Archive | novembre 2013

Grève jeudi 5 décembre des enseignants et personnels territoriaux à l’appel des principales organisations syndicales

rythmes3Pour l’abrogation du décret Peillon concernant les rythmes scolaires car ses effets sont néfastes à de nombreux niveaux.

Depuis des années, l’Education Nationale subit les ravages des orientations politiques successives : baisse du nombre d’enseignants entrainant des classes en sureffectif, non remplacement des professeurs absents, baisse de la prise en charge des élèves en difficulté, baisse des moyens alloués, programmes inadaptés, …

A cela, vient aujourd’hui s’ajouter une réforme qui transfère une partie des responsabilités de l’Etat aux communes durant le temps scolaire. Le décret Peillon, bâclé et mis en œuvre contre l’avis d’une majorité des personnels, de leurs organisations syndicales et des parents, appliqué dans moins de 20% de communes volontaires cette année, montre déjà son incohérence. Les problèmes sont multiples et lourds de conséquences :

  • fatigue accrue des enfants

  • horaires non adaptés aux rythmes biologiques (chaque commune les adapte en fonction des contraintes)

  • inégalités territoriales en fonction de la richesse des communes de leur intérêt pour l’éducation et des contraintes matérielles

  • confusion entre scolaire et périscolaire (locaux, activités, …)

  • organisation bancale mettant en jeu la sécurité des élèves

  • intervenants en nombre insuffisant ou sans qualification

  • ouverture des portes de l’École publique au privé

  • dégradation des conditions de travail des personnels dégradant les conditions d’apprentissage

  • utilisation des salles de classe pour les activités périscolaires dérangeant le travail de préparation des cours mais aussi les conditions de conservation des affichages, des préparation matérielles de la classe et la confidentialité des documents personnels des élèves.

Enfin, la charge financière que représente l’application de cette réforme aura à terme deux conséquences principales : l’augmentation des dépenses des communes et un risque de répercussion sur le budget que celles-ci allouent aux écoles. Engendrant soit une augmentation des impôts locaux, soit une baisse de la qualité de l’enseignement, la plupart du temps, elle contraindra les municipalités à une combinaison des deux.

L’Ecole publique nécessite de réels moyens et une réflexion de fond alliant conditions de travail des enseignants, connaissance du développement de l’enfant et nécessités matérielles, non les bricolages et régressions auxquels on nous habitue depuis des années.

Section PCF de Saint Quentin

Conseil municipal du 25/11/2013 -Débat d’orientation budgétaire – Olivier Tournay (PCF)

Lundi 25 novembre 2013

 

Intervention d’Olivier TOURNAY (PCF) pour l’opposition

Conseil municipal : Débat d’orientation budgétaire.

 

 

Selon la loi, le débat d’orientation budgétaire doit avoir lieu sur les orientations générales. Et à la vue de ce rapport, pour être général, c’est général. Alors que ce devrait être un exercice de transparence, nous avons droit à juste une formalité administrative succincte.

 

En effet, vous nous présentez un rapport purement technique. Il y bien quelques éléments d’analyse prospective mais rien sur les principaux investissements projetés. Quiconque  lirait ce rapport n’en saurait pas plus  sur les orientations et prises de décision à venir pour la ville. En effet, vous nous listez des grandes lignes budgétaires. Et après ? Quelle que soit l’issue du scrutin de mars prochain, l’équipe qui sera en place devra faire avec ce budget, et pour l’instant, celui-ci reste totalement opaque. Aussi, allez-vous peut-être nous éclairer sur différents points ?

 

Prenons la ligne budgétaire de l’investissement annuel concernant les écoles. Sur les 6 dernières années, un investissement moyen de 732 000 euros. Cette année, une enveloppe de 432 000 euros. Comment explique-t-on cet écart ?  Compte tenu de l’état général de nombreuses écoles de la ville on peut s’interroger sur cette baisse.

 

Sur le même sujet, comme il n’y a que des grandes lignes,  impossible de connaître par exemple la dotation globale par élève pour le matériel scolaire dans la section fonctionnement. C’est pourtant un débat que l’on pourrait avoir. Dans une ville où le nombre de chômeurs a augmenté de 44% entre décembre 2008  et juin 2013[1], la question de l’investissement que l’on va porter vers la jeunesse devrait être central. Et pour mémoire, Gauchy, ville limitrophe, a une dotation de 103 euros par élève. C’est un vrai choix d’orientation politique.

 

De la même manière, vous annoncez dans les médias des sommes conséquentes pour l’application de la réforme des rythmes scolaires. Où les retrouve-t-on dans votre budget ? Et à ce propos, ce n’est pas un secret que cette réforme ne me convient pas (pour des raisons d’inégalité territoriale, une réforme qui se fait en finalité en fonction des budgets et non des besoins de l’élève, problème de concertation entre les différents partenaires). Mais ce qui est incroyable, c’est que sur ce sujet, vous prenez la posture du défenseur de l’école alors même qu’au plan national et local, vous en  avez été un ardent fossoyeur  (non remplacement d’un professeur sur deux, coupe sombre dans les RASED pour les élèves les plus en difficulté, accompagnement des fermetures d’écoles à Saint-Quentin)

 

Bel exercice démagogique pour le coup.

 

 

J’en reviens à l’opacité de ce budget. Il semblerait, et encore, rien ne l’atteste dans ce document, que l’on resterait sur un tableau des effectifs stable. Pourtant, on se rend compte dans le faits que les remplacements ne se font pas sur les postes, ce qui a  pour première conséquence, un déficit sur les postes techniques de la ville, et pour seconde conséquence, un recours à des délégations de services publics (je pense par exemple aux espaces verts) par des entreprises privées.

D’ailleurs, quel est le coût de ses délégations ? Le budget que vous nous présentez ne permet pas de le savoir. Et là encore, ce n’est pas un secret, je suis farouchement opposé au fait de brader les services publics au privé et plus encore quand le conseil municipal lui-même est privé des ces informations.

Car sciemment ou non, on ne dit pas tout. Pour exemple, lorsque l’on gratte un peu, voilà ce que l’on découvre.

Lors du dernier conseil municipal, voilà ce que vous déclariez à propos de l’exonération d’impôt sur les compétitions sportives : «  Il s’agit, d’exonérer d’impôt sur les spectacles l’ensemble des compétitions sportives qui seront organisées en 2014 sur le territoire de la commune. » L’ensemble des compétitions sportives disiez-vous ? La réalité est tout autre. Les bénéficiaires sont, le SQBB, club sportif et… Sports événements, entreprise privée ! On est loin, très loin de ce que vous avanciez en septembre !

 

 

Transparence en matière de dotations aux associations (les écarts entre certaines associations sont si importants que l’on aimerait comprendre). Votre seule réponse est de dire, faites confiance. Un peu léger quand il s’agit d’argent public.

 

Transparence sur l’évolution de la grille tarifaire des prestations proposées par la ville : baisse, stagnation, augmentation (comme c’est le cas une année de plus pour les loyers d’Habitat Saint-Quentinois, bailleur municipal)

 

En conclusion, nous sommes dans une ville où  le« taux d’imposition [est] plus élevé que la moyenne avec un potentiel fiscal relativement faible » (dixit la Chambre régionale des comptes en2011) et où l’on devrait pouvoir débattre concrètement d’un budget. Mais de part ce rapport uniquement technique et lapidaire, ce débat est d’emblée, faussé, tronqué.

 

Merci de votre attention.

 

 

 

 


[1] Source Insee

Chômeurs toute catégorie 12/2008 : 5085, 06/2013 : 7333 soit, +44,2%

Chômeurs catégorie A 12/2008 : 3747, 06/2013 : 4961 soit, +32.4%

 

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Salaire minimum en Allemagne : vraiment minimal !

