Archive | 3 janvier 2013

Appel de la CGT, FSU, Solidaires: Le jeudi 31 janvier 2013, journée d’action dans la Fonction publique pour peser sur les négociations

Appel de la CGT, FSU, Solidaires: Le jeudi 31 janvier 2013, journée d’action dans la Fonction publique pour peser sur les négociations dans APPELS affichepcf1

AFFICHE PCF

Communiqués de presse

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Le jeudi 31 janvier 2013, journée d’action dans la Fonction publique pour peser sur les négociations

Communiqué CGT, FSU, Solidaires
Paris, le 19 décembre 2012

Les organisations syndicales CGT, FSU, Solidaires, de la Fonction publique ont fait le point sur l’agenda social et les discussions en cours.

Si, ensemble, elles se félicitent que la Ministre souligne son attachement à la Fonction publique, à ses valeurs de progrès social, au rôle de ses personnels,
Si elles notent des améliorations dans la qualité du dialogue social, _ Si elles estiment positives quelques mesures déjà prises comme, par exemple, l’abrogation du décret sur la réorientation professionnelle, Elles considèrent que sur les enjeux essentiels, aucun début de réponse satisfaisante n’est au rendez-vous.

Cela est inacceptable.

  • Sur l’emploi, les créations – qui vont dans le bon sens – dans certains secteurs ne sauraient masquer les suppressions qui continuent dans d’autres et la situation alarmante de pans entiers de la Fonction publique.
  • Sur les salaires et le pouvoir d’achat, alors que les bas salaires se multiplient (plus d’1 million d’agents aux environs du SMIC), que les déroulements de carrière sont souvent inexistants, que les qualifications ne sont plus reconnues, aucune mesure générale n’est envisagée et, en particulier, la valeur du point est toujours gelée.
  • Le jour de carence, mesure inique et inefficace, condamnée par tous les syndicats et le mouvement mutualiste, rejetée par la majorité actuelle lorsqu’elle a été mise en place, n’est toujours pas abrogé.

Il est urgent et indispensable de changer de cap ! La crise ne peut pas servir de prétexte pour ne pas répondre aux légitimes revendications des agents publics. A l’évidence, seule l’intervention des personnels permettra d’obtenir les avancées indispensables sur ces questions majeures.

C’est pourquoi, nos organisations syndicales CGT, FSU, Solidaires, ont décidé d’une première étape unitaire de mobilisation dans la Fonction publique. Elles appellent à faire du jeudi 31 janvier une journée nationale d’action.

Pour notamment :

  • Un moratoire immédiat sur les suppressions d’emplois, et des créations partout où cela est nécessaire
  • Conforter et développer la Fonction publique et les services publics
  • Une augmentation urgente de la valeur du point d’indice ;
  • L’abrogation du jour de carence.

Nous appelons nos organisations à préparer ensemble la mobilisation la plus large possible construite selon des modalités décidées avec les agents (grève, manifestations, rassemblements…).

Une nouvelle réunion unitaire est prévue au niveau national le 9 janvier prochain. Le présent appel constitue une base qui, à cette occasion, pourra permettre un élargissement éventuel à d’autres organisations.

29 300 demandeurs d’emploi supplémentaire en novembre en catégorie A, 30 400 si on y ajoute les catégories B et C.Appel de la CGT à participer aux rassemblements prévus le 10 janvier 2012

Chiffres du chômage

Le changement se fait attendre

 

29 300 demandeurs d’emploi supplémentaire en novembre en catégorie A, 30 400 si on y ajoute les catégories B et C.

 

Tous les clignotants sont au rouge :

 

Chômage des jeunes : + 1,2%

Chômage des seniors : + 1,2%

Chômage de longue durée : +1,2%

 

Comment peut-il en être autrement quand la croissance est nulle, quand le pouvoir d’achat des ménages est attaqué, quand l’augmentation du SMIC est dérisoire.

