Archive | mai 2014

Aisne-Picardie : Pourquoi le pouvoir veut en finir avec les départements

Faute d’alternative politique réelle, Hollande et Valls utilisent leurs défaites électorales pour accélérer leurs contre-réformes et même pour charger la barque.

A côté de l’annonce de 11 milliards d’euros par an de cadeaux supplémentaires au patronat, dans le cadre du « pacte de responsabilité », ils programment des fusions de régions et la disparition des départements.

Sarkozy en avait rêvé mais n’avait pas osé l’entreprendre. Hollande se sent en état de précipiter le démantèlement de la démocratie locale que le rapport Attali de 2008 et la Commission Balladur préconisaient.

L’objectif est plus que jamais de détruire l’échelon qui porte historiquement l’égalité des territoires : le département, de constituer de grandes féodalités, « métropoles », ou eurorégions, en concurrence les unes avec les autres, directement liées à l’Union européenne.

Les coupes budgétaires annoncées dans les dotations aux collectivités locales atteignent 11 milliards d’euros par an, soit 15% de leurs dépenses d’investissement. Elles vont de pair avec les objectifs de casse structurelle.

Le comblement des déficits publics – que les gouvernements creusent eux-mêmes -, l’allègement du soi-disant « millefeuille territorial » servent de prétextes à la contre-réforme. Des dizaines de milliers d’emplois, les services publics et sociaux remplis par les collectivités sont directement menacés.

Mais la pénurie de moyens servira aussi à accroître les inégalités entre les nouvelles collectivités et leur dépendance au patronat, aux banques, à l’Union européenne.

Le pouvoir sait quelle est la profondeur de l’attachement populaire aux départements, même aux régions. Il louvoie.

Il s’y prend en plusieurs étapes en attaquant d’abord les conseils généraux (conseils départementaux), seule institution départementale ayant une légitimité démocratique propre. Hollande et Valls veulent les priver tout de suite de leur « compétence générale » qui leur permet d’intervenir sur toute question relative à la vie départementale, même hors de leurs prérogatives spécifiques. Ensuite, ils veulent carrément les supprimer et supprimer les cantons, les élections cantonales. A terme, l’administration départementale – préfecture, sous-préfectures, directions départementales etc. – tomberaient d’elles-mêmes.

Les populations peuvent mesurer le danger. Leur attachement aux départements est bien plus que « sentimental », tel que le refus de la suppression des numéros de département des plaques minéralogiques l’avaient montré.

En Martinique, en Guadeloupe en 2003, en Haute-Corse et Corse-du-Sud en 2003, dans le Bas-Rhin et le Haut-Rhin en 2013, à chaque fois, les électeurs ont voté NON à la disparition de leur département.

Aussi, la ministre Lebranchu exclut d’emblée toute consultation populaire, tout référendum cette fois-ci. Elle indique que les départements pourraient ne pas être supprimés tous en même temps, ni suivant les mêmes modalités : les uns seraient intégrés à des métropoles, d’autres à des régions, d’autres maintenus un temps.

Les agissements du mouvoir traduisent combien les forces existent pour mettre en échec sa « réforme » territoriale. Pour nous communistes, la bataille pour la défense des départements, avec toutes ses contradictions, s’intègre dans les luttes immédiates prioritaires pour commencer à faire reculer la politique au service du capital.

 

Nous reproduisons ci-dessous l’analyse du rapport Attali que nous faisions en février 2008, toujours aussi actuelle.

Pourquoi Attali (et d’autres) veulent-il abattre le département ?

 

Les élections cantonales approchent. Sarkozy a dû désavouer une des propositions du rapport Attali. Difficile en effet de faire élire des conseillers généraux UMP aux assemblées départementales tout en se prononçant pour la suppression des départements. Mais tout laisse entendre que ce n’est que partie remise. D’ailleurs Attali a donné dix ans pour une disparition progressive.

L’attaque contre l’échelon gouvernemental ne date pas de ce gouvernement.

 Son prédécesseur avait tenté de s’attaquer à ceux qu’il considérait comme des maillons faibles.

Il a échoué devant la résistance populaire et perdu les référendums visant à supprimer les départements des Antilles et de Corse. Sur un autre plan, avec la complicité de
l’Union européenne, le pouvoir s’attaque à un autre symbole fort : la référence au département sur la plaque d’immatriculation qui devrait être abandonnée à compter du 1
er janvier 2009. Là encore, l’opposition des Français est manifeste.

 D’où vient cet acharnement des représentants du capital contre le département ?

 Les gouvernements ont conféré de façon assez arbitraire depuis la décentralisation de 1982 un certain nombre de compétences aux départements, notamment en matière d’action sanitaire et sociale (RMI, aide aux personnes âgées…), de culture et d’éducation (collèges), de transports et d’aménagement du territoire. Une remise en cause du département permettrait de revenir sur un certain nombre d’acquis sociaux dans ces domaines.

Mais les raisons principales sont plus fondamentales. L’attaque contre les départements  s’intègre dans la remise en cause des fondements de l’Etat républicain. Le département, créé en 1790 par l’Assemblée constituante, a rompu avec les particularismes et aberrations territoriaux d’origine féodale. Comme division administrative, bien au-delà des prérogatives des conseils généraux, il porte une conception de l’égalité des territoires et des citoyens devant l’Etat.

L’amélioration des transports et des communications n’a pas modifié ce caractère structurant de l’unité du pays. Elle a davantage fait du département, des préfectures et sous-préfectures, un maillage de proximité des services de l’Etat et des services publics. Sur cet aspect, on voit comment la volonté de supprimer le département s’apparente à celle de
supprimer, par exemple, les tribunaux, avec la « réforme » de la carte judiciaire de Rachida Dati.

Construit par l’Histoire, l’attachement des citoyens au département correspond à une forme d’adhésion au modèle républicain national.

Objectivement celui-ci est devenu un obstacle au capitalisme. La Nation en général, la nation française en particulier avec son héritage révolutionnaire et ses acquis démocratiques, l’égalité républicaine, la conception du citoyen, la laïcité… représentent une résistance au développement de la mondialisation capitaliste.

Pour la combattre sur le plan des territoires, ses serviteurs s’emploient à renforcer deux échelons:

- d’une part l’UE, entité lointaine, incohérente, niant la réalité des peuples et donc leur expression démocratique, correspondant naturellement à la domination des multinationales.

- d’autre part les régions, voire les « euro-régions », dont ils sont prêts à inventer de toutes pièces des particularismes identitaires. Entités inégales, nouvelles féodalités, les régions sont conçues en opposition, comme contre-pouvoirs à l’Etat-nation démocratique que l’on veut dévitaliser devant l’UE.

Les départements français sont trop petits pour constituer des régions de ce type. Leur histoire comme leur réalité d’aujourd’hui les rattachent indissociablement au modèle républicain et à l’Etat-nation.

Pour les Attali, Sarkozy, Barroso : il faut détruire les départements !