L’instauration annoncée d’un salaire minimum en Allemagne suscite un enthousiasme en France dans certains milieux. Certains croient y voir une avancée sociale qui va freiner le « dumping salarial » pratiqué dans certains secteurs par l’Allemagne à l’export. Certains vont jusqu’à utiliser cette nouvelle pour vanter une imaginaire et trompeuse « Europe sociale ».

La réalité est tout autre. Le seul point positif est symbolique : l’introduction du concept de salaire minimum interprofessionnel.

Evidemment, il ne doit rien à l’Europe au contraire, mais résulte seulement du rapport de force établi en Allemagne. Avant de s’allier à nouveau avec la droite dans une nouvelle « grande coalition » gouvernementale, les socio-démocrates ont besoin politiquement de présenter quelques acquis à leurs électeurs et aux adhérents de leur parti, le SPD, qui seront consultés le 6 décembre.

Economiquement et socialement, le salaire minimum tel qu’il est prévu constitue une fausse bonne nouvelle pour les salariés allemands.

Dans l’économie où les profits patronaux sont les plus élevés en Europe, le niveau décidé est particulièrement bas : 8,5 euros brut de l’heure, contre 9,43 euros en France. Il est d’autant plus bas qu’il ne s’appliquera qu’en 2015 et en réalité, sans dérogation, qu’en 2017 (avant toute revalorisation éventuelle, par un comité d’experts…). Autant dire qu’avec l’inflation prévisible, ces 8,5 euros en 2017 n’équivalent qu’à 7,5 euros en 2013.

Selon les études, entre 12,9% et 17% des salariés sont payés actuellement en deçà de ces 8,5 euros de l’heure. Leur revenu réel est actuellement complété par l’Etat avec des dispositifs correspondant à la « prime pour l’emploi » et au RSA français. Ces compensations diminueront d’autant. Il n’y aura donc pas d’effet réel sur le « dumping social » et la concurrence déloyale avec les travailleurs des autres pays. D’autant moins que les travailleurs étrangers, frontaliers par exemple, continueront d’être exploités suivant la directive européenne sur les travailleurs détachés et, pour les Polonais notamment, grâce à l’euro « fort ».

On pourrait se réjouir que le patronat soit, même peu, mis à contribution. La période transitoire de 4 ans lui permet de se retourner aisément contre l’ensemble des salaires. Dans la plupart des branches, des niveaux minimum de salaires existent déjà, au-dessus, voire largement au-dessus de ces 8,5 euros. Dans certaines, 20 ans après l’annexion de la RDA, les « tarifs » sont toujours inférieurs sur l’ancien territoire de l’Allemagne démocratique. La perspective de l’introduction du salaire minimal – comme le redoute les syndicats – va permettre au patronat de tendre à niveler par le bas l’ensemble de ces minima, au nom de l’égalité.

Donc, il n’y a vraiment pas de quoi se féliciter en Allemagne comme en France de l’annonce de cette mesure.

Quant à l’idée d’un « SMIC européen », agitée par les propagandistes de l’UE soi-disant « sociale », elle confirme son caractère trompeur. C’est dans chaque pays que cela se joue. Quand les salaires sont en moyenne 5 fois inférieurs dans certains pays de l’UE, 3 fois à compétitivité égale – sans compter l’effet « euro », la notion de salaire minimum européen ne peut qu’amener un recul des références nationales les moins défavorables aux travailleurs de tous les pays. Et ce qu’il s’agisse d’un SMIC unique dans l’UE, hypothèse absurde, ou d’un système de différents de salaires minimaux selon les pays, coordonnés par l’UE, véritable usine à gaz.

L’Allemagne après les cures d’appauvrissement de Kohl et Schröder reste bien en tête en Europe dans le nivellement par le bas des salaires et des conditions de travail, depuis l’annexion de la RDA ! Quel modèle !

Retraites des fonctionnaires : Ne pas laisser dire n’importe quoi !

Le vote à l’Assemblée de la nouvelle contre-réforme des retraites a été l’occasion d’une nouvelle tentative de division des salariés avec une nouvelle attaque en règle des médias contre les fonctionnaires.

Les mensonges les plus gros sont alignés les uns derrière les autres, sous couvert de chiffres manipulés.

En 2010, au cœur de la bataille contre la contre-réforme Fillon-Woerth, nous avons édité un tract rétablissant la réalité. Nous le reproduisons ci-dessous.

La comparaison des cotisations retraites du régime général avec les « cotisations » des fonctionnaires d’Etat n’a aucun sens. L’Etat est à la fois l’employeur et fait office de caisse de retraite pour ses fonctionnaires. Il ne se verse pas de cotisations « patronales » à lui-même.  

Les soi-disant « cotisations » prélevées sur le traitement ne constituent en fait qu’une « retenue pour pension ».

Ce qui est comparable entre privé et public, c’est le salaire et le traitement nets (à qualification et poste équivalents etc.), mais pas les taux de « cotisation ».

L’offensive de l’idéologie dominante sur les retraites des fonctionnaires vise à baisser les traitements nets en augmentant la retenue pour pension, ensuite à faire pression à la baisse sur tous les salaires.

Malgré l’augmentation de la population et des besoins, le gouvernement Fillon a fortement réduit le nombre de postes de fonctionnaires. Ayrault n’inverse pas la tendance. Les traitements sont gelés. De nombreux postes de fonctionnaires d’Etat ont été transférés vers la fonction publique territoriale. Comment s’étonner ensuite d’une dégradation de l’équilibre démographique dans la fonction publique d’Etat entre actifs et retraités ?

Même dans cette situation, les fonctionnaires contribuent toujours massivement, plus d’un milliard d’euros par an, à la solidarité avec les régimes de retraites les plus déficitaires structurellement comme celui des mineurs, ceux des paysans et ceux des commerçants.

Et oui, les fonctionnaires payent pour les retraites des indépendants et commerçants !

Ci-dessous le texte de notre tract plus complet d’avril 2010 :

 

Retraites public/privé : on ne peut pas les laisser dire !

Mesurons-le ! La fonction publique est la cible de la nouvelle contre-réforme des retraites, avec le report de l’âge de départ, un nouvel allongement de la durée de cotisation, de nouveaux prélèvements injustes…

L’objectif du pouvoir est autant de diminuer les droits à la retraite des fonctionnaires, comme des salariés du privé, que de détruire un élément constitutif du statut de la fonction publique. L’attaque va de pair avec l’offensive générale contre les dépenses publiques et sociales, les services publics de l’Etat, au nom de la « dette publique » creusée par le gouvernement.

Une campagne médiatique de grande ampleur est lancée pour propager des mensonges éhontés sur les soi-disant « privilèges » des fonctionnaires. La même avait sévi pour tenter de justifier le passage de la loi Fillon en 2003. Cela ne les empêche pas de recommencer.

Le quotidien « Aujourd’hui/Le Parisien » publie notamment un tableau de comparaisons qui se veut accablant. Sauf qu’aucune de ses comparaisons n’est valide !

Mensonge 1 : il est faux d’écrire que les fonctionnaires partent plus tôt. L’âge de départ à la retraite des fonctionnaires, en moyenne 59 ans, correspond à l’âge de cessation d’activité. Dans le régime général, 60% des salariés sont hors emploi au moment de valider leur retraite, en moyenne à 61,5 ans. Ils sont pris en charge par l’assurance chômage, sont en préretraite ou en invalidité. L’âge moyen de cessation d’activité des salariés du privé est en fait de 57 ans.

Mensonge 2 : il n’y a pas lieu de faire des comparaisons malveillantes pour laisser entendre que les fonctionnaires paient moins de cotisations. On ne peut pas comparer de taux de cotisations. Cela n’a pas de sens. Les fonctionnaires ne cotisent pas mais subissent une retenue pour pension de 7,85% du traitement brut. L’Etat est à la fois l’employeur et le payeur des retraites. Il n’y a pas lieu d’avoir de caisse particulière alimentée par cotisation. Ce que l’on peut comparer, c’est le niveau des salaires nets du privé et des traitements nets de la fonction publique. Il apparaît alors que les cadres fonctionnaires sont moins bien payés que leurs collègues dans le privé, notamment les débutants (enseignants, à peine 1300 euros!) et que les travailleurs peu qualifiés sont un peu mieux payés en fin de carrière.

