Archive | août 2011

Mélenchon ne passe pas à la section du PCF Jarny (54)

Nous reproduisons ci-dessous la déclaration du Bureau de la section du PCF du Jarnisy dans la Fédération de la Meurthe-et-Moselle.

110831melenchonchassaigneunivete2011.jpg(photo – Mélenchon en visite à l’université d’été 2011 du PCF en compagnie d’André Chassaigne)

Elections 2012 : déclaration du Bureau de la section du PCF du Jarnisy

En 2012, il n’y aurait donc pas de candidat communiste à l’élection présidentielle ?

Le vote des adhérents qui s’est achevé le 18 juin 2011, et qui intronise Jean-Luc Mélenchon comme candidat aux élections présidentielles de 2012 de la coalition électorale dénommée « Front de Gauche » (Marque déposée du Parti de Gauche), est la conséquence logique des tractations et accords tenus au sommet entre le groupe dirigeant le PCF et les états-majors du PG et le groupuscule Gauche Unitaire. Dans leur principe et sur la forme, ces accords bafouaient le principe de la souveraineté des organisations de base du Parti Communiste Français, socle élémentaire de la démocratie interne du Parti.

La section du PCF du Jarnisy a depuis le début contesté la légitimité de ce processus.

Il est indéniable que le contenu des débats vifs qui se sont tenus lors de la conférence nationale du PCF du début du mois de juin a contrarié les plans du groupe dirigeant le PCF puisque ce dernier s’est vu contraint d’accepter le principe d’une primaire, ce malgré les efforts inédits déployés tous azimuts pour démoraliser les adhérents et leur faire accepter la candidature de J.L. Mélenchon par un véritable coup de force. Le résultat de cette primaire qui semble en apparence faire la part belle au nouveau cheval de course de la direction du PCF, c’est-à-dire au très mitterrandien J.L. Mélenchon, révèle en fait une fracture profonde au sein du PCF, fracture ou divisions dont le direction du parti porte l’entière responsabilité.

Au niveau national, la candidature d’A. Chassaigne remporte la majorité des votes dans de nombreux départements dont la Meurthe-et-Moselle

Cette fracture n’est pas uniquement une conséquence de la stratégie d’accords au sommet qui préside toujours au fonctionnement de la coalition électorale dénommée « Front de Gauche ». Elle naît du malaise réel causé par les orientations du leader du Parti de Gauche en matière de politique intérieure et de politique internationale, orientations qui font la part belle à la démagogie, à l’opportunisme et au bellicisme de circonstance, des caractéristiques qui s’opposent aux fondements du communisme français.

Le « programme partagé », sorte de programme de gouvernement censé cimenter la démarche électorale dudit « Front de Gauche » n’est finalement partagé en Meurthe-et-Moselle que par une infime minorité de militants peu impliqués dans le mouvement syndical et social.

C’est peu dire, mais la démarche globale du « Front de Gauche », trop découplée des mouvements sociaux et essentiellement mue par les appareils politiques ne fait recette ni parmi les militants syndicaux, ni parmi la masse des travailleurs et des classes populaires touchés de plein fouet par la crise capitaliste et la politique du gouvernement Sarkozyste.

Conscient des enjeux actuels, le bureau appelle tous les adhérents du PCF de Meurthe-et-Moselle à entrer dans l’action:

-pour sortir le PCF de l’ornière de ce cartel politicien qu’est le « Front de Gauche »

-pour empêcher la transformation formelle de ce dernier en parti politique social-démocrate qui signerait le véritable arrêt de mort du PCF

-pour redonner sa couleur révolutionnaire au Parti communiste français en Meurthe-et-Moselle, dans la lignée des héros anonymes de la République des Conseils de 1918, du Front populaire antifasciste de 1936 et concrétisée au niveau national par les réalisations du Conseil National de la Résistance aujourd’hui mises en pièce par le régime Sarkozyste.

Le bureau de section, prend acte de la désignation du socialiste J.L Mélenchon et annonce qu’il ne soutiendra pas cette candidature aux prochaines élections présidentielles (mais laisse le libre choix aux adhérents de faire ou non la campagne)

1 Commentaire

Mélenchon veut rassurer… les entreprises ! « Productifs » de tous les pays, unissez-vous ?

Envoyé par Gautier Weinmann (PCF 62)


Décidément, avec la crise financière, les masques tombent !

Le projet de société du PS est dévoilé : faire l’austérité à la place de la droite, comme en Grèce ou au Portugal.

Du côté du Front de Gauche, on propose un peu plus de taxation de ceci, un peu de rachat de titres de cela : braves gens, faites votre marché !

Dans Le Monde, notre candidat Jean-Luc Mélenchon se félicite que « Europe Ecologie-les Verts, qui dénonce comme nous (sic !) l’oligarchie ou la politique de la BCE » ou encore de la « résistance précieuse » du socialiste (bourgeois) Arnaud Montebourg.

On croit rêver !

Puis il a cette déclaration sur tous les plateaux télé : face à la crise, « ce ne sont pas les marchés qu’il faut rassurer (encore heureux !), ce sont les producteurs, c’est-à-dire les entreprises et les salariés » (ex : Les Quatre vérités sur France 2 le 11 août).

Tiens donc ! Entreprises, salariés, même combat ?

« Producteurs de tous les pays, unissez-vous », le nouveau slogan de la social-démocratie mondiale !

Un candidat communiste aurait plutôt tendance à sortir du cadre et à annoncer : « les producteurs, ce sont les salariés, tout est à nous, le capitalisme doit cesser ! ».

La finance parasitaire ne sort pas d’autre chose que du mode de production capitaliste : Karl Marx dénonçait un mode de production capitaliste qui a « fait surgir une nouvelle aristocratie de la finance et une nouvelle catégorie de parasites sous forme de faiseurs de projets, lanceurs d’affaires et directeurs purement nominaux ; en un mot, tout un système de filouteries et de tromperies ayant pour base le lancement de sociétés, l’émission et le commerce d’actions ».

Jean-Luc Mélenchon est la coqueluche des grands médias : fondamentalement, il les rassure. Après tout, la finance exagère, tout comme les agences de notation, protégeons la production et tous les productifs qui vont avec !

Et puis, le leader de l’« extrême (Front de) gauche » est bien dans l’air du temps : les ultra-riches ne se disent-ils pas prêts à payer un peu pour que tout continue comme avant ? Le financement des États par la BCE ne commence-t-il pas à être défendu par les économistes du système eux-mêmes ?

Les communistes qui regardent ce jeu politicien doivent se dire : pour combien de temps encore les idées révolutionnaires seront absentes du débat politique national ?

Gautier Weinmann

1 Commentaire

COMMUNIQUE DE LA SECTION SYNDICALE CGT DES EMPLOYES DE L’HUMANITE

 

Adresse à l’ensemble du Personnel de l’Humanité Lors de la dernière séance du Comité d’Entreprise, la représentante du collège employés considérant la situation de l’Humanité très grave, (confirmée par les commissaires aux comptes qui ont déposé une procédure d’alerte), a proposé que les prérogatives en matière économique, qui sont celles de l’institution, soient mises en oeuvre par la nomination d’un expert comptable avec mission élargie afin de réunir toutes les énergies pour sauver leur entreprise. En ayant un point de vue indépendant de la direction

Elle regrette que la délégation donnée par les employés à leur mandataire dans cette instance ne puisse s’exercer pleinement au service de leurs intérêts. Le CE étant une institution majeure de représentation des salariés, les moyens que lui confère la loi ne peuvent être détournés, voire contournés au prétexte de masquer les graves difficultés financières qui ne sont un secret pour personne ; c’est pourtant la position adoptée par le secrétaire du Comité d’entreprise qui a refusé cette proposition, mettant gravement en cause l’indépendance des élus et l’autonomie du Comité d’Entreprise vis-à-vis de l’employeur.

La section syndicale dénonce cette prise de position qui nuit gravement à la recherche et à la résolution des problèmes de gestion en continuant à cautionner l’absence cultivée de transparence nécessaire et urgente pour que chacun soit face à ses responsabilités.

Cette attitude relègue les salariés, qui sont aussi producteurs et agents économiques de l’entreprise, au rang d’assistés, les confinant à observer sans jamais prendre en compte leur point de vue, ce qui n’est, ni la doctrine de la CGT, ni la démocratie, ni ce pourquoi les élus se voient confier un mandat au CE.