 

Les plus fortes entrées au chômage, pour le mois de novembre, concernent les salariés en contrat à durée déterminée. Elles montrent, si besoin en était, que la flexibilité et la précarité dans notre pays est un véritable fléau et qu’il nous faut le combattre.

 

Les ruptures conventionnelles qui dépassent maintenant le million sont un nouvel outil au service du patronat pour se séparer des salariés plus rapidement et sans risque juridique. Il nous faut les encadrer.

 

Cette augmentation du nombre de demandeurs d’emploi montre que l’argent public dont bénéficient les entreprises ne fait que renforcer le chômage.

 

Vouloir combattre le chômage nécessite de mener une véritable politique de l’emploi. Il faut conditionner les aides, encadrer les ruptures conventionnelles, interdire les plans de départ volontaire et relancer la consommation par une revalorisation du pouvoir d’achat.

 

La CGT réaffirme qu’elle s’opposera à toute mesure qui renforcerait la précarité et la flexibilité dès la prochaine séance de négociation qui se tiendra les 10 et 11 janvier prochain sur la sécurisation de l’emploi. Elle appelle les salariés à participer aux rassemblements prévus le 10 janvier dans les territoires.

 

Montreuil, le 28 décembre 2012

Manifestation du 17 décembre à ST-Quentin« Allons dire aux Medef et aux employeurs que la précarité, la flexibilité, le chômage et les bas salaires, ça suffit !!! »

Les communistes de Saint-Quentin dans la lutte à l’appel de la CGT

 

La CGT en colère contre le Médef

Manifestation du 17 décembre à ST-Quentin« Allons dire aux Medef et aux employeurs que la précarité, la flexibilité, le chômage et les bas salaires, ça suffit !!! » dans Le PCF à St Quentin 2012121550cc35a034f5b-0-239265-300x266 Article de l’AISNE NOUVELLE http://www.aisnenouvelle.fr/article/social/la-cgt-en-colere-contre-le-medef

- Pas beaucoup de monde pour une grosse colère. Pourtant l’Union départementale CGT de l’Aisne (UD 02) et son secrétaire général Erwan Brihaye avait fait le maximum pour que la mobilisation soit forte. Les circonstances et le calendrier n’ont pas suivi.

La colère des cégétistes axonais visaient le partenaire social privilégié, à savoir le Medef (Mouvement des entreprises de France) sur un thème accrocheur, s’il en est « Allons dire aux Medef et aux employeurs que la précarité, la flexibilité, le chômage et les bas salaires, ça suffit !!! »
Les troupes des salariés et syndicalistes CGT sont arrivées depuis Château-Thierry, Villers-Cotterêts et Soissons (pour le sud) avec un rendez-vous au rond-point de Viry-Noureuil. Là ils ont été rejoints par les camarades du Laonnois et direction Saint-Quentin au siège départemental du Medef. Une opération escargot plus sympathique que gênante pour les usagers sur la « voie rapide ».
À Saint-Quentin, ce beau monde devait être rejoint par les militants d’Hirson et Bohain, mais personne ne les a vus. Toutefois la CGT saint-quentinoise était là.
Alors combien étaient-ils ? Une petite centaine selon d’aucuns et une grosse cinquantaine, selon d’autres. Enfin il n’y avait pas foule. mais l’enthousiasme, malgré une température frisquette et humide n’a pas démobilisé les manifestants.
À leur tête, Erwan Brihaye, qui avec une délégation, est allé déposer une motion pour exprimer leur grief et ils sont nombreux. La motion a été lue publiquement, par Erwan Brihaye sous le crachin devant de le bâtiment du Medef « Le Medef connaît nos revendications. Nous connaissons ses positions. Nous laisserons à nos camarades du national s’occuper de la négociation. » Mais en attendant « Suite à la grande conférence de cet été des négociations ont eu lieu sur les conditions de l’emploi. Le patronat, et le Medef en tête, a une position : des attaques en règle contre les CDI [contrat de travail à durée indéterminée] La redéfinition des recours en justice, le rôle des IRP [institution représentative du personnel], la dégressivité de l’assurance chômage (…) Dans le même temps des négociations se sont ouvertes sur les retraites complémentaires. Dans la même ligne, le Medef propose de reculer de nouveau l’âge de départ à la retraite et la baisse des points cotisés. La CGT affirme que les salariés exigent des salaires décents, une protection sociale conforme à leurs besoins et refuse la baisse de leur retraite. » La CGT axonaise sera-t-elle du Medef de l’Aisne Ou est-on dans un dialogue de sourd ? Alors simple tour de chauffe avant les fêtes prémices de batailles sociale en 2013 ?
Jean-Raoul BOULANGER Imprimer Recommander Wikio digg