Mensonge 3 : il est faux d’écrire que le mode de calcul des pensions avantage les fonctionnaires. Pour les fonctionnaires, elles sont calculées sur les 6 derniers mois. Pour les salariés du privé, maintenant, sur les 25 meilleures années.

Mais dans la moitié des cas aujourd’hui, et cela risque de s’aggraver, les salariés du privé ne finissent pas leur carrière avec leur meilleur poste. Calculer leur retraite sur les derniers mois ne serait pas du tout avantageux (En revanche, il faut retourner au calcul sur les 10 meilleures années, supprimé par les lois Balladur-Veil de 1993).

Dans la fonction publique, les primes ne sont pas prises en compte. Elles peuvent atteindre 40% du revenu. La perte sèche en termes de « taux de remplacement » est très lourde.

Comble de la malhonnêteté, certains journalistes vont jusqu’à omettre que les fonctionnaires n’ont pas de régime complémentaire obligatoire de type AGIRC/ARCCO et comparent retraite des fonctionnaires avec la seule retraite de la CNAV.

Mensonge 4 : certains journaux avancent des comparaisons, intellectuellement malhonnêtes, entre la moyenne des pensions du public et celle du privé. Ils arrivent à prétendre que les fonctionnaires retraités toucheraient jusqu’à 600 euros de plus par mois. Faux, faux et archi-faux !  

A carrière et qualification équivalentes, les fonctionnaires et les salariés du privé touchent actuellement à peu près la même retraite. Dans les fonctions publiques hospitalière et territoriale, la moyenne de retraite sont encore plus basse. Dans la fonction publique d’Etat, la proportion d’emploi de cadre est 3 fois plus importante que dans le privé.

Les retraités de la fonction publique ont, beaucoup plus souvent, notamment en ce qui concerne les femmes, moins discriminées que dans le privé, pu avoir une carrière relativement complète. L’Etat ne sert d’ailleurs de pension qu’aux fonctionnaires ayant effectué au moins 15 ans de service.

Dans les retraites du privé servies par la CNAV, on retrouve quantité de carrières incomplètes, voire parcellaires, par exemple de salariés passés travailleurs indépendants qui n’ont cotisé que quelques années, de femmes qui sont restées sans emploi très longuement etc… D’où les moyennes très différentes et incomparables au sens strict.

Salariés du privé, fonctionnaires, ne nous trompons pas d’adversaire ! Ceux qui veulent que nous touchions moins de retraite, les uns et les autres, sont les mêmes : les patrons et les capitalistes ! Dans un cas, ils veulent récupérer à leur compte les cotisations sociales qui servent à assurer une retraites aux anciens salariés du privé, dans l’autre, ils veulent récupérer l’argent public de l’Etat qui sert à assurer une retraites aux anciens fonctionnaires.

Nous en avons l’expérience. Depuis 1993, ils « réforment » les retraites en tentant de nous opposer entre nous, de nous opposer aux salariés relevant des régimes spéciaux. Le résultat est là, les retraites ont déjà perdu 20% de pouvoir d’achat.

Le seul alignement que nous pouvons accepter, c’est un alignement par le haut de chaque prestation, tantôt plus favorable dans le privé, tantôt dans le public. Ainsi, la prise en compte de la maternité est meilleure dans le privé (2 ans) que dans le public (1 an pour les enfants nés avant 2004 si la femme était fonctionnaire à ce moment). Pour le calcul des pensions de réversion, le régime privé offre un meilleur taux, 54%, mais dans des cas beaucoup plus restrictifs que le public (50% sans condition de revenu du conjoint survivant). Pour les emplois pénibles, des professions comme les égoutiers, les gardiens de prisons, certains militaires peuvent partir avant 60 ans dans le public. Certains patrons voudraient envoyer en sous-sol ou en Afghanistan des papys ! Ce n’est pas notre cas. Des retraites anticipées doivent être prévues pour toutes les professions pénibles pour maintenir des conditions de vie équivalentes pour tous. Etc…

Les prestations de retraites du privé et de la fonction publique sont grosso modo équivalentes. L’existence du code des pensions civiles et militaires pour les fonctionnaires tire sa pleine justification de la mission de service public qui est la leur.

Le gouvernement veut utiliser des arguments spécieux sur les retraites pour le détruire, détruire le statut de la fonction publique. Il veut supprimer plus facilement des centaines de milliers d’emplois, privatiser, détruire l’esprit de service public basé sur l’impartialité et les valeurs de la République.

On voit ce que ça donne à France Télécom, que nous soyons salariés, fonctionnaire, usagers ou simple citoyens. Ne laissons pas faire !

Unité public/privé pour défendre nos systèmes de retraite respectifs! Ensemble mettons en échec le projet du gouvernement !  

Pcf Paris 15, 27 novembre 2013

L’ex-ministre UMP, Versini, numéro 3 sur la liste Hidalgo à Paris 15ème !

L’ex-ministre UMP, Versini, numéro 3 sur la liste Hidalgo à Paris 15ème ! dans Faire Vivre et Renforcer le PCF 131123_Versini-300x175Nous apprenons par la presse qu’Anne Hidalgo a décidé d’offrir la 3ème place sur la liste pour les municipales à Paris 15 qu’elle conduit à l’ancienne ministre UMP, Dominique Versini.

Au début des années 2000, Dominique Versini, parrainée par Jacques Chirac, a joué l’alibi social du gouvernement Raffarin. Ensuite, elle a été choisie par Jean-François Copé pour conduire la liste UMP aux régionales de 2004 à Paris (après avoir été n°2 sur la liste Balladur en 1998).

Le choix d’Anne Hidalgo de recruter des personnalités de droite n’est pas pour nous surprendre.

Il montre surtout à quel point la politique « social-libérale » de la municipalité de Delanoë est compatible avec les options de la droite.

Il traduit une tactique politicienne espérant racoler une partie de l’électorat de la droite. On sait combien cet opportunisme finit toujours par renforcer la politique au service du capital et la droite elle-même.

Le recrutement de Mme Versini n’est pas un acte ponctuel.

Mme Hidalgo vient de féliciter l’ancien membre du gouvernement Sarkozy-Fillon, Martin Hirsch, pour sa nomination par le gouvernement à la tête de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris. Au Modem, elle a débauché le seul conseiller de Paris sortant, Jean-François Martins, n°2 sur la liste de Marielle de Sarnez en 2008. Celui-ci figure en position éligible sur la liste dans le 11ème arrondissement. Anne Hidalgo avait aussi fait des offres à l’ancienne ministre de Juppé, la multicarte Corinne Lepage.

Il y a quelques semaines, la direction du PCF Paris faisait ratifier son accord avec le PS d’Anne Hidalgo, la présence sur ses listes dès le 1er tour contre 13 places éligibles de conseillers de Paris. M. Ian Brossat, président du groupe Front de gauche, président nommé par Delanoë de Sempariseine, a intégré officiellement l’équipe de campagne d’Hidalgo.

M. Brossat avait cru bon de s’insurger médiatiquement, en son temps, contre une éventuelle alliance Hidalgo-Modem, qualifiant le Modem de « parti de centre-droit ». Hidalgo ouvre maintenant ses listes, au-delà du Modem, à des personnalités de l’UMP…

Il faut être conséquent. Nous invitons chaque candidat PCF-FdG à peser en son âme et conscience la signification politique de sa présence sur les listes Hidalgo. La clarification de la situation, l’officialisation de l’ouverture à des éléments de droite des listes Hidalgo, non posée dans le débat, confirme le caractère biaisé du vote de ratification de l’accord entre la direction PCF 75 et Hidalgo oraganisé à la mi-octobre.

