Archive | 2 février 2013

Grève du 12 février contre la réforme des rythmes scolaires et la loi d’orientation

Le projet de loi d’orientation de l’école proposé par le ministre de l’Education Nationale se place dans la continuité des mesures des gouvernements précédents en reprenant les fondements idéologiques (socle commun, livret de compétences, bac pro 3 ans, réforme du lycée…) et renforce la précarité. L’idéologie capitaliste reste le cap de ces projets. L’orientation précoce des élèves restreint l’accès aux études supérieures des classes les plus défavorisées. L’objectif d’une école d’émancipation, ascenseur social,  laisse place à une école formant des outils de production, cataloguant et fichant les élèves dès leur plus jeune âge.

 

Contrairement à ce qui est annoncé par le ministre, dans le premier degré, la réforme des rythmes scolaires va dégrader les conditions d’apprentissage des élèves et de travail des personnels (alourdissement de la charge de travail, multiplication des missions, souffrance au travail encore accrue…). La précipitation de cette réforme, dont le réel but ne peut être qu’un effet d’annonce, et le flou qui l’entoure vont renforcer les inégalités territoriales. En déléguant aux mairies une partie des missions d’éducation de l’Etat, le gouvernement place nos enfants dans les mains de gestionnaires. Le prétexte des rythmes de l’enfant va vite laisser place aux intérêts financiers et électoraux des mairies.

 

Le gouvernement ne rompt pas avec les politiques précédentes, les salaires des fonctionnaires ne sont toujours pas revalorisés, les conditions de vie et de travail continuent de se détériorer pour les élèves, les personnels et l’ensemble de la population. Le recrutement d’enseignant masque une destruction d’emploi dans la majorité des autres administrations.

 

Ce projet de loi ne doit pas, ne peut pas être  réécrit ou amélioré, il doit tout simplement être abandonné. Il n’est pas pour autant question d’en rester à la situation telle qu’elle existe actuellement et telle que l’ont laissé les différents gouvernements précédents : il est nécessaire de « refonder » réellement l’école et, pour ce faire, seul un rapport de forces permettra d’engager des discussions sur la base des revendications des personnels dans l’intérêt de nos enfants et de notre avenir. L’éducation doit être une priorité.

 

 

Nous soutenons les revendication de déconnexion du temps de présence élèves/enseignants (dans le premier degré) et la réduction du temps de travail pour tous.

L’évolution des moyens de production, le chômage, la souffrance au travail sont les indicateurs d’une nécessité du partage du temps de travail.

 

 

Pour toutes ces raisons, la section du Parti Communiste de Saint Quentin soutient l’appel à la grève et à la manifestation du 12 février 2013 lancé par les fédérations FERC CGT, FNECFP FO, SUD ÉDUCATION, CNT, FAEN et rejoints par le SNUipp.

 

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