Malgré le vote au Parlement du projet gouvernemental instituant une université de classe, l’inédite mobilisation des étudiants britanniques ne faiblit pas
Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
« Un jour noir pour l’éducation supérieure britannique », voilà comment les dirigeants syndicaux estudiantins britanniques ont caractérisé le vote ce jeudi 9 novembre du projet de loi qui marque la fin de ce qu’il restait de démocratique dans l’enseignement supérieur britannique.
Ils étaient une dizaine de milliers d’étudiants à manifester devant Westminster leur colère devant ce projet de classeet leur sentiment de trahison vis-à-vis du parti centriste Libéral-démocratequi a construit son succès sur le vote jeune, et promis alors l’opposition à toute augmentation des frais de scolarité, avant de retourner sa veste et appuyer sans réserve le projet de casse sociale du Parti conservateur.
L’injustice du projet est telle qu’elle n’est pas sans avoir ébranlé les rangs de la droite même, une trentaine de députés libéraux-démocrates et conservateurs refusant de voter le projet, poussant le gouvernement à ne le faire adopter qu’à une très courte majorité, de 323 voix contre 302.
Casse de l’éducation supérieure britannique et institutionnalisation d’une université de classe
Que prévoit le projet porté par le gouvernement de droite britannique?
La principale mesure contenue dans le projet de loi est le triplement des frais de scolarité que les universités peuvent exiger de leurs élèves.Ils passeront de 3 200 livres (4 000 euros) actuellement à 9 000 livres (10 500 euros) par an.
Il convient de rappeler que les frais de scolarité avaient été introduits par le gouvernement travailliste de Tony Blairen 1998 sous la promesse qu’ils resteraient modérés. En douze ans, ils auront été multipliés par neuf, passant de 1 000 à 9 000 livres.
Pour revenir au projet de loi, le gouvernement articule cette hausse potentielle des frais de scolarité à des coupes drastiques dans le budget de l’éducation supérieure, de l’ordre de 40%, qui priveront les universités de leur première source de financement et aboutireront mécaniquement à une hausse réelleconsidérable des frais.
Le Syndicat des professeurs du supérieurs (UCU) a calculé que le manque à gagner en termes de subventions étatiques contraindrait les universités britanniques à exiger des frais de scolarité de près de 7 000 livres par an pour rentrer dans leurs frais.
Quelles seront les conséquences de ces mesures?
Premièrement, l’institutionnalisation d’une université de classequi, si cela est déjà pour grande partie le cas en Grande-Bretagne, prendrait des proportions inégalées et un caractère quasi-définitif.
L’UCU a également calculé que, en moyenne, les étudiants britanniques s’endetteront à hauteur de 50 000 livres pour financer leurs études, une somme que les étudiants d’origine modeste mettraient plusieurs décennies à rembourser.
Toutefois, le problème ne se posera même pas pour la majorité d’entre eux à qui sera refusé de fait l’accès à l’université.
Allant au bout de sa logique de classe, le gouvernement prévoit de supprimer l’Allocation de poursuite des études(EMA), une bourse allant de 10 à 30 livres par semaine et qui est versée aux étudiants de 16 à 18 ans issus de milieux modestes décidant de continuer leurs études après la fin de l’enseignement obligatoire. Actuellement, 630 000 lycéens des classes populaires en bénéficient comme d’un tremplin vers le milieu universitaire, ce qui ne sera bientôt plus le cas.
Deuxièmement,la restructuration du système universitaire britannique dans le sens d’une mise au service de l’enseignement supérieur aux intérêts du patronat britannique. A des fins de rentabilité, les cursus seront immédiatement professionnalisants et sous la coupe de grands groupes capitalistes. Il est prévu que l’enseignement des humanités (lettres et sciences sociales non-productives) sera à terme purement et simplement abadonné.