Vivelepcf, 28 mai 2014

Les communistes portugais au plus haut, à près de 13 %, troisième force du pays loin devant un Bloc de gauche en faillite

 Les sondages le laissaient pressentir, mais l’annonce des résultats offre un fait saillant au Portugal : pendant que les communistes du PCP (dans la coalition de la CDU) continuent à voir leurs résultats progresser, le Bloc de gauche se révèle en pleine décrépitude.

 

En attendant l’ensemble des résultats européens, le cas du Portugal est sans doute le plus intéressant et le plus clair pour étudier ce qui différencie les communistes porteurs d’une ligne de rupture avec le capitalisme et l’UE du Capital et la « gauche européenne » d’accompagnement.

 

L’analyse des résultats globaux montre tout d’abord une déroute historique pour la droite portugaise. Loin des discours optimistes dans la presse portugaise sur la soi-disant reprise économique au Portugal, le peuple portugais a sanctionné les artisans de l’austérité depuis 2011.

 

Le Parti populaire (PP)/Centre démocratique et social (CDS) ainsi que le Parti social-démocrate – les trois formations de droite traditionnelles – n’obtiennent que 27,8 % des voix en 2014, contre 40 % en 2009.

 

Une parte partiellement compensée par l’émergence du Parti écologiste de droite, libéral « Mouvement pour notre terre », crédité de 7 % des voix, obtenant un député européen.

 

Le Parti socialiste, lui, profite de l’impopularité de la droite : avec 31,5 % des voix, il gagne 5 points par rapport à 2009 et redevient la première force politique du pays.

 

Frappant également de constater l’absence d’extrême-droite organisée au Portugal, frappant de le lier à la « gauche de la gauche » avec la vigueur de la force organisée des communistes du PCP, réunis dans la coalition de rassemblement de la CDU, avec les Verts et des candidats indépendants.

 

Fortement ancré dans le monde ouvrier, bénéficiant de ses liens avec la CGTP, dans les quartiers populaires, les « terres rouges » de l’Alentejo, le Parti communiste continue son irrésistible progression.

 

En 2009, le Parti communiste et le Bloc de gauche étaient au coude-à-coude, chacun frôlant les 11 %. C’était alors le Bloc de gauche qui avait gagné ce duel d’une courte tête, avec 10,73 % contre 10,66 % pour le PCP … empochant à l’occasion un troisième siège dont sont privés les communistes.

 

En 2014, c’est la grande divergence. D’abord par l’écroulement du Bloc de gauche qui passe donc d’un score à deux chiffres à 4,5 %. Sur ces trois députés, le Bloc de gauche ne devrait en sauver qu’un seul.

 

Ironie de l’histoire, le Bloc de gauche a subi les effets dramatiques du départ en plein mandat d’un député européen élu sur ses listes, Rui Tavares, débauché par Daniel Cohn-Bendit et les Verts Européens.

 

Le parti « Libre » fondé par Tavares se revendique d’une « gauche libre », libertaire, écologiste et profondément européiste. Sans faire de miracles, ce parti a obtenu toutefois 2 % des voix, puisant dans l’électorat traditionnel du Bloc.

 

Pour les communistes du PCP, le passage de 10,6 à 12,7 % constitue un résultat historique : il s’agit tout simplement du meilleur score du Parti depuis 20 ans, dépassant les 11,2 % réalisées en 1994 par la coalition de la CDU.

 

La conquête d’une troisième place de député est encore incertaine, mais elle se dessinerait. Une victoire qu’on ne peut pas minimiser quand on sait que le Portugal a encore perdu un député avec l’entrée de la Croatie dans l’UE.

 

La CDU s’ancre incontestablement comme troisième force du pays, le succès aussi d’une campagne ancrée sur le rejet de la politique de la « troika » à la fois européenne (FMI, BCE, UE) et nationale (les trois partis dominants : PSD, CDS-PP, PS).

 

Une campagne qui a posé la question de la sortie de l’euro, sans pour autant évacuer la complexité des modalités pratiques, et tout en la liant à la construction d’une alternative patriotique et de gauche.

 

Face à cette ligne cohérente, portée par les communistes depuis l’adhésion du Portugal à la CEE, le Traité de Maastricht, l’adhésion à la monnaie unique, le Bloc de gauche s’est empêtré dans ses contradictions, révélant un européisme de fond de moins en moins compatible avec l’esprit du peuple portugais.

 

La tête de liste pour les européennes, Joao Ferreira, a salué ce soir : « un des meilleurs résultats de l’histoire du parti dans un scrutin européen », tout en soulignant « la lourde défaite des partis du gouvernement (de droite, qui atteignent un minimum historique » et en mettant dans le même sac le PS puisque « les partis de la droite enregistrent un recul de ses performances électorales ».

 

Le secrétaire-général du PCP, Jeronimo de Sousa a insisté sur l’importance de ce vote pour les luttes à venir au Portugal :

 

« Nous sortons plus forts de ces élections, cette force croissante, tous pourront compter sur elle pour être de son côté pour défendre leurs intérêts, pour ouvrir une fenêtre de confiance, pour que oui nous puissions mettre en échec cette politique.

 

Oui, nous sortons plus forts, et plus forte est la confiance qu’il est possible d’avancer vers la rupture avec les politiques de droite, et de construire une politique alternative patriotique et de gauche.

 

Oui, nous sortons déterminés pour que la voix renforcée de la CDU au Parlement européen donne plus de force à la défense des intérêts du peuple et du pays, contre les diktats du grand capital, de l’euro et de l’Union européenne.

 

Oui, nous apporterons avec ce résultat, une expression plus authentique des multiples raisons de lutte et de protestation des travailleurs et du peuple, et l’expression conséquente de tous ceux qui ont voulu ajouter leur vote à ce courant d’action, de militantisme, une fort élan pour que les travailleurs, le peuple, le pays récupèrent leurs salaires, leurs revenus, leurs droits et leur souveraineté confisqués. »

 

Au moment où la plus grande confusion règne au sein des forces héritières de la famille communiste, où le PGE (Parti de la gauche européenne) essaie de faire passer ses poulains européistes et réformistes – aux réussites très inégales – comme une alternative :

 

le cas du Portugal est définitivement à méditer et à saluer pour les communistes décidés à porter la ligne de la rupture avec cette Union européenne du capital, et avec cet Euro, mécanisme destiné à broyer les peuples.

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Le 6 juin : L’Europe en question – Vendredi camarade

Après les élections européennes, l’abandon de l’Euro et la rupture avec l’Union européenne sont plus que jamais d’actualité.

Dans le cadre des vendredis camarades, nous consacrerons la soirée du 6 juin à un débat sur le thème : l’Europe en question.
Nous recevrons, pour l’animer, Emmanuel Dang Tran, membre du Conseil national du PCF et Dominique Nowak, auteur du livre : analyse marxiste de la crise de l’Union européenne.