2013 : Vœux lénifiants de F. Hollande pour préparer une année de violente casse sociale

Pcf Paris 15, le 1er janvier 2013

 Dans ses vœux au pays, François Hollande est resté fidèle à son style : point d’envolées mais un profil bas, une démonstration d’impuissance pour une pédagogie du sacrifice.

Toute velléité d’action – sociale – est écrasée par les circonstances, « les difficultés sérieuses », la nécessité du « rétablissement des comptes publics ». Il n’échappera pas que ce dernier est rendu plus difficile par les 20 milliards d’euros de nouveaux cadeaux attribués par son gouvernement au patronat, au nom du « choc de compétitivité », dont se vante Hollande.

Pendant la campagne électorale, Hollande n’avait quasiment rien promis. En 6 mois, le gouvernement Ayrault a su exhiber sa peine à réaliser ce presque rien, à l’image de la taxation exceptionnelle de 75% des plus hauts revenus, qui vient d’être annulée par le Conseil constitutionnel. « On la réaménagera » indique Hollande sans autre précision.

Hollande ose se prévaloir de ses « emplois d’avenir », nouvelle forme de précarité au service du patronat et contre la jeunesse, et même de l’augmentation du SMIC : 4 euros par mois au 1er janvier ! Travailleurs, il faut savoir se contenter de peu !

On ne s’y trompera pas, Hollande a placé le cadre qui définit sa politique. En premier lieu : la « sauvegarde de la zone euro » et une nouvelle phase dans l’intégration dans l’UE du capital.

Cette soumission aux intérêts du capital, selon le calendrier des marchés financiers, promet la super-austérité, l’écrasement des salaires, des retraites, des dépenses sociales.

Elle annonce les contre-réformes structurelles que la droite n’était pas en état de faire passer.

Dans la poursuite de la mise en concurrence et du démantèlement des grands services publics, le gouvernement s’attaquera notamment frontalement à la SNCF. La troisième étape de la décentralisation transférera l’austérité et la liquidation de nouveaux pans des services publics et sociaux à la responsabilité des territoires. Quand la droite s’est attaquée aux prestations de la Sécurité sociale, la gauche au pouvoir va s’attaquer au financement solidaire par la cotisation sociale. Le retour par la fenêtre de la TVA de Sarkozy via le « choc de compétitivité » révèle la logique du pouvoir. Mais de tout cela, pas un mot dans les vœux de François Hollande pour 2013!

A la gauche revient aussi d’opérer, suivant l’exemple des autres pays de l’UE, la contre-réforme du marché du travail. Hollande l’appelle gentiment « la sécurisation de l’emploi pour conjurer à la fois la peur du salarié d’être licencié et la peur du patron d’embaucher ». Ce parallélisme indique toute une conception, de triste mémoire : « l’Union sacrée » contre la crise!

A la fois moyen et objectif de la politique de la gauche, l’établissement, bien au-delà du « dialogue social » promu par Raffarin et Sarkozy, d’une vraie cogestion à l’européenne, impliquant structurellement les syndicats dans la gestion du système. Hollande n’a pas manqué de saluer les négociations en cours sur le marché du travail.

A côté de toutes ces questions évoquées, minimisées ou omises, François Hollande a eu lui-même bien du mal à glisser quelque part dans son discours les diversions agitées par son gouvernement et le PS : l’extension de l’institution du mariage, la facilitation de l’euthanasie et, sujet vraiment brûlant pour ses compatriotes,… le non-cumul des mandats. Sur le droit de vote des étrangers, Hollande a fait l’impasse, peut-être pour faire durer le débat cinq ans de plus !