Pire, selon une autre étude réalisée par le syndicat UCU, près du tiers des universités britanniques (49 sur 130) sont directement menacés par les coupes budgétaires et pourraient fermer leurs portes dans les prochaines années. A terme, se dessine un processus de restructuration-fusion du paysage universitaire britannique réduit à des pôles d’élite, financés par le privé et réservés à une certaine élite sociale.
La mobilisation estudiantine la plus importante de l’histoire britannique ne faiblit pas
Le mouvement étudiant le plus important de ces dernières années, nôtre « Mai 68 Britannique » titrait un célèbre quotidien de centre-gauche, ne semble pourtant pas faiblir après le vote à la Chambre des communes. Au contraire, la colère et le sentiment de trahison semblent donner un nouvel élan au mouvement.
Ils étaient déjà 50 000 étudiants et professeurs le 10 novembre dernier pour la première manifestation annoncée contre le projet gouvernemental(cf Plus de 50 000 étudiants manifestent à Londres, aux portes de Westminster, contre les coupes drastiques du gouvernement de droite et la hausse des frais de scolarité). Des chiffres sans précédents pour la Grande-Bretagne.
Après deux autres manifestations, les 24 et le 30 novembre, mobilisant plusieurs milliers d’étudiants, ils étaient encore près de 40 000 à Londres à manifester leur mécontentement ce jeudi 9 décembre.
Si le gouvernement tablait sur le vote de loi pour parvenir à l’essoufflement du mouvement, la mobilisation ne faiblit pas.
Une dizaine d’universités sont toujours bloquées dont celles de Manchester, Lincoln, Londres (Metropolitan), Brighton, Exeter et jusqu’en Ecosse, où le projet de loi ne s’applique pourtant pas, avec des occupations de solidarité à Glasgow, Edinbourg, Stirling et Dundee.
Les lycéens, touchés par la suppression de la bourse EMA, et les professeurs du supérieur (du syndicat UCU) ont rejoint le mouvement. De la première manifestation du 10 novembre au rassemblement devant Westminster jeudi, les syndicats des professeurs du supérieur (UCU) et des étudiants (NUS) ont manifesté côte à côte pour le retrait du projet de loi.
La lutte bénéficie même de la solidarité de l’ensemble des syndicats britanniques. Le secrétaire-général du TUC(Trade-union congress) Brendan Barber était présent jeudi pour exprimer son soutien au mouvement: « Nous ne sommes pas seulement confrontés à des coupes massives mais à la perspective de faire de nos universités des zones interdites pour les fils de pauvres et d’ouvriers.
La seule chose qui va compter bientôt pour juger du potentiel académique d’un jeune étudiant, ce sera la taille du porte-feuilles des parents ».
La lutte continue pour les étudiants britanniques, malgré le vote des parlementaires britanniques, et avec le soutien non seulement des enseignants mais également de l’ensemble des travailleurs du pays, le mouvement peut mettre en échec le gouvernement libéral-conservateur et son projet de classe!