La soirée se terminera autour du verre de l’amitié et de quelques fajitas (sur réservation).

Rendez-vous à 18h

Sortie de l’Éveil n°5, le journal de la Section de Saint-Quentin

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Les cheminots donnent le signal de la riposte à la politique du gouvernement et de l’Union européenne

Jeudi 22 mai 2014, des cheminots de tout le pays, par milliers, manifestent à l’appel de trois organisations syndicales contre la « réforme ferroviaire ».

Si le gouvernement s’obstine à vouloir faire passer, à la sauvette, son projet de loi au cœur de l’été, il prendra la responsabilité du recours à d’autres formes d’action. Parce que là, c’est trop grave pour la SNCF, pour les cheminots, pour les usagers, pour l’ensemble du pays.

La « réforme ferroviaire » vise à faire éclater la SNCF pour livrer le transport par rail à la concurrence. Il s’agit de lever les obstacles restants à la privatisation des activités ferroviaires profitables pour les groupes privés – l’exploitation – de ponctionner encore davantage les cheminots, les usagers et les contribuables pour les infrastructures et la maintenance. 

L’exaspération est déjà à son comble devant les conséquences du processus de privatisation : les conditions de service dégradées, les hausses de tarifs, les retards, les trains et lignes supprimées, les dizaines de milliers d’emplois détruits.

En lien avec l’Union européenne et ses directives, le pouvoir veut faire bien pire, détruire tout ce qui reste du service public nationalisé. Les exemples étrangers sont affligeants parfois dramatiques, comme les privatisations déjà engagées en France (ex : l’envolée des prix de l’énergie).

La casse des services publics nationalisés est au cœur de la politique antisociale que Hollande et Valls poursuivent : supprimer les statuts et le droit du travail, faire pression sur les salaires pour gaver les patrons, les banques et les actionnaires. Le démantèlement de la SNCF et la remise en cause de l’égalité des territoires et de la démocratie locale, avec la suppression annoncée des départements et la constitution d’eurorégions vont de pair aussi.

La mobilisation des cheminots peut être une locomotive dans la riposte pour commencer à gagner, par la lutte, la rupture avec la politique au service du Medef et avec l’Union européenne des capitalistes.

Dans l’immédiat, elle porte nos intérêts d’usagers, de salariés et de contribuables.

Retrait de la réforme ferroviaire !

Soutien à la manifestation des cheminots du 22 mai (Bastille 13h30)!

 

D’année en année, la situation est devenue insupportable. Les trains sont de plus en plus souvent en retard. Des horaires ont été supprimés. Les rames sont bondées. Les accidents se multiplient jusqu’au drame, non-élucidé, de Brétigny sur des lignes que nous empruntons chaque jour.  Les guichets ferment, les automates tombent en panne. Il n’y a plus personne pour nous conseiller. Derrière, de moins en moins de cheminots pour entretenir les voies, les aiguillages.

Dans le même temps, les tarifs s’envolent. Ils sont devenus incompréhensibles. Partir en week-end en train devient un luxe.

Ces 30 ans de dégradation du service public ne doivent rien à la fatalité ! C’est le résultat d’une politique, poursuivie par les gouvernements successifs, avec l’Union européenne. Son but est d’utiliser notre besoin de transport public pour détourner notre argent vers la finance, vers le privé.

La nouvelle étape de cette politique de casse, c’est la « réforme ferroviaire ».  Le gouvernement veut la faire passer au Parlement au beau milieu des vacances. Massivement, les cheminots avec leurs organisations syndicales s’y opposent et préparent la lutte. Usagers, ils défendent notre intérêt, notre droit à la mobilité.

Cette « réforme » n’a qu’un but : préparer la mise en concurrence prévue par l’Union européenne en 2019 du transport de voyageurs. Peu importe qu’elle ait conduit partout, dramatiquement en Grande-Bretagne, à des catastrophes économiques et humaines. Pour les capitalistes, il faut faire éclater la SNCF, nationalisée par le Front populaire. Il faut casser le statut des personnels et l’emploi. Il faut endetter la SNCF, les régions, sur les marchés financiers, pour enrichir les spéculateurs.

L’éclatement de la SNCF permettra de sous-traiter et d’externaliser à des entreprises privées un maximum d’opérations immédiatement profitables pendant que la collectivité paiera les investissements à long terme. Privatisation des profits, nationalisation des pertes : voilà ce que souhaitent le gouvernement et la commission européenne !

Communistes, nous entendons contribuer à ce combat.  Nous rejetons l’ensemble de la politique antisociale du gouvernement : « pacte de responsabilité », casse du droit du travail… Le démantèlement de la SNCF et du service public nationalisé est au centre cette politique.

Au nom des directives européennes, Hollande et Valls ne font que continuer la même politique que leurs prédécesseurs, pour casser nos acquis sociaux et démocratiques, au profit des capitalistes.

Le « changement », la rupture avec cette politique et l’UE ne peut partir que des luttes! avec les cheminots, battons-nous jusqu’au retrait de la réforme ferroviaire  

Militons pour :

· Le GEL DES TARIFS NATIONAUX ET REGIONAUX, l’augmentation du versement transports des entreprises, le financement des investissements par L’ETAT avec appel à l’épargne populaire.

· Le rejet des directives européennes de liberalisation et de casse du service public — La politique de l’Union européenne est massivement rejetée par les peuples, elle n’a aucune légitimité à être appliquée en France.

· La défense et la reconquete du monopole public de la sncf – C’est la seule garantie d’un service public de qualité, avec des tarifs réglementés et des garanties de sécurité.

· LE RETABLISSEMENT DES LIGNES ET ARRETS SUPPRIMES CES DERNIERES ANNEES — La fermeture de lignes de TER provoque la mort des territoires non desservis, impossibles à rejoindre sans voiture.

repris de PCF Paris 15

L’hôpital public : premier sacrifié du plan Valls ! Ne laissons pas faire !

Dans les 50 milliards d’euros par an d’amputation des dépenses publiques et sociales programmés par Valls, l’assurance maladie est l’une des plus lourdement frappée : 10 milliards. Cette somme est considérable. Les besoins augmentent avec le vieillissement de la population, les progrès technologiques. Le gouvernement diminue, encore de 6%, les sommes allouées à la santé publique.

Cet argent n’est pas perdu pour tout le monde. Contrairement aux affirmations de la propagande officielle, nos sacrifices ne servent pas à abaisser les déficits publics mais à compenser les nouveaux cadeaux consentis au patronat et aux capitalistes. Avec le plan Valls, ils profiteront d’encore 10 milliards d’euros de baisse de leurs cotisations sociales – la part socialisée de nos salaires – qui s’ajouteront aux 20 milliards d’euros de « crédit d’impôt compétitivité », en fait de remboursement d’une part des salaires par les salariés contribuables eux-mêmes. Cette casse du pouvoir d’achat n’a jamais diminué le chômage : les chiffres le confirment chaque mois.

