Archive | 13 janvier 2013

Négociations patronat/syndicats sur le « marché du travail » : un accord gagnant/perdants !

Pcf Paris 15, 12 janvier 2013

Sans surprise, les négociations associant patronat et syndicats sur la modification du droit du travail ont abouti à un accord signé par trois centrales syndicales sur cinq. C’est logiquement un accord gagnant-perdants : avec d’un côté le patronat, de l’autre les travailleurs. Le Medef n’arrive même pas à masquer sa satisfaction.

Les patrons et les actionnaires sont en effet bénéficiaires sur toute la ligne des nouvelles dispositions prévues.

Le texte étend les possibilités de chantage patronal au licenciement, permettant d’imposer des baisses de salaire et des changements de temps de travail, au nom de la sauvegarde de l’emploi, en cas de « difficultés conjoncturelles ».

Les possibilités juridiques de contestation par les salariés de leur licenciement et même de reconnaissance de leur maladie professionnelle sont limitées dans le temps.

Au nom de la taxation des CDD, les syndicats ont validé un nouveau dispositif de modulation des cotisations patronales chômage qui accroît globalement les exonérations.

En échange d’une mobilité choisie des salariés, ils ont validé des possibilités de mutation d’office. Et caetera !

Négociations patronat/syndicats sur le « marché du travail » : un accord gagnant/perdants ! dans APPELS 130112_nego_medef-300x199Le Medef se félicite du nouveau marché qui s’ouvre pour les assurances privées avec les conditions d’extension des complémentaires santé acceptées par les syndicats.

Mais le pire pourrait bien être à venir. Il est dans les intentions. Hollande, pressée par l’UE et le FMI, de « réformer le marché du travail » s’empresse de saluer le compromis. Le gouvernement va pouvoir le transposer et l’aggraver par une loi en mars. Surtout, politiquement, ces négociations, par leur existence même, donne un appui politique grave à la campagne de propagande sur la « compétitivité » pour imposer de nouveaux sacrifices aux salariés et aux retraités.

A la logique d’accompagnement et de collaboration de classe qui valent dans l’accord à l’octroi de quelques places, « avec voix délibératives » dans les conseils d’administration des plus grandes entreprises, les salariés, partant de leurs luttes, ont le rapport de force pour imposer une résistance et des reculs à la politique gouvernementale que Hollande poursuit après Sarkozy.

Parmi nombre de revendications immédiates, nous appelons à la mobilisation contre le dispositif des « ruptures conventionnelles » établis en 2008. Dans 75% des cas au moins, il s’agit de licenciements déguisés, dans des conditions plus défavorables que les conditions générales. Tiens ! De cela, personne n’en a parlé lors de ces négociations !

 

« Négocier » ? Cautionner la casse du code du travail avec le patronat ?

 

Pcf Paris 15, 11 janvier 2013

La lutte des classes existe dans la France capitaliste. On trouve même des sondages IFOP (l’institut de Mme Parisot) pour reconnaître cette évidence : au moins 64% de la population sont conscients de « la réalité de la lutte des classes » suivant l’enquête IFOP pour l’Humanité du 9 janvier.

Restons-en aux évidences.

Dans « lutte des classes », il y « classes », d’un côté les possédants, les exploiteurs (et leurs serviteurs), de l’autre, ceux qui n’ont que leur travail pour vivre.

Dans « lutte des classes », il y a « lutte ». Ces deux catégories ont des intérêts opposés et elles s’affrontent de façon plus ou moins organisée.

Voilà pourquoi, fondamentalement, il ne peut pas sortir quelque chose de bon pour les travailleurs, aucun « compromis » avantageux, des « négociations » voulues par le gouvernement, entre organisations patronales et syndicales, sur la « réforme du marché du travail ».

