social-démocratie ou sur l’UE du capital. Un parti qui a tant de mal à défendre (à réécrire) son histoire se tire des balles dans le pied alors que l’anticommunisme sévit plus que jamais. La persistance du fait PCF vaut parmi ses adhérents mais aussi ses partenaires et ses adversaires. Un parti communiste qui n’est plus communiste est condamné.
Les directions du PCF ont essayé de changer le nom du parti à deux reprises. Avant le congrès de rupture de Martigues, l’idée de lancer le « nouveau parti communiste » a été lancée mais n’a pas pris et a été rapidement abandonnée. En 2007, après la débâcle de l’élection présidentielle (1,9%), Marie-George Buffet remet en cause l’existence même du PCF dans son rapport au conseil national lançant les hypothèses suivantes : « celle de décider la création d’un nouveau parti, de le dépasser pour en fonder un avec d’autres à l’exemple de Die Linke, d’affirmer l’existence du PCF comme préalable à tout débat sur cette question, ou bien de réfléchir à partir du potentiel du Parti communiste, à ce que pourrait être une force communiste aujourd’hui… ». Les dirigeants enchaînent pendant quelques mois les déclarations sur l’épuisement de la raison d’être du PCF. Mais une vague de fond dans ce qui restent des effectifs du parti (levée notamment par l’appel « Pas d’avenir sans PCF » dont nous étions à l’origine) a mis en échec cette opération. La direction a dû s’y résoudre en s’efforçant de réduire la réaction des communistes à un « attachement » sentimental au parti.
Puisqu’on n’arrive toujours pas à changer le « nom », restent deux solutions : l’effacer peu à peu et en changer le sens.
Dans la suite de « Bouge l’Europe », les initiatives de la direction du PCF d’intégrer le parti dans des « Collectifs antilibéraux », en 2006, avec cette « petite gauche » et la « société civile », maintenant dans un « Front de gauche » vont dans le sens de la dilution du Parti. Il pourrait être peu à peu supplanté par cette nouvelle organisation « chapeau », comme, au niveau européen, dans le Parti de la gauche européenne. Les prochains mois avant l’élection présidentielle de 2012, où le PCF s’aligne derrière le social-démocrate Jean-Luc Mélenchon seront décisifs pour le succès ou l’échec de cette nouvelle tentative. Les correspondances avec les débats italiens de 1989 sont à nouveau nombreuses, mais autant avec les réflexions de partisans que d’adversaires du tournant historique. Voilà qui fait sans doute comprendre pourquoi les autres organisations issues du PCI, celles qui ont conservé le nom communiste, en premier lieu le Parti de la Refondation Communiste (PRC), ont suivi depuis lors un parcours très parallèle à celui du PCF.
Il est frappant que la plupart des dirigeants et intellectuels qui se sont opposés au changement de nom se placent quand même dans une forme de consensus pour une révision de « l’identité communiste », pour une « refondation » du PCI. La motion d’opposition au congrès final s’intitule : « Pour une vraie rénovation du PCI et de la gauche ». Le PRC, « refondateur », est constitué d’emblée, en rupture avec la continuation du PCI, avec des éléments anciennement socialistes ou trotskystes. Au contraire, c’est le PDS qui prend garde de se placer dans la continuation du PCI en conservant, momentanément, le vieux sigle avec la faucille et le marteau sous le nouveau, un chêne… Comme au sein du PCF, les débats de 1989/90 se reproduisent en boucle sur les mêmes questions jusqu’à aujourd’hui dans le PRC ou dans le Parti des communistes italiens (PdCI - issu d’une scission du PRC). Une sorte de processus infini de scissions, divisions, auto-liquidation semble engagée.
Dans ces processus, la question de l’identité communiste n’est jamais tranchée. La tentation est forte de tordre le sens du « nom », de le dévaluer, en Italie comme en France. De façon récurrente depuis les années 80, on retrouve, aussi à la fin du PCI, cette citation de Marx de L’Idéologie allemande, mise en avant et décontextualisée par Lucien Séve, qui permet de valider toutes les révisions : « nous appelons communisme le mouvement réel qui abolit l’état actuel des choses ». La « visée communiste » propagée dans le PCF au tournant des années 2000 fait écho à « l’horizon communiste » discuté dix ans plus tôt en Italie. Certains en sont au « post-capitalisme » quand ce n’est pas à « l’altercapitalisme » (le dirigeant du PCF Parny en octobre 2009). Elle permet d’éliminer la notion d’étapes, de ruptures, le socialisme et tout bonnement la perspective révolutionnaire.
En juin 2008, Marie-George Buffet affirmait à propos du Congrès de Tours : « Nous sommes au 21ème siècle, le monde a changé, les modèles se sont écroulés. Aussi, dans cette belle ville de Tours, si nous ne retenions de son célèbre congrès qu’une seule chose : le formidable espoir, cette énorme volonté politique de la part de nos camarades de construire une société meilleure. » À quoi fait écho l’actuel secrétaire national du PCF, président du PGE, Pierre Laurent. Sur France Inter, en juin 2011, il ne se formalise pas d’être taxé par un journaliste de « social-démocrate de gauche » et affirme que ce qui « distingue » le PCF, c’est : « une détermination, quand même farouche, qui reste notre identité, ou ce pourquoi nous existons, à penser qu’il va falloir passer à autre chose que le système capitaliste. [Autre chose de quel genre ?]Il faut que la solidarité devienne le système d’organisation de la société, à la place de la concurrence… ». La « solidarité comme projet de société » : C’est court comme identité communiste !
L’enseignement de l’expérience italienne de 1990 est peut-être qu’il faut aux communistes qui veulent le rester défendre à la fois et « nom » et la « chose », toute la « chose », assumer l’histoire du mouvement communiste international, se ressourcer dans les fondamentaux marxistes et léninistes, faire vivre et renforcer les organisations de nos partis suivant leur raison d’être dans la lutte des classes. Des partis communistes, en Grèce, au Portugal, en Afrique du Sud… ont fait ce choix. En Italie, des communistes développent une base dans ce sens pour « reconstruire le Parti communiste ». En France, nous sommes des dizaines de milliers à défendre le PCF. Il y a 20 ans, l’actualité dominante était la « chute du communisme ». Aujourd’hui, c’est la « crise du capitalisme ».
Emmanuel Dang Tran, membre du Conseil national du PCF
LETTRE OUVERTE au directeur de la publication de l’Humanité Dimanche Monsieur Patrick Apel-Muller
Cher Camarade,
Tu n’es pas sans ignorer la crise politique qui frappe l’Union Européenne, notre pays et tous les pays européens sont secoués par des débats sur la sauvegarde de cette UE du capital et de sa monnaie unique. La résistance du peuple grec opprimé par le dictat de l’UE, accompagnée par un syndicat de classe le PAME et le KKE, le parti communiste Grec a déstabilisé le gouvernement en place, secouant tous les gouvernements européens. L’axe droite-Parti Socialiste « pour sauver l’UE et l’euro » s’est mis en place contre l’intérêt du peuple. Cette situation montre encore plus les contradictions qui traversent et affaiblissent l’UE du capital.
Plus que jamais, notre analyse et notre appel au débat dans le PCF « Le PCF doit lancer une campagne pour la SORTIE DE L’EURO et la rupture avec l’UE au service du capitalisme. » sont pertinents et d’actualité. Nous t’avons demandé de publier cet appel successivement les 15 et le 24 octobre. Devant l’absence de réponse, nous avons téléphoné à quatre reprises dans ton service. Tu n’as pas pu prendre notre appel. Nous nous sommes entretenus, à chaque fois, avec ta collaboratrice afin de réitérer notre demande de publication de ce texte en phase avec l’actualité.
Nous reproduisons ci-dessous la réponse que tu nous as adressée, par messagerie, le 14 novembre 2011, un mois après la demande initiale :
« Chère camarade,
J’ai bien reçu ton texte que j’ai transmis à la rédaction de Communiste(s) qui est le lieu qui accueille les textes concernant le débat interne au PCF.
Nous avons, pour ce qui concerne notre rédaction, fait état de l’existence de cet appel dans la rubrique politique.
Bien à toi.
Patrick Apel-Muller »
La publication de l’existence de notre appel à laquelle tu fais référence est une « puce » dans l’Humanité quotidien du 8 novembre 2011 de 113 mots sans compter quelques noms de signataires dont celui de notre illustre camarade Henri Alleg que je reprends ci-dessous.
« Des communistes pour la sortie de l’euro.
Des responsables locaux et nationaux du PCF sont à l’origine d’un appel pour que leur parti lance « une campagne pour la sortie de l’euro et la rupture avec l’UE au service du capitalisme », « l’euro sert à aggraver la concurrence entre les travailleurs » et à « tirer les salaires et les acquis sociaux vers le bas » écrivent les signataires ( …). Ils affirment que le PCF doit reprendre son combat de toujours contre l’intégration dans l’Europe du capitalisme » sans céder à « l’illusion » que constitue, selon eux « une réorientation contre nature de l’UE ou de la BCE ? »
Tu conviendras avec moi, que cette présentation télégraphique, de la taille d’un timbre-poste ne peut en aucun cas présenter aux lecteurs de l’Huma notre analyse politique très argumentée.
Les lecteurs de l’HD ont pu, par contre, lire l’éditorial de Patrick Le Hyaric de deux pages entières (17 – 23 novembre 2011) « Pour sortir des impasses de l’euroaustérité ». Les lecteurs de l’humanité ont pu lire dans le supplément communisteS du 16 novembre 2011 un texte de Jacques Fath « Sortir ou Construire, il faut choisir ». Ces deux publications sont sans conteste des réponses à notre texte que tu n’as pas fait publier. Nous les citons, pour l’exemple, en raison de leur longueur équivalente à notre texte, mais bien d’autres textes ont été publiés dans l’HD et l’Humanité sur ce sujet.
