Archive | septembre 2013

Contrer le FN et le rôle que lui attribue l’idéologie dominante

Communistes de plusieurs fédérations, à la suite de notre texte alternatif de congrès, nous poursuivons une réflexion sur le phénomène FN et ses nouveaux aspects.

Contrer le FN et le rôle que lui attribue l’idéologie dominante dans Faire Vivre et Renforcer le PCF 130910_LePen_Lepeuple-dabord-300x223Le slogan « Le peuple d’abord » se joue de l’abandon de toute référence de classe dans « L’humain d’abord ».

L’idéologie dominante tente, avec un succès certain et inquiétant, de faire du FN le réceptacle de toutes les colères sociales. Avec Marine Le Pen et son équipe renouvelée, la démagogie atteint un niveau inédit. Elles n’hésitent pas à reprendre, en les déformant et en cultivant l’ambiguïté, des positions historiques de notre parti : par exemple pour les nationalisations ou pour le « produire français ». Dans la suite des dérives de Sarkozy et d’autres leurs discours récurrents sécuritaires et racistes sont banalisés.

Dans le même temps, le FN reste le repoussoir qui permet au pouvoir de justifier toute sa politique, en jouant sur les réflexes, même usés, du « rassemblement républicain ». Dans son discours lénifiant du 14 juillet, Hollande a lourdement insisté sur le danger de l’extrême-droite pour légitimer son alignement sur l’Union européenne et les sacrifices imposés au peuple avec l’euro.

Identifier le danger, le repousser constituent un vrai problème pour nous communistes. Contrairement, à une période antérieure, la revendication du vote FN parmi nos collègues et nos voisins s’est aussi banalisée et ne tient plus seulement de la provocation. Mais cela va aussi de pair avec un développement du racisme et, même à un niveau faible, de groupuscules fascistes. Avec des différences locales, des similitudes avec les situations d’autres pays européens.

Nous le savons, le principal rempart à l’extrême-droite, c’est l’expression et l’organisation de classe révolutionnaires, communistes. Aujourd’hui avec les positions affadies, la conversion au réformisme et à l’Union européenne de la direction du PCF, elles sont gravement défaillantes.

Inspiré par feu son maître Mitterrand, Mélenchon, avec son populisme – comme il en a fait lamentablement la démonstration à Hénin-Beaumont – joue la surenchère avec Le Pen. Elle y gagne bien plus, parce qu’elle peut aller plus loin dans les mots, notamment contre l’Europe, que le sénateur PS honoraire. Se démarquer totalement des propos injurieux, des attaques personnelles de Mélenchon est une nécessité.

Agir spécifiquement contre le Front national a ses limites. Nous avons fait l’expérience dans les années 80 et 90. Le « diaboliser » comme en 2002 peut finir par se tourner à son avantage.

Notre action prioritaire doit se situer sur le terrain que la démagogie FN ne peut en aucun cas occuper : le terrain de classe, celui des luttes, dans nos entreprises et quartiers, dans nos syndicats, nos associations de locataires etc. Communistes, avec ou sans la direction du PCF, mettons en avant les positions de rupture qui donnent à ces luttes leur perspective !

Là, Mme Le Pen, son père et leurs acolytes sont démasqués. Leur rhétorique populiste n’arrivera jamais à cacher leur haine des luttes sociales, leur parti pris pour les possédants dont ils font partie.

Mme Le Pen n’a pu se retenir de saluer l’œuvre de Mme Thatcher dans un communiqué suivant sa mort. Quelle perspective politique offre la famille Le Pen ? Un progrès électoral pour… mieux marchander des alliances avec l’UMP. Voilà qui devrait déciller certains.

Opposants à l’UE, ces nostalgiques de l’Europe fasciste ? Leur conversion dans les mots est tout à fait opportuniste.

Qui écrivait en 1987: « Il ne suffit pas de faire l’Europe de du commerce et de l’économie : il faut aussi et surtout faire faire l’Europe de la défense et de la monnaie. (…) C’est un grand espoir pour l’Europe que les nationalistes des pays d’Europe aient transcendé leur patriotisme et leur nationalisme dans un nationalisme d’un degré supérieur » ?

Ce n’est pas Jacques Delors, c’est Jean-Marie Le Pen dans le mensuel « Europe et patries » de novembre 1987…

Contre l’extrême-droite : soyons des communistes conséquents !

Pourquoi nous ne remiserons pas les outils

Communistes, nous n’avons pas le fétichisme des objets. Les symboles de notre histoire, quand ils deviennent seulement identitaires voire folkloriques, cessent d’être utiles et peuvent être détournés. La disparition de la faucille et du marteau des nouvelles cartes et des nouveaux timbres du PCF n’aurait pu être qu’anecdotique. Les échanges, par media interposés, que nous avons suscités lors du 36ème congrès de février ont montré que non.

Ce congrès était orchestré pour être celui de l’unité des communistes derrière le Front de gauche. Des oppositions de complaisance sont bien rentrées dans le jeu. Du texte de la direction, il ne reste déjà que le souvenir du titre saugrenu « rallumer les étoiles ». Mais de fait, le congrès est devenu aussi celui de l’abandon de la faucille et du marteau, révélant son véritable objectif : pousser d’une étape encore le processus de mutation réformiste du PCF. Pas de changement de cap de ce côté-là !

La direction n’a laissé que quelques jours aux adhérents pour prendre connaissance des textes réunis dans un dossier touffu et pour se prononcer. Dans le même esprit, elle a pris garde de diffuser les nouvelles cartes après ce vote… Les camarades, éberlués, n’y croyaient pas avant de les recevoir.

On peut rendre grâce à Pierre Laurent d’avoir pris le temps, malheureusement après le bouclage du Congrès, d’expliciter sa démarche dans de très longues interventions. Les symboles communistes ne correspondent pas à la volonté de changement du « communisme de nouvelle génération ». il s’est félicité d’être un « récidiviste », lui qui a été responsable de l’élimination de la faucille et du marteau de la une de l’Humanité. D’un journal militant communiste, la direction du PCF a fait un journal d’information de gauche (avec 20% de capitaux privés). Du PCF, Pierre Laurent n’a-t-il pas affirmé, dans son interview à Libération d’août 2012, qu’il voulait faire l’héritier des courants socialistes et communistes de la première moitié du 20ème siècle.

Mais le coup de force le plus nouveau, le plus perfide, le plus indéfendable réside dans l’inscription d’un nouveau logo, des deux côtés de la carte, celui d’un autre parti : l’étoile du Parti de la gauche européenne. Adhérents du PCF, nous ne le sommes pas individuellement du PGE. Le PGE n’est pas un parti communiste mais un regroupement, financé par la Commission européenne, de partis de « gauche », la plupart ouvertement réformistes et pro-européens.

L’UE du capital s’efforce justement de criminaliser le communisme et ses symboles. Certains nouveaux régimes à l’est, aux tendances fascisantes, interdisent la faucille et le marteau, osent les assimiler aux croix gammées. C’est une forme de reconnaissance de l’actualité et de la force de notre symbole et du contresens de la direction du Parti.

Dans les manifestations, nous faisons l’expérience de l’attraction que les autocollants, badges, en-tête avec faucille et marteau suscitent : l’attente de positions claires d’un parti qui demeure, dans l’inconscient collectif, celui du monde du travail, de la résistance à l’exploitation.

Voilà bien pourquoi nous n’allons pas remiser – Pierre Laurent nous y autorise ! – ce symbole qui prend même, dans la situation actuelle interne de notre parti une signification supplémentaire pour les communistes qui entendent le rester et qui ont besoin de tous leurs outils politiques.

Xavier Bertrand et son radar démagogique

La communistes du quartier Saint-Martin ont mis en œuvre une action dans leur quartier afin de neutraliser la tentative de l’opportuniste Xavier Bertrand de s’offrir une publicité mensongère à moindre coût.

Revenons sur les faits :

- entre le 9 et le 13 septembre, les enfants des écoles Xavier Aubryet et Thelliers Desjardins se voient remettre un courrier de la mairie à transmettre à leurs parents. Dans ce courrier figure 2 choses :

  • un carton d’invitation pour les parents et enfants à l’inauguration d’un nouveau radar pédagogique (panneau qui donne la vitesse du véhicule) rue de Ham, le lundi 23 septembre. Il y est aussi mentionné que le radar est subventionné par AXA.Xavier Bertrand et son radar démagogique dans BREVES invit-verso-150x150

invit-recto-150x150 dans Le PCF à St Quentin

  • une autorisation de droit à l’image. Il s’agit d’un document à remplir par les parents, autorisant AXA à utiliser les images prises lors de l’inauguration. Vous renoncez à tout droit sur ces images au profit d’AXA et ceci pendant 5 ans.

aut-dr-image-225x300 dans Luttes, grèves, manifs

- entre le 16 et le 22 septembre, les communistes du quartier ont déposé un tract dénonçant cette basse manœuvre dans toutes les boites aux lettres du secteur de ces deux écoles.radar-peda-a4-212x300 dans Nous dénonçons

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- le 23 septembre, à 16h15, lors de l’inauguration, quelques camarades ont continué d’informer les parents d’élèves en distribuant les tracts à la sortie des écoles. L’accueil a été très bon, la grande majorité des parents partageaient notre avis sur la question. L’inauguration du radar s’est faite sans les habitants. Se trouvaient sur place Xavier Bertrand et quelques membres de son entourage proche.

Cette situation soulève plusieurs problématiques.

En premier lieu, le fait de faire distribuer par les enseignants un courrier visant ouvertement à promouvoir une entreprise privée. Le nom d’AXA apparaissant à de multiples reprises. La recherche de publicité gratuite par ce biais. La volonté d’utiliser l’image des habitants du quartier et de leurs enfants à des fins commerciales et gratuitement. Quelle aubaine pour l’entreprise ! Quelle manipulation du service public !