Nous rappelons que la culture du secret mène à la connivence, à encourager la déresponsabilisation, la multiplication des décisions erratiques voire à les cautionner.

Les erreurs de gestion, quand elles se multiplient deviennent des fautes qui produisent les mêmes effets :

- Que ce soit la dernière réorganisation du service diffusion, notamment « l’externalisation du service relations lecteurs », faite sans aucune concertation avec les personnels concernés, en octobre dernier et qui, d’après la direction, « suit son cours », alors qu’elle s’avère catastrophique pour nos abonnés, les témoignages journaliers de nos lecteurs le prouvent, ils sont obligés d’appeler 3, 4 fois et souvent leur problème n’est pas réglé… Que fait la direction… Elle attend que la société SDVP (Le Parisien) reprenne la gestion de nos abonnés et poursuive la même politique avec la même société qui pose actuellement problème « Call expert ».

- Que ce soit l’absence d’une véritable politique commerciale qui fidélise nos lecteurs,

 

- Que ce soit la liquidation de la société SPDP, pourtant créée pour « mieux gérer les « abonneurs » laissant le journal sans aucun potentiel d’abonnements, sur ce sujet également aucune information n’a été donnée….

Le recours à un expert-comptable désigné et indépendant de la direction, n’est pas un coût, ni une dépense mais un moyen pour les salariés, qui sont aussi doués et capables d’un esprit de responsabilité, de mieux appréhender les données fournies par l’employeur pour faire des propositions efficaces d’amélioration du fonctionnement de l’entreprise. L’expert serait chargé de réaliser un diagnostic global de l’entreprise en toute indépendance et du point de vue des salariés.

Tant il est vrai que les dirigeants qui se sont succédés ont été « recasés », mais que les seuls salariés ont été exposés et ont toujours fait les frais des réorganisations successives, licenciés, ils sont souvent partis en silence dans l’indifférence, déstabilisés psychologiquement et traumatisés.

Alors que leur expertise, leur pratique, leur professionnalisme, leurs points de vue n’ont jamais ou peu été pris en compte. Il n’est plus tolérable que cette situation se perpétue au travers des institutions que par ailleurs tous les jours dans les colonnes du journal, nous dénonçons dans le comportement des employeurs.

La section syndicale CGT des Employés appelle à une véritable table ronde et négociation. Avec comme objectif une mobilisation de tout le personnel, de l’ensemble des partenaires sociaux, de la direction autour d’initiatives fortes, originales, de propositions sans exclusive, sans à priori, afin de créer les conditions pour que vive l’Humanité.

Le 8 juillet 2011

Lettre communiquée au Directeur du Journal

 

 

Un article de 2008

 Communistes, aidons l’Humanité pour qu’elle redevienne pleinement le journal des communistes

Depuis quelques jours, la secrétaire nationale du PCF, la Présidente du Conseil national du PCF, avec Patrick le Hyaric, directeur du journal, s’adressent à nous dirigeants et militants communistes pour que nous aidions l’Huma confrontée à un problème financier exceptionnel.

La société avec laquelle avait été signée la vente du siège de Saint-Denis pour 15,5 millions d’euros, si nos souvenirs sont bons la « SARL immobilière Paris-Saint-Denis », se trouve en défaillance et ne peut payer. Dans l’attente de trouver un autre acheteur, l’Huma qui a déjà déménagé à un besoin urgent de l’équivalent d’un prêt relais.

Les camarades sont donc invités à consentir des dons exceptionnels ou des prêts remboursables dès la vente réalisée.

L’attachement des communistes à leur journal ne se démentira pas, une fois de plus, nous l’espérons, comme nous redoublons d’ardeur dans la préparation de la Fête de l’Huma.

Mais nous ne pouvons manquer de relever que cette situation pose une nouvelle fois, en pleine préparation du 34ème congrès du PCF, la question des rapports entre le PCF ; les communistes et l’Humanité.

Dès qu’il y a besoin d’argent, la direction sortante du Parti sonne à la porte des communistes.

Pourtant la même direction, depuis des années, ne cesse de proclamer et d’établir la séparation entre le journal et le Parti. D’organe central du PCF, puis de journal du PCF, on est passé à l’Humanité tout court, journal de « ceux qui à gauche recherchent la voie d’un projet alternatif et de changement », pour reprendre le texte de la lettre qui nous a été adressée.

Il ne s’est pas agi simplement de changements de nom mais de lourdes évolutions de ligne éditoriale et de structure.

Comme beaucoup d’autres camarades, qui nous le disent dans nos sections, nous nous reconnaissons mal dans la ligne éditoriale en tant que militants communistes. Avec des hauts et des bas et tout en saluant le travail de nombreux journalistes et personnels de l’Huma.

Notre journal se doit d’être à contre-courant de l’idéologie dominante. Pourquoi laisser tant de place à des « intellectuels », même à des patrons, ou bien sans hiérarchie aux politiciens de « gauche », du PS, quand ce n’est pas de droite (les « débats » de l’HQ du samedi !), qui ont tout le reste de la presse et des media pour s’épancher.

L’interview sur une pleine page, offerte à Guillaume Pépy, PDG de la SNCF, sans analyse et contradiction dans l’édition du 26 juin n’est pas acceptable dans les colonnes de notre journal, quand on sait que le plan « Destination 2012 » dont il fait la promotion signifie la casse du service public et la privatisation.

Sous la « gauche plurielle », l’Huma était devenue un soutien du gouvernement, au point d’être souvent exaspérante. On n’est pas revenu depuis au journal communiste dont nous avons besoin.

Ceci ne va pas sans cela : en 2001, la direction du Parti a livré 20% du capital de l’Huma aux groupes privés Hachette-Lagardère, Bouygues et Caisses d’épargne, réunis dans la mal nommée « Société Humanité Investissements Pluralisme ». Lagardère et Bouygues pour garantir le pluralisme : une plaisanterie! Personne ne s’imagine que ces magnats des affaires et des media donnent de l’argent, même si c’est une goutte d’eau pour eux, sans contrepartie.

Dans l’immédiat, nous nous étonnons que l’on ne sollicite pas ces « bienfaiteurs du pluralisme » pour accorder le prêt relais, qui ne leur coûterait presque rien, dont l’Huma a besoin.

Quelle signification va prendre la vente du siège, acte douloureux qui ne doit pas être l’annonce d’une liquidation*? La vente est censée donner un ballon d’oxygène financier au journal pour deux à trois ans. C’est le temps des décisions. Nous sommes à la croisée des chemins, la dernière.


Le choix est le suivant :

1- continuer à laisser l’Huma devenir un journal comme les autres à tonalité de gauche, c’est-à-dire continuer à disparaître par étape, quitte à se réduire à un hebdomadaire. Déjà l’HD est présentée comme le « magazine de la gauche » (avec le slogan: « avec l’HD, la gauche a son magazine »). On a vu comment Regards a été livré à la « gauche » non communiste et ne cesse maintenant de tirer dans le dos du PCF.

2- ou bien rendre pleinement à l’Huma son identité militante et communiste, celle qui a fait qu’il se trouve encore tant de communistes, de sympathisants prêts à souscrire.

C’est la deuxième solution que nous défendons, renforcés par l’expérience de la vie du journal mais aussi des luttes ces dernières années.

A court terme, nous demandons que soit prise la décision de libérer le capital de l’Huma de la présence des groupes capitalistes. Leur participation au capital représenterait 500.000 euros. La vente du siège doit servir entre autre à cela. Ce serait un vrai investissement politique et financier. L’Humanité doit redevenir indépendant des puissances d’argent, entièrement le journal du PCF qu’il est et reste, qu’on le veuille ou non, dans tous les esprits.

La ligne éditoriale doit évoluer en conséquence pour rendre son caractère militant et son engagement au journal. Les articles de l’Huma ne doivent pas être des tracts, nous dit-on. Mais ils doivent servir parfois à en écrire et la vente de l’Huma doit pouvoir redevenir un acte politique militant! Les articles à propos du mouvement social doivent cesser d’être si descriptifs. Pour cela, les journalistes doivent être eux-mêmes engagés dans le combat de classe.

A propos du PCF : la séparation administrative a éloigné le journal des communistes mais pas la direction actuelle du parti du journal. Les articles politiques, notamment ceux concernant le parti lui-même, reflètent pratiquement exclusivement le parti pris de la direction. Cela ne peut plus durer. Tous les débats dans le parti doivent se retrouver dans l’Huma sans filtre, dans cette période cruciale.