Quelle n’est pas notre surprise ! Déclencher une avalanche de contradiction à notre analyse sans qu’on lui accorde autre chose qu’une microscopique information sur son existence.
De quoi a-t-on peur ? Du débat ? De la contradiction ? De la pertinence de notre analyse révélée aux travailleurs qui rejettent l’UE du capital.
Rappelons le vote que l’on veut étouffer : le 29 mai 2005 le peuple français, comme d’autres peuples, avait dit non au traité de constitution européenne. Violant la souveraineté populaire et la démocratie, le traité de Lisbonne a pourtant été adopté.
Notre travail sur le terrain montre, sans l’ombre d’un doute, que ce « Non » de classe est toujours vivant dans la population. Après 10 ans d’expérience de l’UE, construction au service de l’argent, et de l’Euros, un des outils d’exploitation des peuples de l’UE, les travailleurs les rejettent encore plus fort.
La pédagogie de la résignation ne prend pas.
Communistes, nous avons notre rôle à jouer.
Nous ne pouvons pas laisser l’extrême droite détourner cette colère avec des buts politiques diamétralement opposés aux nôtres et aux conséquences sans nom !
Les communistes, ont par le passé, tout en combattant fermement l’instrumentalisation de la droite et de la social-démocratie voulant assimiler les communistes à l’extrême droite, mené le combat du non à Maastricht et du non au TCE. Continuons !
Nous pouvons noter que les colonnes de l’HD sur la double page de « Que faire ? » sont ouvertes à des sociologues, des économiques, des personnalités, etc.. Nous ne me permettrons pas de juger ces textes. La direction de la publication du journal est libre des choix qu’elle fait. Nous soulignons particulièrement les colonnes de cette rubrique dans l’HD du 15 au 21 déc « L’euro est en plein marasme. Alors …. » par des syndicalistes.
En conséquence, nous, communistes, responsables locaux et nationaux d’organisation du PCF réclamons, cette fois ci publiquement, que l’Humanité Dimanche publie in-extenso notre appel au débat dans le PCF « Le PCF doit lancer une campagne pour la SORTIE DE L’EURO et la rupture avec l’UE au service du capitalisme. »
Les communistes ont droit à la confrontation des idées dans les colonnes de leur journal l’Humanité !
Il est inimaginable, pour nous, de penser qu’une censure serait mise en place contre notre texte. Ce grand journal est au-dessus de cela.
Nous te remercions, camarade, de publier dans les semaines qui viennent notre texte dans l’Humanité Dimanche.
Reçois, cher camarade, nos salutations les plus fraternelles.
Le 20 décembre 2011
Quelques signataires responsables locaux et nationaux du PCF :
Stéphane AURIOL (PCF-RATP, CN PCF 2005-2008), Corinne BECOURT (PCF 02, CN), Frédéric BERNABE (PCF 70, CN), Emmanuel DANG TRAN (PCF 75, CN), Fabienne DEBEAUVAIS (PCF 80, CN), Claude FAINZANG (PCF 75, CN), Eric JALADE (PCF 81, CN) ; Dominique NEGRI (PCF 38, CN) ; Paul Rio (PCF Guérigny 58130) ; Laurent Richard (PCF Terre froide 38) ; Russel Yates (PCF Meaux 77), Marc Jammet (PCF Mantes la Jolie 78), Anne Marie Kolli (PCF 33), Bernard Le Meur (PCF cellule FEIGNIES 59 ), Jean Luc Tournay(PCF STQUENTIN 02), Jean François Larosière (PCF Nord), Jean Claude Bernatests (PCF Chauny 02), Monica BERNATESTS (PCF Chauny 02) Jocelyn Fontaine (PCF Raisme 59),Alain Girard (PCF ), Raphaël Da Silva (PCF/JC Lyon 69), Jc Van Bervesseles (PCF 02, Charleville-Mézières), Savino Piccarreta (PCF Echirolles 38), Robin Matta (PCF/JC Marseille 13), Tenessee Garcia (PCF/JC Lyon 69), Luc GARNODIER, ( PCF/JC de Lyon, 69), Gautier Weinmann, (PCF 62, Leforest), Antoine LUBRINA (PCF Allier), Remy DIMIER (PCF Toulon 83), Gérard TOLLET (PCF Oise, Méru), Noel ZICCHINA (PCF Corse Sud), Henri SABATIER (PCF 07), Guy NIEL (PCF Gentilly 94), Christiane ODETTI (PCF81), Patrick LIEVIN (PCF 70) Fabienne LIEVIN (PCF 70) , André RUIZ (PCF 70), Jean-Pierre POINSOT(PCF 70), Sabrina MOINE (PCF70), José HERNANDEZ (PCF 81), Yves RALLIERES (PCF des Bastides 81), Danielle RALLIERES (PCF des Bastides 81), Joëlle SURAT-DUC (PCF Vigneux-sur-Seine 91),Thomas FEVRE (PCF/JC 42), Serge FRICOUT (PCF 24), Jeoffroy MOREAUX (PCF/JC Marseille 13), Anthony CREZEGUT (PCF/JC, CD Paris), Josette GAWSEWITCH (PCF CD Paris).
LES COMMUNISTES INVESTISSENT LARGEMENT LES CANDATURES PCF DE CORINNE BECOURT ET OLIVIER TOURNAY
RESULTATS DE LA CONSULTATION DES COMMUNISTES
DECLARATION DE LA SECTION
Les 8, 9 et 10 décembre, les militants communistes de la 2ème circonscription de l’Aisne ont eu à s’exprimer sur le choix de leurs candidats en vu de l’élection législative de juin 2012.
Il faut se féliciter d’une forte participation avec 113 votants de toute la circonscription, dans le cadre d’un scrutin totalement transparent.
De plus, il faut également se féliciter que les militants aient fait très majoritairement le choix de venir participer au seul vote qui soit légitime au regard des statuts. En effet, ils ont pu s’exprimer en choisissant entre Corinne Bécourt et Olivier Tournay, candidats du PCF ou Guy Fontaine et la suppléante GU, candidats du Front de Gauche.
Les statuts sont limpides sur la question[1]. S’il y a plusieurs candidatures, les militants de la circonscription tranchent par leur vote. Il est très regrettable que l’exécutif de la Fédération de l’Aisne ai fait fi de cette base commune que sont nos statuts en organisant un autre vote où seul le bulletin Guy Fontaine était disponible (avec une participation de 40 personnes). Dans ces conditions, comment peut-on sérieusement et légitimement vouloir se présenter aux suffrages de électeurs de la circonscription face à la droite arrogante de Xavier Bertrand et l’extrême droite si on se réserve le droit de se soustraire au vote de militants. Personne ne peut accepter une désignation qui viendrait par le haut : le fait du Prince ne fait pas partie de nos valeurs.
Nos deux candidats sont dès lors en tête et deviennent officiellement les candidats à la législative. Nous pouvons amplifier le travail. La nécessité d’aujourd’hui est d’élever la riposte, à partir des luttes et du rapport de force anticapitaliste face à la politique de super-austérité qu’elle vienne, de la droite ou de la « gauche », sous l’égide de l’UE.
[1]L ’article 18.3. Stipule : « Dans l’instance concernée, le bulletin de vote présentant le projet de candidatures est adopté par les adhérent-e-s ou leurs délégué-e-s. Tous les efforts sont faits pour aboutir à un projet de candidatures où se retrouve la très grande majorité des adhérent-e-s ou de leurs délégué-e-s. Malgré cela, si d’autres candidatures sont maintenues, elles sont également soumises au vote. Celles qui reçoivent le plus de voix sont retenues. Les adhérent-e-s de la circonscription électorale concernée se prononcent alors individuellement, directement, à bulletin secret, sur le projet de candidatures. Il est définitivement adopté s’il recueille une majorité des suffrages exprimés. Au bout de ce processus, seules les candidatures ainsi désignées sont celles qui peuvent se prévaloir de l’investiture du Parti. En cas de maintien d’un-e autre candidat-e, les instances du Parti concernées peuvent suspendre les droits de cet adhérent, de cette adhérente. » Ce vote est nul et non avenu,La campagne des législatives doit être l’occasion de faire vivre notre Parti, sur une base de lutte, loin des marchandages politiciens
Le joural d’informations aux communiste (décembre 2011) vie du parti
Pourquoi Corinne Bécourt et Olivier Tournay sont candidats du PCF aux élections législatives des 10 et 17 juin 2011 pour la 2èmecirconscription de l’Aisne.
Les Saint-Quentinois, comme l’ensemble des travailleurs de France, vont avoir besoin des communistes, avant comme après les élections de 2012.
C’est, en résumé, cette réflexion qui a conduit le comité de section du PCF Saint-Quentin à proposer, pour les élections législatives, dans la deuxième circonscription, nos candidatures, celle d’Olivier Tournay comme candidat suppléant et celle de moi-même, Corinne Bécourt, comme candidate titulaire. Le choix du Comité de section tient compte des dernières assemblées et du fait que notre section couvre la quasi-totalité du territoire de la circonscription.
Vous nous connaissez. J’ai 48 ans, je suis animatrice sociale à la Ville, membre du bureau de section et également membre du Conseil national du PCF.
Olivier a 33 ans. Il est enseignant dans un établissement spécialisé, membre du bureau de section et conseiller municipal communiste à Saint-Quentin.
Les plans d’austérité se suivent. L’aggravation de la politique antisociale, menée depuis des années, est présentée comme la seule issue. Tout est fait pour nous préparer à de nouveaux sacrifices, quels que soient le président et sa majorité élus en 2012. Le consensus droite/ « gauche » est très large sur l’UE, l’euro, les « déficits » publics (dus à leurs cadeaux au patronat)… L’extrême-droite de Mme Le Pen est mise en avant pour canaliser la colère vers la plus dangereuse des impasses.
Il faut absolument faire grandir une autre perspective, celle de la riposte populaire qui part des luttes. Pour notre comité de section, c’est la priorité, c’est le rôle du Parti communiste.