Aucun acquis social n’a jamais été obtenu ou sauvegardé en partant d’une discussion feutrée autour d’une table, encore moins octroyé par le patronat ou l’Etat. De 36 à 68 ou à 95, tout n’a été affaire que de rapport de forces dans cette lutte des classes.

On comprend bien le sens de l’initiative de François Hollande.

Il bénéficie encore de l’appui explicite (et inédit) que les principales centrales syndicales lui ont accordé avant les élections présidentielles. Il est moins disqualifié que ses prédécesseurs – pas pour longtemps – pour tenter d’organiser « l’union sacrée » dans le pays contre la crise, autrement dit un cadre pour que la patronat et le capital utilisent le plus tranquillement leur propre « crise » contre les salariés.

La volonté du capital d’intégrer les représentants des salariés à la gestion du système est aussi vieille que lui-même.

La « conférence sociale » de Hollande suit la loi sur le « dialogue social » de Raffarin puis celle sur la « représentativité syndicale » de Sarkozy, acceptée en 2008 par les principales centrales. Dans toute l’Ue, le système de « cogestion » à l’allemande, de collaboration de classe institutionnalisée est plus que jamais le modèle. Les « négociations » actuelles s’inscrivent dans ce schéma, même si elles n’aboutiront guère qu’à un accord limité sur le contenu et nombre de signataires.

Aucun syndicat ne prendra le risque de se discréditer au point d’approuver la volonté du Medef de remise en cause du Contrat à durée indéterminée, CDI. Le Medef se tiendra à des dispositions restreintes que certains syndicats approuveront et d’autres non à la fin des négociations. C’est le jeu !

Mais là n’est sans doute pas tant la question. En faisant rentrer dans le jeu des négociations tous les syndicats, fût-ce au nom de la « sécurisation de l’emploi », le gouvernement réussit à légitimer pour l’opinion la nécessité de sa « réforme » du droit du travail, pour la « compétitivité ». Des pans entiers du code du travail sont menacés. La tâche du gouvernement se trouve facilitée pour procéder, par étapes, en commençant par un projet de loi en février, suivant l’Allemagne ou l’Italie dans la feuille de route européenne.

Dans ces vœux de fin d’année, Hollande met en parallèle « la sécurisation de l’emploi pour conjurer à la fois la peur du salarié d’être licencié et la peur du patron d’embaucher ». Tout un programme et, en même temps, une belle négation de la lutte des classes !

Les dispositions précises discutées par les « partenaires » (normalement adversaires) sociaux rentrent dans cette logique. Une modulation des cotisations sociales patronales, pour l’instant des cotisations chômage, viendrait encore justifier un peu plus les cadeaux au patronat au nom de l’emploi des jeunes. Les syndicats dénoncent l’absence de « contreparties » aux 20 milliards d’euros de crédits d’impôt aux entreprises décidés par le gouvernement. Nouveau secrétaire du PS, Harlem Désir a annoncé la couleur : le PS va négocier ces contreparties pour mieux accompagner la mesure scandaleuse.

Le MEDEF défend ses intérêts de classe, il en « veut toujours plus » : c’est bien logique, il n’y a pas à s’en offusquer. Le Président et le gouvernement, élus, par défaut, contre Sarkozy, sont dans le camp de l’UE, du capital et du patronat. Vraiment, qui pouvait se faire des illusions là-dessus ?

Avec eux, le dialogue social, la négociation, le compromis ne peuvent pas constituer des objectifs en soi ! Mais rassembler et mettre en échec, en partant des luttes, leur politique, c’est l’objectif des révolutionnaires pour 2013, année sans brouillage électoral !

Non à l’aventure guerrière de l’impérialisme français au Mali !

EDT pour vivelepcf 15, 13 janvier 2013

Le pays et la représentation nationale sont devant le fait accompli.