La seconde est propre aux actes du maire en matière de considération du système éducatif et Xavier Bertrand ne manque pas d’audace sur ce sujet. Il tente peut-être de faire oublier les 30 fermetures de classe et 3 fermetures complètes d’écoles qu’il a gentiment accompagné lors de son mandat de maire et qu’il a cautionné par sa participation à l’ancien gouvernement Sarkozy. Pour la partie locale, le budget alloué par enfant dans les écoles est minime, de petits villages environnant voit ainsi cette dotation 2 à 4 fois plus élevée qu’à Saint-Quentin. Vu la vétusté des locaux, on ne peut affirmer que l’argent y est investi. Et ce ne sont pas les quelques tableaux interactifs (encore une belle publicité démagogique) qui pèsent dans la balance. Non, Xavier Bertrand et sa municipalité UMP n’ont pas pour priorité l’éducation de nos enfants.

Il est vrai que Bertrand a fait des choix : celui d’allouer 500 000 € à une délégation de service public pour quelques événements de loisirs, celui d’investir 500 000 € dans une télévision locale ou encore celui de donner 5 000 € pour refaire la porte de l’église du village corse où il a sa résidence secondaire …

Et lorsque nous l’interpelons au sujet du radar, il rétorque : « je ne vois pas ce que vous reprochez, il est gratuit », donc selon lui, nous devrions sûrement faire financer nos écoles entières par AXA, pourquoi pas par Mc Donald ou Bouygues ? Voilà tout le bien qu’il pense de l’éducation et tout ce qu’elle vaut à ses yeux. Au final, les grands gagnants sont Bertrand qui tente de se racheter une conduite et l’entreprise AXA qui bénéficie d’un panneau publicitaire gratuit sur la voix publique. Les habitants du quartier, eux, se retrouvent avec un radar pédagogique dans un seul sens de circulation et qui, au vu de l’infrastructure routière de la rue de Ham (double sens et passage à un seul véhicule) se révèle d’une efficacité plus que discutable.

Elections législatives allemandes : l’issue pour les travailleurs viendra d’ailleurs.

Les élections législatives du 22 septembre 2013 en Allemagne ont fait l’objet d’une attention particulière à l’étranger. Le pays est présenté comme le grand épargné, sinon comme le grand profiteur, de la crise en Europe. Les commentateurs s’abstiennent bien de différencier les grands cartels capitalistes qui prospèrent et les travailleurs, dont 7 millions (souvent étrangers) sont réduits aux « mini-jobs » à quelques euros de l’heure et les autres contraints à de nombreux reculs sociaux sur leurs conditions de travail, leur retraites etc.

Cette offensive de l’idéologie dominante, l’illusion d’une préservation relative du pays de la crise, au prix de sacrifices « raisonnés », a visiblement fonctionné en Allemagne même, du moins chez les catégories encore socialement stables.  

Elections législatives allemandes : l’issue pour les travailleurs viendra d’ailleurs. dans Faire Vivre et Renforcer le PCF 130922_merkel-300x169Non seulement le parti de Angela Merkel, la CDU (avec sa filiale bavaroise, la CSU) ne subit pas un vote sanction mais il est assuré de rester au pouvoir, approchant la majorité absolue en sièges. Ce résultat, 42% des voix – en progression de 8% par rapport aux élections de 2009 – est toutefois à relativiser.

Son partenaire dans la coalition sortante, le Parti libéral s’effondre, passant de 14 à 4,8% et disparaît du Bundestag. Le FDP, représentant direct des milieux d’affaires, finit de perdre son rôle politicien de parti charnière. Avec Mme Merkel, l’image réactionnaire et cléricale de la CDU/CSU s’est estompée dont le FDP était un contrepoint.

La coalition de droite sortante perd en définitive 2%.

La gauche ne progresse pas pour autant mais elle se rééquilibre à l’avantage de sa composante centrale, le Parti social-démocrate.

Le SPD remonte de 3% à 26% des voix, malgré un programme sans aucune audace à gauche. Sur la question de l’instauration d’un salaire minimum, la droite l’a suivi, même si c’est en prévoyant de l’établir par branches.

Le souvenir de la période Schröder, chancelier SPD père la rigueur, s’éloigne. Surtout, en 2009, le SPD se présentait comme partenaire du gouvernement sortant de Mme Merkel et a payé cher sa participation à la « grande coalition ».

Au sein de la gauche cette année, ce changement de situation explique largement le recul des Verts qui perdent près de 3% retombant à 8% et celui du « Parti de gauche », die Linke.

Die Linke recule de 11,9% à 8,5% perdant entre le quart et le tiers de son influence électorale. Ses deux filons électoraux se sont fortement érodés.  

Die Linke reste un repère électoral identitaire pour les régions de l’ex RDA, toujours spécialement sinistrées, 22 ans après la réunification. Die Linke, héritier du PDS, y réalise toujours des résultats 4 fois supérieurs qu’à l’ouest. Mais la participation à la gestion du système y est sanctionnée. Ainsi dans le land du Brandebourg, où Die Linke collabore avec le SPD dans le gouvernement régional, le parti chute de 28% à 21% rétrogradant à la troisième place.

A l’ouest, Die Linke n’a pas construit d’implantation locale véritable, malgré l’apport des dissidents socio-démocrates menés par Oskar Lafontaine. En témoigne l’effondrement électoral en Bavière, aux élections régionales du 15 septembre : de 4,3% à 2,1%. Aux législatives, dans le bastion de Lafontaine, la Sarre, Die Linke chute de 21% à 9%.

La fonction tribunicienne, « radicale », de Die Linke s’est dévaluée, et pas uniquement à cause du repositionnement du SPD.

Die Linke, notamment par la voix de son leader historique Gregor Gysi, situe sa perspective politique dans l’intégration du Parti au système, dans une alliance avec les Verts et le SPD, dans une majorité de gauche, « tirée à gauche ». Cette ligne a pu canaliser hier un vote protestataire. Aujourd’hui, elle rend au SPD une partie de ses électeurs. En tout cas, elle ferme les débouchés entrevus grâce aux luttes sociales.

De concert avec le Parti de la gauche européenne, les dirigeants de Die Linke, version Gysi, se démènent pour contrer toute remise en cause de l’Union européenne et de l’euro. Cette orientation fondamentale va à contrecourant de l’opinion dominante de la classe ouvrière et contredit même le discours du partenaire historique Lafontaine.

Die Linke a aussi perdu du terrain électoral sur le thème, si important dans les milieux de gauche allemands, de la paix, malgré l’implication récente, assez consensuelle, contre la guerre en Syrie. Gysi a discrédité son parti avec connivences avec l’ambassadeur des Etats-Unis, révélées par Wikileaks. Gysi met ainsi en avant la dissolution de l’OTAN pour mieux évacuer la mobilisation accessible pour la sortie de l’Allemagne de l’OTAN…

Après le scrutin, les dirigeants de Die Linke espèrent la reconstitution d’une « grande coalition » qui leur permettrait de reprendre plus facilement une posture d’opposants.

La gauche, toutes composantes confondues, perd donc aussi 3%.

Un nouveau parti, anti-euro mais pro-UE, l’AFD (alternative pour l’Allemagne) frôle l’entrée au Parlement avec  4,7% des voix. Ce parti est clairement marqué à droite mais reste un parti bourgeois traditionnel. Il réclame que l’Allemagne fasse respecter les critères de Maastricht ou cesse « d’aider » les autres pays européens.  Il participe pleinement à la campagne de l’idéologie dominante sur la « supériorité » du système allemand.

Ces élections sont un clairement un succès pour le capitalisme allemand et européen. La poursuite de la politique d’austérité est validée. Le taux de participation progresse même légèrement, passant de 71 à 73%. Dans la première économie du continent, aucune force politique réellement alternative n’émerge, susceptible d’organiser la colère populaire devant la paupérisation globale de la classe ouvrière, les multiples luttes locales, les attentes d’une émancipation du syndicalisme d’accompagnement.

Pour nous communistes français, cette situation est à observer avec lucidité et gravité. Elle ne peut que nous inciter à échanger avec nos camarades communistes et autres progressistes allemands, notamment du Parti communiste allemand, le DKP.

article Vivelepcf, 22 septembre 2013

Élections anticipées en République tchèque en octobre : vers une percée du Parti communiste

Sans gouvernement depuis juin, la République tchèque est plongée dans une crise majeure, sur fond de colère populaire face aux scandales politiques, aux mesures d’austérité. Le Parti communiste pourrait être le grand gagnant des élections anticipées d’octobre.

85 à 90 % d’opinions négatives, jamais un gouvernement n’avait été aussi discrédité que le gouvernement de droite mené par l’ultra-libéral et anti-communiste Petr Necas. Face à une telle fronde populaire, le gouvernement a été contraint à la démission le 16 juin dernier.

La raison immédiate, un gigantesque scandale d’écoutes et de corruption éclaboussant les partis du droite, du pilier de l’ODS (Parti civique démocratique) jusqu’aux nouveaux partis libéraux, morts-nés, Affaires politiques (VV) et TOP 09.

La raison plus profonde, une colère face à la politique menée par la droite depuis trois ans et le plan d’austérité adopté en avril 2012 : hausse de la TVA, gel des retraites, réduction drastique des budgets de l’éducation et de la santé, déremboursements médicaux, privatisation de la santé.

La classe dominante tchèque a tenté de trouver une solution interne au système. Elle peut compter sur le nouveau président, le social-démocrate Milos Zeman. Fantasque, populiste, aux relations douteuses avec certains milieux d’affaires quasi mafieux, il se distingue de son prédécesseur Vaclav Klaus sur un point : son soutien résolu à l’Union européenne.