Ces dernières années, avec les camarades de la section, nous avons été aux avant-postes pour les organiser.
Le mouvement pour défendre les retraites, il y a juste un an, a montré l’ampleur de l’opposition à cette politique. Nous avons contribué à mettre en action ensemble, sur des revendications politiques alternatives, aussi bien des salariés de l’industrie, des cheminots, des fonctionnaires, des lycéens, dans les manifs, au cours de plusieurs meetings. La question des retraites, du financement de la protection sociale, des services publics… devrait être au centre de la campagne.
Le rapport de force de 2010 existe toujours. Il faut l’animer.
Le mouvement contre les fermetures de classes et d’écoles à la rentrée a permis de faire reculer le rectorat, de mettre la droite locale devant ses contradictions. La section du PCF y a joué un rôle décisif, partant de l’intérêt des parents et des enseignants. La question de l’éducation et de la préparation de la rentrée 2012 (plus ou moins de suppressions de poste) sera aussi au cœur de la campagne.
La politique du pouvoir, ce ne sont pas que des chiffres, ce sont des réalités. Elles sont très dures. Je les vois au quotidien au centre social, malgré la pudeur des familles. Le chômage, la suppression d’une aide et c’est le risque, par exemple, de l’expulsion. Voilà qui doit être aussi au cœur de nos luttes. Il y a trois semaines, nous intervenions pour empêcher des expulsions. Nous avons réussi à créer un réseau de solidarité entre voisins, à avancer en même temps nos propositions pour le logement.
Olivier est élu dans une municipalité maintenant dirigée par le ministre des affaires sociales, Xavier Bertrand. Cela le place directement en affrontement avec toute la politique du gouvernement. La presse locale ne peut passer sous silence ses nombreuses interventions qui ont le don d’agacer la « personnalité » nationale.
C’est l’ensemble de ces luttes, dans une perspective d’alternative nationale, que nous voulons porter avec nos candidatures aux législatives 2012.
C’est déjà dans cet esprit que nous avons mené campagne aux cantonales 2011 avec Olivier et Aurélie Plé dans le canton de Saint-Quentin-centre, Maria Le Meur et Baptiste Tutin à Saint-Quentin-Nord.
C’est connu, notre section a désapprouvé l’alignement du Parti à la candidature « Front de gauche » de Jean-Luc Mélenchon aux présidentielles. L’effacement du PCF, de ses positions historiques, par exemple contre l’UE du capital, est bien une réalité aujourd’hui.
La campagne des législatives doit être l’occasion de faire vivre notre Parti, sur une base de lutte, loin des marchandages politiciens, des projets de recomposition politique, de tout alignement sur une nouvelle gauche plurielle.
C’est aussi le sens de nos candidatures. Que le Parti communiste français soit présent, visible, comme tel, conforme à sa raison d’être de défendre les travailleurs et le peuple contre le capitalisme.
Corinne Bécourt & Olivier Tournay, mandatés par le Comité de section
Le dépouillement a eu lieu à 12H sous la responsablité de la commission électorale
Nous tenons à remercier tous les camarades qui se sont exprimés
Chacun à reçu le matériel de vote avec deux bulletins
- Corinne BECOURT et Olivier TOURNAY, candidats présentés par le PCF
- Guy FONTAINE, candidat Front de Gauche
169 adhérents
- Votants : 113
- Exprimés : 113
- Pour Corinne BECOURT et Olivier TOURNAY, candidats présentés par le PCF : 113 voix
- Pour Guy FONTAINE, candidat Front de Gauche : 0 voix
Le 8/12/2011
La commission électorale
Rappel des statuts du PCF
L’article 18.3. stipule : « Dans l’instance concernée, le bulletin de vote présentant le projet de candidatures est adopté par les adhérent-e-s ou leurs délégué-e-s. Tous les efforts sont faits pour aboutir à un projet de candidatures où se retrouve la très grande majorité des adhérent-e-s ou de leurs délégué-e-s. Malgré cela, si d’autres candidatures sont maintenues, elles sont également soumises au vote. Celles qui reçoivent le plus de voix sont retenues. Les adhérent-e-s de la circonscription électorale concernée se prononcent alors individuellement, directement, à bulletin secret, sur le projet de candidatures. Il est définitivement adopté s’il recueille une majorité des suffrages exprimés.Au bout de ce processus, seules les candidatures ainsi désignées sont celles qui peuvent se prévaloir de l’investiture du Parti. En cas de maintien d’un-e autre candidat-e, les instances du Parti concernées peuvent suspendre les droits de cet adhérent, de cette adhérente
EXPRESSION D’UN CAMARADE
A MA CONNAISSANCE . LA CONSULTATION ORGANISEE A GAUCHY PAR LA FEDERATION DE L’AISNE sur des critéres trés restrictifs , à jour de mes cotisations , je n’ai reçu aucun matériel pour participer à cette …consultation , a donnée les resultats suivants :
76 inscrits 41 exprimés 1 nul 1 blanc
GUY FONTAINE seul candidat autorisé a concourir n’a reçu que 39 suffrages .
dans ces conditions , il ne peut etre le candidat Communiste de la deuxiéme circonscription
Législatives 2012 : André Gerin ne se représente pas
La presse lyonnaise a fait état (Le Progrès du 8 décembre) du choix d’André Gerin de ne pas se représenter aux élections législatives de 2012. Député depuis près de 20 ans, Gerin avait dénoncé le redécoupage qui élargit la circonscription de Vénissieux à une bonne partie de la ville voisine de Saint-Priest, bastion socialiste.
Au vu des résultats des élections précédentes, le PS apparaît effectivement en situation très favorable pour prendre le siège de député.
Le statut de député d’André Gerin a permis de le mettre en avant au niveau national pour porter des expressions politiques très différentes.
Il s’est trouvé, tour à tour ces dernières années, représentant des « communistes orthodoxes » aux congrès du PCF, communiste hétérodoxe vantant le « capitalisme des métiers et des savoir-faire », complice de son ami député UMP Eric Raoult, qui a préfacé son livre « les Ghettos de la République ». Ensemble, ils ont animé la mission parlementaire sur la Burqa, commanditée par Sarkozy, Gerin comme président, Raoult comme rapporteur.
Gerin a contribué à semer le trouble parmi les communistes, à déconsidérer les communistes qui se battent pour le renforcement du PCF sur des bases de classes.
Maintenant, Gerin sera-t-il candidat aux présidentielles ? La question reste en suspens. Il ne l’a pas communiqué à la presse.
En janvier 2011, il avait avancé sa candidature dans le cadre de la consultation interne au PCF. Ensuite, il a préféré de ne pas soumettre sa candidature au vote et se défausser sur le député André Chassaigne, qui défend pourtant des positions en faveur du Front de gauche et se rallie à Melenchon.
Cela n’a pas empêché Gerin, après la consultation, d’évoquer à nouveau l’hypothèse d’entrer en lices pour les présidentielles en même temps qu’il lançait une violente diatribe contre l’immigration.
A plusieurs reprises, nous avons exprimé, sur ce site, notre refus d’être associés, d’une façon ou d’une autre, à André Gerin, qu’il soit député ou non.
S’il entend être candidat aux présidentielles, ou chef de telle ou telle fraction du PCF, ce sera évidemment sans nous.
Le PCF en a assez d’être malade de ses élus !
Pour la SORTIE DE L’EURO et la rupture avec l’UE au service du capitalisme, signez le texte
Pour la SORTIE DE L’EURO et la rupture avec l’UE au service du capitalisme : Le PCF doit lancer une campagne Au nom des déficits et des dettes publics qu’ils ont eux-mêmes creusés, les gouvernements européens, de droite comme de « gauche », accélèrent leur politique de coupe des dépenses publiques, de casse des systèmes de protection sociale, de privatisations. Tant qu’il détient le pouvoir, le capitalisme utilise sa propre crise à son profit.
En France, le plan Fillon n’est qu’un avant-goût de ce que ce système réserve au peuple français quel que soit le résultat des élections de 2012.
De concert, l’Union européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international aident les gouvernements à saigner leur peuple. Plus que jamais, le Traité de Lisbonne, les directives européennes, l’euro apparaissent pour ce qu’ils sont : des instruments pour coordonner les politiques antisociales.
10 ans après, les peuples ont fait leur expérience. Tout ce que nous, communistes, dénoncions, dans les années 90, en combattant le Traité de Maastricht s’est vérifié. L’euro sert à aggraver la concurrence entre les travailleurs dans et hors la zone euro, exacerbant la xénophobie. L’euro facilite les délocalisations, favorise la domination des trusts les plus puissants contre les activités en développement répondant aux besoins des populations. C’est un instrument redoutable pour tirer les salaires et les acquis sociaux vers le bas, les prix des denrées élémentaires vers le haut. C’est un outil de domination, complice du dollar, conçu pour être hors de portée des peuples et les affamer au service de la finance mondiale.
Les travailleurs ne restent pas sans lutter. Un mouvement profond de contestation se développe partout.Par millions, ils manifestent dans les rues d’Athènes de Rome ou de Paris en 2010 contre la casse des retraites.
Pour l’instant, le système et ses relais réussissent à canaliser le mouvement vers l’alternance électorale entre des forces de droite ou de « gauche », qui sitôt les élections passées, appliquent plus ou moins la même politique : Grèce, Portugal, bientôt Espagne avec les élections anticipées de novembre. La France en 2012 ?
Derrière les promesses électorales démagogiques (PS grec avait promis 5% d’augmentations des salaires avant de les diminuer de 20%), un engagement de fond révèle le consensus qui relie les forces politiques de l’alternance : l’adhésion à l’UE, la défense de l’euro.
