Archive | 14 décembre 2010

COMMUNIQUE : MANIFESTATION DE POLICIERS CONTRE UNE DECISION DE JUSTICE:L’UFR CGT POLICE NE CAUTIONNE PAS

« POLICIERS DE BOBIGNY »

L’union Fédérale des Retraités CGT de la Police Nationale et le syndicat du SGAP de Paris et de la Préfecture de Police ont souhaité dénoncer une manoeuvre politicienne et réagir aux manifestations des syndicats proches du pouvoir à la suite de la condamnation des  » policiers de Bobigny »

Un communiqué commun a été adressé dans ce sens aux principaux médias par l’UFR POLICE.

MANIFESTATION DE POLICIERS CONTRE UNE DECISION DE JUSTICE:

Le vendredi 10 décembre 2010, le tribunal de grande instance de Bobigny rendait un jugement

condamnant sept policiers à des peines de prison ferme ou avec sursis.

Les fonctionnaires condamnés étaient poursuivis pour avoir menti et avoir faussement accusé un

homme d’avoir participé à une course poursuite.

Trois ont été condamnés à 12 mois de prison, un à 9 mois, un autre à 7 mois et deux à 6 mois.

Cette décision conduisait à un mouvement de protestation et à une manifestation de certains policiers

soutenus par le syndicat ALLIANCE (proche de l’UMP) et le syndicat SYNERGIE OFFICIERS,

également proche du pouvoir, pour contester avec violence les décisions prises par la Justice.

L’Union Fédérale des Retraités CGT de la Police Nationale ne cautionne pas ce comportement qui est

l’expression d’une opération politicienne médiatisée et conduite par le pouvoir en place s’appuyant

sur des syndicats aux ordres du politique et hyper catégoriels.

Elle considère par ailleurs comme extrêmement inquiétant pour la démocratie que des policiers

remettent en cause avec une telle violence des décisions de justice.

Au regard des faits commis par les mis en cause et des condamnations prononcés, il est peut être

légitime pour les intéressés de penser que les peines prononcées sont injustes.

L’Union Fédérale des Retraités CGT de la Police Nationale constate que face à des condamnations

certes sévères l’ensemble des voies de recours s’offrent à ces policiers condamnés. Elle estime que

ceux qui organisent des manifestations inopportunes aggravent leur situation.

L »Union Fédérale des Retraités CGT de la Police Nationale rappelle que c’est d’abord le Ministre de

l’intérieur qui porte la responsabilité de la situation dans laquelle se trouvent de plus en plus de

policiers.

Dans l’affaire considérée, c’est bien l’Inspection Générale des Services sous les ordres du Ministre qui

a instruit l’affaire aux plans administratif et judiciaire. C’est bien l’IGS qui a fourni les éléments

matériels à la justice, mettant gravement en cause les policiers. Mais elle n’a fait qu’appliquer le droit.

Il faut que les policiers comprennent que nul ne peut être au dessus des lois, et qu’en démocratie la

police est sous le contrôle de la justice et non l’inverse.

Il faut aussi qu’ils comprennent que le piège tendu par le pouvoir en autorisant les policiers à critiquer

sans vergogne les décisions de justice et en les incitant à se substituer à celle-ci constitue un danger

fondamental pour la démocratie.

En cette période, les sujets de mécontentements des personnels de la police nationale sont nombreux et

il serait est beaucoup plus opportun d’organiser des actions unitaires contre la politique néfaste du

gouvernement que de s’en prendre aux décisions de justice.

Montreuil , le 12 décembre 2010

Le PCF, quelle histoire ! Le point de vue d’un militant socialiste….

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Bonjour à toutes et à tous.

