Archive | décembre 2010

N’oublions pas Salah Hamouri !

salahhamouri.jpgDans quelques jours ce sera le « nouvel an » !
Tandis que nous fêterons en France l’année nouvelle 2011, un jeune français, totalement délaissé et ignoré par les autorités françaises, sera au fond de sa prison israélienne.

Notre solidarité n’a de cesse de se manifester toujours activement pour obtenir sa libération. Car il n’a rien fait de répréhensible. Cela est formellement établi. Et cela avait été reconnu devant sa mère par le Conseiller diplomatique du Président de la République. Pour autant rien ne bouge pour autant. Ah s’il s’appelait autrement que Salah…

Le 31 décembre prochain, cela fera 2115 jours que Salah sera en prison pour délit d’opinion politique. Il avait 20 ans quand il a été arrêté par l’armée israélienne. Il en a aujourd’hui plus de 25. Très jeune c’est pourtant le plus vieux prisonnier politique français en prison.
Nous ne pouvons pas lui envoyer quelques cadeaux pour ce nouvel an afin qu’il soit moins pénible pour lui.

Envoyons-lui une carte postale ! Par milliers ! Sans enveloppe.
Son « adresse
» :
Salah Hamouri
Doar nah Guilboa
10900 – Beit shean
Israël

Anniversaire : Rester fidèles aux choix fondamentaux de Tours, assumer l’histoire du Parti.

pcffaucillemarteau.gifIl y a tout juste 90 ans, le 25 décembre 1920, s’ouvrait à Tours le Congrès qui allait voir l’adhésion du Parti socialiste à l’Internationale communiste donnant naissance au Parti communiste français. 

Le 90ème anniversaire du Congrès de Tours donne lieu à de nombreuses initiatives dans le Parti et suscite aussi des commentaires, des publications, en quantité relativement importante, dans les media et les milieux « intellectuels ».

On pourrait s’en étonner. 90, ce n’est pas vraiment un chiffre rond. Le 75ème ou le 80ème anniversaire n’ont pas donné lieu à tant d’égards.

Je vois dans ce regain d’intérêt une recherche vis-à-vis du PCF et de ce qu’il continue à représenter, le signe aussi que le vent de l’histoire commence à tourner.  

Militants, nous venons de le vivre pendant la lutte des retraites.

Dans les entreprises, dans les quartiers, dans les manifestations – c’est une réalité expérimentée pendant ces semaines depuis la rentrée – l’attention a été beaucoup plus forte pour ce que nous disons. On est venu même nous solliciter pour aider à organiser des initiatives de lutte.

De la politique, les salariés en lutte éprouvent le besoin d’autre chose que les combines politiciennes pour les élections. L’attente d’un parti d’avant-garde, porteur de propositions de rupture, d’une perspective de rupture avec le capitalisme est plus forte que depuis bien longtemps. La crise permanente et le discrédit du capitalisme, comme système susceptible de répondre aux besoins, sont au plus haut. Pensons à ce qui se passe ces jours-ci en Irlande.

En France, cette organisation historique a existé. C’est le PCF, auquel les travailleurs doivent principalement les acquis sociaux et démocratiques que le pouvoir s’applique maintenant à détruire. Dans le monde, la seule expérience moderne de victoire sur le capitalisme est le résultat de l’action des communistes.

Cette histoire est présente dans les mémoires, au moins dans l’inconscient collectif du pays, même chez nos adversaires. 

Ce n’est pas qu’une anecdote, nos symboles, faucille et marteau sur des autocollants ou drapeaux rouges, ont véritablement été des points de ralliement pendant ce dernier mouvement.

Dans le même temps, nous sommes réalistes. L’avenir de notre parti reste incertain, même si une jeunesse, plus nombreuse, se tourne vers le communisme.

Il s’est structurellement et politiquement très affaibli, notamment depuis la fin des années 90. Le repère qu’il représente est devenu plus flou.

De « mutation », en « métamorphose », maintenant en « transformations », l’équipe dirigeante de notre parti a montré elle-même qu’elle doutait de la raison d’être du PCF. Suivant les exemples italiens ou espagnols, la ligne du Parti de la gauche européenne, elle est tentée de fondre notre parti dans un « ensemble de gauche », réformiste, à contre-courant des nécessités de notre époque, qui plus que jamais est celle du capitalisme et de la lutte des classes.

Nous avons toujours refusé cette dérive. La période nous encourage à continuer.

Aujourd’hui, il ne s’agit pas seulement de trinquer entre nous à l’anniversaire du parti

Il ne s’agit surtout pas d’évoquer, la larme à l’œil, un passé qui serait révolu.

Il s’agit encore moins de célébrer dignement les obsèques du PCF pour mieux en faire le deuil en bon ordre comme le proposent notamment certains « ex »-communistes pour passer à autre chose.

Non ! Nous sommes toujours communistes ! Nous voulons, à cette occasion, souligner toute l’actualité des choix fondamentaux qui sont à l’origine de la transformation en 1920 de la SFIO social-démocrate en Parti communiste français, la nécessité de faire vivre et renforcer le PCF.

L’histoire du PCF est un enjeu de lutte en elle-même.

Comme le communisme, l’anticommunisme n’est pas mort. Le révisionnisme historique est toujours une de ses armes privilégiées.

Il se déploie toujours sous sa forme la plus virulente. La criminalisation du communisme est ainsi quasiment un fondement existentiel de l’Union européenne. À une immense majorité, il y a quelques mois, droite et « gauche » confondues, le Parlement européen faisait du 23 août la journée des victimes du fascisme, du nazisme et du communisme, assimilés.

Mais l’anticommunisme primaire ne marche plus si bien – l’échec patent des mises en scène du 20ème anniversaire de la chute du Mur de Berlin l’a montré – notamment dans les pays où les Partis communistes ont été puissants, ont eu un rôle reconnu par les masses.

Faute de pouvoir la criminaliser, l’idéologie dominante en France essaie récupérer, de « décommuniser » l’histoire du PCF et des communistes.

Cela vous a peut-être frappés le 22 octobre dernier, en pleine lutte pour les retraites. Les recteurs d’académie, les media n’ont pas relancé la lecture de la lettre de Guy Môquet prescrite par Sarkozy en 2007 ! Il faut dire que cela aurait coïncidé avec la superbe mobilisation de dizaines de milliers de lycéens, paraît-il immatures et manipulés, contre sa politique de casse des acquis de la Libération !

 

À « gauche », des intellectuels s’appliquent à décrire, même à célébrer, les parcours d’anciens militants communistes mais en les renvoyant vers des circonstances historiques, sociologiques dépassées. Ainsi, le PCF aurait été le moyen de leur émancipation individuelle, notamment pour les ouvriers, à un moment donné de l’histoire. Mais en fait, ils auraient été communistes comme ils seraient autre chose aujourd’hui que tout a changé, notamment qu’il n’y aurait plus d’ouvriers.

Des livres, des thèses pour montrer cela, il s’en compte des dizaines qui arrivent tous à la conclusion que la forme Parti communiste est dépassée, sinon la lutte des classes elle-même.

Et naturellement, en conséquence, le résultat du Congrès de Tours, l’existence du PCF n’aurait plus lieu d’être.

Alors un Congrès de Tours à l’envers ?

Une réunification du PCF et du PS n’est à l’ordre du jour pour presque personne, même si, dans les faits, la satellisation du PCF autour du PS n’a cessé de préciser.

Rappelons que le Congrès de Tours, ce n’est pas d’abord une scission, c’est le choix, de 3208 mandats de délégués, contre 1022 et 397 abstentions que le Parti socialiste adhère à l’internationale communiste et devienne le Parti communiste. Les minoritaires droitiers sont partis constituer un autre parti, reprenant le nom de l’ancienne SFIO. Aussi, un « Congrès de Tours à l’envers », ce ne serait pas directement la fusion avec le PS.

Le « Congrès de Tours à l’envers », ce serait le retour du PCF au réformisme, à la social-démocratie, le changement de nom, ou l’effacement de ce que signifie « PCF ».

Cette option a beaucoup de partisans au sein de l’équipe dirigeante du Parti. Nous le savons. Après la « Mutation », « Bouge l’Europe », la « gauche plurielle », les « collectifs antilibéraux », la « métamorphose », le « Front de gauche » et les « transformations du PCF » poursuivent l’entreprise de dilution du PCF, de ce qu’il représente, de ses fondements.

En juin 2008, Marie-George Buffet déclarait à Tours : « Nous sommes au 21ème siècle, le monde a changé, les modèles se sont écroulés. Aussi, dans cette belle ville de Tours, si nous ne retenions de son célèbre Congrès qu’une seule chose : le formidable espoir, cette énorme volonté politique de la part de nos camarades de construire une société meilleure. »

Et bien NON ! Du Congrès de Tours, de l’histoire souvent glorieuse du PCF qu’il a permis, nous devons, nous voulons retenir les acquis fondamentaux, toujours aussi essentiels face à la domination d’un capitalisme qui ne s’est pas « écroulé ». Aujourd’hui comme en 1920, nous approuvons le sens 21 conditions de l’adhésion à la IIIème internationale, prises dans leur ensemble, sinon leur lettre.

De Tours, nous voulons, nous devons retenir la rupture avec la social-démocratie, le réformisme et la collaboration de classe qui sont ses pratiques. (Condition n°7 : « Les partis désireux d’appartenir à l’Internationale communiste ont pour devoir de reconnaître la nécessité d’une rupture complète et définitive avec le réformisme … L’action communiste n’est possible qu’à ce prix »).

En 1920, les congressistes sortaient de la boucherie de 14/18 qu’avaient approuvée dans « l’Union sacrée » les principaux dirigeants de la SFIO jusqu’à rentrer au gouvernement. Aujourd’hui, la social-démocratie est à la tête du FMI qui coordonne la casse sociale et les conditions d’exploitation dans le monde…

En aucun cas, la nécessité de la rupture avec la social-démocratie, n’est contradictoire avec la recherche d’alliances, mais pour des objectifs précis et selon les conditions et les rapports de force. 

Remarquons que la social-démocratie a toujours entretenu un courant plus « radical ». Mélenchon n’est vraiment pas un inédit historique !

À Tours, les congressistes avaient tiré les enseignements de la trahison de la plupart des élus et de la capacité de la démocratie bourgeoise à corrompre dans ses institutions.(Condition 11 : « Les partis désireux d’appartenir à l’Internationale communiste ont pour devoir de réviser la composition de leur fraction parlementaire, d’en écarter les éléments douteux, de les soumettre, non en paroles mais en fait, au comité central du Parti, d’exiger de tout député communiste la subordination de toute son activité aux intérêts véritables de la propagande révolutionnaire et de l’agitation ».) Après 1920, il ne se trouva que 10 députés socialistes sur plus de 70 à suivre la majorité des militants…

Le PCF doit être toujours, de nouveau, le parti qui refuse la « lutte des places » au nom de la lutte des classes, qui se démarque du spectacle lamentable des « primaires » pour les élections de 2012, qui refuse les compromissions électorales qui dégoûtent et démoralisent les travailleurs.