Pour l’UE, pour l’euro, c’est l’Union sacrée de la droite, du PS, du Medef. L’idéologie dominante y met toutes ses forces : « il faut sauver l’euro » et tous les sacrifices sont bons pour cela. Les syndicats réformistes, à l’image de la Confédération européenne des syndicats (la CES), fer de lance du Traité de Lisbonne, promeuvent une soi-disant « Europe sociale » pour mieux légitimer les institutions européennes et l’euro. Les organisations du capital s’efforcent de détourner la colère populaire vers une issue qui va enfoncer encore davantage les travailleurs : le renforcement de l’UE du capital, de ses institutions qui écrasent les démocraties nationales, l’établissement d’une « gouvernance européenne ». Le point d’arrivée, c’est le sinistre « Pacte pour l’euro », une politique imposée au moyen de l’euro, synonyme d’austérité à perpétuité et de mise sous tutelle des Etats démocratiques.
En France, comme ailleurs, le système assigne à sa roue de secours d’extrême-droite le soin, comme en 1992 contre Maastricht, ou en 2005 contre le TCE de dévoyer la lutte contre l’UE du capital, en les associant au nationalisme et au racisme. Le capital joue avec le feu : ne laissons pas faire !
Les peuples, quand on leur demande leur avis ne se trompent pas : NON à Maastricht ou au TCE au Danemark, en Irlande, aux Pays-Bas ou en France. Un vote de classe, celui des ouvriers, des paysans, des employés, de ceux qui ont le plus intérêt à combattre le capital, s’exprime à chaque fois contre l’UE. Un rapport de force existe liant luttes et rejet de l’UE du capital.
Voilà pourquoi nous pensons qu’il est primordial que notre parti le PCF reprenne son combat de toujours contre l’intégration européenne capitaliste. Le PCF est la seule force politique conséquente qui a toujours combattu l’intégration européenne depuis la CED (l’armée européenne) en 1953 jusqu’au combat contre Traité d’Amsterdam et la monnaie unique en 1998 en passant par le Traité de Rome.
La sortie de la France de l’euro, c’est-à-dire la fin de l’euro, vu la place centrale de notre pays, n’est pas synonyme d’avènement du socialisme. Bien sûr, mais ce serait une victoire politique majeure, une mise en échec historique de l’UE, l’explosion du consensus droite/PS en France. Evidemment, pour les communistes, elle ne peut que s’accompagner que d’autres mesures fondamentales telles que la remise en cause de la dette publique indue, la nationalisation du secteur financier, une autre politique fiscale et salariale. Elle va dans le sens du refus croissant de l’application du Traité de Lisbonne, des directives et règlements européens.
En 1992 comme en 2005, avec leur Parti, les communistes ont su aller à contre-courant. Nous nous souvenons que cela n’a pas été facile mais que cela a été finalement fécond pour les luttes. En 2012, le PCF doit refuser de céder à la pression réformiste dominante : aucune illusion ne peut être laissée, avec la CES ou le Parti de la gauche européenne, sur une réorientation contre-nature de l’UE ou de la BCE! Le débat ne saurait être esquivé dans le Parti pour cause de campagne électorale ou d’adhésion au Parti de la « Gauche européenne ».
Les institutions de l’UE n’ont d’objectif que d’éliminer les acquis sociaux et démocratiques nationaux, le droit, souvent chèrement payé, des peuples à disposer d’eux-mêmes. Elles tentent de tout porter au niveau supranational où ils n’ont pas de prise mais où les multinationales sont omnipotentes. Au contraire, la résistance au plan national est décisive dans l’intérêt mutuel, internationaliste, des peuples!
Aussi, responsables, militants, sympathisants du PCF, citoyens, nous demandons publiquement que le PCF, au regard de son rôle historique, lance une campagne nationale pour la sortie de l’euro. Nous nous engageons à forcer le débat sur cette question cruciale.
Premiers signataires: Stéphane AURIOL (PCF-RATP, Conseil national du PCF 2005-2008), Corinne BECOURT (PCF 02, CN), Frédéric BERNABE (PCF 70, CN), Emmanuel DANG TRAN (PCF 75, CN), Fabienne DEBEAUVAIS (PCF 80, CN), Claude FAINZANG (PCF 75, CN), Eric JALADE (PCF 81, CN) ; Dominique NEGRI (PCF 38, CN)
Je m’associe à cet appel. Je demande que le PCF, dans la suite de ses combats contre le Traité de Maastricht et la « constitution » européenne lance une campagne nationale pour la sortie de l’euro en vue de rompre avec l’UE du capital
Renvoyer à PCF Paris 15, 130 rue Castagnary, 75015 Paris. pcf15@wanadoo.fr <!– document.write( '‘ ); //–>Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.
Conseil national du PCF-Intervention de Dominique Negri : Rupture avec l’UE du capital et son instrument, l’euro : la direction du Parti doit cesser d’esquiver la question.
Conseil national du PCF des 21 et 22 octobre 2011
Intervention de Dominique Negri, fédération de l’Isère
Rupture avec l’UE du capital et son instrument, l’euro : la direction du Parti doit cesser d’esquiver la question.
L’orientation euroconstructive du Parti de la gauche européenne [d’ailleurs appointé par la Commission européenne] ne peut être transposée, comme ça, dans le PCF, de même que les conceptions de Jean-Luc Mélenchon dont je rappelle qu’il a voté pour Maastricht.
Quand j’entends avancer la perspective d’une réorientation progressiste de la BCE, je vois un mirage réformiste qui contribue gravement à réhabiliter une institution conçue contre les peuples et les démocraties nationales.
Quand j’entends Pierre Laurent redouter que « l’UE vole en éclats si on ne la refonde pas », je suis surprise. Pour moi, si on combat le capitalisme, on combat l’UE !
Les peuples font l’expérience douloureuse depuis 10 ans de l’euro. Tout ce que le PCF avait analysé et dénoncé dans les années 90 se réalise : concurrence accrue entre les peuples, délocalisations, reculs sociaux, renforcement des dominations impérialistes etc.
Depuis plusieurs mois, gouvernements, UE et BCE saignent les peuples pour « sauver l’euro » qui n’a sauvé personne de la crise au contraire.
D’un côté, il y a une « union sacrée » pour « sauver l’euro » et utiliser la crise pour aggraver la tutelle de l’UE sur les nations. Elle réunit aussi bien Sarkozy, Hollande, Aubry, Zapatero, Merkel… La pression de l’idéologie dominante est immense, inédite, pour défendre l’euro.
De l’autre côté, le rejet de l’UE du capital grandit. Son caractère de classe s’affirme encore davantage que lors des référendums nationaux, comme en France de 1992 et de 2005.
La France n’a pas la même place dans l’UE que la Grèce. La sortie de la France de l’euro signifierait la fin de l’euro.
Une grande campagne politique est possible pour infliger une défaite majeure au capital. Je pense qu’elle est nécessaire, fondamentale pour démasquer et combattre le consensus des forces politiques de l’alternance. Celles-ci ont soigneusement délégué à l’extrême-droite nationaliste le soin de dévoyer l’opposition à l’euro et à l’UE, parfois certaines de nos positions historiques. Il est extrêmement dangereux de laisser faire.
Nous sommes 7 membres du Conseil national à avoir appelé à une campagne nationale du PCF pour la rupture avec l’UE du capital et la fin de l’euro (en lien sur vivelepcf.over-blog.fr). Le lien peut être établi rapidement avec la politique du pouvoir et ses effets.
Il est complètement anormal que ce point de vue, émanant de responsables communistes, ne soit pas publié dans l’Huma, ne soit pas discuté. J’appelle la direction à l’organisation d’un débat au niveau du CN, dans le Parti sur cette question. C’est urgent. Je rappelle que le congrès ordinaire où cette question aurait dû être discutée a été annulé.
La bataille contre l’UE du capital est une bataille internationaliste. Tout ce qui est gagné dans un pays sert les autres peuples. Le PCF a une immense responsabilité à poursuivre son combat historique, pour le rejet de l’application des traité et directives européens, contre l’euro.
Intervention d’Emmanuel Dang Tran, fédération de Paris-Conseil national du PCF des 21 et 22 octobre 2011
Le capitalisme utilise sa propre crise à son profit faute d’organisation révolutionnaire suffisamment forte. Voilà qui se vérifie à nouveau, en Tunisie, en Europe, en France.
La super-austérité sera-t-elle au menu avant ou après les élections de 2012 ? Les deux !
Une deuxième série de mesures antisociales est annoncée pour dans quelques semaines après le plan Fillon de la fin de l’été. Le système prépare le terrain à une nouvelle « cure » au lendemain des élections au nom de la récession prévisible et de la dette publique que cette même politique des gouvernements successifs a creusée. Baisse des salaires, « restructurations » ravageuses, privatisations, le patronat a le pied posé sur l’accélérateur.
Pourtant l’autre constat majeur dans la période, c’est la persistance d’une opposition massive à cette politique. Le rapport de force manifesté l’an dernier pour défendre les retraites ne s’est pas évaporé. La journée d’action du 11 octobre n’a pas été l’échec annoncé. La mobilisation des cheminots, à plusieurs reprises, notamment le mouvement spontané des contrôleurs, montre un point de convergence possible des luttes pour le service public, alors que les premiers trains de voyageurs privés doivent circuler en décembre. Le monde le l’éducation a massivement fait grève le 27 septembre. Dans les raffineries, la métallurgie, l’agro-alimentaire, d’importantes luttes se développent qui posent les questions fondamentales de la politique industrielle.
Mais l’enfermement de la perspective politique sur l’échéance électorale, y compris dans les stratégies syndicales, pèse lourdement et anesthésie le mouvement social, décisif pour tout changement.
Communistes, dans le contexte pré-électoral, dans la campagne pour battre la droite et repousser l’extrême-droite, notre priorité est d’élever le niveau de riposte en partant de ces luttes actuelles, bien réelles, dans la perspective de l’aggravation brutale de l’offensive capitaliste comme celle qui frappe tour à tour les autres pays d’Europe.
Le plus contre-productif pour cela est de s’enfermer de même dans la perspective électorale et de rentrer dans la logique de l’alternance.