Ceux qui pensent que l’Huma pour survivre doit devenir encore moins communiste se trompent ou sont de mauvaise foi.

Nous pensons strictement le contraire. L’Histoire l’a montré.

Stéphane AURIOL, Emmanuel DANG TRAN, membres du CN du PCF


*Certains se sont étonnés à juste titre que le journal ne vienne pas occuper les deux étages libérés pour location au Colonel Fabien mais loue de nouveaux bureaux.

 

Le 2 septembre, 67e anniversaire de la libération de Saint-Quentin

 En 1944, une soixantaine de Résistants du Saint-Quentinois sont  arrêtés par la police nazie. 27 d’entre eux, membres du réseau Musician Tell, sont  jugés par un tribunal allemand. Le 8 avril 1944 ils sont conduits au lieu-dit  « la Sentinelle » . Ils seront fusillés. Une autre partie des Résistants partira en camp de concentration. Très peu en reviendront.

 A la Libération de Saint-Quentin, le 2 septembre 1944, la Résistance locale, très active, prend part aux combats.
Beaucoup y laisserons leur vie. Un camp de défense passif avait été établi pour protéger la population. Des Résistants ont attaqué l’armée allemande de ce poste. Les Nazis ont répondu en les écrasant avec un char .

Il faut encore et toujours rendre hommage au combat et au sacrifice de ceux qui ont participé à la libération de notre ville.

La liberté, la paix, l’indépendance nationale ont animé le combat qu’ils ont payé de leur vie, un combat aussi courageux que responsable.L’insurrection nationale des Forces françaises de l’intérieur, l’action des Forces françaises libres ont contribué à sortir notre pays de 4 ans de nuit nazie, de souffrances, de guerre.

Elles ont aussi joué un rôle décisif pour que notre peuple recouvre pleinement sa souveraineté, participant en tant que tel à la libération du pays, s’imposant vis-à-vis des alliées.

L’insurrection nationale a préservé les possibilités d’une France indépendante. Elle a été la victoire des masses populaires, armées ou non armées, contrastant avec l’attitude des « grandes féodalités économiques et financières », des capitalistes compromis dans la faillite nationale et la collaboration.

Aboutissement de la Résistance, l’insurrection libératrice est décisive dans les conquêtes sociales et démocratiques, sans précédent, des années d’après-guerre, avec l’application d’une partie du programme du Conseil national de la Résistance.

De façon incontestable, le Parti communiste fut l’élément décisif de cette bataille militaire et politique et de ses résultats. Dès juillet 1940, l’appel de Maurice Thorez et de Jacques Duclos affirmait « Jamais un grand peuple comme le nôtre ne sera un peuple d’esclaves ».Les « féodalités financières » ont reculé mais n’ont jamais accepté les concessions de la Libération au peuple travailleur.

67 ans plus tard, de manière extrêmement préoccupante, la Sécurité sociale, les grands services publics, les acquis de la Libération sont remis en cause dans leur fondement.

Dans le même temps, la souveraineté nationale est de plus en plus confisquée au profit de structures capitalistes supranationales qui pilotent les politiques antipopulaires.

Dans le même temps encore, ceux qui sabotent ou laissent faire ce saccage, déploient un discours de haine et de xénophobie qui ne peut que rappeler, toutes proportions gardées pour l’instant, les discours des années 30 et 40.

L’Histoire nous enseigne que cette coïncidence n’est pas fortuite. Inlassablement faisons la connaître !

1 Commentaire

Libye : bientôt le nouveau partage du gâteau pétrolier

La guerre civile entre le pouvoir kadhafiste et une « rébellion » hétéroclite, composée de tribus rivales et d’anciens bras droits du dictateur, aura duré six longs mois de combats équilibrés. L’intervention militaire intense de la coalition internationale emmenée par les membres européens de l’OTAN, au premier chef la France et les puissances de l’UE, avec la participation de monarchies absolutistes du Golfe, aura été décisive.

Il faudra attendre certainement des années pour connaître le sinistre bilan humain de cette guerre.

On comprend le soulagement des populations de voir ce cauchemar s’achever. Nous sommes les premiers à ne pas regretter la fin de cette dictature. Mais la nature même de la guerre ne laisse rien présager de bon.

 

Les puissances impérialistes, qui hier encore accueillaient Kadhafi en grande pompe, ne sont intervenues que pour obtenir un régime plus accommodant pour leurs intérêts économiques et notamment pétroliers. Voilà une attente que le « Conseil national de transition » ne décevra pas.

 

110822_raffinerie_Ras_lanouf.jpgLes cours en bourse des trusts pétroliers ENI (Italie), OMV (Autriche) et Total ou GDF-Suez (France) se sont envolés sur les places européennes. Le symbole est parlant. Chaque belligérant compte profiter de la nouvelle répartition du gâteau pour ses compagnies, pour le pétrole, les infrastructures, la reconstruction.

Les dictatures du Golfe, le Qatar et les Emirats arabes ne sont pas les dernières à revendiquer leur part. Dans l’écrasement de la rébellion barheinie, ces « alliés de la démocratie » ont bien cautionné la répression de l’Arabie Saoudite.

 

Les espoirs de certaines composantes du peuple libyen en termes de droits démocratiques sont bien précaires. L’amalgame d’éléments réactionnaires, royalistes, islamistes et surtout ex-Kadhafistes, également affairistes et maffieux, que constitue le CNT, de plus dépendant de l’étranger, n’aura pas cela comme priorité.

Une catégorie est en outre totalement occultée en Libye, dans ce pays dont la population, peu nombreuse, vit de la rente pétrolière : les travailleurs immigrés des pays arabes ou africains qui composent plus de la moitié de la classe ouvrière. Ils ont été ballotés sous les bombes, dans les ports et aux frontières. Ils vont pouvoir revenir sous une exploitation au moins égale, sinon accrue.

L’intervention française, menée par Sarkozy et Bernard Henri-Lévy, avec le soutien de la quasi-totalité des forces au Parlement (Hollande, Aubry, Joly…) aura coûté des centaines de millions d’euros au peuple français, pour semer la guerre et la mort. Elle aura profité aux actionnaires de Total.

 

Il n’y a pas d’ingérence « humanitaire » d’une puissance capitaliste, il ne peut y avoir qu’une agression impérialiste.

Communistes*, nous aurons été parmi les seuls à condamner cette intervention, à contre courant de la propagande de l’idéologie dominante.

Nous continuerons.

*PS : Jean-Luc Mélenchon, pour sa part, a soutenu au Parlement européen le principe d’une intervention militaire et nié, contre l’évidence, son objectif impérialiste pétrolier. Ensuite, il a condamné l’intervention, seulement parce qu’elle était menée par l’OTAN. Ses positions, fluctuantes, opportunistes, n’engagent pas les communistes.

Par EDT

« Les Français ne vont pas se laisser dépouiller comme des Grecs » écoeurant Mélenchon!

L’écœurant Mélenchon et le mépris des peuples

 

vivelepcf 22 août 2011

 

« Les Français ne vont pas se laisser dépouiller comme des Grecs ! » : Jean-Luc Mélenchon n’a pas trouvé de meilleure conclusion à son interview sur I-Télé le 18 août 2011 que cette formule xénophobe. (lien vers l’émission)

C’est affligeant.

Il reprend le rôle qui échoit dans bien des pays, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Finlande… à la presse de la droite populiste, aux partis nationalistes qui s’évertuent à montrer du doigt les peuples du sud de la zone euro, accusés de toutes les tares. De même que dans les pays du sud de l’Europe, ceux du nord sont taxés par la même presse « d’égoïsme ».

A défaut des immigrés, diriger la colère populaire vers les autres peuples est une vieille méthode des classes dirigeantes.

Dans son populisme revendiqué, Mélenchon s’autorise tous les écarts, même ceux-là.

 

Le mépris des peuples n’est pas nouveau chez lui. Pour la direction, il varie selon son intérêt politicien du moment. Quand il roulait ouvertement, avec son parti le PS en 1992, pour l’Europe supranationale du capital, il n’avait pas hésité déjà, au nom de son parti, à dénigrer le vote des Danois contre le Traité de Maastricht. Aujourd’hui, c’est les Grecs.

