Archive | mai 2012

Les syndicats de classe du PAME grec et de la CGTP portugaise signent un appel commun critique envers la ligne de la CES: « Notre avenir n’est pas le capitalisme »

Les syndicats de classe du PAME grec et de la CGTP portugaise signent un appel commun critique envers la ligne de la CES: « Notre avenir n’est pas le capitalisme »

Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Chers camarades,

 

nous sommes à la croisée des chemins. La nature généralisée et globale de la crise capitaliste, la tournure des événements en Grèce, au Portugal, en Irlande et dans tous les pays d’Europe imposent comme une nécessité que le mot d’ordre « Prolétaires de tous pays, unissez-vous ! » se fasse entendre plus fort que jamais.

 

Le mouvement ouvrier et populaire va être confronté à de nouvelles responsabilités, plus importantes dans la période à venir, en fonction de l’évolution des événements au sein de l’UE.

 

L’approfondissement de la crise capitaliste, ainsi que les impasses dans la gestion même par les représentants politiques du Capital, conduisent à l’escalade de l’offensive contre la classe ouvrière et son mouvement. Les rivalités inter-impérialistes s’intensifient, entre les gouvernements et des fractions de la ploutocratie. Les nouvelles vagues d’attaques, les réductions de salaires, les nouvelles coupes dans les droits et les dépenses sociales profitant au peuple, au nom de la réduction des déficits et de la dette publique visent à assurer aux monopoles européens une main d’œuvre meilleur marché et de nouvelles sphères d’action. La troïka – FMI, BCE, UE – en collaboration avec la classe bourgeoise de chaque pays et leurs représentants politiques remettent en cause les droits sociaux et les acquis des travailleurs, ainsi que la souveraineté nationale. Tout cela est confirmé par le « Pacte pour l’euro ».

 

Le rôle de l’UE comme un pacte de loups et d’oppresseurs de la classe ouvrière et des peuples, la classe ouvrière et les couches populaires en ont désormais l’expérience concrète.

 

Les mythes de la ploutocratie et de ses partisans, selon lesquels l’UE serait une « union de solidarité et une forteresse pour les peuples » volent en éclat. La crise capitaliste dans la zone euro continuera à s’approfondir. L’Union européenne deviendra de plus en plus réactionnaire et les travailleurs vivront dans des conditions d’extrême pauvreté qui iront en empirant si les peuples ne se révoltent pas.

 

Nous avons appris de l’histoire récente et de la réalité actuelle, nous devons refuser les mensonges de la ploutocratie et de leurs représentants politiques selon lesquels l’origine de la crise se trouve dans l’existence de droits pour les travailleurs ou à cause d’une mauvaise gestion économique. Il ne s’agit pas d’une crise de la dette.

 

Ce qui est à l’origine de la crise est une question cruciale. Car de l’analyse de la cause découle l’issue que l’on peut trouver à cette crise. Ils prétendent que les causes sont à trouver dans une mauvaise gestion, les scandales, le système financier global, les spéculateurs, les golden boys etc. Les libéraux, les sociaux-démocrates et les opportunistes essaient de semer la confusion chez les travailleurs. La crise n’est pas le fruit d’un dysfonctionnement du développement capitaliste normal comme les partis bourgeois, impérialistes et certaines directions syndicales tentent de le présenter, mais est le produit du développement capitaliste lui-même, il s’agit bien d’une nouvelle crise du capitalisme. Cette crise est une crise du capitalisme, et elle est causée par les profits colossaux du grand capital et leur accumulation d’une part, et l’intensification de l’exploitation de la main d’œuvre d’autre part. Le capitalisme est un système pourri et dépassé. Il ne peut pas être corrigé. Aussi longtemps qu’existera le capitalisme, il y aura toujours chômage, famine, guerre, exploitation brutale et oppression de la classe ouvrière et des couches populaires.

 

Nous sommes confrontés à une offensive généralisée qui souhaite ramener nos conditions de vie et de travail un siècle en arrière.

 

La situation actuelle ne concerne pas seulement la classe ouvrière de certains pays. Cet ouragan de mesures anti-populaires est mis en place partout par l’UE, le FMI et la BCE par les gouvernements libéraux et sociaux-démocrates, par leurs grandes coalitions, et par leurs versions qu’elles soient de centre-droit ou de centre-gauche (Allemagne, Italie, Grèce). De tels gouvernements servant les besoins actuels du capital ont généralement un soutien allant jusqu’aux nationalistes, comme en Grèce.

 

Notre vécu, notre expérience nous prouvent clairement que dans une Union européenne des monopoles, il n’y a pas de solution dans les intérêts du peuple. La rupture avec le pouvoir des monopoles et le retrait des organisations impérialistes est une nécessité.

 

Les directions de la Confédération européenne des syndicats (CES)portent également de lourdes responsabilités dans l’aggravation des conditions de vie de la classe ouvrière en Europe, dans la situation que nous connaissons actuellement. Elle porte de lourdes responsabilités pour avoir désarmé le mouvement ouvrier avec sa politique de conciliation avec le capital, sa politique de collaboration de classe avec le patronat et les organisations impérialistes. La direction de la CES,sous couvert de « dialogue social », soutient la ligne de la compétitivité capitaliste, répand des illusions et désoriente la lutte des travailleurs. Ces directions syndicalessouvent s’accordent et co-signent des coupes actées au nom de la crise, ils s’accordent avec la ligne qui soutient les licenciements de certains travailleurs pour sauver le reste. Ce sont les mêmes qui disent « Oui » aux formes flexibles de relations de travail, aux horaires de travail flexibles, au nom de la lutte contre le chômage. Ils cultivent le défaitisme. La logique qui sert les intérêts du capital crée de la désillusion, a des effets négatifs sur le mouvement syndical, paralyse et désoriente les syndicats. Ce n’est que par une lutte rassembleuse et sans compromissions menée par un mouvement syndical sur des positions de classe en Europe et dans le monde entier que l’espoir peut se reconstruire. Le renforcement du mouvement de classe en Europe renforcera la résistance contre le capital et les politiques anti-ouvrières ainsi que pour le droit au travail, pour des droits sociaux, et créera les bases d’une croissance visant à satisfaire les besoins de la classe ouvrière et des couches populaires.

 

Aujourd’hui, il y a un besoin urgent, celui d’un réveil des forces populaires et ouvrières contre l’alliance du capital contre le monde du travail, de l’organisation immédiate de leur lutte dans chaque lieu de travail, chaque secteur, et chaque quartier ouvrier et populaire. Plus que jamais, nous avons besoin d’une coordination et d’une direction de la classe ouvrière et du mouvement syndical sur des positions de classe, à l’échelle nationale et internationale, qui mettent en avant des formes supérieures de lutte, afin de battre et d’imposer la ruputre avec les partisans du capital. Le mot d’ordre « Organisation – Riposte » est aujourd’hui opportun, nécessaire et il doit être mis en œuvre.

 

Que les peuples n’acceptent pas de capituler ! Soulevons-nous !

Ce qu’il nous faut actuellement, c’est intensifier la lutte de classe, afin de poser des obstacles aux pires mesures qui s’annoncent. Mettre en échec ces nouveaux plans contre les travailleurs, et préparer le mouvement ouvrier à la riposte, qui doit viser à la rupture avec le pouvoir des monopoles.

Les syndicats doivent devenir le cœur de luttes massives et doivent forger un mouvement de résistance de masse, d’opposition à la mise en place de mesures contre le monde du travail.

Renforcer l’organisation sur les lieux de travail, la formation de comités au sein des entreprises, usines, quartiers, est une grande contribution à cet objectif.

Nous devons renforcer le débat sur le type de mouvement, d’alliances, de perspectives dont nous avons besoin. Il est nécessaire d’empêcher, pour ce qui dépend de nous, que de la frustration ressorte des difficultés de la lutte. Nous avons besoin d’un mouvement contre les exploiteurs capitalistes. Nous avons besoin d’un mouvement indépendant du syndicalisme proche des patrons et des gouvernements. Nous avons besoin d’un mouvement qui lutte non seulement pour des améliorations politiques, mais aussi pour tous les besoins de la classe ouvrière, pour la rupture et l’abolition des rapports d’exploitation. Nous avons besoin d’un mouvement organisé, profondément enraciné sur les lieux de travail, avant tout dans les lieux de production, les usines. Nous avons besoin d’un mouvement de masse et qui forgera l’alliance des travailleurs salariés avec les travailleurs indépendants, les petits paysans, les jeunes et les étudiants ainsi que les femmes.Nous avons besoin d’un mouvement internationaliste qui lutte pour un seul objectif dans chacun des pays.

Un tel mouvement sera en position de repousser avec succès l’offensive des monopoles et de leurs représentants politiques. Il sera en position de jouer un rôle important dans la lutte pour la rupture avec le pouvoir actuel, pour le pouvoir populaire, qui posera les bases de la satisfaction des besoins populaires.

Nous luttons, nous revendiquons et nous essayons dans l’action de former les conditions préalables nécessaires à la satisfaction des besoins de la classe ouvrière.

Par une ligne de lutte, qui nous donnera la force d’organiser la résistance, de gagner de nouveaux droits, de développer la lutte commune, l’alliance entre classe ouvrière et paysans, indépendants, qui mettra à l’ordre du jour la question des transformations au niveau du pouvoir et de l’économie. Des transformations qui libéreront la classe ouvrière de l’état d’exploitation et ouvrira la voia au développement basé sur le bien-être des familles ouvrières et populaires.

Pour que les événements suivent cette perspective, il nous faut un pouvoir ouvrier et populaire, qui représenterait les intérêts de la majorité du peuple.

Les luttes quotidiennes sont liées à la perspective de la lutte des mouvements ouvriers. Car, sans cela, nous nous arrêterions à mi-chemin. Et c’est d’une grande importance pour le développement même de la lutte.

Notre objectif est d’aider la classe ouvrière d’Europe à saisir que :

Notre avenir n’est pas le capitalisme


Sur la base de l’appel ci-dessus, nous estimons que plus que jamais, il nous faut un rassemblement de forces pour:

  • Une coordination syndicale militante dans chaque secteur;

 

  • Des luttes communes, de classe et de masse, avce des objectifs communs;

 

  • Le renforcement de la solidarité internationale dans tous les pays;

Appel signé par:

PAME – Grèce

CGTP-IN – Portugal

co-signé par:

CSU (P y J) – Espagne

USB – Italie

PEO – Chypre

La liste noire des suppressions de postes en France

« l’expansion »

Les suppressions d’emplois qui menacent

PSA: 3100 emplois
Depuis juin 2011, lorsque des documents internes sur le projet de fermer les sites d’Aulnay-sous-Bois et de Sevelnord, les inquiétudes sur l’emploi à PSA se font de plus en plus pesantes. Avec ces fermetures prévues respectivement en 2013 et 2014, 6200 emplois seraient menacés. Le démenti formel de la direction n’a pas calmé les inquiétudes des syndicats qui craignent toujours l’arrêt de l’usine d’Aulnay-sous-Bois qui emplois 3100 salariés. Aujourd’hui, après l’accord entre le français et General Motors, les analystes du secteur automobile estiment qu’avec les surcapacités du marché européen, des fermetures d’usines chez Peugeot Citroën et Opel-Vauxhall, la division européenne de GM semblent inévitables. GM songe d’ailleurs à vendre son usine de Strasbourg (1000 salariés). Chez les équipementiers, des menaces planent sur les sites de Honeywell (325 salariés), MBF Technologies (430 salariés), Prevent Glass (liquidé début mai, 220 salariés), la fonderie Manzoni-Bouchot (150 salariés), Sealynx (redressement, 550 salariés). Goodyear Amiens est en suspens (1.300 salariés).

Carrefour: entre 3.000 et 5.000 emplois
Selon les syndicats du distributeur, entre 3.000 et 5.000 emplois seraient menacés avec la restructuration souhaitée par Georges Plassat, le nouveau patron du numéro 2 mondial de la distribution qui vient de remplacer le Suédois Lars Olofsson, ce 24 mai. Sur la question des effectifs, celui-ci reconnaît que des efforts s’imposent dans les sièges sociaux et dans le secteur des produits non alimentaires, mais il n’en précise pas l’ampleur, pour l’instant.

Sous l’effet de la chute de la consommation, c’est l’ensemble de la distribution qui est menacé par des réductions d’effectifs. D’après FO, 12.000 emplois sont potentiellement visés par des mesures d’économies.