 

À Tours, les congressistes prenant la résolution d’agir en tant que communistes dans les syndicats (condition n°9) et de « combattre avec énergie et ténacité « l’Internationale » des syndicats jaunes fondée à Amsterdam ». Communistes, nous réaffirmons aujourd’hui la nécessité de l’action politique au centre de l’affrontement de classe, à l’entreprise. Elle ne s’arrête pas à la porte de nos syndicats, d’abord la CGT, menacés par les « jaunes » d’aujourd’hui, dans le respect de la fonction de chaque organisation. La Confédération européenne des syndicats, la CES, est l’héritière directe de l’Internationale jaune d’Amsterdam. Elle collabore avec les institutions européennes pour faire passer les traités et directives de l’UE du capital. Elle a fait campagne, pays par pays, pour la « Constitution » européenne et le traité de Lisbonne. Son président John Monks ne voulait pas voir en 2005 « remettre en cause les rêves de Monnet, Schumann, Mitterrand, Delors ». Il est inconcevable que l’équipe dirigeante du PCF et le Front de gauche fassent de la CES leur partenaire privilégié. Restons plutôt fidèles à Tours !

Le congrès de Tours a ouvert la voie au combat internationaliste et anticolonialiste du PCF qui est toujours le nôtre.

La 8ème condition indique notamment : « … Tout Parti appartenant à la IIIème Internationale a pour devoir de dévoiler impitoyablement les prouesses de « ses » impérialistes aux colonies, de soutenir, non en paroles mais en fait, tout mouvement d’émancipation dans les colonies… ». On se souvient de l’intervention d’Hô Chi Minh au congrès de Tours et de l’accueil enthousiaste qu’elle reçut. Cet engagement essentiel des communistes français s’est traduit en actes dès l’opposition à la guerre du Rif en 1923. Combattre le colonialisme, l’impérialisme, sous toutes leurs formes, d’où qu’ils viennent sont plus que jamais une priorité pour les communistes d’aujourd’hui. D’où qu’ils viennent, c’est-à-dire aussi de « nos » impérialistes qui se parent de plus en plus souvent aujourd’hui du couvert de l’Union européenne.

 

Le Congrès de Tours a ouvert la voie à la constitution d’un parti « de type nouveau », un parti de classe, toujours basé sur le marxisme, complété du léninisme, structuré plus rigoureusement selon les besoins de la lutte, impliquant l’intervention directe de ceux qui ont le plus intérêt à combattre le capitalisme. L’évolution a été progressive (constitution des cellules, des cellules d’entreprise…).

Elle a conduit à ce que le PCF soit réellement un parti de classe et de masse, permettant à des millions de travailleurs de s’approprier les armes du combat politique contre les capitalistes, à tous les niveaux, du local au national, à l’international. Cette réalité, inscrite dans l’affrontement de classe, issue de la forme d’organisation du parti communiste, a été d’un très grand apport démocratique, pour le parti, pour le pays (sans même revenir sur les pages de la résistance).

Elles peuvent et doivent l’être encore à l’heure où la sclérose de la démocratie bourgeoise ou les caricatures de « démocratie participative » pourraient préparer le terrain aux pires reculs des libertés politiques.

Comme sur tous les autres aspects, on peut et il faut étudier de façon critique l’histoire du Parti, comment les principes de Tours ont été appliqués en France et dans le monde. Il n’est pas possible pour les communistes d’en faire l’impasse, sous peine de jeter le bébé avec l’eau du bain, voire de ne garder que l’eau du bain.

Le léninisme et la révolution russe ont permis au mouvement ouvrier français de passer à l’étape supérieure à laquelle il aspirait. L’expérience soviétique a ensuite marqué, accompagné le développement du PCF, souvent pour le meilleur, parfois non. La défaite du camp socialiste demande une analyse critique communiste qui n’est toujours pas réellement entreprise. Elle ne signifie en rien la fin de notre Parti.

Cette démarche est une nécessité justement parce que nous pensons que le PCF a toute sa raison d’être, de se renforcer aujourd’hui, dans la fidélité aux choix de Tours.

Je voudrais finir par la lecture de la condition n°17 : « Conformément à tout ce qui précède, tous les Partis adhérant à l’Internationale Communiste doivent modifier leur appellation. Tout Parti désireux d’adhérer à l’Internationale Communiste doit s’intituler Parti Communiste de… (section de la IIIème Internationale Communiste). Cette question d’appellation n’est pas une simple formalité ; elle a aussi une importance politique considérable. L’Internationale Communiste a déclaré une guerre sans merci au vieux monde bourgeois tout entier et à tous les vieux Partis social-démocrates jaunes. Il importe que la différence entre les Partis Communistes et les vieux Partis « social-démocrates » ou « socialistes » officiels qui ont vendu le drapeau de la classe ouvrière soit plus nette aux yeux de tout travailleur. »

Le nom de notre parti est indissociablement lié aux principes de sa création, comme à 90 ans d’histoire du communisme en France et dans le monde.

La 17ème condition est ainsi également toujours d’une grande actualité.

Les directions des partis communistes qui veulent se transformer en autre chose ont besoin de changer le nom. On l’a vu en Italie, en Suède, dans plusieurs pays de l’est.

En France, l’action des communistes, ce que représente le Parti dans le pays, l’ont rendu impossible jusqu’à présent. Il n’est pas question d’accepter maintenant que le nom du Parti soit dilué dans une « gauche », un « front de gauche » ou je ne sais quelle combinaison, ni qu’il soit dévalorisé.

Plus que jamais, face au capital, le peuple a besoin du PCF, d’un PCF fidèle à sa raison d’être, aux choix fondamentaux du Congrès de Tours.

Emmanuel Dang Tran

Conseil National du PCF

Les Partis communistes d’Irlande et de Grande-Bretagne condamnent la décision de l’UE d’amender le traité constitutionnel européen sans la tenue de référendums nationaux

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Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Les Partis communistes d’Irlande et de Grande-Bretagne condamnent la décision prise lors du sommet de l’UE du 17 décembre visant à faire amender le Traité constitutionnel européen sans la tenue de référendums nationaux. Cela représente un mépris éhonté envers toute forme de démocratie et confirme ce que les opposants au Traité de Lisbonne avaient prédit. Il s’agit d’une nouvelle érosion de la démocratie.

L’amendement, qui exige « une conditionnalité stricte » pour tout type de plan de sauvetage, renforcera encore plus le caractère pro-monopoliste, anti-démocratique de l’UE. Il abilitera la Commission européenne à prendre directement le contrôle de la politique économique et sociale d’un Etat-membres et d’user de ce pouvoir pour baisser les salaires et les retraites, prendre le contrôle de la politique fiscale et privatiser les biens publics.

Dans le cas de l’Irlande, de sévères contraintes de temps ont été imposées, enfermant le peuple Irlandais dans un modèle économique néo-libéral très particulier dominé par des politiques qui imposent des sacrifices aux moins bien lotis dans la société Irlandais. Les conditions imposées sont motivées par des objectifs en termes de niveaux de déficit, comme en témoigne l’accent mis sur les dates limites pour mettre en place ces modifications législatives et ces changements de politique. Elles sont coercitives, puisque les sommes versées dépendront de la mise en œuvre de l’accord, et il n’y a potentiellement de la place pour aucune flexibilité politique qui permettrait d’obtenir des changements dans le contenu de l’accord imposé au peuple Irlandais tant par l’UE que par le FMI. De vastes pouvoirs arbitraires ont été accordés aux prêteurs et des contraintes sauvages ont été imposées au peuple. Le Capital a des droits et le travail a des devoirs.

L’amendement proposé intégrera désormais au Traité la pratique consistant à forcer les travailleurs à payer pour les déficits causés par les plus riches et le capital financier, aggravant les problèmes sous-jacents d’inégalité et de pauvreté. Dans toute l’UE, il renforcera la position des grands monopoles, leur permettra de mettre la main sur les biens privatisés et sur les plus petites entreprises, et creusera encore plus les problèmes du développement inégal. Cela intensifiera le caractère déflationniste du Traité européen et approfondira la récession.

Nous en appelons à la campagne la plus large possible afin de demander à ce que des référendums soient tenus et que ces changements sur le Traité soient rejetés. L’activité du sommet de l’UE de décembre 2010 souligne le caractère anti-démocratique de l’UE, qui lui est inhérent, et la nécessité pour les travailleurs de prendre en compte des formes alternatives de coopération économique internationale qui puissent protéger nos droits démocratiques et ouvrir la voie à la souveraineté populaire.

Les médecins cubains installent un important centre de traitement du choléra à Haïti.

GranmaLa Brigade Médicale cubaine (BMC) en Haïti a terminé l’installation, en un temps record, d’un Centre de Traitement du Choléra de 100 lits (hôpital de campagne) à Carrefour, un quartier populeux de la capitale (Kafou, en créole) de plus de 400 000 habitants et situé sur la pente d’un coteau à environ 20 km de Port-au-Prince.

Le nouveau centre fonctionne avec 32 collaborateurs cubains et dispose de 7 unités pour le traitement intégral des malades du choléra.

Il s’agit de l’entrée sud de la capitale et la direction de la Brigade a ouvert cette Unité Médicale en pensant à l’éventualité d’une propagation de l’épidémie de choléra en ce lieu car il concentre l’une des populations les plus marginales du pays et les conditions environnementales et d’hygiène sont très mauvaises.

Précisément, l’épicentre du tremblement de terre dévastateur de 7 degrés sur l’échelle de Richter que subit Haïti le 12 janvier dernier, provoqua à Kafou, qui, en créole signifie « carrefour », d’énormes dommages dans les infrastructures, en particulier les habitations , en plus du collapsus du système d’évacuation des eaux usées et du ramassage des ordures .

Plusieurs de ces habitants appauvris racontent qu’ils ont dû supporter stoïquement les horreurs, dans le passé, des tristement célèbres Tontons Macoutes (unité paramilitaire), les excentricités de la dynastie tyrannique de Papa et de Bébé Doc Duvalier, les tremblements de terre, les ouragans, et maintenant le choléra dont ils évoquent quelques cas.

Avec celle de Kafou, la Brigade a, en pleine activité, 38 unités de traitement du choléra adaptées pour affronter ce mal et 9 Centres de Traitement dans lesquels jusqu’à dimanche, ont été soignés 34 309 patients dont 11 181 mineurs de moins de 15 ans avec une mortalité de 0,75% grâce aux insomnies des coopérants de santé cubains qui ne quittent pas leurs malades même un instant et font tout pour leur sauver la vie.

Des 20 Centres de Traitement du Choléra que Cuba veut mettre en place en Haïti, ceux de Mirebalais, Hinche, Saut d’ eau, Lestere, Plateau, Plaine du Nord, Belladere, Plaissance et maintenant Kafou, fonctionnent déjà. Nous cherchons des endroits pour installer 11 autres Unités de ce type.

Le Ministère de la Santé Publique et « Peuple haïtien » ont évoqué jusqu’à présent plus de 97 595 malades du choléra parmi lesquels 2 193 sont morts, avec un pourcentage de mortalité de 2,3.

Ce dimanche est arrivé à l’aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince, le troisième groupe de 56 membres du Contingent International de Médecins Spécialisés dans les Situations de Désastre et les Epidémies Graves Henry Reeve, sur les 300 membres additionnels promis envoyés par le gouvernement cubain pour aider les autorités haïtiennes à affronter l’épidémie.

Avec ces collaborateurs, la BMC en place sur tout le territoire haïtien, a atteint un total de 1063 membres.

La philosophie de l’unité pour vaincre un ennemi aussi puissant que le choléra a été l’un des piliers soutenant le travail des coopérants cubains à l’Hôpital Communautaire de Référence de Thomazeu, Département Ouest. Cette ligne de conduite leur a permis, après 1 mois de lutte contre la dangereuse maladie, de ne pas avoir de morts, bien qu’ils aient soigné plus de 400 malades.