Que changerait une alternance avec l’équipe de François Hollande ? Se fera-t-elle dans l’intérêt des travailleurs ou des capitalistes ? Nous devons le dire clairement.
Dans tous les pays d’Europe, quand un gouvernement, usé, n’arrive plus à faire passer sa politique au service du capital, il passe la main à l’équipe de réserve, dans un sens ou dans un autre. En France, cette équipe, c’est le PS et ses satellites, nous en avons une solide expérience depuis 30 ans.
L’entourage de Hollande commence déjà à remettre en cause les minces promesses, faussement présentées comme sociales, de son programme.
La « gauche » se prépare aussi à poursuivre les contre-réformes structurelles, à faire la part du travail que la droite a plus de mal à faire passer. Souvenons-nous que la RGPP appliquée par Sarkozy contre la fonction publique découle de la LOLF (loi organique relative aux lois de finance) adoptée en commun par la droite et la « gauche » en 2000.
Constatons que depuis 2007, le pouvoir sarkozyste a accéléré le processus de marchandisation des services publics et la destruction des statuts des personnels mais a très peu privatisé. SNCF, Poste… : qui va passer à l’étape suivante ? Nous avons l’expérience de 1997/2002. Le choix récent des socialistes à la Région Ile-de-France de mettre en concurrence la RATP sur plusieurs lignes de tramway est indicatif.
La droite a considérablement dégradé les prestations de la Sécurité sociale en continuant la sape de son financement par la cotisation sociale. Le programme du PS, Aubry comme Hollande, prépare, avec un rôle nouveau de la CSG et sa fusion avec l’impôt sur le revenu, une remise en cause complète, gravissime, de ses fondements mêmes.
Enfin, droite et « gauche » tirent la même conclusion de la crise : ils veulent « plus d’Europe », plus de « gouvernance européenne », c’est-à-dire de mise sous tutelle des démocraties nationales pour imposer le carcan de l’UE du capital.
Il est remarquable que le grand nombre qui veut se débarrasser à tout prix de la droite au pouvoir ne se fait pas non plus d’illusions sur le PS et l’alternance. Nous l’entendons tous les jours dans nos actions. Alors surtout, ce n’est pas au PCF d’en semer !
Le titre de l’Humanité-dimanche du 20 octobre est dramatiquement révélateur.« Hollande/Mélenchon, la véritable primaire commence ». On dénonce le danger du « vote utile » et on démontre l’inutilité du vote Mélenchon ! Celui qui va gagner, pas de doute, c’est Hollande ! Voilà qui confirme combien Mélenchon n’est qu’un rabatteur socialiste et le Front de gauche une force d’appoint de l’alternance.
Dans le détail, sur le même mode, le rapport du CN met en avant les « propositions de loi qu’une majorité de gauche devrait défendre ». C’est prendre les choses complètement à l’envers, placer les institutions avant les luttes, la victoire électorale de la « gauche » comme seul salut.
Pour sortir de cette impasse stratégique, il faudrait que le PCF affirme haut et fort qu’il exclut toute participation gouvernementale si Hollande est élu.
De la même façon dans les contenus, Mélenchon et le Front de gauche font le complément du PS. Mélenchon peut promettre un peu n’importe quoi « s’il est élu », « s’il arrive en tête de la gauche ». Mais précisément ses quelques propositions s’apparentent à des surenchères sur le programme du PS qui du coup passe pour insuffisant mais allant quand même dans le bon sens. C’est tout le contraire que le PCF devrait produire dans la campagne : battre en brèche le consensus UMP/PS (et FN), porter les propositions de rupture fondamentales.
Il est heureux d’entendre enfin de nouveau le mot « nationalisation » mais soyons précis. Par exemple sur les banques.Un « pôle public financier », avec les institutions qui restent que la gauche plurielle n’a pas privatisées, c’est une belle illusion réformiste. Quand le PS et la droite voient que la recapitalisation des banques va devenir une nécessité pour « sauver l’euro » de la crise, ils préparent l’opinion à un nouveau renflouement, une sorte de nationalisation des pertes. La présence de quelques représentants de l’Etat en contrepartie dans le Conseil d’administration pour « impulser une autre politique du crédit » ne sera qu’un emballage pour faire passer la pilule. La nationalisation que nous voulons, c’est la nationalisation intégrale de chaque banque, sans indemnité aux actionnaires déjà gavés de dividendes (et la réintégration de la Banque Postale dans La Poste).
Le consensus le plus fondamental que le PCF devrait faire exploser, dans la suite de ses positions historiques, c’est le consensus européen. Que le Maastrichien Mélenchon défende l’UE et l’euro au nom d’une « autre Europe », c’est logique. Mais comment Pierre Laurent peut-il s’inquiéter que « l’UE risque de voler en éclats si elle n’est pas refondée » ? Là encore, il faut arrêter de semer des illusions, de chercher par tous les moyens comme le PGE à relégitimer l’UE dont le but est d’écraser les résistances nationales aux politiques du capital. Une bataille pour la rupture avec l’UE du capital et la fin de l’euro, instrument de la politique européenne d’austérité à perpétuité, peut déboucher sur une victoire politique majeure, quand « sauver l’euro » est l’obsession des dirigeants européens et le moyen de saigner les peuples. Le minimum, c’est d’ouvrir le débat dans le Parti, au CN. UE, Monnaie unique : est-ce que tout ce que le PCF a défendu jusqu’aux années 90 est à jeter aux orties ?
Le malaise est grand dans le Parti. Cela se reflète également au Conseil national. Mélenchon et les prétentions du Parti de gauche passent très mal chez les camarades. Le Front de gauche profite unilatéralement aux « partenaires ». Ils auraient tort de se priver de ce que leur apporte la poursuite de la stratégie d’effacement du Parti.
Des organisations parallèles du Front de gauche se constituent, avec plus ou moins de difficultés, à tous les niveaux, tendant à supplanter celles du Parti. Elles se créent autour notamment de certains qui l’ont quitté, il y a plus ou moins longtemps, sur une base « droitière », contestant la raison d’être de la forme parti communiste, de personnalités d’obédience socialiste… Englober le PCF, en le vidant de sa substance, dans une organisation vaguement à gauche : le but du Front de gauche se confirme.
On ne peut laisser banaliser, aussi au Conseil national, des déclarations politiques aussi lourdes de signification que celles qu’a prononcées Pierre Laurent à la Fête de l’Humanité.
« Et permettez-moi un mot à l’attention de mes amis socialistes et d’Europe-écologie/les Verts. Ma franchise sera excusée.
Il y a vingt ans, vous nous disiez : soyez démocratiques et nous sommes devenus démocratiques.
Il y a dix ans, vous nous disiez : soyez écologistes et nous sommes devenus écologistes.
Alors aujourd’hui, à vous amis socialistes et écologistes, nous vous disons : soyez de gauche ».
Les socialistes auraient eu raison ! Le modèle politique démocratique, c’est le PS. Ah non alors !
La raison d’être des partis communistes, de leurs fondements théoriques, de leur forme d’organisation spécifique, éprouvés par l’Histoire et une longue réflexion inachevée sur le socialisme et la démocratie, est plus grande que jamais pour les travailleurs dans la lutte des classes.
CN du PCF du 21 octobre 2011 – Intervention de Claude FAINZANG (75)
Conseil national du PCF des 21 et 22 octobre 2011
Intervention de Claude FAINZANG, fédération de Paris
Il faut condamner fermement le processus des primaires, régression démocratique largement médiatisée, qui enferme l’alternative politique dans un simple choix électoral de personne en 2012. La forte participation traduit une aspiration au changement ; mais attention, cette primaire a été boudée par les quartiers populaires : 14% à Paris contre 4% nationalement.
La candidature d’Arnaud Montebourg a servi à canaliser une part de la contestation sociale sur François Hollande. Au tour de Mélenchon de rabattre sur Hollande au 2ème tour, comme la couverture de l’Humanité Dimanche du 20 octobre le traduit si bien [Mélenchon/Hollande : la véritable primaire commence].
Je veux rappeler les promesses des dirigeants grecs, avant les élections, d’augmenter les salaires de 5% ; et après les élections, les salaires ont été baissés de 20% ; 40% chez les fonctionnaires.
Les forces de droite comme de gauche canalisent le mouvement de protestation à tour de rôle. Après les élections ils appliquent la même politique. Quand même, camarades, nous ne découvrons pas l’alternance électorale !
Alors soyons clairs. C’est l’exigence minimale que d’affirmer dès maintenant que le PCF ne participera pas au gouvernement en 2012.
Les mobilisations actuelles (enseignants, cheminots, ouvriers de la sidérurgie lorraine ou des raffineries) indiquent la voie indispensable pour riposter à la politique du capital et obtenir un vrai changement : la lutte !
Il y a quelques années, on disait dans le Parti : « priorité au mouvement populaire ». Cela semble bien loin !
A nous, communistes, de faire monter de véritables propositions de rupture : nationalisations démocratiques, affranchissement vis-à-vis de l’UE et de l’euro, défense du financement de la Sécurité Sociale, hausse du SMIC et des salaires (sans attendre), rétablissement d’une échelle mobile des salaires, défense des services publics.
Faire monter le refus de l’application des traités et directives européennes est essentiel.
On voit bien le rôle joué par l’UE, la BCE, le FMI : ils aident les gouvernements à saigner les peuples. Les directives européennes, le traité de Lisbonne, sont des instruments pour coordonner les politiques antisociales, l’euro un instrument pour les imposer.
Nous voyons ce que coûte aux peuples le sauvetage de l’euro. IL serait de notre responsabilité de faire le lien entre l’euro, les politiques nationales antisociales et les problèmes immédiats des gens. Je partage pleinement la proposition de Dominique Negri d’organiser dans le Parti un débat sur la sortie de l’euro, la rupture avec l’UE du capital.
