Archive | 1 décembre 2010

Pôle Emploi : le service public de l’emploi en Charpies !

Bien malgré elle, Martine Mégret est devenue un symbole : le symbole de la précarité au travail au sein même de l’organisme Pôle Emploi le mal nommé. A 57 ans, elle a enchainé 7 contrats de travail en CDD en 8 ans. La précarité de l’emploi elle la vit de l’intérieur de l’institution qui doit la combattre depuis 8 ans et bien plus encore depuis le 31 octobre, jour de son licenciement.

Admirons au passage cette phrase pleine d’humanité et de respect d’autrui. Elle émane de Christine Dubois-Broutin directrice adjointe territoriale : « la situation de Martine Mégret est difficile. Mais elle doit comprendre que son contrat est arrivé à échéance. D’ailleurs, le poste qu’elle occupait va être redéployé entre les trois titulaires du service de gestion. ». Il est vrai que lorsque un kleenex a servi hein ? On le jette !

Soutenue par ses collègues et les syndicats CGT et FO de pôle Emploi mais aussi par le collectif qui regroupe la population (une pétition à recueilli 1600 signatures) qui lui apporte son soutien, elle à refusé l’aumône que dans sa très grande mansuétude lui offrait madame Crinier la directrice Régionale : Un CAE (contrat aidé) de six mois à compter du 1er novembre. Il est vrai que madame Crinier n’est pas connue pour son sens de l’écoute ni même du respect des lois comme peuvent en témoigner les chômeurs et précaires qu’elle avait daigner recevoir à Brest en juin pour leur résumer sa réponse aux revendications du collectif : NON, NON, NON…

A propos de la récente journée de mobilisation des agent de Pôle Emploi le 9 novembre, Guillaume Bourdic de la CGT Pôle Emploi, délégué du personnel et membre du comité d’établissement régional déclarait : « Au départ, cette journée de mobilisation entendait protester contre la dégradation des conditions de travail et des missions de Pôle emploi. Avec le cas de Lydie Breuilly (Concarneau) et celui de Martine Mégret, à Loudéac, qui n’est toujours pas réglé (sept contrats aidés en huit ans), une autre revendication s’est ajoutée. C’est l’exigence de la titularisation de tous les CDD ou contrats aidés de Pôle emploi en France».

Face à l’intransigeance de la direction régionale de pôle Emploi qui refuse toujours de réintégrer Martine Mégret dans un emploi en CDI, ce qui ne serait que bon sens et justice, hier mardi 30 décembre, c’est le directeur territorial des Côtes d’Armor qui a provoqué la colère des salariés en maintenant l’oukaze de la directrice régionale. Venu à Loudéac annoncer que la direction de Pôle Emploi maintenait sa position de blocage, les salariés ont décidé d’inviter monsieur Connan a ne pas quitter les locaux. Il a pu rentrer chez lui en fin de journée.

« Le directeur régional adjoint, Moïse Rashid, nous a appelés pour nous dire que la direction restait sur ses positions et que Martine Mégret n’obtiendrait pas de CDI » déclarait Thierry Levaslot ajoutant « Nous n’en resterons pas là, ont-ils tous assuré. Nous prévoyons de donner une suite à notre mouvement et d’interpeller la direction régionale de Pôle emploi. ».

A Pôle Emploi dont Christian Charpy est le patron très très cher payé (275 000 Euros par ans !), la politique de dialogue social, qu’elle concerne le personnel ou les chômeur et précaires est la même. L’envoi systématique des forces de l’ordre comme substitut au dialogue comme lors de la manifestation devant la direction nationale de Pôle Emploi qui à fait plusieurs blessés…

Il n’en demeure pas moins que Martine Mégret ne vit pas de nourritures virtuelles. Que son cas peut être réglé de manière simple : prélever sur le salaire exorbitant de C. Charpy de quoi payer à Martine le salaire brut correspondant à son emploi en CDI.

La situation des salariés de Pôle Emploi débordés et des chômeurs et précaires nécessite que le sieur Charpy fasse son travail qui est de prendre la seule décision qui s’impose. Se substituer à ses subordonnés et assumer une décision qu’il semble être le seul à pouvoir prendre. C’est la voix de la raison et de la sagesse.