Ce mépris des « grands petits peuples » le ramène invariablement au consensus dominant sur la centralité « des relations étroites franco-allemandes » dans l’esprit des « fondateurs de l’Union européenne » (in son livre, « Qu’ils s’en aillent tous », page 118). Une UE, fondée sur l’alliance des principaux impérialismes européens : voilà la belle idée de Mélenchon !

 

Communistes, nous avons une autre conception de la politique que la démagogie électoraliste, fût-elle teintée des couleurs du « Front de gauche » et des positions radicalement opposées sur l’UE.

 

Notre idée de la politique, internationaliste, nous réunit aux luttes déterminées et courageuses du peuple grec, mené par un parti communiste conséquent, contre aussi bien ses capitalistes nationaux que contre leurs alliés de l’UE, de la BCE et du FMI.

Elle nous réunit aux luttes des travailleurs danois contre la remise en cause de leurs acquis sociaux, de leur souveraineté nationale, aux travailleurs allemands contre la sape de leurs salaires et pensions.

Partagée, elle a réuni nos camarades et les travailleurs des autres pays à notre rejet de la Constitution européenne en 2005.

 

Mélenchon n’a décidément rien avoir avec nous. Ce n’est pas un « allié ». C’est un politicien écœurant d’opportunisme et de populisme.

 

Pour nous, c’est clair : Mélenchon c’est non ! Nous laissons à ceux qui, à la direction du PCF l’ont intronisé, le soin d’assumer ses positions.

Pour notre part, nous ne laisserons rien passer de Mélenchon parce que nous voulons défendre, faire vivre et renforcer le PCF dont le peuple aura tant besoin avant comme après 2012.

 

Comment sortir du scandale de la « défiscalisation » des heures supplémentaires ?

Par PCF Paris 15

Plus de 4 milliards d’euros par an : voilà ce que coûtent par an, principalement au budget de l’Etat, les mesures d’exonérations de cotisations sociales et de défiscalisation portant sur les heures supplémentaires, comme l’avoue un rapport parlementaire publié en juin 2011.

Selon les comptes de l’ACOSS (qui collecte les cotisations pour la Sécurité sociale), le volant d’heures supplémentaires au deuxième trimestre 2011 a rattrapé et dépassé les niveaux de 2008.

Nous n’avons cessé de combattre ces dispositions depuis leur adoption à l’été 2007. Dans le contexte du chantage à la dette publique, il va devenir de plus en plus difficile pour les gouvernants, avant comme après les élections de 2012, de maintenir ce système. Raison de plus pour le dénoncer sans laisser lui substituer un autre servant les mêmes intérêts.

Les mesures de 2007 reviennent, encore une fois, à faire payer une partie de la rémunération des salariés, à la place des patrons, par la collectivité, c’est-à-dire essentiellement par les salariés eux-mêmes.

Le patronat est gagnant direct de 1,3 milliard d’euros d’exonérations de cotisations sociales en recourant aux heures supplémentaires. L’Etat les subventionne, avec évidemment un effet négatif sur les embauches. Les employeurs peuvent profiter encore davantage des possibilités de flexibilisation du temps de travail que les lois dites « des 35 heures » et leurs modifications ultérieures leur ont données.

Pour les salariés effectuant les heures supplémentaires, une minorité, l’avantage promis, le « travailler plus pour gagner plus » se révèle très faible sinon un leurre. Profitant de l’effet d’aubaine, les patrons ont pu basculer les primes vers le paiement d’heures supplémentaires. Il a été aidé à faire pression sur les salaires en général.

Par ailleurs, l’ensemble des salariés paie la note en termes de baisses des dépenses publiques et sociales.

Ces nouvelles exonérations contribuent à saper en outre, encore un peu plus, la base du financement de la Sécurité sociale : la cotisation sociale, la part socialisée du salaire.

La défiscalisation des heures supplémentaires fait partie des (rares) mesures sarkozystes que le projet du PS pour 2012 proposent concrètement de revoir. Soit !

Mais les socialistes proposent de la remplacer par le financement par l’Etat à 75% de 300.000 « emplois d’avenir » à l’image des « emplois jeunes » de 1998. A priori, on ne voit pas bien le rapport.

De surcroît, cette proposition est hypocrite et dangereuse. Comme les « emplois jeunes », cette mesure va renforcer la précarité et non l’inverse en substituant des emplois de seconde classe aux postes statutaires dans la fonction publique, la fonction publique territoriale, les entreprises publiques. Comme en 1998, le PS prévoit une durée de 5 ans. Si ce sont de vrais emplois, il faut un vrai statut ! Hollande et Aubry refusent de revenir sur les suppressions d’emploi dans le secteur au nom de la RGPP. Cette proposition le confirme.

Nous nous prononçons, en ce qui nous concerne, pour la suppression pure et simple des dispositifs d’exonération sociale et de défiscalisation des heures supplémentaires, pour la remise en cause de l’annualisation du temps de travail, pour une augmentation des majorations dues pour les heures supplémentaires, pour une augmentation générale des salaires.

Dette publique ? Faire rendre l’argent aux profiteurs !

La campagne redouble pour préparer l’opinion française, les travailleurs, les retraités, les jeunes à de nouveaux sacrifices au nom des déficits et de la dette publics.

Le discours des politiciens, de ceux-là mêmes qui vident les caisses de l’Etat au profit des plus riches, est pourtant usé jusqu’à la corde : « nous vivrions au dessus de nos moyens ». Les 40% de Français qui ne partent pas en vacances peuvent en attester !

 

Mais les capitalistes passent à une nouvelle étape. L’attaque coordonnée des milieux financiers, du FMI, de la BCE et de l’UE, pays par pays, offre aux gouvernements nationaux la possibilité d’aggraver très lourdement leur politique « d’austérité », de casse des services publics et sociaux, d’amputation des salaires et pensions.

Le « sauvetage » européen de la Grèce se révèle ainsi être une saignée renvoyant le pays vers le sous-développement.

Le même jeu a lieu aux Etats-Unis. Obama, président « démocrate », défenseur présumé des pauvres, joue l’impuissance devant la droite extrême et les marchés. C’est lui-même qui a distribué à la finance, aux grandes entreprises et au lobby militaro-industriel des sommes sans égales.

De Grèce, du Portugal, d’Espagne, d’Italie… : ce que l’on devrait plutôt entendre, c’est la montée des résistances populaires.

 

En France, dès la rentrée, le gouvernement, fort du chantage à la dette publique, prépare un nouveau tour de vis.

Mais comme en Grèce en 2009, en Grande-Bretagne en 2010, au Portugal en 2011: il est hautement probable que l’essentiel de la sale besogne reviendra au président et à la majorité nouvellement élus aux élections de 2012, quelle que soit leur couleur. Dans la même perspective, en Espagne, Zapatero a convoqué des élections anticipées en novembre.

Les jeux politiciens de la campagne électorale, les vagues promesses en l’air ne doivent pas détourner des vraies questions et de la lutte. Il n’y a même pas un an, nous étions des millions à défendre les retraites. Mesurons cette force !

 

Rien ne va plus au casino de la Bourse ? Tout irait mal pour tout le monde ? Ce n’est simplement pas la vérité.

Ces mêmes jours, 30 des 40 entreprises du CAC 40 ont rendu publics leurs résultats pour le premier semestre 2011 : des bénéfices en hausse de 6,5% ! En six mois, Total a gagné 6,7 milliards d’euros, la BNP-Paribas, 4,7 milliards, GDF-Suez, 2,7 milliards, EDF, 2,6 milliards en bonne part sur nos factures etc.

 

Les groupes capitalistes se repaissent de la « crise du capitalisme » et notamment des dettes publiques, aux Etats-Unis comme dans les pays d’Europe.

Là aussi, il faut simplement que la vérité se sache. Les déficits publics français, et donc la dette, sont intégralement issus des politiques, qui s’aggravent depuis 15 ans, de cadeaux au patronat, au capital et aux grandes fortunes.

Toutes ces déductions fiscales (baisse de l’impôt sur les plus hauts revenus, suppression de la taxe professionnelle, défiscalisation des heures supplémentaires etc…), les exonérations de cotisations sociales patronales, « compensées » par les contribuables, représentent 110 milliards d’euros par an (plus que le déficit budgétaire !). Sans compter le coût des mesures spéciales prises pour renflouer la finances et les trusts en 2008 et 2009.