Le 10 juillet dernier, il intronise un « gouvernement d’experts » dirigé par l’économiste social-démocrate Jiri Rusnok qui ne résistera pas au vote de confiance refusé, pour des raisons différentes, tant par certains partis de droite que par l’opposition socialiste et communiste le 7 août dernier.

Le 20 août, la Chambre des députés s’auto-dissolvait par 140 voix sur 174, décision entérinée par le Président Zeman le 28 août qui annonce dans la foulée l’organisation d’élections anticipées les 25 et 26 octobre.

Elections anticipées : vers une percée du Parti communiste

Le paysage politique tchèque risque d’être profondément remanié par ces élections anticipées.

Les grands perdants attendus se situent à droite, avec le parti de droite traditionnel, l’ODS de Vaclav Havel annoncé à 9-10% tandis que le parti mort-né Affaires politiques VV devrait disparaître. Le Parti social-démocrate, lui, devrait être le grand vainqueur avec de 26 à 28 % des intentions de vote.

De nouveaux partis liés au grand capital devraient voir le jour, profitant de la dégénérescence de la vie politique : on peut citer les partis Usvit (L’aube, 3-5%) ou ANO 2011 (6-7%), créations de deux millardaires tchèques, respectivement de Tomio Okamura et dela seconde fortune du pays Andrej Babis.

Toutefois, la percée la plus spectaculaire devrait venir du Parti communiste de Bohême-Moravie (KSCM) que les derniers sondages placent de manière stable entre 15 et 16% d’intentions de vote, plus que jamais seconde force du pays.

Cela constituerait une progression spectaculaire par rapport aux élections de 2010, où le Parti communiste avait obtenu un peu plus de 11 % des voix.

On peut rappeler aussi qu’il y a un an, les communistes réalisaient leur meilleur score depuis 1989 aux élections régionales, avec plus de 20% des voix et la reconquête d’une région, celle d’Ústí nad Labem, dirigée désormais par le communiste Oldrich Bubeníček.

Si les partis de droite, les médias dominants continuent d’agiter l’épouvantail communiste, le KSCM ne fait plus peur : après les élections régionales, un sondage de l’institut STEM révélait qu’une majorité de tchèques n’était pas gênée par l’arrivée au pouvoir des communistes en région.

Le sondage révélait alors également les raisons du vote communiste massif : d’abordleur rejet du système politique et économique actuel, ensuite la reconnaissance envers le seul parti ne baignant pas dans la corruption, enfin l’adhésion aux idées et au programme national du Parti.

Les communistes au gouvernement ?

L’idée d’une participation des communistes à un gouvernement national, tout du moins d’un soutien du Parti communiste à un gouvernement de gauche est désormais acceptée par une part croissante de la population: 42% des Tchèques soutiennent cette idée, 56% sont prêts à la considérer.

Face à l’évolution de l’opinion publique tchèque, même modérée, le Parti social-démocrate (CSSD) doit bouger. Longtemps cantonné dans une ligne du cordon sanitaire vis-à-vis du Parti communiste, il a ouvert à son Congrès de mars la question d’une alliance gouvernementale avec le KSCM.

Dans ses interventions de la presse, le secrétaire du CSSD est plus prudent, il écarte une possible « grande coalition » avec les partis de droite mais se dit défavorable à un gouvernement avec les communistes, préférant un gouvernement social-démocrate, soutenu par des alliés à définir.

Du côté du Parti communiste, le débat est ouvert mais pas tranché depuis le VIII ème Congrès del juin 2012, avec les tensions entre aile « modérée » représentée par Jiri Dolejs, favorable à l’alliance avec la social-démocratie et une aile « radicale » excluant cette perspective.

Le secrétaire du Parti Vojtech Filip a, lui, avancé devant la presse deux options majeures plus modestes : celle d’une « tolérance » du gouvernement, ou celle d’un soutien sans participation gouvernementale, mettant de côté l’hypothèse d’une participation gouvernementale.

Tout dépendra des convergences programmatiques. Sur le plan de la politique intérieure, un accord n’est pas impossible sur un arrêt de l’austérité et l’adoption de mesures progressistes, bien que les socialistes aient déjà prouvé dans le passé leur manque de fiabilité concernant leurs promesses.

Les communistes proposent comme programme minimal :

  • la défense ou la reconquête des services publics dans les secteurs-clés (énergie, télécoms, chemin de fer, banques) ;

  • une réforme fiscale insistant sur le rehaussement du taux d’impôt sur les sociétés, des tranches supérieures de l’impôt sur le revenu ainsi qu’une taxe sur les millionnaires ;

  • enfin un référendum pour s’opposer à la restitution des biens confisqués à l’Église après 1948 ;

Toutefois, sur le plan international, les vues semblent plus irréconciliables sur l’UE, et surtout sur l’OTAN, dont le Parti communiste revendique la sortie immédiate, tandis que le Parti social-démocrate en est le premier défenseur.

Dans tous les cas de figure, les dernières évolutions en République tchèque rappellent une fois de plus que le communisme est désormais de retour en République tchèque et plus largement en Europe de l’Est.

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Attaque brutale des fascistes de l’Aube dorée contre des militants communistes : la réponse massive du KKE

Ce jeudi soir, l’attaque criminielle et meurtrière des fascistes de l’Aube dorée contre les communistes s’est vue opposée une réaction résolue des habitants de Perama (un quartier ouvrier du Pirée), avec une manifestation massive.

Comme l’a dénoncé le KKE, l’attaque sournoise et meurtrière de membres de l’Aube dorée s’est produite dans la nuit du 12 septembre à Perama contre des militants et cadres du KKE et de la KNE qui collaient des affiches pour le 39 ème festival de la KNE-Odigitis. Neuf personnes ont été blessées par cette attaque brutale et transportées à l’hôpital, parmi eux le président du Syndicat des métallurgistes du Pirée, Sotiris Poulikogiannis, et plusieurs autres membres du Bureau du syndicat.

La façon dont l’attaque a été menée et les outils qui ont été utilisées – ils sont sortis des rues environnantes en voiture et en motos, ont attaqué les membres du KKE et de la KBE de façon sournoise avec des barres de fer et des clubs auxquels ils avaient attaché des objets tranchants – prouvent la nature sauvage de l’attaque. A la tête des membres de l’Aube dorée – certains agissant à visage couvert, d’autres avec des casques ou des tee-shirts de l’Aube dorée – se trouvent des fascistes et des voyous bien connus à Perama.

L’attaque brutale qui s’est produite jeudi prouve la nature nazie de l’Aube dorée qui s’en prend constamment au KKE pour la raison qu’il lutte pour le renversement d’un système capitaliste pourri qui nourrit le fascisme et le nazisme.

L’attaque contre les membres du KKE – parmi eux des cadres du Syndicat des métallurgistes du Pirée et des syndicats de la zone de réparation navale dont l’activité est une épine dans le pied du patronat – révèle bien leur rôle de larbins du système.

Les travailleurs, les chômeurs, les couches populaires pauvres doivent dénoncer de façon ferme et isoler les fascistes de l’Aube dorée, et leurs agissements brutaux, et ils doivent lutter avec le KKE pour le renforcement de l’Alliance populaire sur les lieux de travail et dans les quartiers.

Condamnation de cette attaque brutale

Des dizaines de syndicats, d’organisations de masse et de partis politiques de toute la Grèce ont condamné, par le biais de communiqués, l’attaque meurtrière contre les membres de l’Aube dorée. Ce vendredi 13 septembre, un grand nombre de travailleurs, de chômeurs, de jeunes, de gens des couches populaires ont rejoint le KKE et la KNE dans une des plus importantes manifestations qui aient été organisées dans ce quartier ouvrier ces dernières années.

Voir ici la vidéo de la manifestation

Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

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Plan de la Fête de l’Humanité 2013 : emplacement du stand de la Section de Saint-Quentin

Plan de la Fête de l'Humanité 2013 : emplacement du stand de la Section de Saint-Quentin dans Fête des Libertés-Fête Huma-Repas ECT plan-fete-de-lhuma-saint-quentin

Comme tous les ans, depuis plus de 60 ans,  la section de Saint-Quentin sera présente à la Fête de l’Humanité.

Un stand festif, convivial ou nous mélangeons (nous n’avons surtout pas dit « Mélenchons ») savamment fête et politique avec des pétitions, débats etc.

1229884_379798342149200_1467908036_n-300x225 dans Le PCF à St Quentin

Attention cette année  nous changeons d’emplacement…

Pour nous retrouver, lever la tête et chercher notre ballon.

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Retraites : pourquoi nous manifestons le 10 septembre 2013

La journée d’action sur les retraites n’avait pas encore eu lieu que la presse bourgeoise glosait déjà sur la faiblesse de la mobilisation.

Efforçons-nous de la détromper ! D’abord en donnant une signification combative à ce qui doit être un premier rassemblement avant une lutte d’ensemble pour les retraites, contre les projets et calculs du gouvernement, contre toute sa politique au service du capital.

Nous ne manifesterons pas pour « améliorer » le projet déclaré du gouvernement qui entérine et aggrave les lois Fillon et Woerth. Nous nous préparons à combattre en général et dans le détail le projet de loi qui sera adopté le 18 septembre par le Conseil des ministres.

Nous ne manifesterons pas pour mettre en avant un cartel disparate d’organisations. Nous en avons trop l’expérience : la priorité donnée à la recherche de l’unité de personnalités et d’organisations, plus ou moins de « gauche », nuit au rassemblement des travailleurs dans l’action décisive.

