Archive | 21 décembre 2010

Si les mots ont un sens, leur mauvaise utilisation peut nuire gravement à la démocratie

La fraude des mots

Si les mots ont un sens, leur mauvaise utilisation peut nuire gravement à la

démocratie. La manipulation du langage est une constante de tous les régimes

totalitaires. Cela leur permet de changer le monde à leur avantage. Aucun mot n’est

anodin, surtout utilisé par des spécialistes en communication.

Pour faire croire que dans une entreprise tout le monde est logé à la même enseigne,

on ne parle plus de salariés mais de : «collaborateurs». Bien sur parfois il arrive que

l’on soit obligé de se séparer de ses collaborateurs, lorsque par exemple les

actionnaires demandent plus de dividendes, pardon, lorsque que l’on veut consolider

l’entreprise pour lui permettre d’affronter la concurrence.

On licencie moins (bien), on restructure (pas bien). Les «restructurations» sont

obligatoires pour faire face aux défis de notre temps : c’est à dire une meilleure

exploitation des salariés. On se sépare donc d’une partie de ses collaborateurs, et pour

ceux qui restent on négocie «la flexibilité», que l’on peut traduire par la mise à la

disposition de l’employeur, ce que l’on appelait autrefois exploitation patronale.

Il faut aussi améliorer la «communication», c’est à dire intensifier la propagande du

MEDEF via le gouvernement et les différents médias pour baisser «les charges

patronales», autrefois dénommées cotisations sociales patronales. Faire comprendre

aux salariés que leurs «acquis sociaux» doivent être supprimés pour faire face aux

difficultés de l’entreprise et affronter la mondialisation. En clair pour rémunérer

grassement les actionnaires avec des stocks options, des bonus et des parachutes dorés.

Répéter inlassablement que les caisses sont vides que «l’état providence»ne peut pas

tout. Mais peut-être devrions nous plutôt parler d’état re-distributeur, ce qui sousentend

que s’il y a redistribution c’est qu’au départ il y a des inégalités. Et l’on retombe

sur l’épineux problème du partage des richesses. Et comme la redistribution ne se fait

que dans un sens, il faut en conclure que la providence ne se fait que pour une poignée

de privilégiés proches du pouvoir, pour lesquels les caisses ne sont jamais vides !

Pour faire avancer le pays N. Sarkozy nous parle constamment de «réforme de

l’état» que l’on peut traduire par destruction des services publics. Ceci dans le but de

brader la santé, l’éducation, l’énergie … aux entreprises des amis choisis par le

pouvoir. Ces entreprises auront des collaborateurs, et pour améliorer la rentabilité on

effectuera des restructurations. La baisse des charges et la flexibilité ne suffisant pas,

l’Etat providence, qui fonctionne très bien pour eux, viendra à leur secours, et le

contribuable mettra la main à la poche. Le public finance le privé !

Il faut sortir le pays de «l’immobilisme», attention ne pas croire que l’on parle de ces

familles qui sont aux affaires depuis des générations. Non, on parle de ces millions de

travailleurs qui après de difficiles luttes ont réussi à améliorer leurs conditions. Cela

n’a jamais plu à une droite revancharde.

Après toutes ces réformes vous avez de grandes chances de vous retrouver au

chômage, c’est à dire en «période d’inactivité». Et là vous risquez de culpabiliser car

qui dit inactif dit un peu fainéant. Mais le bon coté de la chose, c’est que même si vous

êtes au fond du trou, que vous devenez un déchet, sachez que maintenant avec le

parler écologique on «valorise les déchets»

 http://2ccr.unblog.f

 

Le travail du dimanche, bientôt obligatoire ?

«Si seulement les hommes pensaient, tout changerait»

N.Chomsky

Conscience Citoyenne Responsable

http://2ccr.unblog.fr/

Ceux qui sont le plus favorables au travail le dimanche, ce sont en général ceux

qui sont le moins exposés à cette contrainte. Les 15/19 ans et les 60/69 ans se

disent d’accord pour travailler le dimanche, alors que les 35/44 ans ne sont que

17%. Enfin politiquement ce sont les partisans du FN qui sont le plus favorables au

travail du dimanche.

 

Déjà dans la grande distribution, sur les 11 jours fériés il n’en reste que trois : le

1er mai, le 25 décembre et le 1er janvier. Le 11 novembre par exemple, des

caissières viennent travailler trois heures pour 12,80 euros de plus. Et lorsqu’elles

prennent leur jour de repos en semaine, ce n’est pas à elles de le choisir, mais à

leur patron. Car le salarié ne décide de rien, les gens pensent que les salariés sont

volontaires, mais comment ne pas être volontaire quand on travaille avec des

contrats à temps partiel, et que l’on est précaire.

 

Il faut se battre contre l’ouverture du dimanche, car bientôt on nous dira que 5

semaines de congés c’est trop. Si tout le monde travaille le dimanche à quand les

retrouvailles familiales? Qui gardera vos enfants lorsque vous aussi vous

travaillerez le dimanche ? Il faut éviter que le travail dominical dans les magasins

ne fasse tache d’huile dans d’autres secteurs d’activités, comme les banques, les

garagistes, les magasins de bricolage ou les administrations. Peu à peu tous les

secteurs commerciaux et industriels, le bâtiment, les usines et les transports

routiers n’auront plus de jours de repos définis. Le dimanche sera un jour comme

un autre et sera payé comme un autre jour.

 

Pour gagner plus il ne faut pas travailler plus, il faut simplement gagner plus. Et

pour cela il faut se battre pour des augmentations de salaire, et pas pour travailler

le dimanche. De toute façon comme chacun a un pouvoir d’achat limité, ce que

vous dépensez le dimanche, vous ne le dépenserez pas en semaine. Preuve en est

que c’est plus un combat idéologique qu’économique : il faut casser le code du

travail et le jour de repos obligatoire. Il faut être à la disposition du patronat !

 

80% de la richesse produite disparaît dans les poches des 10% des français les

plus riches ! Les 10% dont Sarkozy défend les intérêts, et 90% des français dont

nous faisons partie se partagent les 20% qu’ils nous laissent. Plus de la moitié des

salariés gagnent moins de 1500 euros et ce n’est pas de travailler le dimanche qui

changera les choses, bien au contraire !

 

Venir faire ses courses un dimanche, c’est se condamner à travailler soi même le

dimanche à plus ou moins longue échéance. Et lorsque vous aussi vous travaillerez

le dimanche, il faudra venir faire vos courses un autre jour. A ce moment là on

proposera d’ouvrir les magasins la nuit, et peu à peu nous serons tous obligés de

travailler 24h sur 24 et 7 jour sur 7 ! C’est votre liberté qu’ils sont en train de

négocier ! Est-ce là le monde que vous voulez laisser à vos enfants ?

 

L’ouverture de magasins le dimanche est aussi une façon pernicieuse de vous

emmener flâner et vous promener dans ces temples de la consommation.

Aujourd’hui ce sont les employés des grandes surfaces qui travaillent, mais demain

ce sera vous ! Je propose donc que ceux qui veulent les magasins ouverts le

dimanche, travaillent dans ces magasins toute l’année, dimanche compris !

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