Archive | 30 mars 2013

Les retraités corvéables jusqu’à 67 ans, taillables à vie ? NON !

Pcf Paris 15, 26 mars 2013

 

Les retraités ont toutes les raisons de protester et de manifester ! Ils ont toutes les raisons de construire, avec les actifs et les jeunes, la riposte nationale à la politique de casse sociale poursuivie par Hollande, de concert avec l’UE.

En effet, ils figurent parmi les premiers frappés. Une campagne est lancée, de nouveau, pour les présenter comme les heureux héritiers d’avant la « crise », sinon comme des embusqués. On veut les opposer à leurs enfants et petits-enfants. C’est inacceptable.

Comme tous, les retraités vont payer au prix cher les 20 milliards d’euros de crédits d’impôt au patronat au nom de la compétitivité. Cette mesure, couplée au retour de la TVA antisociale de Sarkozy ne doit pas passer. 20 milliards, c’est davantage que le « déficit » de la Sécurité sociale.

Les retraités corvéables jusqu’à 67 ans, taillables à vie ? NON ! dans APPELS retraite9Comme tous et plus encore, les retraités paient la hausse des tarifs et la dégradation des services publics, l’augmentation des impôts etc. Jamais autant de retraités n’ont été obligés d’effectuer des petits boulots de complément, de pointer aux banques alimentaires, d’autant plus qu’ils ont souvent à aider eux-mêmes leurs enfants.

Plus que les autres, les retraités paient la moindre prise en charge des soins pour les maladies chroniques, les déremboursements.

Le gouvernement précédent avait commencé. La perte progressive du bénéfice de la demi-part fiscale des retraités ayant élevé des enfants, fait très mal, à une population, notamment féminine, qui est loin d’être aisée. La gauche au pouvoir, qui avait dénoncé cette mesure, se garde bien de la remettre en cause.

Au nom de la compétitivité et du financement de la « dépendance », s’annoncent de nouveaux prélèvements. Le pouvoir prévoit de leur faire payer encore plus de CSG (2% ?) pour financer les retraites. C’est scandaleux. Les retraités ont déjà cotisé toute leur vie active pour les retraites.

Le gouvernement a infligé aux deux-tiers des retraités une « contribution additionnelle » de 0,3% qu’il espère voir passer comme une lettre à la poste.

Les retraites, dans un système de solidarité entre travailleurs actifs et retraités, devraient être indexées sur les salaires. Elles ne le sont plus depuis longtemps. Voilà maintenant que le patronat et le gouvernement lancent l’idée de les désindexer de leur indice des prix.

Un récent accord CFDT/FO/Medef prévoit déjà une désindexation des retraites complémentaires par rapport à l’inflation. Ce précédent est gravissime.

1 ou 2 % de pouvoir d’achat perdus chaque année, cela fait 25% à 80 ans. Trois-quarts de vie, une demie vie, voilà à quoi on aurait droit quand on est vieux ?

Nous pourrions continuer la liste des mauvais coups.

Retraités, actifs, jeunes, l’avenir est devant nous dans la lutte !

Le pouvoir parie sur un manque de dynamisme des anciens, sur la division entre générations, pour les attaquer frontalement. Il attaque de même les jeunes condamnés à des années de précarité, par exemple avec les « emplois d’avenir ». De même, il oppose toujours perfidement les salariés du public et ceux du privé.

Communistes, nous n’avons propagé avant 2012 aucune illusion sur un « changement » avec l’élection de François Hollande. Les luttes considérables de 2009 ou de 2010, contre la casse de la retraite à 60 ans, réunissant des millions de travailleurs, dont de nombreux retraités, ont buté sur une perspective bornée aux échéances électorales. Les élections sont passées. Rien n’a changé mais le rapport de force existe toujours.

Il n’est pas question pour nous que la colère, les luttes, dans l’industrie, les services publics, soient à nouveau détournées, vers la perspective d’un changement institutionnel lointain ou vers quelque populisme.

