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Mélenchon, ennemi du PS ? Son meilleur ennemi ! Et le plus mauvais ami du PCF !

EDT, vivelepcf, 20 août 2013

en 2010On aimerait se passer de commenter les jeux de politique politicienne. Mais malheureusement ils ont une influence sur le mouvement réel et aussi sur notre Parti.

Pour sa rentrée, Mélenchon n’a pas fait dans l’originalité. Dans son interview au Journal du dimanche du 18 août, il teste une nouvelle série de formules pour mieux invectiver Hollande et ses ministres. Ses anciens camarades du PS ont réagi au quart de tour en condamnant ses propos et en demandant même au PCF de les désavouer. Pour le porte-parole du PS, David Assouline, « Mélenchon n’a d’ennemis qu’à gauche et cela commence à plus que se voir ». PS et Mélenchon, des amis de 30 ans, ennemis aujourd’hui ? Pas si sûr.

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En 2009

On commence à connaître la musique. Avant les présidentielles de 2012, Mélenchon se répand en mauvais mots sur Hollande. Mais le soir du 1er tour, il appelle à voter pour lui comme si c’était lui-même. Remis de sa défaite aux législatives, il conspue à nouveau copieusement le président. Mais, avant son show du 5 mai à la Bastille, il lui propose de constituer un nouveau gouvernement avec comme premier ministre, lui-même ou bien Arnaud Montebourg.

Notons au passage, qu’en matière d’alliances, Mélenchon est très ouvert. En 2010, il tendait la main à Cohn-Bendit. En 2013, il a plus de succès avec Eva Joly, ancienne supportrice du Modem, et grande défenseuse de l’UE. Alors pourquoi pas Montebourg, qu’il se garde bien de critiquer dans sa revue des ministres dans le JDD.

Avant les municipales, Mélenchon et ses disciples locaux éructent contre le PS (voire le PCF). Mais on peut parier que c’est pour mieux négocier les fusions de liste avant le second tour…

Finalement, on comprend pourquoi les dirigeants du PS mettent en avant avec insistance leur ancien camarade au Sénat, comme opposant à leur politique.

Avec ses aboiements, Mélenchon se révèle un excellent rabatteur, apte à canaliser des électeurs de gauche, des syndicalistes, qui pourtant condamnent la politique antisociale du gouvernement.

Sur le fond, Mélenchon prend garde à n’avancer aucune proposition de rupture, susceptible d’alimenter des mobilisations, surtout pas sur l’UE. De façon significative, dans le JDD, il se contente sa fumeuse « planification écologique » comme alternative.

Comme perspective politique, il renvoie tout à un changement institutionnel illusoire, passant soit par son élection à la présidentielle de 2017 soit par son entrée au gouvernement. Une telle menace de « révolution citoyenne » ne fait trembler ni les fenêtres de l’Elysées, ni celles de la Bourse.

L’interview du JDD montre aussi, de façon préoccupante, la même inspiration mitterrandienne chez Mélenchon et les dirigeants du PS dans l’instrumentalisation du Front national. Ils ont engagé une dispute lamentable entre eux : qui de toi ou de moi fait plus le jeu du FN ?

Mélenchon attaque violemment Valls. Ce carriériste emboîte clairement et dangereusement le pas à la droite sur les thèmes de l’immigration et de la sécurité. On sait combien cette politique banalise les positions du FN sur ces sujets.

En retour, des dirigeants du PS reprochent à Mélenchon « de faire le lit du FN ». Quand ce dernier accuse Valls de « chasser sur les terres du FN », il est en effet bien mal placé après sa désastreuse croisade législative dans le Pas-de-Calais.

Ses outrances verbales, ses accusations et injures publiques contre le « tout pourri » déplacent le débat politique sur un autre terrain de prédilection du FN. Dans le même temps, son absence de position de rupture réelle et d’organisation de lutte, ses propres pratiques politiciennes, laissent le FN, en pleine stratégie de démagogie sociale, détourner la colère populaire et mystifier une partie de l’opinion (par exemple sur l’UE).

Le calcul de Mélenchon ne cesse de se confirmer. Il ne cherche pas d’abord à combattre le FN mais à se servir de son opposition (verbale) à lui comme faire-valoir à gauche. Marine Le Pen se délecte. Elle aussi a trouvé son meilleur ennemi.

A court terme, ces jeux dangereux avec le FN servent le PS et le gouvernement. L’utilité du FN comme repoussoir n’est plus à démontrer. Plus il y aura de listes FN au second tour, plus la « gauche » peut espérer garder ou gagner de municipalités. Les dirigeants du PS appellent déjà de façon redoublée à l’union de la gauche contre l’extrême-droite montante. Sur un autre plan, Hollande, dans son interview lénifiante du 14 juillet, s’est inquiété de « l’extrême gravité de la montée du FN » mais pour s’en servir immédiatement pour justifier sa politique d’intégration européenne et de défense de l’euro.

Alors Mélenchon ennemi du PS ? Disons son meilleur ennemi ! Mais avec le PCF, il se conduit plutôt en très mauvais ami.

Dans la préparation des municipales, Mélenchon et ses disciples soufflent le chaud et le froid. Ils font tourner les élus PCF en bourriques en remettant en cause tous les arrangements conclus avec le PS. Rien ne retient ces transfuges de la social-démocratie dans la surenchère gauchiste, dans les prétentions ahurissantes en termes de places, parfois dans l’anticommunisme direct.

Nationalement, les outrances de leader du PG font ressortir les options bien modérées des directions du PCF, sa satellisation au PS. Un comble de la part de ces ex-socialistes… Mélenchon ne se garde jamais de les souligner, n’épargnant que Pierre Laurent et Marie-George Buffet. Le 24 juillet, André Chassaigne, chef de file des 7 députés PCF restants, a jugé nécessaire de se démarquer sur RFI : « on n’a pas de posture a priori contre le gouvernement ».  Sur une question cruciale, en décalage avec le rejet de classe massif de l’UE, apparaît crûment la tiédeur des positions des dirigeants du PCF « soucieux de sauver l’euro en le transformant ». Sur des positions tout aussi pro-européennes, Mélenchon masque bien mieux son jeu.

Le résultat en termes d’élus municipaux est totalement imprévisible. Mais l’organisation PCF perd encore en image et en crédit politique dans la lutte des classes.

La direction ne peut en vouloir qu’à elle-même. C’est elle qui a fait le choix, après l’échec des collectifs antilibéraux de 2006, d’introniser Mélenchon à la tête d’un Front de gauche destiné à poursuivre le même processus de dilution réformiste du Parti et de ses positions. Mais maintenant, Mélenchon est le dépositaire national du Front de gauche, qu’on le veuille ou non. Il n’a pas de comptes à rendre à ses alliés. En cas de divorce, il garde le principal, le nom, la légitimité mais la direction du PCF (avec ses petits partenaires gauchistes/réformistes comme les refondateurs) se retrouverait encore plus affaiblie qu’en 2007.

Il n’y a qu’une seule façon de se sortir de cette impasse. Elle coïncide avec l’impératif de faire reculer la politique au service du capital qu’elle soit menée par le PS ou la droite, avec celui de couper l’herbe sous le pied à l’extrême-droite.

Tourner la page du Front de gauche, porter à nouveau les positions historiques révolutionnaires du PCF, immédiatement contre l’UE et l’euro, pour des nationalisations, pour la défense du financement de la sécurité sociale, pour le retour aux 37,5 annuités de cotisations…

Malgré la confusion nationale, des organisations du PCF se tiennent à cette ligne et préparent la rentrée sur les positions de lutte qu’attend le mouvement social.

Mélenchon laisse une ardoise de 527.000 euros au PCF en solde des présidentielles !

le document original est disponible, il suffit de demander!

D’autant plus en colère , que nous venons de découvrir que des camarades ont prêté avec leurs finances propres…

Vivelepcf, 7 avril 2013

Mitterrand voulait plumer la volaille communiste, disait-on. Son disciple, Mélenchon semble l’imiter, à son échelle : 527.000 euros pour la campagne des présidentielles de 2012.

Les fédérations du PCF et les membres du Conseil national viennent en effet de recevoir une lettre du secteur « Finances » du Parti et de la direction nationale. Elle a de quoi les laisser pantois.

Dans cette lettre (copie ci-dessous), nous apprenons :

1-     Que la campagne de Mélenchon a notablement excédé en dépenses le plafond remboursable.

2-     Qu’en dépit d’un accord préalable entre les organisations du Front de gauche sur une répartition d’un dépassement éventuel, Mélenchon a décidé que ce serait exclusivement le PCF qui paierait.

3-     Que la direction du PCF tient cette « décision unilatérale » pour inacceptable, qu’elle « ne s’en accommode pas », mais « qu’elle est imposée de fait ».

4-     Qu’elle ne s’y fera plus prendre « travaillant à ce qu’une telle situation ne puisse plus se reproduire ».

5-     Que la charge sera répartie à parité entre le CN du PCF et les fédérations du PCF.

Chacun de ces points appelle des observations. Avec cette lettre, la direction du PCF ne saurait impliquer les communistes dans ses compromis ou dans quelque rapport avec le PG au sein du Front de gauche.

1-     Comment la campagne de Mélenchon a-t-elle pu dépasser le plafond remboursable ? Il s’élève à 9.115.467 euros.  Mélenchon aura dépensé plus que Le Pen, 3 millions d’euros de plus que Bayrou… Normalement, une campagne communiste compense le manque d’argent et de relai médiatique par le militantisme. Au contraire, la campagne de Mélenchon, co-animée par  la direction du Parti, a misé sur les médias, sur les grand’messes, sur les cars et trains affrétés de toute la France pour déplacer des supporters. Et elle fait payer la note aux communistes, au détriment de leur action militante…

2/3- Comment peut-on laisser Mélenchon décider tout seul ? D’autant plus qu’il paraît qu’il y avait un accord. Le faire respecter, même contre Mélenchon est une question politique. Le piédestal médiatique sur lequel est perché Mélenchon le rend-il intouchable ? Au point que la direction du PCF doive avaliser tous ses faits et gestes, sous peine de se décomposer dans le Front de gauche ? Communistes, nous devons refuser de payer, comme ça, la note de Mélenchon ! Incitons Conseil national du PCF à protester publiquement, à se faire écho de la colère de maintes fédérations et sections du PCF !

4- Comment affirmer que cela ne se reproduira plus après une telle attitude de soumission ? Dans plusieurs régions déjà en 2008, les nouvellement étiquetés PG n’ont pas hésité à faire payer les communistes, bien que l’opération Front de gauche se soit soldée pour le PCF par la perte de la moitié des élus sortants… Pourquoi, pour la présidentielle, la direction du PCF a-t-elle orienté l’argent des fédérations vers « l’apport personnel » du candidat Mélenchon plutôt que vers les « dépenses payées directement u titre des contributions des partis politiques », selon la nomenclature légale ?

5 – Les fédérations du Parti sont mises à contribution à hauteur de 50%. Le rapprochement est immédiat avec l’une des dispositions les plus contestées des nouveaux statuts du PCF adoptées au 36ème congrès de février 2013. L’échelon militant local, les sections, s’est vu privé d’un tiers de ses ressources, des cotisations. Il faut savoir que les reversements d’indemnités d’élu, quand ils existent, reviennent déjà aux échelons « supérieurs ». Un tiers de moins pour les militants de base pour financer les campagnes des notables du Front de gauche ?  Malheureusement, on ne croit pas si bien dire quand on lit dans l’accord du Front de gauche, adopté entre organisations en parallèle et à l’insu du congrès du PCF. Il est acté que la démarche du FdG « se concrétisera par un protocole financier entre les composantes du Front de Gauche. Ce protocole contiendra une clef de répartition financière entre les différentes organisations et indiquera une méthode permettant d’envisager les dépenses prévisionnelles que chacun sera amené à engager ».

L’argent des cellules et des sections du PCF pour les combinaisons politiciennes du Front de gauche.

Communistes, tant que nous ne réagissons pas, on ne voit pas pourquoi Mélenchon et ses parvenus de la nébuleuse socialiste se priveraient de s’accaparer ce qui reste de décennies de lutte et confiance construite avec les travailleurs par leur Parti, le PCF.

Des sections, des fédérations, manifestons notre colère et notre réprobation !

Mélenchon laisse une ardoise de 527.000 euros au PCF en solde des présidentielles ! dans 36éme Congrès du PCF 130412_melenchon_financelettre de la direction aux fédérations du PCF

« Suite à la validation et du  remboursement par  l’Etat du compte de JL Mélenchon, nous vous transférons cette semaine par virement sur le compte bancaire de la fédération  le remboursement du prêt accordé par votre fédération au compte de campagne. Ce remboursement se trouve, malheureusement, amputé de façon significative.
D’une part, sur la partie de dépenses du Parti Communiste Français, la CNCCFP a réformé et déduit des dépenses de campagne – donc du remboursement – la somme de 90 952 € dont 76 456 € pour les fédérations. Ces réformations portent majoritairement sur la répartition présidentielle/législatives.
Par ailleurs, cette campagne a permis à JL Mélenchon de recueillir  plus de 11 % de suffrages mais elle a aussi  nécessité davantage de moyens qu’initialement budgétés. Elles ont généré un surplus budgétaire concernant notamment les meetings  (+4 millions) et les dépenses des fédérations du PCF (+1 million) qui ont amené à un dépassement du montant remboursable maximum de l’Etat.

Lors de l’élaboration du budget avec nos partenaires du Front de gauche, l’accord conclu prévoyait que tout dépassement du montant remboursable ferait l’objet d’une répartition de la prise en charge de ce dépassement entre les  composantes du Front de gauche.
 Or, malgré nos différentes interventions durant  plusieurs semaines (rencontres, courriers, etc…), il nous a été signifié par le mandataire du compte de campagne que le dépassement après réformation s’élevant à 527 000 € serait supporté uniquement par le Parti communiste français.
 Cette décision unilatérale du Parti de Gauche est bien sûr inacceptable et nous ne nous en accommodons nullement, mais elle nous est imposée de fait. Avec la direction nationale de notre parti, le secteur finances travaille en direction des partenaires pour qu’une telle situation ne puisse plus se reproduire, notamment en sécurisant les dépenses, par leur financements en amont conditionnant tout engagement financier du PCF. Nous vous tiendrons informés de ce travail mais souhaitons attirer votre attention sur les dangers de dérives pouvant survenir par le biais « d’associations » loi 1901 que nous devons écarter (toute personne morale ne pouvant financer aucune activité politique).        