 

Le scandale est là. Ensuite, l’Etat se dit obligé d’emprunter sur les marchés. A qui emprunte-t-il ? A ceux-là mêmes à que les gouvernements ont gratifié de ces cadeaux fiscaux et sociaux et en plus on leur sert de généreux intérêts !

 

Au nom de ça, nous devrions encore nous serrer la ceinture ? Non !

Les dépenses publiques et sociales n’augmentent pas, contrairement à ce qui est dit. La suppression de dizaines de milliers d’emplois dans les services publics sape les bases du développement du pays et nourrit le gâchis du profit capitaliste. Nous payons plus pour des services moins bons. La baisse des salaires, au nom de la compétitivité, écrase les qualifications et la consommation.

 

Dans les mois qui viennent, préparons-nous à dire non, puissamment non, pour rejeter les plans du pouvoir, avant comme après les élections de 2012.

 

Le pouvoir a entamé un petit jeu politicien avec son projet de loi visant à inscrire la fin des déficits budgétaires dans la Constitution, la soi-disant « règle d’or », faisant écho au « pacte européen pour l’euro ».

Depuis, le départ, tout le monde sait que la loi de Sarkozy ne sera pas votée parce qu’il manquera les voix des parlementaires de gauche nécessaires à la majorité requise des trois cinquièmes. Un jeu de rôle se met ainsi en scène avant les élections de 2012.

 

Pourtant, les gouvernements européens de droite ou « socialistes » poursuivent exactement la même politique antisociale. Les deux camps ont approuvé le traité de Lisbonne et s’inscrive dans la politique capitaliste de l’UE.

Avant les élections en France, ils voudraient nous faire croire qu’ils divergent sur le fond. Toutefois, Hollande et Aubry ont déjà donné des gages sur leur priorité à diminuer les déficits.

 

La manœuvre est habile et révélatrice.

Sarkozy veut se faire passer pour « rigoureux » alors qu’il a creusé les déficits publics comme jamais, uniquement en cadeaux au patronat. Pour le coup, le PS a raison de le dénoncer mais en oubliant que Fabius en 2001 a commencé la baisse de l’impôt sur le revenu et que Aubry, avec sa loi dite des « 35 heures » a ouvert la voie à des exonérations sans précédent de cotisations sociales patronales.

La « règle d’or » permet de mettre en scène une opposition factice entre l’UMP et le PS (et leurs satellites). Le PS joue son rôle d’opposition. Ses candidats aux primaires sont bien prudents mais affirment leur volonté exprimée d’augmenter la CSG, de multiplier les emplois exonérés de « charges sociales ».

Belles perspectives pour 2012 : le pire ou le moins pire ! Ne nous laissons pas enfermer dans cette piètre alternative !

 

Les forces existent pour refuser tous les sacrifices que le pouvoir va nous demander !

Battons-nous pour de véritables ruptures !

La dette publique est en grande partie infondée. Il faut la revoir.

La renationalisation du secteur financier est une exigence primordiale.

 

Ne laissons plus se creuser les déficits publics pour nourrir le profit capitaliste!

Exigeons la suppression des exonérations de cotisations sociales patronales ! Etablissons une fiscalité faisant contribuer justement hauts revenus et grandes entreprises à la mesure de leur capacité !

La hausse des salaires, avec la hausse du SMIC à 1600 euros net et le rétablissement d’une échelle mobile reconnaissant les qualifications est une nécessité face au dumping social.

 

Assez des diktats du FMI (de Strauss-Kahn ou de Lagarde) et de l’UE ! Libérons-nous de la BCE en remettant en cause l’Euro.

Combler les déficits ? Oui ! En prenant l’argent à ceux qui s’en repaissent !

Objet de nos rencontres communistes internationales

Lien vers le bulletin d’abonnement  de notre journal « Cahiers Communistes »
 

 

Que les célébrations du 20ème anniversaire de la chute du Mur de Berlin furent tristes en 2009! Pluvieuses et clairsemées ! Le capitalisme n’a pas réussi à manqué la mise en scène de son autolégitimation sur les ruines des pays de l’est.

Au contraire, sa crise réveille l’actualité du socialisme. Un peu partout dans le monde, en Afrique du Nord, en Europe, une recherche nouvelle se manifeste vis-à-vis du communisme, un intérêt nouveau pour son histoire, sa forme d’organisation. Des partis communistes renaissent, se redéveloppent. L’image des immenses banderoles du Parti communiste grec au dessus du Parthénon, appelant à la riposte, ont fait le tour du monde, dans un des pays sur lequel l’exploitation capitaliste s’abat le plus violemment.

Pour autant, 20 ans, 30 ans après, l’état du mouvement communiste international reste délabré. Les dégâts de l’offensive idéologique succédant aux années 1989/91 demeurent, sur fond d’affaiblissement antérieur. Suivant les réalités nationales, l’histoire du mouvement ouvrier de chaque pays, certains partis se sont dissouts, ont changé de nom, d’autres ont ployé accumulant les reniements théoriques et les compromissions avec le système et la social-démocratie. Mais un peu partout, des éléments, des partis résistent.

Confronter ces expériences, dans la diversité des situations nationales mais dans l’unité d’objectif de lutte, tel était l’objet de la rencontre communiste internationale organisée à Paris les 25 et 26 février 2011, à l’invitation de 7 membres du Conseil national du PCF, sous l’égide de notre revue « Cahiers communistes » et du site internet « Solidarité-internationale-PCF ».

Des représentants de 6 partis communistes y ont participé ainsi qu’un représentant de l’ambassade de Cuba, dont la présence, le 25, a été l’occasion de souligner le rôle central de la solidarité avec Cuba socialiste. Plusieurs autres partis ont envoyé des messages de soutien, témoignant du niveau d’attente vis-à-vis des communistes français et de leur Parti, historiquement si glorieux.

Il faut dire qu’au niveau international, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a pris la présidence du « Parti de la gauche européenne » en décembre 2010.

Le PGE, appointé par la Commission européenne, collaborant avec les syndicats réformistes européens réunisdans la CES, apparaît de plus en plus clairement comme la forme de coordination internationale et comme l’instrument du processus d’effacement des partis communistes en Europe. Nous le vivons directement. Transformer les partis communistes en partis de gauche euro-compatibles, les diluer dans des « Fronts de gauche » : voilà l’objectif. Le PGE va jusqu’à sponsoriser des partis opposés aux partis communistes ne suivant pas sa ligne (Bloc des gauches au Portugal, Synapsismos en Grèce…).

Dans chaque pays, la bataille pour la légitimité de ce que représentent les partis communistes historiques bat son plein. Nos situations, différentes, sont très parallèles sous bien des aspects.

En Italie, la direction du PCI a réussi à imposer dès 1991 la conversion de l’organisation historique en formation social-démocrate puis démocrate. L’histoire des communistes depuis est celle d’innombrables et hasardeuses recompositions politiques, plombées par des éléments opportunistes et trotskystes. L’action actuelle pour l’Unité des communistes ouvre l’espoir d’arrêter cette spirale sans fin dans le pays de l’ouest où le PC était le plus fort.

En Espagne, l’opération « Izquierda Unida », « Gauche unie », sonne comme un avertissement pour les communistes français confrontés au « Front de gauche ». Depuis 25 ans, IU s’est peu à peu substituée au PCE, a laissé son organisation se déliter, son point de vue s’effacer, sa perspective s’enfermer dans le carcan institutionnel et les alliances inconditionnelles avec le PS. Plusieurs fédérations tentent maintenant de rendre son indépendance au PCE pour le reconstruire.

Plus qu’un mouvement salutaire de révolte, le mouvement actuel des « indignés » est la cruelle manifestation de la faillite de la stratégie d’IU, sabotant le parti révolutionnaire, laissant le mouvement syndical sous hégémonie réformiste, collaborant avec le PSOE de Zapatero.

En Autriche, la direction du KPÖ observe fidèlement la politique du PGE et de Die Linke. Mais sa plus grosse fédération, celle de Styrie réussit à maintenir une organisation de classe autonome avec de bons résultats. Elle travaille en lien étroit avec l’organisation nationale de la jeunesse communiste, en plein renouveau.

Au Luxembourg, les camarades sont parvenus à préserver l’organisation historique et son patrimoine, des griffes de « la gauche ». « Dei Lenk », conçue au départ comme simple alliance électorale, s’était vite révélée être le moyen pour les éléments opportunistes de noyer le KPL dans une gauche de salon. L’opération a échoué.