Bien sûr, il faudra battre Sarkozy et l’extrême droite. Mais la question n’est pas QUI va continuer la politique au service de l’argent, mais comment on la combat, comment on commence à la mettre en échec.
Le choix du moins pire ? NON ! On a déjà donné. Il faut faire grandir des positions de rupture et contribuer au développement des luttes.
A propos du matériel qui sera tiré pendant les campagnes électorales, je demande qu’il y ait du matériel « PCF ». On a vu ce que cela a déjà coûté aux régionales de ne pas le faire.
Courrier de notre camarade Corinne BECOURT, Membre du Conseil National du PCF à Gérard Brunnel sécrétaire fédéral de l’Aisne
Corinne Bécourt, section de Saint-Quentin, membre du du Conseil départemental de l’Aisne et du Conseil national du PCF
Gérard Brunel, secrétaire départemental du PCF 02
Saint-Quentin, 28 octobre 2011
Cher camarade,
J’ai été destinatrice avec surprise d’un courrier électronique provenant de la Fédération du PCF de l’Aisne m’invitant à rejoindre un proclamé «Réseau citoyen pour le Front de gauche ».
Libre à des « personnalités », se cooptant entre elles en bonne compagnie, de lancer un appel pour constituer « un cadre dans lequel il serait possible d’adhérer directement au Front de gauche » au nom de vagues options de « gauche ».
Je retrouve logiquement parmi les noms des signataires beaucoup de ces « personnalités » qui jugent publiquement, depuis longtemps, la « forme parti communiste » dépassée, rejoignant l’idéologie dominante. Toute leur pseudo « radicalité » se retrouve dans la condamnation de l’histoire et des positions fondamentales du PCF.
Depuis des années, cette « petite gauche » met des bâtons dans les roues des militants qui font vivre leurs cellules et leurs sections du Parti.
Tout cela, c’est leur droit. Je ne m’étonne pas qu’ils se sentent à l’aise dans le Front de gauche, derrière une personnalité socialiste, mitterrandienne et maastrichienne.
Mais je ne peux pas admettre que ma fédération du PCF fasse de la publicité à cette opération politicienne. A ce que je sache, il n’a jamais été décidé de faire la promotion auprès des communistes d’une organisation parallèle, encore moins de débaucher des membres du Conseil départemental.
Espérant qu’il s’agit d’une erreur de secrétariat ou d’une mauvaise manipulation informatique, je te prie d’apporter un correctif auprès de tous les adhérents qui auraient reçu ce mail pour les rassurer et leur affirmer qu’en aucun cas la Fédération du PCF de l’Aisne ne s’inscrit dans la recomposition politique que ce texte appelle de ses vœux.
En revanche, il serait très profitable au dynamisme de notre Parti que nos actions, celles des militants, des cellules et des sections – je pense à nos actions pour le logement et contre les expulsions à Saint-Quentin – soient relayées dans la Fédération au bénéfice de toutes nos luttes.
Bien fraternellement,
Corinne
extrait : « Réseau citoyen pour le Front de gauche«
C’est pourquoi, membres ou non de partis ou d’autres organisations démocratiques, nous souhaitons aller au-delà d’un soutien au Front de gauche pour en devenir pleinement parties-prenantes. Les responsabilités des partis constitutifs du Front de gauche sont essentielles. L’une d’elles, à notre sens, est de faire en sorte que soit créé le cadre qui nous permettra de nous lancer dans la bataille. Un cadre auquel il sera possible d’adhérer directement sans autre condition que de partager les objectifs fondamentaux du Front de gauche.
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> Gérard Alezard (syndicaliste), Nils Andersonn (militant associatif), Ariane Ascaride (comédienne), François Asensi (député-maire de Tremblay-en-France), Gérard Aschiéri (syndicaliste), Jacques Blin (militant associatif), Bernard Bloch (comédien, metteur en scène), Gérard Boulanger (Avocat), Magyd Cherfi (artiste), Patrice Cohen-Séat (président d’Espaces-Marx), Pierre Concialdi (économiste), Jacques Cossart (économiste), Claude Debons (syndicaliste), Bernard Defaix (militant pour les services publics), Sophie de La Rochefoucauld (comédienne), Valérie de Saint Do (journaliste), Christian Digne (journaliste), Jean-Michel Drevon (syndicaliste), Jean-Michel Ducomte (avocat), Helène Franco (magistrate), Robert Guédiguian (cinéaste), Jeannette Habel (Universitaire), Alain Hayot (sociologue, conseiller régional PACA), André Jaeglé (scientifique)), Madeleine Jaeglé (cadre de soins), Gisèle Jean (syndicaliste), François Labroille (conseiller régional IdF), Richard Lagache (éditeur), Frédéric Lebaron (sociologue), Didier Le Reste (Syndicaliste), Philippe Maingault (militant associatif), Roger Martelli (historien), Anne Mesliand (syndicaliste universitaire, conseillère régionale PACA), Claude Michel (syndicaliste), Gérard Mordillat (écrivain), Dominique Noguères (militante associative), Jacques Lerichomme (syndicaliste, Conseiller régional PACA), Claude Mazauric (historien, professeur émérite), Simone Mazauric (philosophe et historienne des sciences, professeure émérite), Alain Obadia (membre du Conseil économique, social et environnemental), Laurence Paché (Conseillère régionale du Limousin), Michel Pinçon (sociologue), Monique Pinçon-Charlot (sociologue), Sophie Ponthieux (économiste), Jacques Ralite (sénateur), Jacques Rigaudiat (économiste), Michel Rousseau (militant associatif), Jean-Louis Sagot-Duvauroux (philosophe, homme de théâtre), Marie-Jean Sauret (psychanaliste), Georges Séguy (syndicaliste), Jean-Christophe Sellin (Conseiller municipal de Toulouse), Evelyne Sire-Marin (magistrat, militante associative), Francis Sitel (responsable de revue), Juliette Triicot (juriste), Marcel Trillat (journaliste, réalisateur), Louis Viannet (syndicaliste), Marie-Christine Vergiat (députée européenne), Marie-Pierre Vieu (éditrice), Louis Weber (syndicaliste), Serge Wolikow (historien), Francis Wurtz (député européen honoraire), Malika Zédiri (militante associative).yann brossat…
Conseil National du PCF des 3 et 4 septembre – Intervention d’Eric JALADE (81) dans le débat international
Résumé de l’intervention d’Eric JALADE, fédération du Tarn, dans le débat sur les questions internationales
Le capitalisme est incapable de répondre à l’immensité des défis qui sont posés à l’Humanité. Nous avons la nécessité de promouvoir des ruptures avec ce système en crise. Le rapport rassemble beaucoup d’informations mais l’absence d’une problématique de classe donne l’impression d’une incapacité à influer réellement sur le cours des choses. Il y a besoin d’impulser des batailles politiques rassembleuses, notamment pour la paix, pour la sortie de l’OTAN. La coopération avec les partis communistes serait nécessaire. Allons-nous participer à la rencontre internationale des partis communistes et ouvriers sur la crise et le socialisme en décembre 2011 à Athènes, accueillie par le Parti communiste grec (KKE) ?
Conseil national du PCF des 3 et 4 septembre 2011-Intervention d’Emmanuel Dang Tran, fédération de Paris, dans le débat général
Le plan Fillon d’août n’est qu’un simple avant-goût, presque disproportionné par rapport à la dramatisation politique qui l’a accompagné. Ceci dit sans sous-estimer la nocivité des mesures annoncées dont la taxation des mutuelles.
Tout le discours sur les déficits rentre dans une vaste campagne idéologique destinée à préparer le pays au pire. Le jeu politicien du pouvoir sur la soi-disant « règle d’or » consiste à la fois à mettre le PS en porte-à-faux et, en même temps, à le faire passer pour une alternative, alors que leurs choix de fond se confondent.
Quelle forme pourra prendre la super-austérité demandée aussi bien par le Medef que par les « marchés »? Un plan d’ajustement structurel à l’allemande (les plans « Hartz » de Schröder et successeurs), une série de coupes sombres dans les budgets sociaux à la Cameron ou bien des plans tels que ceux qui s’abattent sur les pays d’Europe du sud ? Les exemples grec, portugais ou espagnol, le consensus européen, nous indiquent qu’elle pourra venir en France, après 2012, aussi bien de droite que de « gauche ».
Le mouvement populaire, les luttes seront seules décisives pour faire barrage à cette politique. Communistes, nous avons autre chose à faire qu’à contempler « l’indignation », nous avons à construire la riposte. L’ « indignation », c’est une prise de conscience mais c’est presque le niveau zéro de l’action. Loin d’être si spontané qu’on le présente, ce sentiment moral est très bien canalisé par l’idéologie dominante et habilement dirigé contre la « forme parti » et toute organisation conséquente des travailleurs.
L’interview de Bernard Thibault à l’Humanité-dimanche (1er sept. 2011) traduit à sa façon le blocage de la perspective politique (et syndicale) et nos responsabilités de communistes pour la dégager.
L’objectif envahissant de l’alternance en 2012 enferme la dynamique des luttes.
C’était déjà le cas lors des manifestations pour les retraites. Le mouvement social, en cette année décisive, reste sous le coup de cette défaite. Mais Bernard Thibault se félicite que la mobilisation ait « contribué à rendre le gouvernement très impopulaire, ce qui pèsera beaucoup lors des élections de 2012 ». Il est frappant de constater combien les « dix exigences de la CGT pour la rentrée » restent dans les clous du programme du PS.
Cela souligne la nécessité pour notre Parti de mettre en avant des propositions de rupture, de lancer des campagnes nationales pour les porter, en particulier dans cette année électorale.
Le choix de Mélenchon comme candidat à la présidentielle ne nous y aidera pas. En 1974, il y avait un enthousiasme dans le Parti, bien déçu ensuite certes, à faire la campagne de Mitterrand en portant nos idées. Cette année, nous aurions du mal avec un programme « partagé » par personne, surtout pas par les communistes. Personne ou presque à ce Conseil national ne parle de Mélenchon, c’est un signe du malaise qui traverse tout le Parti après qu’on a forcé la main aux communistes.