Air France: plus de 2400 emplois
La compagnie aérienne a lancé au début de l’année un plan qui vise à économiser deux milliards en trois ans. Pour accompagner son nouveau projet stratégique, elle prévoit un volet social qui doit être finalisé en juin, après négociations avec les syndicats. Son ampleur sera connue à partir de là. Mais la direction d’Air France a déjà fait état de 2400 suppressions de postes avec le non remplacement des départs à la retraite pour les trois ans à venir. Le Figaro évoque la suppression de 5000 postes sans licenciement sec, grâce au départ volontaire de 2500 salariés. La Tribune, quant à elle, table sur un plan de départs volontaires de 2.500 à 3.000 salariés. À quoi la direction rétorque qu’elle ne dispose d’aucune estimation puisque les consultations avec les syndicats n’ont pas encore abouti.

SNCM: 800 emplois
En grande difficulté, à cause de la restriction de sa délégation de service public, et de modifications de son actionnariat, la SNCM pourrait être amenée à se séparer dès la rentrée de septembre d’un tiers de son effectif, soit 800 salariés.

Pétroplus: 550 emplois
Les 550 salariés de la raffinerie Pétroplus, à l’arrêt depuis la mi-janvier sont en sursis. Aucune offre de reprise n’a été déposée dans le délai imparti. Mais l’intersyndicale table toujours sur la proposition du groupe Klesch qui prévoit le maintien de 410 emplois sur 550. Et la direction de la raffinerie aurait sous le coude deux autres « pistes », pour lesquelles les candidats ont requis « la confidentialité ». La décision du tribunal de commerce de Rouen est attendue 24 juillet.

Arcelor-Mittal: 550 emplois
Deux haut-fourneaux d’Arcelor-Mittal qui emploient 550 salariés à Florange, en Moselle sont à l’arrêt depuis l’automne dernier. Menacés par une fermeture définitive, les ouvriers en lutte se sont entendus dire par Aurélie Filipetti, candidate aux législatives dans le département, que le gouvernement « tiendra ses engagements » et « trouvera des solutions ».

Sernam: environ 400 emplois
En reprenant la Sernam en avril dernier, Geodis a sauvé un peu plus de 800 emplois sur un total de 1.400 salariés. Et la SNCF a proposé, pour sa part, entre 150 et 250 postes aux salariés non repris, alors que les représentants syndicaux rappellent que l’entreprise publique s’était engagée à fournir 500 offres d’emplois.

Technicolor: 330 emplois
Ce 25 mai, Technicolor a déposé le bilan de son usine de fabrication de décodeurs numériques qui emploie près de 330 salariés à Angers. Cette entreprise, née de la scission des activités grand public de l’ancien groupe public Thomson, est aujourd’hui lourdement endettée. La banque américaine JP Morgan a pourtant volé au secours de la société. Elle propose de renforcer sa participation au tour de table, jusqu’à près de 30% (contre 1% aujourd’hui). Mais, de son côté, le fonds d’investissement américain Vector, qui détient actuellement 0,6% du capital de Technicolor, propose, ce lundi 28 mai, de procéder à une augmentation de capital représentant à terme 18,5% du capital. L’assemblée générale des actionnaires devra se prononcer sur ces offres, le 20 juin.

Areva: entre 200 et 250 emplois par an
Areva a chiffré à la fin de l’année 2011, les conséquences sociales de son plan « Action 2016″ qui vise une économie d’un milliard d’euros par an d’ici 2016. Entre 200 et 250 départs de salariés dans les fonctions non industrielles ne seront pas remplacés.

Fralib: 103 emplois
Les salariés se battaient depuis 2010 contre la fermeture de leur usine qui produit les thés Lipton et les tisanes Eléphant à Gemenos, dans les Bouches-du-Rhône. Ce 25 mai, ils apprennent de la bouche du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, que le groupe Unilever accepte de reprendre les négociations sur des scénarios de reprise. Une annonce qui intervient un mois après la présentation du troisième plan de sauvegarde de l’emploi pour les 103 salariés du site, les deux premiers avaient été retoqués par la justice.

Télécoms: autour de 30.000 emplois sur 2 ou 3 ans
Après l’arrivée fracassante de Free sur le marché du mobile, l’Autorité française des télécoms a évalué à près de 10.000 le nombre d’emplois susceptibles d’être détruits. FO estime, pour sa part, entre 30.000 et 60.000 emplois directs ou indirects qui seraient menacés. Pour le cabinet Sia conseil, les retombées sociales des offres à prix cassés de Free Mobile pourraient se chiffrer aux alentours de 30.000 emplois sous 2 à 3 ans. Chez SFR, les syndicats s’attendent à un plan stratégique en juin qui comprendrait un volet social. Et Bouygues Telecom veut « réaliser un plan d’économies de 300 millions d’euros ».

Les plans sociaux annoncés depuis peu

TUI: 484 emplois
Le plan social du voyagiste TUI Franceen discussion avec les représentants du personnel depuis cet hiver, va être enclenché dès le mois de juin, avec les premiers départs en juillet. Il porte sur 484 emplois et touche principalement les salariés de Nouvelles Frontières.

Conforama: 288 emplois
Ce 23 mai, l’enseigne d’ameublement confirme le projet de suppression d’emplois au sein de son service après-vente. Ce plan concernerait 288 postes et la fermeture de 7 centres SAV sur 12, selon les élus du personnel. De son côté, la direction de Conforama annonce la création de 70 emplois, et indique que 252 postes seraient proposés pour reclasser les salariés. Les élus du comité central d’entreprise ont fait appel au Tribunal de grande instance de Meaux pour demander l’annulation du plan de sauvegarde de l’emploi. La décision est attendue, ce 30 mai.

Hersant: 270 emplois
Le Groupe Hersant Media, qui négocie la vente de son pôle Champagne Ardenne Picardie au groupe Rossel, a présenté, ce 9 mai, un projet de suppression de 270 emplois sur 650 qui doit être finalisé à la mi-juin. La fédération CGT des travailleurs du livre en appelé au président François Hollande, pour réclamer le blocage des « licenciements massifs qui nous menacent, pour que les titres soient mis hors de portée de manoeuvres financières douteuses, pour qu’une négociation réelle et sérieuse se tienne entre Hersant, le repreneur Rossel et les syndicats dans les délais les meilleurs sous l’égide du gouvernement ».

Fnac: 310 emplois
La Fnac a annoncé en janvier 2012 un plan de sauvegarde de l’emploi qui prévoit la suppression de 310 postes en France. Sans accéder à la demande des représentants du personnel qui demandait l’annulation du plan, la justice a exigé de l’enseigne, au début du moi de mai, une meilleure information quant à la réorganisation, en particulier sur les investissements prévus dans le cadre de Fnac 2015, et l’évaluation des charges de travail transférées aux salariés restants, ainsi que les organigrammes.

Jet Aviation: 250 emplois
Le 23 mai, la direction de la société suisse de maintenance et aménagement d’avions Jet Aviation annonce qu’elle prévoit de supprimer « environ » 250 emplois sur son site de l’aéroport Bâle-Mulhouse. Les travailleurs frontaliers français, qui représentent près des deux tiers de l’effectif, pourraient être les plus touchés.

Euralis: 110 emplois
La coopérative agroalimentaire Euralis a annoncé au mois de janvier la suppression de 110 postes. Ce plan social, qui frappe plusieurs sites en France, prévoit , en outre, le transfert de 36 postes, et le reclassement en interne de 50 emplois.

Fonderie du Poitou: 53 emplois
Le 16 mai, l’intersyndicale de la Fonderie du Poitou Alu d’Ingrandes a indiqué que le plan social de l’entreprise, reprise à la fin du mois d’avril par le groupe Saint Jean Industries, portera sur 53 départs volontaires, sur un effectif total de 455 salariés. Le sauvetage de l’entreprise annoncé par l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, en pleine campagne présidentielle, est soutenu par l’État, à travers un investissement de 12 millions d’euros, et par Renault.

HTM Group: 400 emplois
Le groupe de distribution HTM Group, ex-Boulanger, contrôlé par la famille Mulliez, a engagé au début du mois de février 2012, un plan social qui prévoit de 400 suppressions de postes. Elles concernent l’enseigne high-tech Cap Boulanger.

Les plans sociaux en cours

Société Générale: 1580 emplois
Au début de l’année, Société générale a confirmé son plan de restructuration, avec la suppression de 880 postes en France et 700 à l’étranger au sein de sa filiale de financement et d’investissement. Si la banque s’est engagée à ne procéder à aucun licenciement ni départ contraint dans l’Hexagone, il n’en va pas de même pour les personnels à l’extérieur des frontières. Le plan a été enclenché à partir du mois d’avril.

BNP Paribas: 1400 postes
Le groupe bancaire BNP Paribas a annoncé à l’automne 2011, la suppression de près de 1400 emplois. Ce plan, qui concerne exclusivement les salariés de la banque d’investissement CIB, vise 373 postes en France et 1.023 à l’étranger. La direction assure qu’aucun licenciement économique n’est prévu. Les mesures sociales proposées consistent en une aide au départ volontaire et en l’accompagnement à la mobilité pour les salariés titulaires d’un contrat à durée indéterminée depuis au moins un an.

Crédit Agricole: 550 emplois
À la fin de l’année passée, le Crédit Agricole a annoncé la suppression de 1750 emplois dans la banque de financement et d’investissement, dont 550 en France.

Siemens: 337 emplois
Le plan de départ volontaire, ouvert par le site de Grenoble de Siemens à 337 salariés au mois de mai, a permis à 206 d’entre eux d’opter pour la mobilité interne, un départ volontaire, ou un retour en Allemagne pour les expatriés. 131 personnes n’ont toujours pas trouvé de solution de reclassement.

La Commune de Paris doit toujours éclairer le mouvement ouvrier !

Voir aussi  http://vivelepcf.over-blog.fr/article-le-vote-front-de-gauche-n-est-pas-le-vote-communiste-106052077.html 

La Commune de Paris doit toujours éclairer le mouvement ouvrier !

 Vivelepcf – 28 mai 2012

 

La Commune de Paris doit toujours éclairer le mouvement ouvrier ! dans Communisme-Histoire- Théorie LA_COMMUNE_de_PARIS_18-224x30029 mai 1871 – 29 mai 2012 : Il y a 141 ans,  la Commune de Paris était écrasée dans le sang.

Toujours, nous célébrons le sacrifice des dizaines de milliers de Communards, hommes, femmes, jeunes massacrés aussi férocement que méthodiquement, cette semaine sanglante de 1871, par les troupes de la réaction versaillaise soutenue par les exploiteurs du monde entier.

Nous célébrons la portée profonde, grandiose, de la Commune de Paris pour l’ensemble du mouvement ouvrier international telle que Lénine l’avait déjà soulignée au début du siècle dernier:

« Le souvenir des combattants de la Commune n’est pas seulement vénéré par les ouvriers français, il l’est par le prolétariat du monde entier. Le tableau de sa vie et de sa mort, l’image du gouvernement ouvrier qui prit et garda pendant plus de deux mois la capitale du monde, le spectacle de la lutte héroïque du prolétariat et de ses souffrances après la défaite – tout cela a remonté le moral de millions d’ouvriers, fait renaître ses espoirs et gagné leur sympathie au socialisme. Le grondement des canons de Paris a tiré de leur profond sommeil les couches les plus arriérées du prolétariat et donné partout une impulsion nouvelle à la propagande révolutionnaire. C’est pourquoi l’œuvre de la Commune n’est pas morte ; elle vit jusqu’à présent en chacun de nous ».

Commune-de-Paris-appel-aux-ouvrieres-181x300 dans Faire Vivre et Renforcer le PCFSamedi 26 mai s’est déroulée, comme chaque année depuis 1880, la montée au Mur des Fédérés au cimetière du Père Lachaise. Le souvenir de la Commune a été et reste encore l’un des plus conflictuels.

Le pouvoir et la réaction y sont encore plus allergiques qu’à l’évocation des révolutionnaires de 1793. Dans leur inconscient collectif, les possédants ont encore peur. Ils ont raison ! L’histoire de La Commune porte en elle leur renversement. Dans les programmes et manuels scolaires, cet épisode est toujours minimisé et caricaturé. La commémoration de la Commune était d’autant plus insupportable à la droite que les expériences socialistes issues de la Révolution d’octobre 1917 étaient les héritières directes de sa remise en cause de leur domination universelle.

Depuis 1989/1991, la droite française s’est assouplie. Elle commence à envisager reléguer la Commune dans l’histoire officielle consensuelle, c’est-à-dire privée de son sens politique, un peu comme Sarkozy a été mandaté pour le faire avec le résistant communiste Guy Môcquet. En 2000, Jacques Toubon et Jean Tibéri, alors maires du 13ème et de Paris, inauguraient ainsi la place de la Commune de Paris en appelant à la réconciliation nationale…

Jusqu’alors, ce rôle était dévolu aux socio-démocrates. Après 1920, ils se sont évertués à ne pas laisser cet héritage si important du mouvement ouvrier français au PCF.

