Le PAME a organisé une manifestation magnifique devant le siège de l’ERT dans le cadre de la grève générale de 24 heures dans les secteurs privés et public, avec comme mot d’ordre, « cette décision, c’est la ligne politique des monopoles ».
La banderole des forces du PAME organisées dans la presse et les médias ouvrait la manifestation : « Brisez les chaînes de l’asservissement, renforcez le front pour la rupture ! »
Une délégation importante du Comité central du KKE était présente à la manifestation menée par le Secrétaire général du parti, Dimitris Koutsoumpas.
Giorgios Milionis, représentant des forces du PAME dans la presse et les médias, a prononcé le principal discours sur la place Agia Paraskevi. Il a demandé que la loi anti-populaire, qui a imposé la fermeture de l’ERT, soit annulée. Il a ajouté que ce qui se produit avec l’ERT n’est pas un phénomène isolé mais s’intègre dans un projet politique esquissé par la classe bourgeoise grecque en alliance avec ses partenaires, l’UE, la BCE et le FMI. Il a souligné que leur objectif reste la réduction du prix de la force de travail et le bradage des morceaux de premier choix du patrimoine public aux appétits du capital monopoliste.
Les journalistes de l’ERT ont adressé un message de remerciements au nom des travailleurs de l’ERT, faisant tout particulièrement référence au PAME, qui s’est trouvé à leurs côtés pendant toutes ces années et à la station de radio et télé-diffusion du KKE, « 902 », qui diffuse les programmes de grève de l’ERT. Des rassemblements du même type ont été organisés dans des dizaines de villes de toute la Grèce.
Il convient de noter que, sur ordre du gouvernement, chaque fois que la chaîne 902 diffuse le programme de grève des travailleurs de l’ERT, l’entreprise privée fournisseur des fréquences digitales coupe immédiatement le programme de la 902, muselant et censurant la chaîne télévisée du KKE. Il s’agit d’une mesure provocatrice et autoritaire qui s’inscrit dans l’offensive anti-ouvrière menée par le gouvernement tri-partite. Les positions du PASOK et de la Gauche démocratique, les deux partis qui participent avec la Nouvelle démocratie (droite) dans le gouvernement tri-partite, sont hypocrites. Car, bien qu’ils aient convenu du plan de licenciements de 15 000 dans le secteur public, ils affirment hypocritement qu’ils sont contre la décision de fermer l’ERT.
Les derniers événements à l’ERT et les projets pour une nouvelle entreprise de radio-diffusion avec des effectifs réduits et des relations de travail précaires soulignent bien que les entreprises publiques, dans les conditions du capitalisme et de domination des monopoles, opéreront également selon les critères de l’économie privée, sur la base du profit. L’opposition du KKE et du mouvement syndical sur des positions de classe aux privatisations ne signifient pas qu’ils exonèrent le rôle que jouent les entreprises et services publics aujourd’hui. Ils sont de plus une création des classes bourgeoises et de leurs gouvernements. Nous luttons contre les privatisations avec le mot d’ordre qu’il ne peut pas y avoir une dictature des monopoles dans les intérêts du peuple. Nous ne tombons pas dans les pièges du « marché des espoirs » concernant l’alternance des gouvernements dans le modèle de développement capitaliste. Pour que les luttes contre les privatisations aient une suite et trouvent une perspective, elle doivent avancer sur la seule voie qui est porteuse d’espoir : socialisation des monopoles, renversement de leur pouvoir, retrait de l’UE et de l’OTAN.
Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
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