La CFDT n’appelle pas à la manifestation du 10. C’est logique. Aucune (ré)conciliation avec ce syndicat de collaboration n’est imaginable au plan national, en particulier sur les retraites, comme après l’adoption de l’ANI.

L’UNEF est objectivement l’école de formation des cadres de la social-démocratie. L’appel d’organisations de jeunesse sur la retraite dont elle est à l’origine rentre dangereusement, sous un emballage démagogique, dans la remise en cause de la base du financement solidaire du système de retraite, la cotisation sociale, part socialisée du salaire.

Un autre appel a été lancé par des personnalités de l’économisme « atterré » et de la « gauche » soi-disant alternative. Son titre traduit bien son contenu : « pas un trimestre de plus, pas un euro de moins ». Est-ce de la maladresse, de la complaisance ? Toujours est-il que cet appel rentre dans les plans du pouvoir.

En écartant la remise en cause de l’indexation des pensions sur les prix (qui aurait encore aggravé la perte de pouvoir d’achat annuelle des retraites) et en reportant l’augmentation de la CSG, le gouvernement peut prétendre rentrer dans les clous du « pas un euro de moins ». 

Mais plus grave, le « pas un trimestre de plus » signifie l’enterrement de la bataille contre les lois Balladur, Fillon et Woerth. Dans son projet, Hollande repousse à après 2020 son augmentation de la durée de cotisation. En revanche, la loi Fillon continue de la prolonger « automatiquement » jusqu’à  41 ans et 3 trimestres d’ici 2020. La loi Woerth continue de repousser l’âge de départ.

Le but principal du patronat, du gouvernement, de l’idéologie dominante, c’est de faire complètement oublier les grandes batailles de 2003, de 2007, celle, victorieuse de 1995, celle, récente et massive de 2010 que la diversion électorale a désamorcée.

C’est précisément celle que nous voulons raviver. Le rapport de forces idéologique existe.

Voilà le sens de notre participation à la manifestation du 10 septembre 2013 : pour le rétablissement de la retraite à 60 ans, grâce au retour aux 37,5 annuités de cotisation, la fin des exonérations patronales, du « Crédit d’impôt compétitivité » etc.  

Un décret éloigne les précaires de la justice ordinaire

Mediapart – 08 septembre 2013 |  Par Juliette Chapalain

Selon un décret, les litiges relatifs aux prestations, allocations ou droits distribués au titre de l’aide sociale, du logement ou en faveur des travailleurs privés d’emploi ne pourront plus être jugés en appel après une première décision d’un tribunal administratif. Une justice express, que dénoncent syndicats et associations.

Juge unique, introduction de l’oralité, suppression du recours en appel après une décision du tribunal administratif… Le decret n° 2013-730, paru au Journal officiel au beau milieu de l’été (le 15 août), modifie une disposition du code de justice administrative « pour l’ensemble des contentieux sociaux ainsi que pour le contentieux du permis de conduire ». La situation des automobilistes a été allègrement médiatisée, mais c’est celle des « justiciables vulnérables », comme les nomme le porte-parole du ministère de la justice, qui préoccupe divers syndicats et les associations de défense des précaires.

Cinq syndicats se sont alliéscontre le décret et dénoncent aujourd’hui une « justice à deux vitesses ». Le syndicat des juridictions financières (SJF), le syndicat de la juridiction administrative (SJA), le syndicat de la magistrature (SM), le syndicat des avocats de France et l’Union syndicale des magistrats administratifs (USMA) parlent ainsi d’un texte qui crée « une procédure spéciale pour les “contentieux sociaux” », tandis que « les contentieux considérés comme plus nobles (urbanismes, marchés publics…) » continueront à être examinés de la même façon.

Le 9 juillet dernier, le SJA et l’USMA, deux syndicats de magistrats administratifs, ont quant à eux adressé une lettreà la garde des Sceaux, qui détaille les conséquences du vote d’un tel décret. Ce que Fabienne Corneloup, présidente du SJA, qualifie de « dernier message d’alerte », n’aura pas été entendu : le décret a été signé le 13 août.

Dans son article 2, le texte modifie donc le code de justice administrative pour les « litiges relatifs aux prestations, allocations ou droits attribués au titre de l’aide ou de l’action sociale, du logement ou en faveur des travailleurs privés d’emploi ». Demandeurs d’emploi, candidats à l’APL, au RSA, à l’ASS ou à la carte d’invalidité civile… : pour ces justiciables, regroupés dans la catégorie « contentieux sociaux », la possibilité de faire appel de la décision du tribunal administratif est supprimée.

« Le tribunal administratif statue en premier et dernier ressort », précise le décret dans son article 4. « Concrètement, ce texte crée une nouvelle catégorie qu’on appelle les “contentieux sociaux”, qui regroupe les personnes les plus démunies : des personnes privées d’emploi, de logement ou handicapées », explicite Anne Baux, présidente de l’USMA. Pour Pierre Rancé, porte-parole du ministère de la justice, « le critère de la facilité technique des dossiers concernés, le caractère très factuel des affaires, le constat que les justiciables ne retirent qu’un bénéfice faible du double degré de juridiction » justifient le choix d’une seule et unique instance.

Ce même décret instaure un juge unique au tribunal administratif, au lieu d’une formation collégiale. Pour le porte-parole du ministère de la justice, « la complexité juridique généralement faible de ces affaires ne justifie pas la compétence d’une formation collégiale ». Dans la procédure classique, le dossier du justiciable est examiné au tribunal administratif par une formation collégiale, c’est-à-dire trois magistrats et un rapporteur public. Avec l’avènement de ce décret, « pour les procédures des contentieux sociaux, cela se fera avec un seul juge et sans rapporteur public. Or le rôle du rapporteur public est essentiel car il voit le dossier en second lieu, après le juge. Nul n’ayant la science infuse, mieux vaut être à plusieurs. Dans une profession, l’adage dit : Juge unique, juge inique ! », argumente la présidente de l’USMA. Avant de conclure : « On crée une justice pour les pauvres et on ne leur donne pas une justice pleine et entière ! »

Fabienne Corneloup, présidente de la SJA, considère que le décret « va créer une plus mauvaise image de la justice administrative : en audience, normalement, les personnes faisaient face à une formation collégiale et aux conclusions du rapporteur public ; elles avaient le sentiment que plusieurs personnes avaient examiné leur dossier à fond. Là, il y a un juge unique, on ne vous explique rien car il n’y a pas de rapporteur public et vous allez recevoir le jugement brut ».

Troisième nouveauté de ce décret : l’oralité, introduite aux audiences des tribunaux administratifs. Selon le porte-parole du ministère de la justice, il y a trois innovations : « obligation pour le juge administratif d’inviter le requérant à régulariser sa requête lorsque celle-ci n’est pas ou insuffisamment motivée, obligation pour l’administration, sur demande du tribunal administratif, de communiquer l’ensemble du dossier du demandeur et poursuite de l’instruction à l’audience ». Le tribunal administratif ne pourra plus rejeter une requête pour irrecevabilité sans prévenir le justiciable que son dossier n’est pas complet, mais si l’intéressé ne répond pas dans les quinze jours à la demande de régularisation, celle-ci sera rejetée.

De plus, durant l’audience, le justiciable pourra « poursuivre l’instruction […] sur les éléments de fait qui conditionnent l’attribution de la prestation ou de l’allocation ou la reconnaissance du droit, objet de la requête », ajoute Pierre Rancé. « Même si les requérants n’assistent pas régulièrement à l’audience, l’introduction d’une part d’oralité participe de l’amélioration du service rendu aux justiciables en reportant la clôture de l’instruction », en conclut le porte-parole de la place Vendôme. Mais pour les syndicats et associations de chômeurs, l’oralité n’est pas adaptée aux « justiciables vulnérables ».

Le Mouvement national des chômeurs et précaires, qui gère quotidiennement des dossiers juridiques de chômeurs, indique que « le décret introduit davantage d’oralité, mais cela suppose soit que les chômeurs puissent embaucher un avocat, soit qu’ils puissent se rendre à l’audience, or il s’agit d’audiences “interdépartementales” qui peuvent se trouver loin de leur lieu de résidence ».

Par exemple, le tribunal administratif de Montpellier couvre l’Aude, les Pyrénées-Orientales et l’Hérault. C’est donc au justiciable de payer ses frais de transport s’il souhaite se rendre à l’audience. « On crée une procédure orale spéciale pour des personnes fragiles économiquement et qui ne sont pas très bien défendues. Souvent, elles ne demandent pas de défense juridictionnelle, elles viennent toutes seules et ce n’est pas à l’oral qu’elles vont pouvoir soulever les procédures de droit », précise la présidente du SJA, Fabienne Corneloup.

Un décret destiné à désengorger les tribunaux

S’il est privé d’appel, le justiciable concerné par le décret du 13 août pourra néanmoins se pourvoir en cassation devant le conseil d’État. Découvrant ce texte à la rentrée à l’instar de ses confrères, l’avocat spécialiste du droit social Sylvain Niel en tire les conclusions suivantes : « Le plaignant n’a plus qu’une possibilité, c’est d’aller devant le conseil d’État. Ce décret vise à purger l’encombrement du juge administratif en cour d’appel. Mais pour aller devant le conseil d’État, il faut avoir recours à des avocats au conseil d’État, qui sont beaucoup plus chers. »

Selon le ministère de la justice, le taux d’appel est très faible pour les contentieux sociaux : « 4,08 %, soit plus de quatre fois inférieur au taux d’appel moyen (19,7 %) en 2012 ». Ainsi, « sur 12 112 jugements rendus en 2012 susceptibles d’être frappés d’appels, seuls 617 appels ont été enregistrés ». Les précaires se rendant rarement en appel se risqueront encore moins en cassation, où les « honoraires sont dissuasifs », explique Sylvain Niel. « Devant le conseil d’État, l’avocat est obligatoire, et ses honoraires varient entre 3 000 et 5 000 euros pour une requête », abonde Anne Baux de l’USMA.