La Montée au Mur des Fédérés en 1936, dans les circonstances unitaires du Front populaire dont le PCF était à l’impulsion, en ont été le symbole avec l’intervention de Léon Blum. En 2012, même François Hollande arrive à se référer à la Commune, à côté de Delanoë à la Mairie de Paris, le jour de son investiture.

Il n’en est que plus important, pour nous communistes, de ne pas laisser avancer l’entreprise de banalisation de l’histoire et des enseignements révolutionnaires de la Commune.

Marx, dans « la Guerre civile en France – 1872 », Engels et Lénine les ont analysés. Ils ont, de façon centrale, à la lumière des Communards, pousser leur analyse de l’Etat. (Nous en rappelons quelques phrases pour inviter à l’étude de ces textes fondamentaux.)

Lénine synthétise dans « l’Etat et la révolution – 1917 ». Il cite la nouvelle préface de Marx et Engels au Manifeste de 1848 : « La Commune, notamment, a démontré que la classe ouvrière ne peut pas se contenter de prendre la machine d’Etat, toute prête, de la faire fonctionner pour son propre compte ». Il précise : « L’idée de Marx est que la classe ouvrière doit briser, démolir « la machine de l’Etat toute prête », et ne pas se borner à en prendre possession ».

Marx, Engels puis Lénine montrent la portée révolutionnaire, novatrice des décisions de la Commune dans ce sens comme « la suppression de l’armée permanente et son remplacement par le peuple en armes », la suppression du parlementarisme : « au lieu de décider tous les trois ou six ans quel membre de la classe dirigeante « représentera » et foulera aux pieds le peuple au Parlement, le suffrage universel devait servir au peuple constitué en communes à recruter des ouvriers, des surveillants, des comptables pour ces entreprises ».

A la fin de l’introduction par Engels de l’édition de 1891 de la « Guerre civile en France », largement citée par Lénine, on lit : « en réalité, l’Etat n’est rien d’autre qu’une machine pour l’oppression d’une classe par une autre, et cela, tout autant dans la république démocratique que dans la monarchie ; le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il est un mal dont hérite le prolétariat vainqueur dans la lutte pour la domination de classe et dont, tout comme la Commune, il ne pourra s’empêcher de rogner aussitôt au maximum les côtés les plus nuisibles, jusqu’à ce qu’une génération grandie dans des conditions sociales nouvelles et libres soit en état de se défaire de tout ce bric-à-brac de l’Etat ».

Deux lignes plus loin, à ceux qui l’ont en « terreur », « philistins » d’hier et socio-démocrates d’aujourd’hui, Engels adresse en conclusion : « Eh bien, Messieurs, vous voulez savoir de quoi cette dictature a l’air ? Regardez la Commune de Paris. C’était la dictature du prolétariat ».

Déjà en 1891, l’étude de la Commune de Paris était objet de lutte idéologique.

En 2012, un appel émanant de plusieurs organisations de gauche réclame la « réhabilitation des Communards » par l’Etat. Nous ne pouvons pas partager cet objectif.

L’Etat d’aujourd’hui, sa tutelle l’UE sont autant au service de la bourgeoisie et du capital qu’hier. Que l’Etat ait dû concéder des acquis aux travailleurs au cours de l’histoire de la lutte des classes, comme après la Commune de 1871 la forme républicaine plutôt que la forme monarchique, n’y change rien.

L’appel des associations de 2012 rappelle à juste titre que la Commune est « la première et seule fois où dans notre pays le pouvoir fut exercé par le peuple et pour le peuple. » Pourquoi aider l’Etat d’aujourd’hui à récupérer son antithèse d’hier ?

On lit dans le texte de ces organisations : « rétablir dans leurs droits les communards, c’est donner un sens à leur combat pour une société plus juste ». Leur combat n’a pas besoin pour avoir du sens d’une validation officielle de François Hollande ou d’une stèle gravée du nom de Tibéri ou Delanoë ! Au contraire !

Dépourvu largement de la théorie du socialisme scientifique, d’un parti communiste – c’était leurs faiblesses - les Communards ont donné au monde un exemple éclatant de prise du pouvoir populaire contre les possédants et leur Etat. Cette perspective révolutionnaire est plus que jamais un phare, un point d’appui dans les luttes de tous les jours.

Communistes, ne laissons pas, pas plus aujourd’hui qu’hier, le souvenir de la Commune de Paris au réformisme, même bien intentionné !

« Tant qu’un homme pourra mourir de faim à la porte d’un palais où tout regorge, il n’y aura rien de stable dans les institutions humaines » (Eugène VARLIN – 1839 – 1871)

Licenciements « boursiers » : une notion indéfinissable et dangereuse

Licenciements « boursiers » : une notion indéfinissable et dangereuse

Vivelepcf – 29 mai 2012

24 mai 2012 : Pierre Laurent, Nicole Borvo et Roland Muzeau, dirigeants du PCF et des groupes Front de gauche au Parlement, adressent une lettre au premier ministre lui demandant d’inscrire à l’ordre du jour de la rentrée parlementaire l’examen de leur proposition de loi contre les « licenciements » boursiers. Jean-Marc Ayrault leur a répondu le lendemain s’engageant, entre autres, à ce que le Parlement « adopte rapidement un certain nombre de mesures précises sur les licenciements boursiers ».

Un gentil échange de bons procédés avant les législatives !

Du côté de la direction du PCF, la préoccupation est clairement de préparer le terrain au soutien à la future majorité de gauche et, si possible, à une nouvelle participation au gouvernement. Depuis 1997, sinon 1981, le prétexte, l’illusion, théorisés pour justifier cet alignement, serait la possibilité, l’obligation même, de « tirer à gauche » le PS au sein même des institutions. On peut voir ce que ça a donné dans la gauche plurielle, ce que ça donne dans les villes et les régions.

Aux adhérents du PCF, privés de congrès, privés de débat sur les conditions d’une participation au gouvernement, il faut donner quelques gages avant une fausse consultation en 12 heures le lendemain du 2ème tour des législatives.

Avant d’aller au fond, nous faisons constater une fois de plus que les propositions du Front de gauche rentrent impeccablement bien dans les plans du PS : on dirait un programme partagé !

Dès la primaire interne au PS à l’automne 2011, alors qu’il était plus prudent que son ombre, François Hollande s’est  déjà prononcé pour la pénalisation des « licenciements boursiers ».  Les nouveaux ministres Michel Sapin et Benoît Hamon multiplient les déclarations dans ce sens. En demandant ce que le PS a déjà programmé, la direction du PCF a optimisé ses chances d’être exaucée. En échange, le pouvoir gagnera du « Front de gauche » une estampille « gauche » à son début d’action. N’est-ce pas la raison d’être du Front ?

Maintenant sur le fond, la notion de « licenciement boursier » est aussi vague que dangereuse.

Les licenciements « boursiers » seraient des licenciements effectués par les patrons dans le but de faire monter le cours en bourse de l’entreprise.

Remarquons d’abord qu’à peine 10% des salariés travaillent dans des sociétés cotées en bourse et seraient concernés. De très grandes entreprises ne sont pas cotées, aucune PME ou presque. Ensuite, il est  impossible dans la pratique d’établir le lien entre politique de casse de l’emploi et évolution des cours.

L’expression de licenciement « boursier », en elle-même, renvoie à une analyse fausse et dangereuse de la crise. Ce ne serait pas la crise du capitalisme mais le résultat de la financiarisation de l’économie, au mauvais cholestérol du capitalisme financier, qui empêcherait le capitalisme productif de fonctionner sainement. De Obama, à Sarkozy, maintenant à Hollande, ce refrain de l’idéologie dominante est infligé sans retenue.  Dans l’exposé des motifs de la proposition de loi du Front de gauche, on lit de même : « C’est la logique de financiarisation de l’économie, pourtant à la source de la crise, qui perdure ». Le programme du Front de gauche est sur la même ligne : « l’humain d’abordn’exprime pas simplement une préférence morale, il dit aussi notre stratégie contre la crise. En refusant la domination du capital financier sur le travail… » Dès 1915, Lénine analysait l’interpénétration de la production et de la finance dans le capitalisme au stade impérialiste.

Reportée à la question de l’emploi, du chômage et des licenciements, cette propagande induit l’idée qu’il y a les mauvais licenciements, les licenciements « boursiers » et les autres, regrettables peut-être mais que l’on ne peut éviter.

Mais pourquoi un patron licencie-t-il ? Parce qu’il ne peut pas faire autrement, le pauvre, la mort dans l’âme ? Vraiment ? Et puis le patron est un élément d’un système : le capitalisme !

Les patrons et les actionnaires ne poursuivent qu’un objectif : le profit (et non d’abord, les cours de la bourse). Dans ce cadre, ils s’affrontent sauvagement entre eux. La pression sur les salaires, les conditions de travail, l’emploi, la disparition d’activités ou d’entreprise sont des moyens et des effets de cette concurrence à tous les niveaux dans cette quête du profit. Au plan économique général, le capitalisme développe et entretient, dans l’intérêt des possédants, l’armée de réserve des chômeurs.

Ces vérités étant rappelées, nous devons être contre tous les licenciements ! Et écarter radicalement le slogan trompeur, gauchiste, faussement anticapitaliste, de « fin des licenciements boursiers ».

Les rédacteurs de la proposition de loi « Front de gauche » vont loin dans la logique de la collaboration de classe. Se référant à un avis de la Cour d’appel de Paris invalidant, 10 ans après, des licenciements chez LU– le juridique au secours ! – ils se félicitent et reprennent à leur compte sa conclusion « légitime » selon laquelle « la compétitivité du secteur d’activité n’était soumise à aucune menace particulière ». Donc, lorsqu’un patron peut arguer d’une perte de compétitivité dans la concurrence, les licenciements sont légitimes ?

Dans le détail, entreprise par entreprise, dans cadre piégé, dominé par leurs adversaires, les salariés et leurs organisations syndicales ont raison d’utiliser tous les moyens, même juridiques, mais aussi politiques, pour mettre en échec les plans de licenciements.

Que des moyens nouveaux, plus efficaces, soient apportés aux représentants des salariés, à tous les salariés, pour mettre en cause la validité du motif économique d’un plan de licenciements, là, bien sûr, ça va dans le bon sens. Mais n’appelez pas ça la lutte contre des licenciements boursiers !

Le PCF avait des propositions solides comme l’obligation de reclassement, avec maintien du salaire et du statut, le rétablissement de l’autorisation préalable de licenciement, supprimée en 1988, avec des moyens nouveaux pour l’inspection du travail. Une meilleure indemnisation du chômage et des moyens pour le Pôle emploi, avec la suppression des conséquences de la fusion ANPE-ASSEDIC  par la droite: voilà des propositions à élever dans la lutte ! Hollande, le PS et l’UE ne les concèderont pas comme ça !

 

PS : Nous reviendrons dans un prochain article sur la question des aides publiques aux entreprises reprise dans la proposition de loi du Front de gauche, qui dans la suite de 1997/2002, de la Commission Hue notamment, les légitime au nom de les contrôler et au lieu de les dénoncer.

Élections, piège à cons ?

Élections, piège à cons ?

 Échange instructif  avec Jean Salem sur la place des élections dans notre stratégie politique

Jean Salem, professeur de philosophie à la Sorbonne, animateur du séminaire Marx XXI.

 C’est une vingtaine de camarades de la JC du 15ème et d’ailleurs qui ont participé à l’initiative organisée par notre section avec Jean Salem, professeur de philosophie à la Sorbonne, animateur du séminaire Marx XXI.

Une initiative qui prenait pour thème son dernier livre « Elections, piège à cons ? », d’une actualité certaine au sortir d’une année électorale qui nous a emmené, en tant que communistes, à nous reposer la question du sens des élections pour une organisation révolutionnaire comme la nôtre.Élections, piège à cons ? dans Communisme-Histoire- Théorie 9782081248793

Le secrétaire de la JC 15 a insisté sur la nécessité de replacer les élections dans notre stratégie politique : celle de la conquête d’une autre société que le capitalisme, le socialisme, qui passe par une rupture politique révolutionnaire.

Une fois arrivée au constat qu’aucune révolution sociale aboutie n’est arrivé au pouvoir par les urnes, de Cuba à la Russie, que la plupart des transformations sociales profondes conquises chez nous l’ont été par la lutte – grandes grèves de 36, Résistance, mai 68 – et enfin que chaque fois que la bourgeoisie a été mise en difficulté, elle n’a pas hésité à abolir le jeu électoral, comme au Chili en 1973 par exemple, quelle place pour les élections dans notre ligne politique ?

