Archive | 18 décembre 2010

SORTIR DE L’EURO

Qui se souvient des prix en franc, d’une baguette, d’un café, d’un litre de lait ou d’un kilo de pomme de terre et oui avec l’euro les prix ont augmentés, et c’est une moyenne, d’environ 30 %,soit un tiers de plus qu’avant l’euro. Et ce pour tous les produits courants de la vie de tous les jours et nécessaires à tout individu et toute sa famille…alimentation, loyers, transport, loisir, habillement. Sur certains produits les augmentations sont supérieures à 80 % et à plus de 1200 % pour les pommes de terre ! Seuls les salaires et retraites ont été indexés directement sur l’euro ! Pardon pas tous les salaires, le salaire de Sarkozy a été augmenté de 218 % par rapport à son prédécesseur J.Chirac.

A l’époque du franc, les augmentations étaient de 5 à 10 centimes. Aujourd’hui les augmentations du pain, des péages, ou du carburant sont de 10 à 30 centimes d’euros, soit 65 centimes à deux francs ! C’est à dire qu’une hausse de prix en euro, équivaut en moyenne à 12 augmentations du temps des francs. Et les augmentations n’en sont pas moins fréquentes.

Et les infrastructures publiques, avez vous remarquez l’inflation des prix pour construire un gymnase, une bretelle d’autoroute ? Faites la conversion en Francs, un rond point c’était un million de franc et c’est devenue un million d’euros ! Les ouvriers des travaux publics ont-ils été subitement augmentés ? Non ! Alors ou est passé la différence ? Dans quelle poche est passé la plus-value ?

A qui donc a profité le système euro ? Aux spéculateurs, aux banquiers et aux multinationales qui ont pu déplacer plus facilement leurs usines et leurs capitaux. Les banquiers ont investi des millions d’euros dans les pays qu’ils ont encouragés à s’endetter avec les conséquences que nous connaissont aujourd’hui ( faillites annoncé par des pays comme la Grèce, l’Espagne, l’Irlande). Les seuls bénéficiaires de ce système sont donc les financiers et le seul avantage des citoyens c’est de pouvoir voyager en zone euro sans avoir besoin de changer la monnaie. Enfin, voyager, pour ceux qui ont encore les moyens !

L’euro a appauvri le consommateur, et réduit le carnet de commande des société de la zone euro à l’exportation. La zone euro subit une régression sociale sans précédent. Le FMI, après avoir asservi les pays du tiers monde avec ses fameuses « mesures structurelles » asservi des pays européens !

Depuis la création de l’euro le secteur qui a engrangé le plus de profits est le secteur de la finance, et la logique des capitalisations financières détruit tous ce qui fait le liant et le quotidien des citoyens. Il faut restaurer la liberté et la souveraineté des différents pays. On nous prédit une dévaluation des monnaie des pays qui feront ce choix et alors, malgré les multiples dévaluation du franc entre les années 50 et 80, cela n’a pas empêchés la France de connaitre les « trente glorieuses » et des avancés sociales les plus importantes de son histoire ! Si simultanément un groupe de pays décidaient de quitter l’euro, la monnaie unique n’y survivrai pas…

Des militaires pour former les profs stagiaires

Par Julie_prof | Professeure stagiaire | Des militaires pour former les profs stagiaires dans Divers printUn soldat en plastique (Taber Andrew Bain/Flickr).

Jusqu’à l’an dernier, les professeurs stagiaires travaillaient à mi-temps, ce qui leur permettait de suivre une formation en alternance à l’IUFM. Aujourd’hui, ils se retrouvent devant leur classe sans aucune préparation mais avec la promesse de bénéficier de quelques sessions de formation en cours d’année. Le 3 décembre, l’une de celles-ci se tenait à Bordeaux. Julie -son prénom a été changé- y était. Elle raconte ce qui ressemble à « une mauvaise blague ».

Lors de la réunion de « formation » du vendredi 3 décembre, qui s’est tenue au lycée Gustave Eiffel à Bordeaux, les professeurs stagiaires ont été conviés à suivre un cours magistral de 9h30 à 12h30.

Les professeurs ne sont pas une profession libérale

Les interventions successives n’ont répondu en rien à nos demandes les plus pressantes et à nos inquiétudes. Alors même qu’aucun d’entre nous n’a commencé sa formation disciplinaire ce qui, de l’avis de tous, est une urgence bien réelle.