« Le conseil d’État filtre les requêtes qui lui sont soumises et n’accepte de juger que ce qui pose des questions juridiques. Or on considère que ces contentieux sociaux ne posent que des questions factuelles, comme lorsqu’il faut prouver 80 % d’invalidité pour obtenir une carte de stationnement handicapé », ajoute-t-elle.

« Si ce type de procédure très raccourcie est créé, c’est parce que les contentieux sociaux sont des contentieux de masse qui encombrent les tribunaux. Il y a des milliers de requêtes, alors ils veulent que ça aille vite et ils veulent désengorger les tribunaux, notamment franciliens. Au lieu de faire juger par quatre juges, on fait juger par un seul juge, donc on fait juger quatre fois plus de dossiers », analyse la présidente de l’USMA.

Au ministère de la justice, on indique que « les contentieux sociaux génèrent un flux significatif pour la juridiction administrative. 23 904 affaires ont été traitées par les tribunaux administratifs en 2012. La modification du mode de traitement de ces contentieux est partie du constat que ce traitement actuel n’était pas satisfaisant. » La place Vendôme confirme ainsi la volonté de désengorger les tribunaux de ce type de contentieux, qui concerne des justiciables qu’il qualifie pourtant de « vulnérables ».

Chacun de leur côté, les deux syndicats de magistrats administratifs s’interrogent sur la possibilité du recours au contentieux contre ce décret, pour atteinte au droit à un procès équitable, mais celui-ci aurait « peu de chance d’aboutir », selon la présidente du SJA. Sylvain Niel s’interroge : « Est-ce que c’est un décret qui est conforme à la Constitution ? Selon la Constitution, toute décision de justice doit laisser au justiciable la possibilité d’avoir des recours. On peut avoir une Question prioritaire de constitutionnalité (QPC – ndlr) là-dessus, qui peut, soit valider la position du décret, soit conclure que le décret n’est pas conforme à la constitution. »

Le décret s’appliquera le 1er janvier 2014 pour les plaintes enregistrées à partir de cette même date. « L’idée de la procédure, à la base, c’est qu’il y ait moins de requêtes rejetées, pense Fabienne Corneloup, on en verra les conséquences dans trois-quatre mois quand la réforme sera mise en place. » Mais pour le Mouvement national des chômeurs et précaires, le décret ne résout pas le fait que « les chômeurs sont des personnes qui ont de grandes difficultés à faire recours et à faire valoir leur droit. En général, quand Pôle Emploi décide de les radier, ils ne sont même pas informés de la possibilité de contester cette décision, et donc, en général, ils ne vont pas jusqu’au tribunal administratif. La plupart, isolés, se résignent, fatigués d’un système qui n’est pas compréhensible. »

Pour perdurer, le système a besoin de toujours plus de profits. Lorsque la consommation et la production atteignent un niveau de saturation, la bourgeoisie se voit contrainte de diminuer les droits des travailleurs pour conserver son statut. Seule l’union du prolétariat dans le but du renversement de cet ordre social peut constituer un réel rapport de force capable de former une alternative au système capitaliste.

Section du PCF de Saint-Quentin

Notre tract pour la manif sur les retraites du 10 septembre 2013

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Notre tract pour la manif sur les retraites du 10 septembre 2013 dans Luttes, grèves, manifs retraites-2013-

retraites-2013-2 dans Luttes, grèves, manifs

 

 

 

 

Activités péri-scolaires à Grugies : la mairie prévoit de faire payer les familles

Activités péri-scolaires à Grugies : la mairie prévoit de faire payer les familles dans BREVES imgscan-contrepoints-2013602-rythmes-scolaires-1024x834-300x244Comment l’Etat, par négligence, aggrave les inégalités ?

Rappelons que la réforme des rythmes scolaires consiste à répartir les 24h hebdomadaires, non plus sur 4 jours mais sur 4 jours et demi. Sauf dérogation pour le samedi, les élèves auront cours le mercredi matin.

Dans une majorité de cas, les municipalités choisissent de réduire les journées en terminant la classe à 15h45 au lieu de 16H30. Ils dégagent alors 3h hebdomadaires qui seront reportées au mercredi matin.

Le gouvernement annonce alors que les enfants ne quitteront pas l’école avant 16h30 (NDLR : on peut alors se poser la question de l’allégement réel de l’emploi du temps), et que le créneau de 15h45 à 16h30 sera à la charge de la commune, libre à elle de mettre en place des « activités péri-scolaires ». En revanche, l’Etat n’oblige pas les mairies sur les moyens à mettre en œuvre et sur la gratuité des ces activités.

L’État s’étant déchargé d’une partie de ses prérogatives, il met alors les conseils municipaux face à un casse-tête. Ils doivent faire la meilleure soupe possible entre qualité des activités, personnels à trouver et gestion des coûts. Pour les communes riches, le choix est plus simple, elles peuvent se permettre d’offrir des activités de choix, gratuites et encadrées par un personnel qualifié. Les autres doivent essayer de limiter la casse.

Dans ce contexte, la mairie de Grugies a fait le choix de proposer 4 fois par semaine des activités péri-scolaires en faisant participer financièrement et directement les familles. Si le prix de 2€ par semaine peut paraitre dérisoire à première vue, il faut multiplier celui-ci par 35 semaines dans l’année, soit 70€ par an. Ce prix est aussi à multiplier par le nombre d’enfants scolarisés. En période de chômage de masse, de gel des salaires et d’augmentations diverses des prix, encore une dépense supplémentaire à laquelle doit faire face les ménages.

Voir l’emploi du temps de l’école de Grugies

Sachant que cette année, seul environ un quart des écoles passent à 4 jours et demi et qu’il s’agit des municipalités volontaires pour le projet, le pire est à craindre pour l’année scolaire prochaine où toutes se verront imposer cette réforme. Comment les communes réfractaires au système vont-elles la gérer ? Il y a de quoi avoir des craintes.

Encore une réforme prise en hâte. Partant d’un bon principe, son manque de préparation aura l’effet inverse à celui escompté, loin d’améliorer notre système éducatif, elle aggravera encore les inégalités, non seulement sur le territoire mais aussi sur les origines sociales.

article A.J. pour la Section de Saint-Quentin

63 Partis communistes et ouvriers s’opposent à l’intervention militaire impérialiste contre la Syrie

Nous, partis communistes et ouvriers, exprimons notre solidarité avec le peuple syrien et dénonçons l’attaque militaire contre la Syrie préparée par les impérialistes, les Etats-unis, l’OTAN et l’Union européenne de concert avec leurs alliés afin de défendre leurs intérêts dans la région.

Nous rejetons les prétextes des impérialistes qui, comme l’histoire nous l’a prouvé, ont également été utilisés dans la guerre contre l’Irak ainsi que dans d’autres guerres impérialistes contre la Yougoslavie, l’Afghanistan et la Libye.

Nous appelons la classe ouvrière, les peuples du monde entier à s’opposer et à condamner la nouvelle guerre impérialiste, à exiger des gouvernements de leurs pays qu’ils ne s’engagent pas ni ne soutiennent l’offensive militaire criminelle.

1 – Parti algérien pour la démocratie et le socialisme ;

2 – Parti communiste d’Australie

3 – Parti communiste d’Azerbaïdjan

4 – Tribune progressiste démocratique (Bahrein)

5 – Parti communiste de Biélorussie

6 – Parti du travail de Belgique

7 – Parti communiste de Belgique (Wallonie-Bruxelles)

8 – Parti communiste de Bohême-Moravie

9 – Parti communiste du Brésil

10 – Parti communiste brésilien

11 – Parti communiste de Grande-Bretagne

12 – Nouveau parti communiste de Grande-Bretagne

13 – Parti communiste du Canada

14 – Parti communiste du Chili

15 – Parti communiste de Cuba

16 – AKEL (Chypre)

17 – Parti communiste au Danemark

18 – Parti communiste de Finlande

19 – Parti communiste allemand

20 – Parti communiste unifié de Géorgie

21 – Parti communiste de Grèce

22 – Parti ouvrier hongrois

23 – Parti Tudeh d’Iran

24 – Parti communiste d’Irlande

25 – Parti des communistes italiens

26 – Parti communiste jordanien

27 – Parti socialiste de Lettonie

28 – Front populaire socialiste de Lituanie

29 – Parti communiste du Luxembourg

30 – Parti communiste de Malte

31 – Parti communiste du Mexique

32 – Parti communiste de Norvège

33 – Parti du peuple Palestinien

34 – Parti communiste palestinien

35 – Parti communiste du Pakistan

36 – Parti communiste philippin

37 – Parti communiste de Pologne

38 – Parti communiste portugais

39 – Parti communiste des peuples d’Espagne

40 – Parti communiste de Suède

41 – Parti communiste du Soudan

42 – Parti communiste de la Fédération de Russie

43 – Parti communiste ouvrier de Russie

44 – Parti communiste d’Union soviétique

45 – Parti communiste de Slovaquie

46 – Parti communiste syrien

47 – Parti communiste syrien (unifié)

48 – Parti communiste du Tadjikistan

49 – Parti communiste de Turquie

50 – Parti du travail de Turquie (EMEP)

51 – Parti communiste d’Ukraine

52 – Union des communistes d’Ukraine

53 – Parti communiste du Vénézuela

54 – Parti communiste d’Albanie

55 – Parti communiste du Danemark

56 – Parti ouvrier d’Irlande

57 – Parti communiste d’Israel

58 – Nouveau parti communiste de Yougoslavie

59 – Parti communiste d’Espagne

60 – Parti communiste des Etats-unis

61 – Parti populaire socialiste du Mexique

62 – Nouveau parti communiste des Pays-bas

63 – Parti communiste du Bangladesh

 

Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Reprenons la bataille des retraites là où on l’a laissée en 2010

Contre l’ensemble de la politique antisociale de Hollande,

Reprenons la bataille des retraites là où on l’a laissée en 2010 dans Faire Vivre et Renforcer le PCF 130828_retraites_dessin-241x300Pour sa « réforme » des retraites, le gouvernement a pris son temps. Pour mieux dire, il a ménagé ses effets. Quatre mois de préparation, de manipulation de l’opinion en soufflant le chaud et froid pour arriver au tiède. Dans quel but ? De plus en plus clairement : Entériner définitivement la loi Fillon et la loi Woerth-Sarkozy, éteindre le souvenir et l’actualité de la mobilisation massive de 2010. Le pouvoir voudrait que les manifestations du 10 septembre, huit  jours avant la présentation de son projet de loi, rentrent dans une logique de cogestion de sa « réforme », de témoignage. Tout au contraire, elles peuvent et doivent marquer le début d’un mouvement de fond faisant aboutir les mobilisations de masse de 2010 contre Woerth et Sarkozy.