            Pour ne pas bloquer plus longtemps le remboursement aux fédérations, nous répartissons cette nouvelle charge pour moitié, soit 263 500 € au Conseil national et l’autre moitié aux fédérations, calculée sur l’apport initial de leur prêt respectif.

Cette situation, plus que regrettable, va bien sûr impliquer un effort budgétaire supplémentaire pour le Conseil national et les fédérations, dans un contexte financier déjà difficile. Il n’est sans doute pas inutile que chacun-e fasse part à nos partenaires – à tous les niveaux – de cet état de fait et de la réaction des communistes. La part qu’ils et elles ont prise au succès de la campagne du Front de Gauche méritait certainement une toute autre considération. »

Lettre Page 2

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36ème congrès du PCF : jusqu’où emporteront-ils leur « Front de gauche » ? Faire vivre et renforcer le PCF !

Emmanuel Dang Tran, 7 février 2013  

PCF St-Quentin 02

La phase finale du 36ème congrès du PCF a commencé le 7 février.
Les communistes auront attendu 4 ans et demi la tenue d’un congrès ordinaire, pourtant prévue statutairement tous les 3 ans. Ils auront eu le droit à un non-congrès, un congrès ficelé.
La vraie question stratégique, structurante, le « Front de gauche », sa nature, son bilan a été soigneusement esquivée.
Le seul moment où elle aurait pu être discutée, le vote sur les motions de congrès, a été escamoté. Les adhérents n’ont eu que quelques jours en décembre, au mieux, pour prendre connaissance des textes alternatifs, noyés dans des dizaines d’autres textes, avant d’être « consultés ».
Le lendemain de ce vote, parfois incrédules, les camarades peuvent découvrir le point d’arrivée du congrès. Les nouvelles cartes, décidées unilatéralement, commencent seulement à être remises. La faucille et le marteau ont disparu, remplacés par l’étoile du Parti de la gauche européenne dont nous ne sommes pas adhérents individuellement et par le slogan gentillet du Front de gauche, « l’Humain d’abord », titre d’un programme décidé hors des communistes.
Nous invitons tous les communistes à refuser ce coup de force et à demander le retour de vraies cartes du Parti.
Le texte de la direction « Rallumons les étoiles » a ensuite joué pleinement son rôle de diversion, diluant les sujets cruciaux dans des discussions sur formules oiseuses.
Quel contraste avec la clarté d’autres textes, discutés ailleurs et par d’autres, mais que l’on entend imposer aux adhérents du PCF ! Des résolutions, négociées avec les « partenaires » du Front de gauche, portant sur la stratégie commune et sur le développement de structures parallèles chapeautant le PCF, comité locaux, conseil national, secrétariat du Front de gauche etc. viennent d’être rendues publiques.
Au 34ème congrès, en 2008, on a fait approuver aux communistes le principe de « fronts de lutte ». Puis, 10 jours avant le congrès national, alors que tous les congrès départementaux étaient passés ou presque, l’alliance nationale est scellée avec Jean-Luc Mélenchon.
Rebelote cette année, 10 jours avant le congrès national, dans la discrétion d’un article de l’Huma, on annonce l’existence des textes structurants du Front de gauche, nouvelle organisation politique encadrant le PCF.
La ratification de cet accord devrait faire l’objet d’un vote national des communistes. Nous le demandons, au vu de sa gravité.   
Comment admettre que les initiatives nationales futures, engageant le PCF et les communistes, soient décidées, par les partis, lobbys et groupuscules du Front de gauche, suivant la règle du « consensus » entre organisations.
Par exemple, l’avant-garde du processus de mutation-disparition du PCF, les « refondateurs », réunis maintenant dans la FASE, ont quitté le PCF par la porte : ils y rentrent par la fenêtre du Front de gauche, toujours pour faire disparaître le Parti qui a donné à certains de si bonnes positions de notables.
Si le Front de gauche était un « nouveau Front populaire », pourquoi esquiver le débat, se défier à ce point des communistes ?
C’est bien là le problème : la perspective politique portée par le Front de gauche!
Sur une posture gauchisante, il a bien joué le rôle d’appoint électoral du PS, semant des illusions dont ses leaders prétendent maintenant revenir. Aux millions qui ont manifesté et lutté ces dernières années, le Front de gauche a indiqué une perspective enfermée dans le cadre institutionnel des échéances électorales. Les positions communistes de rupture ont été abandonnées, notre organisation spécifique encore plus effacée.
Les élections passées, la logique du Front de gauche continue.
Qu’on le veuille ou non – cela fait partie des sujets évincés du congrès – le recours à Mélenchon pour réussir là où les collectifs antilibéraux avaient échoué en 2007, a mis notre Parti entre ses mains, tant qu’il y aura le Front de gauche.
Suivant sa logique politicienne, Mélenchon s’est d’abord reporté sur …  les présidentielles de 2017. Maintenant, il se concentre sur une perspective plus proche : les élections européennes de 2014. Il part à la débauche d’amis Verts ou socialistes « de gauche », Maastrichiens comme lui. La constitution, avec le Front de gauche, d’un deuxième pôle social-démocrate, aux accents contestataires et tribuniciens, en concurrencer à « gauche » de la liste du PS en 2014. Et Mélenchon de revendiquer le poste de premier ministre de Hollande !
Dans le même temps, au sein du Front de gauche, reviendra au PCF l’image, notamment à l’occasion des municipales, de suppôt de ce PS. La stratégie du Front de gauche lui a déjà coûté la moitié de ses députés et de ses conseillers régionaux…
La poursuite de l’effacement du PCF, avec le Front de gauche, c’est un contresens par rapport aux luttes et à leurs aspirations.
En 2006, avec les collectifs antilibéraux, on a cherché à imposer une candidature non communiste aux présidentielles. Les communistes ont mis en échec cette opération. En 2007 puis 2008, ils ont mis en échec la remise en cause par la direction elle-même de l’existence même du Parti. Au lieu de changer de cap, l’équipe dirigeante a persévéré et trouvé, avec le Front de gauche, une nouvelle formule, pour continuer le processus de mutation-disparition de notre parti et de ses positions. En 2010, dans un congrès non statutaire, elle impose les candidatures, structurantes, de Mélenchon et du Front de gauche aux législatives. Tout cela, il faut absolument le rappeler, ici à l’occasion de ce 36ème congrès.
Cette démarche d’effacement des partis communistes historiques, c’est aussi celle que coordonne le Parti de la gauche européenne. Parallèlement, dans le mouvement syndical, la Confédération européenne des syndicats fait le même travail.
Cette CES qui soutient avec enthousiasme l’accord que viennent de signer la CFDT et le MEDEF contre le monde du travail et contre lequel, tous ensemble, nous allons mobiliser d’ici mars, comme contre les crédits d’impôt au patronat.
Le décalage est béant avec la nécessité, l’attente des positions révolutionnaires, et de leurs déclinaisons immédiates, que beaucoup attendent vraiment du  Parti communiste.
Face à la nouvelle attaque, de « gauche », contre la sécurité sociale et les retraites, plus que jamais défendons sans transiger la cotisation sociale, le retour aux 37,5 annuités pour les retraites !
Aux ouvriers de l’industrie en résistance contre la liquidation de leurs usines, pas question pour nous d’enfiler un casque de sidérurgiste comme un ex-futur-président enfilait les promesses et un actuel ministre enfile un pullover breton…
Il est pressant et actuel de défendre la nationalisation intégrale des constructeurs automobiles (gavés d’aides publiques) de la sidérurgie, complète, ni « temporaire et locale ».
Il est pressant et actuel de défendre la reconquête des grands services publics, la renationalisation intégrale et  le retour aux monopoles acquis en 1946, même contre l’UE, surtout contre l’UE et ses directives.
Il est et actuel, en phase avec la grande majorité des travailleurs, de remettre en cause les traités européens, l’UE du capital et son instrument, l’euro.
Ce 36ème congrès est marqué par une participation particulièrement faible au vote et aux congrès locaux. Il traduit la nouvelle phase de l’affaiblissement du Parti, quantitatif et qualitatif avec notamment la pauvreté du texte « rallumons les étoiles ».
Et pourtant, il est urgent de renforcer le PCF pour ne pas laisser la colère des catégories laborieuses se désespérer et s’égarer dans les sinistres voies où veut les diriger l’idéologie dominante.
Et pourtant, le PCF attire plus de salariés, de militants syndicaux, de jeunes, de ceux qui savent ce qu’il a représenté, ce que le marxisme-léninisme ont représenté pour les travailleurs du monde entier, également contre le colonialisme et ses resucées au Mali ou en Syrie.
La pays doit savoir que des communistes refusent la disparition de leur parti dans le Front de gauche, qu’ils entendent faire vivre et renforcer le PCF, localement et nationalement, sur une base de classe.
Sans renier les outils ! La faucille et le marteau !

La disparition de la faucille et du marteau fait couler de l’encre …

Emmanuel Dang Tran sur France Info

Les nouvelles cartes, décidées unilatéralement, commencent seulement à être remises. La faucille et le marteau ont disparu, remplacés par l’étoile du Parti de la gauche européenne dont nous ne sommes pas adhérents individuellement et par le slogan gentillet du Front de gauche, « l’Humain d’abord », titre d’un programme décidé hors des communistes.

 

Depuis hier, toute la presse s’empare du sujet. Le fait que le Parti Communiste Français renonce à la faucille et au marteau ne semble couler de source que pour la direction nationale.

 

Notre secrétaire national s’est empressé de justifier cette « manoeuvre » :

 

« Nous voulons nous tourner vers l’avenir. C’est un sigle qui ne résume pas ce que l’on est aujourd’hui », explique Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, sur le plateau de LCI.

« C’est un sigle qui a existé, qui continue d’être utilisé ici et là dans les manifestations. Mais qui ne résume pas ce que nous sommes aujourd’hui. Moi je parle aujourd’hui de communisme de nouvelle génération. » 

« La principale nouveauté c’est que figure en plus du sigle du parti communiste, celui de la gauche européenne, c’est cela la nouveauté de cette carte », a ajouté M. Laurent. Le secrétaire national a également exibé une carte du parti datant de 1944, « très intéressante pour ceux qui donnent ici ou là des leçons de révolution ». « Il n’y a pas non plus la faucille et le marteau », a-t-il ironisé.

M. Laurent aurait-il oublié que le Parti était interdit en France de 1939 à 1944 ? Gênant pour un dirigeant.

 

Les anti-communistes primaires s’en donnent à coeur joie dans les commentaires des articles sur internet. Preuve, s’il en fallait, que le symbole reste un point fort de l’anti capitalisme et que la seule altérnative à celui-ci reste le communisme. N’en déplaise à la bourgeoisie ayant toujours cherché par tous les moyens à décrédibiliser le mouvement.

Nous invitons tous les communistes à refuser ce coup de force et à demander le retour de vraies cartes du Parti.

 

article des inrock

article Europe 1      2ème article

article rue89

article Le Point

La disparition de la faucille et du marteau fait couler de l'encre ... dans 36éme Congrès du PCF cartecarte-new dans APPELS

 

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Des voeux très fraternelles, une nouvelle direction pour notre section de saint-Quentin du PCF, le discours de la nouvelle secrétaire de Section Corinne BECOURT

C’est lors de la soirée des voeux que Jean Luc TOURNAY  a annoncé le renouvellement de la direction du PCF à Saint-Quentin,  avec un comité de section de 35 camarades,  un nouveau bureau de section  et l’élection de notre  nouvelle secrétaire de Section Corinne BECOURT.

Olivier TOURNAY, conseiller municipal de Saint-Quentin a fait une intervention sur la situation locale remettant en cause Xavier BERTRAND, ex Ministre du chômage, chômage qui continue à s’envoler sur Saint-Quentin :  +12.5% de plus en un an !

Puis se fût au tour de Corinne de s’exprimer de façon brève et tous ensemble nous avons partagés le verre de la fraternité.

 

 

Des voeux très fraternelles, une nouvelle direction pour notre section de saint-Quentin du PCF, le discours de la nouvelle secrétaire de Section Corinne BECOURT dans 36éme Congrès du PCF sans-titre

Présentation de nos voeux

 

Le discours de Corinne BECOURT, notre nouvelle secrétaire de Section

Membre du Conseil National du PCF et du Comité départemental de l’Aisne

 

Tout d’abord un grand merci à Jean Luc pour son rôle pendant près de 20 ans, son engagement et qui ne s’arrête pas aujourd’hui. Merci aussi aux communistes pour m’avoir accordé leur confiance.

Une équipe soudée,  rajeunie mai aussi un mélange subtil d’anciens et de nouveaux pour s’appuyer sur nos expériences, les perspectives seront fortes pour cette année 2013.

2013: Le changement ne partira que des luttes! 

Une formule creuse est devenue une mauvaise blague : « Le changement, c’est maintenant ». Communistes, nous ne nous sommes jamais fait d’illusions sur l’alternance avec Hollande.

Le départ, nécessaire, de Sarkozy n’était pas synonyme de rupture. Hollande et le gouvernement Ayrault poursuivent sur le fond une politique économique et sociale que l’on pensait révolue à partir de mai 2012.

PSA, Arcelor-Mittal, Renault, Doux et quantité d’autres entreprises plus petites licencient, délocalisent, détournent l’argent du travail vers les dividendes.

Le système de santé, les retraites sont violemment attaqués. Le SMIC a été revalorisé de … 3 centimes par heure ! Moins que l’augmentation du timbre-poste ! Le gaz et l’électricité explosent. Les loyers etc. . ne baissent pas  au contraire .

2013 n’est pas une année électorale ! Mais pour nous, pour le changement maintenant, cette année doit être une année de résistance et de lutte !

En définitive, elles font toutes face au même adversaire: la politique au service du capital.

Communistes, nous mettons tout notre engagement dans ces batailles. Nous mettons en avant nos propositions de rupture fondamentales, notamment rupture avec l’UE du capital et l’euro et nos propositions de rassemblement immédiat, notamment pour la nationalisation de l’automobile et la sidérurgie, pour la baisse des tarifs publics et la reconquête des grands services publics nationaux.

Bonne année de lutte!

Pour être plus forts, rejoignez nous, ensemble nous pouvons tout.