L’hôpital public va encore payer très cher cette politique.

L’hôpital public : premier sacrifié du plan Valls ! Ne laissons pas faire ! dans BREVES 140514_Hirsch-218x300

La ministre Marisol Touraine a annoncé une réduction directe de 2,5 milliards d’euros de ses ressources directes. Mais elle prévoit aussi 1,5 milliard « d’économie » avec la réduction des hospitalisations. Et ce sont les chiffres officiels. Traduction : L’offre de soins publique va être encore restreinte. Les patients vont être renvoyés chez eux le plus tôt possible au risque de rechuter, de revenir. Les personnels, en sous-effectif chronique vont être pressurés comme jamais.

Mais là encore, il n’y aura pas que des perdants. L’affaiblissement de l’hôpital public va profiter à l’hospitalisation privée lucrative. Les ménages qui le pourront seront incités à se serrer la ceinture pour payer de leur poche des soins complémentaires. La loi Bachelot (UMP) a créé les agences régionales de santé pour transférer des soins du public au privé. Le plan Valls-Touraine, au nom de la « coopération » entre les structures, va gaver le privé lucratif.

A l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), le directeur général Martin Hirsch est à la manœuvre !

Cet ancien membre du gouvernement de Fillon-Sarkozy a été nommé à l’automne par la « gauche » – ils sont interchangeables ! – pour calmer le jeu sur la fermeture de l’Hôtel-Dieu le temps que la PS Hidalgo succède à Delanoë. Il s’inscrit pleinement dans la politique de régression de l’hôpital public. Ces annonces ont choqué à juste titre. Il entend augmenter de 10% le taux d’occupation des lits.

Pour cela, il va en supprimer encore des milliers, aux dépens des patients. Même des services entiers comme les greffes du foie de Saint-Antoine. Ou des liquidations d’hôpital comme avec la fusion Bichat/Beaujon. Pour cela aussi, il va augmenter la pression sur les personnels qui sont déjà à la limite du possible.

Les restructurations et réorganisations des services se succèdent. Les cadres dirigeants ne trouvent plus qu’un seul moyen pour les imposer : l’autoritarisme, la peur, la répression. Les scandales commencent à éclater. A l’hôpital Robert Debré, un fichage illégal des agents, scandaleux, a été découvert. A l’hôpital Pompidou, les médecins sont fichés par tel ou tel logiciel intrusif. Comment les soignants, l’ensemble des personnels hospitaliers peuvent remplir convenablement leur mission au service des patients dans un tel climat ?

Hirsch a été nommé pour temporiser, le temps des élections municipales, à propos du plan de casse de l’Hôtel-Dieu.

Une résistance que n’attendait pas le pouvoir s’est manifestée pour défendre cet hôpital historique, au cœur de Paris. Elle émane tout autant des agents hospitaliers que de ceux des services, notamment d’urgence, des autres hôpitaux qui subissent une nouvelle surcharge de travail. Une dame de 61 ans est décédée en février aux urgences de l’hôpital Cochin, 5 heures après son admission, sans que l’on ait le temps de s’occuper d’elle : Hirsch a estimé sur Radio-France, qu’elle serait morte en tout état de cause chez elle…  L’esprit de la privatisation !

Ça y est : Hidalgo est élue. Hirsch évite de parler de l’Hôtel Dieu. En revanche, les personnels et syndicalistes CGT amplifient la mobilisation. Communiste, nous les soutenons pleinement ! Ils demandent la réouverture des urgences avec celle des services d’aval nécessaires, le retour d’un hôpital de proximité au cœur de Paris pour une population de 300.000 habitants sans compter les touristes.

Aux élections municipales, le pouvoir a enregistré une défaite historique. Par défaut, avec l’abstention, la droite et l’extrême-droite, les pires ennemis du service public, les meilleurs agents du système, apparaissent gagnants. Hollande et Valls peuvent accentuer leurs méfaits, en phase avec l’Union européenne.

Communistes, nous disons NON ! Nous n’avons pas répandu d’illusion sur Hollande en 2012. Aujourd’hui, pour nous, l’alternative politique ne peut partir que des luttes.

Nous vous appelons à participer largement à la manifestation du 1er mai (Bastille 15h00), à soutenir la journée d’action des agents de la fonction publique le 15 mai, celle des cheminots le 22 mai.

Par la lutte, faisons les reculer, pour notre santé !

Repris de Pcf Paris 15, avril-mai 2014

Xavier Bertrand se prépare à ne pas appliquer la réforme des rythmes scolaires à la rentrée 2014 : halte à la démagogie

consult rythmes mai 2014 moinsPar le biais du site internet de la ville et par un document distribué dans les écoles aux parents d’élève, Xavier Bertrand lance une (troisième) consultation où deux possibilités apparaissent pour la rentrée 2014 concernant la réforme des rythmes scolaires :

  • une application qui s’appuie sur le nouveau décret de Benoît Hamon. Il s’agirait de répartir le temps scolaire sur 5 matinées et de libérer 2 après-midis, dont un réservé aux activités périscolaires. Selon certaines sources, le jour de cet après-midi varierait en fonction des quartiers.
  • La non application de la réforme. C’est à dire le maintient des horaires actuels : lundi, mardi, jeudi, vendredi ; 8h30 – 11h30, 13h30 – 16h30

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La Section du Parti communiste français de Saint-Quentin continue d’appeler à s’opposer à l’application de la réforme des rythmes scolaires. Entre autre, pour l’inégalité de traitement sur le territoire qu’elle engendre et donc la remise en question sur service public qu’est l’Education Nationale, la primauté du financier et de la logistique dans le choix des horaires, les pleins pouvoirs aux maires pour fixer les horaires, la dégradation des conditions de travail des enseignants, la fatigue accrue des enfants, la qualité aléatoire des activités périscolaires, …

Dans le même temps, nous mettons en garde quant aux manœuvres politiciennes de Xavier Bertrand et sa municipalité UMP et sur ses réelles motivations. Il y a fort à parier que les dés sont déjà jetés. Le mode de consultation, qui n’offre que deux choix, sans même un « ne se prononce pas », qui n’offre aucune transparence quant aux résultats, qui permet de voter plusieurs fois via internet, ne laisse à la population qu’un goût amer et servira ensuite à Xavier Bertrand pour mieux légitimer ses choix politiques. Mais les Saint-Quentinois ne sont pas dupes quant à la considération qu’il a pour l’Éducation nationale et pour l’avenir de nos enfants en général compte tenu de son investissement dans le gouvernement Sarkozy, des mesures qui y ont été prises et de sa gestion municipale des écoles publiques et des budgets qui lui sont alloués à Saint-Quentin. Les gouvernements Sarkozy avaient attaqué une casse du service public, les gouvernements Hollande continue l’action sous d’autres angles.