François Hollande a déclaré que la France était en guerre au Mali le lendemain des premiers affrontements. Depuis des semaines, il préparait l’opinion à cette intervention. Mais il promettait de placer de la chair à canon africaine en première ligne, ce qui s’est révélé impossible. Il y a déjà un soldat français mort au Mali et au moins deux dans le ratage de l’opération coordonnée en Somalie. Hollande se réjouit de « lourdes pertes chez les adversaires ». Oui la guerre, ça coûte et ça tue !

Personne ne peut être dupe des raisons avancées le Président. On connaît trop les refrains à la George Bush sur la guerre « humanitaire » et la « lutte contre le terrorisme » et les résultats des guerres d’Irak, d’Afghanistan ou d’ailleurs.

En Libye, les impérialistes français et britanniques ont servi de sous-traitants à l’impérialisme américain pour des questions principalement de pétrole. Cette guerre a décomposé le pays, ravivé et militarisé des conflits préexistants dans plusieurs pays d’Afrique noire dont le Mali. Elle a fait le lit d’une radicalisation politique « islamiste ».

Non à l’aventure guerrière de l’impérialisme français au Mali ! dans Communisme-Histoire- Théorie 130113_afrique_maliMaintenant, les intérêts impérialistes, notamment français, l’accès aux minerais, à l’uranium du Niger par exemple, se trouvent menacés par la déstabilisation de toute la région. C’est là qu’il faut chercher les vrais objectifs de guerre de l’Etat français. Certainement pas dans les appels à l’aide du président fantoche placé par l’Occident à Bamako.

Le déroulement militaire et les conséquences politiques de cette nouvelle aventure guerrière , en Afrique mais aussi ailleurs, sont imprévisibles. Afghanistan, Irak, Libye : la terreur de la guerre n’a fait que renforcer les « terroristes » ou les « islamistes » que l’OTAN prétendait combattre. La population du Mali, dans toutes ses composantes, du nord et du sud, vit des heures sombres. Mais l’issue d’une guerre menée par la puissance néocoloniale qui poursuit l’exploitation du pays, le maintient dans une extrême pauvreté et une dépendance politique, condamne une partie de sa jeunesse à l’émigration est douteuse.

François Hollande se prévaut d’un appui international général. Les puissances impérialistes chinoise et russe n’ont pas d’intérêts économiques et géopolitiques divergents avec les Etats-Unis et l’UE , dans le cas du Mali, contrairement à celui de la Syrie. Elles ne bloqueront pas les résolutions de l’ONU.

En France, les médias prétendent qu’il existe un consensus en faveur de cette guerre, de la gauche à l’extrême-droite. Là encore, le changement, ce n’est vraiment pas pour maintenant. Hollande met ses pas dans ceux de ses prédécesseurs, Sarkozy en Libye et en Côte d’Ivoire, Jospin en Afghanistan, sans remonter la sinistre guerre mitterrandienne au Tchad.

Communistes, nous ne rentrerons pas dans cette « Union sacrée », pas plus aujourd’hui qu’hier.

Nous demandons l’arrêt immédiat des opérations militaires françaises au Mali et l’ouverture de pourparlers de paix entre tous les belligérants.

Plus que jamais, nous demandons le retour en France de tous les soldats déployés en « opérations extérieures » : Plus un seul soldat français hors de France !

Nous demandons la sortie de la France de l’OTAN et de la politique extérieure intégrée de l’Union européenne.

Plus un homme, plus un sou pour la guerre impérialiste !

 

Assassinat du chanteur et militant communiste chilien Victor Jara : quarante ans après, ses tortionnaires enfin poursuivis par la justice


Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Assassinat du chanteur et militant communiste chilien Victor Jara : quarante ans après, ses tortionnaires enfin poursuivis par la justice dans Communisme-Histoire- Théorie victor_jaraQuarante ans après l’assassinat sauvage du chanteur et militant communiste Victor Jara, l’arrestation de huit de ses tortionnaires fait vivre un espoir bien tardif. Que justice soit enfin faite.