L’expérience du Parti communiste grec, KKE, dans des conditions nationales très difficiles, fait référence. La fidélité au marxisme-léninisme se traduit par une influence de masse croissante. L’intervention efficace des communistes dans le mouvement syndical appelle la réflexion.

Notre rencontre se situait en plein dans le contexte des grands mouvements sociaux d’Afrique du Nord. Les analyses denotre camarade algérien du PADS ont su faire précisément le lien entre notre discussion sur l’organisation communiste et les luttes actuelles dans les pays arabes. Pendant des décennies, les régimes en place se sont appliqués à détruire les partis communistes, s’appuyant parfois sur leurs éléments les moins solides. Aujourd’hui, ils sont cruellement affaiblis devant les manœuvres de l’impérialisme pour garder la mainmise malgré le mouvement populaire.

Faire vivre et renforcer nos Partis communistes, c’est possible, c’est une nécessité. La venue plus importante de jeunes, de jeunes travailleurs vers les Partis communistes est un énorme encouragement.

Les voies d’abandon ouvertes par le PGE ne sont pas les seules. A Johannesburg, en décembre 2010, se réunissaient pour la 12ème fois des délégués de dizaines de partis communistes et ouvriers.

Le PCF ne peut se situer en dehors de ce mouvement, en contradiction avec sa raison d’être. Solidarité internationaliste ! Rendez-vous à la Fête de l’Humanité.

 

A. Crézégut, E. Dang Tran

 

Ni laisser dépasser, ni laisser embaumer Lénine !

Nous retransmettons la conférence que Jean Salem, professeur de philosophie, a prononcée au siège du PCF le 22 juin 2011.

[gv data= »http://video.google.com/googleplayer.swf?docId=

« lénine et la révolution ». conférence de jean salem from les films de l’an 2 on vimeo.

&hl=fr »][/gv]

Jean Salem est de ceux, des rares, qui n’entendent pas laisser Lénine parmi les « chiens crevés » de l’histoire. La criminalisation du communisme, sans parler de celle du « socialisme réel », idéal dénigré par certaines directions communistes elles-mêmes, y conduit au bout de 25 « années de plomb ».

Il est temps de revenir sur l’actualité entière de la pensée de Lénine, avec laquelle le conférencier, auteur de plusieurs ouvrages, s’est longuement familiarisé.

L’impasse des révoltes de cette année 2011 y ramène tout autant.

« Lénine et la Révolution » : l’intitulé de la conférence renvoie au titre du livre de Jean Salem de 2006 (édition Encre Marine).

L’auteur reprend ce qu’il a résumé en six thèses de Lénine :

1- La Révolution est une guerre, la politique suivant l’art militaire.

2- La Révolution politique ne peut être qu’une révolution sociale.

3- L’existence d’un parti d’avant-garde est nécessaire à ces batailles.

4- Ce Parti d’avant-garde doit trouver les mots d’ordre correspondant à la situation politique objective et à la vie des peuples.

5- La révolution va avec, nécessite même, une lutte pour des réformes, aussi loin de l’anarcho-syndicalisme que du réformisme.

6- A l’ère des masses, la politique commence là où des millions d’hommes se lèvent en observant le déplacement tendentiel des foyers de la révolution vers les peuples dominés.

Son écoute, argumentée d’exemples présents, est parlante.

Stéphane Hessel et l’indignation, guides par défaut de la révolte sociale ? Inconcevable !

Le vieillard doit être le premier surpris. Voilà Stéphane Hessel transmuté en égérie de rassemblements de protestation sociale qui « s’indignent », à l’échelle européenne, ne trouvant comme référence que son petit livret « Indignez-vous ! ».

En vérité, Hessel n’a vraiment jamais imaginé être révolutionnaire mais est seulement un bourgeois libéral. L’ancien haut-fonctionnaire ne l’a jamais caché. Ce qui n’est pas contradictoire avec des positions anticolonialistes courageuses vis-à-vis de l’Etat d’Israël. Mais c’est une autre question.

Son petit bréviaire moralisant n’a rien d’un brûlot. Il est terriblement conformiste en vantant le droit-de-l’hommisme et la « construction » européenne, instrument majeur de l’exploitation des peuples d’Europe.

Il y en a aussi assez que soit attribué à n’importe qui, à tort et à travers, les acquis du Conseil national de la Résistance, dont Hessel déplore, à juste titre, la remise en cause.

Dans le rapport de force de la Résistance, puis de la Libération, devant le rôle prédominant gagné dans la lutte et par le sang par les communistes en France et par l’Union Soviétique, la bourgeoisie française a fait la part du feu.

Elle a laissé quelques uns de ses rares éléments patriotiques concéder et s’approprier, en les limitant, des aspects de l’analyse et du programme des communistes. A ceux qui en doutent, qu’ils comparent l’analyse économique et sociale contenue dans l’Appel de Duclos et Thorez du 10 juillet 1940 et le programme du CNR !

Quant au réactionnaire militariste, colonialiste, adepte du pouvoir personnel De Gaulle, le présenter comme progressiste relève d’une forfaiture incroyable. Se définir comme « gaulliste de gauche », c’est vivre en soi-même sa contradiction, comme on dit en psychiatrie !

Le plus effarant pour nous, communistes, est de voir des responsables du PCF vanter Hessel, sa brochure, la faire vendre de façon militante.

Des images, des positions sont plus éloquentes que des analyses :

- Hessel allait appeler à voter Strauss-Kahn et il l’a dit.

- Hessel, après avoir été candidat sur la liste « écolo » en Ile-de-France aux élections régionales, a soutenu Nicolas Hulot. Va-t-il suivre Joly, ex-amie de Bayrou, ou bien Hulot amis de Borloo ? Son indignation ne se déclenche pas devant les tripatouillages politiciens !

- Hessel, le comble, vient de trouver un frère dans la religion de l’idéologie dominante, en la personne du tout aussi jubilatoire et souriant Dalaï Lama, héritier de la plus obscurantiste dictature religieuse du monde.

Les bons petits bourgeois français se précipitent vers le bouddhisme tibétain pour calmer leur mal-vivre.

Les travailleurs de France et des autres pays doivent avoir d’autres références que l’anesthésique Hessel pour affronter l’exploitation capitaliste.

Un vrai parti d’avant-garde, marxiste et léniniste, le PCF revivifié !

Pôle emploi invente la radiation par email

C’est parti ! Comme l’avait indiqué le site actuchomage le 12 juillet, Pôle emploi se lance dans les radiations par email. les convocations mensuelles injustifiées, les radiations pour refus d’offre d’emploi, les radiations par téléphone, ce n’était pas encore assez. Sous pretexte de « développement durable » (voir document Pôle emploi plus bas), « la dématerialisation doit s’inscrire dans les pratiques professionnelles des conseillers ».

On peut dire que les privés d’emploi, eux, seront bien « dématerialisés » quand ils auront été privés de leurs allocations, si leur ordinateur a le malheur de tomber en panne au mauvais moment…

Petit rappel : Aujourd’hui, Pôle emploi a l’obligation d’envoyer le courrier de confirmation de radiation PAR LETTRE RECOMMANDÉE AVEC ACCUSÉ DE RÉCEPTION. Sinon, il est possible de contester la radiation dans les deux mois qui suivent. Lire à ce sujet notre article de conseils de base quand on s’inscrit au chômage. Avec l’envoi de notification de radiation par email, Pôle emploi passe encore un cap :

On passe de l’artisanat à l’industrialisation de la radiation.

Heureusement, il est encore possible de résister à ce « progrès » : Il suffit de dire que vous ne souhaitez pas recevoir d’email de Pôle emploi. Pôle emploi sera alors obligé de vous envoyer un courrier postal. Et si ils « oublient » de le faire par lettre recommandée avec accusé de réception, il est alors possible d’indiquer que vous n’avez pas reçu le courrier.. Faute de preuve. Nota : Ne pas oublier de faire appel dans les deux mois, date limite ! On peut dire que cette campagne de radiations tombe à pic, alors que l’UMP propose aujourd’hui de ficher les personnes au RSA. Comme si le plus gros problème de la France en ce moment était les « fraudeurs sociaux ». Le plus important pour le parti au pouvoir n’est pas d’aider les salariés privés d’emploi à trouver un emploi décent à salaire décent, mais bien de les faire plier, pour qu’ils acceptent des conditions de vie toujours plus dégradées.