Cette situation amène la section du PCF Paris 15ème, pour conserver sa crédibilité dans ses luttes, à afficher publiquement son désaccord avec la présence de candidats estampillés PCF sur les listes Hidalgo.

PCF Paris 15, 22 novembre 2013

131124_versini_lamour dans Faire Vivre et Renforcer le PCF

Dominique Versini et Jean-François Lamour posant pour la campagne UMP des régionales de 2004

Budget de la défense : 1 milliard d’euros pour des drones destinés aux guerres extérieures. Nous refusons l’Union sacrée derrière cette dépense militaire.

Budget de la défense : 1 milliard d’euros pour des drones destinés aux guerres extérieures. Nous refusons l’Union sacrée derrière cette dépense militaire. dans Nous dénonçons 131124_drones-300x225Les drones, ce sont ces avions sans pilote, ultra-robotisés, qui servent suivant les modèles d’outil de surveillance et d’espionnage domestique ou extérieur, ou d’armes de guerre lance-missiles.

Les Etats-Unis en disposent de 10.000. Ils s’en servent dans toutes leurs guerres extérieures, notamment pour supprimer, sans pertes, de présumés opposants, difficiles à atteindre. En toute illégalité, hors du cadre d’une guerre officielle, leurs drones leur ont permis d’assassiner au Pakistan, au Yémen, en Somalie (avec important dégâts humains « collatéraux »). Israël est l’autre grand producteur.

La France peut-elle se permettre d’être à la traîne dans l’équipement de son armée ? Pour le gouvernement actuel, comme pour son prédécesseur, la réponse est clairement : non !

La participation à la guerre en Afghanistan, les guerres françaises en Libye et au Mali auraient montré la nécessité de s’en procurer au plus vite, pour « combler une lacune ». Pour se tenir prêts à d’autres « opérations extérieures » du même type. Pour pouvoir tuer plus efficacement ! Pour que l’impérialisme français tienne sa place dans le monde !

Et puis l’affaire Snowden a montré le retard français en matière de nouveaux modes d’espionnage !

Aussi, dans le débat au Sénat de programmation militaire le 23 octobre, puis lors de l’examen du budget de la défense pour 2014 à l’Assemblée, le 30 octobre, le ministre Jean-Yves Le Drian a annoncé 700 millions d’euros d’ici 2019 consacrés au « projet de drones de combat futur ».

Le chiffre réel pour l’achat de 16 drones « Reaper » pourrait s’élever en fait à 1,14 milliard d’euros selon le fournisseur américain. Car le Pentagone devrait accepter qu’il en vende, pour services rendus, au bon élève France ! Quel soulagement !

Il est effrayant qu’aucune voix dissonante n’ait été entendue dans la discussion à l’Assemblée.

Les orateurs du PS ont accusé la droite d’avoir laissé prendre du retard au programme d’équipement en drones. Ceux de droite s’en sont vivement défendus et ont fait de la surenchère. L’orateur « écologiste » s’est félicité d’une « meilleure adaptation aux menaces contemporaines ».

Parlant au nom du groupe de la Gauche démocrate et républicaine où siègent les 7 députés communistes restants, le député PCF Jean-Jacques Candelier (dont apprécions souvent par ailleurs les positionnements) a déclaré : « Si nous saluons les efforts consentis pour les drones, le ravitaillement en vol et le transport logistique, il faut tout mettre en œuvre pour assurer notre indépendance, donc inciter la fabrication nationale, voire européenne, des matériels dont nous avons besoin, car nous ne pouvons dépendre des Américains ».

Qui c’est «nous » ? Qui a besoin des drones ? Un milliard d’euros dans l’intérêt de qui ? Certainement pas pour défendre le territoire et l’indépendance nationale!

Communistes, nous ne pouvons pas accepter une telle position. Elle nous fait froid dans le dos.

Que les drones soient fabriqués en Amérique ou en Europe ne change rien sur le fond! Nous ne pouvons pas souhaiter l’émergence d’un impérialisme européen, complice ou rival de l’impérialisme américain.

D’ailleurs, sur ce plan, les députés ne vont pas être déçus ! Un programme européen, conduit par EADS et Dassault, est envisagé pour la mise au point de drones de 3ème génération européanisés à partir de 2020. Dassault avait déjà essayé en 2011 de vendre à l’Etat son programme en collaboration avec Israël…

L’Union sacrée derrière les drones ! C’est l’Union sacrée derrière l’impérialisme, derrière ses aventures guerrières ! Peu nous importe qu’il soit à dominante US ou UE ! Communistes, nous n’en serons pas !

vivelepcf, 24 novembre 2013

131124_2 tag2 dans Solidarité internationale

La vidéosurveillance : inutile et coûteuse. Le discours sécuritaire pour une privatisation de la sécurité.

Les élections municipales approchent.

La vidéosurveillance : inutile et coûteuse. Le discours sécuritaire pour une privatisation de la sécurité. dans Nous dénonçons 131124_videosurveillanceDes municipalités sortantes de droite mais aussi souvent de « gauche » (à commencer par Paris, ou encore Vénissieux) s’enorgueillissent des systèmes de vidéosurveillance qu’elles ont installés, à grands frais. La démagogie sécuritaire anime, de même, de nouveaux candidats. Il y a tentative d’imposer un consensus. Qui est contre la vidéosurveillance serait laxiste avec la délinquance etc.  

Pourtant, toutes les études montrent que la vidéosurveillance a des effets très limités, pour des coûts très élevés, argent qui serait beaucoup plus utile pour des services publics de qualité, y compris en termes de prévention et de sécurité. Les sociétés privées qui installent les dispositifs, parfois les gèrent, sont les seules (grandes) gagnantes. La privatisation rampante des services de sécurité constitue également en elle-même un danger pour les libertés… et la sécurité.

Nous publions ci-dessous deux interventions d’élus communistes qui argumentent à contre-courant, face à la droite de Pierre Bedier, ex-secrétaire d’Etat à la privatisation des prisons à Mantes-la-Jolie, à celle de Xavier Bertrand, ex-ministre du chômage, à Saint-Quentin.

43 caméras de vidéosurveillance à Mantes la Jolie: pour quoi faire? – Marc Jammet, conseiller municipal PCF

43 caméras vont surveiller les Mantaises et les Mantais …. pour un coût approchant un million d’euros. Mais, pour quoi faire au fait?

Pour ce qui est de la prévention de la délinquance, on est en droit d’en douter. La cavale du « tireur parisien » pendant deux jours bien qu’il ait été repéré par des dizaines de caméras et cible de toute la police parisienne .. alors qu’il était endormi dans une voiture montre bien l’inefficacité totale d’un tel dispositif à Mantes la Jolie.

Outre les atteintes à la vie privée et aux libertés publiques qu’un tel dispositif peut générer, pour qu’un tel système soit efficace, il faut « qu’il y ait quelqu’un » derrière les écrans pour repérer les faits délictueux (toujours à Paris, le témoignage d’un policier « qu’au bout d’une heure, on ne voit plus rien » est édifiant).. et du personnel sur le terrain – autrement dit, des effectifs de police présents et suceptibles d’intervenir rapidement.

Qu’en sera-t-il à Mantes la Jolie?

43 caméras, cela suppose en permanence 11 personnes pour visionner ces dernières soit, grosso-modo plus d’une cinquantaine d’employés communaux. C’est loin d’être le cas, si loin d’ailleurs que le maire refuse de communiquer sur ce nombre.

Quant aux effectifs de police nationale, avec la prise en charge de la circonscription de Rosny sur Seine, sans augmentation réelle d’effectifs, à supposer que les faits délictueux soient repérés, on peut douter de leur capacité d’intervention rapide.

Enfin le nerf de la guerre: les sous! Le maire réfute l’idée du coût en s’appuyant sur les subventions versées pour ce dispositif.

