Les baisses de budget sont légions en ce qui concerne l’Education dans l’Union Européenne.
Leur projet collectif, soit disant « de progrès » cachant une entreprise capitaliste et dont le seul objectif est le profit, a de plus en plus de mal à cacher son véritable visage.
La dégradation de la situation française de ces dernières années n’est qu’une pièce du puzzle. D’autre pays, sous la pression des financiers ont vu leur système éducatif gravement remis en question sur les bases les plus fondamentales.
Au Danemark, les enseignants refusent le dialogue social visant à imposer la flexicurité. Les écoles paralysées par un mouvement de grève sans précédent. Flexicurité, modèle éducatif danois, culture du dialogue social : patronat, gouvernement socialiste ou de droite, syndicats réformistes n’ont d’yeux que pour le « modèle danois ». Dans l’éducation comme ailleurs, les masques tombent et les limites du système se révèlent. Un des plus importants conflits de travail de ces dernières décennies au Danemark : 900 000 élèves de primaire et de collège restent à la maison tandis que 70 000 enseignants ont déserté les salles de classes. Un conflit historique déclenché par le projet que tente d’imposer l’Organisation patronale des collectivités locales (KL), avec le soutien du gouvernement : une augmentation du temps de travail hebdomadaire légal, partant d’une remise en cause du temps de préparation des leçons… Suite de l’article
En Grèce, le parlement annule le droit à l’enseignement gratuit pour tous. Jeudi 28 mars, le parlement grec a adopté une loi, nommée Plan Athéna, qui vise à démolir l’enseignement supérieur gratuit et fourni par l’Etat. La loi a été passée de force en violation flagrante de la constitution grecque qui ne permet pas l’abolition des universités… Suite de l’article
Les politiques d’austérité dans les pays riches pénalisent les enfants, déplore l’Unicef dans son rapport annuel sur la situation des enfants dans les économies avancées, publié mercredi 10 avril. « Beaucoup de gouvernements expliquent qu’ils doivent régler la question de la dette pour ne pas laisser cette charge aux générations futures », a relevé Chris de Neubourg, qui dirige le centre de recherche politique et sociale de l’Unicef. Mais si cette réduction des dépenses visent l’éducation ou les familles modestes, « la facture est présentée aux enfants maintenant », a-t-il souligné devant la presse à Genève. LA FRANCE À LA 10E PLACE… Suite de l’article
La commission européenne vient de publier une étude sur l’état des budgets consacrés à l’éducation en Europe depuis 2010. Des coupes de plus de 5 % ont été imposées en Grèce, en Hongrie, en Italie, en Lituanie et au Portugal, contre des baisses situées entre 1 et 5 % en Estonie, en Pologne, en Espagne et au Royaume-Uni. La courbe est changeante pour la France d’une année sur l’autre. Les coupes budgétaires ont avant tout débouché sur des réductions des effectifs dans le corps enseignant de 10 États membres : Bulgarie, Chypre, Estonie, France, Italie, Lettonie, Lituanie, Portugal, Roumanie et Royaume-Uni.
Une baisse doublement inquiétante, car elle s’explique non seulement sur la suppression de poste, en primaire et secondaire, mais aussi dans certains pays par la baisse du nombre d’étudiant dans le supérieur. Les gouvernements communiquent peu de chiffre depuis 2008 à ce sujet, mais les tendances de l’OCDE semblent montrer une baisse dans plusieurs pays du nombre d’étudiants du supérieur par classe d’âge.
Ces mesures ne sont pas induites par une austérité nécessaire (pour qui ?) ou par une quelconque crise. Elles sont le déroulement « normal » du système Capitalisme. L’accumulation croissante des richesses par un petit nombre de privilégiés ne peut se faire aujourd’hui que par la baisse du coût du travail et la remise en cause des acquis sociaux. On assiste non pas à une crise mais à l’aboutissement du capitalisme. Seul le rapport de force peut insuffler un changement de cap. Organisons-nous !
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