La salle de Verdun, à Saint-Quentin, a un côté années 60-70, un peu vieilli mais toujours là. C’était aussi hier soir son ambiance, une réunion publique comme on n’en fait plus, une fête pour célébrer les 90 ans du PCF. D’emblée, ce qui frappe, ce sont les faucilles et marteaux, en gros, en rouge, sur le devant : ici, on n’a pas peur ni honte de se proclamer communiste. C’est même une fierté. Plus que ça : une façon d’être, une raison de vivre.
Je vais vous dire : depuis quinze ans que je suis au PS, j’en ai vu pas mal, mais jamais un seul camarade pleurer à l’évocation de son Parti, de son histoire, de ses grands hommes et de ses valeurs. Mais hier soir, salle de Verdun, avec les communistes, oui. Et c’est beau, c’est émouvant de se trouver là parmi eux, de voir Jean-Luc Tournay et Georges Varennes, qui ne sont pas des coeurs d’artichaut, retenir leurs larmes, trembler dans la voix quand les anciens, vivants ou disparus, sont cités et honorés.
Et puis, le moment le plus fort, c’est bien sûr quand la salle, pas toujours attentive pendant les discours, se lève, se fige, se concentre pour chanter l’Internationale, poings brandis ou main dans la main levés, signifiant à la fois la révolte et la solidarité. On a beau être comme moi social-démocrate incurable, on a presque envie à cet instant précis, dans cette atmosphère-là, de devenir communiste. Heureusement, je me reprends vite …
J’ai beaucoup à reprocher aux communistes saint-quentinois, mais chez eux pas de chiqué, de toc, de frime. Ce sont des durs, au bon sens du terme : leur ligne est claire, franche, désintéressée, même si évidemment je la conteste. Qu’est-ce qu’il y a de pire en politique ? L’opportunisme, l’électoralisme, la quête des places, des honneurs, des indemnités. Quoi de plus méprisable que celles et ceux qui changent d’opinion et parfois de parti au gré de leurs intérêts personnels ? Si j’aime (oui j’ose ce mot) Jean-Luc, Corinne et leurs camarades, c’est qu’ils sont totalement étrangers à ça. Mais après, tout nous sépare …
Le discours de Jean-Luc a été, au sens précis du terme, fabuleux : entendre prononcer les noms de Cachin, Duclos, Thorez a quelque chose de magique. Vous vous souvenez de « Ma France » chantée par Ferrat ? Eh bien c’est un peu ça. On se sent quasiment en dehors du temps à force de voyager dans l’Histoire. Les communistes ont ceci que les socialistes, trop préoccupés par le pouvoir (mais il le faut aussi), n’ont pas : une mémoire.
L’exposition des photos de la section est impressionnante : le car pour Moscou dans les années 50, Jean-Luc Tournay gamin puis fringant séducteur de 24 ans, les luttes sociales permanentes, la rue jamais abandonnée … Je vais écrire quelque chose de terrible, auquel je ne veux pourtant pas croire : le pouvoir oblige quelque part à se renier.

Les communistes saint-quentinois, pour le meilleur et pour le pire, sont restés fidèles à eux-mêmes, dans leurs convictions et leurs amitiés. Même leur sens de la famille, qui n’est pas trop mon truc, force au respect : il exprime la solidarité, la transmission des valeurs, ce n’est pas une vulgaire retape pour gonfler les effectifs d’une section.
J’ai écouté attentivement le vétéran Roger Marié, j’ai observé la relève (pas mal de jeunes dans la salle), j’ai discuté avec un coco sympa venu exprès de Seine-et-Marne, appartenant à la sensibilité de Corinne et Jean-Luc, qu’on peut appeler communistes orthodoxes si l’on veut. J’ai compris que leur préoccupation, c’était l’identité du PCF, leur refus de le voir se diluer dans un Front de Gauche qui sacrifie, à leurs yeux, les fondamentaux.
Pour eux, Mélenchon n’est qu’un social-démocrate de plus, un politicien habile, un révolutionnaire déguisé. Savez-vous pourquoi les communistes saint-quentinois m’aiment bien alors que je suis si loin, si différent de ce qu’ils sont ? Parce qu’ils savent que je ne triche pas, que je ne joue pas à ce que je ne suis pas, que je suis comme eux constant et clair dans ma ligne politique.
Du discours de Jean-Luc, nous n’avons pas su quels seraient leurs candidats aux élections cantonales. Trop tôt. Ce sera en janvier. Comme si l’essentiel n’était pas là, comme si leur ambition était bien supérieure au simple sort d’un conseiller général. Mais quoi ? La révolution, l’émancipation ? « C’est la lutte finale, groupons-nous et demain, l’Internationale sera le genre humain« . Je crois que c’est ce refrain qui explique tout, qui a le dernier mot.

Bonne journée, camarades.

Emmanuel MOUSSET

Pourquoi la droite malgré son bilan arrive à gagner dans les élections partielles ?