Sauf que …. l’attribution des subventions n’est pas extensible à souhait . C’est justement au nom du développement de la vidéosurveillance qu’on réduit les effectifs de police. C’est justement parce que la vidéosurveillance est grosse consommatrice de crédits qu’on réduit les crédits pour la prévention. Autrement dit, ce que Mantes la Jolie perçoit pour la vidéosurveillance, elle ne le percevra pas pour d’autres actions, pourtant elles autrement plus utiles.

C’est le cas pour la subvention de 150.000 euros que va percevoir Mantes-la-Jolie du Fonds interministériel de la prévention de la délinquance alors que les actions visant à l’accès au droit pour toutes et tous sont réduites à la portion congrue.

Un tel dispositif ne conduira donc qu’à rassurer « à bon compte » en pesant un peu plus sur nos finances municipales … avant que …. ces caméras ne soient utilisées pour verbaliser les conducteurs en stationnement.

Là plus besoin de personnels derrière les caméras (un logiciel suffira), plus besoin de personnels sur le terrain (les PV seront envoyés directement par La Poste) et cela pourra rapporter gros à la commune dès que la loi – en prévision – autorisant les communes à fixer elles-mêmes le montant des amendes aura été votée.

C’est d’ailleurs ce que laisse entendre le maire de Mantes la Jolie ….: « nous n’y sommes pas encore mais … »

Et la prévention de la délinquance dans tout cela?

 

SAINT-QUENTIN: Vidéosurveillance, l’escroquerie au sentiment d’insécurité continue (conseil municipal 18-3-2013 Olivier TOURNAY – PCF )

Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les Conseillers municipaux

Vous nous annonciez fièrement lors du dernier conseil municipal une baisse de la délinquance à Saint-Quentin. Nos sources sont concordantes je confirme cette baisse, et c’est tant mieux.

Bien entendu, il ne vous en fallait pas moins pour faire le parallèle avec la vidéosurveillance. Et que dites-vous ? En substance, grâce à la vidéosurveillance, la délinquance baisse. Pourquoi ? Parce que !

Une fois de plus, il va falloir vous démontrer (mais vous le savez très bien), preuves à l’appui bien entendu, que vous gaspillez l’argent public, car le rôle de la vidéosurveillance reste marginal lorsqu’il s’agit de traitement de la délinquance.

Certes oui, la délinquance a baissé de 9.1% à Saint-Quentin intra-muros, mais de quelle délinquance parlons-nous ?

Des atteintes volontaires à l’intégrité physique (qui comprend essentiellement les bagarres et les menaces) -3,3 %  en un an. Ca baisse tant mieux mais ça ne fait pas le compte.

De la colonne vols à mains armés, vols violents, cambriolages et dégradations ? Ah non, là, ça augmente. +1.6% depuis 2009 (c’est-à-dire depuis que la vidéo surveillance est déployée et +  6.8% en un an. Pas franchement dissuasif !

Des vols simples ? +23% depuis 2009, + 3% en un an.

Alors d’où vient cette baisse ? En grande partie d’une donnée qui n’a rien à voir avec la vidéosurveillance, à savoir les infractions économiques et financières (type escroquerie internet).

La baisse que vous annoncez ne peut de fait être liée à la vidéosurveillance.

A plusieurs reprises, l’opposition a demandé qu’une étude[5] soit menée sur la vidéo surveillance à Saint-Quentin, au regard du coût très élevé du système. Vous refusez systématiquement.  Si on ne peut le prouver, ça s’appelle simplement de la croyance.

Allons voir dans ce cas ce qui se passe dans les communes qui touchent Saint-Quentin comme Gauchy, Harly, là où il n’y a pas de vidéo surveillance (les inconscients !). Résultat : ça baisse aussi !

La municipalité doit-elle s’en approprier le résultat ? Les caméras à 30 000 euros pièce irradieraient-elles aussi loin ?

Ce n’est pas un cas spécifique. L’exemple de Lyon, précurseur en matière vidéo surveillance et sa voisine Villeurbanne, qui la refuse, est identique, avec même une baisse de la délinquance plus importante dans cette dernière.

Après avoir regardé les villes alentours, regardons par quartiers.

Un est surexposé, c’est le centre-ville.  D’autres ne les sont pas ou très peu (ce n’est pas une critique, bien au contraire).

Pour quels résultats ?

Le centre-ville avec ses 22 caméras extérieures  sur 57 : + 6.2 % en un an (toutes les catégories de vols et de violences sont en augmentation).

Les quartiers où il n’y en pas ou très peu : ça baisse. -35.8% à Neuville avec une caméra extérieure. -11.1% à Saint-Martin avec deux caméras extérieures.

Conclusion objective : ce ne sont pas les caméras qui font baisser la délinquance.

Et c’est d’autant plus scandaleux au regard du coût exorbitant pour la ville. Cette année, c’est 615 000 euros venant s’ajouter aux 2 millions d’euros déjà dépensés, sans compter, le loyer du Centre de Supervision Urbain (1355 euros par mois), ainsi que le personnel. On arrive pour l’instant, estimation très basse à plus de 3.7 millions d’euros. Ce même personnel qui est censé   visionner ce que filment 75 caméras, alors qu’ils n’ont que 20 écrans à leur disposition.

Bref, 3.7 millions d’euros pour des caméras que personne ne visionne après 1h du matin en semaine. En matière de dissuasion, mettez une boite en carton peinte en noir, vous aurez le même résultat.

Je ne suis pas le seul à le dire, la Cour de comptes pointe elle aussi « des modalités contestables d’installation et d’exploitation ». Elle estime qu’ “aucune étude d’impact, réalisée selon une méthode scientifiquement reconnue, n’a encore été publiée

Alors Monsieur le Maire, si la vidéo surveillance est de fait inefficace pour un coût disproportionné, à quoi peut-elle servir si ce n’est de servir d’argument politique passablement populiste ?

Avec tout ce que coûte cette vidéosurveillance au contribuable, on pourrait en faire des choses nettement plus intéressantes pour le bien-être de la population. A Saint-Quentin, ce choix pourrait représenter plus d’une vingtaine  d’emplois municipaux de proximité (que ce soit des policiers municipaux, des éducateurs de rue, des agents de médiation, des correspondants de nuit), en mesure de rassurer la population et de réguler les conflits de la vie quotidienne de manière autrement plus efficace. Tout en laissant à la Police Nationale ce qui entre dans ses prérogatives, les crimes et délits (et apparemment, elle s’y attelle, car de part son action globale, la délinquance baisse).

Vous l’aurez compris, cet argent nous l’aurions bien mieux utilisé que vous, sans escroquer la population sur le sentiment d’insécurité !

J’en ai fini, j’attends les poncifs (« ceux qui n’ont rien à se reprocher n’ont rien à craindre de la vidéoprotection ») et toujours les mêmes exemples de réussite que vous reprenez à chaque fois, sans même vous demander s’ils auraient pu être résolus par les investigations de la Police.

Article du Courrier Picard

La hantise de Ayrault: que le « ras-le-bol » fiscal se transforme en lutte conséquente contre les hausses de TVA

Fiscalité : pour éviter la montée de la lutte contre les hausses de TVA, Ayrault programme la fuite en avant

La hantise de Ayrault: que le « ras-le-bol » fiscal se transforme en lutte conséquente contre les hausses de TVA dans Luttes, grèves, manifs 131123_ayrault_imp%C3%B4ts-300x124Et si le ras-le-bol fiscal se transformait en lutte convergente contre un point clé de la politique au service du patronat et du capital. C’est visiblement la hantise du premier ministre.