Victor Jara aurait 80 ans aujourd’hui. Mais cinq jours après le coup d’État qui a tué le président démocratiquement élu Salvador Allende, et avec lui l’espoir du socialisme à la chilienne, la figure de la « Nueva cancion » chilienne engagée était réduit à jamais au silence.

Le 11 septembre 1973, les forces armées putschistes encerclaient l’Université technique d’État du Chili, internant dans le stade de Santiago du Chili l’ensemble des étudiants et enseignants qui occupaient le campus.

« Quel visage horrible que celui du fascisme ! » : les dernières paroles du chanteur aux mains brisés

Parmi eux, Victor Jara, militant du Parti communiste et voix de la révolution. Deux bonnes raisons pour les militaires putschistes de faire taire celui qui « ne chantait pas pour chanter ».

Emmenés dans les vestiaires improvisés en salle de torture, il est soumis à la « question ». Son instrument de travail, ses mains sont brisées par ses tortionnaires. Ramené à ses camarades, il livre alors ses dernières paroles :

« Nous sommes 5 000 ici, ici se trouvent 10 000 mains qui cultivent la terre et font tourner les usines. Le visage d’une humanité soumis à la faim, au froid, à la peur, à la souffrance, aux pressions morales, à la terreur et à la folie humaine.

Quel visage horrible que celui du fascisme. Ils appliquent leurs plans avec une précision diabolique, sans se soucier du reste. Le sang est leur récompense.

Mais ma conscience se réveille soudain et je vois que cette marée n’a aucun cœur qui bat, si ce n’est le battement des machines et des militaires montrant leurs doux visages d’accoucheurs. Qu’il est difficile de chanter l’horreur ! »

Le calvaire de Victor Jara n’est pas terminé. Reconduit par ses tortionnaires sur le lieu du crime, il est alors abattu de 44 balles de fusils, son cours abandonné dans la rue, le 16 septembre 1973.

La justice chilienne lance enfin des poursuites contre les huit tortionnaires

Quarante ans après les faits, justice n’est pas encore faite.

Il a fallu attendre 2007 pour que soit relancée l’enquête sur l’assassinat du chanteur chilien.

La décision du juge Miguel Vazquez, dans les derniers jours de l’année 2012, exigeant l’arrestation de sept anciens membres des forces armées de Pinochet ainsi que l’extradition de l’assassin en chef, réfugié aux États-Unis fait revivre l’espoir d’un rétablissement de la justice et de la vérité.

En dépit du silence de fer maintenu par l’Armée chilienne, les témoignages de rescapés, prisonniers comme conscrits, ont permis d’identifier les tortionnaires.

« Je ne vois pas pourquoi nous devrions laisser un pays devenir communiste par l’irresponsabilité de son peuple » (Kissinger)

Pour le Parti communiste chilien (PCCh), il s’agit d’un élément positif que « l’on ait enfin poursuivi les ex-militaires accusés de l’assassinat du chanteur et militant communiste, Victor Jara ».

Après avoir exigé l’application de peines exemplaires pour ses criminels, le Parti communiste a également « réaffirmé la nécessité que l’on progresse dans la vérité et la justice concernant tous les cas de prisonniers disparus et d’assassinats politiques non-résolus ».

Rappelons les mots d’un célèbre prix Nobel de la guerre – rejoint depuis par Walesa, Obama ou l’UE – Henry Kissinger, alors conseiller du président américain :

« Je ne vois pourquoi nous devrions rester là et voir un pays devenir communiste à cause de l’irresponsabilité de son propre peuple ».

Les doigts brisés et le corps criblé de balles du chanteur de l’espoir sont là pour témoigner de l’horreur de cet « impérialisme à visage inhumain ».

Les communistes et les progressistes chiliens ne réclament désormais qu’une chose : qu’après que l’Histoire a jugé le régime de Pinochet, la justice chilienne remplisse enfin son rôle et juge ses tortionnaires.

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