Au meeting de Grenoble, fin août, Mélenchon a levé une part de l’illusion qu’il entretient vis-à-vis de son parti d’origine. Cette fois, il n’a pas esquivé la question en pérorant qu’il arriverait en tête de la gauche. Son rôle de rabatteur se précise. Il tend la main au PS. Il intervient même dans les primaires en rejetant Hollande, après avoir rejeté Strauss-Kahn, en feignant d’ignorer qu’Aubry ou Royal partagent le même programme. Il est remarquable que les propositions immédiates de Mélenchon se situent toutes dans la prolongation, sous forme de surenchère, de celles du PS et les légitime : fiscalité, limitation des hauts salaires, UE… Là où Martine Aubry propose la « manifestation dans les urnes », Mélenchon propose la « révolution dans les urnes ». Quel besoin d’un deuxième candidat social-démocrate ?
Le choix de Mélenchon interroge toute la stratégie imposée par la direction du Parti. La seule perspective politique [assénée par Pierre Laurent ou André Chassaigne] c’est la constitution d’une majorité de gauche dans les institutions (sinon au gouvernement) que le Front de gauche tirerait à « gauche ». Loin de contribuer à battre la droite et la politique au service du capital, de renforcer le dynamisme des luttes, cela conduit à rabattre tout sur les élections et sur un minimum commun à « gauche ».
Au lieu de s’effacer dans le Front de gauche, le PCF devrait appuyer où cela fait mal avec le PS, reprendre et prolonger ses positions de toujours. Par exemple :
- Pour le financement de la protection sociale, refusons bruyamment la hausse de la CSG et sa fusion avec l’impôt sur le revenu et défendons la cotisation sociale.
- Il serait crucial de proposer une liste de (re)nationalisations démocratiques dans les grands services publics comme dans d’autres secteurs (industrie, commerce…).
- Il est décisif que notre Parti reprenne ses positions historiques contre l’intégration européenne, l’UE du capital et sa monnaie unique, l’euro.
C’est le cœur du consensus entre les politiciens de droite et du PS. Toutes leurs prises de position sur la dette, même différentes en apparence, réclament plus d’intégration européenne, c’est-à-dire plus de tutelle de l’UE du capital.
Pour notre part, nous ne pouvons pas imaginer remettre en cause efficacement le « Pacte pour l’euro » sans remettre en cause l’euro qui est son instrument.
Le débat doit absolument s’ouvrir dans le Parti sur une initiative nationale pour la fin de l’euro (La sortie de la France de l’euro signifierait politiquement la fin de l’euro).
Toutes nos analyses contre Maastricht et le TCE restent justes. Nous pouvons construire une campagne de masse en lien avec le refus des politiques antisociales nationales.
Conseil National du PCF des 3 et 4 septembre – Intervention de Dominique NEGRI (38)
Avant comme après les élections de 2012, une bataille nationale d’ampleur s’impose : la bataille contre la marchandisation des transports. Elle est de nature à constituer le point de convergence de toutes les luttes pour le service public.
La mobilisation grandit – comme nous l’avons vu le 16 juin – parmi les cheminots contre la perspective imminente d’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire de voyageur, notamment des TER dans la suite de la régionalisation. La dégradation du service de la SNCF suscite un mécontentement croissant : à Saint-Martin-d’Hères la suppression des guichets en ville. Les cheminots peuvent être le pivot national de la bataille des transports.
En Isère, dans l’agglomération grenobloise, la même politique de démantèlement du service public est à l’œuvre visant le transport urbain. Le Conseil général, à majorité PS, détricote les réseaux publics VFD et TAG, désormais mis en concurrence. A coup d’appels d’offre privilégiant le moins disant social, il livre de plus en plus de lignes de bus au privé. En ce moment même, 90 emplois sont menacés. C’est inacceptable.
Du local au national, la campagne politique d’ensemble que nous devrions mener se pose dans les mêmes termes, indissociables :
- défense et reconquête de la propriété publique des entreprises (sociétés nationalisées, régies)
- défense et reconquête des monopoles publics
- statuts des personnels reprenant les acquis historiques dans chaque opérateur (la destruction du statut est toujours la condition de l’avancée de la privatisation).
Cela implique le rejet de l’application des directives européennes et plus généralement du Traité de Lisbonne. Le rapport de force existe pour cela dans le pays.
Voilà qui me ramène au rapport d’Olivier Dartigoles et à son absence de proposition de campagne nationale contre l’Union européenne et contre l’euro, absence même du débat nécessaire dans le Parti sur ce sujet. Beaucoup de camarades, sinon de travailleurs, ne comprennent pas comment les dirigeants du PCF peuvent s’élever pour défendre l’existence de l’euro.
C’est l’évidence de rappeler que ce sont des institutions et instrument conçus au service du capitalisme, notamment pour accroître la concurrence entre les travailleurs, la domination des trusts. Regardons la Grèce ! Le PCF est la force politique qui l’a historiquement démontré et dénoncé du point de vue de la classe ouvrière.
Le rapport le reconnaît aujourd’hui: l’euro est en danger et, avec la monnaie unique, c’est l’UE qui est en danger. L’UE est de plus en plus rejetée par la population. N’est-ce pas le moment de reprendre le combat des communistes, mené par le PCF dès les origines, contre les fondements de l’Union européenne ? Toutes les analyses passées du PCF restent pertinentes. Aujourd’hui, nous pouvons et devons utiliser les contradictions des capitalistes sur la question de l’euro et le rapport de force existant contre cet outil du capital.
J’entends le rapport et quelques propositions lancées: mais comment pourrions-nous laisser imaginer sérieusement que l’on pourrait réformer et contrôler des organismes comme la BCE ?
Ce n’est pas un hasard si le système confie au FN le soin de dénoncer l’UE et l’euro pour mieux disqualifier leur mise en cause fondamentale en les associant au nationalisme et à la xénophobie. Ce n’est pas un hasard si l’UMP et le PS se serrent les coudes pour défendre l’euro.
Cessons de taire ce qui fondamentalement nous écarte du PS ! Aucun contrat de gouvernement avec lui n’est possible. Cessons de placer nous-mêmes (suivant le PGE, la CES, ses « euromanifestations ») les enjeux au niveau européen où les peuples n’ont pas de prise ! Tout cela ne contribue qu’à légitimer l’adversaire. Le rapport de force pour résister efficacement, pour gagner se construit au niveau national sur la base des acquis sociaux et démocratiques nationaux, de la souveraineté des peuples, dont les l’UE et les gouvernements veulent se débarrasser.
Chaque avancée arrachée par les peuples au niveau national est un levier pour tous les autres et pas seulement en UE !
Dominique Negri a réagi plus tard dans le débat à propos des législatives, résumé :
« L’accord global du FdG pour les législatives devait être bouclé en juin pour le vote des communistes. Les marchandages continuent. M.G. Buffet l’annonce pour la Fête de l’Huma. Nous verrons. La souveraineté des communistes est bafouéé. Ils vivent mal de se voir imposer des candidats qu’ils n’ont pas choisis. Je ne parle pas de Mélenchon qui peine toujours à convaincre (même ici: quel manque d’enthousiasme !). Marie-George peut-elle préciser quelle circonscription gagnable pourrait être trouvée pour 1 des 3 sortants PG (dont 2 candidats du PS en 2007) ? Je rappelle que les voix qui iront sur les candidats du PG financeront le PG et non le PCF. Les camarades apprécieront, en Isère en particulier ! »
Conseil National du PCF des 3 et 4 septembre – Intervention de Claude FAINZANG (75)
Je suis très étonnée : la direction a engagé le PCF dans une campagne présidentielle aux lourdes conséquences, mais c’est à peine si l’on parle de Jean-Luc Mélenchon depuis ce matin au CN. C’est vraiment le signe d’un malaise.
Pour ma part, je vais en dire deux mots. Moins que jamais, Mélenchon n’est mon candidat. S’il a renoncé, pour l’instant, à transformer le Front de gauche en parti politique, il n’en continue pas moins à profiter de l’alliance pour siphonner l’influence, les voix et les élus du PCF pour le compte de son PG. Les élections européennes et régionales l’ont encouragé. Il profite à plein de la stratégie d’effacement du Parti.
Elle ne nous émancipe pas du PS. Bien au contraire, elle nous y ramène. Mélenchon se dévoile déjà comme un candidat socialiste-bis qui canalise vers la social-démocratie. D’ores et déjà la question nous est posée, à nous en particulier PCF, et nous devons y répondre. Annonçons dès à présent que nous n’irons pas au gouvernement avec le PS ! Le consensus PS/droite sur la question des déficits, des sacrifices programmés pour les salariés, les services publics, la protection sociale est flagrant.
L’attente est forte vis-à-vis du PCF. Tout ce que nous avons toujours défendu revient à l’heure de la crise du capitalisme, notamment notre projet de société, le socialisme, pour le bonheur. Communistes assumés, nous ne sommes pas du tout en décalage.
Malgré la campagne de Mélenchon, n’hésitons pas à porter des propositions de rupture. Dès maintenant et dans le cadre de la campagne des législatives, qui est la plus importante.
Les explications et les mots d’ordre mobilisateurs sont à notre portée : refus de subir l’austérité, de payer la dette. Les déficits publics sont intégralement dus aux politiques suivies depuis 15 ans, aux cadeaux structurels au patronat, aux grandes fortunes et au coût des mesures spéciales prises pour renflouer la finance et les trusts en 2008 et 2009. L’Etat se dit obligé d’emprunter sur les marchés. Il emprunte à ceux-là même que ces gouvernements ont gratifié de cadeaux fiscaux et sociaux. Et en plus, il leur sert de généreux intérêts !