En revenant sur notre histoire et sur nos références théoriques, les élections ont trois fonctions :

  • c’est une tribune, celle que mettait en avant déjà Marx et Engels. Elle n’a de sens que si sont affirmées des idées communistes et si elles ne sont pas cachées derrière des formations au contenu idéologique flou dans l’espoir d’hypothétiques gains électoraux ou de sièges ;

  • c’est un thermomètre. Lénine défendait la démocratie bourgeoise comme le meilleur régime pour l’expression des idées communistes, dans l’Etat et la révolution. Il n’y a aucune contradiction, les élections permettent de voir l’état du rapport de force même déformé, par les fraudes ou les manipulations idéologiques. Un résultat électoral n’a de sens encore une fois que si il est l’expression d’un message politique clair ainsi que d’un travail d’une organisation de classe et de masse dans la société ;

  • c’est un point d’appui enfin. Gramsci, souvent mécompris, a réalisé une critique féroce des institutions bourgeoises et des Appareils idéologiques d’État (médias, école, université) qui créent un consensus dans la société civile autour de la défense de l’ordre capitaliste. Le rôle du Parti communiste est de briser ce consensus d’abord dans la société (civile) et pas dans les institutions politiques. Pour Gramsci, le parti, par ses cellules de quartier et d’entreprises, doit mener un long travail préalable, une guerre de position, où il va s’agir de faire bouger le rapport de force (faire bouger les tranchées), conquérir des points d’appui (les casemates/forteresses de la bourgeoisie), un préalable à la guerre de mouvement : la révolution proprement dite ;

Jean Salem a ensuite développé devant nous les principaux éléments de réflexion présents dans son livre, une présentation organisée en trois axes :

  • la critique acerbe du cirque électoral, alimenté par un jeu médiatique qui verrouille toute émergence d’une alternative. Des mascarades électorales où ceux qui présentent un discours de gauche s’empressent le lendemain de contredire leurs promesses, où le népotisme (« les dynasties démocratiques ») et le clientélisme règnent ;

  • le constat d’un pouvoir confisqué par les élections. Certes, les élections sont bien un « baromètre » pour juger du « degré de maturité de la conscience populaire » (Engels). Lénine, très finement dans le contexte du tsarisme, adaptait ses consignes de vote au contexte : tantôt abstention, tantôt vote à telle élection, en fonction de ce qui pouvait y être gagné. Mais il faut bien s’attendre par ce que l’on entend par démocratie. Pour un démocrate comme Rousseau, les élections et la représentation sont antithétiques à la démocratie, la vraie, celle directe, reposant sur une souveraineté inaliénable. Rousseau disait ainsi du peuple anglais qu’il n’est « libre qu’une fois tous les trois ans », avant et après les élections il disparaît en tant que peuple. De toute manière, la démocratie représentative telle qu’on l’a connue, tend elle aussi à être remise en cause par un système capitaliste qui n’hésite pas à bafouer les votes des peuples lorsqu’ils ne correspondent pas. On peut penser aux vote contre le Traité constitutionnel européen entre 2005 et 2008 en Hollande, en Irlande et en France, tous déjugés par les « élus » du suffrage universel ;

  • le spectacle d’une élection ininterrompue, tout coule à l’élection, tout en dérive. C’est l’ « électionite », on saute d’une élection à une autre, les lignes politiques s’adaptent au gré des sondages, vérité absolue qui oppose une opinion publique sage à des minorités, la rue, trop bruyante. La politique n’en est réduite qu’au détail, à la frivolité, aux artifices médiatiques ;

L’intervention de Jean Salem a été saluée par tous les jeunes communistes présents et a donné lieu à un débat animé autour de questions d’actualité pour l’essentiel :

la question de Mélenchon et du Front de gauchea été évoquée. Tous ont émis de lourdes critiques sur l’effacement de notre point de vue communistes mais les interprétations ont divergé entre ceux qui voient certains éléments positifs tantôt dans la campagne de Mélenchon tantôt dans la radicalisation d’une partie de l’électorat, et une majorité inquiète d’une dérive de personnalisation, de « peoplisation », bien intégrée au cirque médiatique décrit par Jean Salem mais aussi d’un enfermement dans un cadre institutionnel, électoral, maîtrisé par la classe dominante. Dans l’ensemble, il a été rappelé que la vingtaine d’adhésions de la JC 15 depuis septembre l’ont été ni sur une base d’adhésion ni de dénigrement public du Front de gauche mais bien sur une base de lutte, sur l’affirmation de nos principes communistes et sur notre travail de terrain,dans les quartiers, lycées et entreprises du 15ème ;

la Grècea aussi préoccupé certains camarades, avec l’opposition de plus en plus nette entre le PC Grec, le KKE, et Syriza, une coalition hétérogène dite de « gauche radicale ». Il a été unanimement salué le rôle essentiel joué par le KKE dans le développement des luttes en Grèce et il a été évoqué les positions conciliantes de Syriza avec l’UE, à tel point que M.Tsipras, son leader a récemment écrit une lettre aux dirigeants de l’UE pour proposer ses services afin d’assurer la stabilité en Grèce et en Europe !

La question du rejet de la Vème république a enfin été posée, avec son système présidentiel qui aboutit à la personnalisation de la politique, et le scrutin majoritaire, qui bi-polarise le débat politique autour d’une alternance sans alternative. De Gaulle l’a conçu pour tuer le Parti communiste, il faut rompre avec elle non seulement dans les discours mais aussi dans les faits. Ne pas succomber à la personnalisation et à l’alternance sans alternative.

Le débat s’est poursuivi autour d’un verre, dans une ambiance fraternelle. Tous d’accord sur un point : si il ne faut pas négliger l’opportunité des élections pour faire entendre nos idées communistes, le changement ne passera pas par les élections !

Voici la vidéo de l’intervention de Jean Salem :http://vimeo.com/42581330

 

 

 

«Je défends les idées d’un véritable parti communiste, qui ne se cache pas derrière le Front de gauche».

Haute-Saône Roland Germain, candidat du Parti communiste français

 

Membre du Parti communiste français (PCF), Roland Germain se présente sous cette étiquette aux élections législatives dans la 2e circonscription de Haute-Saône. Il entend principalement défendre l’intérêt des habitants dans les domaines de l’emploi, du pouvoir d’achat et des services publics de proximité.

 

«Je défends les idées d'un véritable parti communiste, qui ne se cache pas derrière le Front de gauche». dans ELECTIONS: Un moyen pas un objectif 120524_Roland-Germain«Je défends les idées d’un véritable parti communiste, qui ne se cache pas derrière le Front de gauche». Le maire de Plancher-Bas, Roland Germain, candidat aux législatives en Haute-Saône, met les choses au point d’entrée. Et quand on lui demande si sa candidature – tout comme celle de Frédéric Bernabé dans la 1re circonscription – a pour but de faire de l’ombre au Front de gauche, il répond du tac au tac: «Je ne comprends pas la politique menée par les dirigeants du PCF au niveau national, qui font tout pour effacer notre parti. On veut que notre parti vive, et pour qu’il vive, il ne faut pas se cacher. Nous sommes des humanistes. On a été désigné à plus de 90 % par nos adhérents en Haute-Saône pour représenter le PCF. Les communistes haut-saônois ont choisi notre parti lors de ce vote, pas le Front de gauche, pour lequel ils pouvaient également voter».

S’il est élu, Roland Germain compte avant tout effectuer un travail de proximité: «Il faut s’occuper du milieu rural dans lequel on vit. Un député doit être dans sa circonscription, au service de ses habitants et répondre à leurs préoccupations», souligne-t-il.

Le candidat du PCF entend mettre un terme à la fermeture des services publics de proximité. «Chaque citoyen doit avoir un bureau de poste près de chez lui, chaque personne malade doit pouvoir accéder à un hôpital à proximité», soutient le maire de Plancher-Bas. Même constat pour l’éducation et les écoles, pour lesquelles l’élu propose «d’aider les petites communes à se regrouper dans des pôles éducatifs de trois ou quatre villages».

Roland Germain, candidat du Parti communiste français dans la 2e circonscription de Haute-Saône, 65 ans, retraité. Maire de Plancher-Bas et conseiller communautaire.

Suppléante: Fabienne Liévin, retraitée.

Rien à Foutre, Le droit du travail est-il – pour quelques temps encore on l’espère – un rempart pour les salarié-e-s ?

 de Juliette Guibaud.

Le départ est un peu long, mais la chute vaut le détour !

Une brève et salubre vidéo sur la précaritude de l’emploi. Il n’est pas certain qu’elle amuse les employeurs. Présentation :
« La précarité isole, comment rendre joyeuse une situation pesante ? Quoi de plus jouissif que de filmer sa chef à son insu ? De se permettre de lui dire non ? De refuser une surcharge de travail ? Le droit du travail est-il – pour quelques temps encore on l’espère – un rempart pour les salarié-e-s ?
Image de prévisualisation YouTube

En janvier 2010, Jeff, gérant d’une résidence étudiante privée toulousaine, aimait beaucoup son travail. Il avait 15 ans d’ancienneté, un salaire et des avantages en conséquence. Il était pourtant en dépression. Laure, la nouvelle chef du secteur, y voyait une perte de rentabilité de la résidence et cherchait à le faire démissionner pour le remplacer par une petite étudiante payée deux fois moins. Jeff enchaînait les arrêts maladie et tentait de résister entre deux dépressions.
De mon côté je sortais des études et ne trouvais que des contrats précaires comme beaucoup de mes camarades. Avec un colocataire en formation d’inspection du travail, on s’amusait à relever les clauses illégales de mes contrats. ça me permettait d’avoir des arguments face aux employeurs qui profitaient de l’état du marché de l’emploi pour bafouer le droit du travail.
C’est de la combinaison de ces deux histoires qu’est sorti ce court-métrage.

Nomination du gouvernement Ayrault : quel créneau reste-t-il au Front de gauche et à Mélenchon ?

Jean-Luc Mélenchon aurait toute sa place dans le gouvernement Ayrault

Vivelepcf, 22 mai 2012  http://vivelepcf.over-blog.fr/

 

Jean-Luc Mélenchon évoque fréquemment le combat « homérique » qu’il a dû mener en 2000 pour obtenir un poste de ministre délégué du gouvernement Jospin et non un simple secrétariat d’Etat. Les marchandages entre courants du PS ont alors fonctionné à plein.

 

Changement de configuration en 2012 : Mélenchon jure qu’il ne répondra pas à la main tendue de François Hollande et ne rentrera au gouvernement, du moins le dit-il « à titre personnel » sans engager le PG et encore moins les autres composantes du Front de gauche. Il avait dit aussi qu’il ne se présenterait pas aux législatives… Volontiers cynique, il déclare qu’il a déjà assez profité de la « sinécure » que le PS lui a ménagée : 24 ans sénateur, 3 ans ministre…

Mais politiquement, on ne comprend pas comment il peut justifier ce choix sinon comme une posture tactique.  Mélenchon aurait toute sa place au sein du gouvernement Ayrault.


Même s’il s’est fait plus discret ces derniers mois et s’est davantage référé à Mitterrand (nous n’avons décidemment pas le même Panthéon !) qu’à Jospin, le gouvernement de gauche « plurielle » reste son modèle.

Nomination du gouvernement Ayrault : quel créneau reste-t-il au Front de gauche et à Mélenchon ?    dans ELECTIONS: Un moyen pas un objectif 120523_Jospin_MelenchonCitons Mélenchon dans le texte: « Le gouvernement Jospin a été sans équivalent, non seulement sur le Vieux continent, mais surtout jusqu’à la vague récente des révolutions démocratiques en Amérique latine, dans le monde entier. Jospin a eu la politique la plus à gauche du monde au moment où il gouvernait. » Ou encore, Mélenchon de vanter le « caractère hors du commun de cet homme [son ancien camarade de l’OCI trotskyste] et de son orientation politique » (extraits de « En quête de gauche » – 2007, p 186 à 188).

 

A lire Mélenchon, on ne comprend pas pourquoi les électeurs ont à ce point sanctionné Jospin en 2002 et, par ailleurs, ont désavoué la participation du PCF à son entreprise de casse sociale.

 

Aujourd’hui, on ne voit vraiment pas l’obstacle politique à l’entrée de Mélenchon dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Le « social-libéral » Moscovici est ministre de l’économie. Delors ne l’était-il pas en 1981 ? Mais sinon ?

 

Tous les créneaux du discours de Mélenchon sont occupés.