Ainsi l’affirme l’Infirmière en Chef , la santiaguera Miriam Aleman qui ajoute :

« Pour être une bonne infirmière, il faut avoir beaucoup, beaucoup de solidarité humaine et d’amour pour le prochain. En plus de 40 ans de métier, Miriam n’a pas perdu cette capacité qu’elle a manifesté à haïti même pendant sa première mission de 2004 à 2006 et aussi lorsqu’elle est venue avec la Brigade Henry Reeve pour le tremblement de terre, en février dernier et maintenant qu’elle a prolongé son travail pour affronter le choléra.

Source « Granma » 13 décembre 2010

Traduction : Gaston Lopez.

SNCF :26 heures pour relier Strasbourg à Port-Bou et Nice, le service public ne répond plus!

Communiqué des cheminots CGT

La France entière s’émeut de voir un train mettre 26 heures pour relier Strasbourg à Port-Bou et Nice. Cet évènement est la résultante des politiques menées à la SNCF depuis plusieurs années. Pour la Fédération CGT des cheminots, quand une Entreprise Publique comme la SNCF se détourne du service public pour faire du business, il est prévisible que les voyageurs et les cheminots en subissent les conséquences.

Depuis que la Direction de la SNCF a accentué son organisation en branches indépendantes refusant toutes formes de mutualisation des moyens humains et matériels, les dysfonctionnements deviennent le triste quotidien des usagers et l’angoisse des cheminots.

Les Directions d’activités ne veulent plus financer les réserves en personnel de bord (Agents de Conduite et Agents du Service Commercial Trains). Les ateliers d’entretien des locomotives sont spécialisés par activités. Les aiguilleurs n’ont plus de contact avec les autres services au nom de la « concurrence libre et non faussée ». Cette organisation éclatée et cloisonnée de la SNCF engendre les situations vécues par les voyageurs de ce train qui a fait la une de l’actualité.

Pour la Fédération CGT des Cheminots ce genre d’incident illustre le contenu de nos luttes. La grève reconductible du mois d’avril, à l’appel de CGT, avait comme revendications de mettre fin à cette organisation en mono activité et de fournir à la SNCF les moyens humains pour réaliser un service public ferroviaire de qualité. Les agents de conduite de Vierzon sont actuellement dans un mouvement de grève contre la suppression des réserves de conducteurs mais la Direction l’entreprise refuse obstinément de les entendre.

La Fédération CGT des Cheminots déplore que la Direction de la SNCF refuse de tirer les enseignements de sa stratégie. En 9 ans elle a supprimé plus de 25 000 emplois de cheminots, elle entend en supprimer encore 1 850 en 2011, cette politique d’austérité a des répercussions désastreuses sur la qualité du service due aux usagers et sur les conditions de travail des cheminots.

Il est outrageant d’entendre François Fillon, Brice Hortefeux, Nathalie Kosciusko-Morizet ou Thierry Mariani tirer à boulets rouges sur Météo France, les services de l’équipement, les aéroports de Paris ou la SNCF et les accuser de ne pas répondre à leurs obligations alors que c’est leur politique libérale qui supprime les moyens et pousse à la casse des entreprises publiques et du service public.

Montreuil, le 28 décembre 2010

Suppression des APL rétroactives; Encore 240 millions volés aux mal-logés

A partir du 1er janvier 2011, l’aide au logement ne sera réglée par la Caisse D’Allocations Familiales (CAF) qu’à compter du premier jour du mois de la demande.
 
Les demandes d’aide au logement faites avec retard ne seront plus honorées pour les mois de retard à partir du 1er janvier 2011.
 
L’aide ne sera versée qu’à compter du 1er jour du mois de la demande, alors qu’auparavant l’allocation était versée dans la limite des 3 mois précédant celui au cours duquel la demande a été déposée.
 
Cette mesure a été votée à la hussarde par le Parlement (à l’instigation de Nadine MORANO, Secrétaire d’Etat à la Famille) dans la loi de financement de la Sécurité Sociale pour 2011 (loi du 20 décembre 2010). Procédé pour le moins douteux juridiquement: quel est le rapport entre la Sécurité Sociale et les aides au logement? Il apparaît donc extrêmement regrettable que cette disposition n’ait pas été invalidée par le Conseil Constitutionnel pour « cavalier législatif » (disposition n’ayant rien à voir avec le sujet traité par la loi), comme cela aurait du l’être.
 
Une disposition qui frappera en premier lieu les étudiants…  
 
Nous vous recommandons vivement d’effectuer au plus vite et avant le 1er janvier 2011 toute éventuelle demande d’aide au logement en retard. Ceci même si le dossier que vous remettez est dans un premier temps incomplet.
 
Le dossier est téléchargeable et imprimable sur le site de la CAF: http://www.caf.fr

Communiqué Agep
 

4,27 millions de chômeurs en novembre,Il fait quoi le Ministre et Maire de St-Quentin Xavier BERTRAND

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En novembre, le chômage se stabilise… toujours à la hausse

4,27 millions de chômeurs ; à Pôle Emploi 264.200 offres d’emploi dont plus de la moitié pour des jobs précaireshttp://www.actuchomage.org/2010122613632/Social-economie-et-politique/en-novembre-le-chomage-se-stabilise-toujours-a-la-hausse.html

DIMANCHE, 26 DÉCEMBRE 2010

Vendredi, les chiffres sont tombés quelques heures avant le réveillon. De quoi évoquer, vite fait bien fait, les 21.300 chômeurs officiels de plus qui se sont inscrits à Pôle Emploi le mois dernier, entre la météo et les courses de Noël. Et le lendemain, l’info avait déjà disparu des JT.

On a cependant remarqué un léger changement de ton : ce n’est plus le chiffre de 2,6 millions qui a été mis en avant – celui, comme toujours, de l’unique catégorie A – mais celui de 4 millions incluant les catégories A, B et C, nettement plus impressionnant et, pour une fois, pessimiste (on va dire réaliste) malgré le contexte des fêtes.

 

En effet, si le nombre des chômeurs de catégorie A — n’ayant exercé aucune activité — frôle désormais les 2,7 millions (2.698.100), celui de l’ensemble des demandeurs d’emploi « tenus d’accomplir des actes positifs de recherche » (catégories ABC), qu’ils n’aient pas travaillé du tout ou bien exercé une « activité réduite » courte ou longue, dépasse la barre des 4 millions (4.019.100) en France métropolitaine. Avec les DOM, ils sont 4,27 millions.

Mais restons en France métropolitaine, puisque les DOM entâchent le tableau…

Dans le détail, en novembre, 21.300 personnes sont venues gonfler les rangs de la catégorie A (+0,8% sur un mois, +2% sur un an) et 12.300 ceux des catégories B et C. Soit un total de 33.600 chômeurs de plus ; donc une hausse annuelle de 5% : on se demande où est la « stabilisation ».

Par contre, les effectifs des catégorie D (arrêts maladie, formations ou conventions de reclassement…) et E (emplois aidés) ont reculé de 14.900 personnes. Ce qui limite la casse et porte le total du nombre d’inscrits supplémentaires, toutes catégories confondues, à 18.700.

Ainsi, Pôle Emploi compte aujourd’hui 4.618.600 inscrits — alors qu’ils étaient 4,4 millions fin janvier 2010. Avec les DOM, en données brutes, on frise les 5 millions. Preuve que le chômage ne baisse pas, et qu’il ne se stabilise pas non plus, quoiqu’en dise Xavier Bertrand.

Les chômeurs de longue durée sont 1.502.800 et représentent 38% des effectifs dans les seules catégories ABC, avec une progression annuelle de 21,5% pour les sans emploi inscrits depuis plus d’un an, de 36,4% pour les sans emploi inscrits depuis plus de 2 ans, et de 17% pour les plus de 3 ans.

Quant aux « seniors » de 50 ans et davantage, toujours dans les seules catégories ABC, leur nombre a encore grossi de 1,7% sur un mois et de 16,1% sur un an.

Parallèlement aux 91.800 sorties des listes pour « reprise d’emploi déclarée » (-6% sur le mois), on note 210.400 « cessations d’inscription pour défaut d’actualisation », 45.800 « radiations administratives » et 58.400 « autres cas » de sortie… Mais, l’autre jour, le ministère du Travail nous a certifié que 45% d’entre eux ont bien repris un emploi (c’était en juin).

Enfin, alors que Pôle Emploi avait collecté quelque 277.000 offres en octobre, en novembre, il n’y en a eu que 264.200, dont plus de la moitié pour des jobs précaires. Le compteur de pole-emploi.fr, lui, en affiche 142.600. Affligeant.

Allez, joyeux Noël et bonne année quand même !

http://www.millebabords.org/spip.php?article1611

Opposition à l’OTAN : Gregor Gysi, dirigeant historique de « die Linke » (« La gauche », PGE en Allemagne), rassure l’ambassadeur US. Révélation Wikileaks !

par vivelepcf

Depuis plusieurs congrès du PCF, nous avons été plusieurs à insister sur la nécessité pour les communistes de porter l’exigence de la sortie de la France de l’OTAN.

La réintégration complète dans le commandement intégré, les renforts encore envoyés pour la sale guerre US en Afghanistan, contre l’immense majorité de l’opinion publique, renforcent encore l’opportunité de lancer une grande campagne nationale dans ce sens.

 

Pourtant, à chaque congrès, les directions du Parti esquivent la question et renvoient les communistes vers une autre perspective, celle de la « dissolution » de l’OTAN.

 

Comme nous l’avons montré, ce n’est pas du tout la même chose. Les deux objectifs ne peuvent pas être confondus.

 

L’actualité vient, par un biais très inattendu mais très instructif, d’étayer notre argumentation.

 

 Gregor Gysi est un dirigeant historique du parti allemand « die Linke » (la gauche), partenaire privilégié du PCF dans le PGE. Il a été l’un des principaux partisans des transformations du SED puis du PDS, les partis historiques où s’organisaient les communistes allemands, jusqu’à la dilution du PDS dans « die Linke ». Il est actuellement président du groupe Linke à la chambre des députés (Bundestag).

 

Le site internet Wikileaks défraie la chronique en ce moment en rendant publiques des notes diplomatiques des ambassades américaines.

Un rapport de l’ambassadeur américain en Allemagne, relate une conversation qu’il a eue avec Gysi en novembre 2009.

 

Gysi rassure le représentant américain à propos des positions antimilitaristes et apparemment anti-OTAN tenues par Die Linke. Il ne faut pas les prendre au pied de la lettre.

Demander la dissolution de l’OTAN n’est qu’un vœu pieu. Elle nécessiterait que la France, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis soient d’accord. Pas de risque !

Mais mettre en avant cette revendication permet, selon Gysi, retranscrit par l’ambassadeur, « d’empêcher » que monte un « appel dangereux pour le retrait de l’Allemagne de l’OTAN ».

Rien qu’un placebo pour tromper les militants anti-impérialistes allemands!

 

Tout est dit. Gysi n’a pas démenti cette partie du compte-rendu de l’ambassadeur de leur conversation tenue sur le « ton de la causerie amicale ».