L’objectif, c’est de commencer à faire échec à la politique conjointe de Hollande et de l’UE tout de suite, par la mobilisation.

La riposte à l’accord Hollande/Medef/CFDT sur le « marché du travail » a montré les possibilités de reprise d’une mobilisation de masse dans le pays. Contre les 20 milliards au patronat, contre la casse du code du travail, contre une nouvelle contre-réforme des retraites, pour que l’argent aille à la réponse aux besoins, à l’économie, au social, pour des nationalisations, pour la sécurité sociale, une riposte générale peut gagner!

Retraités, vous avez toute votre place dans ce combat !

Le 9 avril contre la loi Gouvernement-Medef-CFDT : étape vers une riposte globale

 

Le 9 avril contre la loi Gouvernement-Medef-CFDT : étape vers une riposte globale dans APPELS 130329_luttes_saint-nazaire-copie-1NOUS SOUTENONS LA MOBILISATION CONTRE LE PROJET DE LOI DE FLEXIBILISATION DU MARCHE DU TRAVAIL ISSU DE L’ACCORD MEDEF-CFDT DU 11 JANVIER

 

JOURNEE DE GREVE ET DE MANIFESTATION :

Mardi 9 avril 2013

 

Nos analyses sur le projet de loi:

Faisons capoter l’accord Hollande-Medef-CFDT contre les salariés!

Négociations patronat/syndicats sur le « marché du travail » : un accord gagnant/perdants !

« Négocier » ? Cautionner la casse du code du travail avec le patronat ?

 

Nos slogans unitaires:

- Retrait du projet de loi Ayrault/Medef/CFDT!

- Non aux 20 milliards d’euros de cadeaux au patronat sur les salaires! (crédit d’impôt compétitivité)

- Non à la nouvelle remise en cause des Allocations familiales et des retraites

Hollande/Pujadas aux Français : Je fais ce que je peux, rien que ce que jeux mais tout ce que je peux, pas plus. Pour les patrons !


PCF Paris 15, 29 mars 2013

François Hollande éprouve le besoin de justifier sa politique devant les Français. Ils pourraient être tentés, effectivement, de la contester de plus en plus.

Il s’y est appliqué sur France 2 ce 28 mars après les informations du soir. Son « sparring partner », le journaliste David Pujadas, résolument positionné du côté des entreprises, a su trouver le ton « punchy », impertinent, qui a permis au Président de mettre en valeur ses mesures, même les plus antisociales.

Hollande/Pujadas aux Français : Je fais ce que je peux, rien que ce que jeux mais tout ce que je peux, pas plus. Pour les patrons ! dans APPELS 130329_pujadas_hollande Face à Pujadas, Hollande se défend d’augmenter les impôts des entreprises. Pour la « compétitivité », il leur accorde 20 milliards d’euros par an, avec le CISE, « crédit d’impôt solidarité emploi ». En clair, il fait payer par la collectivité, par les salariés eux-mêmes, 4% en 2013 puis 6% à partir de 2014 de leurs propres salaires (jusqu’à 2,5X le SMIC). Ce hold-up n’a même pas de précédent sous Sarkozy. Il ne rencontre quasiment aucune résistance. Pujadas et Hollande le banalisent.

Rappelons que 40 milliards d’euros de dividendes vont être servis aux actionnaires des seules firmes du CAC 40 cette année. Mais au nom de l’emploi, il faut toujours donner plus à ceux qui profitent. Hollande, dit-il lui-même, n’est pas un président socialiste, mais « le président de tous les Français », surtout des riches. Son inspirateur, le patron Louis Gallois, dont le rapport préconise d’abattre des pans entiers de la sécurité sociale, n’est pas qu’une référence « pour la gauche » mais « pour tout le pays ».