Plus personne ne se fait d’illusion sur un « changement » de politique avec Hollande. Il enfonce le pays dans l’austérité, sous l’égide du capital et de l’Union européenne. Le seul « changement » tient dans l’adoption d’une pédagogie lénifiante de l’impuissance et de la résignation. Le rejet de cette politique est massif mais le gouvernement est parvenu jusqu’à présent à suivre sa feuille de route.

Le plus gros cadeau au patronat depuis 15 ans, 20 milliards d’euros par an, le « Crédit d’impôt compétitivité » (CICE), payé par l’augmentation de l’impôt le plus injuste, la TVA, a été voté en catimini fin 2012, sans véritable opposition. 20 milliards, cela représente quatre fois le déficit de la branche vieillesse (retraites) de la Sécu en 2012. La loi pour faciliter les licenciements (ANI) a été facilement adoptée en avril grâce à la collaboration de la CFDT, malgré les quelques manifestations organisées sporadiquement (avant un début de réconciliation syndicale).

Mais la nouvelle phase de la casse du système de retraite pourrait être une autre affaire. Le pouvoir le sait. La défense des retraites a occasionné les plus grandes mobilisations des dix années de pouvoir de droite : en 2003 contre la loi Fillon, en 2007 les importantes grèves à la SNCF, à la RATP, à EDF et GDF contre la casse de leurs régimes, en 2010 les dix millions de manifestants, soutenus par plus de 70% de la population, contre Woerth et Sarkozy.

Sur le fond, depuis 2010, les conditions du rapport de force n’ont pas changé. Sarkozy a fait passer sa loi, mais il n’a pas gagné la bataille des idées. Porter l’âge du départ en retraite à 62 ans est injustifiable quand il y a 4 millions de chômeurs, particulièrement parmi les plus de 50 ans. La casse des retraites est organisée dans l’intérêt du Medef et de la finance qui veulent mettre la main sur nos pensions et notre épargne. Les déficits sont fabriqués : 30 milliards d’euros par an rien que d’exonérations de cotisations sociales patronales. Ces réalités sont toujours bien présentes.

Si Sarkozy l’a emporté, il l’a dû grandement à la diversion électorale. Au lieu de rechercher une victoire au prix de la lutte, la bataille a été déviée vers le résultat des présidentielles de 2012. Le PS et ses alliés ont fait preuve d’une hypocrisie maximale en participant aux manifestations. Certains syndicats appelaient à « une autre réforme », supposant une autre majorité. Début 2012 encore, les candidats de « gauche » osaient participer à un meeting de la CGT sur les retraites en promettant à tous vents.

La comédie est terminée. Hollande n’a retouché la loi Woerth que pour quelques cas de carrières longues mais l’orientation reste la même. Ce constat doit inciter les organisations à contrer le climat de résignation, entretenu depuis l’avènement de Hollande, à reprendre la lutte de 2010. L’actuelle « réforme » Ayrault des retraites a pour but principal d’exorciser cette perspective. Une « réforme » venant  de « gauche », sans grand remous syndicaux, sinon des « journées  d’action » de principe : voilà qui pourrait couper court à la reprise d’un mouvement d’ensemble dans la suite de 2010, voilà qui entérinerait définitivement les lois scélérates de Fillon et Woerth.

Il n’y a pas à être « soulagé » de la relative « modestie » des annonces du premier ministre.

Les prélèvements supplémentaires sont parfaitement injustifiés. Il est inacceptable d’augmenter les cotisations sociales des salariés quand le patronat bénéficie de 30 milliards d’euros d’exonérations. Le patronat se voit promettre, à nouveau, des déductions de cotisations, dès 2014, sur le dos des allocations familiales. Qui va payer ? Les familles, les salariés qui subiront une hausse prévisible de la CSG, habilement reportée.

L’allongement de la durée de cotisation à 43 ans en 2035 pénalise à terme la jeunesse. Immédiatement il valide l’augmentation en cours que les salariés subissent, dans la suite de la loi Fillon. La durée de cotisation augmente et doit atteindre 41 ans et 3 trimestres en 2020. Ayrault, après Fillon et Woerth, veut casser le lien entre les salariés et le système solidaire : la cotisation sociale. Rappelons, défendons ce fondement !

Pas de report de l’âge de départ, assure Ayrault ? Mais il est en cours ! Jusqu’à 62 ans !

Les retraités sont une nouvelle fois fortement mis à contribution, pour 2,7 milliards d’euros avec le durcissement de leur imposition et le report de la revalorisation des pensions dans l’année (sans parler des complémentaires).

Les contreparties avancées n’ont rien de social. Le système de « points-pénibilité » ne correspond à aucune amélioration, aucune réparation pour les salariés esquintés au travail. Au mieux, ils subiront juste un peu moins le report de l’âge de départ. Le dispositif représente également le contraire de la prévention et de la limitation des travaux pénibles.

Les mesures annoncées pour les femmes sont de l’ordre de la diversion (le plafonnement des réversions et la suppression de la demi-part pour les parents ayant élevé des enfants ne sont pas remis en cause).

Le gouvernement espère que l’allongement de la durée de cotisation paraîtra lointain, que les retraités, préparés à pire, seront peu mobilisés, que les salariés prendront la hausse des cotisations pour un moindre mal, par rapport à la CSG. Des syndicats commencent à afficher leur soulagement. Medef et droite surenchérissent. Tout cela n’est que jeu de posture. Tout est organisé pour que l’on oublie les lois Fillon et Woerth en pleine application. Le gouvernement a aussi pris soin de décaler la « réforme ferroviaire » contre le service public de la SNCF, pour éviter une convergence des luttes…

De la défaite  de 2010, nous retenons une autre leçon. L’absence de mouvement continu, avec ces journées espacées sans grève, l’absence de revendications concrètes immédiates, comme le retrait du projet de loi, le flou dans la diversité des propositions de fond ont contribué à laisser passer la loi. Aujourd’hui, l’illusion électorale retombée, communistes, nous appelons à un mouvement offensif et clair, dès la manifestation syndicale du 10 septembre. Il ne s’agit pas de manifester une opposition de témoignage mais de préparer une offensive d’ampleur, sur les retraites, comme contre l’ensemble de la politique austéritaire du pouvoir.

Demandons en priorité :

-          le retrait des propositions Ayrault,

-          le rétablissement de la retraite à 60 ans, 55 ans pour les métiers pénibles

-          la diminution de la durée de cotisation vers 37,5 annuités (la durée moyenne des carrières est de 37,1 ans)

-          la suppression des 30 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales patronales

-          la suppression du « Crédit d’impôt compétitivité » et de ses 20 milliards d’euros au patronat.

 

article Vive le PCF

Lieux et horaires des manifestations en France (détails pour l’Aisne) pour la journée d’action du 10 septembre sur les retraites

Détails pour l’Aisne en fin d’article

 

01 – Ain

Appel à la grève et manifestation à 14h30 à Bourg-en-Bresse

02 – Aisne

Organisation de 4 cortèges sur le département : Saint Quentin, Soissons, Laon et Chauny.

03 – Allier

3 manifestations dans notre département. MOULINS : départ 15 h place d’Allier Montluçon : départ 15 h place jean Dormoy Vichy : départ 15 h place de la Poste rassemblement à 15h devant la sous-préf…

04 – Alpes de Hautes-Provence

05 – Hautes-Alpes

06 – Alpes-Maritimes

Rassemblement le 10 Septembre à 10H00 – Place MASSENA à Nice.

07 – Ardèche

08 – Ardennes

09 – Ariège

Rassemblement et manifestation unitaire le 10/09 de 10h30 à 13h30 à Foix avec casse croûte sur place.

10 – Aube

11 – Aude

Journée nationale de grève et manifestation « salaires, emploi, retraite : passons à l’offensive ! » Narbonne : départ manif 10h30 médiathèque Carcassonne : 10h30 Portail des Jacobins

12 – Aveyron

Journée d’action interprofessionnelle et unitaire du 10 septembre 2013 à l’appel de la CGT, FO, FSU et Solidaires. Avec appel à la grève et rassemblement départemental à 14h30 place d’Armes

13 – Bouches-du-Rhône

Grève et manifestation à 10 H 30 au Vieux Port.

14 – Calvados

Préparation du 10 Septembre : – Intersyndicale avec FO,FSU et Solidaires le 27 Août Manifestation 10h30 à Caen, Lisieux et Vire

15 – Cantal

Manifestation à Aurillac, départ 10h30 place des Carmes à l’appel de la CGT, FO, FSU et Solidaires.