 

Le nouveau bureau de section

BECOURT CORINNE-Première secrétaire

TOURNAY JEAN LUC-Secrétaire à l’organisation

TOURNAY OLIVIER-Trésorier

CARRIER SERGE

CASIER SERGE

CATTEAU JEAN PHILIPPE

PLE CHRISTIAN

DEGUISE LOIC

CARPENTIER LAURIE

DESMIDT JEAN MARIE

GABERT MICHELE

LESUR WILLLIAM

 

 

 

 

 

 

Conférence de section du 22 janvier -36éme congrès du PCF

36ème Congrès du PCF

 

Parti Communiste Français-

Section de Saint-Quentin

 

 

Compte rendu de la conférence de section du 22 janvier

 

Extrait du discours d’introduction de Jean-Luc Tournay

« Cher Camarade,

Je tiens d’abord au nom de la section de St Quentin, vous souhaiter tous mes vœux de bonheur, de luttes et de victoires, contre les licenciements qui explosent aujourd’hui, tous secteurs confondus, victoires pour plus de justices, d’égalité et de paix. La paix, un nom qui prend une nouvelle fois toute sa place chez les communistes.

 

Avant de poursuivre cette introduction, je voudrai donner quelques informations me concernant. J’ai donc retrouvé un emploi depuis le 7 janvier 2013. Hasard du calendrier, c’est la date anniversaire de mon frère Claude, que je salue au passage. C’est donc pour moi un grand soulagement moral mais surtout financier. Mais ce nouveau job m’a quelques peu handicapé, quant à la préparation de cette conférence de section, à commencer par ce rapport d’introduction, car franchement, je n’ai pas eu le temps de m’y consacrer davantage, et je vous prie de m’en excuser.Ca sera donc du tout venant, mais surtout du bref car je compte sur vous pour relever le débat.

Ceci dit, depuis le temps, je me suis dit, il y a bien quelques camarades qui vont prendre les choses en main pour mener cette conférence de section à bien. Corinne est passée par là et je le savais.

 

Voilà, je ne veux pas griller les étapes et essayons d’avancer ensemble. Vous le savez, notre prochain congrès se déroule dans un contexte très difficile. Tant sur la stratégie politique menée par la direction du PCF depuis plusieurs congrès, débouchant sur le front de gauche, que sur la situation politique nationale et internationale. Notamment avec ce qui se passe aujourd’hui au Mali. Une intervention militaire menée par la France, comprenant d’autres puissances impérialistes, indissociables de la dérive militariste et interventionniste de l’OTAN et de l’union européenne dans un contexte d’approfondissement de la crise du capitalisme.

 

L’intervention militaire au Mali, déclenchée une fois de plus, sous le prétexte de la « lutte contre les terroristes islamistes » est indissociable des plans des diverses puissances impérialistes, notamment la France, visant à reconstruire leur toile de puissance coloniale détruite par des décennies de lutte des peuples africains, à contrôler et exploiter les abondantes ressources naturelles de la région et en particulier du Mali. Notamment le pétrole et autres richesses du sous sol comme l’uranium.

 

Au plan national, je ne rentrerai pas dans les détails, la gauche est au pouvoir (Assemblée nationale, Sénat, Conseils régionaux, Conseils généraux ) mais le changement ce n’est pas maintenant. Nous avons quelques dératés. Ceci dit pour faire court, on le savait …

 

La situation de l’emploi dans ce pays, prend une tournure catastrophique : La sidérurgie, l’automobile, les services publics … pas un secteur épargné ! Bien sûr, nous héritons d’une situation politique de droite : Sarko,Bertrand, Fillion et d’autres qui semblent oublier qu’ils étaient au gouvernement il y a quelques moi. Toutes ces réformes Sarkozy qui ont tant fait mal au peuple, à la classe ouvrière. Notamment celle des retraites et tant d’autres aussi injustes les unes que les autres.

 

Dans ce contexte politique national, malgré un désaccord de fond avec la stratégie par le PCF, notamment avec le front de gauche. La section de St Quentin, a toujours été sur le terrain, avec les gens dans leurs combats et contre les expulsions, les coupures EDF, la qualité du chauffage dans les quartiers. La section a participé à tous les combats contre les inégalités, la misère, les licenciements, les attaques contre les sans papiers … Historiquement, notre section est connue et reconnue dans le St Quentinois.

Dernièrement, l’annonce d’une création d’une section St Quentinoise du front de gauche est une nouvelle basse besogne à l’encontre de ces centaines de communistes qui ont milité durement pour défendre l’image et les couleurs d’un parti communiste révolutionnaire. Ils en sont où avec leur section ? A ça pour éviter le débat, il fallait faire comme ça ! Mais quand on regarde les résultats de la dernière consultation pour les textes alternatifs, il n’y a pas photo !

 

Alors camarades ! Gardons le cap, ne nous laissons pas tenter par les sirènes mélanchonistes. Mélanchon, celui qui disait «  trente minutes après le premier tour des élections présidentielles, je me désiste pour F Hollande sans condition »

Hé oui, il y a du grain à moudre ! Oui camarade, continuons à gérer notre section d’une façon innovante, visible, proche des gens. Continuons nos actions sur les marchés, aux entreprises, dans les quartiers et villages. Comme on l’a toujours fait.

Le renfort de la Jeunesse à la section de St Quentin est un signe important pour sa continuité. Continuons notre fête des libertés, continuons notre fête de l’humanité, continuons nos rendez vous conviviaux, sans perdre de vue, qu’un jour toutes nos initiatives paierons, comme elles ont payé il y a quelques parce que notre section de St Quentin a toujours été unie.

 

Le rapport  d’activités et le bilan financier  ont reçu l’aval de la conférence, se  félicitant de la situation saine de la  section.

 

  1. 2.     Débat et discussion des amendements et des vœux pour la conférence fédérale


Vœu 1 / déclaration de principe :La base commune n’est pas légitime

1 abstention

1 refus de vote

adopté

Vœu 2 :Condamner l’aventure guerrière de l’impérialisme français au Mali.

1 abstention

adopté

Vœu 3 :Pour un projet propre au parti communiste

Unanimité

adopté

Vœu 4 :Rectification de la carte du PCF et notre logo marteau et faucille.

Unanimité

adopté

Vœu 5 :Pour la sortie de l’euro, pour rompre avec l’UE au service du capital, pour l’Europe des peuples.

Unanimité

adopté

Amendement 1 :Sur le chapitre 5 Statuts: Texte à supprimer concernant le choix des candidats aux élections par les communistes.

Unanimité

adopté

Amendement 2 :Sur le chapitre 4 Statuts : Rétablir et corriger la cotisation des adhérents

Unanimité

adopté

Amendement 3 :Sur le chapitre 4 Statuts : Rétablir la règle des quatre quarts pour les cotisations

Unanimité

adopté

  1. 3.    Concernant notre direction

Jean-Luc Tournay après 18 ans de bons et loyaux services ne souhaite plus être secrétaire de section. Il restera au bureau  et propose que Corinne devienne secrétaire de section.

Tous remercient l’investissement et l’engagement de Jean-Luc pendant dix huit ans. Il est reconnu comme un homme qui a beaucoup donné au parti sans contrepartie. Il restera avec nous pour d’autres luttes et prend des responsabilités différentes au sein du bureau de section.

Nous avons soumis au vote le nouveau comité de section et la nouvelle direction fortement renouvelée et rajeunie. Ils ont été élus à l’unanimité. Voici la composition du bureau de section :

1 BECOURT CORINNE Première secrétaire
2 TOURNAY JEAN LUC Secrétaire Organisation
3 TOURNAY OLIVIER Trésorier
4 JN AURELIEN Secrétaire Propagande
5 CARRIER SERGE Trésorier adjoint
6 CASIER SERGE Secrétaire adjoint organisation
7 CATTEAU JEAN PHILIPPE Secrétaire adjoint Propagande
8 PLE CHRISTIAN
9 DEGUISE LOIC
10 CARPENTIER LAURIE
11 DESMIDT JEAN MARIE
1213 GABERTLESUR MICHELEWILLIAM

Un rappel pour la soirée de nos voeux a été fait , ainsi que pour notre repas annuel qui se déroulera le samedi 9 mars 2013.

Nous avons finis bien sûr autour du verre de l’amitié  après cette soirée de travail pleine de fraternité.

 

Compte-rendu par

Jean Philippe Catteau

Membre du bureau de section

Le bureau de Section en image

 

 

 

CN du PCF du 16 janvier 2013 – Corinne Bécourt s’oppose à la mainmise du FdG sur le Parti

 

Conseil national du PCF du 16 janvier 2013

Corinne BECOURT- Fédération de l'Aisne-Membre du Conseil National du PCF

Corinne BECOURT- Fédération de l'Aisne-Membre du Conseil National du PCF

Intervention de Corinne BECOURT, fédération de l’Aisne, en réaction aux explications de Pierre Laurent sur la coordination du Front de gauche

C’est inadmissible. Des instances du Front de gauche que nous ne connaissons pas, décident unilatéralement du contenu et de l’organisation d’une campagne politique nationale qui nous sont imposés. Pierre Laurent nous dit que c’est la « coordination nationale » dont il fait partie, nous ne savons pas avec qui.

Donc, la veille, hier, les groupes et personnalités du Front de gauche annoncent à la presse leur opération politique. Et le lendemain, les membres du Conseil national du PCF n’ont même pas le texte adopté!

Camarades, c’est ça le Front de gauche ! La forme – le coup de force – et le fond – le réformisme politicien – se rejoignent. Ils sont cohérents !

Les communistes sont mis à l’écart. Les propositions communistes de rupture sont effacées. Le Parti est mis sous tutelle des personnalités éminentes du Front, un niveau inaccessible pour les communistes.

CN du PCF du 16 janvier 2013 – Corinne Bécourt s’oppose à la mainmise du FdG sur le Parti dans 36éme Congrès du PCF 130121_fdg_perso

Les personnalités qui décideront à la place des communistes?

Les personnalités qui décideront à la place des communistes?

Et cela est destiné à durer ! Je découvre une note qui circule, envoyée « aux fédérations du PCF », mais même pas aux membres du Conseil national.

Je lis comment la direction du PCF négocie avec les « partenaires » la future organisation du Front de gauche. Une « stratégie commune », des « initiatives communes », trois niveaux d’organisation hiérarchiques, une prise de décision nationale par les instances du Front de gauche avec ces personnalités « cooptées », suivant la règle du « consensus ». J’en passe et de pires !

Ce n’est pas que notre Conseil national qui est méprisé, c’est le Parti tout entier à quelques jours du congrès !

Dans ce congrès bâclé, les communistes n’auront pas pu se prononcer sur la nature du Front de gauche. Mais le Front de gauche s’organise pour décider à leur place sa ligne réformiste.

Les communistes doivent le savoir et utiliser tous les moyens pour exprimer leur refus du coup de force et leur volonté de faire vivre leur parti.

Chef de file de la section communiste du Jarnisy, Jean Baus vient de passer la main. Pour ses camarades, il restera l’homme qui est parvenu à prendre cent adhérents entre le marteau et la faucille. Portrait.

Politique parti communiste Jean Baus ou l’électrochoc de la section Henri-Bezon

Chef de file de la section communiste du Jarnisy, Jean Baus vient de passer la main. Pour ses camarades, il restera l’homme qui est parvenu à prendre cent adhérents entre le marteau et la faucille. Portrait.

 

Chef de file de la section communiste du Jarnisy, Jean Baus vient de passer la main. Pour ses camarades, il restera l’homme qui est parvenu à prendre cent adhérents entre le marteau et la faucille. Portrait. dans 36éme Congrès du PCF jean-baus-ou-l-electrochoc-de-la-section-henri-bezon-300x210

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Maman, papa ou… camarade. Mais quel est donc le premier mot qu’a bien pu prononcer le petit Jean Baus ? Face au discours fleuve de ce militant communiste aujourd’hui âgé de 71 ans, la question n’est pas incongrue.

Premier élément de réponse, samedi dernier, dans la Maison du peuple de Jarny, Jean Baus a pris sa 43e carte d’adhérent au Parti communiste français (PCF). Et malheur à celui qui osera dire à ce fidèle que le marteau et la faucille sont des fossiles ; que l’avenir, désormais, c’est le Front de gauche (FDG). Car aujourd’hui plus qu’hier, la simple évocation de cette tendance provoque des plaques rouges sur tout le corps du grand gaillard.

Solide réputation

Définitivement, Jean Baus est un communiste pur et dur. De ceux qui ne peuvent tolérer « l’effacement » de leur parti au sein de la mouvance FDG. Et que sa position plaise ou non, Jean Baus s’en moque comme de son premier chiffon rouge !

L’homme est serein. Il sait que malgré ses coups de gueule à répétition, il bénéficie d’une certaine légitimité. Jean Baus restera en effet le secrétaire ayant sauvé de la disparition la section PCF locale.

« En octobre 2005, lorsque j’ai repris la section, elle n’existait plus que sur le papier , se remémore celui qui, à l’époque, arrivait de Thionville. Il y avait deux maires communistes (Jean-Pierre Maubert et Jacky Zanardo), une conseillère générale et sénatrice (Evelyne Didier), mais plus de parti. En fait, il y avait le toit, mais plus les fondations ! »

Le nouveau secrétaire va alors de mauvaises surprises en tristes découvertes. « La section avait 1 000 € de dettes et deux huissiers sur le dos. Le téléphone était coupé. Au niveau des adhérents, ils étaient une vingtaine, très âgés pour la plupart. »

Quant à l’activité de la structure, elle était inexistante. « Avec mon épouse, nous avons retrouvé dans le local à disposition entre 40 000 et 50 000 tracts et journaux non distribué s. »

Ténacité

Elise et Jean Baus décident alors de prendre le taureau par les cornes. Le couple se lance dans une vaste campagne de porte à porte. Objectifs : « Faire revenir les anciens camarades et en trouver de nouveaux. Ça n’a pas toujours été facile. Certaines personnes nous ont même pris pour des témoins de Jéhovah … »

Les efforts des époux Baus s’avèrent néanmoins payants. La section finit par retrouver un socle d’une cinquantaine de membres. Tout ce petit monde ne tarde pas à bénéficier d’un bulletin de liaison. Une permanence est même assurée tous les vendredis après-midi. Mais là encore, le duo Baus a dû faire preuve de ténacité. « Pendant six mois, personne n’est venu ! », avoue, dans un large sourire, le secrétaire.

La récompense arrive à partir de décembre 2006. « Grâce aux nouveaux locaux de la Maison du peuple, mis à disposition par la mairie de Jarny, on a commencé à accueillir entre 15 et 20 personnes par permanence et on a multiplié les adhésions ».

Fier de son œuvre

Au final, avec 110 adhérents, la section du Jarnisy finit par s’imposer comme la plus importante de Lorraine. Elle pèse désormais de tout son poids.