Fabius, qui avait appelé à voter non à la « constitution » européenne comme lui, Maastrichien comme lui, est ministre des affaires étrangères. Le ministre délégué aux affaires européennes, Bernard Cazeneuve, a aussi mené campagne pour le non.

Michel Sapin, qui échange depuis des années avec des dirigeants du Front de gauche dans des clubs comme « Gauche avenir », est ministre du travail. Fabius, Sapin, Mélenchon faisaient partie de la même promotion gouvernementale nommée par Jospin le 27 mars 2000.

Arnaud Montebourg, égérie de la gauche interventionniste et de la 6ème République, tout comme Mélenchon, est ministre du « redressement productif » (plutôt des aides publiques aux entreprises). Avec Benoît Hamon, les complices de l’aile gauche du PS sont bien placés.

La présence à de bons postes de Christiane Taubira ou de Nadjet Belkacem prive aussi Mélenchon du terrain politique de la défense de la « diversité ».

 

Que reste-t-il au Front de gauche pour se distinguer à gauche du PS ?

 

La direction du PCF, quant à elle, a commencé logiquement à se ranger derrière le nouveau pouvoir. Pierre Laurent a adressé ses félicitations à Ayrault pendant que l’Humanité a fait du zèle en saluant l’absence « d’opportunisme dans la carrière de l’élu de Loire-Atlantique mais son goût du travail collectif » (édition du 16 mai 2012).

 

La période où Mélenchon pouvait se différencier par ses formules oratoires est terminée. Après le soutien « sans conditions » en rase campagne à Hollande, 5 minutes après le résultat du 1er tour, il n’est plus temps de traiter le nouveau président de « capitaine de pédalo ». Et il devient de plus en plus difficile, malgré quelques surenchères gratuites, de masquer à quel point le programme du Front de gauche est partagé, combiné avec celui du PS. Il s’applique à faire passer la gauche social-démocrate comme allant dans le bon sens, comme faisant de son mieux de façon réaliste, dans un contexte défavorable. C’est flagrant sur l’UE. Le Front de gauche s’applique, en refusant de remettre en cause Maastricht, à valoriser les tentatives de renégociations des nouveaux accords budgétaires mimées par Hollande.

 

Donnant un gage de plus au PS, le Front de gauche s’engage à ce que ses députés ne votent pas de motion de censure contre son gouvernement(Mélenchon – 20 mai 2012). Certains d’entre nous se souviennent des débats animés dans le PCF entre 1988 et 1993 qui avaient amené notre parti à voter par deux fois la censure contre Mitterrand-Rocard-Bérégovoy et leur politique de destruction des acquis sociaux. Cette possibilité est exclue d’avance avec le Front de gauche !

 

La supercherie Mélenchon, après leur déception du 1er tour des présidentielles, commence à se dégonfler. Les tenants de l’opération Front de gauche le redoutent et ils prennent des dispositions.

 

Nous saurons peut-être plus tard qui a imaginé de présenter Mélenchon dans le Pas-de-Calais contre Marine Le Pen : Pierre Laurent comme c’est prétendu officiellement? Mélenchon lui-même ? Le PS directement ? En tout cas, le coup politicien est habile dans cette situation.

 

Il permet de maintenir la médiatisation de Mélenchon, de nationaliser la campagne législative du Front de gauche, dans la suite des présidentielles, avec sa personne comme identifiant.

En se transformant en superman anti-Le Pen, en utilisant le FN comme repoussoir et faire valoir, Mélenchon et le Front de gauche se donnent une image de radicalité, « front contre front », sans se découvrir sur leur espace d’accord sur le fond avec le PS.

 

Peu importe qu’il s’agisse seulement de transférer une circonscription acquise au PS depuis 50 ans d’un socialiste à un autre. Une grande partie du PS de la circonscription d’Hénin-Beaumont soutient d’ailleurs Mélenchon dont Ségolène Royal a salué le « combat républicain ».

Peu importe que cela accorde une publicité supplémentaire à Mme Le Pen.

Peu importe que cela ridiculise un peu plus la « révolution citoyenne » réduite à un seul personnage en France qui se tient prêt pour le poste suprême en … 2022 !

 

Mais pour le PCF et pour le pays, le choix du Front de gauche se confirme lourd de signification.

A quelques nuances près et de très rares exceptions, Mélenchon est omniprésent sur le matériel de campagne dans les 541 circonscriptions de métropole. Comme s’il était candidat partout ! Pour la 6ème république annoncée rompant avec la personnification de la politique, il faudra repasser…

Plus que jamais pour la direction du PCF, le choix est celui de l’effacement. Le motif électoral, électoraliste, est ouvertement avancé, notamment pour le Pas-de-Calais: se cacher derrière Mélenchon va faire gagner des voix, peut-être des sièges !

Etre identifié comme communiste mais en refusant d’assumer des positions communistes conduit effectivement à l’expérience du 1,9% de Marie-George Buffet en 2007. Mais la voie de sortie, ce devrait être de les assumer !

Face à l’extrême-droite, comment imaginer que les numéros de bateleur de Mélenchon soient plus efficaces que l’action militante et le glorieux héritage des communistes de la Fédération du Pas-de-Calais ? Ils les dévalorisent !

Le soufflé Mélenchon/Front de gauche ne peut que se dégonfler, tôt ou tard. Son rôle de rabatteur de la social-démocratie et de canalisateur du mouvement social ne correspond pas à l’aspiration au changement que certains, beaucoup, ont cru y retrouver.

 

Pour les communistes, les réalités des luttes, de la lutte des classes, doivent reprendre le dessus, au-delà des brumes électorales, des calculs politiciens, de l’obligation minimale, sans illusions, de battre la droite. Le temps est à tenir nos positions communistes, à développer nos organisations sur des bases de lutte.

 

Sans attendre, préparons la riposte, entreprise par entreprise, quartier par quartier, à la politique de super-austérité que prépare Hollande sous l’égide de l’UE.

Faisons vivre et renforçons le PCF ! Assumons nos responsabilités !

1 Commentaire

Combattre l’extrême-droite : démonter sa démagogie « sociale ». Assumez les positions communistes!

Combattre l’extrême-droite : démonter sa démagogie « sociale ». Assumez les positions communistes!

 

Le FN prétend se situer « hors système ». Le combattre, c’est démonter cette posture que le système lui fait jouer. C’est combattre la démagogie « sociale » qu’il charge l’extrême-droite de reprendre.

 

Ce n’est surtout pas se lancer dans un concours de populisme et d’invective avec les Le Pen, père et fille. A ce jeu-là, certains espèrent se faire valoir en cachant leurs compromissions politiques. A la fin, c’est l’extrême-droite qui gagne, dangereusement.

 

Depuis des mois, le pouvoir sarkozyste, le ministre Guéant succédant à Besson dans cette fonction, a tout fait pour banaliser le discours sécuritaire, discriminatoire et anti-immigrés du FN, de « l’identité nationale » à la croisade inventée contre la Burqa.

C’est un choix politique bien réfléchi comme ce n’était pas par hasard que Mitterrand en 1983 assure la promotion de Le Pen à la télévision.

 

En période de crise, le système a besoin de l’extrême-droite. Il lui assigne trois rôles :

1-      Diviser les travailleurs, détourner la colère populaire vers des boucs émissaires

2-      Servir d’opposition de façade, stérile, de repoussoir politique pour conforter les forces de l’alternance droite/gauche et valider leur consensus fondamental sur les questions économiques et sociales.

3-      Précisément dévoyer, en les associant au discours de haine, certaines positions politiques, celles qui seront essentielles dans les luttes à venir, en l’occurrence aujourd’hui celles contre l’UE du capital.

 

Pour nous communistes, écarter le danger de l’extrême-droite, au-delà de la dénonciation, c’est proposer une autre perspective politique à la colère populaire, au potentiel de lutte considérable que notre peuple a montré, par exemple contre la casse des retraites en 2010.

 

Point par point :

1-      Nous ne tolérons rien des dérapages anti-immigrés ou raciste, d’où qu’ils puissent venir.

2-      Nous nous situons, et nous le montrons, complètement en dehors du consensus droite/PS. Nous appelons ainsi sans ambiguïté à battre Sarkozy mais ne laissons planer aucune illusion sur Hollande. Nous nous opposons à tout arrangement électoral ou gouvernemental avec la gauche « maastrichienne ».

3-      Nous défendons et assumons nos positions de rupture immédiates dans les entreprises et les quartiers où résident les travailleurs, dans une perspective de rupture avec le capitalisme. Nous ne laissons pas un pouce de terrain à la démagogie médiatisée de Mme Le Pen visant à les récupérer, à les dévoyer, à exploiter les compromissions des forces liées au système.

Quand Mme Le Pen et Mme Parisot font semblant de s’écharper, Parisot dans un livre spécial en septembre « Un piège bleu Marine », Le Pen dans ses déclarations, nous ne rentrons pas dans leur jeu. Nous portons nos propres positions.

-          Pour la défense du système de retraite solidaire, pour une convergence de lutte vers la reconquête de la retraite à 60 ans, nous devons porter plus que jamais les exigences du retour à 37,5 annuités et de la suppression de toutes les exonérations de cotisations patronales. Jean-Marie Le Pen a toujours combattu cette avancée sociale. Voilà que sa fille prône la retraite à 60 ans et l’abaissement des annuités de cotisation. Cherchez l’erreur !

-          Pour les salaires (salaire net et salaire socialisé), nous devons toujours associer la revendication de l’augmentation du SMIC à un niveau permettant une réponse aux besoins premiers, 1700 euros net tout de suite, avec le rétablissement de l’échelle mobile des salaires, supprimée par la gauche mitterrandienne en 1982/83. Marine Le Pen reprend (et déforme) cette revendication fondamentale du mouvement ouvrier. Là aussi, cherchez l’erreur !

-          Sur l’Europe, notre parti, le PCF, est le seul à avoir combattu systématiquement, de façon conséquente, l’UE du capital. Toute notre argumentation contre Maastricht est validée par les faits, par le pillage des peuples organisé par les trusts au moyen en particulier de l’euro. Plus que jamais, portons ces positions ! Que Mélenchon ait défendu Maastricht et soit un rabatteur pour l’intégration européenne, c’est son problème. En 1991, Jean-Marie Le Pen estimait à la télévision que le bilan de la « construction » européenne était « globalement positif ». Depuis 1992, les nationalistes européens du FN ont pris la posture inverse de s’opposer à Maastricht pour semer le trouble. Le Pen fille est maintenant chargée de légitimer l’UE en associant toute opposition au nationalisme raciste. Là encore, cherchez l’erreur ! Ne laissons pas faire !

 

Face au danger fasciste, comme l’histoire l’a montré, notre pays a besoin des communistes, de leur parti, le PCF, assumant ses positions fondamentales, de sa capacité de rassemblement dans la lutte des classes du côté des travailleurs.

 

Pcf Paris 15 – mai 2012 

 

 

Notre dernier tract, militants préparez-vous à la distribution…

 

Tract PCF St-Quentin- Mai 2012

 

Notre dernier tract, militants préparez-vous à la distribution... dans ELECTIONS: Un moyen pas un objectif tract-pcf-page-2-213x300tract-pcf-pae-1-213x300 dans Faire Vivre et Renforcer le PCF

SARKOZY BATTU. ET MAINTENANT? Augmenter les salaires


Augmenter les salaires

 

Le 6 mai dernier, une majorité d’électeurs a décidé de changer de Président de La République en élisant François Hollande. Les communistes, qui ont contribué à la défaite de ce représentant de « la droite décomplexée », s’en félicitent. Il faut maintenant que ce changement se voit dans notre vie de tous les jours.

 

Après cinq années d’austérité renforcée, l’urgence c’est maintenant d’augmenter les salaires: le SMIC mais aussi tous les salaires avec le rétablissement de l’échelle mobile des salaires.

 

C’EST NECESSAIRE

C’est une nécessité pour tous les salariés. Voilà maintenant des années que l’augmentation des salaires se situe en dessous de l’inflation.

Aujourd’hui de nombreuses familles ne « bouclent » leur budget qu’en rognant sur des dépenses essentielles: loisirs, culture, alimentation, voire même les dépenses de santé.

On ne vit pas pour travailler, on travaille pour vivre. Et les besoins à satisfaire sont immenses.

 

C’est une nécessité pour tous. L’augmentation des salaires, c’est aussi des rentrées plus importantes de cotisations sociales: une sécurité sociale qui rembourse mieux, la possibilité de revenir tout de suite au départ à la retraite dès 60 ans sans décote avec 37,5 années de cotisations ….

C’est aussi des rentrées fiscales plus importantes. Avec les moyens pour l’Etat d’une véritable politique de progrès, de ré-industrialisation, de développement des services publics ..