Ce point de convergence immédiat, ce pourrait être l’opposition aux hausses de TVA prévues pour le 1er janvier 2014. Elles sont considérables : 6,5 milliards d’euros, 170 euros par foyer en moyenne. La TVA est l’impôt le plus injuste. Hollande et le PS avaient – c’était avant – dénoncé la TVA « sociale » de Sarkozy. Ces augmentations ont pour objectif de commencer à compenser le plus gros cadeau octroyé au patronat et aux profits depuis 15 ans : le « Crédit d’impôt compétitivité » (CICE), le remboursement par les contribuables aux entreprises de 4 puis 6% des bas et moyens salaires qu’elles versent.

Ayrault espère avoir trouvé la parade politique en annonçant cette semaine une « remise à plat de toute la fiscalité » pour 2015. Le coup politicien est habile mais facile à décrypter.

Ayrault invite à comprendre que l’on pourra discuter de tout l’an prochain mais que d’ici là il faut accepter les sacrifices. Pour Ayrault, surtout, pas question de remettre en cause les hausses de TVA, sacro-saintes : « ce serait revenir sur la baisse du coût du travail » au profit du patronat !

En revanche, on ne trouve plus du tout la même fermeté quand il désamorce la bombe de la fronde contre l’écotaxe. Le nouvel impôt sera mis au frigo en 2014 sans être formellement abandonné. Répétons que nous désapprouvons la conception de l’écotaxe, impôt mal ficelé, mais que nous n’oublions pas que ce sont les patrons, même petits, qui devraient s’en acquitter. Le mouvement contre l’écotaxe risque de faire contagion, de dériver vers le refus de la TVA supplémentaire. Ayrault préfère couper court. En 2014, la société privée italienne Ecomouv, embauchée pour récolter cet impôt, s’apprête à toucher 20 millions d’euros par mois pour ne rien faire. Rappelons aussi que c’est la droite qui a enfanté l’écotaxe.

En ouvrant le débat sur l’ensemble de la fiscalité, Ayrault espère ouvrir quantité de débats de diversion. Chacun pourra y aller de ses propositions. En laissant causer, Ayrault fait d’une pierre deux coups : il escompte que sa diversion du moment lui permette de mieux préparer les mauvais coups structurels à venir. On entend ainsi parler de nouveau de la fusion de la CSG et de l’impôt sur le revenu. La CSG, impôt hybride destiné au financement de la sécurité sociale, perdrait tout lien avec le salaire, avec son origine de cotisation sociale. Le patronat se trouverait ainsi totalement dégagé du financement de branches entières de la Sécu. Complétant les promesses faites au Medef avec la nouvelle contre-réforme des retraites, une tentative de basculement des cotisations sociales patronales familles vers la CSG est à redouter. Etc.

Inflexible, « rigoureux », avec le monde du travail, souple et docile avec le patronat !

Le calcul d’Ayrault espère jouer des contradictions des organisations syndicales et des partis de gauche. L’annonce de la remise à plat de la fiscalité permet à l’aile gauche du PS de réaffirmer son soutien, rassuré et hypocrite, au gouvernement. Les syndicats, d’abord la CGT, réclament une « réforme fiscale ambitieuse ». Ayrault mise sur la confusion.

Côté Front de gauche, Mélenchon a convoqué, en solo, une manifestation le 1er décembre, loin de la construction d’une lutte de masse pour mettre en échec les hausses de TVA. Il est hautement prévisible qu’aucun syndicat ne pourra s’associer à cette opération politicienne.

Une « réforme fiscale ambitieuse », assortie d’un programme complet de proposition, demande un changement de pouvoir. La mise en échec de la TVA est une question immédiate et impérieuse, allant dans ce sens.

Communistes, comme sur la suite de la bataille pour les retraites, il n’est pas question pour nous de laisser les calculs politiciens anesthésier la colère des masses et sa fécondité.

La bataille contre les hausses de TVA est importante, urgente. Nous la menons, pétition et argumentation en main, en direction des salariés et des habitants du 15ème, parce que la victoire est possible, parce que l’organisation de la lutte construit l’avenir.

SIGNEZ, FAITES SIGNER CONTRE L’AUGMENTATION DES TAUX DE TVA !

Pcf Paris 15, 21 novembre 2013

Rythmes scolaires et austérité : Ayrault réduit, à nouveau, l’encadrement des activités périscolaires

Ayrault et Peillon aggravent leur cas, encore.

Ils restent sourds à la protestation massive de toute la communauté éducative devant leur changement des rythmes scolaires, marquée dernièrement par le succès de la grève du 14 novembre (voir notre dernier article).

Mais, devant la protestation des municipalités – légitime puisqu’on les prive des moyens de financer les nouvelles activités périscolaires -, ils ne manquent pas l’occasion d’aggraver leur contre-réforme.

Rythmes scolaires et austérité : Ayrault réduit, à nouveau, l’encadrement des activités périscolaires dans Luttes, grèves, manifs 130816_p%C3%A9riscolaire1.jpg1-300x109Nous dénoncions déjà cet été le décret furtif permettant la diminution de l’encadrement des enfants    (article en lien). Ayrault vient d’annoncer devant le congrès des maires de France que ce décret serait étendu à toutes les activités périscolaires et extrascolaires comme les centres de loisirs. De 10 enfants de moins de 6 ans, maximum, par animateur, on passe à 14. De 14 enfants de plus de 6 ans, on passe à 18.

Des postes vont pouvoir être déplacés ou même supprimés. D’autant plus que le décret prévoit, dans certains cas, le recours à des accompagnateurs autres que des animateurs qualifiés. Les conditions de travail de ces derniers vont devenir encore plus dures.

Les conditions de sécurité, l’apport des activités pour les enfants se verront encore dégradés. L’expérience, depuis 2 mois, confirme le caractère inégal et inégalitaire des activités périscolaires, souvent très éloignées des besoins et des demandes. Maintenant, on va vers la généralisation de la garderie ! Les familles les plus riches trouveront d’autres solutions.

Darcos voulait réduire le périmètre de l’éducation nationale. Peillon confirme et aggrave.

Honte aux maires, de toutes étiquettes, qui ont demandé et se félicitent de « l’assouplissement » de l’encadrement des enfants ! Plutôt que de se battre avec les enseignants, les personnels, les familles, ils relaient l’austérité.

Ne manquons pas de les dénoncer, chacun dans nos communes, dans les mois qui viennent !

La lutte continue.

Brève, vivelepcf, 21 novembre 2013

15ème Rencontre des partis communistes et ouvriers à Lisbonne avec 77 organisations : débats, analyses, lignes d’action

Communiqué de presse du Parti communiste portugais (PCP)

Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

15ème Rencontre des partis communistes et ouvriers à Lisbonne avec 77 organisations : débats, analyses, lignes d’action dans Solidarité internationale 131121_rencontre_lisbonneS’est tenue à Lisbonne, les 8, 9 et 10 novembre la 15ème Rencontre internationale des partis communistes et ouvriers avec comme thème: « L’approfondissement de la crise du capitalisme, le rôle de la classe ouvrière et les tâches des communistes dans la lutte pour les droits des travailleurs et des peuples. L’offensive de l’impérialisme, la recomposition des forces sur le plan international, la question nationale, l’émancipation de classe et la lutte pour le socialisme ».

La rencontre, à laquelle ont participé 77 partis originaires de 61 pays, et qui a reçu les salutations de 14 partis supplémentaires qui pour des raisons diverses n’ont pu participer, a analysé les principaux aspects de l’évolution de la situation internationale dans le cadre de l’approfondissement de la crise du capitalisme et d’un processus complexe de recomposition des forces sur le plan international, mettant en garde contre les grands dangers découlant de l’offensive de l’impérialisme.

Dans le même temps, les participants ont salué et valorisé la résistance et la lutte des travailleurs et des peuples, réaffirmant les réelles potentialités que la situation actuelle recèle pour le développement de la lutte libératrice pour de profondes transformations de caractère antimonopoliste et anti-impérialiste, pour le socialisme.