La preuve : « Ma plus grande fierté, c’est la conférence régionale organisée à Pont-à-Mousson six mois avant les dernières élections régionales. La majorité voulait partir sous l’étiquette du Front de gauche pour faire la peau aux socialistes. De notre côté, nous sommes parvenus à retourner cette conférence en exigeant l’union de la gauche dès le premier tour des Régionales. Si on était entré dans la stratégie aventuriste du Front de gauche, deux ans après pour les Sénatoriales, Évelyne Didier n’aurait pas pu se représenter. Les socialistes ne l’auraient jamais permis . »

Un nouveau bureau dans la continuité

un-nouveau-bureau-dans-la-continuite dans Faire Vivre et Renforcer le PCFUn changement de tête n’implique pas forcément un changement de pensées ! Nouveau secrétaire de la section communiste du Jarnisy, Éric Monnini, employé communal à Jarny, est bien décidé à s’inscrire dans la continuité de l’action soutenue par Jean Baus durant près de huit ans.

« De toute façon, chez nous, ce n’est pas le secrétaire qui décide. Son rôle est de faire des propositions au bureau, de les soumettre à la discussion. Nous continuerons à travailler comme ça », affirme le nouveau responsable.

Dans le même ordre d’idée, l’équipe n’entend pas changer de ligne politique. « À l’occasion de la préparation du prochain congrès national du PCF, 95 % de nos adhérents se sont prononcés en faveur d’un parti résolument communiste dans l’affrontement de classe. Il n’est donc pas question de faire marche arrière. » Autrement dit : le Front de gauche, ce sera toujours sans eux !

Toujours au registre de la poursuite des actions engagées, les militants vont intensifier leurs démarches locales en faveur « de la nationalisation de toute la sidérurgie françaises ».

À noter tout de même que la section s’est fixée deux nouveaux objectifs. « 2013 est une année sans élection. Nous allons profiter de cette trêve pour lancer une offensive sur le front des adhésions au parti. » Et donc pour mieux préparer les prochaines échéances électorales. Car là encore, Jean Baus et Éric Monnini partagent la même vision. « Pour nous, il n’y a que deux élections où il faut faire l’union de la gauche dès le premier tour : les Municipales et les Régionales. Pour tous les autres scrutins, il faut avoir le courage politique de présenter des candidats sous les couleurs de notre parti . » L’ultime priorité du groupe est de renouer avec une tradition ancienne. À savoir : « Aller au plus près de ceux qui souffre pour leur venir en aide. »

• Le nouveau bureau de la section PCF du Jarnisy se compose de : Alain Antoine, Elise et Jean Baus, Jean-Pierre Camillini, Pascal Galantini, Savério Guzzo, Sébastien Leclercq, Éric, Marie-Louise et Victor Monnini, Claude Reignier, David Spanier, Christian Tabaglio et François Thiery.

90

Après quasiment 8 ans d’activité, Jean Baus rend son tablier de secrétaire de la section communiste du Jarnisy avec un unique regret : son clan est repassé en dessous du seuil symbolique des 100 adhérents. « L’an dernier nous étions encore 110 et puis, les histoires avec Mélenchon sont arrivées, rappelle le chef de file du PCF local. Aujourd’hui nous sommes 90. Et pour moi, cette perte de 20 camarades, c’est dramatique ! » Pour autant, Jean Baus ne se cache pas derrière son petit doigt. Le meneur reconnaît aisément que la position radicalement anti-Front de gauche de sa section est à l’origine de certains départs. Pas question toutefois pour Jean Baus de mettre de l’eau dans son vin, rouge bien entendu. « Nous, on est communistes ! »

«  La section, c’est le GPS d’un élu. S’il l’éteint, il risque d’aller dans le mur. »

Connu pour ne jamais faire dans la demi-mesure, Jean Baus a le sens de la formule. À l’heure où certains élus communistes préfèrent s’en remettre à la stratégie Front de gauche (FDG), l’ex numéro 1 de la section PCF du Jarnisy use de toutes les images pour tenter de remettre, dans ce qu’il juge être le droit chemin, un maximum de camarades titulaires d’un mandat électoral

 

 

Publié le 17/01/2013 dans le Républicain Lorrain

AUTRE HOMME, MEME ORIENTATION.

Pleine à craquer, la Maison du Peuple de Jarny aura parfaitement porté son nom samedi dernier. Car il y avait bien….du peuple entre les murs du bâtiment, à l’occasion de la conférence annuelle du PCF du Jarnisy. Une cinquantaine d’adhérents. Et pour cause, la réunion devait officialiser le passage de relais entre l’emblématique Jean Baus, secrétaire depuis octobre 2005, et Eric Monnini, nouveau chef de file de la section Henri Bezon. Une succession que Christian Tabaglio, membre du bureau, a commenté à sa manière : « Un autre homme, un autre style, mais la même orientation ! » Sachant que Jean Baus, en communiste pur et dur, se décrit lui-même comme « anti-front de gauche », c’est les ‘’ petits camarades’’ à Mélenchon qui risquent d’être contents !

Lu dans le Républicain Lorrain du 16 janvier 2013

36ème congrès du PCF – La direction fait passer sa motion comme une formalité administrative. Mais le vrai débat ne pourra pas être évacué !

Communiqué des initiateurs du texte alternatif « Un parti résolument communiste dans l’affrontement de classe. Ni abandon, ni effacement »,  16 décembre 2012

Les 14 et 15 décembre 2012, les communistes étaient appelés à voter pour choisir la motion qui servira de « base commune » pour le 36ème  congrès du PCF, des 7 au 10 février.

Les résultats appellent une première constatation : le niveau extrêmement bas de la participation, malgré l’importance de l’enjeu. Il y aurait eu 34.000 votants officiellement, c’est-à-dire moins du quart des 140.000 adhérents revendiqués.

Autre constatation inquiétante : le nombre des « inscrits » n’atteint que 63.000. Moins d’un adhérent annoncé sur deux est reconnu comme cotisant. C’est 16.000 de moins que lors du même vote au dernier congrès statutaire de 2008. Les annonces sur le flux d’adhésion depuis le Front de gauche sont démenties par les chiffres de la direction eux-mêmes. En vérité, fédération, section par section, une nouvelle et grave étape dans la déstructuration des organisations militantes a été franchie.

36ème congrès du PCF – La direction fait passer sa motion comme une formalité administrative. Mais le vrai débat ne pourra pas être évacué ! dans 36éme Congrès du PCF 130101_vote_congresLa faiblesse de la participation traduit les dispositions prises par la direction sortante pour minimiser la portée du vote, esquiver les débats de fond, ficeler le 36ème congrès.

Le vote sur les motions est le seul moment où pouvait se tenir une réflexion et une expression nationales, collectives et contradictoires, sur le bilan et la poursuite de la stratégie d’effacement du PCF et de ses positions dans le Front de gauche. Rappelons que cette stratégie a été imposée unilatéralement depuis 2008, hors de tout congrès statutaire.

Les documents sur lesquels on votait sont arrivés quelques jours à peine avant le vote, dilué dans un magma de textes annexes, le tout représentant l’équivalent d’un roman de 500 pages. C’était mission impossible de les lire en entier, encore moins de les étudier en section. Auparavant, l’information préalable, dans le Parti comme dans l’Huma, a été minimale et partiale. Quant à l’organisation du vote lui-même, elle a relevé bien souvent du bricolage, sinon de l’irrégularité. Dans un contexte de discrédit du fonctionnement des partis politiques « bourgeois », il est inconcevable que la direction du PCF donne ce spectacle de caricature de démocratie interne.

Pourtant, l’enjeu du 36ème congrès est grave : Comment le PCF, organisation politique révolutionnaire historique de la classe ouvrière en France, prépare, anime la résistance des travailleurs et de la population à la politique de super-austérité programmée par le nouveau gouvernement en collaboration avec le patronat et l’Union européenne.

La direction a réussi à imposer son texte, intitulé « rallumer les étoiles ». Mais au forceps ! Malgré le légitimisme entretenu, tous les moyens à disposition des directions nationale et départementales, contrôlant l’appareil de vote, l’Humanité, etc.  il n’obtient officiellement que 24.000 voix, même pas 20% des adhérents. La direction du PCF sort affaiblie, désavouée doublement : par ses méthodes et par leur résultat. Elle n’est pas légitime pour poursuivre sa stratégie d’effacement du Parti et d’abandon de ses positions révolutionnaires. C’est pourtant bien à quoi vise son texte, devenue maintenant « base commune » du Congrès. Sous un verbiage poétique et d’infinies diversions, il a escamoté les questions essentielles ouvrant à des remises en cause : le bilan des positions du Front de gauche, des illusions semées sur le nouveau gouvernement, de l’acceptation de la dictature de l’UE du capital…

Les options destinées à canaliser les sceptiques et les opposants ont moins bien fonctionné qu’aux « consultations » précédentes.

Le texte alternatif n°2 émanait d’un groupuscule trotskyste, transfuge du PS passé au PCF, maintenant au Front de gauche. Le fait est largement ignoré des communistes. La capacité de diversion de ce groupe, qui prétend « renouer avec le marxisme » tous les 5 ans sans jamais rompre avec l’entrisme, s’est dégonflée de moitié depuis le congrès de 2008.

Les initiateurs du texte alternatif n°1, à la fois des caciques, élus du Parti et des responsables de groupe, ont essayé de rassembler, sur la base de la confusion, tout à la fois des partisans du Front de gauche, des résignés au Front de gauche et des opposants au Front de gauche. Le résultat de cette démarche, électoraliste en interne, atteint 11%, malgré l’appui notamment de la direction de la puissante fédération du Pas-de-Calais. Comment être crédible sur des positions « identitaires », par exemple sur l’UE, lorsque l’on s’est trouvé suppléant de Mélenchon aux législatives dans le Pas-de-Calais, lorsqu’on est candidat du Front de gauche à la législative partielle de Béziers, après y avoir animé les collectifs anti-libéraux pro-Bové en 2007, ou bien lorsque l’on s’est rangé derrière la proposition de candidature Front de gauche de Braouezec en 2009 aux régionales en Ile-de-France ? Démarche peu claire pour objectifs peu clairs. Clarifiez, camarades !

Avec le texte alternatif n° 3, nous avons défendu une toute autre option, à contre-courant : celle de la rupture avec le processus de mutation-transformation-liquidation du PCF maintenant dans le Front de gauche et dans le Parti de la gauche européenne.

Sans surprise, nous avons rencontré l’adversité, souvent mesquine, de dirigeants, nationaux et locaux, avec de rares exceptions.

Pour nous, ce vote, dans ces conditions caricaturales, n’est qu’une étape. Partout où nous avons réussi à imposer le débat parmi les communistes – notre attention aussi rivée vers les travailleurs, les luttes et la jeunesse – nos propositions ont marqué des points, souvent parce qu’elles sont celles que l’on attend du PCF. Cela se traduit dans la répartition géographique des 6% obtenus.

Dès la semaine prochaine, comme nous l’avons dénoncé, les camarades vont recevoir leur nouvelle carte plastifiée, indéchirable et pluriannuelle. C’est une provocation. D’un côté, la nouvelle carte entérine le programme « L’Humain d’abord » du Front de gauche et de Mélenchon dont les communistes n’ont jamais discuté. Sur l’autre face, la carte porte, symboliquement en lieu et place de la faucille et du marteau, l’étoile du Parti de la gauche européenne, cette officine financée par le Parlement et la Commission européenne pour sa fidélité à l’UE du capital, un des ennemis principaux des peuples de Grèce, du Portugal ou de France ! La direction du Parti aura attendu la fin du vote interne pour pousser encore, de façon hautement symbolique, le processus d’effacement du Parti. C’est lamentable.

Plus que jamais, dans la période qui s’ouvre, avant et après le congrès, nous poursuivrons notre démarche constituant à faire vivre et renforcer le PCF, ses organisations, sur une base de lutte, sur une base de classe. Nous continuerons à rassembler les communistes, écartés dans les faits de leur parti, pour qu’ils se le réapproprient, comme les travailleurs et les jeunes qui ont besoin dans leurs luttes d’une organisation porteuse, ni d’accompagnement et de réformisme, même sur le mode du cri, mais de ruptures révolutionnaires.

Nous continuerons à mettre en avant dans le Parti l’exigence de grandes campagnes nationales pour la nationalisation des secteurs clés de l’économie et la reconquête des grands services publics, pour la rupture avec l’UE et l’euro, etc. dans la perspective d’un projet de société : le socialisme au 21ème siècle.

Il y a et il y aura des révolutionnaires conséquents dans notre pays. Ils seront organisés. Ils seront communistes ! Vive le Parti communiste français !

Première étape vers le 36eme congrès du Parti Communiste Le vote des textes

Première étape vers le 36eme congrès du Parti Communiste Le vote des textes dans 36éme Congrès du PCF pcf-st-quentin

 file:///C:/Users/coco/Desktop/VOTE%20AISNE%20ET%20ST%20QUENTIN%20CONGRES%2036%20DEC%202012.htm

Les communistes du Saint-Quentinois se sont prononcés vendredi 14  et 15 décembre 2012 sur l’un des 4 textes proposés : le projet de la direction sortante et 3 textes alternatifs.

Malgré les turbulences de cette année, la section ne dépose pas le marteau et la faucille à terre. Elle garde ses positions de classe et prépare la riposte  face à la politique programmée de super austérité et à la violence sociale qu’elle engendre.

Les camarades se sont déplacés à la Maison des Communistes du Saint-Quentinois pour marquer leur union militante et s’exprimer clairement

A 94% pour le texte alternatif  n°3 «  Un parti résolument communiste dans l’affrontement de classe. Ni abandon, ni effacement, cosigné par Jean Luc TOURNAY(secrétaire de la section) et Corinne BECOURT (membre du conseil national)

La section du Parti Communiste de Saint-Quentin enfonce le clou pour un parti résolument communiste dans l’affrontement de classe.

La commission électorale composée de Serge CARRIER-Olivier TOURNAY-Jean Philippe CATTEAU- Aurélien et Corinne BECOURT, Jean Luc TOURNAY  s’est déplacée à la Fédération du PCF à Tergnier pour remettre ses résultats.