François Hollande s’est montré ferme et explicite sur un point au moins: la poursuite des interventions militaires françaises dans le monde, meurtrières et ruineuses, derrière l’OTAN et avec les partenaires de l’UE. Il a célébré aussi lourdement que Sarkozy l’intervention en Afghanistan (loin d’être achevée, elle doit perdurer jusqu’à la fin 2014). Il a versé les mêmes larmes hypocrites sur les 88 soldats français morts et les 700 blessés sans un mot pour les populations tuées. En revanche, il a occulté l’intervention en Libye, qu’il avait approuvée, mais dont le résultat est indéfendable devant l’opinion publique. L’impérialisme français jouera sa part de guerre au profit des multinationales, vraisemblablement dès les tout prochains mois au Mali et en Syrie.

Communistes, nous dénonçons les guerres impérialistes françaises et contribuerons activement à la mobilisation populaire contre ce gâchis et ces crimes, pour la sortie de la France de l’OTAN et de la politique extérieure européenne.

En aucun cas, l’orientation politique de Hollande et de sa majorité ne saurait surprendre. Il n’y a pas eu de revirement depuis les élections. Il n’y avait évidemment pas d’illusion à se faire, encore moins à propager.

La côte de popularité dans les sondages du Président et du premier ministre chute. Rien que de logique. Ils ont été élus par défaut, sans ces illusions sur leurs choix. Maintenant, ils sévissent et ne peuvent plus être appréciés comme un « moindre mal ».

La question posée est plus que jamais la même, sous Hollande, comme sous Sarkozy : s’organiser pour commencer à faire échec à la politique au service du capital, en partant de la force qu’a complètement occultée le Président de la République dans ses vœux, l’aspiration grandissante au changement de société, le mouvement populaire, les luttes, notamment celles des salariés de l’industrie, du commerce, des services publiques… Pas un mot sur PSA ou Arcelor, tiens !

Mais le mécontentement, la colère, les luttes, devant la mal vie, devant la pression sur les salaires, la casse de l’appareil productif, ou encore les nouvelles augmentations des tarifs du gaz ou de l’électricité, ne trouvent toujours aucun débouché politique en termes d’alternative.

Les dernières élections partielles ont été marquées par le désaveu des candidats du PS et de sa majorité, au profit de la droite, sinon de l’extrême droite, moins démobilisées.

Les forces politiques de gauche, relayées, de façon inédite, par les syndicats ont renvoyé l’issue de toutes les mobilisations populaires, pourtant massives et déterminées, des dernières années – pensons au mouvement pour les retraites de 2010 – vers les échéances de 2012. Mais Sarkozy n’était pas la cause de tout !

Aujourd’hui, la « gauche de la gauche » évoque sinon 2017, une recomposition politique à gauche dans les institutions. Les élections passées, elle retrouve des paroles dures, violente, pour les gouvernants, atténuées juste par la préparation des élections municipales de 2014.

Communistes, notre priorité est ailleurs. Elle est de faire monter, en phase avec les luttes, les positions de rupture pour rassembler et faire reculer, sur des points précis, la politique du capital, la super-austérité, tout de suite.

PSA, Arcelor-Mittal etc. : plus que jamais l’exigence des nationalisations – non pas « temporaires » et démagogiques à la Montebourg – s’élève dans le pays contre les trusts et les monopoles privés. Poste, hôpitaux, énergie : la reconquête des grands services publics, contre l’application des directives européennes, s’impose et rassemble.

A 64%, bien plus parmi la classe ouvrière et les premières victimes de la « crise » capitaliste, s’exprime le rejet de Maastricht, de l’UE du capital et de son instrument l’euro, matrice des politiques de régression sociale commanditées par le patronat de tous les pays.