La Rencontre a constaté l’approfondissement de la crise qui a explosé en 2008 avec la faillite de Lehman Brothers. Une crise qui est loin de toucher à sa fin, démentant les discours de la classe dominante autour d’une prétendue « reprise » et qui confirme les analyses des communistes sur sa nature et son évolution qui, entre autres, la caractérisent comme une crise de surproduction et de suraccumulation de capital. Une crise qui exprime l’aiguisement des contradictions du capitalisme – en particulier sa contradiction fondamentale entre le caractère social de la production et son appropriation privée – mettant en évidence les limites historiques du système et la nécessité et l’actualité de la lutte pour l’alternative fondamentale au capitalisme : le socialisme.

Il a été dénoncé l’objectif du grand capital, des grandes puissances capitalistes et de ses structures internationales et supranationales de coordination impérialiste – comme l’Union européenne – d’imposer aux travailleurs et aux peuples un recul social d’ampleur civilisationnelle remettant en cause les droits économiques, sociaux, des travailleurs, s’attaquant violemment aux conditions de vie des masses ouvrières et populaires, déclarant la guerre à l’indépendance et à la souveraineté des États.

Il a été fait référence en particulier à la dure réalité résultant de l’impact de la crise et de l’offensive capitaliste dans les pays en développement où les peuples voient leur droit à un développement économique et social de plus en plus limité. Dans ce contexte, l’attention fut portée sur les conséquences dans l’agriculture et l’alimentation, remettant de plus en plus en cause la souveraineté alimentaire de nombreux pays et condamnant une proportion énorme de la population mondiale à la faim ou la sous-nutrition.

Ont été relevés les périls qui émergent de la politique militariste des principales puissances impérialistes et de l’OTAN. Il fut souligné que les guerres d’agression, les processus d’ingérence et d’instigation de conflits internes, le renforcement des mesures répressives, autoritaires, de contrôle et d’espionnage font partie d’une réponse par la force du grand capital à la crise du capitalisme, ayant comme un de ses objectifs centraux de maintenir la domination sur les ressources naturelles et les sources énergétiques et de contenir la révolte, la lutte des peuples et les inévitables explosions sociales et révolutionnaires que la situation actuelle comporte.

Les participants ont exprimé leur solidarité avec les luttes en cours sur tous les continents, contre l’impérialisme, pour le progrès social, l’indépendance et la souveraineté nationale, la paix, pour le droit au développement économique et social, pour la construction d’alternatives de souveraineté et de progrès à la domination hégémonique de l’impérialisme, de véritable alternative de fond à la barbarie capitalisme : le socialisme. Il fut réaffirmé le rôle central de la lutte de la classe ouvrière et de son alliance avec les autres classes et couches antimonopolistes pour la défense de leurs droits, notamment du droit au travail, pour les droits des travailleurs, droits sociaux, pour la défense des fonctions sociales des États.

Les participants ont valorisé et exprimé leur profonde solidarité avec tous les peuples qui résistent aux politiques d’ingérence et d’agression de l’impérialisme – en particulier les peuples du Moyen-Orient, saluant les luttes en cours dans cette région contre toutes les formes d’agression et d’oppression, pour la souveraineté, la démocratie, la justice sociale et l’unité nationale, comme en Egypte et en Tunisie. Fut réaffirmée la solidarité avec le peuple palestinien et la lutte pour ses droits nationaux, tout comme avec les autres peuples de la région victimes d’agressions et d’ingérences, comme le peuple syrien.

Dans un contexte encore de résistance et d’accumulation de forces, mais dans lequel émergent des potentialités pour le développement de la lutte révolutionnaire et se manifestent dans diverses régions du monde d’importants facteurs de résistance à la domination hégémonique de l’impérialisme, les participants ont salué et valorisé les luttes des peuples, des communistes et d’autres forces progressistes en Amérique latine, considérant que les processus de lutte, progressistes et d’affirmation souveraine, tout comme la coopération solidaire qui se développe dans cette région, constituent un important facteur, un stimulant pour le développement et le renforcement de la lutte anti-impérialiste. Les participants ont réaffirmé leur solidarité avec Cuba et sa révolution socialiste, tout comme avec le peuple vénézuélien et sa révolution bolivarienne, entre autres.

Il a été souligné l’importance de la lutte pour la défense des libertés démocratiques, contre la progression de l’extrême-droite, contre la xénophobie et le racisme, contre le fanatisme religieux et l’obscurantisme, contre l’anticommunisme. Il a été réaffirmée la solidarité avec les partis communistes et toutes les forces révolutionnaires qui sont la cible de persécutions politiques et de campagnes anti-communistes – notamment sur le continent européen – menées par plusieurs gouvernements, tout comme par des institutions comme l’Union européenne.

Les expériences concrètes de lutte dans différents pays et diverses régions étaient présentes dans la globalité des interventions, confirmant que les travailleurs et les peuples ne se résignent pas et que, même dans les conditions actuelles difficiles, sont possibles des avancés libératrices et des conquêtes dans une perspective antimonopoliste et anticapitaliste.

Il fut affirmé que le socialisme émerge de plus en plus comme la véritable alternative de fond au capitalisme et à sa crise. Tirant des leçons des retards, des erreurs et des déformations contraires aux principes fondamentaux du socialisme mais en valorisant ce qu’il y eut de très positif dans les expériences de construction du socialisme, ce qu’elles ont signifié et signifient encore pour l’Humanité, en valorisant les réalisation du nouveau système social, en reconnaissant qu’il n’y a pas de modèles de révolution, les participants ont souligné le rôle déterminant des masses dans la construction de sociétés socialistes.

Il fut souligné que la situation internationale actuelle rend particulièrement nécessaire le renforcement et la coopération de toutes les forces progressistes et anti-impérialistes, et en premier lieu des forces communistes et ouvrières du monde entier, une des garanties les plus solides pour le renforcement de la lutte des peuples et la construction de l’alternative du socialisme. En ce sens, furent valorisés la riche expérience et les progrès réalisés dans la réalisation des Rencontres internationales des Partis communistes et ouvriers, comme espace d’échanges d’informations, d’expériences et d’opinion, de possible rapprochement de positions, et de décision d’initiatives communes ou convergentes, ayant été réaffirmée l’importance d’assurer sa continuité.

La Rencontre a adopté 13 lignes et initiatives d’action commune ou convergente des Partis communistes et ouvriers (énumérées ci-dessous) à réaliser avant la 16 ème RIPCO, confiant au Groupe de travail des Rencontres des partis communistes et ouvriers (GT) la tâche d’impulser et accompagner leur réalisation.

La Rencontre internationale s’est félicitée de l’existence de trois propositions de lieux pour la réalisation de la 16ème RIPCO. La date, le lieu et le mot d’ordre seront décidés dans une réunion du Groupe de travail qui se tiendra en temps voulu.

Les lignes d’orientation pour l’action commune ou convergente

Les Partis réunis lors de la 15ème Rencontre internationale des partis communistes et ouvriers définissent les lignes suivantes d’orientation pour des actions communes ou convergentes, confiant la tâche au Groupe de travail de chercher à mettre en œuvre ces lignes d’orientation en coordination avec les partis membres de la liste Solidnet.

1 – Commémorer, pendant l’année 2014, le 100 ème anniversaire du début de la Première Guerre mondiale et le 75 ème anniversaire du début de la Seconde guerre mondiale, par une campagne commune mettant en garde contre les périls de nouveaux affrontements militaires internationaux, alternant sur la nécessité de relancer la lutte pour la paix contre les agressions, les guerres impérialistes, soulignant que la lutte pour la paix est intimement liée à la lutte pour le socialisme (En ce sens, le Parti communiste allemand, le Nouveau Parti communiste de Hollande, le Parti du travail de Belgique et le Parti communiste du Luxembourg nous ont informés de la préparation d’une action dans la ville frontalière de Aix-la-Chapelle, le 15 février).