18 – Cher

BOURGES 10 h 30 Place Séraucourt VIERZON 10 h 30 Forum République ST-AMAND 10h 30 Place Carrée ST-FLORENT 10 h 30 Place de la République LA GUERCHE 10h 30 Place Général de Gaulle AUBIGNY 17 h…

16 – Charente

Journée d’action du 10 septembre – Intersyndicale le 26 août : CGT – FSU – FO – Solidaires 16 – pour valider la manifestation à Angoulême ; – Manifestation à Cognac (Appel Cgt).

17 – Charente-Maritime

3 rassemblements prévus à 10 h 30 La Rochelle – Saintes – Rochefort Des intersyndicales locales doivent avoir lieu pour la journée d’action.

19 – Corrèze

-BRIVE : Rassemblement à 10h30, place WINSTON CHURCHILL, manifestation en direction de la CCI, entrevue avec le MEDEF -TULLE : Rassemblement à 15h00, place de la Gare de TULLE, manifestation en direc…

2A – Corse-du-Sud

2B – Haute-Corse

21 – Côte-d’Or

CGT – FO – FSU – Solidaires : manifestation à 14h30 place de la Libération à Dijon

22 – Côtes d’Armor

iacté un appel départemental à la grève et manifestation avec 4 rassemblements sur le département : DINAN, GUINGAMP, LANNION, SAINT BRIEUC tous à 10 heures 30

23 – Creuse

Intersyndicale FO-FSU-CGT-SOLIDAIRES appellent à la grève et manifestation 10 h 30 devant la PREFECTURE DE GUERET

24 – Dordogne

UD Dordogne, 10 septembre en intersyndicale CGT – FO – FSU et Solidaires, appel à la grève et manifestations : – 10h30 Périgueux – 14h Sarlat – 17h30 Bergerac Des bus programmés pour la manifestation…

25 – Doubs

26 – Drôme

27 – Eure

manifestation aura lieu à Evreux à 10h00 à l’appel des 4 OS départ Bel Ebat

28 – Eure-et-Loir

PLACE DES HALLES A 10 H30

29 – Finistère

Une rencontre est proposée aux autres organisations (CFDT, CFTC, CFE CGC, FSU, UNSA, SOLIDAIRES) le 30 Août 2013 avec l’objectif de gagner l’unité la plus large possible.

30 – Gard

On se revoit le 28 août, invitation à toutes les organisations syndicales.

31 – Haute-Garonne

Manifestation à 11h au départ de Compans à Toulouse

32 – Gers

Appel de CGT, FO, FSU, Solidaires, UNL, Collectif défense des retraites. Appel grève et manif le 10/09, rdv 10h00 à AUCH (rond-point patte d’oie).

33 – Gironde

Rassemblement 11h30 Place de la Bourse à BORDEAUX – arrivée Place de la République et prise de parole pendant la manifestation devant la Préfecture. CGT, FO, FSU, UNEF, Solidaires

34 – Hérault

Manifestation unitaire CGT,FO,FSU, Solidaires, 15H, jardins du Peyrou à Montpellier

35 – Ille-et-Vilaine

Pour la journée du 10/09 une rencontre unitaire départementale se tiendra le 23/08 prochain pour en définir les modalités

36 – Indre

37 – Indre-et-Loire

Appel CGT, FO, FSU et Solidaires Manifestation à Tours 10h00 place de la Liberté

38 – Isère

- Bourgoin-Jallieu : 10h cinéma Magaroyal – Grenoble : 10 h place de Verdun – La Tour du Pin : rassemblement à 14 devant la sous-préfecture – Roussillon : manifestation à 10h place de la République

39 – Jura

Intersyndicale avec présence ou accord de FO, FSU, Solidaires et de la CNT :
appel commun à
3 rassemblements dans le Jura : 10h à Dole et St Claude (SS-Pref) et à 15h à Lons-le-Saunier (Place de la Liberté)

40 – Landes

Le 10/09 manifestation à Mont de Marsan à 10h.
Distribution de tracts unitaires avec les autres OS (CGT-FO-UNSA-Solidaires-FSU). Casse-croute organisé.
Un point sera fait avec tous les syndicats fin Août pour connaitre l’état d’organisation concernant le 10.

41 – Loir-et-Cher

42 – Loire

2 manifestations sur le département : •11h Bourse du Travail de Saint Etienne • 10h30 ancienne Bourse du Travail de Roanne

43 – Haute-Loire

Manifestation le 10 septembre à 10h30 place Cadelade au Puy en Velay.

44 – Loire-Atlantique

Mardi 10 septembre : 10h30 Place du Commerce NANTES – Place de l’Amérique Latine SAINT NAZAIRE – place de la mairie CHATEAUBRIANT – ANCENIS

45 – Loiret

à 10H30 – Orléans Parvis de la Cathédrale – Montargis Place du Pâtis – Gien Place de la Victoire

46 – Lot

2 manifestations pour le 10 septembre : 14h Figeac et 14h30 Cahors avec une assemblée Générale en fin de parcours

47 – Lot-et-Garonne

Rassemblement suivi d’une manifestation à Agen 14h30 place de la Préfecture Marmande : 15h esplanade de Maré

48 – Lozère

journée d’action Manif à Mende, 17h00

49 – Maine-et-Loire

3 manifestations sur le département – Angers 10h30 – place Leclerc, – Cholet 10h30 – place Travot, – Saumur 10h30 – place de la Mairie

50 – Manche

Manifestations à Cherbourg et Saint-Lô le 10 septembre à 10h30

51 – Marne

52 – Haute-Marne

2 manifestations : – Chaumont Place de l’Hôtel de Ville à 17h00 – à Langres à 17h00

53 – Mayenne

Appel CGT, FSU, FO et Solidaires à manifestation à Laval à 10h30, place du jet d’eau.

54 – Meurthe-et-Moselle

Les organisations syndicales CGT, FO, FSU et SOLIDAIRES de Meurthe et Moselle appellent à 2 manifestations dans le département le 10 septembre:
- Rassemblement Place Darche à LONGWY e
- Place Dombasle à NANCY à 14h30

55 – Meuse

BAR LE DUC à 15 heures – Gare SNCF

56 – Morbihan

Manifestations CGT – FO – FSU – Solidaires à Lorient, Vannes, Pontivy et Belle Isle en Mer à 10h30

57 – Moselle

14h30 place Mazelle à Metz à l’appel CGT, FO, FSU et Solidaires

58 – Nièvre

appel à la grève et manifestation à Nevers à 14h30

59 – Nord

14h30 à Lille

60 – Oise

Une première réunion intersyndicale avec FO, FSU et Solidaire a eu lieu. 3 points de rassemblements ont été arrêté (Compiègne et Chambly le matin et Beauvais l’après-midi).

61 – Orne

le 10 septembre à 14H00 journée d’action, cette AG se tiendra à Alençon ou à Almenèches.

62 – Pas-de-Calais

Manifestation régionale 59/62 (Lille 14h30 RDV porte de Paris), CGT, FO, FSU, Solidaire Initiatives locales le matin en construction dans le dept 62

63 – Puy-de-Dôme

Rassemblement et manifestation: 10 septembre 2013/ 10h30 Place du 1er mai.

64 – Pyrénées-Atlantiques

Appel grève et manif CGT/FO/FSU/Solidaires le 10 à 10h30 Pau et Bayonne. L’UNSA déterminera sa participation ultérieurement

65 – Hautes-Pyrénées

Manifestation à 10h30, Bourse du travail à TARBES

66 – Pyrénées-Orientales

L’intersyndicale 66, CGT, FO, FSU, Solidaires pour l’instant, appelle à une journée d’action de haut niveau par la grève le 10 septembre 2013.

67 – Bas-Rhin

L’UD CGT du Bas-Rhin appelle tous ses syndicats à être dans l’action.

68 – Haut-Rhin

Manifestation départementale à : Mulhouse le 10 septembre à 16h30 place de la bourse Conférence de presse intersyndicale à 16h 15

69 – Rhône

Manifestation unitaire à Lyon 10h30 : de la manufacture des tabacs à la place Bellecour. Rassemblement à Villefranche/Saône 17h devant la sous-préfecture, place des Arts.

70 – Haute-Saône

2 manifestations dans le département : avec appel à arrêt de travail. Manif à Vesoul – 11h00 boulevard des alliés (devant la CPAM) Manif à Gray – 11h00 Quai MAVIA FO – FSU et SOLIDAIRES participent également

71 – Saône-et-Loire

Une réunion unitaire des 4 OS aura lieu le 26 août
5 lieux de rassemblements CGT
a) Chalon 15h maison des syndicats
b) Mâcon 15h place des cordeliers ou Place Genevès
c) Paray à 10 h place de l’Europe
d) Le Creusot à 15h Devant l’Alto
e) Montceau à 16h30 place de la Mairie

72 – Sarthe

73 – Savoie

74 – Haute-Savoie

Appel CGT/FSU/FO/SOLIDAIRES Grève/manif rassemblement 14 h Préfecture Annecy

75 – Paris

Manifestation parisienne le 10 septembre 2013 à 14h00 à République.

76 – Seine-Maritime

Manifestation unitaire/ rassemblement – 10h00 devant Franklin au Havre, – 10h Cours Clémenceau à Rouen – 10h30 Gare SNCF à Dieppe

77 – Seine-et-Marne

L’UD CGT 77 appelle les salariés à décider de se mobiliser par des arrêts de travail et participer à la manifestation parisienne

78 – Yvelines

Manifestation à Paris – 14h00 à République.