 

Sur le fond, comme beaucoup de nos camarades allemands, nous ne sommes pas étonnés. Déjà en mai 2002, après que trois députés du PDS avaient déployé une banderole au Bundestag pendant le discours de George Bush avec le slogan simple, « M.Bush, M. Schröder, arrêtez vos guerres ! », la direction du PDS était allée présenter ses excuses au président américain…

 

Ceci dit, une telle proximité, une telle collusion entre Gregor Gysi et les autorités américaines, laissent à réfléchir.

 

Sur l’OTAN, le débat doit aller jusqu’au bout dans le PCF en donnant tous les éléments aux camarades.

Dans le PGE et cela déteint dans la direction du PCF, est défendue la perspective de transformer l’OTAN en une « force de paix », dont le renforcement du pilier européen serait le garant.

La revendication de « dissoudre l’OTAN » correspond, sur le mode pseudo-radical, à cette position illusoire qui porte en fait l’acceptation de l’alliance impérialiste US-UE.

 

Assez de rentrer dans le jeu de l’UE, de ne mettre en avant que le niveau européen qui étouffe les possibilités de résister et de gagner au plan national dans l’intérêt de tous les peuples !

 

Plus que jamais, exigeons le retrait de la France de l’OTAN ! Coordonnons nos campagnes d’actions avec les progressistes d’Europe qui demandent aussi le retrait de leur pays de l’OTAN ou le maintien de sa neutralité !

Exigeons le retrait des troupes françaises d’Afghanistan !

 

Contrairement à la conception que M.Gysi a de son parti Linke ou du PGE, le rôle du PCF, ce n’est pas d’occuper un espace à « gauche », mais de faire monter les luttes anticapitalistes et anti-impérialistes les plus efficaces !

Le loyer de la Mef fait grincer des dents (article Aisne Nouvelle)

source : http://www.aisnenouvelle.fr/index.php/cms/13/article/497551/Le_loyer_de_la_Mef_fait_grincer_des_dents

 

La Maison de l’emploi du Saint-Quentinois verse, chaque année, à son bailleur privé un loyer conséquent qui grèverait son budget.

 

Qui paiera le loyer de la Maison de l’emploi et de la formation (Mef) du Saint-Quentinois en 2011 ? La structure elle-même ou bien est-ce qu’une partie de ces dépenses locatives sera répartie sur sa consœur du Vermandois ?
C’est la question que l’on se pose du côté de Bohain puisque les Mef du Vermandois et du Saint-Quentinois fusionneront au 1er janvier, érigeant Pierre André à la présidence de la nouvelle entité.

Saint-Quentin 162 000 €, Bohain 0 €

D’un côté, la Mef du Saint-Quentinois possède un loyer largement au-dessus de la moyenne alors que, de l’autre, celle du Vermandois siège dans des locaux qui lui sont prêtés gracieusement par la communauté de communes. La première dépense ainsi 162 000 € à l’année quand la seconde ne débourse pas un centime.
« Le problème qui se pose dorénavant est de savoir si cette fusion entraînera un budget commun », s’interrogeait, il y a quelques semaines, Jean-Louis Bricout, conseiller régional et maire de Bohain. Si c’était le cas, la Mef du Vermandois en pâtirait puisqu’elle participerait à l’effort locatif de la nouvelle structure alors même que son site n’a pas de dépense locative à assurer.
Au cabinet de Pierre André, on se veut rassurant en affirmant que « le loyer continuera d’être payé par le site saint-quentinois », laissant entrevoir que les finances du site bohainois n’en pâtiraient pas. Reste qu’à Bohain, la situation semble nettement plus flou : « C’est la question que je me pose encore, pointe Marie-Hélène Jeanjean, présidente de la Mef du Vermandois. Mais, le Vermandois n’a pas à payer ça sachant que notre Mef est financée par la communauté de communes. [… Si cela devait arriver,] il faudra aller chercher des fonds complémentaires… »

Un loyer qui représente près de 1/5e du budget

Une chose est sûre. Le bail signé par la Maison de l’emploi du Saint-Quentinois ne semble pas lui être favorable. La note étant particulièrement salée puisque c’est près d’un cinquième de son budget* (qui s’élève à 909 000 €) qui part dans le financement des locaux.
« Effectivement, c’est élevé. C’est même assez énorme comparé à ailleurs, reconnaît Stéphane Bertrandie, directeur de cabinet de Claude Gewerc à la Région. La moyenne régionale représente habituellement autour des 6 ou 7 % du budget des Mef. Ici on est à 17 % [plutôt 18 % en arrondissant, N.D.L.R.]. Certains agents ont d’ailleurs demandé que le loyer soit ramené à des normes raisonnables. Mais, à Saint-Quentin, on ne s’est pas mis dans une logique de gestion mesurée des loyers… »
Selon Laurent Mauroy, directeur de la Mef du Saint-Quentinois, cette dépense est justifiée. « 18 % ce n’est rien quand vous gérez une activité de services, se justifie-t-il. Ce sont des ratios cohérents. Et puis, dans la région, vous n’avez aucune Maison de l’emploi qui accueille et héberge les acteurs de l’emploi comme nous le faisons. Il y a un parking pour recevoir les personnes. Si vous allez dans les autres Maisons de l’emploi, vous vous garerez dans un champ de betteraves… »
C’est cher le parking, tout de même. D’autant que la Mission locale et le Plie, d’autres « acteurs de l’emploi » situés sur le site de la Mef du Saint-Quentinois (boulevard Cordier), ont un loyer à leur charge indépendant. Or, ces deux entités fusionneront avec la Mef en janvier 2011 portant le loyer de la nouvelle structure aux alentours des 340 000 € si le tarif du bail ne change pas (cf. encadré).

« De l’argent qui serait mieux ailleurs »

« Ce sont des montants choquants, lance Jean-Louis Bricout. Et c’est d’autant plus embêtant quand la dépense va à des privés. C’est de l’argent qui irait mieux ailleurs ! »
Dans la ville du ministre de

l’Emploi et du Travail, certains diront que cela fait mauvais genre. Pourtant, quelque temps après sa nomination à la tête de la cité des Pastels, Xavier Bertrand (encore secrétaire générale de l’UMP à ce moment-là) assumait cette situation, bien qu’il n’ait pas eu de responsabilité particulière dans ce dossier : « Je préfère payer plus cher et voir réuni sur un même site les structures liées à l’emploi plutôt que de voir le contribuable s’y perdre à cause de leur éparpillement dans la Ville. »
En attendant, la direction de la Mef du Saint-Quentinois promet des négociations afin de baisser les tarifs indiqués dans le bail.

*La Mef est essentiellement subventionnée par la Région (18 %), l’Agglo (11 %), la Ville de Saint-Quentin (5,6 %) et l’Etat (50 %) d’après le budget prévisionnel de la Mef du Saint-Quentinois en 2010.

 

 

VERS UNE RENEGOCIATION DU LOYER ?
Pour Olivier Tournay, conseiller municipal de l’opposition à Saint-Quentin, le choix fait lors de la réalisation des locaux de la Mef du Saint-Quentinois était le mauvais.
« Je trouve que c’est un cadeau fait aux privés, maugrée l’élu communiste. Que l’on ne nous dise pas qu’il n’y avait pas de locaux publics disponibles à Saint-Quentin. Mais, c’est dans la ligne droite de ce qui a été fait ces derniers temps par la mairie. Elle pense que cela ne fait pas partie de ses prérogatives et préfère laisser le travail à des gens qu’elle estime davantage compétents. »

Le directeur de Flunch est le propriétaire

Consciente que l’argent serait bien plus utile ailleurs que dans le loyer, la Maison de l’emploi et de la formation du Saint-Quentinois a décidé de renégocier le bail avec un loyer à la baisse. « C’est en bonne voie, nous dit-on. On a rencontré le bailleur il y a une dizaine de jours. Les discussions se poursuivent. » Une baisse substantielle est-elle envisageable ou sera t-elle minime, voire symbolique ? « Je n’ai pas d’estimation à communiquer pour l’instant », explique Laurent Mauroy invoquant le fait que les négociations ne sont pas terminées.
Pas terminées ? Mais, ont-elles seulement jamais commencé ? Pour le bailleur, contacté hier soir, il semblerait que non. « Je ne sais pas pourquoi M. Mauroy vous a dit cela. Nous n’avons entamé aucune négociation… Le reste, c’est privé. » Nous n’en saurons donc pas plus. Qui dit vrai, qui dit faux ? Difficile de le dire, le secret des négociations pouvant parfois prendre le dessus.
Reste que le bailleur n’est pas un propriétaire de bâtiments lambda. Avant d’être marchand de biens immobiliers, répertorié à Essigny-le-Petit, il est l’un des directeurs de l’enseigne de la célèbre chaîne de restauration Flunch.
De plus, ses liens avec la cité des Pastels ne s’arrêtent d’ailleurs pas là puisque derrière les locaux de la Mission locale, du Plie et vraisemblablement d’autres sites, c’est encore lui. Il en est le propriétaire et les loue aux collectivités publiques. Un marché lucratif ? Peut-être. Ce qui est sûr, c’est que dans ce cas précis, il est financé, en bout de chaîne et grâce aux collectivités territoriales qui le subventionnent, par les contribuables…

LE CHIFFRE :
18
C’est le tarif mensuel de location du m² à la Mef du Saint-Quentinois. La moyenne à Saint-Quentin se situant autour de 7 à 8 € du m² par mois, selon les agences immobilières locales. « Même si de nombreux critères sont à prendre en compte, dans le quartier [de la Mef], les meilleures prestations n’excèdent pas les 10 € par mois, explique-t-on. A 18 €, ça paraît énorme ».

 

Auteur : Aurélien WALTI
Article paru le : 22 décembre 2010

 

Appel : Communistes, ne nous laissons pas enfermer dans le débat téléguidé des présidentielles

Communistes, ne nous laissons pas enfermer dans le débat téléguidé des présidentielles !

 

Par EDT pour vivelepcf

 

Dans leur grande majorité, communistes, nous réagissons comme toutes celles et ceux qui viennent de mener la bataille pour la défense des retraites, qui sont impliqués dans les nombreuses luttes contre le patronat et la politique à son service.

Le spectacle, mise en scène à l’envi, des querelles de candidatures dans chaque camp pour 2012 nous exaspère.

 

Pourtant, la même pièce se joue dans notre propre parti.

Et ce n’est pas que le système présidentiel ou le quinquennat nous l’imposent, même si tout est fait pour réduire le mouvement social à l’antisarkozysme. Non, c’est le résultat d’un choix de l’équipe dirigeante du PCF, dans le cadre de la stratégie du Front de gauche, celui de placer ce sujet au centre des préoccupations des communistes.

 

Au « congrès » extraordinaire de juin 2010, la décision la plus importante a été d’adopter le principe que le PCF soutiendrait des candidatures communes du Front de gauche aux élections de 2012, présidentielles et législatives.

Mélenchon étant déjà candidat, très médiatisé, à la candidature, le débat des présidentielles a été imposé de fait dès lors dans le Parti.

Rappelons que ce « congrès » s’est déroulé de façon non statutaire et que les communistes dans leurs section et fédération n’ont pas pu se prononcer sur une résolution, ni amender de texte.

 

Les prochaines étapes du calendrier s’annoncent tout aussi peu démocratiques.

Le 7 janvier 2011, le Conseil national aura à valider une « offre politique » pour la présidentielle que ses membres découvriront au mieux quelques jours avant. Le lendemain, le 8 janvier, l’assemblée nationale des délégués des sections du PCF aura quelques dizaines de minutes pour discuter d’un texte dont ils auront juste pris connaissance. Dans les sections, il n’y aura eu aucun débat sur des propositions précises.