Saint-Quentin 1ére section PCF du Département
VOTE DU 14 ET 15 DECEMBRE 2012
SECTION INSCRITS A JOUR DE COTISATIONS VOTANTS TEXTE CN TEXTE 1 Unir TEXTE 2-la riposte TEXTE 3 résolument communiste
BOHAIN 18 18 13 4 1 0
CHÂTEAU THIERRY 47 23 18 2 3 0
CHAUNY 87 53 52 1 0 0
HIRSON 26 15 11 0 4 0
LEHAUCOURT 14 11 11 0 0 0
LAON 55 36 29 2 5 0
SAINT-QUENTIN 106 100 0 0 1 99
Celllule Gauchy-St-QUENTINOIS 37 31 26 1 4 0
SOISSONS 57 46 35 8 1 2
TERGNIER 51 51 50 0 0 0
TOTAL 498 384 245 18 19 101
% PAR RAPPORT AUX INSCRITS 77,11 63,80 4,69 4,95 26,30
Congres 2008 497 255 118
Notre section avait 1 seul vote par correspondance, mais il n’ai jamais arrivé à la Fédération
Ou sont les nombreuses adhésions annoncées, même constat au niveau national
National Inscrits Votants
15/12/12 63033 34158
01/06/11 69227 48631
PERTES ADHERENTS 6194 14473

 

La direction du PCF abandonne « la faucille et le marteau » (Pas nous), sans débat interne, sans discussion, sans même l’avis du conseil national !

Sans débat interne, sans discussion, sans même l’avis du conseil national, la « faucille et le marteau » ont disparu de la nouvelle carte du PCF, remplacés par le logo de l’euro-compatible « Gauche européenne »…

Qui peut nier l’effacement communiste et qu’en pensent les adhérents ? La direction du PCF abandonne

 

Une autre méthode dans l’Aisne, pour un Front de Gauche qui supplante le PCFfd-et-carte-300x152 dans Communisme-Histoire- Théorie

 

 

A contre sens

Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. Elle les désarme dans la défense de leurs intérêts et provoque la division.

La lutte de classes, au contraire, est la base de l’unité, son motif le plus puissant. C’est pour la mener avec succès, en rassemblant l’ensemble de tous les travailleurs, que nous devons nous battre. La lutte de classes n’est pas une invention, c’est un fait, camarades. C’est la volonté d’un Parti Communiste fort et influent !

Paul Barbazange, décembre 2012Dans la partielle de Béziers, Paul Barbazange  a choisi à nouveau d’aller à contre sens. Il a effacé  son Parti pour une démarche floue, Don Quichotte dans un Front de Gauche satellite du PS, qui prive toute volonté, toute ambition révolutionnaire !!!

Dimanche, le candidat FdG enregistre une chute vertigineuse, passant de 6,26% en juin à 4,48%  en décembre dès le 1er tour,  ce triste résultat marque les limites du texte alternatif n° 1,   »Pour un PCF de combat, marxiste, populaire et rassembleur, » que défend notre camarade. Il accentue l’abandon et les renoncements du drapeau rouge du mouvement ouvrier.

Plus grave encore, il oblige dès aujourd’hui, 9 décembre 2012,  toutes les victimes de la crise à se livrer pieds et mains liés à l’exploitation et à l’écrasement !

Mes camarades, battons-nous pour un Parti résolument communiste, dans l’affrontement de classes.

« L’émancipation des Travailleurs sera l’œuvre des     Travailleurs eux-mêmes » (KARL MARX)

 

MONNINI Eric,

Membre du bureau de section

Nous sommes près de 200 communistes à avoir reçu la lettre de la direction nationale du PCF….Réponses à Jacques Chabalier… Marc Jammet, conseiller municipal et Armelle HERVE, secrétaire de Section Mantes La Jolie

 

Nous sommes près de 200 communistes à avoir reçu la lettre de la direction nationale du PCF....Réponses à Jacques Chabalier... Marc Jammet, conseiller municipal et Armelle HERVE, secrétaire de Section Mantes La Jolie dans 36éme Congrès du PCF imagesArmelle HERVE Le 30 novembre 2012

 

31 Rue Pierre Curie

 

78200 Mantes la Jolie

 

 

 

 

 

A Jacques CHABALIER

Je viens de recevoir ta lettre circulaire – non signée – me signifiant que ma signature apposée au texte alternatif « Ni abandon, ni effacement, un parti résolument communiste dans l’affrontement de classe » n’avait pas été validée faute de cotisations à jour.

Je n’ose croire que tu te sois laissé abuser par la Fédé des Yvelines ! Lequel de vous deux est le plus malhonnête (au moins) intellectuellement ?

Aucune précision ne m’a été demandée par courriel, par téléphone …

 

Je vais donc t’expliquer les choses : suite à un accord entre la section de Mantes la Jolie et la Fédé 78, depuis l’an passé, il a été convenu de faire le point une fois par an, au nom par nom, pour les adhérents qui règlent leur cotisation en espèce ou en chèque à l’ordre de notre section. Il était entendu que les règlements ADF PCF et les prélèvements automatiques seraient encaissés par la Fédé – qui par ailleurs nous reverse avec un délai plus ou moins long la part qui nous revient … (ce n’est pas exactement cela dans les statuts, je me permets de te le rappeler toi que je sais tatillon …)

 

Je ne vais pas m’attarder sur les difficultés à faire vivre un parti essentiellement organisé dans la grande cité populaire du Val Fourré, à Mantes la Jolie, sur les bonheurs et les espoirs que portent nos luttes. C’est le cas notamment pour l’embauche de salariés à la CAF ; pour la réouverture du service de cardiologie interventionnelle dans notre hôpital public depuis …2 ans ½ . Non, je ne m’attarderai pas sur ces sujets, je crois que tu as bien d’autres préoccupations bureaucratiques, loin de ces activités extérieures qui ont pour modeste ambition d’organiser la lutte, de nourrir le débat idéologique sur la nécessité d’un changement de société en rupture avec le capitalisme.

 

Alors, pour en venir à l’essentiel de ton courrier administratif, je te précise qu’en un peu plus de 30 ans de Parti, j’ai toujours été à jour de mes cotisations (quelle que soit ma situation financière par ailleurs). Lorsque j’étais adjointe au Maire, je « virais » directement l’intégralité de mon indemnité à la Fédé, et il fut une époque où je versais aux différentes souscriptions.

Mais je te sens encore sceptique, alors je t’adresse la photocopie des chèques versés. Pour finir de te rassurer je te joins celle du dernier trimestre 2012 que je remets ce jour à ma trésorière.

Avec cette mise au point je te demande de faire un rectificatif, public, dans Communistes, et à l’attention des adhérents. Je persiste et signe pour le texte alternatif « Ni abandon, ni effacement, un parti résolument communiste dans l’affrontement de classe » et te demande de l’enregistrer.

Je ne te demande pas d’excuses, je sais qu’elles ne seront pas sincères puisque tu es dans un affrontement idéologique. Tes pratiques sont à l’opposé de tout principe démocratique digne de ceux que je combats.

Je ne te salue pas.

Armelle Hervé

Secrétaire de la section de Mantes la Jolie (78)

marc-jammet-300x225 dans Communisme-Histoire- Théorie

Marc lors de notre débat à la fête des Libertés

Marc Jammet

Membre du Conseil départemental des Yvelines du PCF

Conseiller municipal de Mantes la Jolie

31 rue Pierre Curie

78200 Mantes la Jolie

A

Jacques Chabalier

Responsable Vie du Parti

2, place du Colonel Fabien

75019 Paris

Copie à Pierre Laurent

Secrétaire national du PCF

Le 1° décembre 2012

 

Cher camarade,

 

Ton courrier est une insulte au militant et à l’élu que je suis, respectivement depuis 35 ans et 10 ans.

J’ai toujours été à jour de mes cotisations et, bien souvent, davantage qu’au taux préconisé.

Je te signale que je finance seul, en sus de mes cotisations, mon bulletin d’informations municipales envoyé à plus de 1.000 Mantais par La Poste, trois fois par an – soit 3.000 euros annuels alors que je sors à peine d’une période de chômage de 3 ans et 6 mois.

Pour ce qui concerne la fédération des Yvelines, je t’invite à te rapprocher d’elle et à lui demander des explications sur ce qui semble être, pour le moins, « une légèreté » de la direction.

Il faut en effet que tu saches qu’après quelques péripéties et parce que notre fédération ne reversait pas la part qui revenait aux sections, nous avons passé un accord nous permettant de garder les cotisations qui nous sont versées directement avant que nous ne régularisions, une fois par an, les comptes.

 

Cela nous permet tout simplement de pouvoir disposer d’un « fonds de roulement » pour mener notre activité politique. C’est le cas notamment de notre action pour que la CAF de Mantes la Jolie réponde à sa mission de service public ou celle encore contre la privatisation d’une partie des services de notre hôpital (qui a rassemblé 27.000 signatures sur un bassin de vie de 100.000 habitants).

 

La fédération le sait d’autant plus qu’elle a envoyé un courrier à notre trésorière lui demandant de lui indiquer quels adhérents étaient à jour. Notre camarade lui a répondu aussitôt (je suis à jour – comme tous les autres camarades signatures du texte).

Je m’étonne donc que, sans attendre notre réponse, la fédération nous ait déclarés « non-cotisants » alors qu’elle vient de reconnaître avoir attribué « 40 adhérents fantômes » à une autre section depuis 2009.

 

Au-delà de cette « cuisine » à l’odeur peu ragoutante, tu ne m’empêcheras pas de penser que le courrier « très moral » que tu viens de m’adresser ne vise qu’à une chose : casser le thermomètre pour faire réélire la direction nationale actuelle et donner une caution démocratique à une ligne politique qui mène droit à la disparition du PCF et de ses idéaux au profit d’une partie de pouvoir dans une société que la direction nationale a renoncé à changer.

 

Pour ce qui me concerne – et j’en suis persuadé, l’ensemble de mes camarades que tu veux considérer comme quantité négligeable, je te réaffirme notre volonté de faire vivre et développer un parti communiste utile au changement de notre société et à la construction du socialisme dans notre pays.

 

Cordialement

Marc Jammet

PRES DE 200 COMMUNISTES EN FRANCE ET SIGNATAIRES DU TEXTE pour le 36éme Congrès du PCF

« Un parti résolument communiste dans l’affrontement de classe. Ni abandon, ni effacement!

Aisne, Somme, Oise, Gironde, Var, région parisienne, etc…..

ONT RECU LA LETTRE DE LA DIRECTION NATIONALE DU PCF

DONT JEAN  A ST QUENTIN /LUC TOURNAY SECRETAIRE DE SECTION

PAULETTE CARPENTIER

SERGE CASIER

CHRISTIAN PLE

  CORINNE BECOURT, membre du Conseil National…ET d’autres

De quoi la direction du PCF a-t-elle peur?

Communiqué des signataires du texte alternatif, 30 novembre 2012 (en PDF)

 

rond dans ELECTIONS: Un moyen pas un objectifLe 17 novembre, au nom de 450 communistes, dont 8 membres du Conseil national du PCF, 2 secrétaires de fédération, plus de 30 secrétaires de section, nous avons déposé un texte alternatif à la « base commune alternative » de la direction du Parti, « Rallumer les étoiles ».

Notre texte s’intitule « Un Parti résolument communiste dans l’affrontement de classe. Ni abandon, ni effacement ».

Il pose la nécessité du bilan de l’opération Front de gauche, décidée unilatéralement par la direction. Il propose la rupture avec cette nouvelle étape de la stratégie d’effacement du PCF, de ses positions et de son organisation, d’alignement sur une social-démocratie « de gauche », avec Mélenchon comme porte-parole de fait et une dévalorisation du vote communiste.

Notre texte analyse les graves conséquences des illusions semées sur Hollande et sur l’alternance. Il porte la nécessité, face à la super-austérité programmée « de gauche », de grandes campagnes, en lien avec les luttes, contre l’Union européenne du capital et son instrument, l’euro, pour la défense intransigeante du financement solidaire de la Sécurité sociale, des services publics… Il porte la nécessité de renouer avec notre perspective révolutionnaire, le socialisme : « Il est gravement illusoire de laisser croire que l’on pourrait mettre « l’Humain d’abord » sans rompre avec le capitalisme et l’exploitation de l’homme par l’homme », écrivons-nous.

Nous proposons une adresse nationale au peuple de France pour la nationalisation des secteurs clefs de l’économie, à commencer par l’industrie, les institutions financières, la grande distribution et pour la reconquête des grands services publics.

Vous trouverez, ci-joint, le résumé officiel de notre texte, seule motion rejetant clairement la ligne réformiste d’abandon dans le Front de gauche et le Parti de la gauche européenne.

Au moment où le fonctionnement démocratique des partis « bourgeois » fait tristement jaser, nous déplorons que la direction du PCF choisisse d’étouffer le débat au sein de notre parti. Le vote sur les textes doit avoir lieu les 14 et 15 décembre prochains. A ce jour, la direction ne les a pas envoyés aux adhérents. Le document qu’elle prévoit de faire parvenir comprendra 72 pages « journal », de l’ordre de 600.000 signes typographiques, l’équivalent du « Da Vinci code » à absorber en quelques jours…, sans possibilités d’organiser le débat de fond dans les sections et fédérations. De qui se moque-t-on ? Des communistes ! De qui a-t-on peur du côté du Front de gauche ? Du débat contradictoire, de l’opinion éclairée des communistes !

Vous trouverez ci-joint un communiqué exprimant notre totale réprobation de ces méthodes.

 

Il y a et il y aura des révolutionnaires conséquents en France, ils sont et ils seront communistes !

 

1 Commentaire

COMMUNIQUE: BULLETIN DE VOTE, TEXTE ALTERNATIF. LA DIRECTION DU PCF RAYE A SA GUISE! LAMENTABLE!

Pas question de laisser la direction sortante du PCF trier parmi les adhérents du PCF ceux qui lui conviennent et éliminer arbitrairement les noms de trois des premiers signataires du texte alternatif!

Communiqué des signataires du texte, 26 novembre 2012. EN PDF.

 

Si la direction sortante du PCF ne veut voir à son congrès qu’une seule tête, une seule politique, celle du Front de gauche et de l’effacement de notre grand Parti historique, éventuellement sous des masques différents.  Nous sommes résolus à ne pas la laisser faire.

Nous avons déjà dénoncé comment elle fuyait l’expression souveraine des communistes, quitte à sortir de sa propre légalité. Le 36ème congrès se déroulera, en février 2013, 4 ans et demi après le précédent congrès statutaire de 2008. Les statuts actuels imposent pourtant la tenue d’un congrès national au moins tous les trois ans.

Entre temps, la constitution du Front de gauche, l’alignement sur Mélenchon, le programme électoral, et toutes les décisions stratégiques principales, ont été décidés en dehors de l’avis des communistes et de leurs organisations locales, laissées en déshérence ou placées en dépendance du Front de gauche.

Obligée quand même de tenir un 36ème congrès du PCF, la direction met tous les moyens dont elle pense disposer pour anesthésier le débat, en faire un temps mort.