79 – Deux-Sèvres

MANIFESTATIONS à THOUARS : PLACE DU THEATRE à 10 H 30 NIORT : PLACE DE LA BRECHE à 11 H 00

80 – Somme

manifestations à Amiens, Abbeville et Friville-Escarbotin

81 – Tarn

82 – Tarn-et-Garonne

Manifestation à 14h30 devant la préfecture à Montauban, selon les modalités décidées par l’intersyndicale nationale (appels à la grève…).

83 – Var

Intersyndicale le 28/08 au matin pour préparer dans l’unité l’action du 10/09. (les modalités restent à définir- rassemblement/manif)

84 – Vaucluse

Appel à la manif le 10 à 10h à Avignon CGT – FSU – FO – SOLIDAIRE

85 – Vendée

Appel à manifester et à faire grève : 10h – Place du Théâtre à La Roche-sur-Yon.

86 – Vienne

10 Septembre APPEL UNITAIRE CGT FO FSU SOLIDAIRES GREVE – RASSEMBLEMENTS – MANIFESTATIONS CHATELLERAULT 10H30 Devant la Mairie POITIERS 14H30 Parvis Gare SNCF

87 – Haute-Vienne

Le rassemblement à Limoges est à 10h30

88 – Vosges

Barbecue CGT à 12h face à la Préfecture des Vosges à Epinal, puis manifestation à 14h30.

89 – Yonne

CGT-FO-FSU-Solidaires Appel commun à venir pour manif départementale

90 – Territoire-de-Belfort

91 – Essonne

Manifestation à Paris – 14h00 à République.

92 – Hauts-de-Seine

Manifestation à Paris – 14h00 à République.

93 – Seine-Saint-Denis

Manifestation à Paris – 14h00 à République.

94 – Val-de-Marne

Manifestation à Paris – 14h00 à République.

95 – Val-d’Oise

Manifestation à Paris – 14h00 à République.

 

 

  • SAINT-QUENTIN : 

17h place Longueville

 

  • CHAUNY :

14h30 place de la mairie

 

  • SOISSONS :

11h place de la République

 

  • LAON :

11h Lycée Paul Claudel

 

source CGT

 

Contre l’ensemble de la politique antisociale de Hollande,

Reprenons la bataille des retraites là où on l’a laissée en 2010

Lieux et horaires des manifestations en France (détails pour l'Aisne) pour la journée d’action du 10 septembre sur les retraites dans Luttes, grèves, manifs 130828_retraites_dessin-241x300Pour sa « réforme » des retraites, le gouvernement a pris son temps. Pour mieux dire, il a ménagé ses effets. Quatre mois de préparation, de manipulation de l’opinion en soufflant le chaud et froid pour arriver au tiède. Dans quel but ? De plus en plus clairement : Entériner définitivement la loi Fillon et la loi Woerth-Sarkozy, éteindre le souvenir et l’actualité de la mobilisation massive de 2010. Le pouvoir voudrait que les manifestations du 10 septembre, huit  jours avant la présentation de son projet de loi, rentrent dans une logique de cogestion de sa « réforme », de témoignage. Tout au contraire, elles peuvent et doivent marquer le début d’un mouvement de fond faisant aboutir les mobilisations de masse de 2010 contre Woerth et Sarkozy.

Plus personne ne se fait d’illusion sur un « changement » de politique avec Hollande. Il enfonce le pays dans l’austérité, sous l’égide du capital et de l’Union européenne. Le seul « changement » tient dans l’adoption d’une pédagogie lénifiante de l’impuissance et de la résignation. Le rejet de cette politique est massif mais le gouvernement est parvenu jusqu’à présent à suivre sa feuille de route.

Le plus gros cadeau au patronat depuis 15 ans, 20 milliards d’euros par an, le « Crédit d’impôt compétitivité » (CICE), payé par l’augmentation de l’impôt le plus injuste, la TVA, a été voté en catimini fin 2012, sans véritable opposition. 20 milliards, cela représente quatre fois le déficit de la branche vieillesse (retraites) de la Sécu en 2012. La loi pour faciliter les licenciements (ANI) a été facilement adoptée en avril grâce à la collaboration de la CFDT, malgré les quelques manifestations organisées sporadiquement (avant un début de réconciliation syndicale).

Mais la nouvelle phase de la casse du système de retraite pourrait être une autre affaire. Le pouvoir le sait. La défense des retraites a occasionné les plus grandes mobilisations des dix années de pouvoir de droite : en 2003 contre la loi Fillon, en 2007 les importantes grèves à la SNCF, à la RATP, à EDF et GDF contre la casse de leurs régimes, en 2010 les dix millions de manifestants, soutenus par plus de 70% de la population, contre Woerth et Sarkozy.

Sur le fond, depuis 2010, les conditions du rapport de force n’ont pas changé. Sarkozy a fait passer sa loi, mais il n’a pas gagné la bataille des idées. Porter l’âge du départ en retraite à 62 ans est injustifiable quand il y a 4 millions de chômeurs, particulièrement parmi les plus de 50 ans. La casse des retraites est organisée dans l’intérêt du Medef et de la finance qui veulent mettre la main sur nos pensions et notre épargne. Les déficits sont fabriqués : 30 milliards d’euros par an rien que d’exonérations de cotisations sociales patronales. Ces réalités sont toujours bien présentes.

Si Sarkozy l’a emporté, il l’a dû grandement à la diversion électorale. Au lieu de rechercher une victoire au prix de la lutte, la bataille a été déviée vers le résultat des présidentielles de 2012. Le PS et ses alliés ont fait preuve d’une hypocrisie maximale en participant aux manifestations. Certains syndicats appelaient à « une autre réforme », supposant une autre majorité. Début 2012 encore, les candidats de « gauche » osaient participer à un meeting de la CGT sur les retraites en promettant à tous vents.

La comédie est terminée. Hollande n’a retouché la loi Woerth que pour quelques cas de carrières longues mais l’orientation reste la même. Ce constat doit inciter les organisations à contrer le climat de résignation, entretenu depuis l’avènement de Hollande, à reprendre la lutte de 2010. L’actuelle « réforme » Ayrault des retraites a pour but principal d’exorciser cette perspective. Une « réforme » venant  de « gauche », sans grand remous syndicaux, sinon des « journées  d’action » de principe : voilà qui pourrait couper court à la reprise d’un mouvement d’ensemble dans la suite de 2010, voilà qui entérinerait définitivement les lois scélérates de Fillon et Woerth.

Il n’y a pas à être « soulagé » de la relative « modestie » des annonces du premier ministre.

Les prélèvements supplémentaires sont parfaitement injustifiés. Il est inacceptable d’augmenter les cotisations sociales des salariés quand le patronat bénéficie de 30 milliards d’euros d’exonérations. Le patronat se voit promettre, à nouveau, des déductions de cotisations, dès 2014, sur le dos des allocations familiales. Qui va payer ? Les familles, les salariés qui subiront une hausse prévisible de la CSG, habilement reportée.

L’allongement de la durée de cotisation à 43 ans en 2035 pénalise à terme la jeunesse. Immédiatement il valide l’augmentation en cours que les salariés subissent, dans la suite de la loi Fillon. La durée de cotisation augmente et doit atteindre 41 ans et 3 trimestres en 2020. Ayrault, après Fillon et Woerth, veut casser le lien entre les salariés et le système solidaire : la cotisation sociale. Rappelons, défendons ce fondement !

Pas de report de l’âge de départ, assure Ayrault ? Mais il est en cours ! Jusqu’à 62 ans !

Les retraités sont une nouvelle fois fortement mis à contribution, pour 2,7 milliards d’euros avec le durcissement de leur imposition et le report de la revalorisation des pensions dans l’année (sans parler des complémentaires).

Les contreparties avancées n’ont rien de social. Le système de « points-pénibilité » ne correspond à aucune amélioration, aucune réparation pour les salariés esquintés au travail. Au mieux, ils subiront juste un peu moins le report de l’âge de départ. Le dispositif représente également le contraire de la prévention et de la limitation des travaux pénibles.

Les mesures annoncées pour les femmes sont de l’ordre de la diversion (le plafonnement des réversions et la suppression de la demi-part pour les parents ayant élevé des enfants ne sont pas remis en cause).

Le gouvernement espère que l’allongement de la durée de cotisation paraîtra lointain, que les retraités, préparés à pire, seront peu mobilisés, que les salariés prendront la hausse des cotisations pour un moindre mal, par rapport à la CSG. Des syndicats commencent à afficher leur soulagement. Medef et droite surenchérissent. Tout cela n’est que jeu de posture. Tout est organisé pour que l’on oublie les lois Fillon et Woerth en pleine application. Le gouvernement a aussi pris soin de décaler la « réforme ferroviaire » contre le service public de la SNCF, pour éviter une convergence des luttes…

De la défaite  de 2010, nous retenons une autre leçon. L’absence de mouvement continu, avec ces journées espacées sans grève, l’absence de revendications concrètes immédiates, comme le retrait du projet de loi, le flou dans la diversité des propositions de fond ont contribué à laisser passer la loi. Aujourd’hui, l’illusion électorale retombée, communistes, nous appelons à un mouvement offensif et clair, dès la manifestation syndicale du 10 septembre. Il ne s’agit pas de manifester une opposition de témoignage mais de préparer une offensive d’ampleur, sur les retraites, comme contre l’ensemble de la politique austéritaire du pouvoir.

Demandons en priorité :

-          le retrait des propositions Ayrault,

-          le rétablissement de la retraite à 60 ans, 55 ans pour les métiers pénibles

-          la diminution de la durée de cotisation vers 37,5 annuités (la durée moyenne des carrières est de 37,1 ans)

-          la suppression des 30 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales patronales

-          la suppression du « Crédit d’impôt compétitivité » et de ses 20 milliards d’euros au patronat.

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