Pierre Laurent assure que le congrès du PCF, sans doute en juin 2011, tranchera la question de la candidature. Mais dans le même temps, il annonce que la direction nationale se prononcera en avril. C’est d’ailleurs ce qui a été négocié pendant le congrès du Parti de gauche avec Mélenchon qui prétendait vouloir que le candidat commun soit désigné dès janvier.

 

A chaque fois, comme au « congrès » de juin 2010, les décisions sont arrêtées au préalable avec les « partenaires » du Front de gauche puis la direction du PCF les fait ratifier, sans temps du débat, dans le parti, par une assemblée où elle est certaine de disposer d’une majorité. Dès l’origine, la constitution du Front de gauche a été décidée en parallèle du 34ème congrès du PCF, en doublant la discussion des communistes.

 

On notera que le Front de gauche, loin d’être l’émanation du mouvement populaire comme on le prétend, est strictement une construction de « sommet », d’appareils eu qu’il ne fonde que sur les échéances électorales : européennes, puis régionales, maintenant présidentielles. Aux cantonales de 2011, tout est fait pour que le résultat, prévisible dans la suite des résultats du PCF en 2008 (9%) et en 2004 (8%), soit attribué au Front de gauche.

 

Donc voilà les communistes plongés dans une forme de « primaire » sans règle définie, avec deux protagonistes mis en avant et quelques autres qui se tiennent en réserve.

 

Cela n’est pas sans rappeler l’épisode des collectifs antilibéraux fin 2006. Les communistes, appelés à voter plusieurs fois sur des formulations ambiguës, avaient alors mis en échec le projet d’effacement du Parti de la présidentielle. A reculons, Marie-George Buffet a été présentée comme candidate de la « Gauche populaire et citoyenne » et s’est mise en congé de la direction du PCF. Le résultat très mauvais d’une campagne manquant complètement de lisibilité a été ensuite mis sur le dos de l’identité communiste excessive…

Pour 2012, les partenaires du Front de gauche semblent avoir pris des précautions. La course aux présidentielles est lancée un an plus tôt (quel gâchis !). Le nombre de protagonistes est plus restreint au départ. La candidature potentielle de la personnalité « issue du PCF » a été réfléchie dès le départ dans le cadre de la stratégie du Front de gauche.

 

Il y a un autre point commun en 2010, peut-être même renforcé par rapport à 2006 : le refus massif des communistes de l’effacement de leur parti et de ce qu’il représente.

L’équipe dirigeante a dû renoncer à mettre en cause l’existence même du PCF à l’Assemblée nationale extraordinaire de décembre 2007 (l’appel « Pas d’avenir sans PCF » lancé par plusieurs sections et fédération y a contribué notablement), puis au 34ème congrès.

Le nombre d’initiatives pour commémorer le 90ème anniversaire du Congrès de Tours en est également le signe. Plus fondamentalement encore, l’approfondissement de la crise capitaliste, les luttes récentes soulignent la raison d’être du PCF.

 

Venons-en aux personnalités en présence !

 

Depuis son pacs avec la direction du PCF, Mélenchon est pour l’instant gagnant à tous les coups. Il le sait alors il en fait des tonnes.

Un jour, il se prend pour Georges Marchais (scandaleusement !). Le lendemain, il fait un coup d’éclat pour défendre Cuba socialiste au Parlement européen. Mélenchon s’efforce de reprendre certaines de nos propositions historiques souvent pour mieux les caricaturer. L’opération séduction envers les communistes et notre électorat traditionnel bat son plein.

Mais sur le fond, en aucun cas, il ne va jusqu’au bout, jusqu’à remettre en cause l’UE du capital (il a voté Maastricht) et la perspective d’une nouvelle gauche plurielle après 2012. Il s’en sort par une pirouette : « et si j’arrive avant le candidat du PS, c’est lui qui se désistera ! ».

L’opération « populiste » de Mélenchon est complaisamment portée pour l’instant par les médias et les sondages.

Mais sa tentative « d’OPA sur le PCF » est de plus en plus mal vécue par les militants du Parti, d’autant qu’elle se double localement des invraisemblables prétentions électorales des quelques adhérents du PG, la plupart du temps transfuges du PS.

Si Mélenchon est candidat, l’effacement du PCF avec le Front de gauche deviendra manifeste.

 

A côté de celle de Mélenchon, quel est le statut de la candidature d’André Chassaigne ?

Au « congrès » de juin 2010, André Chassaigne est monté longuement au créneau, avec Pierre Laurent, pour s’opposer à ce que le PCF propose des candidats en son nom, même en tant que candidats à la candidature du Front de gauche.

Deux mois plus tard, il annonce sa propre candidature, à titre personnel et pour candidat du Front de gauche. Le texte du « congrès » l’avait bien préparé : « des personnalités communistes sont légitimes à s’engager comme candidats potentiels pour porter l’originalité de cette ambition » (du Front de gauche).

Depuis, sans être soutenu officiellement par la direction du PCF, A.Chassaigne s’est retrouvé mis en avant par elle à la Fête de l’Huma, au meeting du gymnase Japy le 8 novembre, dans les médias.

De cette manière, André Chassaigne se retrouve en situation de pousser la stratégie du Front de gauche dans le Parti tout en passant, aux yeux des communistes, pour un candidat issu de leurs rangs, voire un rempart à l’agression de Mélenchon.

 

Le contenu de cette candidature autoproclamée, si fortement suggérée aux communistes, ne sera pas celui que les communistes devraient définir mais bien celui du Front de gauche, le « programme partagé » qui serait pareillement la base de la candidature de Mélenchon.

Comme l’a précisé Pierre Laurent, il ne s’agit surtout pas d’un programme communiste mais d’un programme de « gauche », susceptible d’être appliqué, de façon réaliste, par toute la gauche après 2012. C’est pourquoi il sera « partagé » avec une large mouvance de gauche.

 

Dans ce « partage », Mélenchon et quelques autres semblent devoir avoir le rôle de la « radicalité », le beau rôle, notamment les positions les plus critiques vis-à-vis du PS ou de l’UE pendant que la direction du PCF prend, elle, à rebrousse poils nos positions historiques.

Les déclarations de Pierre Laurent contre la sortie de l’euro (« changeons l’euro mais ne bazardons pas l’instrument ») ont été fortement médiatisées. Elles méritent au minimum un débat approfondi au congrès. Peut-on laisser l’illusion que la monnaie unique, sur laquelle les peuples n’ont aucune prise, pourrait se transformer en la monnaie commune de coopération que nous réclamions justement alors que nous combattions la monnaie unique ?

Ce n’est pas non plus trahir André Chassaigne, l’élu du Puy-de-Dôme, de dire que ses positions sont très modérées. Il ne manque jamais de situer sa candidature dans la perspective de la construction de la victoire de toute la gauche au 2ème tour et d’un alignement sur le PS.

 

Faire de la candidature Chassaigne une candidature PCF, contre son gré, est une illusion, même dans le louable souci de rassembler le Parti.

 

L’appel lancé par la section économique du Conseil national (Marchand – Dimicoli), en faveur d’André Chassaigne, paru dans une tribune de l’Huma (12 décembre), n’y arrive pas. Il doit se placer entièrement dans le cadre du Front de gauche et du programme partagé. Ils demandent seulement qu’ils reprennent davantage leurs propositions économiques.

Elles aussi méritent d’être vraiment débattues dans le Parti. Quand ce texte accuse Mélenchon de « proposer de sortir du traité de Lisbonne sans prendre en compte la nécessité impérieuse d’un changement fondamental de la BCE », il n’est pas évident que cela corresponde à la lutte fondamentale des communistes contre l’UE de Maastricht et l’intégration européenne.

 

Mélenchon ou Chassaigne, un « ticket » Mélenchon-Chassaigne, ou bien un « ticket » Chaissaigne-Mélenchon : ce qui est en train de se jouer ne correspond absolument à ce que les travailleurs, le peuple attendent du PCF.

Sans doute Mélenchon ne peut-il pas véritablement se passer du PCF pour être candidat. Sans doute la direction du PCF ne peut-elle pas se passer de Mélenchon pour poursuivre la stratégie du Front de gauche et de transformation-effacement du PCF.

Mais ce ne peut pas être notre préoccupation de communistes.

 

Puisque l’on impose aux communistes cet épisode pénible de politique politicienne, allons jusqu’au bout de l’état actuel du débat sur les présidentielles. Il y a d’autres candidats à la candidature déclarés.

Un texte intitulé « Une candidature communiste pour les élections présidentielles 2012 ! » circule sur internet depuis quelques jours, lancé, parmi les quelques premiers signataires, par André Gerin, député du Rhône et Jean-Jacques Karman, animateur de la tendance autoproclamée « Gauche communiste ».

Ce texte égrène quelques généralités communistes identitaires toujours bienvenues mais il est totalement ambigu sur le fond. Il esquive en effet toute analyse du Front de gauche et se prononce aussi pour une « candidature issue du PCF ».

Elle pourra être André Chassaigne dans le cadre du Front de gauche.

Elle pourra être une candidature « issue du PCF » portée par le POI (Parti ouvrier indépendant des travailleurs). JJ. Karman, déjà candidat à la candidature en 2007, revient de la rencontre internationale des partis trotskystes de cette obédience. Pas une contradiction près, aux régionales, il soutenait la candidature de Braouezec.

Elle pourra être la candidature d’un franc-tireur, comme André Gerin. Déjà candidat, lui aussi en 2007, à la candidature, il s’est redit partant pour 2012 (« si d’aventure le PCF ne décide pas d’avoir son candidat, je me poserai la question de me présenter moi-même à la présidentielle » – La Progrès 10 juin 2010).

Nous avons déjà eu l’occasion d’exprimer à plusieurs reprises combien nous étions fondamentalement en désaccord avec les positions « hétérodoxes » de Gerin sur la sécurité et l’immigration comme en faveur du « capitalisme des métiers, des savoirs faire et de la grande industrie ».

 

Indépendamment, Alain Bocquet, ancien membre du bureau politique, ancien président du groupe communiste à l’Assemblée et député du Nord s’est déclaré pour « présenter un candidat [PCF] à l’élection présidentielle » et « prêt à y aller, avec l’assentiment de ses camarades » dans son livre « Un Marx et ça repart », publié en août 2009. Depuis, il semble se tenir sur la réserve.

 

Moins que jamais, notre ligne consiste à chercher à parler au nom des communistes, au nom de ceux qui s’opposent à la ligne de la direction.

 

Ensemble, nous voulons créer, développer les conditions du renforcement du PCF, de ses organisations de base sur une ligne de lutte des classes. La mise en échec des projets d’effacement du PCF passe par là, comme la réappropriation du PCF par les communistes et ceux qui ont objectivement le plus intérêt à son retour en force.

La bataille des retraites vient encore de le souligner tout ce que représente le PCF dans notre pays.

 

Aussi, prenons les choses à l’endroit. Oui, il faut candidature communiste, c’est-à-dire présentée par le PCF, à la présidentielle et non une candidature Front de gauche, même « issue du PCF ». Mais elle n’est possible et ne répondra aux exigences des travailleurs que sur une ligne de lutte de classe.

 

Le 27 novembre 2010, à Malakoff, 90 camarades représentant 30 sections du PCF (dont deux secrétaires fédéraux) se sont réunis.