Les délais sont le plus resserré possible. Le texte de « base commune » est le plus vague et éloigné des réalités possible, comme son titre le montre ridiculement : « Rallumer les étoiles ». Les vrais débats sont noyés dans une suite de questions, dans des « fenêtres », sur lesquelles les communistes ne sont pas appelés à trancher. Des textes alternatifs, plus ou moins de complaisance, émanant de groupes gauchistes ou de personnalités et d’élus tous inscrits dans la stratégie du Front de gauche, servent de contrefeux officiels.

Dirigeants de fédération, de section, de cellule du PCF, militants, vétérans ou jeunes, dont 8 membres du Conseil national, nous avons décidé d’utiliser ces dispositions pour faire entendre une autre voix (voir le communiqué général), à travers le texte alternatif « Un parti résolument communiste dans l’affrontement de classe. Ni abandon, ni effacement ».

C’est visiblement insupportable à la direction du Parti. Elle multiplie les attaques contre notre expression communiste, ce qui ne peut que renforcer nos convictions sur sa justesse. Les articles de l’Huma ignorent notre démarche, déforment le titre de notre texte. Nous sommes prévenus, quasiment par hasard, in extremis, des conditions de dépôt et de parution du texte. Etc.

Voilà maintenant que la direction, via Jacques Chabalier, commissaire national à la « vie du Parti », entend choisir, à la place des initiateurs de notre texte, les noms à publier des premiers signataires. Un coup, Chabalier nous informe qu’il ne faut pas plus de 10 noms, une autre fois 15 : selon ses décisions arbitraires.

Nous lui en fournissons 16, moins que les autres textes.

Au dernier moment, pour dans le projet de  bulletin de vote (alors que les communistes n’ont pas encore les textes !), voilà que nous découvrons, comme ça, sur internet, que Chabalier a éliminé 3 des 16 noms.

Pas dupes, nous savons bien qu’il s’agit de restreindre l’image de l’extension politique géographique de notre démarche communiste. Chabalier et ses chefs ont décidé de biffé trois noms, à défaut des 16. Pas n’importe lesquels !

Celui de Fabien Marion, un des artisans principaux de la renaissance de la jeunesse communistes dans les Bouches-du-Rhône, aujourd’hui secrétaire d’une cellule du PCF à Aix-en-Provence.

Celui d’Armelle Hervé, membre du Conseil départemental du PCF des Yvelines, secrétaire de la section de Mantes-la-Jolie, active dans certaines des plus grandes cités populaires de France. Armelle est adhérente depuis 30 ans (et cotisante ininterrompue).

Celui de Corinne Bécourt, membre du Conseil national du PCF, animatrice de la section de Saint-Quentin, adhérente (et cotisante !) depuis 24 ans.

Impensable ! Corinne t’appelle, Jacques. Tu oses lui répondre que tu la rayes, tu lui nies sa qualité de communiste (contre les statuts du Parti), parce que tu estimes qu’elle ne paye pas assez de cotisations ! Quelle conception du Parti as-tu ? Celle du parti d’élus, de politiciens professionnels, de bobos et de clientélistes dans le Front de gauche ?

Camarade Chabalier, tu ne connais peut-être pas – tant mieux pour toi, si ce n’est pas ta situation – les bas salaires, l’inquiétude quotidienne d’avoir des enfants dans la précarité, l’utilisation quasi inévitable des crédits, quand on se retrouve seule d’un coup avec trois enfants à charge, comme cela arrive à beaucoup d’hommes et bien plus souvent à des femmes.

COMMUNIQUE: BULLETIN DE VOTE, TEXTE ALTERNATIF. LA DIRECTION DU PCF RAYE A SA GUISE! LAMENTABLE! dans 36éme Congrès du PCF indexCamarade Chabalier, quand tu viens au CN, tu es rémunéré pour cela. Corine Bécourt perd une journée de congé ou prend un jour sans solde.

Camarade Chabalier, quand tu payes tes cotisations, comme tu es imposable, l’Etat t’en rembourse les deux-tiers. Sache que ce n’est pas le cas pour d’autres.

Militer dans un territoire, être responsable d’une section, tu dois le savoir, c’est aussi raccompagner des camarades le soir dans toute le Saint-Quentinois sans compter l’essence…

Nous n’acceptons pas, ni aujourd’hui, ni à travers l’aggravation des statuts du Parti avancée, que la direction finisse de trahir l’histoire et la raison d’être du Parti de la classe ouvrière et de ses alliés, de le transformer en parti institutionnel centré sur la petite bourgeoisie et les combines politiciennes.

En tout état de cause, tu es tenu, comme la direction dont tu es l’émanation, de respecter les statuts actuels du Parti (voir ci-dessous).

Aussi, à travers ce communiqué public, nous demandons à la direction du PCF, sans délais de rétablir la liste intégrale des premiers signataires de notre texte alternatif « Un Parti résolument communiste dans l’affrontement de classe, ni abandon, ni effacement ! ».

Vive le Parti communiste français !

PS : extrait des statuts.

Art 11.1 « A l’issue de cette période, deux cents adhérent(e)s issu(e)s d’au moins dix fédérations peuvent proposer une base de discussion alternative qui doit traiter de l’ordre du jour du congrès et respecter la cohérence de celui-ci. Sa dimension ne saurait excéder celle du projet adopté par le conseil national. »

 

Jean Baus (54), secrétaire de la section de Jarny, fédération de Meurthe-et-Moselle; Frédéric Bernabé (70), section de Vesoul, secrétaire de la fédération de la Haute-Saône, Conseil national; Corinne Bécourt (02), section de Saint-Quentin, CD de la fédération de l’Aisne, Conseil national; Jean Clavel (92), section de Malakoff, fédération des Hauts-de-Seine, soldat du refus en Algérie; Joël Copin (62), section de Rouvroy, fédération du Pas-de-Calais, responsable pour Rouvroy d’une association nationale d’entraide et d’action sociale; Emmanuel Dang Tran (75), secrétaire de la section de Paris 15, CD de la fédération de Paris, Conseil national, responsable de la revue « Cahiers communistes »; Fabienne Debeauvais (80), section d’Amiens, fédération de la Somme, Conseil national; Claude Fainzang (75), section de Paris 19, CD de la fédération de Paris, conseil national, responsable nationale d’une association de défense du droit au logement; Armelle Hervé (78), secrétaire de la section de Mantes-la-Jolie, CD de la fédération des Yvelines; Eric Jalade (81), section de Castres, secrétaire de la fédération du Tarn, Conseil national; Jean-François Larosière (59), section de Douai, CD de la fédération du Nord, responsable régional d’une association de solidarité avec le peuple palestinien; Fabien Marion (13), section d’Aix-en-Provence, fédération des Bouches-du-Rhône; Dominique Negri (38), secrétaire de la section de Saint-Martin-d’Hères, CD de la fédération de l’Isère, CN; Michel Perrin (87), section Limoges-Cheminots, fédération de la Haute-Vienne, ancien secrétaire de la fédération; Christian Tabaglio (54), section de Jarny, fédération de la Meurthe-et-Moselle, Conseil national, Russell Yates (77), secrétaire de la section de Meaux; Noël Zicchina (2A), section d’Ajaccio, CD de la fédération de Corse-du-Sud

Et des centaines d’autres camarades: 450 signataires du texte de 57 fédérations…

 

 

 

Pour la nationalisation des secteurs clefs de l’économie et la reconquête des grands services publics

36ème congrès du PCF – Texte alternatif – « Un parti résolument communiste dans l’affrontement de classe. Ni abandon, ni effacement!

PARTIE VII

Proposition de campagne nationale du PCF  http://vivelepcf.fr/congres-du-pcf/pcfcongres-nos-textes-de-reference-depuis-2005/


Pour la nationalisation des secteurs clefs de l’économie et la reconquête des grands services publics dans 36éme Congrès du PCF 29-greves-doccupation-dusine_photos_29-greves_occupation-1Il ne se passe pas un jour sans que soient annoncés une fermeture d’usine et des centaines de suppressions d’emploi. Les patrons et les capitalistes français, aidés par les gouvernements successifs, l’UE et l’OMC, maximisent leurs profits en détruisant des pans entiers de l’appareil productif, des compétences, des capacités de notre économie à répondre aux besoins de notre peuple et aux besoins de coopération avec les autres peuples. L’industrie automobile et de la sidérurgie sont des exemples emblématiques de cette politique de casse comme de la montée des luttes pour s’y opposer.

Cette stratégie du capital n’est pas nouvelle mais il est en situation de l’aggraver. Il met en scène sa propre crise pour, au nom de la compétitivité, en connivence avec les pouvoirs de droite ou de « gauche », écraser les acquis sociaux, les conditions de travail et les salaires.

Les producteurs, notamment les agriculteurs, sont soumis à la pression de plus en plus insupportable des trusts de la grande distribution.

En s’appuyant sur les directives européennes, les gouvernants démantèlent les services publics, les livrent à la privatisation, à l’appétit des capitalistes. Ce pillage est devenu un de leurs principaux foyers de profit en France.

La crise de la dette et des déficits publics, creusés délibérément à leur profit, sert, avec l’euro, de prétexte à l’aggravation de cette politique. Les « marchés financiers » en seraient les commandeurs, abstraits et omnipotents, alors qu’ils ne sont rien d’autres que les capitalistes eux-mêmes à travers les banques et institutions financières privatisées.

Les politiciens qui se succèdent au pouvoir rivalisent d’hypocrisie devant les préoccupations des travailleurs. Ils adoptent la posture du « patriotisme économique », n’hésitent pas à conspuer en public les excès de la finance.

Mais, dans les faits, leur politique va toujours dans le même sens. Ils multiplient les aides publiques au patronat, mettent la pression sur les salariés, les retraités, les jeunes, attaquent la sécurité sociale et les statuts du travail, et accélèrent encore la marchandisation des services publics.

En fait de « solutions », ils s’efforcent d’éloigner les centres de décision de la souveraineté populaire en poussant l’intégration dans l’Union européenne du capital, si besoin au nom de la fiction de « l’Europe sociale ». Ils renforcent la mainmise du capital sur la politique monétaire avec l’euro, instrument de la mise en concurrence des peuples. Ils dénationalisent les services bancaires en les plaçant au niveau européen. Avec le TSCG, ils passent à une nouvelle étape dans l’intégration budgétaire, dans la mise sous tutelle des peuples.

Communistes, plus que jamais, nous pensons que l’heure est à proposer à tous ceux qui résistent, qui luttent, à tous ceux qui ont intérêt à combattre la politique du capital une perspective de rupture. Il n’y a plus de grain à moudre pour ceux qui voudraient aménager les ravages du capitalisme. Il faut des propositions de rupture à la hauteur de l’attaque antisociale, antiéconomique et antipopulaire.

Aussi, nous vous proposons de nous engager ensemble, travailleurs, militants syndicalistes, jeunes, retraités, en lien direct avec nos revendications immédiates et nos demandes d’interventions publiques en faveur du monde du travail, pour un vaste programme de nationalisations démocratiques, dans l’esprit de celles gagnées à la Libération.

Cela ne peut plus durer. Le peuple, les salariés, doivent prendre le contrôle des secteurs clefs de l’économie. Ceux-ci doivent être nationalisés ou renationalisés sans indemnités pour les gros actionnaires, gorgés d’aides publiques depuis tant d’années, voire par voie de réquisition. La lutte pour la nationalisation va de pair avec la lutte pour des droits nouveaux aux travailleurs.

marcel-paul-291x300 dans Communisme-Histoire- Théorie

Marcel Paul, ouvrier électricien, déporté-résistant, ministre communiste de la nationalisation de l’électricité et du gaz en 1946, grâce aux luttes impulsées par le PCF.

Sidérurgie, industrie pharmaceutique, énergie, chimie, aéronautique, transports, industrie automobile, autoroutes font partie des secteurs prioritaires  à remettre sous le contrôle de la Nation, débarrassés de l’intérêt des actionnaires, sur une autre plan, avec la grande distribution et le secteur financier.

Les grands services publics historiques, les monopoles de fait, inscrits dans le préambule de la Constitution de 1946, doivent être renationalisés intégralement, leurs filiales réintégrées dans le secteur public, les statuts des personnels rétablis dans l’intérêt du développement de tout le pays, du développement des droits sociaux de tous.

Partout dans le monde, notamment en Amérique latine, les peuples qui s’émancipent nationalisent les grands moyens de production et d’échange. Instruits de leurs propres expériences, les travailleurs et le peuples français ne peuvent plus laisser détruire leur outil de travail, leur capacité à répondre à leurs besoins.

Ensemble, faisons grandir l’exigence d’un vaste programme de nationalisations démocratiques !

Intervention de Corinne Bécourt , Fédération de l’AisneDiscussion sur la « base commune » de congrès-CN du PCF, 13 et 14 octobre 2012 –

Corinne BECOURT- Fédération de l'Aisne-Membre du Conseil National du PCF

Corinne BECOURT- Fédération de l'Aisne-Membre du Conseil National du PCF

Discussion sur la « base commune » de congrès, Corinne BECOURT, fédération de l’Aisne

Désolée, un texte de congrès du Parti communiste peut difficilement être un poème ! « Il est grand temps de rallumer les étoiles », comme titre de texte de congrès, c’est vraiment n’importe quoi.

Et effectivement, ce texte n’a rien à voir avec un texte de congrès du PCF. Il évacue les préoccupations principales qui sont celles des communistes mais aussi des salariés en lutte et de beaucoup d’autres.

Le dernier congrès statutaire du Parti a eu lieu en 2008. Depuis, bien des choses ont été imposées qui n’ont jamais été décidées en congrès : le Front de gauche, comme structure électorale, comme structure politique. Il faut faire un bilan, le bilan de cette nouvelle étape de ce processus de « transformation » du Parti.

Je ne m’étends pas sur les précédentes. De la Mutation aux collectifs antilibéraux, les étoiles du drapeau communiste ont été éteintes les unes après les autres, « d’expérimentation » en « expérimentation ». Robert Hue est allé au bout de cette cohérence. Le Front de gauche poursuit cette œuvre d’effacement du Parti.

Même sur le plan électoral, placé en priorité, le résultat est explicite : perte de la moitié des conseillers régionaux communistes et la réduction à 7 du nombre de députés PCF…

Sur le plan de l’organisation communiste, le constat est aussi celui de l’effacement, à tous les niveaux. Les structures informelles du Front de gauche, électorales pour commencer, supplantent celle du Parti. Notre CN est écarté des décisions stratégiques. Au mieux, il les valide après coup.  Elles sont prises on se sait où, ni exactement avec qui, dans telle ou telle collectif national du Front de gauche avec des « personnalités » qui parlent ensuite en notre nom et place.