 De Canaille Rouge

Noisy n’est pas Corbeil et son clientélisme institutionnel sanctionné par les tribunaux.

Mais ce sont toutes deux des villes populaires que longtemps les communistes ont dirigées en mettant en œuvre des politiques sociales et culturelles accompagnées d’une présence économique au côté des travailleurs qui faisaient marque de reconnaissance des conceptions d’une gestion municipale.

La droite n’a jamais gagné dans ces villes en progressant en voix mais a fait son nid de l’effondrement de la participation aux élections à tout niveau où les pourcentages à droite et à l’extrême-droite ont été gonflés par cette abstention.

Qu’on ne nous parle pas de la réalité des populations, l’abstention, c’est chez les électeurs et le décrochage signe l’incapacité à mobiliser les mêmes qui savent se faire entendre dans les études locales d’opinions, y compris dans ces villes. 

Simultanément, le PS durant trente ans a plus cherché à battre les communistes qu’à faire reculer la droite. Ceux qui le dénonçaient ouvertement dans le parti étaient pris pour des fous par des directions qui ont fait leur retraites d’aujourd’hui de ces compromissions d’alors. Ce n’est pas fautes dans nombre de section d’entreprise d’avoir dit qu’il toujours plus facile de cueillir dans le potager des voisins que de prendre la bêche pour aller retourner des terrains en friches.

Le PCF est-il victime ? Ce serait-trop facile de n’en rester que là. Il a ancrée l’idée que les « forces de gauche » c’était en gros la même chose jusqu’à aider dès la années 70 à faire monter les notables du PS y compris par endroit, d’anciens militants du PCF peuvent en témoigner, en décidant d’aller mettre en place le PS (là où les électeurs les avaient à juste raison fait disparaître après 1965) pour pouvoir ensuite faire des listes d’union où des places leur serait offertes.

Cela a été un des premier ferment de déstabilisation électorale avec l’idée du ratisser large pour rassembler au second tour. Le PS n’a eu qu’à faire jouer le vote utile pour récupérer la mise, et il avait bien plus d’expérience que le PCF pour s’y engager…il a gagné, sans difficulté. Le nombre de secrétaire fédéraux du PCF qui ont emménagé au PS pour s’assurer le gite et le couvert est là pour en témoigner et pas dans les fédérations ou responsabilités les plus petites, le soutien public et fortement affirmé de Fiterman à S Royale ce Weekend en témoigne.

Cela pour le volet purement électoral(iste).

Mais, et là se joue le point le plus dur la crise du capital, la mal vie dans les citées, l’acceptation des délocalisations dans des bassins industriels a fait des ravages en Seine St Denis et dans le val de Marne, dans les Hauts de Seine. Toutes les zones à tours « Bouygues » en sont issues et on fait illusion dans les Yvelines, le val d’Oise et l’Essonne, . Le PCF n’est pas sans responsabilités, plus que conséquentes, dans ces affaires. Les débats dans les instances régionales du PCF dès que ses archives seront disponible pour la période témoigneront. La Canaille, pour avoir assisté ou participé à certains, peut l’affirmer (débat sur les incitations de remises ou rabais de TP, la question du devenir des emprises foncières des services publics etc.) et sauf comportement d’appareil digne des pratiques d’un Poutine (Brejnev ne faisant plus référence)  il serait compliqué de le nier.

Purger Paris de sa construction aéronautique ou automobile a pu faire illusion quelques temps, cela n’a pas sauvé durablement l’emploi à Corbeil ou à Aulnay. Vouloir à tout prix attirer toute la réparation ferroviaire sur Noisy contre paris Est n’a pas mobilisé les cheminots qui ne voient pas d’issues politiques avec les « prêt à gérer » à tout niveau sous les fourches du FMI, ce PS dont les positions durant le conflit des retraites n’a pas été porteur d’un enthousiasme mobilisateur mais plutôt récupérateur.

Comme le PCF a perdu toute lisibilité stratégique, au final, la neige aidant et la pêche étant fermée, les électeurs restent chez eux.  