Communistes, nous continuons de contribuer, aux côtés des salariés et des usagers,  à la construction de la mobilisation pour la défense de nos services publics.
Localement, nous continuons d’exiger des moyens pour nos enfants. Notamment, puisqu’il est ici question de l’école publique, et comme dans notre programme pour les élections municipales, nous continuons de demander des moyens décents pour le fonctionnement des écoles sur Saint-Quentin, à savoir, une augmentation de la dotation annuelle par élève d’au minimum 40€.

Pour rappel, quand des écoles de villages environnant ont des dotations par élèves de 60 euros par an, Gauchy atteignant même les 100€, à Saint-Quentin, on atteint juste les 400€ … par classe de 25 élèves, soit moins de 20€ par an et par élève. Cette dotation permettant l’achat de fourniture pour les élèves et la classe (cahiers, manuels scolaires, crayons, stylos, matériel de géométrie, …). Les conséquences sont là, la plupart des classes de CP doivent faire le choix entre le fichier de mathématiques ou de français, le matériel manque cruellement, les photocopies sont rationnées, les jeux éducatifs rares ou usagers, …
Bien sûr, l’excuse financière est avancée. Saint-Quentin compte environ 5000 élèves, une augmentation de cette dotation de 40€ par élève coûterait 200 000 €. Quand on sait que chaque année, la municipalité alloue 500 000 € à une délégation de service publique chargée de la culture, 690 000 € pour MaTélé ou encore plus de 2 millions d’euros pour le budget communication, la somme de 200 000 € paraît dérisoire et apparait alors comme un choix politique délibéré.

Section PCF de Saint-Quentin

Construire un printemps des luttes: Les luttes et revendications des fonctionnaires au cœur de la riposte

Les luttes et revendications des fonctionnaires sont au cœur de la riposte à la politique du gouvernement, à son « pacte de responsabilité », encore aggravé par la précipitation de sa réforme territoriale.

Elles concernent le plus grand nombre des salariés et retraités, par la défense des salaires, du pouvoir d’achat (point d’indice), des statuts, de l’emploi et de la qualité des services publics, de l’école, de l’hôpital… Des possibilités de très larges convergences de lutte sont possibles, dans l’immédiat avec les cheminots qui entrent en action le 22 mai. Le pouvoir est massivement désavoué dans le pays.

Mais l’impasse politique institutionnelle est totale. L’idéologie dominante multiplie les diversions, y compris les plus dangereuses. Un autre gouvernement de gauche, une autre Union européenne seraient possibles. La démagogie de l’extrême-droite devrait justifier la résignation à la politique au service du capital.

Communistes, nous disons NON. Les forces existent pour une rupture politique. Leur seule voie pour s’exprimer aujourd’hui, c’est les luttes, leur élévation et leur convergence.

Commençons par gagner le

Retrait des dispositions du Pacte de responsabilité et de la « réforme ferroviaire» !     

 

 

François Hollande a dit une chose juste sur BFM le 6 mai : que son programme en 2012 n’était « pas étincelant » et qu’il avait été principalement élu sur la base du rejet de son prédécesseur.

Il est plus que temps d’en finir avec les illusions propagées avant 2012 sur un « changement » avec Hollande. Leur déception nourrit la résignation aujourd’hui. Elles préparent de nouvelles illusions institutionnelles. Qui peut sérieusement imaginer qu’une arrivée à Matignon de Martine Aubry, la ministre qui a le plus donné au patronat avant Valls (au nom des « 35 heures ») remettrait en cause les contre-réformes qu’il est en train de mettre en œuvre ?

La résistance, la rupture, sont nécessaires maintenant: à partir des luttes.

Malgré la confirmation de son désaveu populaire aux élections municipales, en l’absence d’opposition politique réelle, Hollande est en situation de « charger la barque » des mauvais coups avec Valls.

Ils précipitent le démantèlement de la démocratie locale, préparé par Balladur et Sarkozy. Détruire les départements, gages historiques de l’égalité des territoires, constituer de grandes féodalités régionales, directement liées à l’UE, est plus que jamais l’objectif. Au passage, des centaines de milliers d’emplois, les statuts des personnels sont menacés. 

Hollande et Valls ont ajouté encore 11 milliards d’euros par an de cadeaux au patronat avec la suppression de la « contribution sociale des sociétés » (6 milliards) et une baisse des taux de l’impôt sur les société (5 milliards).

Le « Pacte de responsabilité », c’est vraiment du 50/50 !

50 milliards d’euros prélevés sur les salaires, la protection sociale et les services publics contre 50 milliards d’euros accordés au profit capitaliste. Et encore, il ne faudrait pas oublier les 6 milliards d’euros par an ponctionnés sur le pouvoir d’achat des ménages avec les hausses de TVA.

La fable de la réduction des déficits publics, que le gouvernement creuse d’un côté pour mieux prétendre le combler de l’autre, ne peut plus fonctionner.

Le prétexte européen aux politiques antisociales nationales a aussi du plomb dans l’aile.

L’Union européenne est clairement identifiée par les travailleurs pour ce qu’elle est par nature : une organisation au service des multinationales. Elle a fini de perdre toute légitimité en France avec le Traité de Lisbonne adopté, malgré la victoire du NON au référendum de 2005, grâce au vote de la droite et du PS au Parlement français.

Dans la période, avant les élections européennes, on assiste à une puissante campagne pour tenter de réhabiliter l’UE en donnant une consistance à son alibi démocratique, le Parlement européen.  Là encore, des illusions sont mises en scène sur ce « machin », comme sur « l’Europe » sociale. Le futur président de la Commission européenne, où commissaires de droite et « gauche », de chaque pays, travaillent de concert, ne sera pas plus légitime que son prédécesseur pour coordonner les politiques d’austérité contre les peuples parce qu’il sera formellement adoubé par le Parlement.

Le pouvoir utilise cyniquement l’extrême-droite pour détourner la colère populaire des luttes d’une part, et, d’autre part pour servir d’épouvantail à la contestation de l’UE et de l’euro. Communistes, nous dénonçons le piège.

Au-delà du vote, la meilleure façon de faire reculer l’UE du capital, l’intégration européenne (avec l’euro), synonyme de désintégration des acquis sociaux et démocratiques nationaux, c’est de mettre en échec, en France, la politique poursuivie par MM. Hollande et Valls, à commencer maintenant par les dispositions du « pacte de responsabilité » et la « réforme » ferroviaire.

Des forces considérables existent pour défendre l’hôpital public, la Sécurité sociale. Les millions de manifestants de 2010 pour les retraites ne se sont pas évanouis. La poursuite du démantèlement du potentiel industriel suscite de profondes protestations.

Des luttes importantes se développent, dernièrement celle des éboueurs. Celles des fonctionnaires concernent tous les travailleurs. Elles sont au cœur de l’opposition au « pacte de responsabilité » portant l’exigence de la défense des salaires (refus du gel du point d’indice), de l’emploi, des services publics, de l’école, de l’hôpital…

L’action des fonctionnaires peut et doit embrayer sur les grèves et manifestations du 22 mai contre la réforme ferroviaire, l’éclatement de la SNCF, en vue de la mise en concurrence et de la privatisation.