Martine Mégret doit être ré intégrée en CDI. Les effectifs des agents renforcés et les revendications des chômeurs et précaires honorées. Les chômeurs et les agents de Pôles Emplois ne sont pas des variables d’ajustement. Monsieur Charpy si !

S’il s’obstine dans sa politique de destruction des emplois à Pôle Emploi, S’il persiste à dévoyer les moyens financiers au profit des officines privées qui se gavent en proposant des prestations bidons avec la bénédiction de son ministre de tutelle, l’assureur pas rassurant Xavier Bertrand, s’il continue de fliquer et humilier les chômeurs, ils deviendra indispensable de lui imposer de quitter un poste ou il n’a fait preuve jusqu’à ce jour d’aucunes des qualités requises pour faire de Pôle Emploi un service public réellement au service de ses salariés et des chômeurs.

Chômeurs, précaires et salariés de Pôle Emploi ont le même combat à mener, celui de la sauvegarde du service public de l’emploi.

Carland

« LE TEMPS DE VIVRE ET DE MOURIR »

MISE EN GARDE À LA JEUNESSE « LE TEMPS DE VIVRE ET DE MOURIR »

Un ami, plus âgé que moi, et à la retraite depuis plus longtemps, m’a dit :
« Mis à part des cas particuliers, le temps de la retraite est, en général, divisé en deux : une période durant laquelle, encore en pleine possession de ses moyens physiques et intellectuels, on peut mener une vie libre, active et enrichissante, une deuxième période durant laquelle se dégrade l’organisme, apparaissent les maladies qui annoncent la fin…. Profite au maximum de la première ! ».

Cette affirmation n’est pas le produit d’une recherche scientifique poussée, mais simplement le constat de ce qu’est la vie. Une simple observation sur deux générations permet de le confirmer.

Ce constat est difficile à admettre pour les jeunes – et c’est naturel – qui ont tendance à relativiser une période qui leur paraît – et on leur souhaite – lointaine. C’est pourtant extraordinairement important d’en prendre conscience pour ne pas gâcher des années précieuses de sa vie.

Tout cela pour en venir à quoi me direz vous ?

Simplement pour éclairer sous un angle plus humain, plus commun diront certains, toute la question des retraites.

A y regarder de près, c’est toute – ou du moins une bonne partie – de cette première partie du temps de la retraite que la réforme sarkozyste va nous confisquer.

Imaginez un peu.

Travailler jusqu’à 65, 67 voire bientôt – vu la tendance – 70 ans ! Travailler, pour beaucoup, ou faire des petits boulots, inintéressants et mal payés car le marché de la force de travail exclut d’entrée les « vieux »… Que va-t-il vous rester pour vivre ? Pour vous reposer de votre « vie active » ? Les rhumatismes, l’arthrose,… dans le meilleur des cas,…- imaginez le pire – vont vous empoisonner le peu qui vous restera à vivre pleinement.

Le reste du temps, qu’il va vous rester de vie, sera la « seconde période »… Celle où l’on décline peu à peu,… celle que l’on passe à l’hôpital (s’il existe encore ), celle des traitements, des potions, des médicaments, des examens médicaux,… Tout cela de moins en moins remboursé par une Sécurité Sociale qui aura disparu – remplacée par les groupes d’assurance privés – pesant de plus en plus lourd financièrement dans le budget familial.

Sachant que vous aurez passé une bonne partie de votre vie en « non activité » (études) et/ou « chômage », « recherche d’emploi »…, vous serez loin d’avoir une « retraite décente ». Vous aurez alors à faire le choix tragique : manger ou vous soigner. Et ne comptez pas sur vos enfants pour vous aider,… ils seront dans une situation économique aussi précaire que vous, et avec un avenir encore plus sombre.

La période des « vieux » en forme, actifs, aidant pour des travaux, pour la garde des petits enfants, ayant les, ou quelques, moyens financiers pour aider leurs enfants,…cette époque sera terminée.

Nous allons vers une société de vieux pauvres et de jeunes pauvres. Une paupérisation généralisée du plus grand nombre.

Cette situation, imposée par une classe politique cupide, parasite, complice des grands intérêts financiers – nous l’avons vue à l’œuvre durant la crise financière – nous condamne, et les jeunes plus particulièrement, à un avenir de galère, de privation et de souffrance.