Sommet de la bêtise politicienne, ce jour, lendemain de cette défaite pour eux, cette citation qui résume le désert intellectuel qui s’étend dans les crânes de dirigeants du PCF : citation d’une ex dirigeante de l’UEC, ex responsable Parisienne du PCF, ex bombardée dans les Pyrénées atlantique pour accompagner la chute de Tarbes tombées pour les mêmes raison que Corbeil ou Noisy : « je ne dirai pas que la droite n’a pas perdu 2012; je dirai plutôt que la gauche n’a pas encore gagné! » (sic). Vertige de cette dialectique soluble dans le conformisme électoral.

Comme si la question de la mobilisation populaire était liée à cette échéance alors que tout à chacun sait que le PCF et ses avatars divers front, jarret rotule ou nombril de gauche de toute façon appelleront à voter contre Fa# quel que soit le candidat socialiste au second tour (s’il y a en à un), DSK compris.

Les raisons de l’échec des têtes de liste du PCF sont pour part à chercher dans les méandres s’affaissant de cet électroencéphalogramme là, mais surtout ailleurs :

Ayant déserté le terrain des entreprises, le PCF paie sa déconnexion permanente d’avec le monde du travail, la fin de ses combats pugnaces pour garder un outil industriel. Bien sur les calculs politiciens dans les rangs du PS ne sont pas à sous-estimer mais même à Noisy l’anticommunisme chromosomique des dirigeants socialistes de Seine St Denis et leur calcul pour garder le conseil général ne pèsent pas ce nombre de voix.

Rappelons-nous, Il y a quelques semaines seulement la mobilisation contre les choix du gouvernement avait le soutien de 70% des Français.Chacun y allait de sa comparaison : la plus puissante mobilisation populaire depuis 1968. Tous contre la « contre-réforme » du régime des retraites voulu par le grand patronat (porté par Dassault à Corbeil), imposée par le pouvoir et les partis de sa majorité (candidat à Noisy) qui était à la ramasse dans les sondages.

L’illusion de la mécanique « lutte et vote » n’existe plus depuis bien longtemps parmi les plus lucide. Fasse que le 12 décembre ait au moins fait tomber cette illusion parmi les quelques sincères illusionnés qui encore pensaient que ce climat aurait des répercussions politiques en faveur des partis qui se réclament de « l’opposition ».

Mais plus sur le fond, le discours permanent à l’automne des forces dites de gauche affirmant que le rendez-vous de 2012  réglerait les problèmes et ne s’inscrivant pas par leurs propres actions dans une logique de soutien à des mouvements plus décisifs a contribué à affadir le mouvement et renforcer les tendances à la résignation voir à la démobilisation présente dans des directions du mouvement syndical.

L’addition se paie comptant.

Cela ne règle pas la question de fond que se posent tous ceux qui veulent faire bouger non seulement les lignes mais carrément les structures de la société.

Ils doivent réfléchir à la lumière de ces résultats. Que manque-t-il dans la caisse à outil de la colère pour qu’elle puisse devenir constructive ? Une chose, une seule : une organisation au service du mouvement qui le convoque non pas pour la soutenir dans des rendez vous dont le peuple assailli par d’autre problème urgent au quotidien se moque. La proposition de construire cette organisation rassemblant tout ceux qui refusent la situation et travaillent à modifier les rapports de forces dans tous les compartiments d’une société en crise pour justement en sortir. Force populaire qui ne se paie pas de mot et ne se cache pas derrière son petit doigt pour éviter d’avoir à admettre que la France à besoin de se doter d’une organisation révolutionnaire pour rompre avec le capital pour sortir de cet UE qui vampirise les pays qui y sont soumis et des organisations militaro industrielles qui encadrent ses projets .

Les manifs de septembre octobre le clamaient. L’espoir est là : elles prouvent que ces idées cheminent dans les têtes.

 Que le PS et autres partisans de l’austérité peinte en rose ou (et) vert fassent encore illusion montre le chemin à parcourir. Un chemin d’autant plus ardu que le contenu des propositions des autres organisations se disant à gauche de la gauche, quelque soit le bateleur et l’estrade  ou le vélo d’où il s’exprime est d’un vide abyssal au regard des besoins populaires et des moyens à mobiliser pour y répondre.

C’est ce qui laisse le champ libre au capital. Et avec Dassault, il sera difficile de faire croire que ne n’est pas du capital qu’il s’agit comme il sera tout autant délicat de convaincre que ce n’est pas l’UMP et ses soutiens au comportement factieux en Seine St Denis qui ont marqué des points dimanche.

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