En 2007, les communistes ont rejeté très majoritairement la disparition, le sabordage du Parti, le changement de nom. Mais dans les faits, même en en-tête des courriers internes du parti, au sigle « PCF », quand il apparaît encore, est systématiquement accolé le logo « Front de gauche ».

Avec le « Front de gauche », la direction applique le même processus que dans d’autres pays d’Europe : Linke en Allemagne, Izquierda Unida en Espagne, Syriza en Grèce  où de nouvelles formations de « gauche » étouffent les partis communistes ou les combattent violemment (Grèce), sous la houlette du PGE,  parrainé par la Commission européenne.

La remise en cause intégrale de l’Europe du capital, de l’euro doivent revenir notre axe de lutte. Elle implique que le PCF s’affranchisse définitivement du PGE.

Je reviens au texte. Son contenu également il poursuit et aggrave l’effacement du Parti.

Ce texte s’adresse à des « bisounours », pas à des travailleurs et à des communistes !

La formule « l’Humanifeste » donne le ton. « L’Humain d’abord », ce n’est pas la perspective révolutionnaire d’un parti de classe  qui combat l’exploitation de l’Homme par l’Homme. Le Pen, père et fille, Sarkozy, Dassault, Béttencourt, la bourgeoisie… : ce sont aussi des humains. Mais désolée, je ne mets pas leur bonheur dans mes priorités !

Le texte évite soigneusement de confronter les paroles et les actes et de mettre les uns en cohérence avec les autres et inversement.

Au soir du 1e tour des présidentielles, en notre nom, sans attendre la réunion du CN du PCF, Mélenchon a appelé à voter pour Hollande « comme pour lui-même » et « sans conditions ». Le Front de gauche a alors révélé entièrement sa fonction de rabatteur pour la social-démocratie de semeur d’illusions sur la gauche de résignation. Evidemment quand je dis cela, cela ne veut pas dire qu’il ne fallait pas battre Sarkozy.

Aujourd’hui la gauche est au pouvoir à tous les échelons du pays : présidence de la République, Sénat, Assemblée nationale, régions, départements. Elle a tous les moyens d’agir pour le changement. Qui est surpris qu’elle ne le fasse pas ?

Certainement pas les ouvriers de PSA, de Doux, de Sanofi, tous les salariés en luttes, ceux qui ont manifesté le 9 octobre pour l’emploi et l’industrie ! Pour eux, comme pour moi, il n’y a qu’une confirmation : gauche ou droite, le MEDEF continue à licencier et à empocher les profits et les aides publiques !

Il est temps d’arrêter clairement d’alimenter des illusions, sur une orientation possible « de gauche » de ce gouvernement (comme de l’UE). Pas de caution au PS !

Notre Parti doit faire des actes politiques forts. Les élus communistes à tous niveau doivent remettre en cause leur participation aux exécutifs dirigés par le PS. Au Parlement, il faut des votes conformes à l’intérêt des travailleurs.

Je pense avec colère au vote des députés FdG POUR la mise en place des « emplois d’avenir », des « emplois sans avenir » plutôt. Pour le vote du budget 2013, le FdG décidera-t-il tout seul de s’abstenir ?

Le choix du moindre de mal, de la résignation, du genre « Ce n’est pas vraiment ce que nous voudrions mais c’est mieux que rien » : c’est de la social-démocratie. Ce n’est pas ça le Parti communiste français !

Notre parti ne saurait s’en tenir non plus à des postures critiques mais doit aller au fond dans ses revendications.

Quand le capitalisme en crise fait payer les travailleurs par le chômage massif, comment s’en tenir à la formule du candidat François Hollande : « non aux licenciements boursiers ». Il y aurait de mauvais et de bons licenciements, ces derniers non liés au capitalisme et contre lesquels on ne pourrait rien faire ? A propos, à peine 10% des salariés, travaillent dans des sociétés cotées en bourse.

Un vrai Parti communiste pourrait au contraire lancer une campagne pour la nationalisation (intégrale) de l’automobile, de la sidérurgie, de la pharmacie… Là, nous ne serions pas en dessous de l’aspiration à des ruptures, pour se défendre d’abord, pour changer de société ensuite.

Un vrai Parti communiste devrait remettre au centre l’obligation de reclassement  avec maintien du salaire et des acquis sociaux. La question, certes insuffisante, du rétablissement de l’autorisation préalable de licenciement (supprimée en 88) se pose immédiatement.

Ces quelques préoccupations, parmi beaucoup, des communistes qui font le choix des luttes, de l’entreprise, des quartiers, sont absentes de la proposition de base « commune » de la direction. C’est un constat, auquel les vers mal placés des plus grands poètes ne change rien. Ce texte de congrès n’est pas amendable

C’est pourquoi, avec plusieurs membres du Conseil national, des responsables de cellule, section, fédération du Parti, nous proposerons un texte alternatif : « Ni effacement, ni abandon, un Parti résolument communiste dans l’affrontement de classe ». C’est une nécessité pour le Parti et les communistes.

http://vivelepcf.fr/proposition-de-campagne-nationale-du-pcf/

 

Sur le projet de changement des statuts au 36ème congrès, intervention et analyse d’Emmanuel Dang Tran

Conseil national du PCF du 21 novembre 2012

Sur le projet de changement des statuts au 36ème congrès, intervention et analyse d’Emmanuel Dang Tran  

Je me suis toujours opposé aux statuts réécrits complètement au Congrès de Martigues. Ils ne correspondent pas un ceux d’un parti communiste. Les modifications proposées ne les améliorent pas au contraire.

Ajoutons que les statuts, actuels comme modifiés, sont presque incompréhensibles tant leurs dispositions sont tordues. S’ils devaient inspirer les rédacteurs d’un projet de constitution d’une 6ème  république, ce serait beau !

Il faudrait une refonte totale des statuts – je sais qu’elle n’est pas l’ordre du jour – en reprenant et, évidemment actualisant les statuts de 1979.

Je comprends les changements proposés comme la volonté de la direction sortante de légaliser a posteriori toutes ses atteintes à ses propres statuts ces dernières années, de serrer encore les vis pour empêcher toute remise en cause par la base.

Après la suppression des cellules comme lieu de souveraineté en 2000, c’est maintenant les sections qui sont remises en cause dans leur autonomie. Leur part dans la répartition des cotisations passeraient de 50% à 33% [sachant qu’elles sont exclues des reversements des indemnités d’élu]. La proximité n’a de sens que pour la « démocratie cause toujours » et tant que le centre décide.

Pour imposer ou soutenir des candidatures Front de gauche à différentes élections, les directions n’avaient pas hésité à faire pression sur les sections et à violer les statuts actuels. Demain, le Conseil national aura le dernier mot pour les candidatures dans les circonscriptions législatives, à la place actuellement des conseils départementaux, et aux municipales dans les communes de plus de 20.000 habitants à la place des communistes de la ville… On n’est jamais trop prudent !

Derrière les modifications du paragraphe « cotisations », il n’est pas difficile de voir une volonté des directions d’encore mieux contrôler les consultations et votes des adhérents.

Que ces votes soient liés au paiement de la cotisation et que le principe du barème de 1% soit rétabli ne posent pas de problème. Mais dans les faits, les adhérents, qui ont la chance – pour certains certes relative – de payer l’impôt sur le revenu, seront remboursés des 2/3 par l’Etat. Ils s’acquitteront donc en fin de compte d’une cotisation équivalant à 0,33%.

Pour les plus pauvres, ce sera 1%, trois fois plus.

Pour les camarades connaissant des difficultés, un régime spécial est établi – c’est la moindre des choses – mais « avec une base forfaitaire annuelle de 12 euros jusqu’à 10 euros mensuels » (sic). Décidée par qui ? Par les directions départementales, pardi. A la tête du client!

Un suffrage censitaire ou clientéliste !

Décidément allergique à la contestation, même réduite à portion congrue par les statuts actuels, la direction sortante veut verrouiller encore un peu plus la préparation du congrès.

Elle ne touche pas à la périodicité des congrès, tous les trois ans au maximum, qu’elle n’a pas respectée puisque le dernier congrès remonte à quatre ans et demi.

Elle ne touche surtout pas au mode de filtrage des délégués au congrès national par les congrès départementaux, refusant la proposition de certains camarades qu’ils soient désignés par les sections.

En revanche, elle limite considérablement les possibilités d’élection aux conseils départementaux et au conseil national via les « listes alternatives », ce qui l’obligeait à un certain respect des voix discordantes. Il faudra maintenant l’accord de 20% des délégués au congrès départemental et de 10% au congrès national, au lieu de 5%, pour présenter une liste.

La direction maintient le système bâtard des « bases communes alternatives ». Ce ne sont pas des motions de congrès ou des alternatives permettant discussions et votes clairs des communistes. Je le rappelle et le constate cette année de façon encore pire qu’aux congrès précédents.

D’un côté, il y a le texte de la direction bénéficiant d’une légitimité de fait, d’une publicité maximale par les instances du Parti et par l’Huma.

Ensuite, il y a les textes « alternatifs » tolérés, parce qu’ils cautionnent la stratégie de la direction en l’occurrence, la logique du Front de gauche. C’est le cas cette année de celui du groupuscule trotskyste, transfuge du PS, la « Riposte » ou de celui des groupes et notables « gauche communiste+ réveil communiste + Front de gauche Béziers etc. ».

Puis, il y a les thèses qu’on étouffe, relègue, stigmatise…

Ce système entérine la suppression du centralisme démocratique, mode de fonctionnement des (vrais) partis communistes. Il prend soin d’éviter la démocratie « bourgeoise » qu’appliquent les partis socio-démocrates. Il assure le centralisme hypocrite.

Dans la discussion sur les statuts, le problème majeur du fonctionnement du Parti dans la période  est totalement esquivé : celui du Front de gauche. Toutes les décisions stratégiques sont prises dans les structures informelles, occultes, du Front de gauche, sa « coordination », son « conseil national ». Les « partenaires », dont la direction du PCF, se sont réunis le 19 novembre. Ils ont décidé d’une campagne de « votations citoyennes » contre l’austérité, comme le révèle le journal Le Parisien du 22 novembre. Mais le CN du PCF du 21 n’en a même pas discuté, sinon été tenu informé…

Le Front de gauche décide, impose sa ligne réformiste. Les statuts, aggravés, du PCF étouffent la voix des communistes et enferment la dynamique communiste.

Mais quand on a tellement peur des militants, de ce que représente le PCF dans le pays, dans ces temps de vive contestation du capitalisme, ce n’est pas un signe de force !

Bertold Brecht a bien écrit : « Si le peuple vote contre le gouvernement, il faut dissoudre le peuple »…

Infos communistes, Assemblée Générale le vendredi 30 novembre à 18h à la maison des communistes de Saint-Quentin

Infos communistes, Assemblée Générale le vendredi 30 novembre à 18h à la maison des communistes de Saint-Quentin dans 36éme Congrès du PCF ag-nov2012-300x274

PARTI COMMUNISTE FRANCAIS Le 22/11/2012

SECTION DE SAINT -QUENTIN

22, rue de la Pomme Rouge

02100 Saint-Quentin

 

Aux Communistes de la Section du PCF de Saint-Quentin

 

ASSEMBLEE GENERALE DES COMMUNISTES DU SAINT-QUENTINOIS

le vendredi 30 novembre 2012 à 17 H 45 à la Section

Une attaque sans précédent contre la Section de Saint-Quentin du PCF

 

 

tournay dans Faire Vivre et Renforcer le PCF

Jean Luc TOURNAY, secrétaire de la section de St-Quentin du PCF

Cher Camarade(e),

Vous l’avez certainement vu dans la presse locale, une section «  PCF – front de gauche  du St-Quentinois  » se constitue avec l’aide de la fédération de l’Aisne et une partie des adhérents de Gauchy.

Cette nouvelle tentative de diviser les Communistes de Saint-Quentin, de supplanter la Section historique du PCF par une organisation fondue dans un Front de gauche est inacceptable, dans la forme comme sur le fond.

A Saint-Quentin , le Comité de Section et son secrétaire ont été élus par le congrés de Section en 2008. Le prochain congrés renouvellera la direction en janvier 2013 .

Lors de tous les votes organisés dans le parti, les adhérents de notre Section ont rejeté massivement l’effacement du PCF et de ses structures dans le Front de gauche.

Pour les législatives de cette année, ils ont désigné statutairement des candidats PCF à plus de 75 % , mais la direction départementale a maintenu contre eux, des candidatures Front de gauche ;les résultats sont éloquents, dans un département de tradition ouvrière comme le notre, le Front de gauche est en dessous des 5% dans 4 circonscriptions sur 5 .

Dans celle de Saint-Quentin , malgré le retrait de nos candidatures, cette pseudo alliance obtient moins que le candidat du PCF en 2007. La montée sans précédent du FN ,détournant la colère populaire, doit nous interroger sur cette stratégie.

Le congrés national du PCF aura lieu en février 2013 ; tout est fait par la direction fédérale partisane du Front de gauche pour baillionner les Communistes qui sont contre cette stratégie et c’est le cas pour la grande majorité des adhérents de notre Section comme dans de nombreux endroits en France .

Quand le 1er Secrétaire Départemental, G Brunel annonce dans la presse : «  qu’il n’est plus possible pour le front de gauche d’apparaitre sous le nom de cellule PCF de Gauchy », on peut s’attendre à tous les moyens qu’ils peuvent utiliser pour faire la peau de notre Section avant ce prochain congrés.

 

Nous ne laisserons pas . Trop de Camarades se sont battus sans relâche dans cette Section pour la laisser à ceux qui mènent le PCF à sa perte de congrès en congrès. Je pense à Emile et claude TOURNAY, Sonia VARENNE, henri PLE , Denise CASIER, Robert MONFOURNY … et bien d’autres.

Nous devons leur rendre hommage en luttant pour que le PCF redevienne un grand Parti révolutionnaire au moment où le «  gouvernement de gauche » a pris le relai pour mener la politique du capital et préparer la super-austérité. Déjà 20 milliards d’euros de cadeau au patronat sont annoncés,payés par le peuple,à travers l’impôt le plus injuste, la TVA avec d’autres mesures aussi antisociales.

La Section du PCF de Saint-Quentin est ancrée dans la vie Saint-Quentinoise depuis toujours, elle y restera encore longtemps.

Cher(e) Camarade, tu vois donc l’extrême importance de cette Assemblée Générale et je suis sur que tu feras le maximum pour y participer.