De larges possibilités de convergence de lutte existent.    

Communistes, nous mettons toute notre énergie pour qu’un « printemps des luttes » commence à faire échec à la politique du pouvoir. 

Pcf Paris 15 pour la grève dans les fonctions publiques du 15 mai 2014

Lettres aux parents d’un enseignant pour la grève du 15 mai 2014

Madame, Monsieur

 

Votre enfant n’aura pas classe ce jeudi 15 mai. Je serai en grève aux côtés d’autres enseignants et personnels de la fonction publique, à l’appel de l’ensemble des organisations syndicales, pour la sauvegarde et l’amélioration des services publics et pour le pouvoir d’achat des salariés.

Nos enfants méritent le meilleur, l’école publique doit leur fournir tous les outils nécessaires à leur avenir. Pour mieux apprendre, il faut moins d’élève par classe, plus de budget, du temps pour les enseignants pour travailler en équipe, les enfants en difficulté doivent être pris en charge (RASED), non seulement pour eux-mêmes, mais aussi pour permettre à l’enseignant de s’occuper pleinement des autres élèves, le retour à un nombre suffisant de remplaçants,… La priorité doit être donnée à l’Éducation Nationale, elle ne peut pas être victime de choix budgétaires orientés. Les Services Publics, et encore plus particulièrement l’école, ne sont pas un coût mais un investissement pour nos enfants, permettant de construire une société plus juste et plus égalitaire.

Les politiques des gouvernements successifs ont engendré une baisse de la qualité des services publics et des rémunérations des agents dans la Fonction publique. Dans le même sens, le premier ministre vient de présenter les éléments de son plan de 50 milliards d’économie qui vise à combler le manque à gagner des multiples cadeaux fiscaux accordés au patronat, sous prétexte d’embauches marginales et d’hypothèse de relance de l’économie. Ce plan va se traduire par la poursuite de la baisse du pouvoir d’achat des salariés du public comme du privé, des retraités et des familles (gel des prestations familiales et des pensions jusqu’en 2015).

Conscient d’avoir, encore aujourd’hui, la chance de bénéficier d’un emploi avec un minimum de garanties alors que de plus en plus de personnes peinent à trouver un emploi et que beaucoup travaillent en temps partiel subi, en CDD, en contrat d’intérimaire ou tout autre contrat précaire. Il n’en reste pas moins vrai que jamais l’appauvrissement d’une partie des travailleurs n’a bénéficié à une autre, bien au contraire.

Les services publics sont indispensables pour tous les citoyens. Leur casse ne sert qu’à amorcer la dégradation des conditions de travail des autres catégories professionnelles.

Merci pour votre compréhension et votre soutien.

LE PRINTEMPS DES LUTTES… Il ne se décrète pas. Il se construit ! C’est une nécessité pour nous défendre !

Une force considérable existe dans notre pays pour dire NON. La question, c’est de savoir comment.

Nous étions des millions à manifester pour défendre la retraite à 60 ans contre Sarkozy, avec le soutien de 80% de l’opinion. L’élection de Hollande, les illusions semées sur le « changement » avec lui, ont amené l’aggravation de la politique de casse sociale et économique.

Salariés, retraités, jeunes, paysans, notre force de résistance existe toujours pour gagner une rupture avec cette politique commanditée par le patronat et les capitalistes, organisée par l’Union européenne et les gouvernements nationaux.

Les dernières élections municipales ont montré l’absence d’alternative politique institutionnelle aujourd’hui. La sanction du gouvernement de « gauche » s’est exprimée par l’abstention. La droite a été gagnante par défaut. Elle a du mal à cacher son soutien à la politique du pouvoir en place. Le système a réussi à mettre l’extrême droite en avant pour mieux détourner des luttes sociales, la colère des travailleurs, et le rejet de classe, ouvrier, de l’Union européenne.

Dans cette situation, Hollande et le Medef peuvent précipiter leur politique avec Valls. Une course de vitesse est engagée contre le mouvement social. Les coups sont très durs pour nos salaires, le pouvoir d’achat, nos services publics. Valls a précisé le contenu du « pacte de responsabilité ».

Soyons simples : 50 milliards d’euros pris aux travailleurs pour les donner aux capitalistes, sous forme de « crédit d’impôt compétitivité » ou de déduction de charges et d’impôts. 10 milliards sont prélevés sur la santé et l’hôpital public pour livrer au profit privé des pans entiers de l’offre de soins, pour vider les poches des patients qui pourront encore payer. 11 milliards sont enlevés aux collectivités locales, juste après les municipales : Le gouvernement veut accélérer le démantèlement de la démocratie locale, constituer de « grandes régions européennes », soumises aux intérêts financiers. Le reste est pris sur les dépenses publiques et sociales de l’Etat, sur les allocations familiales, sur les retraités.

Avec la « réforme ferroviaire », cachée aux Français, le pouvoir programme la déstructuration d’un service public essentiel (voir ci-contre). Le vote au Parlement doit avoir lieu… en août ! La Poste, l’école, EDF : tous les services publics sont dans le collimateur.

Le pouvoir fait maintenant semblant de se rendre compte qu’Alstom (les centrales électriques, les TGV etc.) est convoité par des prédateurs capitalistes basés aux USA ou en Allemagne. Sarkozy, avec sa pseudo « nationalisation » de 2004, « temporaire », concoctée avec Bruxelles, avait renfloué les actionnaires, les banques, pour mieux commencer à démanteler la cohérence du groupe industriel. Hollande finit le travail de casse. Non !

Depuis 2 ans, avec Montebourg, ils ont aidé à fermer des usines de Peugeot-Citroën, à mettre 700 millions d’euros d’argent public pour aider les capitalistes chinois de Dong Feng à rentrer dans le capital de PSA. Les sidérurgistes de Florange sont sur le carreau pendant que le milliardaire Mittal se pavane dans les ministères.

La liste des mauvais coups est trop longue. On ne peut pas tout dénoncer, tout démonter dans un seul tract. La force populaire pour résister, nourrie de la colère, n’en est pas moins vraie. Les gouvernants le savent. Avec leurs valets, ils s’efforcent de la dévier de la seule alternative : les luttes, la lutte de classe !

Fidèle à lui-même, le PS a plusieurs fers au feu. Valls fait le méchant. Il a tout pour cela. Sa mission, à durée déterminée, consiste, à faire passer les contre-réformes les plus graves. Pendant ce temps, une équipe de « gauche », de rechange, se met sur les rangs. Mais faire passer Martine Aubry pour une gauchiste, Hamon Montebourg ou Duflot pour des « anticapitalistes », c’est difficile. Aucune perspective n’est imaginable provenant de recomposition politicienne avec ces politiciens. L’indocilité de certains députés PS n’est là que pour occuper l’espace à gauche, renvoyer tout aux élections de 2017, quand Hollande aura déjà commis le pire, avec une équipe de remplacement, estampillée « gauche ». Communistes, nous ne rentrons pas dans ce jeu.