 

C’est une nécessité économique. Satisfaire les besoins, c’est aussi produire ce dont nous avons besoin. Et de créer des emplois pour cela!

 

C’EST POSSIBLE

Contrairement à ce que nous serinent tous ceux qui, de la droite au parti socialiste, veulent nous imposer la « réduction du coût du travail » (en clair, moins de cotisations pour les patrons, davantage d’austérité pour les salariés et leurs familles), c’est possible à condition d’avoir le courage de contester la toute puissance des marchés financiers.

 

C’est notamment le cas en Europe où l’euro et les règles qui l’accompagnent ont justement été créées contre l’intérêt des salariés et des peuples.

Comme en Allemagne, pays présenté comme modèle alors que le nombre de « travailleurs pauvres » y a explosé pour que leurs patrons puissent exporter à bas prix vers les pays voisins – dont la France.

 

Plutôt que de tenter de renégocier des traités européens inamendables, n’est-il pas temps de taper du poing sur la table? Et d’affirmer le droit pour notre pays de mener la politique salariale, industrielle, commerciale et agricole qu’il décide … quitte à sortir de l’euro?

 

C’EST AUX SALARIES DE JOUER.

Faut-il attendre pour cela une volonté politique qui, en l’état actuel, ne viendra ni de la droite évidemment, ni du parti socialiste?

 Non, les salariés n’ont jamais rien gagné que ce qu’ils avaient obtenu par eux-mêmes. A chaque fois, c’est contre le grand patronat et les puissances financières qu’ils ont dû arracher, une à une, chacune de leurs conquêtes sociales.

 

Et il y a besoin pour cela d’un parti communiste fort, influent, déterminé à faire bouger toutes les lignes politiques actuelles plutôt que s’en accommoder.

 

Le changement cela doit être pour nous. C’est à nous, maintenant, de le construire.

PARTOUT EN FRANCE,Faisons reculer les idées du Front national

PARTOUT EN FRANCE

Faisons reculer les idées du Front national

Le premier tour de l’élection présidentielle a vu la progression dangereuse du score du Front national. Dangereuse parce que la droite n’hésite plus à reprendre ses thèses. Dangereuse parce que certains candidats n’hésitent plus à s’en servir pour s’offrir « une belle promotion médiatique ». Quitte à le faire encore progresser…

Ce qui fait progresser le Front national, c’est avant tout le manque de perspectives claires et le rejet des partis qui apparaissent comme « établis ».

Et c’est particulièrement le cas dans toutes les circonscriptions frappées par la crise: chômage massif, pauvreté, pénurie de logements. A un point tel qu’on ne voit plus comment s’en sortir.

Marseille, Toulon, Hénin-Beaumont n’ont pas besoin 

de « sauveur suprême » mais d’une perspective politique claire.

Comment ces idées ne progresseraient-elles pas alors même que les comportements politiciens locaux se multiplient à droite comme à gauche: détournements de fonds publics, compromissions électorales, parachutages? Alors, qu’au bout du compte, élection après élection, rien ne change.

Changer de pratiques politiques.

==> Changer de pratiques politiques, c’est avoir le courage de dire d’où viennent les difficultés subies et comment les surmonter.

Peut-on ainsi multiplier les promesses sans dire NON au  pouvoir de l’argent-roi.? Celui qui, aux noms de la construction européenne et de l’Euro, pousse les salaires à la baisse, favorise la spéculation immobilière, détruit notre système de santé, repousse l’âge de la retraite et exige le remboursement d’une dette qu’il a artificiellement créée?

==> Changer de pratiques politiques, c’est avoir le courage d’affirmer que le rejet de l’autre non seulement ne réglera rien mais aggravera davantage encore nos problèmes. C’est bien d’ailleurs le rôle que s’est assigné le Front national: diviser entre eux Français et étrangers, femmes et hommes, salariés des secteurs privé et public pour mieux les désarmer. N’est-il pas évident que les seules catégories sociales que la milliardaire Le Pen   »laisse tranquilles » ce sont les grandes fortunes?

La nécessité d’un parti communiste fort, influent, courageux.

Et il y a besoin pour cela d’une force politique différente des autres.

Une force politique qui préfère s’adresser aux citoyens, défendre leurs intérêts en toutes circonstances plutôt que d’oublier ses valeurs au profit d’accords politiciens.

Une force politique forte de dizaines de milliers de militants qui, quotidiennement, vivent les mêmes difficultés que ceux à qui ils s’adressent – leurs collègues de travail, leurs concitoyens – et les invitent à agir avec eux plutôt que de venir « d’en haut » leur donner des leçons.

LRetrait des candidatures PCF: Version longue de notre déclaration pour le tract et notre fête des Libertés du DIMANCHE 8 JUILLET 2012

PCF SAINT QUENTIN

FETE DES LIBERTES 2012

Pour les communistes de la section du PCF Saint-Quentin, il faut lutter sans attendre !

Les communistes du Saint-Quentinois se sont réunis en assemblée générale mardi 15 mai 2012.

Camarades des quartiers et des entreprises, nous avons analysé les résultats des élections présidentielles.

Nous nous félicitons de la sanction infligée à Sarkozy et à son gouvernement, notamment au désormais ex-ministre du chômage, Xavier Bertrand, mis largement en minorité à Saint-Quentin. Notre action incessante y a contribué pour beaucoup.

Mais nous ne pouvons aussi que constater que François Hollande est élu sur un programme de poursuite de l’austérité sous l’égide de l’UE, que le système a réussi à détourner la colère populaire, notamment dans l’Aisne, vers l’extrême-droite.

Pour nous, il n’y aucun répit à laisser au nouveau pouvoir en cours de constitution, au Medef, aux forces capitalistes. L’heure est à la lutte sans attendre.

Un rapport de force considérable s’est manifesté depuis des années contre la politique du capital. Dans les conditions politiques nouvelles, nous voulons mettre tout en œuvre pour le concrétiser en victoires pour la classe ouvrière.

10 millions de personnes pour la défense de la retraite à 60 ans : gagnons l’abrogation de la loi Woerth, le retour aux 37,5 annuités, la fin des exonérations de cotisations patronales.

3 millions de personnes contre la transformation de La Poste en SA, contre la dégradation du service public, contre la concurrence « européenne », gagnons la reconquête de l’entreprise nationale, du monopole public.

Idem pour l’hôpital public, le logement social etc.

Nous avons l’intention de prendre tous les nouveaux élus sur leurs contradictions, leur hypocrisie.

Nous entendons ce que nous disent nos camarades du Parti communiste grec (KKE), comment on tente de tromper leur peuple avec une « gauche » du moindre mal qui amène au pire, pendant que l’on fait monter le fascisme.

C’est dans ce contexte et cet état d’esprit que nous abordons de façon offensive les trois semaines de campagne des élections législatives.

A Saint-Quentin, il faut parachever la défaite de Xavier Bertrand, il faut faire reculer l’extrême-droite en dénonçant au fond sa démagogie « sociale ».

Le Front de gauche, la direction de la fédération du PCF de l’Aisne ont décidé de se soumettre à des accords politiciens nationaux plutôt que de respecter la souveraineté des communistes et les statuts du PCF. C’est lamentable.

La situation nationale est si grave pour l’avenir du PCF et du pays. Ces irresponsables, pour des raisons que nous n’osons même pas imaginer,  choisissent d’effacer le Parti de la classe ouvrière, le Parti de la Résistance et des fusillés derrière un opportuniste comme Jean-Luc Mélenchon, que personne n’a jamais pris pour un révolutionnaire, même de loin, en 30 ans au Sénat ou sous le gouvernement Jospin.

En ce qui nous concerne, nous prenons nos responsabilités de militants et responsables communistes conséquents. Nous faisons le choix de préparer la riposte populaire de la façon la plus efficace.

Dans la confusion de la campagne électorale, aggravée par les prétentions laissées au FN, nous décidons de retirer nos candidatures aux législatives

Nous confions à Corinne Bécourt et Olivier Tournay le rôle de porte-parole et d’organisateurs de notre action communiste dans les luttes, pour faire monter dans la circonscription l’oppositions à la politique du capital d’où qu’elle vienne.  Des législatives nous n’attendons que la défaite de Xavier Bertrand et le recul du FN.

Corinne et Olivier, candidats ou non, animeront notre action dans ce sens.

Quand certains veulent se cacher derrière des opportunistes pour on ne sait quel avantage politicien, nous sommes fiers d’être communistes, héritiers de la lute de nos anciens, de leur sacrifice si souvent, branchés sur la lutte des travailleurs, la colère de ceux qui souffrent.

Venez vous battre avec nous ! Adhérez à la section du PCF Saint-Quentin ! Vive le PCF !

 

Les Communistes de la circonscription de Saint-Quentin réunis en Assemblée générale ce mardi 15 mai 2012 prennent leurs responsabilités.

Parti Communiste Français

Section de Saint-Quentin – 22, rue de la Pomme Rouge – 02100 Saint-Quentin

 

Les Communistes de la circonscription de Saint-Quentin  réunis en Assemblée générale ce mardi 15 mai 2012 prennent leurs responsabilités.

 

- Après la dure sanction infligée à N Sarkozy et son gouvernement lors de la Présidentielle, notamment à Saint-Quentin.

- Devant le risque du Front National et la multiplication des candidatures qui sont de nature à compromettre notre objectif de battre Xavier Bertrand, ministre du chômage de Sarkozy

- Devant l’obstination de la Direction de la Fédération de l’Aisne du PCF de maintenir contre l’avis majoritaire des Communistes du Saint-Quentinois, un candidat pour le Front de Gauche, poursuivant ainsi le choix de la division.

Sur la proposition de la Direction de Section de Saint-Quentin du PCF, les Communistes ont décidé de ne pas présenter les candidatures de nos camarades Corinne BECOURT, Membre du Conseil National du PCF et d’Oliver TOURNAY, conseiller Municipal PCF à Saint-Quentin à l’élection législative des 10 et 17 juin 2012.

 

Ce retrait de ces candidatures n’enlèvent en rien la position majoritaire des Communistes de Saint-Quentin profondément attachés aux valeurs du PCF et refusant son effacement dans la stratégie du Front de Gauche. Nous faisons le choix de préparer la riposte populaire de la façon la plus efficace.

 

Notre histoire, celle de nos anciens, l’histoire du parti des fusillés, celle de la Section de Saint-Quentin du Parti Communiste Français, est encrée dans nos combats.

Pendant cette campagne, mais aussi après, les Communistes se mobiliseront pour battre la droite et l’extrême droite et préparer la riposte.

 

 

Avec l’Europe du Capital, les mauvais coups vont continuer à pleuvoir sur les peuples et vont s’aggraver;  la situation de la Grèce où le peuple crie famine ainsi que dans d’autres pays d’Europe nous donne une vision de ce qu’il risque d’arriver en France si le peuple ne réagit pas et si l’on ne parvient pas à obliger le pouvoir à une autre construction Européenne.

Aucun plan d’austérité ne peut être acceptable. C’est au Capital, aux marchés financiers, au patronat, aux banquiers de payer la crise. Refusons la ratification du nouveau traité Européen.

 

 

Le combat contre le FN se fait sur le terrain politique en rendant une perspective au peuple; pour cela, il y a besoin de s’organiser dans les luttes pendant et après les élections. C’est ce que nous avons toujours fait et c’est ce que nous continuerons à faire.

 

Nous confions à Corinne Bécourt et Olivier Tournay le rôle de porte-parole et d’organisateurs de notre action communiste dans les luttes, pour faire monter dans la circonscription l’opposition à la politique du Capital d’où qu’elle vienne. Corinne et Olivier, candidats ou non, animeront notre action dans ce sens.

Quand certains veulent se cacher derrière des opportunistes pour on ne sait quel avantage politicien, nous sommes fiers d’être communistes, héritiers de la lutte de nos anciens, de leurs sacrifices, au service de la lutte des travailleurs et de la colère de ceux qui souffrent.

Venez en débattre avec nous ! Adhérez à la section du PCF Saint-Quentin ! Vive le PCF

Conseil National du PCF du 11 Mai 2012 -Intervention de Claude FAINZANG, fédération de Paris


Conseil National du PCF du 11 Mai 2012 -Intervention de Claude FAINZANG, fédération de Paris dans Conseil National du PCF claudefainzang-125x150Conseil National du PCF du 11 Mai 2012 -
Intervention de Claude FAINZANG, fédération de Paris

Cette campagne des élections présidentielles a vérifié que le Front de gauche représente bien le choix de l’effacement du Parti, un choix, je le rappelle, décidé sans les communistes, sans congrès.

 

Le sigle PCF a disparu du matériel de campagne, ou alors il reste en tout petit. Idem pour les législatives, bien que ce soit les communistes qui payent.