CINQ ANS APRÈS LA MISE EN PLACE DU SUIVI MENSUEL, LE BILAN EST CALAMITEUX :

Explosion du chômage. Flicage intensif. Radiations en hausse, emplois proposés de plus en plus pourris (voir notre article sur les offres d’emploi illégales à Pôle emploi), mise en place du RSA qui ne resouds rien, bien au contraire (voir notre dossier spécial).

Le plus important pour le gouvernemtn est de continuer à faire croire que le problème vient des salariés privés d’emploi. Ainsi, ils ne seront pas tentés de se rebeller et de demander des comptes aux vrais responsables, aux vrais prédateurs, aux vrais assistés, aux vrais fraudeurs fiscaux : Les actionnaires, les banquiers, et leurs valets, les politiques. Pour inverser la vapeur, mobilisons-nous, organisons-nous.Source : les chômeurs rebelles CGT du Morbihan

Si la dette est bien un problème, ce n’est pas celui que l’on prétend

Nous reprenons un article du regretté économiste Raphaël Thaller et de Lilian Brissaud (leur dossier complet « droit d’alerte » n°11) sur la dette publique. Des faits parlants et une analyse précise et claire.

Si la dette est bien un problème, ce n’est pas celui que l’on prétend

novembre 2010, par Saint Martin d’Hères

 

Par Raphaël Thaller et Lilian Brissaud, économistes.

« La dette publique, en d’autres termes l’aliénation de l’État, qu’il soit despotique, constitutionnel ou républicain, marque de son empreinte l’ère capitaliste. (…) Comme par un coup de baguette magique, elle confère à l’argent improductif un talent procréateur qui le transforme en capital, sans qu’il ait besoin de s’exposer au dérangement et aux risques des investisseurs industriels et même des placements usuraires ». (Marx, Le Capital).

« Les caisses de la France sont vides ».

Depuis des années, c’est le même refrain : nous dépensons trop et nous mangeons le pain de nos enfants.

En réalité, le thème de la dette publique a pour but de nous faire accepter une diminution des dépenses publiques, qui répond elle-même à l’objectif de diminution des impôts. Plus exactement : les impôts payés par les entreprises et par les classes riches de la société, c’est-à-dire le capital.

On peut alors montrer que si la dette constitue bien un problème, ce problème n’est pas celui que l’on prétend. De sorte que ceux qui n’ont pas de mots assez durs pour la fustiger n’ont en réalité aucunement l’intention de la supprimer.

Si l’État emprunte de l’argent, c’est pour pouvoir combler ses déficits budgétaires, c’est-à-dire la différence entre ses dépenses et ses recettes fiscales.

Ce déficit s’est élevé à 56 milliards d’euros en 2008 et à 100 milliards en 2009. Ce déficit ne provient pas d’un excès de dépenses publiques mais de la politique de baisse des impôts.

Ce phénomène a été reconnu par Gilles Carrez, rapporteur UMP de la commission des Finances de l’Assemblée nationale : « L’accumulation de baisses d’impôts depuis 2000 semble avoir conduit à un accroissement du déficit structurel car, si le taux de prélèvements obligatoires apparaît en baisse tendancielle sur la décennie, le taux de dépenses publiques, en revanche, reste stable. »

En clair : les dépenses sont constantes, les recettes diminuent.

S’il n’y avait pas eu toutes les baisses d’impôt effectuées depuis dix ans, les recettes de l’État auraient dû se monter en 2008 à 348 milliards d’euros, à comparer aux 265 milliards collectés en réalité.

Il manque donc chaque année au moins 83 milliards d’euros dans les caisses de l’État !

Cela concerne surtout l’impôt sur le revenu, payé par les plus riches, ainsi que l’impôt sur les sociétés : crédit d’impôt recherche, taxation réduite des plus-values, taxe professionnelle. Il faut y ajouter les droits de succession, le bouclier fiscal, la baisse de la TVA pour les restaurateurs.

Qui ne paie pas ses impôts s’enrichit.

Chaque année, le déficit se reproduisant au rythme des nouvelles baisses d’impôts, on entretient ainsi le mythe d’un État trop dépensier. D’autant qu’il existe en France une certaine aversion populaire à l’égard de l’impôt. La classe dirigeante s’appuie habilement sur elle pour véhiculer sa propre haine envers l’impôt, voie royale vers les privatisations et le démantèlement du service public.

En outre, la dette nourrit grassement la « classe des créanciers de l’État », que Marx déjà dénonçait.

Car on n’emprunte qu’aux riches. L’État se tourne vers ceux qui cherchent à prêter leur argent, c’est-à-dire à le placer : banques, assurances… Ce qu’on appelle les marchés financiers. Il s’agit d’une fonction spécifique au capitalisme : le capital de prêt, générateur d’intérêts.

On aura compris que ces « investisseurs » à qui l’État s’adresse sont ceux qui bénéficient des allégements fiscaux !

Ce que l’État ne leur prend plus sous forme d’impôt, désormais il leur emprunte, avec remboursement du prêt.

Quand on prétend que ce seront « nos enfants » qui paieront « nos dettes », c’est un jugement unilatéral, car ce sont les enfants des créanciers qui se feront rembourser par les enfants des débiteurs. La dette n’est donc pas une affaire entre générations, mais c’est un règlement de comptes, à l’intérieur d’une même génération, entre créanciers et débiteurs.

Au remboursement de la dette s’ajoute le paiement des intérêts.

Plus de 40 milliards d’euros sont ainsi versés chaque année aux créanciers de l’État. C’est le deuxième poste du budget.

Les créanciers vont demander des intérêts les plus élevés possibles, quitte à propager l’idée que l’État est en faillite, comme on l’a vu pour la Grèce.

Plus le débiteur est réputé pauvre, plus le risque d’insolvabilité est important, plus les intérêts à payer sont élevés : qui paye ses dettes s’appauvrit.

La Grèce a dû payer des intérêts deux fois supérieurs à ceux de l’Allemagne.

Or, les créanciers justifient la hausse du taux d’intérêt par le prétendu risque qu’ils encourent. Mais ils demandent aux États les plus riches, à l’Europe tout entière, au FMI, de garantir les prêts afin précisément de supprimer tout risque !

Il est enfin à noter que la dette publique s’internationalise : les sommes prêtées à l’État français par des créanciers étrangers sont égales aux sommes prêtées par des créanciers français à des États étrangers.

Les États conduisant tous la même politique fiscale, cela fait croire que chaque État est prisonnier des marchés financiers et tributaire de la bonne appréciation des agences de notation.

En réalité, c’est l’inverse : ce sont les « investisseurs » à la recherche de bons placements lucratifs qui sont dépendants des choix politiques délibérés effectués par les États à leur profit.

La dette publique est trop rentable pour disparaître.

Rentable économiquement, mais aussi politiquement, car elle fonde la baisse des impôts, qui est un vrai programme politique à elle toute seule.

C’est bien une véritable contre-révolution fiscale qui s’opère.

La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen stipule que l’impôt est une « contribution commune, également répartie entre les citoyens, en raison de leurs facultés ».

Cet impôt-là est en train de disparaître. L’histoire ne se répète pas, dit-on. C’est faux. Car si l’on veut mater cette contre-révolution fiscale, et il en est encore temps, il faudra bien recommencer l’affaire à son commencement.

Débiteurs de tous les pays, unissez-vous !

Primaires PS : le maire (PCF) d’Aubagne pour Aubry. Cohérent !

Primaires PS : le maire (PCF) d’Aubagne pour Aubry. Cohérent !

rédaction vivelepcf 7 août 2011

 

Daniel Fontaine, membre du PCF, maire d’Aubagne, dans les Bouches-du-Rhône, a annoncé dans le quotidien « La Provence » qu’il participera aux primaires du PS et votera pour Martine Aubry.

 

Pour lui, il n’y aucune contradiction pour lui avec son soutien enthousiaste à Jean-Luc Mélenchon.

 

Il a raison. Il est parfaitement cohérent.

 

Il n’y a guère que JLM pour faire semblant de croire qu’il sera au 2ème tour. Cela lui permet d’esquiver, de façon cavalière, la question de son alignement sur le PS et la perspective de nouvelle gauche plurielle portée par le Front de gauche.