Nous avons considéré que le point de départ de la réflexion des communistes doit être l’analyse du mouvement pour la défense des retraites, de son développement considérable, du rejet croissant qu’il a exprimé du capitalisme mais aussi de son échec. Nationalement, la démarche du Front de gauche n’a pas répondu à l’attente d’un parti d’avant-garde exprimée vis-à-vis du PCF et que nous avons vécue dans nos entreprises et nos quartiers, dans les manifestations.

Les tentatives de mutation, de transformations, de métamorphose du PCF en un parti comme les autres sont toujours en cours. Le Front de gauche en est l’instrument. 

Nous allons vers les camarades qui se laissent illusionner par l’autonomie prétendue vis-à-vis du PS, par des positions en apparence radicales ou unitaires mais dénuées de base de classe. Sans exclure aucune alliance à gauche suivant les circonstances, nous ne pouvons pas laisser notre parti à la remorque, comme rabatteur, de la social-démocratie capitularde, notamment d’ici 2012.

Dans la suite de la lutte pour les retraites, nous estimons que l’exigence immédiate pour le PCF est de lancer de grandes campagnes de lutte, pour défendre toujours la Sécurité sociale, la place centrale de la cotisation sociale dans notre système solidaire, pour les salaires, contre l’augmentation des tarifs des services publics, directement liée avec le processus européen de marchandisation et de privatisation.

D’ici le congrès de juin 2011, nous devons travailler à l’élaboration d’un programme communiste, non pas d’un programme « partagé tombé d’en haut », d’un programme ornemental avant les élections, mais du programme de rupture dont le mouvement social a besoin tout de suite.

Le texte alternatif du 35ème congrès, « Face au capital, aujourd’hui plus que jamais, notre peuple a besoin du PCF » est une base importante pour cela comme pour contrer les « transformations-métamorphose » du parti.

Face à l’étouffement du débat dans le Parti, l’échange entre communistes, entre sections du Parti, ne peut pas se limiter à ce que la direction veut bien laisser passer. Nous avons pris la résolution de développer les sites internet mutualisant les analyses, le matériel de propagande, la réalité des débats dans le Parti.

A ce titre, l’accueil du journal « Cahiers communistes » est très prometteur.

 

Nous sommes conscients que la question des présidentielles nous est imposée dès à présent. Nous refusons une candidature qui entraîne le PCF et les communistes dans la négation de la raison d’être de leur parti, dans la résignation au Front de gauche. Dans le contexte, nous nous prononçons sans ambiguïté pour  une candidature présentée par le PCF sur la base d’un programme de rupture immédiate avec le consensus des forces politiques de l’alternance, porteur d’une perspective politique de rupture : le socialisme.

 

En 1920, à Tours, le PCF est né de la nécessité de la rupture avec la social-démocratie et le réformisme, de la collaboration de classe dans les institutions.

Réaffirmons plus que jamais l’actualité de ce choix fondateur !

Si les mots ont un sens, leur mauvaise utilisation peut nuire gravement à la démocratie

La fraude des mots

Si les mots ont un sens, leur mauvaise utilisation peut nuire gravement à la

démocratie. La manipulation du langage est une constante de tous les régimes

totalitaires. Cela leur permet de changer le monde à leur avantage. Aucun mot n’est

anodin, surtout utilisé par des spécialistes en communication.

Pour faire croire que dans une entreprise tout le monde est logé à la même enseigne,

on ne parle plus de salariés mais de : «collaborateurs». Bien sur parfois il arrive que

l’on soit obligé de se séparer de ses collaborateurs, lorsque par exemple les

actionnaires demandent plus de dividendes, pardon, lorsque que l’on veut consolider

l’entreprise pour lui permettre d’affronter la concurrence.

On licencie moins (bien), on restructure (pas bien). Les «restructurations» sont

obligatoires pour faire face aux défis de notre temps : c’est à dire une meilleure

exploitation des salariés. On se sépare donc d’une partie de ses collaborateurs, et pour

ceux qui restent on négocie «la flexibilité», que l’on peut traduire par la mise à la

disposition de l’employeur, ce que l’on appelait autrefois exploitation patronale.

Il faut aussi améliorer la «communication», c’est à dire intensifier la propagande du

MEDEF via le gouvernement et les différents médias pour baisser «les charges

patronales», autrefois dénommées cotisations sociales patronales. Faire comprendre

aux salariés que leurs «acquis sociaux» doivent être supprimés pour faire face aux

difficultés de l’entreprise et affronter la mondialisation. En clair pour rémunérer

grassement les actionnaires avec des stocks options, des bonus et des parachutes dorés.

Répéter inlassablement que les caisses sont vides que «l’état providence»ne peut pas

tout. Mais peut-être devrions nous plutôt parler d’état re-distributeur, ce qui sousentend

que s’il y a redistribution c’est qu’au départ il y a des inégalités. Et l’on retombe

sur l’épineux problème du partage des richesses. Et comme la redistribution ne se fait

que dans un sens, il faut en conclure que la providence ne se fait que pour une poignée

de privilégiés proches du pouvoir, pour lesquels les caisses ne sont jamais vides !

Pour faire avancer le pays N. Sarkozy nous parle constamment de «réforme de

l’état» que l’on peut traduire par destruction des services publics. Ceci dans le but de

brader la santé, l’éducation, l’énergie … aux entreprises des amis choisis par le

pouvoir. Ces entreprises auront des collaborateurs, et pour améliorer la rentabilité on

effectuera des restructurations. La baisse des charges et la flexibilité ne suffisant pas,

l’Etat providence, qui fonctionne très bien pour eux, viendra à leur secours, et le

contribuable mettra la main à la poche. Le public finance le privé !

Il faut sortir le pays de «l’immobilisme», attention ne pas croire que l’on parle de ces

familles qui sont aux affaires depuis des générations. Non, on parle de ces millions de

travailleurs qui après de difficiles luttes ont réussi à améliorer leurs conditions. Cela

n’a jamais plu à une droite revancharde.

Après toutes ces réformes vous avez de grandes chances de vous retrouver au

chômage, c’est à dire en «période d’inactivité». Et là vous risquez de culpabiliser car

qui dit inactif dit un peu fainéant. Mais le bon coté de la chose, c’est que même si vous

êtes au fond du trou, que vous devenez un déchet, sachez que maintenant avec le

parler écologique on «valorise les déchets»

 http://2ccr.unblog.f

 

Le travail du dimanche, bientôt obligatoire ?

«Si seulement les hommes pensaient, tout changerait»

N.Chomsky

Conscience Citoyenne Responsable

http://2ccr.unblog.fr/

Ceux qui sont le plus favorables au travail le dimanche, ce sont en général ceux

qui sont le moins exposés à cette contrainte. Les 15/19 ans et les 60/69 ans se

disent d’accord pour travailler le dimanche, alors que les 35/44 ans ne sont que

17%. Enfin politiquement ce sont les partisans du FN qui sont le plus favorables au

travail du dimanche.

 

Déjà dans la grande distribution, sur les 11 jours fériés il n’en reste que trois : le

1er mai, le 25 décembre et le 1er janvier. Le 11 novembre par exemple, des

caissières viennent travailler trois heures pour 12,80 euros de plus. Et lorsqu’elles

prennent leur jour de repos en semaine, ce n’est pas à elles de le choisir, mais à

leur patron. Car le salarié ne décide de rien, les gens pensent que les salariés sont

volontaires, mais comment ne pas être volontaire quand on travaille avec des

contrats à temps partiel, et que l’on est précaire.

 

Il faut se battre contre l’ouverture du dimanche, car bientôt on nous dira que 5

semaines de congés c’est trop. Si tout le monde travaille le dimanche à quand les

retrouvailles familiales? Qui gardera vos enfants lorsque vous aussi vous

travaillerez le dimanche ? Il faut éviter que le travail dominical dans les magasins

ne fasse tache d’huile dans d’autres secteurs d’activités, comme les banques, les

garagistes, les magasins de bricolage ou les administrations. Peu à peu tous les

secteurs commerciaux et industriels, le bâtiment, les usines et les transports

routiers n’auront plus de jours de repos définis. Le dimanche sera un jour comme

un autre et sera payé comme un autre jour.

 

Pour gagner plus il ne faut pas travailler plus, il faut simplement gagner plus. Et

pour cela il faut se battre pour des augmentations de salaire, et pas pour travailler

le dimanche. De toute façon comme chacun a un pouvoir d’achat limité, ce que

vous dépensez le dimanche, vous ne le dépenserez pas en semaine. Preuve en est

que c’est plus un combat idéologique qu’économique : il faut casser le code du

travail et le jour de repos obligatoire. Il faut être à la disposition du patronat !

 

80% de la richesse produite disparaît dans les poches des 10% des français les

plus riches ! Les 10% dont Sarkozy défend les intérêts, et 90% des français dont

nous faisons partie se partagent les 20% qu’ils nous laissent. Plus de la moitié des

salariés gagnent moins de 1500 euros et ce n’est pas de travailler le dimanche qui

changera les choses, bien au contraire !

 

Venir faire ses courses un dimanche, c’est se condamner à travailler soi même le

dimanche à plus ou moins longue échéance. Et lorsque vous aussi vous travaillerez

le dimanche, il faudra venir faire vos courses un autre jour. A ce moment là on

proposera d’ouvrir les magasins la nuit, et peu à peu nous serons tous obligés de

travailler 24h sur 24 et 7 jour sur 7 ! C’est votre liberté qu’ils sont en train de

négocier ! Est-ce là le monde que vous voulez laisser à vos enfants ?

 

L’ouverture de magasins le dimanche est aussi une façon pernicieuse de vous

emmener flâner et vous promener dans ces temples de la consommation.

Aujourd’hui ce sont les employés des grandes surfaces qui travaillent, mais demain

ce sera vous ! Je propose donc que ceux qui veulent les magasins ouverts le

dimanche, travaillent dans ces magasins toute l’année, dimanche compris !

51ème et 52ème morts français en Afghanistan : sacrifiés à l’allégeance à l’OTAN et à l’impérialisme

101220devenezvousmeme.jpgOn a appris la mort les 15 et 16 décembre 2010 de deux soldats français du corps expéditionnaire envoyé seconder l’armée américaine dans sa guerre en Afghanistan. Cela porte à 52 le nombre de morts français depuis le début de l’opération.

 

L’un, capitaine du génie, venait de Touraine, avait 34 ans et était père d’une petite fille. L’autre, sous officier de marine, était originaire de Lorraine et avait 28 ans.

 

Ils avaient reçu des décorations pour des actes certainement bien réels mais qui rappellent tant les citations attribuées aux soldats de 14-18 envoyés au casse-pipe. Par exemple : a permis à son groupe de « repousser les insurgés grâce à son sang froid et à sa juste appréciation de la situation ».

 

Comme à chaque fois, les plus hautes autorité de l’Etat, Président en tête, y sont allées de leur message de condoléances grandiloquent. Ce n’est pas cela non plus qui rendra leur enfant, mari ou père à leur famille.

 

« Devenez-vous-même ! » : tel est le titre de la campagne de publicité de l’armée pour enrôler des jeunes, menacés par le chômage et la précarité. Elle est encore plus choquante quand nos jeunes tombent pour des causes si éloignées de la défense nationale.

 

Sarkozy a réaffirmé, encore une fois, « la détermination de la France à œuvrer » en Afghanistan au sein de la force internationale, c’est-à-dire derrière l’OTAN et les Etats-Unis.