Qui rédigent les tracts ? Il n’y a presque jamais les positions communistes.

 

Il est déjà annoncé qu’il n’y aura pas de groupe communiste à l’Assemblée mais un groupe « Front de gauche ».

 

La vie du Parti est suspendue au Front de gauche. Il n’y a pratiquement plus de réunion de cellule, même de section.

 

Mélenchon et ses amis ont pris presque toute la place dans les médias.

 

Mélenchon ne s’y est d’ailleurs pas gêné pour puiser, dans les mots, dans nos fondamentaux abandonnés par notre direction, pour jouer au révolutionnaire [institutionnel !].

 

Mais les positions de rupture que le PCF devrait porter sont absentes. C’est grave alors que d’importantes luttes sont à venir et à préparer avec l’élection de Hollande et la poursuite annoncée de l’austérité.

 

Par exemple, nous devrions être le parti qui défend le rétablissement de l’échelle mobile des salaires, qui continue le combat pour la retraite à 60 ans en reprenant le mot d’ordre du retour aux 37,5 annuités. Comment rassembler sur cette question en ignorant la question des annuités et du financement par la cotisation sociale ?

Après les abandons des années de gauche plurielle, il faudrait enfin rectifier le tir : exiger la renationalisation intégrale des grands services publics et le rétablissement des monopoles publics nationaux (EDF, GDF…). Cette bataille est d’autant plus importante devant le dépeçage planifié de la SNCF.

 

C’est sur la réponse à de tels enjeux que doit s’envisager la participation gouvernementale et/ou le soutien à une majorité dominée par la social-démocratie.

Le calendrier retenu par le rapport [le CN n’a même pas été invité à le ratifier !] fait le choix de la précipitation. Les communistes seront de fait privés de la décision. Le 18 et le 19 juin, ils seront peut-être consultés, mais sans vote national.

Mais c’est maintenant au plus tard, après l’annulation du congrès, que devrait être mis en débat le contenu et les conditions, en lien avec le développement du mouvement populaire, d’une éventuelle participation !

 

Pour ma part, c’est non, nous ne pouvons pas aller avec le PS ! Ses choix ne vont pas dans le sens des intérêts populaires.

 

La question du logement social l’illustre entre autres. Dans mon secteur, le député sortant est Daniel Vaillant, ancien ministre PS de l’intérieur. Les représentants des 107 amicales de locataires CNL du 19èmearrondissement ont demandé à être reçues pour lui exposer leurs exigences, notamment : le blocage des loyers, y compris dans le logement social, l’abrogation de la loi Boutin et du décret de 2008 sur les surloyers, le relèvement des plafonds de ressources pour l’entrée en HLM, la TVA à 5,5% sur les produits énergétiques et le chauffage, la baisse des tarifs du gaz et de l’électricité, le relèvement de 25% de l’APL, la hausse du budget du logement à 2% du PIB.

 

Daniel Vaillant a été clair : c’est « NON » à tout, à chacune de ses revendications, c’est le refus de « prendre l’argent là où il est ».

 

Rien de différent du côté de François Hollande, qui n’a pas voulu recevoir la CNL, mais qui lui a transmis par écrit la même fin de non recevoir à ses revendications, qui sont aussi les nôtres en tant que communistes.

Le Front de gauche : au service de la lutte des places !

Le Front de gauche : au service de la lutte des places ! Pour des candidatures de rassemblement présentées par le PCF, il n’est pas trop tard.

Déclaration, 11 mai 2012, vivelepcf

Il se confirme que le marchandage électoraliste fait partie de la raison d’être du Front de gauche. Après les européennes, les régionales, les tractations pour la répartition des candidats aux  législatives a occupé pratiquement toute l’année 2011, au mépris de la souveraineté des communistes et des statuts du PCF.

Il se révèle aujourd’hui qu’elles ne sont pas encore terminées et même qu’elles s’effectuent sous le parrainage d’un autre partenaire que les composantes du FdG : le grand frère PS.

C’est parlant sur la « nouvelle manière de faire de la politique » dans la perspective de la fumeuse « 6ème République ».

Le chef Mélenchon montre l’exemple. Le sénateur PS honoraire de l’Essonne et actuel député européen du Languedoc lorgne une place au Palais Bourbon.

Tel son ex-camarade Jack Lang avant son atterrissage dans les Vosges, il a été annoncé candidat potentiel par ses collaborateurs aux quatre coins du pays : dans les Bouches-du-Rhône, le Val-de-Marne, l’Hérault. Maintenant, il irait dans le Pas-de-Calais dans la circonscription où se présente Marine Le Pen.

Pierre Laurent et le secrétaire départemental du PCF du Pas-de-Calais ont déjà donné leur bénédiction à l’opération, sans demander leur avis aux adhérents, au nom de la lutte contre le FN.

En quoi cette personnalité, un « cacique » du PS pendant 30 ans comme il s’en vante lui-même, serait-elle plus efficace que des candidats portés par les militants communistes des entreprises, villes et villages du Pas-de-Calais pour faire reculer l’extrême-droite ?

Sa campagne des présidentielles pose question. Le recours à l’insulte n’a pas masqué l’incapacité du socialiste Mélenchon à démonter la démagogie « sociale » des Le Pen. On peut se demander s’il n’a pas plutôt cherché à se servir de l’anti-lepénisme comme faire valoir électoral suivant l’exemple son maître Mitterrand qui a assuré en 1983 la promotion médiatique de Jean-Marie Le Pen. La question du rôle du FN pour le système et de la façon de le contrer doit être discutée et creusée au sein du PCF.

L’opposition au FN, après le score de Marine Le Pen, sert de prétexte à la recherche d’arrangements entre Front de gauche et PS un peu partout en France.

Main ils étaient déjà sur les rails bien avant. En témoignent les protestations éplorées de Pierre Laurent et Marie-George Buffet après l’accord PS-EELV en novembre. Elles ont dévoilé l’existence d’un autre accord avec Martine Aubry. Dans la 11ème circonscription de Seine-Saint-Denis, le député ex-PCF Asensi (en place depuis 32 ans !) et sa suppléante Clémentine Autain n’auraient pas dû se voir opposer une candidature commune PS-EELV, en l’occurrence celle de l’ex-PCF Gatignon. Quelle tambouille !

Ensuite en janvier, Pierre Laurent appelait le PS à « démentir » l’arrivée du globe-trotter Jack Lang dans la 4ème circonscription de l’Aisne, implicitement réservée au Front de gauche Lanouilh. En février, le Courrier Picard révèle l’amorce d’un accord avec le PS dans la 1èrecirconscription de la Somme. Dès janvier Mélenchon demandait à des candidatures uniques de la gauche dans 90 circonscriptions.

 

Aujourd’hui, ces situations se confirment. Les négociations nationales se finalisent. On laisse entendre des candidatures uniques de la gauche dans une cinquantaine de circonscriptions, une dizaine pour le FdG.

Tout cela pose des questions politiques de fond aux communistes

L’an dernier, lors de la consultation interne pour la candidature à la présidentielle, André Chassaigne avait été clair sur son adhésion au  Front de gauche et son souci de ne pas créer de fracture avec le PS, pour mieux le « tirer à gauche ». C’est sa position et celle d’une bonne partie de la direction du PCF. Soit.

D’autres avaient appelé les communistes à voter Chassaigne « tactiquement » pour s’opposer à l’OPA de Mélenchon. Nous en retrouvons aujourd’hui beaucoup alignés derrière Mélenchon et le Front de gauche. Pourtant ces derniers n’ont pas changé de nature ni d’orientation. Est-ce un nouveau choix tactique ? Pour sauver des places ?

Pour nous, le ralliement à Hollande « sans conditions » du Front de gauche confirme sa vocation :

- être une force d’appoint du gouvernement PS, avec ou sans participation directe (celle de Robert Hue, présenté par le FdG dans le Val d’Oise aux sénatoriales de 2011, étant pratiquement acquise)

- être un outil potentiel de canalisation de la colère populaire, d’accompagnement réformiste de la poursuite de la politique au service du capital et de l’UE par la nouvelle majorité.

C’est pour cela que le PS condescend à laisser se former un groupe parlementaire FdG étoffé.

C’est en tout cas notre analyse et nous sommes plus que jamais totalement en désaccord avec cette stratégie.

L’attaque que le capital, l’UE et leurs relais préparent sont trop graves pour laisser encore effacer le PCF et ses positions de ruptures. Il est encore temps de se sortir de l’impasse politicienne du Front de gauche telle qu’elle apparaît à nouveau, de faire vivre et renforcer le PCF y compris en allant vers tous ceux qui aspirent au changement et n’ont pas trouvé d’autre bulletin de vote que celui du Front de gauche.

Il n’est pas trop tard pour des candidatures de rassemblement présentées par le PCF aux législatives, avec comme objectif de battre la droite et de faire reculer l’extrême-droite mais aussi de préparer une solide opposition à la politique du prochain gouvernement.

La bataille pour le maintien et le développement d’une organisation communiste en France, au cœur des luttes,  ne fait que commencer.

Les travailleurs, le pays vont avoir besoin des communistes !

1 Commentaire

Intervention de Corinne BECOURT, fédération de l’Aisne-Conseil national du PCF du 25 avril 2012

Conseil national du PCF du 25 avril 2012

Intervention de Corinne BECOURT, fédération de l’Aisne

 

Conseil National du PCF_Corinne BECOURT

Conseil National du PCF_Corinne BECOURT

Dans l’Aisne, le résultat du 1er tour est vraiment alarmant. Dans un département sinistré par la casse industrielle, la sanction de la politique de Sarkozy et du ministre du chômage, Xavier Bertrand, s’est tournée massivement vers le FN.

Celui-ci réalise son deuxième meilleur score en France : 26,33%.

Les villes ouvrières sont les plus touchées. A ce propos, je remarque qu’à Florange, dont plusieurs candidats ont essayé d’instrumentaliser la bataille des métallos, Le Pen atteint également 26%.

Les campagnes sont atteintes aussi. Dans une petite commune du Saint-Quentinois, dont le maire est conseiller général communiste, le FN arrive en tête avec 30,62% des voix.

 

Nous l’avons vu pendant la campagne. Le « tous pareils », le « tous pourris », les désillusions devant les alternances qui ne changent rien, sont bien dans les têtes. A Saint-Quentin, en faisant vivre le point de vue communiste pendant la campagne, en refusant toute logique d’effacement du PCF, nous avons limité les dégâts. Mais au plan national, l’absence de candidat communiste avec des positions de rupture communistes a pesé lourd.

 

On ne combat pas l’extrême à coups d’insultes personnelles sur les plateaux de télévision. On peut le mesurer ! C’est politiquement que l’on combat la démagogie « sociale » du FN, en rejetant clairement l’UE de Maastricht, en exigeant le retour aux 37,5 annuités pour la retraite à 60 ans, en développant les luttes dans les entreprises et les quartiers. Tout ce que le Front de gauche ne tient pas.

 

J’ai écouté l’analyse de Pierre Laurent. Je ne vois pas où il y a lieu de se réjouir des résultats sauf du recul de Sarkozy, qu’évidemment il faut éliminer.

 

Mélenchon a fait mieux que les collectifs antilibéraux de Marie-George Buffet. Une fois que l’on a dit ça, c’est facile de se gargariser.

Mélenchon, candidat socialiste, a été mis en avant pour concentrer les votes qui s’étaient portés sur le NPA, Bové mais aussi sur le PS et même le Modem en 2007. Ses résultats ont peu à voir avec le vote communiste (Aisne – JLM 2012 : 10,19% – Marchais 1981 : 21,77% / Paris – JLM 2012 : 11,09% – Marchais 1981 : 9,18%).

 

La supercherie Mélenchon/FdG est en train de vite tomber. Il est temps.

 

Sa déclaration dimanche à 20h05 a fait mal. En 48 heures, le rabatteur passe de la « révolution citoyenne » au soutien « sans conditions » à Hollande, l’homme de « l’austérité équitable ». Sans condition politique mais non sans petits arrangements électoraux avec son Parti d’origine. Les négociations continuent pour que le PS fasse élire un groupe front de gauche à sa convenance aux législatives, au prétexte du risque FN.

 

La « révolution par les urnes » est reportée, pour Mélenchon, à … 2022 et à son élection comme président. Les contours de sa « 6ème république » se précisent : personnification à outrance derrière le chef Mélenchon, tout dans les institutions. Vraiment l’urgence sociale, la lutte des classes, il ne connaît pas !