La lutte continue en Grèce: manifestations de masse à Athènes et Salonique menées par le KKE ce 9 décembre contre les nouvelles mesures anti-sociales du gouvernement
Le PC Grec (KKE) expose la stratégie de l’opposition qui mènera le peuple à remettre en question et renverser le système
Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
La mobilisation des travailleurs en Grèce contre les mesures anti-populaires, contre le monde du travail du gouvernement continue
Ce 9 décembre, des manifestations de masse se sont tenues à Athènes et à Salonique contre le projet de loi du gouvernement social-démocrate qui:
- Abolit les conventions collectives, attaquant salaires et primes;
- Diminue le salaire des travailleurs des anciennes entreprises publiques de 25%;
- Intensifie le pillage du revenu des gens du peuple par le biais d’une augmentation de la TVA;
- Introduit des exonérations fiscales et des subventions publiques pour favoriser les investissements du capital;
Les manifestations étaient organisées par le Front militant des travailleurs (PAME). Elles ont été précédées par des manifestations et rassemblements de masse ce mardi 7 décembre contre la visite en Grèce du responsible du FMI, Dominique Strauss-Kahn (cf Le PC Grec organise une manifestation contre la visite du président du FMI en Grèce: « Strauss-Kahn n’est pas le bienvenu en Grèce. Peuples d’Europe, soulevez-vous! »)
La secrétaire-générale du KKE, Aleka Papariga, a noté entre autres que « Dans la guerre menée contre les travailleurs de Grèce et d’Europe, nous devons nous préparer afin que cette guerre s’achève par la victoire du peuple. Le gouvernement est impitoyable. L’opposition officielle trompe le peuple en préparant les mêmes politiques avec une « sauce » différente. Aujourd’hui, nous avons besoin d’une autre stratégie de l’opposition, une stratégie particulière qui mènera le peuple à remettre en question à et à renverser le système et non pas de faux remèdes qui recycleront et amplifieront les problèmes actuels. D’où l’importance de notre appel, aujourd’hui. On ne peut en aucun cas reporter la prise de décision, quand ce qu’il reste des droits du peuple est en danger imminent. Nous avons besoin d’un front populaire et social, maintenant, pour repousser l’offensive et contre-attaquer. Il n’y a aucune solution qui soit à la fois dans les intérêts des piliers du système et dans ceux des travailleurs. Soit le système sera victorieux, soit le peuple vaincra le système capitaliste et son pouvoir. Seuls la classe ouvrière et ses alliés peuvent assurer un véritable développement pour ce pays, en opposition avec la voie de développement capitaliste qui ne sert que le profit. Un véritable développement pour le peuple, et ses besoins actuels en expansion, c’est un développement qui mette fin au chômage, à la pauvreté et aux crises.
Elle a ajouté que: « Désormais, l’heure est venue de constituer un front social et politique, afin que des actions politiques de masse puissent prendre forme, constitué des forces radicales parmi les travailleurs des secteurs public et privé, des petits indépendants et commerçants, des petits paysans, avec une participation accrue des plus jeunes, des enfants des familles ouvrières et populaires, en particulier ceux qui travaillent et étudient, qui sont en formation professionnelle, des femmes et des immigrés, des militants du monde de la science, de l’art et de la culture.
Il existe aujourd’hui des germes de ce front, telles que le PAME, le PASY, le PASEVE, l’OGE, le MAS et d’autres formes de rassemblement que les travailleurs ont formé, d’autres émergeront dans le cours des événements, ainsi que d’autres formes de rassemblement dans les mouvements de masses contre la guerre impérialiste, pour les droits individuels et collectives, les libertés syndicales, rassemblements qui sont actives à l’échelon des collectivités locales.
Ce front populaire et social doit avoir deux objectifs liés entre eux:
Le premier est la lutte pour repousser et saper la mise en place de ces mesures barbares qui ont été élaborées par le gouvernement, ses alliés, et cet appareil qui comprend le système politique bourgeois et la ploutocratie du pays.
La lutte pour saper la mise en place de ces mesures n’est pas suffisante; des victoires plus ou moins importantes doivent être enregistrées.
Mais la tâche la plus importante de ce front doit être créative, celle de libérer l’esprit militante du peuple, son optimiste et sa dignité militante, son patriotisme et son internationalisme de classe, ses initiatives et actions populaires qui transformeront le front en un courant transformateur unissant l’ensemble du peuple pour inverser le rapport de forces.
Ce front a un seul choix, à la fois créatif et réaliste: faire se matérialiser la proposition alternative d’économie et de pouvoir populaire, avec son mot d’ordre essentiel: socialisation des monopoles, création de coopératives populaires là où la socialisation n’est pas possible, planification centrale sous contrôle ouvrier et populaire, de bas en haut. Pour démontrer que de véritables possibilités de développement existe dans ce pays – tant qu’il les possède encore – il n’y a plus de temps à perdre puisqu’elles sont systématiquement sapées et détruites.