Pour nous communistes, s’opposer, ce n’est pas adopter une posture contestatrice mais traduire l’exigence de rupture du peuple et des travailleurs dans la lutte des classes.

Bonne année 2013 !

 

36ème congrès du PCF – La direction fait passer sa motion comme une formalité administrative. Mais le vrai débat ne pourra pas être évacué !

Communiqué des initiateurs du texte alternatif « Un parti résolument communiste dans l’affrontement de classe. Ni abandon, ni effacement »,  16 décembre 2012

Les 14 et 15 décembre 2012, les communistes étaient appelés à voter pour choisir la motion qui servira de « base commune » pour le 36ème  congrès du PCF, des 7 au 10 février.

Les résultats appellent une première constatation : le niveau extrêmement bas de la participation, malgré l’importance de l’enjeu. Il y aurait eu 34.000 votants officiellement, c’est-à-dire moins du quart des 140.000 adhérents revendiqués.

Autre constatation inquiétante : le nombre des « inscrits » n’atteint que 63.000. Moins d’un adhérent annoncé sur deux est reconnu comme cotisant. C’est 16.000 de moins que lors du même vote au dernier congrès statutaire de 2008. Les annonces sur le flux d’adhésion depuis le Front de gauche sont démenties par les chiffres de la direction eux-mêmes. En vérité, fédération, section par section, une nouvelle et grave étape dans la déstructuration des organisations militantes a été franchie.

36ème congrès du PCF – La direction fait passer sa motion comme une formalité administrative. Mais le vrai débat ne pourra pas être évacué ! dans 36éme Congrès du PCF 130101_vote_congresLa faiblesse de la participation traduit les dispositions prises par la direction sortante pour minimiser la portée du vote, esquiver les débats de fond, ficeler le 36ème congrès.

Le vote sur les motions est le seul moment où pouvait se tenir une réflexion et une expression nationales, collectives et contradictoires, sur le bilan et la poursuite de la stratégie d’effacement du PCF et de ses positions dans le Front de gauche. Rappelons que cette stratégie a été imposée unilatéralement depuis 2008, hors de tout congrès statutaire.

Les documents sur lesquels on votait sont arrivés quelques jours à peine avant le vote, dilué dans un magma de textes annexes, le tout représentant l’équivalent d’un roman de 500 pages. C’était mission impossible de les lire en entier, encore moins de les étudier en section. Auparavant, l’information préalable, dans le Parti comme dans l’Huma, a été minimale et partiale. Quant à l’organisation du vote lui-même, elle a relevé bien souvent du bricolage, sinon de l’irrégularité. Dans un contexte de discrédit du fonctionnement des partis politiques « bourgeois », il est inconcevable que la direction du PCF donne ce spectacle de caricature de démocratie interne.

Pourtant, l’enjeu du 36ème congrès est grave : Comment le PCF, organisation politique révolutionnaire historique de la classe ouvrière en France, prépare, anime la résistance des travailleurs et de la population à la politique de super-austérité programmée par le nouveau gouvernement en collaboration avec le patronat et l’Union européenne.

La direction a réussi à imposer son texte, intitulé « rallumer les étoiles ». Mais au forceps ! Malgré le légitimisme entretenu, tous les moyens à disposition des directions nationale et départementales, contrôlant l’appareil de vote, l’Humanité, etc.  il n’obtient officiellement que 24.000 voix, même pas 20% des adhérents. La direction du PCF sort affaiblie, désavouée doublement : par ses méthodes et par leur résultat. Elle n’est pas légitime pour poursuivre sa stratégie d’effacement du Parti et d’abandon de ses positions révolutionnaires. C’est pourtant bien à quoi vise son texte, devenue maintenant « base commune » du Congrès. Sous un verbiage poétique et d’infinies diversions, il a escamoté les questions essentielles ouvrant à des remises en cause : le bilan des positions du Front de gauche, des illusions semées sur le nouveau gouvernement, de l’acceptation de la dictature de l’UE du capital…

Les options destinées à canaliser les sceptiques et les opposants ont moins bien fonctionné qu’aux « consultations » précédentes.