Lors de cette réunion , nous verrons donc les points suivants :

Débat et propositions de l’AG pour le respect de tous les Communistes de notre Section , de leurs droits statutaires ainsi que de leurs droits de parole et de penser face à la basse besogne de la fédération de l’Aisne avec l’aide de quelques Camarades de la cellule de Gauchy en créant une Section PCF-front de gauche du St-Quentinois .

 

Préparation de notre 36ème CONGRES en février 2013 :

  • Modalités et calendrier de réunions
  • Présentation et débats des 4 textes du Congrés.
  • Consultation des Communistes des 14 et 15 décembre
  • Divers

INFO :

une motion sera déposée en S/Préfecture le jeudi 29 novembre à 18 H 00 , jour de la journée internationale de solidarité avec le peuple Palestinien et du vote aux Nations unies pour le statut de la Palestine comme Etat NON membre de l’Assemblée Générale de L’ONU .

 

Bien Fraternellement,

Pour la Section,

Jean-Luc TOURNAY

 

 

Tu peux nous contacter, pcfquentin@gmail.com

Bulletin d'adhésion

A retourner à PCF STQUENTIN ,22 rue de La Pomme Rouge-02100 Saint-Quentin ou par mail à pcfquentin@gmail.com

En France, dans l’Aisne, à Saint-Quentin, ILS N’ARRIVERONT A FAIRE TAIRE LES COMMUNISTES

En France, dans l'Aisne, à Saint-Quentin, ILS N'ARRIVERONT A FAIRE TAIRE LES COMMUNISTES dans 36éme Congrès du PCF ag-nov2012-300x274120626_logo-240x3001-120x150 dans Communisme-Histoire- Théorie

Camarades, reprenons notre Parti en main!

DECLARATION DU BUREAU DE LA SECTION DE SAINT-QUENTIN  DU PCF
Parti Communiste Français
Section de Saint-Quentin
22, rue de la Pomme Rouge
02100 Saint-Quentin

C’est avec une grande surprise que nous découvrons, en lisant le quotidien régional, que se constitue, à l’instigation de partisans départementaux du Front de gauche, une « section PCF-Front-de-gauche du Saint-Quentinois ».

Cette nouvelle tentative de diviser des communistes de Saint-Quentin, de supplanter la section historique du PCF par une organisation fondue dans un Front de gauche réformiste

est inacceptable, dans la forme, comme dans le fond.

conference-de-presse-suchecki-burnel-fontaine dans Conseil National du PCF

Article du Courrier Picard- Notre commentaire : AU PCF, il n'ya a pas de "patron" mais des communistes responsables

Nous ne pouvons pas laisser dire tout et n’importe quoi. A Saint-Quentin, le comité de section et son secrétaire de section, Jean-Luc TOURNAY, ont été élus par le congrès de section en 2008. Le prochain congrès renouvellera la direction en janvier 2013.

Lors de tous les votes organisés dans le Parti, les adhérents de notre section ont massivement rejeté l’effacement du PCF et de ses structures dans le Front de gauche, n’en déplaise à certains.

Pour les législatives de cette année, ils ont désigné statutairement des candidats PCF à plus de 75% mais la direction départementale a maintenu, contre eux, des candidatures Front de gauche. Nous avons choisi alors de privilégier le terrain des luttes à celui de la controverse.

La direction départementale du PCF-Front de gauche n’a pas le même sens des responsabilités.

A la veille du 36ème congrès du Parti, tous les moyens sont bons, ici comme ailleurs, pour imposer la structuration du Front de gauche. Le secrétaire départemental de l’Aisne, Gérard Brunel ne s’en cache pas, déclarant au Courrier Picard qu’il « n’est plus possible pour le Front de gauche d’apparaître sous le nom de cellule PCF de Gauchy ».

En ce qui la concerne, la section de Saint-Quentin du Parti communiste français est fière de son histoire. Grâce à l’engagement sans relâche de ses militants, avec notamment Emile et Claude TOURNAY, Denise CASIER, Robert MONFOURNY, et bien d’autres, elle a été de tous les combats pour le monde du travail. Inlassablement, elle a rassemblé sur une base de lutte, dans des conditions souvent difficiles comme aujourd’hui, jusqu’à faire élire pendant 20 ans un député communiste. Nous continuerons !

La section de Saint-Quentin du PCF ne pourra jamais valider les intrigues politiciennes. Elles démontrent la faiblesse la volonté d’esquiver les vrais débats de leurs auteurs.

Le nouveau gouvernement de « gauche » a pris le relai pour mener la politique voulue par le capital, préparer la super-austérité. 20 milliards d’euros de cadeaux au patronat ont déjà été annoncés, payés par le peuple, à travers l’impôt le plus injuste, la TVA. Qui a propagé des illusions sur l’orientation de la politique de la gauche au pouvoir ? Pas la section du PCF de Saint-Quentin dans ces luttes incessantes contre Sarkozy et son ministre du chômage Xavier Bertrand.

La perspective étroitement électoraliste et institutionnelle du Front de gauche, alignée derrière un socialiste, n’a pas permis aux communistes de porter les perspectives de rupture correspondant aux attentes des grandes luttes des dernières années, pour les retraites, les services publics, l’hôpital, l’industrie… Le Front de gauche fait le choix de l’accompagnement de l’UE et de l’euro quand jamais le rapport de force, depuis les 55% de non en 2005 au TCE, n’a été aussi favorable pour rompre avec ces instruments du capitalisme.

Le Front de gauche a poursuivi gravement l’effacement du PCF, également sur le plan électoral, avec la dilution du vote communiste et de son sens, la perte de la moitié des élus régionaux et des députés PCF. Dans un département de tradition ouvrière comme le nôtre, les résultats sont consternants : le Front de gauche est dessous de 5% dans 4 circonscriptions sur 5. Dans celle de Saint-Quentin, malgré le retrait de nos candidatures, cette prétendue alliance obtient moins de voix que le candidat PCF en 2007, pourtant en pleine « vague bleue ». La montée sans précédent du Front national, détournant la colère populaire, doit interroger sur cette stratégie.

Que ceux qui veulent constituer un nouveau parti avec le Front de gauche le fassent! Mais en dehors du PCF !

Le congrès national du PCF aura lieu en février.

Une centaine de communistes saint-quentinois se sont déjà associés à la proposition de texte alternatif, avec des camarades de 56 autres fédérations dont 8 membres du Conseil national, 2 secrétaires fédéraux et 30 secrétaires de section : « Un Parti résolument communiste dans l’affrontement de classe. Ni abandon, ni effacement ».

Nous faisons des propositions pour que le PCF redevienne pleinement un parti communiste, un parti de classe et de masse. Nous nous prononçons pour le lancement d’initiatives nationales, à la hauteur des luttes, sur des positions de rupture, rupture avec l’UE et l’euro, rupture avec le démantèlement du financement de la Sécurité sociale, pour un vaste programme de nationalisation des secteurs clés de l’économie et de reconquête des services publics.

Nous n’avons pas peur de redonner son nom et son contenu à notre projet de société, à la rupture révolutionnaire qui est la raison d’être de notre parti, sur la base de sa théorie marxiste et léniniste, instruits des expériences du 20ème : Le socialisme au 21ème siècle!

La Section du PCF de Saint-Quentin est ancrée dans la vie Saint-Quentinoise depuis toujours, elle y restera !

Et comme elle l’a toujours fait, elle sait accueillir toutes celles et ceux qui comme nous, veulent un véritable changement dans ce pays avec un PCF fort, sans pour cela être en accord total avec notre stratégie politique. C’est ce qu’on appelle le sens de l’ouverture et surtout la démocratie, la vraie.

 

En France, dans l’Aisne, à Saint-Quentin, ILS N’ARRIVERONT A FAIRE TAIRE LES COMMUNISTES

Jean-Luc TOURNAY, Secrétaire de Section

Corinne BECOURT, Bureau de section, Conseil départemental, Conseil national du PCF

Olivier TOURNAY, Bureau de section, Conseil départemental, conseiller municipal

Georges VARENNES, Bureau de section

Serge CASIER, Bureau de Section

Serge CARRIER, Bureau de Section

Michèle GABERT, Bureau de Section

Pierre VILLAUME, Bureau de Section

Christian PLE, responsable aux manifestations

Bureau de section élu au Congrès de 2008, hors les camarades cooptés

1 Commentaire

Face à la politique du nouveau gouvernement : rassembler sur des positions de rupture

Aujourd’hui, on se demande qui peut bien nourrir encore des illusions sur un changement de cap, même modeste, avec l’arrivée de la gauche au pouvoir.

Les 20 milliards d’euros d’aides publiques nouvelles au patronat, par an, annoncés à la suite de la publication du rapport Gallois, dépassent en montant toute mesure particulière de l’équipe Sarkozy-Fillon. Pour les financer, Jean-Marc Ayrault annonce une augmentation de l’impôt le plus injuste, la TVA, exactement celui auquel Sarkozy voulait recourir. On avait bien noté aussi que le nouveau gouvernement s’est bien gardé de remettre en cause l’augmentation du taux intermédiaire de Fillon.

Face à la politique du nouveau gouvernement : rassembler sur des positions de rupture dans 36éme Congrès du PCF image2-300x253Seul l’emballage des mauvais coups au monde du travail a changé. A l’arrogance de son prédécesseur, François Hollande a substitué la présidence lénifiante. Le nouveau gouvernement a remplacé au volontarisme affiché de l’ancien l’amateurisme que raille la droite, déjà dangereusement remise en selle, sans parler du lit fait à son extrême.

Déjà pendant la campagne électorale, Hollande et le PS avaient fait attention de ne promettre qu’une austérité « équitable », au nom de la gravité de la « crise » et des engagements européens. Aujourd’hui, tout est mis en scène pour montrer l’impuissance à « gauche ». Le nouveau secrétaire du PS, Harlem Désir résume en conclusion de son discours d’avènement les priorités de l’engagement à gauche du gouvernement : le non-cumul des mandats électifs, le serpent de mer du droit de vote aux étrangers, le mariage pour tous. L’économie, ils n’y peuvent rien. Ayrault fait une vraie-fausse sortie sur une remise en cause des 35 heures. C’est habile. Cela permet de multiplier les déclamations sur le cœur que l’on ne touchera pas, malgré la crise, malgré la droite, à ce « marqueur » de gauche (la retraite à 60 ans, elle, est bien enterrée). Pour notre part, nous n’oublions que les soi-disant « 35 heures » de Mme Aubry, contre un avantage précaire à une partie des salariés, largement repris depuis par le patronat, a offert à ce dernier un premier « choc de compétitivité » avec la flexibilité généralisée et 22 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales. Aucun économiste bourgeois n’ose avancer un chiffre sur le nombre de créations d’emploi qu’elles auraient permises. Là aussi, ça en dit long sur les annonces actuelles de Ayrault.

Et puis, le gouvernement est quand même allé chercher les conseils d’un « patron de gauche », M. Gallois, celui du plan antisocial « Power 8 » à EADS en 2009, impartial comme un Mario Monti à la française.

Si, il reste une différence entre la gauche et la droite dans ce schéma de l’alternance que nous connaissons en France comme dans les autres pays. Les rôles sont répartis. Là où la droite détruit les prestations de la Sécurité sociale, la gauche sape son financement solidaire, « assouplit » les règles du marché du travail. Là où la droite s’attaque frontalement à l’éducation nationale, la gauche marchandise discrètement les transports, etc. Le tout de concert avec l’UE du capital.

Face à cette politique, il y a trois attitudes possibles « à gauche ». Les deux premières sont celles du Front de gauche. La troisième doit être celle du PCF.

La première, c’est de hurler son indignation, voire de la vociférer comme l’a fait et le refait Mélenchon après s’être mis en sourdine le temps de l’élection de Hollande et des négociations électorales avec ses anciens camarades. On canalise, à « gauche », la colère, dans le vague.

La deuxième, parfaitement compatible, c’est de prétendre « tirer à gauche » le PS avec des propositions plus réformistes que lui. Le programme du Front de gauche, « l’Humain d’abord » a cette philosophie. Demander la création de « pôles publics », aux compétences extraordinaires, permet de s’exonérer de la défense des services publics nationalisés ou municipalisés, des monopoles publics. Faire des équations incompréhensibles pour la modulation des aides publiques et des cotisations sociales patronales, selon les politiques d’emploi des entreprises, c’est rentrer, malgré soi, dans le dogme de la baisse du coût du travail. Prétendre que le Pacte budgétaire européen aurait dû être renégocié, « comme l’avait promis Hollande », c’est reconnaître sa validité, celle des traités et directives, malgré leur totale illégitimité depuis le référendum de 2005.

image31-227x300 dans Communisme-Histoire- ThéorieLe gouvernement et le rapport Gallois laissent une porte ouverte à ce réformisme en associant les syndicats à leur politique, en proposant l’entrée de représentants des salariés dans les conseils d’administration des grandes entreprises, suivant la cogestion à l’allemande.

Le troisième choix, ce doit être le choix des communistes, c’est de mettre en avant, de mobiliser et rassembler, à partir du puissant mouvement de contestation et des luttes, sur des choix de rupture.

Les millions qui ont participé à la « votation pour la Poste » en 2009, plutôt qu’être renvoyés à une perspective électoraliste, auraient dû et peuvent constituer une force pour remettre en cause la privatisation, la mise  en concurrence du courrier et l’application en France des directives européennes.

Les millions de salariés, de retraités, de jeunes qui ont manifesté pour défendre la retraite ne se sont pas heurtés à la « surdité de Sarkozy ». Ils constituaient une force, n’en déplaise aux dirigeants du Front de gauche, pour obtenir le retrait de la loi Woerth et le retour aux 37,5 annuités de cotisation. Ils constituent aujourd’hui une force, si les communistes le mettent en avant, pour refuser de façon intransigeante toute remise en cause du financement de toutes les branches de la Sécurité sociale par la cotisation sociale, pour en finir avec les allègements qui vont dans les poches des actionnaires.

Face à la casse de l’appareil industriel, un rapport de force existe pour s’emparer des pouvoirs, c’est-à-dire gagner une propriété publique, démocratique, nationaliser. Le scandale des milliards d’euros d’aide publique, l’importance de secteurs comme l’automobile, la sidérurgie, la pharmacie, l’énergie appellent des mobilisations à cette hauteur.

Et sur l’Europe, si l’on considère que le TSCG, reprise des critères de Maastricht, remet en cause de façon inacceptable la souveraineté populaire, comment ne pas poser la question de la sortie de la France de l’Euro, de la reconquête d’un pouvoir national sur une donnée économique essentielle, la monnaie, donc de l’abandon de l’euro ?

Voilà les choix de rupture dont les communistes doivent discuter et qu’ils doivent et peuvent largement partager !

Emmanuel Dang Tran

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