L’accord entre la droite et les socialistes se retrouve aujourd’hui aussi bien dans les autres pays d’Europe que dans le fil de l’histoire en France et dans le soutien conjoint au Traité de Lisbonne.
La Fête de l’Huma pourrait être l’occasion de frapper un grand coup, d’inonder les allées de matériel sur ces questions, par exemple de mettre en avant des objectifs précis de nationalisation, répondant aux besoins et aux conditions du rapport de force, de lancer une campagne nationale pour la sortie de l’euro, outil conçu pour laminer les acquis sociaux. Balayons le mythe de « l’Europe sociale » !
L’absence de perspective de lutte nourrit la désespérance dans les entreprises. J’écoutais un camarade organisé dans une section cheminote. Elle peut amener jusqu’au suicide au travail. La nécessité est plus grande que jamais de réhabiliter la classe ouvrière, de la replacer au centre, de recréer des cellules d’entreprise. A défaut, le chemin est ouvert à la collaboration de classe. Nos responsabilités sont à ce niveau.
Immigration, capitalisme, identité nationale: Nous condamnons formellement la cohérence des « idées » d’André Gerin.
Déclarations fustigeant l’immigration, vantant le « capitalisme des métiers », prônant le retour à « l’âme de la France » : nous condamnons formellement la cohérence des « idées » d’André Gerin.
Mise au point après la conférence de presse d’André Gerin, 2 septembre 2011.
Depuis plusieurs années, nous avons été contraints de nous désolidariser publiquement de prises de position d’André Gerin sur divers sujets. Elles sont inacceptables en elles-mêmes. Elles le sont d’autant plus provenant d’un élu qui met en avant son « identité communiste ».
L’obsession à pointer du doigt l’immigration, la mise en avant de mots d’ordre nationalistes, la promotion du « capitalisme des métiers et des savoir-faire » : toutes ces déclarations ont une cohérence politique. Elle est strictement à l’opposé de la nôtre, de celle des communistes. Cette cohérence : c’est la négation de la lutte des classes.
André Gerin semble découvrir qu’en système capitaliste, le patronat instrumentalise l’immigration. Mais là où il s’agit pour nous, communistes, de déjouer, face à des problèmes bien réels, les entreprises de division du monde du travail, André Gerin emboîte le pas à l’aile droite de l’idéologie dominante. Il affirme ou insinue que l’immigration et sa descendance, confondues, seraient responsables et du chômage et de la délinquance. On retrouve ainsi les mêmes formules tendancieuses de la droite de la droite comme le soi-disant « tabou » de l’immigration. « Nous serions contraints d’accepter tous ceux qui viendraient dans notre maison France » s’alarme Gerin en juin 2011. Il va jusqu’à reprendre à son compte les propos abjects de Chirac sur le « bruit et les odeurs ». Arrêtons-là!
C’est la même négation de la lutte des classes que l’on retrouve dans ses discours sur le capitalisme productif. Pour Gerin, la sainte alliance pour produire en France peut aller jusqu’aux « capitaines d’industrie » et au patronat de la métallurgie (IUMM), ceux-là mêmes qui pillent le pays, délocalisent et sont évidemment aussi financiers que « producteurs » et exploiteurs directs.
Les grandes formules, tout droit tombées du nationalisme, complètent cette cohérence. « L’âme de la France », la « fierté d’être français », l’identité nationale (Gerin s’est félicité du débat de Sarkozy) transcendent les oppositions de classe, avec la même confusion voulue entre les « valeurs républicaines » et une identité « ethnico-religieuse » que dans le discours sarkozyste. Gerin va jusqu’à réclamer la reconnaissance de son identité judéo-chrétienne par l’Union européenne.
Il n’est pas étonnant que Gerin trouve amis et appuis à droite. Il a choisi de faire préfacer son livre les « Ghettos de la République » par le député UMP Eric Raoult. Il a accepté, avec le même, de présider la mission burqa.
Ces positions personnelles ne mériteraient pas tant de commentaires de notre part si André Gerin n’était pas adhérent du PCF et s’il n’était pas régulièrement présenté, depuis plusieurs années, comme le porte-parole des communistes qui combattent le processus d’effacement, de mutation-disparition du PCF.
Au sein du PCF, la cohérence d’André Gerin n’est pas évidente. En janvier 2011, il se porte candidat à la candidature pour 2012. Mais il tient curieusement meeting avec André Chassaigne qui est censé défendre une position contraire sur le Front de gauche. Il va jusqu’à se désister pour celui-ci lorsqu’il finit par maintenir son nom au vote de juin. Il est vrai qu’il était évident que le choix de la direction pour Mélenchon allait être imposé et que le vote Chassaigne allait canaliser la majeure partie de l’opposition.
Le vote interne passé, le 20 juin, Gerin agite à nouveau la possibilité de sa candidature « communiste » face au « socialiste » Mélenchon dans une déclaration assortie d’une nouvelle salve de propos provocateurs anti-immigration. Pour la première fois, après des années, la direction du PCF se fend d’un court communiqué de protestation.
Ces calculs politiciens sont lamentables et dangereux.
Pour notre part, nous ne laisserons pas André Gerin déformer et dénaturer certaines positions du PCF des années 70 et 80 pour le « vivre et travailler au pays » ou le « produisons français ». Elles étaient indissociables d’une lecture de classe de la situation économique et politique.
Nous ne laisserons pas André Gerin servir de repoussoir pour disqualifier, dans le PCF aujourd’hui, certaines positions essentielles, notamment le rejet de l’Union européenne et l’exigence de la fin de l’euro.
Nous ne laisserons pas André Gerin servir de repoussoir pour disqualifier ceux qui se battent pour l’existence et le renforcement du PCF suivant sa raison d’être dans la lutte des classes.
Cet objectif est trop important.
Corinne BECOURT, Frédéric BERNABE, Emmanuel DANG TRAN, Fabienne DEBEAUVAIS, Claude FAINZANG, Eric JALADE, Dominique NEGRI, membres du Conseil national du PCF
Intervention de Corinne Bécourt, fédération de l’Aisne-Conseil national du PCF des 3 et 4 septembre 2011
Nous vivons, nous militons au milieu des travailleurs, des populations. Ils ne se trompent pas lorsqu’ils disent qu’ils n’ont pas à payer la crise du capitalisme. Ils ne se trompent pas quand ils identifient l’UE et l’euro comme des instruments pour aggraver leur situation. Ils ne se sont pas trompés, et nous non plus, communistes, lorsque nous nous sommes opposés à Maastricht et au TCE : un véritable vote de classe. Le socialiste Mélenchon était dans l’autre camp.
L’expérience actuelle, voir comment l’UE, la BCE et l’euro saignent un à un les peuples d’Europe, ne fait que renforcer cette conviction. C’est un point d’appui essentiel face aux politiques d’austérité, à l’Union sacrée droite/PS/Medef pour défendre l’euro à tout prix.
Personne ne mobilisera sur l’idée de « réorienter » la BCE, l’euro. Quel intérêt à alimenter cette illusion ?
Nous ne manquons pas d’arguments et d’analyses. L’euro aujourd’hui correspond exactement à ce que nous avions dénoncé et combattu dans les années 90.
Aujourd’hui, une campagne contre l’euro se situerait dans la droite ligne de nos meilleures campagnes contre Maastricht et la constitution européenne. Il faut la mettre en débat dans le Parti.
Il ne s’agit pas seulement de sortir de l’euro – d’ailleurs si la France sort de l’euro, il n’y a plus d’euro. Nous pouvons porter une série de propositions cohérentes pour construire cette défaite de l’UE du capital : la remise en cause la dette publique indue, l’exigence de nationalisation du secteur financier, une tout autre politique salariale et fiscale.
Voilà qui est plus crédible que la « réforme » des statuts de la BCE !
Bien sûr, cette campagne politique implique de rompre avec le PGE, organe européen, financé par la Commission européenne et de renouer avec des partis communistes comme le Parti communiste grec.
Mais n’est-il pas temps de tout remettre à plat ? Notre parti – et il en a les moyens – doit reprendre le fil et la cohérence d’analyse et d’action qui lui ont permis d’être le plus efficace contre l’UE du capital.
Cela va – j’en suis consciente – à l’encontre de la campagne de Jean-Luc Mélenchon qui ne cesse de réaffirmer son attachement à l’euro, à l’encontre du programme du Front de gauche. Et alors ?
Beaucoup de camarades se rendent compte qu’ils ne pourront jamais mener campagne pour Mélenchon.
Le programme, qui n’a de « partagé » que le nom, ne l’est pas personne surtout pas par les communistes. Les accords pour les législatives ne sont pas actés. Il se confirme de plus en plus largement que les communistes se sont « fait avoir » avec la désignation du socialiste Mélenchon comme candidat du PCF. Pas une raison pour rester l’arme à gauche !
La candidature Chassaigne a servi à canaliser le rejet de Mélenchon mais pour mieux se rallier à sa candidature et à appeler à l’alliance avec le PS.
« Pas d’effacement du PCF » nous assure-t-on ? Mais dans plusieurs départements naissent déjà des associations Front de gauche aux statuts déposés. Les bulletins d’adhésions au Front de gauche figurent en bas des tracts, pleins d’ambiguïtés. Conserver le nom « PCF » mais si c’est pour travailler à le vider de son sens !
Dans la période qui s’ouvre, malgré la dramatisation de l’échéance présidentielle, les communistes ne doivent pas d’éloigner de la raison d’être de leur Parti dans la lutte des classes. Peu importe Mélenchon. Il n’est pas mon candidat et je le dit publiquement comme les statuts du Parti me l’autorisent. Ce qui importe, c’est le renforcement du rapport de force pour mettre en échec la politique de superaustérité qui se prépare qu’elle vienne de droite ou de « gauche », c’est la lutte contre le capitalisme !
Je profite de l’occasion pour inviter largement au débat international sous notre stand à la Fête de l’Huma le dimanche 18 septembre à 14h00.
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