Le texte alternatif n°2 émanait d’un groupuscule trotskyste, transfuge du PS passé au PCF, maintenant au Front de gauche. Le fait est largement ignoré des communistes. La capacité de diversion de ce groupe, qui prétend « renouer avec le marxisme » tous les 5 ans sans jamais rompre avec l’entrisme, s’est dégonflée de moitié depuis le congrès de 2008.

Les initiateurs du texte alternatif n°1, à la fois des caciques, élus du Parti et des responsables de groupe, ont essayé de rassembler, sur la base de la confusion, tout à la fois des partisans du Front de gauche, des résignés au Front de gauche et des opposants au Front de gauche. Le résultat de cette démarche, électoraliste en interne, atteint 11%, malgré l’appui notamment de la direction de la puissante fédération du Pas-de-Calais. Comment être crédible sur des positions « identitaires », par exemple sur l’UE, lorsque l’on s’est trouvé suppléant de Mélenchon aux législatives dans le Pas-de-Calais, lorsqu’on est candidat du Front de gauche à la législative partielle de Béziers, après y avoir animé les collectifs anti-libéraux pro-Bové en 2007, ou bien lorsque l’on s’est rangé derrière la proposition de candidature Front de gauche de Braouezec en 2009 aux régionales en Ile-de-France ? Démarche peu claire pour objectifs peu clairs. Clarifiez, camarades !

Avec le texte alternatif n° 3, nous avons défendu une toute autre option, à contre-courant : celle de la rupture avec le processus de mutation-transformation-liquidation du PCF maintenant dans le Front de gauche et dans le Parti de la gauche européenne.

Sans surprise, nous avons rencontré l’adversité, souvent mesquine, de dirigeants, nationaux et locaux, avec de rares exceptions.

Pour nous, ce vote, dans ces conditions caricaturales, n’est qu’une étape. Partout où nous avons réussi à imposer le débat parmi les communistes – notre attention aussi rivée vers les travailleurs, les luttes et la jeunesse – nos propositions ont marqué des points, souvent parce qu’elles sont celles que l’on attend du PCF. Cela se traduit dans la répartition géographique des 6% obtenus.

Dès la semaine prochaine, comme nous l’avons dénoncé, les camarades vont recevoir leur nouvelle carte plastifiée, indéchirable et pluriannuelle. C’est une provocation. D’un côté, la nouvelle carte entérine le programme « L’Humain d’abord » du Front de gauche et de Mélenchon dont les communistes n’ont jamais discuté. Sur l’autre face, la carte porte, symboliquement en lieu et place de la faucille et du marteau, l’étoile du Parti de la gauche européenne, cette officine financée par le Parlement et la Commission européenne pour sa fidélité à l’UE du capital, un des ennemis principaux des peuples de Grèce, du Portugal ou de France ! La direction du Parti aura attendu la fin du vote interne pour pousser encore, de façon hautement symbolique, le processus d’effacement du Parti. C’est lamentable.

Plus que jamais, dans la période qui s’ouvre, avant et après le congrès, nous poursuivrons notre démarche constituant à faire vivre et renforcer le PCF, ses organisations, sur une base de lutte, sur une base de classe. Nous continuerons à rassembler les communistes, écartés dans les faits de leur parti, pour qu’ils se le réapproprient, comme les travailleurs et les jeunes qui ont besoin dans leurs luttes d’une organisation porteuse, ni d’accompagnement et de réformisme, même sur le mode du cri, mais de ruptures révolutionnaires.

Nous continuerons à mettre en avant dans le Parti l’exigence de grandes campagnes nationales pour la nationalisation des secteurs clés de l’économie et la reconquête des grands services publics, pour la rupture avec l’UE et l’euro, etc. dans la perspective d’un projet de société : le socialisme au 21ème siècle.

Il y a et il y aura des révolutionnaires conséquents dans notre pays. Ils seront organisés. Ils seront communistes ! Vive le Parti communiste français !

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