Hollande s’y applique avec son « choc de simplification » qui a pour but de réduire les contrôles publics sur les agissements patronaux.

Hollande s’y applique surtout en s’attaquant à son tour, frontalement, à la Sécurité sociale, aux allocations familiales et aux retraites. Les premières seront diminuées aux dépens d’un certain nombre d’enfants. Pour les secondes, il faudra cotiser encore plus longtemps que 42 ans ! Hollande n’exclut pas de désindexer les pensions et d’amputer, encore, le pouvoir d’achat des retraités.

Gravement irresponsables ont décidément été ceux, qui en 2010, alors que nous étions 10 millions à manifester, ont invité à attendre le départ de Sarkozy !

Entre la guerre et la famille, Hollande, le « gentil », choisit de préserver… le budget de la guerre ! Le Tartarin du Mali promet de sanctuariser les dépenses militaires et notamment l’arme nucléaire. La tentation de livrer officiellement des armes, à nos frais, aux terroristes syriens le démange comme son ministre Fabius.

Quelles contreparties à cette politique patronale pour les travailleurs et la population ? Hollande a bien du mal à en trouver à présenter.

Pour le pouvoir d’achat, il cite le plafonnement des frais bancaires, du racket contre les petites gens devrait-il dire, et les baisses de tarif du gaz. De qui se moque-t-il ? 0,4% de baisse contre 80% de hausse ces dernières années ! Aucune privatisation n’est remise en cause.

L’avenir de l’industrie suscite bien quelques larmes mais aucune remise en cause de l’intérêt capitaliste. Bien au contraire, les casseurs, les délocaliseurs, vont bénéficier de prêts avantageux de la Banque publique d’investissements et de l’UE, au nom du « Pacte de croissance ».

Les travailleurs apprécieront que Hollande se vante d’avoir contribué au sauvetage de l’euro – Pujadas insiste – l’instrument qui permettra à l’UE, à la BCE et aux gouvernements nationaux, de continuer à étrangler le peuple français comme le Portugais ou le Chypriote.

Soi-disant à l’écoute du pays, Hollande n’entend que les conciliabules de la collaboration de classe. Il vante, haut et fort, le projet de loi de flexibilisation du marché du travail, issu de ce qui est improprement appelé ANI (accord national interprofessionnel), signé entre le MEDEF et la CFDT. Face au chômage : licencions plus facilement, augmentons le temps de travail en diminuant les salaires ! Hollande pousse l’indécence jusqu’à saluer le geste de Carlos Ghosns de prendre sur son salaire pour pouvoir supprimer 8000 postes à Renault, entreprise dont l’Etat reste l’actionnaire de référence.

N’en jetons plus ! Passons sur les commentaires oiseux sur le mariage et le cumul des mandats !

Le ton lénifiant, la complaisance journalistique ne sauraient cacher la gravité de l’aggravation de la politique au service des possédants, au nom d’une crise « plus longue que prévue ».

Ne laissons pas ceux qui ont cultivé des illusions sur le changement avec Hollande, nourrir aujord’hui des désillusions résignées, des populismes stériles et dangereux ! Il n’y a ni place pour un soutien critique à la gauche au pouvoir ou pour une opposition « constructive ».

Le rapport de force existe toujours pour que les salariés, les retraités, les jeunes luttent et mettent un coup d’arrêt à cette politique.

C’est notre perspective, à nous communistes, de contribuer à donner les moyens à ce mouvement de gagner.

C’est pour cela que nous nous investissons entièrement dans la mobilisation contre l’accord CFDT-MEDEF, marquée par la prochaine journée de grève et de manifestation du 9 avril. Pour nous, elle s’intègre dans la construction d’une riposte globale, contre la politique du gouvernement, en particulier contre les 20 milliards de nouveaux cadeaux au patronat, contre la casse de la Sécurité sociale.

Lénifiante ou arrogante, la politique au service du capital et de l’UE doit et peut être mise en échec !

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