Des organisations, notamment syndicales, la CFDT, antenne française de la Confédération européenne des syndicats (CES), accompagnent la politique du pouvoir, prétendent que l’on pourrait négocier des « contreparties » aux milliards d’euros donnés au patronat. Ces collabos, leur « dialogue social » sont démasqués. Il faudrait mieux cibler les aides publiques au patronat, la casse du financement de la sécurité sociale? Elles rentrent directement dans les profits capitalistes !

A quelques semaines des élections européennes, voilà que l’on nous rejoue l’hymne de « l’Europe sociale ». L’Union européenne, avec son instrument, l’euro et sa banque, la BCE, massacrent les peuples et leurs acquis sociaux et démocratiques les uns après les autres. Le rejet populaire des traités et directives de Bruxelles est massif. En France, nous avons voté NON, en 2005, à la constitution européenne et au traité de Lisbonne. L’idéologie dominante voudrait disqualifier le rejet de l’UE du capital en l’associant au racisme du FN, cultiver l’alibi démocratique que constituent le Parlement bidon de Strasbourg et les élections européennes. Communistes, nous ne rentrons pas dans ce jeu et ces dangereuses illusions !

Fidèle à l’opposition historique de notre parti, le PCF, à l’Union européenne, nous mettons en avant la nécessité de la rupture avec l’application des traités et directives européens, de la remise en cause de l’intégration européenne, de la « politique agricole commune », de l’euro. L’UE DU CAPITAL N’EST PAS REFORMABLE !

Face au dépècement de l’industrie en France, nous portons l’exigence de vraies nationalisations de la sidérurgie, de l’automobile, des industries des transports et de l’énergie, dans une cohérence (Alstom, Areva, EDF, SNCF, RATP) répondant aux besoins du pays, des banques et du grand commerce.

Nous défendons sans concession le financement de la Sécurité sociale par la cotisation patronale, part socialisée du salaire. Le rassemblement pour le retrait du Pacte de responsabilité est possible. Il passe par des revendications concrètes et immédiates (voir ci-contre), contre les hausses de TVA, pour le maintien des allocations familiales, contre la casse de l’hôpital public etc.

Nous mobilisons pour la défense des services publics, la solidarité et le soutien avec le mouvement des fonctionnaires contre l’austérité, celui des cheminots contre l’éclatement de la SNCF. Ils portent l’intérêt de tous les travailleurs.

Le 15 mai, c’est la journée d’action et de grève dans les fonctions publiques, école, hôpitaux, communes… Le 22 mai, les cheminots passent à l’action contre la « réforme ferroviaire ». Le 3 juin, la CGT appellent les retraités à manifester. A la Redoute, à Alstom, à La Poste, dans les grands commerces, des luttes se développent.

Communistes, nous mettons toute notre énergie pour qu’un « printemps de luttes » commence à faire échec à la politique du pouvoir !

 

 

Notre problème, ce ne sont pas les « coûts » pour les patrons, « du travail » ou « du capital », c’est combattre l’exploitation capitaliste, leur recherche du taux de profit maximal, leur pouvoir sur l’économie!

article PCF Paris 15

Près de deux-tiers des citoyens européens déclarent ne pas être intéressés par les élections européennes du 25 mai

Voilà un sondage qui ne fera pas la une de nos médias qui tentent désespérément de susciter un intérêt pour le prochain scrutin européen du 25 mai : une large majorité des citoyens européens ne trouvent guère d’intérêt dans ces élections, simulacre de démocratie.

Les panneaux publicitaires fleurissent dans la rue, les transports, nos écrans pour tenter de nous impliquer : « Il va décider qui gouvernera l’Europe, et vous ? ». Qui y croit aujourd’hui, près de dix ans après le désaveu imposé aux « Non » hollandais, français et irlandais ?

Les peuples européens ne sont pas dupes : 62 % pas intéressés par le scrutin

Dans une Union européenne de plus en plus anti-démocratique, où le pouvoir est concentré entre les mains de la BCE et de la Commission – avec leur instrument privilégié l’Euro – au service des banques et des industriels, le Parlement européen sert d’alibi démocratique.

Mais qui peut croire que l’élection des députés européens peut permettre aux peuples européens de décider qui gouvernera de l’Europe ?

Les peuples ne sont pas dupes. Le sondage IPSOS, conduit entre le 1 er et le 25 avril, dans 12 pays de l’Union européenne révèle cette indifférence, qui est aussi une défiance envers cette Europe-là.

Selon ces chiffres, 62 % des citoyens de ces pays participant à l’enquête ne sont pas intéressés par ces élections – dans des pays tels que la Belgique, la Croatie, la France, la Grande-Bretagne, la Hongrie, l’Irlande, l’Italie, les Pays-bas, la Pologne, l’Espagne et la Suède.

Dans aucun pays, une majorité de citoyens n’est sûre de se déplacer

Dans aucun pays les élections européennes ne suscitent un intérêt dans la majorité de la population.

Ce scrutin éveille un intérêt chez 48 % des Polonais, 47 % des Français et 46 % des Italiens, descendant ensuite sous la barre des 40 % : en Hongrie (40 %), Grande-Bretagne (39 %), Irlande (38 %), Belgique et Allemagne (37 %), Espagne et Croatie (33%), Suède (32%), Pays-bas (20 %).

Cet intérêt faible se manifeste dans le fait que seules 35 % des personnes interrogées sont certaines d’aller voter le 25 mai prochain, tandis que si 30 % pensent pouvoir aller voter, 35 % affirment qu’ils ne se déplaceront pas dans deux semaines.

Hormis en Belgique – où le vote est obligatoire – dans aucun pays une majorité de citoyens n’est certaine de se déplacer pour cette échéance électorale. Les scores les plus élevés d’intention de vote se trouvent en France (44%), Pays-Bas (41%), Italie (39 %), les plus faibles en Espagne (30%), Irlande (30%), Grande-Bretagne (27%) et la Pologne (20%).

Marine Le Pen, la plus populaire des candidats à la Commission européenne … très loin devant Alexis Tsipras

Si c’est une anecdote, elle est révélatrice d’un certain état d’esprit dans l’Europe de 2014. Les enquêteurs ont demandé aux citoyens de ces 12 pays si ils connaissaient les différents candidats à la Commission européenne.

Parmi les candidats les plus célèbres au sein de l’UE : Marine Le Pen, candidate de l’extrême-droite européenne, arrive en tête. 53 % des citoyens des 12 pays européens la connaissent.

Elle arrive très loin devant le candidat socialiste européen, l’allemand Martin Schulz (40 %) et le candidat de la droite européenne, le luxembourgeois Jean-Claude Juncker (39%), au coude-à-coude avec José Bové, le candidat des verts européens (39%).