 

Pourtant, depuis bientôt 10 ans, l’échec est total par rapport aux objectifs affichés par la propagande. Le dernier rapport rendu à M. Obama le 15 décembre doit le reconnaître : aucune victoire militaire n’est en vue et la situation politique se dégrade.

La guerre, l’occupation étrangère a semé encore plus de morts, de destructions dans le pays, bien loin du relèvement économique promis. Le régime fantoche de Kaboul pointe en 1ère place des gouvernements corrompus du monde. Les « insurgés », « extrémistes » que combattent les forces de l’OTAN reçoivent un soutien populaire toujours plus grand.

 

La réalité apparaît sans fard : l’impérialisme américain, avec ses vassaux européens, a besoin de mener des croisades contre le « terrorisme » pour montrer sa force, pour défendre ses intérêts dans des régions du monde si riches notamment en pétrole, pour enrichir les marchands de canons aux frais des peuples.

 

Les Français n’ont rien à faire dans cette guerre.

En 2010, le gouvernement a pourtant porté à 3750 hommes le contingent français.

Le Parlement vote ces jours-ci dans le collectif budgétaire une rallonge de 287 millions d’euros pour les opérations militaires à l’extérieur (OPEX). Les surcoûts au budget de la défense de ces OPEX auront représenté officiellement 867 millions d’euros en 2010, l’équivalent de 30.000 postes d’enseignants.

 

Assez ! Plus que jamais, exigeons le retrait des troupes françaises d’Afghanistan, la sortie de la France de l’OTAN !

Déclaration finale du Congrès de Tours – 29 décembre 1920 – rédigée au nom du Parti, par Paul Vaillant-Couturier

 A lire ou relire pour en mesurer la valeur historique et l’actualité

Déclaration finale du Congrès de Tours – 29 décembre 1920 – rédigée au nom du Parti, par Paul Vaillant-Couturier

 

180pxpaulvaillantcouturier.jpgLe Congrès de Tours marquera une date historique dans la vie longue déjà et glorieuse du socialisme en France. S’il restaure parmi nous les conceptions traditionnelles de Marx et d’Engels, les doctrines jadis consacrées et trop souvent désertées dans la pratique, il adapte en même temps aux nécessités des temps nouveaux, aux obligations impérieuses que nous assigne la crise révolutionnaire mondiale, les méthodes de préparation et d’action qui doivent désormais prévaloir.

En face du régime capitaliste qui croule politiquement, économiquement, socialement, notre discipline devait se resserrer, la rupture s’affirmer avec tout ce qui représente les classes déclinantes, la lutte des classes être proclamée dans toute son ampleur.

Tel est le sens de l’adhésion du socialisme français à cette Internationale communiste qui a relevé le véritable drapeau de l’Internationale des travailleurs, et la majorité des trois quarts des suffrages exprimés qui s’est manifestée à Tours donne à cette adhésion sa valeur de souveraine puissance.

Héritiers des hommes qui fondèrent et notre parti en France et l’organisation ouvrière révolutionnaire dans le monde, nous poursuivons leur tâche. Du Congrès inaugural de la Première internationale, il y a 56 ans, au Congrès d’Amsterdam, en 1904, et de notre congrès d’unité en 1905 au Congrès de Tours, la chaîne est continue.

A la droite de notre parti, un petit nombre d’hommes, des élus plus que des militants, dont certains comptaient des états de service mais qui s’étaient laissé conquérir par la conception révisionniste et purement parlementaire, nous ont quittés délibérément. Leur position était prise d’avance ; ils avaient préparé leur schisme. Au Congrès de la Fédération de la Seine, le secrétaire du Parti avait démasqué leurs desseins. Ils n’ont pas voulu comprendre la loi d’airain des temps nouveaux. Nous passons.

Au centre, d’autre en plus grand nombre ont rompu avec nous. Ils ont hésité jusqu’à la dernière minute. Irrésolus, incapables de faire leur choix entre le réformisme parlementaire er le communisme marxiste, ils se sont rapprochés des hommes mêmes qu’ils avaient jadis combattus.

Partisans, suivant leu motion, d’une adhésion à la IIIème Internationale, ils se sont refusés à suivre aucun des chemins qui pouvaient y conduire.

Ils sont les véritables auteurs de la crise, si restreinte soit-elle, où pénètre notre parti.

Ils ont montré, par leur geste, aux masses laborieuses de ce pays, qu’ils en assumaient la responsabilité. Ce n’est pas sur un vote de principe qu’ils sont morts, mais sur la lecture d’un document d’allure polémique, un message de l’Internationale communiste dont ils ont voulu méconnaître la signification réelle.

C’est en vain que nous leur avons offert tous les apaisements légitimes. C’est en vain que nous avons pris l’engagement catégorique de consacrer, dans un statut, le droit des minorités. C’est en vains que nous nous sommes prononcés contre les exclusions pour des actes du passé.

Des considérations d’amour-propre où se révèle l’esprit petit-bourgeois, des raisons que le prolétariat ne peut comprendre, lui qui met la cause de la révolution au-dessus des personnes, les ont conduits à la rupture.

Qu’ils en gardent devant l’histoire la lourde charge !

Dans cette séparation d’avec les éléments anciens, nous regardons avec joie la puissance saine et majestueuse de notre grand Parti. Toutes les grandes fédérations des régions industrielles sont avec nous ; les fédérations paysannes sont venues, par leur renfort, nous attester le fécond travail qui s’accomplit dans les masses rurales. Ainsi se marquent la solidarité grandissante entre les travailleurs des villes et ceux des champs, les progrès de l’esprit de classe, cette condition même de l’élaboration de la société future.

C’est la clarté tranchante de la politique menée en commun par tous les partisans sincères de la IIIème Internationale qui a frappé le plus vivement la conscience du prolétariat.

Ainsi s’est réalisée en France l’union intime et désormais indissoluble de tous les socialistes communistes.

C’est la France salariée, la France en révolte contre le régime capitaliste, régime de guerre et de faillite, régime de rapine, d’exploitation et de servitude, c’est toute cette France militante qui est avec nous ; c’est elle qui défendra demain, de concert avec toutes les sections de l’Internationale communiste, la paix, le droit des peuples et la révolution menacés par les impérialistes, masquant leurs intérêts de classe derrière la défense nationale.

L’œuvre qui s’impose à notre parti est énorme ; elle ne nous effraie pas. Le vieux monde s’effondre devant l’esprit des temps nouveaux. La révolution qui s’annonce, qui est née en Russie et qui gagnera de proche en proche tous les Etats et tous les continents trouvera des millions et des millions d’artisans sévères. L’âpre lutte continuera, patiente quand il le faudra, rapide et décisive à l’heure venue pour la libération des nouveaux esclaves. Le régime bourgeois chancelle sur ses bases au lendemain de la plus cruelle des guerres ; nous lui porterons seulement le dernier coup.

 

PROLETAIRES, PAYSANS ET OUVRIERS !

 

Vos devoirs s’accroissent dans la mesure où les temps avancent. Vous ne vous laisserez séduire ni par ceux qui veulent trouver dans le parlementarisme exclusif, dans l’abandon des principes socialistes, dans la collusion avec l’adversaire capitaliste, des avantages illusoires, des transactions mortelles pour la révolution, ni par ceux qui cherchent leur voie à tâtons sans jamais se résoudre et qui, inconsciemment, paralysent l’œuvre d’affranchissement.

Vous tous, vieux militants de notre parti, qui l’avez servi par votre dévouement opiniâtre, jeunes hommes soulevés par le cyclone de la guerre et qui affluez dans nos rangs, vous viendrez à nous pour consommer l’œuvre commencée.

Que notre Parti soit grand ! Que notre parti soit fort et discipliné, maître à la fois de ses militants et de ses élus ! Que dans l’Internationale, relevée l’ombre de la première des grandes révolutions sociales, il soit digne de son passé, digne de Babeuf, digne des hommes de Juin 1848, digne de la Commune, digne de Jaurès, digne de l’avenir glorieux qui s’offre à nous !

Le combat continue plus ardent et plus ample. Il ne s’agit point d’émeutes et d’aventures. En travailleurs, toujours équipés avant l’heure de l’offensive, nous creuserons nos parallèles de départ, toujours à l’affût d’un ennemi que nous savons implacable et préparé.

Que la décision de Tours soit l’ordre suprême pour tous les prolétaires français !

Que l’adhésion à la IIIème Internationale retentisse à travers le monde comme l’annonce des grands changements prochains !

VIVE LE SOCIALISME REVOLUTIONNAIRE FRANçAIS !

VIVE L’INTERNATIONALE COMMUNISTE !    

Prix Sakharov à l’opposant cubain Farinas : l’anticommunisme existentiel du Parlement européen

 Le Parlement européen décerne chaque année depuis 1988 un prix qui prétend défendre la « liberté de l’esprit ».

Son intitulé, reprenant le nom du militant antisoviétique et anticommuniste Sakharov, est très indicatif de l’objectif politique de ce sous-prix Nobel européen. 

 

Dans la continuité, pour la 3ème fois en l’espace de 8 ans, le Parlement européen a fait le choix de couronner un individu ou une organisation combattant le système politique cubain.

 

Ce 15 décembre, le prix 2010 a été remis solennellement à Guillermo Farinas, militant déclaré pour le renversement du socialisme et la restauration capitaliste à Cuba. Soutenu et manipulé par les milieux anticastristes nord-américains, Farinas s’est trouvé une vocation de martyr, plusieurs fois sauvé des conséquences de ses grèves de la faim à répétition par l’appareil sanitaire cubain.   

 

Il n’est pas lieu dans cet article d’analyser la situation cubaine dans ses contradictions. Elles sont largement la conséquence des tentatives de déstabilisation, aux formes différentes, provenant des Etats capitalistes. En tout cas, en termes de libertés populaires, Cuba n’a pas de leçons à recevoir de l’Union européenne qui soutient tant de dictatures dans le monde et génère tant d’inégalités dans ses pays membres. 

 

Le nom du lauréat a été proposé par la droite au Parlement européen puis approuvé par les députés socio-démocrates, notamment ceux du PS français.

Les députés communistes ont opportunément choisi de quitter l’hémicycle au moment de la remise du prix. Mélenchon, en pleine opération séduction vis-à-vis des communistes, a fait de la surenchère se déclarant « exaspéré par les croisades anticommunistes » dans lesquelles le Parlement européen serait « embrigadé ».

 

Embrigadé ? L’anticommunisme est la matrice de la « construction » européenne. Depuis les origines, l’atlantisme, la défense des intérêts de l’impérialisme sont la raison d’être de ses institutions, conçues pour priver les peuples de leurs acquis démocratiques et de leur capacité à résister dans le cadre national.

 

Il n’est pas étonnant que l’exemple du peuple cubain soit si insupportable aux eurocrates.

 

Il n’y même pas à se scandaliser du prix Sakharov 2010, à demander qu’il soit attribué à d’autres: sa valeur morale et sa légitimité sont nulles.  

 

90 ans du PCF à Saint-Quentin : un beau succès militant et populaire

Les communistes de la section du PCF de Saint-Quentin organisaient un banquet samedi 11 décembre 2010 pour célébrer le 90ème anniversaire du Congrès de Tours et réaffirmer toute son actualité, toute la raison d’être du PCF et la nécessité de son renforcement dans la fidélité à ses fondamentaux et à son histoire.

Objectif atteint, l’initiative a été un beau succès réunissant plus de 150 personnes, toutes générations confondues dans un climat de grande fraternité.

