Grève jeudi 5 décembre des enseignants et personnels territoriaux à l’appel des principales organisations syndicales
Pour l’abrogation du décret Peillon concernant les rythmes scolaires car ses effets sont néfastes à de nombreux niveaux.
Depuis des années, l’Education Nationale subit les ravages des orientations politiques successives : baisse du nombre d’enseignants entrainant des classes en sureffectif, non remplacement des professeurs absents, baisse de la prise en charge des élèves en difficulté, baisse des moyens alloués, programmes inadaptés, …
A cela, vient aujourd’hui s’ajouter une réforme qui transfère une partie des responsabilités de l’Etat aux communes durant le temps scolaire. Le décret Peillon, bâclé et mis en œuvre contre l’avis d’une majorité des personnels, de leurs organisations syndicales et des parents, appliqué dans moins de 20% de communes volontaires cette année, montre déjà son incohérence. Les problèmes sont multiples et lourds de conséquences :
-
fatigue accrue des enfants
-
horaires non adaptés aux rythmes biologiques (chaque commune les adapte en fonction des contraintes)
-
inégalités territoriales en fonction de la richesse des communes de leur intérêt pour l’éducation et des contraintes matérielles
-
confusion entre scolaire et périscolaire (locaux, activités, …)
-
organisation bancale mettant en jeu la sécurité des élèves
-
intervenants en nombre insuffisant ou sans qualification
-
ouverture des portes de l’École publique au privé
-
dégradation des conditions de travail des personnels dégradant les conditions d’apprentissage
-
utilisation des salles de classe pour les activités périscolaires dérangeant le travail de préparation des cours mais aussi les conditions de conservation des affichages, des préparation matérielles de la classe et la confidentialité des documents personnels des élèves.
Enfin, la charge financière que représente l’application de cette réforme aura à terme deux conséquences principales : l’augmentation des dépenses des communes et un risque de répercussion sur le budget que celles-ci allouent aux écoles. Engendrant soit une augmentation des impôts locaux, soit une baisse de la qualité de l’enseignement, la plupart du temps, elle contraindra les municipalités à une combinaison des deux.
L’Ecole publique nécessite de réels moyens et une réflexion de fond alliant conditions de travail des enseignants, connaissance du développement de l’enfant et nécessités matérielles, non les bricolages et régressions auxquels on nous habitue depuis des années.
Section PCF de Saint Quentin
Votre avis