2 – Marquer les 15 ans du début de l’agression impérialiste criminelle de l’OTAN contre la République fédérale de Yougoslavie, une nouvelle phase du développement de sa stratégie militaire impérialiste, début de l’occupation de la province serbe du Kosovo et de la Métochie.

3 – Impulser, en coordination avec les partis d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine et des Caraïbes, l’organisation d’un séminaire international sur l’impact de la crise capitaliste dans les pays en développement, centré en particulier sur les questions comme le droit au développement économique et social et la protection des ressources naturelles, tout comme les questions de l’agriculture, de la possession de la terre et de la sécurité alimentaire. Souligner le rôle des monopoles dans la destruction de l’environnement au niveau global, tout en réaffirmant dans le même temps le point de vue antimonopoliste et anticapitaliste sur l’aiguisement de la crise environnementale.

4 – Organiser une campagne internationale de solidarité avec les processus, les luttes qui se déroulent en Amérique latine et aux Caraïbes, tout particulièrement avec Cuba – contre le blocus des Etats-Unis, la position commune de l’Union européenne, et pour le retour des quatre patriotes cubains détenus dans les prisons des Etats-Unis – avec le Venezuela bolivarien et la lutte du peuple colombien pour la paix et la justice sociale.

5 – Etudier la possibilité – en tirant parti des événements internationaux où sont présents un grand nombre de partis – d’organiser une réunion de travail pour débattre de l’offensive idéologique et du rôle des médias, tout comme pour échanger sur le travail de communication de masse.

6 – Commémorer la Journée internationale de la femme (8 mars 2014) en soulignant les effets de la crise et de l’offensive impérialiste sur tous les fronts contre les travailleuses et les femmes opprimées sur une base nationale, en manifestant une solidarité avec leur lutte et avec leur mouvement anti-impérialiste.

7 – Honorer le 1er mai, en participant aux luttes dans chaque pays pour la défense des droits économiques et sociaux des travailleurs et des peuples, du droit au travail et des droits des travailleurs, en soulignant l’importance de la lutte de classes, pour la fin de l’exploitation de l’Homme par l’Homme. Penser à la possibilité d’annoncer en ce jour une journée d’action, avec des initiatives dans chaque pays, contre le chômage et ses véritables causes, en donnant une importance toute particulière au chômage massif parmi les jeunes. Défendre les droits syndicaux, dénoncer la persécution politique et exiger la libération des activistes syndicalistes retenus prisonniers.

8 – Etudier la possibilité d’actions convergentes de lutte contre le racisme, la xénophobie, le fascisme, en insistant sur l’importance de la lutte idéologique contre l’anti-communisme et la réécriture de l’histoire, en dénonçant le rôle de l’Union européenne dans les campagnes et les mesures institutionnelles visant à mettre sur le même plan communisme et fascisme.

9 – Fixer une journée d’action, avec des expressions dans chaque pays, contre la chasse aux partis communistes et l’interdiction des symboles communistes, en manifestant notre solidarité avec les partis communistes interdits dans leurs pays.

10 – Commémorer le 95ème anniversaire de la création de l’Internationale communiste (mars 1919), soulignant, à l’occasion des 90 ans de la mort de Lénine, sa contribution fondamentale au mouvement communiste.

11 – Impulser, en coordination avec les Partis des pays arabes et du Moyen-orient, l’organisation d’un séminaire international sur les luttes d’émancipation sociale et nationale des peuples des pays arabes et du Moyen-Orient, manifestant une solidarité avec tous les peuples de la région qui sont victimes des crimes et agressions impérialistes et sionistes, entre autres le peuple palestinien et syrien, mais aussi les peuples qui se lèvent contre des régimes répressifs, dictatoriaux et réactionnaires, pour défendre leurs droits sociaux, politiques et démocratiques.

12 – Continuer à dénoncer l’intervention impérialiste en Syrie et en Iran, et continuer la lutte pour la reconnaissance d’un Etat palestinien indépendant.

13 – Promouvoir le front international contre l’impérialisme et soutenir les organisations internationales anti-impérialistes de masse, la Fédération syndicale mondiale (FSM), le Conseil mondial pour la paix (CMP), la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique (FMJD) et la Fédération mondiale démocratique des femmes (FMDF), dans le contexte spécifique à chaque pays.

La cellule d’entreprise, l’activité à l’entreprise: rappels théoriques essentiels de nos camarades portugais

Le rôle et l’importance des cellules d’entreprise dans l’organisation du parti, article théorique du PCP

Le lien du parti aux masses dans les entreprises et les lieux de travail. 

De Manuel Gouveia, membre du Comité Central du Parti Communiste Portugais 

 

Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

Comme tout élément inséré dans un processus historique, le lien du parti aux masses ne se décrète pas, ne se décide pas lors des congrès, et n’est pas quelque chose d’acquis, de garanti où nous le construisons, d’inatteignable où il n’existe pas aujourd’hui. Il dépend de la justesse de nos orientations, dans la mesure où celles-ci guident notre action, de nos priorités, de notre ligne politique. Et d’une pratique révolutionnaire qui concrétise ces orientations.

Car, dans le travail du Parti, nous ne pouvons pas dissocier les orientations de leur concrétisation. Il ne sert à rien d’avoir des positions correctes si après leur élaboration collective, on oublie leur mise en œuvre collective. Le Parti s’est toujours fixé le lien aux travailleurs dans les entreprises et les lieux de travail comme la priorité des priorités. Mais il n’a pas toujours eu la capacité de mettre en œuvre cette orientation.

Le militant communiste

Le parti se construit avec des militants, des hommes et des femmes qui intègrent leur action individuelle dans le collectif du parti. C’est dans le militant communiste que réside l’essentiel du lien du parti aux masses. Par ce qu’il apporte au Parti de son lieu de travail, de son entreprise, de son secteur, de sa classe. Par ce que le Parti lui apporte à son tour.

Augmenter le nombre d’adhérents du PCP dans les entreprises et les lieux de travail est une condition nécessaire (bien qu’insuffisante) du renforcement du lien du parti aux travailleurs. Dans les entreprises dans lesquelles le Parti est déjà organisé, le recrutement doit être lui-aussi organisé: en élaborant des listes des travailleurs à contacter, en définissant la meilleure manière de les aborder chacun, tout en faisant un contrôle régulier de l’exécution des tâches. Dans les autres entreprises, il faut être capable de définir des priorités, de canaliser les forces dans l’action militante, d’élaborer des plans de travail et de contrôler l’exécution des tâches. Sans oublier que, dans la définition des priorités, il faut certes prendre en compte les facteurs objectifs (nombre de travailleurs, importance stratégique), mais les facteurs subjectifs ne peuvent pas être sous-estimés (par exemple, les conséquences de la situation sociale concrète de l’entreprise). Et enfin il faut orienter les nouvelles adhésions de travailleurs vers les cellules d’entreprise pour organiser le travail dans les entreprises.

Trop de fois nous pensons avoir terminé ici le processus de recrutement des nouveaux militants. Et c’est bien de militants que nous parlons. Il faut donc transformer chaque nouvel adhérent du PCP en un nouveau militant communiste, par son intégration dans un collectif, sa formation et sa responsabilisation.

La cellule d’entreprise.

La construction de cellules dans les entreprises (*) est un pas décisif pour le renforcement des liens qu’entretient le Parti avec les travailleurs. L’analyse de la situation concrète, les grandes lignes de l’action militante, le lien entre l’action dans chaque entreprise et l’action générale des travailleurs portugais doit être fait au niveau de la cellule. Ce n’est pas tant ici le nom de la chose qui est déterminante, mais plutôt la chose en soi. Au Parti, il ne suffit pas qu’il existe une cellule d’entreprise. Il faut qu’elle vive comme une cellule d’entreprise.

Des exemples récents illustrent comment on certaines cellules d’entreprises peuvent se réduire à une coquille vide.

Le rôle de