Enfin, le moins connu des candidats se trouve être le grec Alexis Tsipras (31%) présenté par le Parti de la gauche européenne (PGE).

Ce sondage n’apprend dans le fond rien de neuf à ceux qui ne suivent pas l’ « europtimisme » béat de nos commentateurs médiatiques, du consensus politique dominant, jusqu’à certains dirigeants de partis de gauche dite radicale membres du PGE.

Même si pour la frange la plus consciente des travailleurs, il s’agira de trouver si possible le vote de dénonciation, sur des positions de gauche, de l’UE du capital, les peuples n’ont rien à attendre du scrutin du 25 mai, et ce sondage montre qu’ils n’en attendent rien.

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net

Sur RTL, Mélenchon se réfère à Sarkozy et à Jospin, tend la main à Duflot, cultive le flou sur l’Europe… Qui peut prétendre encore le faire passer pour une alternative de « gauche »?

Sur RTL, Mélenchon se réfère à Sarkozy et à Jospin, tend la main à Duflot, cultive le flou sur l’Europe… Qui peut prétendre encore le faire passer pour une alternative de « gauche »? dans Faire Vivre et Renforcer le PCF 140428_rtl_m%C3%A9lenchon_lehyaric-300x119

Jean-Luc Mélenchon était l’invité de l’émission le « Grand Jury RTL-Le Figaro » le 27 avril 2014.

Son opportunisme droitier ressort de toutes ses positions. Son petit jeu oratoire fait d’imprécations et d’invectives dans tous les sens a de plus en plus de mal à le masquer. Il agace l’auditeur. Il fait rigoler les journalistes.

A propos d’Alstom, Mélenchon ne trouve pas mieux que de se référer à … Sarkozy et sa nationalisation provisoire de 2004 dont il salue le caractère « stratégique » dans « l’intérêt général ». Sarkozy n’a fait que garantir le renflouement de l’entreprise, saignée par les dividendes versés à ses anciens propriétaires, la préservation des intérêts des banques. En collaboration avec Bruxelles, il a engagé le démantèlement d’Alstom, préparant sa vente à la découpe d’aujourd’hui. La nationalisation des pertes, la garantie publique du profit capitaliste: Quel modèle!

Mélenchon recycle également la trouvaille de Montebourg pour le site Arcelor de Florange, la proposition de « nationalisation temporaire ». D’ailleurs, Montebourg aussi son slogan pour Alstom, en vue de faire pression pour son passage sous la coupe de Siemens. « Pourquoi pas avec Siemens ? » s’est exclamé hier Mélenchon (mais après la « nationalisation temporaire »…)

Mélenchon, avec son gauchisme, est parfaitement dans le rôle pour lequel il est invité : déformer, déconsidérer les revendications historiques de mouvement révolutionnaire, du PCF, en l’occurrence celle de la conquête de nationalisations démocratiques par la lutte et la mobilisation des salariés et du pays.

Gentils avec leur invité, les journalistes ont omis cette fois-ci, malgré l’actualité de l’affaire Morelle et des écoutes de Sarkozy, de rappeler la présence de Mélenchon à la remise de la Légion d’honneur à Patrick Buisson.  

Loin de souhaiter un partenariat énergétique entre EDF et Alstom, Mélenchon a enfourché une fois de plus son cheval de bataille anti-nucléaire. Converti au lobby environnemental, Mélenchon ne cesse de se définir comme « écologiste » (peut-être dix fois au cours de l’émission). Sur le plan politicien, il drague plus que jamais les Verts et EELV. Après la main tendue à Cohn-Bendit en 2011, la main tendue à Joly en 2013, c’est la main tendue à Duflot.

Notre révolutionnaire de couloirs, rompu aux marchandages de Solférino, du Sénat ou de Matignon, n’envisage qu’une seule perspective politique : la constitution d’un nouveau gouvernement, avec pourquoi pas lui-même (ou Montebourg) comme premier ministre de Hollande. Pour y arriver, il fait semblant de compter sur une majorité de « gauche » qui existerait, potentiellement, à l’Assemblée nationale avec les députés EELV et PS… Rassembler la gauche que Valls divise: « il a fait quitter le gouvernement aux Verts. Il rejette le Front de gauche ». Un renversement du Palais Bourbon ! Et surtout pas d’une dissolution qui ne manquerait pas de renforcer la droite.

Les journalistes n’ont pas de mal à lui faire redire son bilan positif de l’expérience du gouvernement Jospin de « gauche plurielle » : le « plus à gauche dans le monde » avec la CMU, les 35 heures… (cadeaux sans précédent au patronat, flexibilisation sans précédent du temps de travail…).

Le souvenir de Jospin comme perspective révolutionnaire ! Les journalistes raillent : « c’est pourtant ce gouvernement qui a privatisé le plus ! ».

Sur l’Ukraine, Mélenchon fait entendre un son différent mais c’est pour célébrer les « amitiés historiques franco-russes », bien antérieures à l’URSS (Alexandre III ?).

Reste l’Europe, à quelques semaines des élections européennes. Curieusement, Mélenchon est fort discret et confus sur la question. Est-il pour ou contre l’euro ? Ni pour, ni contre, ou tout au contraire, pourrait comprendre l’auditeur distrait. En fait totalement pour mais sans oser le dire clairement. Mélenchon s’affiche contre « l’euro fort », contre « l’Euromerkel » pour mieux cacher qu’il est surtout pour l’euro.

Il « ne souhaite pas la sortie de l’euro ». Mais « elle pourrait se produire, dans des conditions désastreuses ». Il se raccroche à l’illusion du « changement du statut de la Banque centrale européenne ». Le Maastrichien Mélenchon s’adapte selon les médias qui l’interrogent. Au quotidien l’Alsace, le 7 mars, il dramatisait « Qui peut croire que l’explosion de l’euro pourrait amener autre chose qu’une guerre ».

Mélenchon a montré sur RTL qu’il n’y avait pas plus populiste et nationaliste que les partisans de l’UE et de l’euro comme lui. Ecœurant, se proclamant chargé de « l’intérêt français », il a insulté les « retraités allemands qui se tapent sur la panse ». Vraiment les Le Pen ont toutes les raisons de choyer Mélenchon comme adversaire !

Mélenchon est candidat à sa réélection au Parlement européen dans la région « Sud-ouest ». Il ne pourra retrouver sa sinécure européenne qu’avec l’appui du PCF. Du coup, aux questions des journalistes sur l’état du Front de gauche, il apaise le climat de défiance qu’il a créé avant les municipales. Tout irait bien avec le PCF. « Il n’y a pas de contradiction avec Pierre Laurent » qui est également allé à la rencontre des Verts… Patrice Le Hyaric est là dans le studio.

Avec nous, militants communistes, il y a plus qu’un problème !

Vivelepcf, 28 avril 2014

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