 

Le PCF non plus, il ne semble pas le connaître. Même pour la forme, Mélenchon ne prend pas la peine d’attendre l’avis du Conseil national du PCF pour décider se son ralliement « sans conditions », pour convoquer en juin une « convention nationale du Front de gauche ». De quel droit, au nom de qui ?

 

Je fais partie de ceux qui n’acceptent pas le projet de constitution d’un « Linke à la Française », d’une antenne française du PGE avec des socialistes, maastrichiens, mitterrandiens, jospinistes.

 

Il y a urgence à faire vivre et renforcer le PCF et ses positions pour élever le niveau des luttes. De durs plans de licenciements vont tomber. Comme dans les autres pays, tout est fait pour faire payer encore plus cher aux salariés et au peuple la crise du capital. L’UE de la finance en sera le prétexte et le bras armé.

 

A Saint-Quentin, aux portes des entreprises, au porte-à-porte, le combat des communistes contre les politiques de droite d’où qu’elles viennent, pour faire reculer l’extrême-droite continue. Les communistes ont décidé que des candidatures clairement PCF seront le meilleur moyen de le porter aux législatives.

Conseil municipal du 2/4/2012. Mesure de carte scolaire à Saint-Quentin

Conseil municipal du 2 avril 2012

 

Intervention d’Olivier TOURNAY (PCF) pour l’opposition

 

Rapport n°19 : carte scolaire du 1er degré – mesures envisagées à la rentrée scolaire 2012-2013

 

Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux.

 

Il nous est demandé dans ce rapport de prendre acte des mesures de carte scolaire envisagées à la rentrée scolaire 2012-2013.

 

Comme nous le redoutions lors du dernier conseil municipal, la ville de Saint-Quentin va perdre  effectivement une nouvelle fois des postes d’enseignants. Ces coupes claires sont inacceptables et dévastatrices pour l’Ecole d’autant qu’elles s’additionnent aux précédentes suppressions subies depuis plusieurs années. Le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux,  qui vire à l’obsession, aura fait des ravages à Saint-Quentin, au nom d’une politique à courte vue au regard du coût social de l’échec scolaire, qui ici, comme ailleurs reste bien trop élevé.

Saint-Quentin, martelons le, n’est pas la ville qui sourit à tous : 6703 demandeurs d’emplois[1]. Et au lieu d’investir massivement pour l’avenir dans l’éducation des enfants, on laisse fermer des classes ou des écoles. Dans le quartier de Neuville où l’on ferme une école (Benjamin Rouché) et où l’on  retire un poste en appui (Henri Arnould), et dans le quartier de Vermand, où l’on ferme deux postes (école Paringault), c’est en moyenne 20% de la population qui est sorti du système scolaire avant la 3e. Cela ne vous alarme-t-il pas ? Nous, si !

 

Car au lieu de fermer des postes, qu’est-il nécessaire de faire ?
- Faire en sorte que l’école maternelle soit de nouveau accessible à tous dès deux ans, comme le stipule le Code de l’Education[2]  qui prévoit que « l’accueil des enfant de deux ans [soit] étendu en priorité dans les écoles situées dans un environnement social défavorisée », la démonstration a été faite que c’est largement le cas à Saint-Quentin.

Code de l’éducation qui prévoit aussi que »les enfants qui ont atteint l’âge de  deux ans au jour de la rentrée scolaire peuvent être admis dans les écoles et les classes maternelles dans la limite des places disponibles ». En fermant des postes, on fait tout le contraire. Le taux de scolarisation des moins de 3 ans est extrêmement faible alors qu’elle permet justement d’éviter les redoublements à l’école primaire, surtout pour les milieux défavorisés. N’était- ce pas le projet de Nicolas Sarkozy en 2007 ? En définitive, plus on ferme en maternelle, moins on peut scolariser les enfants de moins de 3 ans.
Au lieu de se donner une chance d’avoir des classes moins chargées, on préfère se dire que 30 élèves en primaire ou en maternelle hors ZEP par classe est la bonne norme. Alors oui, on peut feindre d’ignorer que la réussite scolaire est aussi fonction du nombre d’élèves par classe. Théorie sûrement pour vous, aussi je vous en remets au travaux de l’économiste Thomas Piketty[3], dont les conclusions de cette étude sont sur le très révolutionnaire site de l’Education Nationale.).

 

Même si l’ouverture ou la fermeture d’une classe n’est bien entendu pas la prérogative d’une municipalité, celle-ci aurait du jouer de tout son poids pour empêcher ses fermetures.

 

Aussi, arrêtons nous, quelques instants sur, je cite, les « efforts soutenus » que la ville déploie pour accompagner le travail pédagogique :

-          Développement des équipements informatiques.

-          Accueil des enfants déficients auditifs à Bachy

-          Augmentation du nombre de club coup de Pouce

 

Ce sont bien entendu des actions positives, notamment les clubs Coup de Pouce (M. Saïdi m’avait mal compris et je m’en suis expliqué avec lui). Je note simplement que cette action concerne 60 élèves de CP, et qu’elle se donne comme objectif d’apporter un plus et non se substituer à l’école.  Aussi, que viennent faire cette action et les autres dans un rapport relatif à la carte scolaire si ce n’est servir de paravent aux suppressions de postes. En rien, elles ne remplaceront des classes. Et surtout, en rien elles ne dédouaneront l’action gouvernementale dont vous êtes parti prenante qui a supprimé  à Saint-Quentin depuis 2007  30[4] postes ! C’est votre bilan Monsieur le Maire, c’est votre bilan Monsieur le Ministre.

 

 

 

 

 

 


[1] Source insee  (http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/donnees-detaillees/duicq/uu.asp?reg=22&uu=02501) 6703 demandeurs d’emplois au total au 3e trimestre 2011, dont 4334 de catégorie A

[2] art L113-1

[3] L’impact de la taille des classes sur la réussite scolaire dans les écoles, collèges et lycées français -
Les dossiers évaluations et statistiques - Thomas Piketty et Mathieu Valdenaire (École des hautes études en sciences sociales) - N°173 – mars 2006

 

[4] 2007 -3, 2008 +1, 2009 -6, 2010 -7, 2011 – 13 dont 2 écoles, 2012 – 2 dont une école

67ème anniversaire de la Victoire du 8 mai 1945 contre le nazisme

Comme chaque année, les communistes participeront à la commémoration de la victoire du 8 mai 1945 contre le nazisme, ce mardi 8 mai 2012. Le départ est prévu à 10h15 devant l’Hôtel de Ville de Saint-Quentin.

 

 

 

RESULTATS 1er tour de la Présidentielle (avec comparatif 2007/2012) pour l’Aisne et Saint-Quentin ainsi que les résultats par circonscription

 

AISNE COMPARATIF 2012 /2007

PRESIDENTIELLE AISNE
 RESULTATS 1er tour 
2007 2012
Nombre % Inscrits Nombre % Inscrits
Inscrits 377 475 100 Inscrits 376 068
Abstentions 61 974 16,42 Abstentions 72 028
Votants 315 501 83,58 Votants 303 140
Nombre % Votants Nombre % Votants
Blancs ou Nuls 4 536 1,44 Blancs ou Nuls 5 196
Exprimés 310 965 98,56 Exprimés 297 944
Voix % Exprimés Voix % Exprimés
UMP 91 118 29,3 UMP 72088 24.2
PS 72 835 23,42 PS 80751 27.1
FN 53 744 17,28 FN 78452 26.33
MODEM 42 000 13,51 MODEM 19895 6.68
MGB Collectif anti libéraux 6 327 2,03 FDG 30360 10.19
NPA 17 059 5,49 NPA 3860 1.3
LO 7 223 2,32 LO 2490 0.84
VERTS 3 695 1,19 VERTS 3455 1.16
DUPONT AIGNAN 8 124 2,61 EXTREME DROITE 5853 1.96
DROITE 4 180 1,34 SECTE 738 0.25
  M.  José  BOVÉ 3 347 1,08
POI 1 313 0,42
voix « radicales »
MGB Collectif anti libéraux 6 327 2,03 FDG 30360 10.19
NPA 17 059 5,49 NPA 3860 1.3
LO 7 223 2,32 LO 2490 0.84
  M.  José  BOVÉ 3 347 1,08
POI 1 313 0,42
TOTAL 35 269 11,34 0 TOTAL 36710 12.06%
Globalement
Plus 0,72 pour  l’Aisne
soit 6 101 sur  297944

 

PRESIDENTIELLE SAINT QUENTIN
 RESULTATS 1er tour 
2007 2012
Nombre % Inscrits Nombre % Inscrits
Inscrits 35 219 100 Inscrits 33 673 100
Abstentions 6 702 19,03 Abstentions 7 701
Votants 28 517 80,97 Votants 25 972
Nombre % Votants Nombre % Votants
Blancs ou Nuls 383 1,34 Blancs ou Nuls 422
Exprimés 28 134 98,66 Exprimés 2 550
Voix % Exprimés Voix % Exprimés
UMP 8 756 31,12 UMP 6597
PS 7 099 25,23 PS 7728
FN 4 339 15,42 FN 5714
MODEM 4 059 14,43 MODEM 1763
MGB Collectif anti libéraux 534 1,9 FDG 2473
NPA 1 381 4,91 NPA 247
LO 592 2,1 LO 184
VERTS 295 1,05 VERTS 330
EXTREME DROITE 575 2,04 EXTREME DROITE 454
DROITE 172 0,61 DROITE 60
M.  José  BOVÉ 210 0,75
POI 122 0,43
 voix « radicales »
MGB Collectif anti libéraux 534 1,9 FDG 2473 0
NPA 1 381 4,91 NPA 247 0
LO 592 2,1 LO 184 0
  M.  José  BOVÉ 210 0,75
POI 122 0,43
TOTAL 2 839 10,09 TOTAL 2904 0
globalement la gauche gagne 65 voix

RESULTATS PAR CIRCONSCRIPTION et classement des candidats par nombre de voix

72609 INSCRITS 18.74%
ABSTENTION 13604
1ere circonscription Aisne
VOIX % INS % EXP
PS 16717 23.02 28.81
FN 14519 20 25.02
UMP 13625 18.76 23.48
FDG 5767 7.94 9.94
MODEM 4011 5.52 6.91
DUPONT 1164 1.6 2.01
NPA 838 1.15 1.44
VERTS 742 1.02 1.28
LO 526 0.72 0.91
CHEMINADE 117 0.16 0.2
58026
SORTANT PS DOSIERE

FN en deuxième place

 

72609 INSCRITS 18.74%
ABSTENTION 13604
st quentin
2éme circonscription Aisne
VOIX % INS % EXP
PS 16717 23.02 28.81
FN 14519 20 25.02
UMP 13625 18.76 23.48
FDG 5767 7.94 9.94
MODEM 4011 5.52 6.91
DUPONT 1164 1.6 2.01
NPA 838 1.15 1.44
VERTS 742 1.02 1.28
LO 526 0.72 0.91
CHEMINADE 117 0.16 0.2
58026
PS DOSIERE
FN EN 3 place
70337 INSCRITS 19.43%
ABSTENTION 13666
 Thierache Bohain Hirson Guise
3ème circonscription Aisne
VOIX % INS % EXP
FN 15500 22.04 27.86
PS 15481 22.01 27.82
UMP 13422 19.08 24.12
FDG 5138 7.3 9.23
MODEM 3182 2.52 5.72
DUPONT 1032 1.47 1.85
NPA 768 1.09 1.38
LO 514 0.73 0/92
VERTS 472 0.67 0.85
CHEMINAE 134 0.19 0.24
55643
PS BALLIGAND
FN EN TETE
78925 INSCRITS 21.55%
ABSTENTION 17012
 Soissons Chauny Tergnier
4ème circonscription Aisne
VOIX % INS % EXP
PS 16841 21.34 27.67
FN 16050 20.34 26.37
UMP 13844 17.54 22.74
FDG 6960 8.82 11.43
MODEM 4007 5.08 6.58
DUPONT 1139 1.44 1.87
NPA 753 0.95 1.24
VERTS 642 0.81 1.05
LO 480 0.61 0.79
CHEMINADE 152 0.19 0.25
60868
PS DESALLANGRE
FN EN 2éme place
80988 INSCRITS 18.46%
ABSTENTION 14947
 Château Thierry
5ème circonscription Aisne
VOIX % INS % EXP
FN 17798 21.98 27.45
UMP 16431 20.29 25.34
PS 15228 18.80 23.48
FDG 6568 8.11 10.13
MODEM 4802 5.93 7.41
DUPONT 1397 1.72 2.15
VERTS 974 1.2 1.5
NPA 910 1.12 1.4
LO 548 0.68 0.85
CHEMINADE 188 0.23 0.29
64844
UMP VASSEUR
FN EN TETE

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