 

Daniel Fontaine déclare : « Je travaille avec un certain nombre d’amis de gauche pour élaborer des propositions dont le candidat socialiste devra tenir compte ». C’est la même démarche qu’assigne Pierre Laurent au Front de gauche : peser à « gauche » sur une future majorité de gauche. La question n’est pas « si la gauche va se rassembler » mais « sur quel contenu la gauche va se rassembler ».

Puisque le maire d’Aubagne considère que Martine Aubry est plus à « gauche » que ses concurrents, dans cette logique, il a raison de la soutenir.

Pour notre part, nous ne voyons pas en quoi Aubry serait plus à gauche, puisque le programme du PS sera le même quel que soit le candidat, tout aussi « social-libéral pro-européen ». Les lois Aubry de flexibilité du temps de travail, indûment dite des « 35 heures », profitent toujours bien au patronat, notamment avec les 25 milliards d’euros annuels d’exonérations de cotisations sociales qui creusent d’autant les déficits de la Sécu et du budget de l’Etat.

 

Dans le même article de la Provence, la présidente de l’agglomération d’Aubagne, Magali Giovannangelli (PCF et FASE – ex-refondateurs) penche aussi pour Aubry. Mais elle se demande s’il faut participer aux primaires.

Là encore Daniel Fontaine est le plus cohérent avec la démarche du Front de gauche, qui est avant tout électorale (depuis sa création). La personnification présidentielle joue en plein sur Mélenchon qui promet la « révolution par les urnes », ou la « révolution citoyenne » s’il est élu. Logique que cela se passe de la même façon pour l’ensemble de la « gauche ».

 

Daniel Fontaine ne se contente pas d’être cohérent. Il est conséquent. Il apprécie en Martine Aubry une « dame d’ouverture ». Ils sont bien ouverts tous les deux aux mêmes vents.

 

En 2008, aux élections municipales à Aubagne, il inclut, dès le 1er tour, le MODEM sur sa liste.

Martine Aubry aussi avait fait le même choix de l’alliance avec le MODEM, mais au 2ème tour seulement.

 

Nous aussi, nous sommes cohérents mais dans notre rejet de la réalité de la stratégie du Front de gauche et dans notre choix de faire vivre et renforcer le PCF sur une base claire.
 

Le PC portugais dénonce dans le nouveau plan d’austérité un « programme de ruine économique et de misère sociale » et propose une alternative à construire dans la lutte

Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Mesures annoncées dans le nouveau plan d’austérité :

Plus d’exploitation pour les travailleurs:

  • Licenciements facilités et moins onéreux ;
  • Fin du paiement des heures extraordinaires ;
  • Généralisation de la précarité avec le contrat unique ;
  • Licenciements en masse notamment dans la fonction publique ;

Moins de revenus pour les travailleurs et les retraités :

  • baisse des salaires et des retraites
  • augmentation de l’IRS (impôt sur le revenu) et de l’IMI (taxe foncière municipale)
  • diminution des allocations sociales ;
  • réduction de la durée et du montant des allocations-chômage ;

Augmentation des prix des biens et services essentiels:

  • Augmentation de l’IVA (TVA) : alimentation, restauration, électricité et gaz ;
  • Augmentation du ticket modérateur et des déremboursements ;
  • Augmentation des billets et pass sociaux pour les transports ;
  • Augmentation des loyers et des prêts immobiliers ;

Plus de privatisations et de fermetures de services publics :

  • Privatisation des Correios (Poste), de l’EDP (Électricité), de la REN (Réseaux d’électricité) , de la GALP (Gaz), d’une partie de la Caixa Geral de Depósitos (Caisse des Dépôts) ;
  • Privatisation des transports publics : le Métro, CARRIS (tramway et bus de Lisbonne), la STCP (Transports urbains de Porto), TAP (Air portugal), des lignes de chemin de fer, des aéroports et des ports
  • Fermetures d’écoles, de services de santé, de tribunaux, de postes de police et de la Garde nationale républicaine ;

Plus de profits et de privilèges pour les Banques et les grands groupes :

  • Préservation de tous les avantages fiscaux pour le capital ;
  • 12 milliards d’euros d’aides et 35 milliards de garanties pour les banques ;
  • Financement des grands groupes économiques en réduisant leurs cotisations à la Sécurité sociale ;
  • La BPN (Banco Português de Negócios) livrée au privé, laissant l’État régler les pertes ;

Vol de la prime de Noël :
Le premier-ministre Passos Coelho a déjà annoncé son intention de retirer aux travailleurs et aux retraités une partie de la prime de Noël. Il s’agit d’une mesure, dissimulée durant la campagne électorale, qui enlèvera près de 800 millions d’euros à ceux qui vivent de leur salaire ou de leur retraite.
Un tableau social désolant :

Le chômage augmente :
Le nombre actuel de chômeurs bat tous les records historiques enregistrés depuis le 25 avril 1974 :

  • le taux de chômage a augmenté de 11,1 à 12,4% au premier trimestre 2011 ;
  • le nombre officiel de chômeurs est passé de 619 000 à 688 900 ;
  • si on ajoute les inactifs, qui ne recherchent pas de travail aux agences pour l’emploi et ceux qui ne travaillent que quelques heures, on en déduit qu’il y a plus d’un million de portugais, soit 17,7% de la population active, qui n’ont pas d’emploi ;
  • L’allocation chômage n’est versée qu’à 293 000 personnes, ce qui correspond à 42,6% des chômeurs officiels ;
  • Avec l’application des « mesures d’austérité », qui provoqueront une récession économique encore plus importante, il est prévu que le taux officiel de chômage atteigne les 14% en 2013 ;
  • Le taux réel de chômage pourrait ainsi atteindre près de 20% de la population active en 2013, soit plus d’un million cent mille portugais privés du droit au travail ;
  • En dépit de la progression de ce fléau, l’aide aux chômeurs sera réduite de 150 millions d’euros ;

La pauvreté de plus en plus répandue :
En parallèle à la hausse du chômage, la pauvreté, la misère et la faim sont de plus en plus répandus au Portugal, mais les aides sociales aux plus défavorisés continuent d’être diminuées :

  • 97 000 personnes ont déjà perdues le droit au RSI (Revenu social d’insertion) dans les trois premiers mois de l’année. Le nombre de bénéficiaires du RSI est passé de 428 000 à 331 000 ;
  • Près de 20% des étudiants (plus de 12 000) ont perdu leur droit à la bourse) ;
  • Plus d’1 million 500 000 enfants et jeunes ont perdu et connu une diminution des allocations familiales en 2010 ;
  • Plus de 13 000 enfants ont perdu la revalorisation des allocations familiales due à leur handicap ;
  • Au moins 2 millions de portugais (1 sur 5) sont sous le seuil de pauvreté, vivant avec moins de 360 euros mensuels ;
  • Selon l’accord signé avec la troika, les dépenses liées aux aides sociales seront réduites de 350 millions d’ici 2013 ;
  • Les dépenses liées au Service national de santé seront coupées de 925 millions d’euros, ce qui signifie une augmentation des tickets modérateurs, des déremboursements, etc.
  • Sans les pensions et les aides sociales de l’État, plus de quatre millions de portugais (un tiers de la population) seraient condamnés à la pauvreté ;

Les inégalités se creusent :
Le fossé entre les pauvres et les riches au Portugal est le plus important de l’Union européenne :

  • Les revenus des 2 millions les plus riches sont près de sept fois plus supérieurs à ceux des 2 millions les plus pauvres ;
  • Le groupe des 2 millions les plus pauvres ne gagne que 7% des revenus nets des ménages ;
  • Le groupe des 2 millions les plus aisés absorbe 45% des revenus nets des ménages ;
  • Les 100 portugais les plus riches ont accru leur fortune d’un tiers en 2010, quand la plupart des travailleurs ont vu leurs salaires gelés ou avec des revalorisations minimes ;

Le pays a besoin d’une autre voie, avec le PCP, il est possible de sortir de la crise :
La sortie de la crise nécessite une rupture avec les intérêts des plus riches et des puissants et une politique patriotique et de gauche qui s’oppose aux injustices et au déclin national. La politique défendue par le PCP préconise :

  • Augmentation des salaires et des retraites, notamment du salaire minimum national aux 500 euros dès 2011 (en maintenant l’objectif de 600 euros en 2013) et des retraites de 25 euros ;
  • Lutte contre la précarité, notamment avec la conversion des travailleurs autonomes (recibos verdes) en véritables contrats de travail ;