A la fin de la troisième intervention détaillant les droits et devoirs du fonctionnaire, un responsable des ressources humaines nous a rappelé que nous « devions » 35 heures par semaine à l’Etat et que nous n’étions pas une profession libérale et que nous dépendions d’une hiérarchie structurée.

Un collègue a posé la question suivante :

« Tout ce que vous nous dites est certes intéressant et je suis d’accord qu’en tant que fonctionnaire, nous nous devons de connaître le fonctionnement de notre institution mais qu’en est-il de notre droit à la formation disciplinaire ? Nous n’avons encore eu à ce jour aucune formation ! »

 

A cette invective fortement applaudie par tous, une inspectrice a pris la parole et a répondu : « Il faut savoir qu’il est du devoir de tout enseignant de s’autoformer et les tuteurs sont aussi là pour vous aider… »

Orienter nos élèves en difficulté vers des carrières militaires

A notre grande surprise, à 14 heures, lorsque la réunion a repris, nous avons vu se succéder à la tribune deux militaires, un major et un colonel (si je me souviens bien) accompagné d’un IPR [inspecteur pédagogique régional, ndlr] d’histoire-géographie et d’un professeur agrégé d’histoire, commandant de réserve.

Les thèmes abordés ont été alors plus exotiques les uns que les autres : « l’enseignement de la défense », « la défense aujourd’hui : nouvelles menaces, nouvelles configurations, les enjeux », « un exemple de partenariat Défense-lycée », « le recensement et la JAPD », etc.

Tous ces thèmes ont été servis avec une sauce idéologique particulièrement intéressante : « Grâce à Dieu, grâce à Dieu, grâce à Dieu nous connaissons la paix en Europe depuis plus de soixante ans », « La paix a été préservée grâce à la bombe nucléaire », etc…

Nous avons aussi été incités à orienter nos élèves en difficulté vers des carrières militaires ! Tout ça avec, en arrière-plan, des images de jeunes militaires avec des armes à la main en exercice de tirs, etc…

Nous avons été plusieurs à nous demander si ce n’était pas une mauvaise blague avec une caméra cachée.

« Mademoiselle, vous êtes payée pour suivre ces formations »

Evidemment, beaucoup de nos collègues furieux que l’on se moque de leurs préoccupations quotidiennes (apprendre à construire des séquences de cours ou évaluer les élèves par exemple) ont déjà commencé à quitter massivement les lieux…

L’IPR, irrité, lâche alors quelques remarques injurieuses allant jusqu’à remettre en doute notre posture professionnelle. Peut-être aurait-il dû se féliciter d’avoir devant lui des enseignants avec un esprit critique !

La fin de la séance est épique, l’IPR nous interpellant : « Bon, nous sommes en retard mais… à qui la faute ? »…

Il apostrophe ensuite une professeure stagiaire qui était en train de se diriger vers la sortie et lui dit :

« Mademoiselle, vous n’avez pas le droit de quitter la salle, vous êtes payée pour suivre ces formations »…

 

A la professeure stagiaire de lui rétorquer courageusement :

« J’ai un train à prendre, il est 16h31 et je ne suis payée que jusqu’à 16h30. »

 

« Des conversations d’intellectuels qui ne servent à rien »

Face à l’hostilité généralisée et réciproque, beaucoup ont quitté la salle. Le commandant de réserve, visiblement en colère, se permet une comparaison hasardeuse :

« En salle des profs, on entend des conversations d’intellectuels qui ne servent à rien alors que nous, dans l’armée, on est dans l’action pour la nation. »

 

Un autre gradé de l’armée prend la suite en affirmant de manière décomplexée qu’il n’y a pas de déontologie dans l’éducation nationale !

Pour conclure, nous nous sommes tous sentis insultés tant par le choix des thèmes abordés, qui témoignent d’une ignorance totale de nos problèmes quotidiens, que par des propos inacceptables à notre égard et sur l’ensemble de la profession que, quelque part, nous représentions ce jour-là.

► Témoignage recueilli par le Snes du Lot-et-Garonne.

LIVRY SUR SEINE |
Le blog des idées non-reçue... |
Parcours d'une jeune consei... |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | MoDem de l'Ariège
| Bernard Ramond - Pour que v...
| la republique c'est l'arrac...