Le KKE intensifiera la diffusion de ses propositions politiques en parallèle à son implication dans les luttes quotidiennes. »
Pierre Laurent élu président du PGE, désigné par le Front de gauche et Mélenchon.
Le dernier congrès du Parti de la Gauche Européenne a élu son nouveau président : Pierre Laurent, secrétaire général du PCF.
Sa candidature n’a été nullement proposée et discutée dans le PCF, ni même au Conseil national qui a seulement ratifié une délégation de 12 représentants du parti. Pourtant son élection a un sens politique fort, celui d’associer encore un plus le PCF à la logique d’accompagnement de la « construction » européenne.
De qui Pierre Laurent était-il donc candidat ? Nous l’apprenons sur le blog de Jean-Luc Mélenchon, dont le PG a envoyé également 12 délégués, à parité avec le PCF.
« C’était notre premier congrès en tant que membre à part entière du PGE. Et nous avons pu tout tenir sur trois jours. C’est-à-dire participer aux débats de la session plénière, à ceux de la rédaction de la résolution politique, aux conférences des présidents qui ont mis en place la nouvelle direction … Le Front de gauche français était candidat à la présidence du parti. Nous avons donc porté la candidature de Pierre Laurent pendant ces trois jours. ( … ) Nous étions les mieux placés. D’abord parce que la nature composite du Front de Gauche, alliant un parti communiste et deux autres formations écolo-républicain-socialiste (Le Parti de gauche) et trotskiste (la gauche unitaire), est à l’image du PGE lui-même. »
Le communiqué de la direction du PCF va dans le même sens :
« Pierre Laurent, secrétaire national du PCF a été élu président pour deux ans et demi. Son élection témoigne de l’influence grandissante en France – et reconnu comme telle par ses partenaires européens – du Front de Gauche, qui rassemble, outre le PCF, le Parti de Gauche et la Gauche Unitaire ».
Front de gauche, PGE même logique ! Le PGE coordonne l’effacement des traditions et des organisations communistes des pays d’Europe dans une gauche réformiste, intégrée au consensus européen.
Un autre choix est possible, celui qu’ont adopté les partis communistes grec ou portugais par exemple, celui du renforcement des partis communistes, de la lutte contre les politiques nationales coordonnées par l’UE du capital, celui l’internationalisme.
Forçons le débat dans le PCF : remettons en cause l’adhésion au PGE !
Stupéfiant : le secrétaire général « communiste » du groupe à l’Assemblée nationale entre dans le cabinet du ministre Maurice Leroy !
Pas de rubrique, pour classer cet article…sauf si nous ajoutons « rubrique traitre au peuple »
Une dépêche du 10 décembre 2010 informe que Dominique Touraine, secrétaire général du groupe parlementaire de la « gauche démocrate et républicaine » dans lequel siègent maintenant les députés PCF (avant du groupe PCF), va rejoindre le cabinet du ministre de la Ville Maurice Leroy à compter du 20 décembre.
Selon le groupe GDR, il s’agit d’un « choix personnel ».
Dominique Touraine « reste communiste », affirme… nul autre que Maurice Leroy.
C’est ahurissant ! La fédération d’Indre-et-Loire du PCF, dont Dominique Touraine est adhérent, lui demande de renoncer à un projet qui sera, à juste titre assimilé à un choix politique, incompatible avec l’action quotidienne, la démarche et les valeurs du Parti Communiste.
Ce n’est plus possible. La véritable orientation politique de D.Touraine est dévoilée. Il est inimaginable qu’il puisse rester au PCF.
Ce retournement de veste pose question. Comment un tel opportuniste a-t-il pu rester tant d’années dans une position si stratégique pour le Parti, d’où il a participé activement à toutes ses transformations depuis 15 ans ?
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