Le combat mené par nos prédécesseurs pour un abaissement constant de l’âge de la retraite était juste et pertinent, c’était un bien précieux, inestimable, qu’il fallait à tout prix défendre.

Demain il restera la simple question : existe-t-il une vie avant la mort ?

novembre 2010 Patrick MIGNARD

C’est d’une autre société que le peuple a besoin !

Pendant que Sarkozy parade à la télévision, des millions de salariés, partagés entre colère et désespoir, font leurs comptes individuels, face à une vie à venir qui leur apparaît insupportable.

La majorité des français calcule les conséquences des décisions prises sans débat, en opposition totale au 70 % des citoyens de notre pays, Un gouvernement, qui infligent deux années de travail supplémentaire aux salariés.

 Rien que ça !

 Chacun calcule à quelle date aura lieu son départ à la retraite. Combien il lui restera à ce moment pour vivre, si encore il trouve un emploi normal jusqu’à ce terme, en échappant à la maladie et à ce cancer social qu’est le chômage touchant massivement les plus de 55 ans…

 Les femmes aux carrières incomplètes, ceux qui ont dû s’arrêter, les jeunes en précarité ou au chômage jusqu’au-delà de 25 ans, ceux qui ont perdu leur emplois a cause des délocalisations, les bas salaires, … se savent sacrifiés sur l’autel de l’exploitation capitaliste.

 Dans un pays en paix, cinquième puissance industrielle mondiale, où les profits dépassent l’entendement où l’exploitation de l’homme par l’homme atteint un niveau record. C’est dans l’insupportable de cette contradiction qu’est pour tous et chacun d’entre nous la solution.

 Le capitalisme planétaire, incapable de rien résoudre, ne pourra se perpétuer qu’en écrasant toujours plus le monde du travail, en France, en Europe et ailleurs. Il s’est d’ailleurs structuré au plan international, européen en particulier, pour asseoir sa domination sans partage sur ceux qui n’ont que leur travail pour vivre.

Nous pouvons le battre autour d’un projet de rupture avec une telle logique. Nous mesurons tous un peu mieux après avoir marché par millions, côte à côte, au nom d’une large majorité, composée y compris de tous ceux qui ne pouvaient pas être là, retenus chez eux ou au travail par l’isolement, la fatigue où la maladie, la violence quotidienne des exploiteurs. Poursuivons la transformation des luttes.

Continuons pour la retraite, question essentielle du temps de travail volé à chacun par le capital sur une vie. Pour l’emploi, la protection sociale, les salaires, les services publics… ne laissons rien de ce qui permet de « vivre ensemble » sur le bord du chemin.

Participons ensemble à toutes les luttes. Remettons plus fort la question de la solidarité au cœur de l’actualité et du devenir politique.

Saisissons-nous de toutes les occasions. Y compris d’ailleurs celles fournies au printemps 2011 par les élections cantonales et en 2012 par la présidentielle et les législatives. Occasions d’une autre nature, transformées déjà, en opposition à ce que nous avons par millions refusé, à savoir l’attente inactive « d’échéances électorales », en participation consciente à l’action.

Dans les manifestations, les grèves, encore insuffisantes, est née une autre stratégie que le renvoi au petit matin du grand soir la réponse aux exigences de notre temps.

Dans le même esprit ce n’est pas la délégation de pouvoir à des élus, fussent-ils les nôtres, qui constitue une solution aux problèmes. Ceci étant, les candidatures communistes vous permettront de mieux affirmer dans les urnes le besoin d’en finir, avec toutes les logiques d’accompagnement de la crise du capitalisme qu’elles viennent de la droite, du centrisme, du FMI ou de ceux qui « à gauche » s’affirment pour la retraite à 60 ans mais avec 40 ans ou plus de cotisations !

Nous étions des millions de manifestants cet automne à ne pas avoir attendu 2012 ! Là est une formidable nouveauté permettant à chacun de transformer, sa colère, ses révoltes et pourquoi pas, si nous l’accompagnons fraternellement, sa résignation en choix réaliste d’une autre façon de vivre.

C’est d’une autre société en rupture franche avec un capitalisme en fin de course que le peuple a besoin. Oui envisager la victoire des exploités n’est pas une utopie mais une nécessité !


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