L’intervention du secrétaire de section Jean-Luc Tournay, une exposition sur l’histoire du PCF à Saint-Quentin ont situé l’enjeu politique de cet anniversaire.

La presse locale souligne la « formule gagnante » de la section saint-quentinoise du PCF. Nous nous permettons de reproduire l’article de l’Aisne Nouvelle qui traduit l’état d’esprit dynamique de la soirée et de la section, décidée à faire vivre et renforcer le PCF.

2010121190ansdupcf20redimensionner.jpg Le PCF, un camarade de 90 ans Article de l’Aisne Nouvelle du 14 décembre 2010

 

Une exposition, un couscous royal et un concert : samedi, salle de Verdun, c’était la formule gagnante pour la section saint-quentinoise du Parti communiste français (PCF).

Samedi, salle de Verdun, la section saint-quentinoise du Parti communiste français célébrait les 90 ans du Congrès fondateur de Tours.

La salle de Verdun ne sent pas encore les merguez et les grillades du couscous royal. A 18 h 30, pendant le concert du groupe La Robinetterie, les invités préfèrent encore discuter à la buvette. A l’entrée, des « unes » historiques de L’Humanité et quelques brochures sont disposées sur une grande table. A côté, près de 120 photographies sont accrochées à des panneaux.
« On a voulu marquer le coup avec cette petite rétro », explique Olivier Tournay, conseiller municipal, qui s’est lui-même chargé de recueillir ces archives dont une partie, notamment celles de l’entre-deux-guerres, a disparu lors de l’incendie du local de la section il y a plusieurs années. « Il y aurait un boulot titanesque à faire à la bibliothèque municipale. »

Au-delà des campagnes électorales, des Fêtes de l’Huma, des manifestations et des réunions, les camarades présents reconnaîtront l’adolescent Jean-Luc Tournay, secrétaire de la section depuis 1995, avec ses parents Emile et Paulette, militants communistes, mais aussi, en noir et blanc, un voyage à Moscou sous l’ère soviétique ou le XVe Congrès du PCF en 1959. Daniel Le Meur, maire de Saint-Quentin de 1977 à 1983 et de 1989 à 1995, fait évidemment partie du Panthéon communiste local.

Une histoire mouvementée.

Aujourd’hui, le poids électoral du PCF dans la cité des Pastels tient à l’élection d’Olivier Tournay au conseil municipal en 2008. De tendance orthodoxe, pas vraiment sur la longueur d’onde fédérale et nationale, apportant son soutien au dissident Maxime Gremetz lors des dernières élections régionales, la section saint-quentinoise a une histoire mouvementée. « ça va être compliqué de rentrer dans les détails ! », indique Jean-Luc Tournay, le nom de famille le plus célèbre des communistes locaux, lorsqu’il faut retracer les grandes dates de la section.

A l’heure de l’apéro, le dirigeant s’emploie toutefois à prononcer un discours devant la bonne centaine de militants présents dans la salle. Roger Marié, plus ancien militant de la section, entonnera ensuite L’Internationale, reprise en chœur par les autres camarades. Le poing brandi, un verre dans l’autre main.

2010121190ansdupcf02redimensionner.jpgTOURNAY : « ON COMPTE SUR LES JEUNES »

Secrétaire d’une section de Saint-Quentin loin d’être toujours conforme à la ligne officielle du PCF, Jean-Luc Tournay entend présenter des candidats communistes aux prochaines élections cantonales.

Vous fêtez aujourd’hui les 90 ans du PCF. Ce sont aussi les 15 ans de la droite au pouvoir à Saint-Quentin. Comment comptez-vous revenir aux responsabilités ?

Les électeurs sont potentiellement là mais un peu désemparés. On doit les retrouver avec nos valeurs. Aujourd’hui, on les a perdues : à force d’évoluer, on a abandonné quelques bases. On compte beaucoup sur les jeunes. La Jeunesse communiste a été réactivée l’an dernier et les adhésions sont de plus en plus nombreuses. On gagnera en étant présent sur le terrain.

Aujourd’hui, on coupe le gaz et l’électricité à des gens qui ne peuvent plus payer. Il faut amener les gens à lutter.

Depuis 1995, la gauche saint-quentinoise a-t-elle échoué là où la droite a réussi à se réunir derrière de fortes personnalités ?

A Saint-Quentin, on a eu un problème : la succession de Daniel Le Meur. Le PCF n’avait plus de leader charismatique, contrairement à la droite avec Pierre André, Xavier Bertrand ou Pascale Gruny pour prendre le relais de Jacques Braconnier. L’autre difficulté, c’est la situation industrielle avec les licenciements. Les entreprises étaient nos forces. A l’époque, on avait des sections dans les entreprises.

Quelle sera votre stratégie pour les élections cantonales de mars ?

On débat. Rien n’est encore réglé, tant sur la stratégie que sur le projet. Notre souhait est de présenter des candidats communistes à Saint-Quentin-centre et Saint-Quentin-nord. On va faire remonter nos propositions lors de l’assemblée générale de la fédération puis consulter les militants. On devrait y voir plus clair début janvier.

Pourquoi récusez-vous l’alliance avec le Parti de gauche alors que vous adoptez une stratégie d’union de la gauche à Saint-Quentin ?

En 2008, le Parti de gauche n’était pas là. On ne peut pas comparer la situation actuelle du Front de gauche avec le contexte des dernières municipales. A l’époque, l’idée était de faire obstacle à Pierre André et Xavier Bertrand. En 2014, ce sera encore différent parce qu’il y aura eu les élections présidentielles et législatives. Mais si on s’enferme davantage dans le Front de gauche, où va-t-on ? Ce serait un pas de plus vers la liquidation du PCF.

2010121190ansdupcf03redimensionner.jpgUNE VIE DE MILITANTS

Devant les militants réunis dans la salle de Verdun, il n’a rien perdu de son engagement vieux de 66 ans. Béret sur la tête et écharpe rouge dénouée, Roger Marié lance, poing levé, L’Internationale. « Toute notre vie, on l’a donnée au parti. Aujourd’hui, on est encore fiers d’être communistes », assure cet ancien conseiller municipal sous Daniel Le Meur, parlant au nom de son voisin Jacques Poix, également arrivé au PCF en 1944. A respectivement 86 et 79 ans, ces deux camarades saint-quentinois, également cégétistes depuis les années 1950, ont tout connu des étapes marquantes du mouvement : la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, le Programme commun de 1972, les ministres communistes dans le gouvernement Mauroy, mais aussi les guerres d’Algérie et du Vietnam puis la chute du mur de Berlin. « On l’a payé gros à partir de ce moment-là », affirme Roger Marié, ancien employé aux services généraux de l’hôpital pendant que Jacques Poix était agent aux Télécommunications. « Des erreurs ont été faites mais on a résisté à tout ça. Ce n’est pas fini. Les jeunes vont remonter le parti. C’est la relève. »

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1 Commentaire

« SARKOZY -STRAUSS-KAHN AND CO »par : Bernard Lamirand

Ce qui se passe actuellement en Grèce est affligeant pour tout homme de gauche qui se respecte.
De voir, hier soir, la police d’état pratiquer la répression envers les manifestants est une honte quand on sait que le gouvernement qui dirige est un gouvernement socialiste.
Certes, on me dira, que Jules Moch en a fait autant lors des grèves de 1947 dans un gouvernement socialiste. C’est vrai, mais est-on revenu à un parti socialiste maniant la trique comme il l’a fait à cette époque dans un contexte de guerre froide et dans le contexte auquel il succombera: la guerre d’Algérie ?
La situation grecque, c’est bien l’image reconstituée, certes dans un contexte différend, de la lutte de classe entre le capital et le travail: une crise systémique du capital posant la question de sa survie et non de sa pérennité -comme au moment de la guerre froide- et si nous observons bien les choses, les partis socialistes dans tous les pays européens, en ce moment, volent au secours du capitalisme et sont les plus fervents défenseurs d’une ligne d’austérité envers les travailleurs pour redresser les comptes des multinationales, des actionnaires et de la bourgeoisie mondialisée.
Ils sont donc prêts à employer la force des armes pour faire respecter la loi du capitalisme pur et dur.
Dans ce jeu, la main invisible du capital se déploie partout.
Le directeur du FMI, le dénommé Strauss-Kahn, sévit partout et comme commissaire du peuple capitaliste il va et vient, sur tous les théâtres d’opérations financières, il opère, soigne les maux dû à une trop forte diarrhée capitaliste et il tient à redonner une bonne santé au capital auquel il rembourse capital et rentes perdus. Alors il faut injecter par perfusion beaucoup de droits sociaux dans le circuit sanguin de l’argent-roi pour remettre sur pied banques et comptes financiers des riches.
La question doit être posée directement à l’électeur socialiste, à l’adhérent socialiste: va-t-il se soumettre à cette saignée en cours, va-t-il faire confiance à celui qui la dispense partout en Europe et dans le monde, ravalant les peuples à la misère et à la précarité.
Y-a-t’il encore quelque chose de socialiste dans cette démarche d’accompagnement des mesures d’austérité qui soit de gauche ?
Ce qui s’est passé hier à Athènes montre jusqu’à quel point les thèses préconisées par le FMI et l’Europe peuvent entrainer à une révolte justifiée.
Révoltons-nous…
Strauss-Kahn est aussi dangereux que le maitre de l’Elysée.
Nul doute que sa désignation par la main invisible du capital était murement réfléchi comme directeur du FMI: faire en sorte que le pouvoir n’échappe pas en France à la bourgeoisie en 2012 et que pour l’après 2012, le rapt des droits sociaux soit assuré de se réaliser avec l’un ou l’autre des deux compères.
« Strauss-Kahn Sarkozy and Co » : c’est tout bon pour le capital.

Déclaration finale de la 12ème Rencontre des Partis communistes et ouvriers signée par les 51 partis représentés à Pretoria

Déclaration finale de la 12ème rencontre des Partis communistes et ouvriers

Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Déclaration de Tshwane
La 12ème Rencontre internationale des partis communistes et ouvriers s’est tenue à Tshwane [l'agglomération de Tshwane comprend la ville de Pretoria], en Afrique du sud du 3 au 5 décembre 2010 sous le thème: « L’approfondissement de la crise systémique du capitalisme. Les tâches des Communistes dans la défense de la souveraineté, l’approfondissement des alliances sociales, et le renforcement de la lutte anti-impérialiste dans la lutte pour la paix, le progrès et le Socialisme ».

102 délégués représentant 51 pays participants de 43 pays et de tous les continents du monde se sont rassemblés afin de faire avancer les efforts déjà réalisés dans les rencontres précédentes, et afin de promouvoir et de développer des actions communes et convergences autour d’une perspective partagée.


L’approfondissement de la crise capitaliste


La situation internationale continue d’être dominée par la persistance et l’approfondissement de la crise du capitalisme. Cette réalité confirme les analyses esquissées dans les déclarations de la 10ème rencontre de Sao Paulo de 2008 et la 11ème de New Delhi en 2009. La crise mondiale actuelle du capitaliste souligne ses limites historiques et la nécessité de son renversement révolutionnaire. Elle montre l’intensification de la contradiction fondamentale du capitalisme entre le caractère social de la production et son appropriation capitaliste privée

La crise est systémique -en dépit des illusions antérieures à 2008 concernant une tendance conjoncturelle contraire, le capitalisme ne peut échapper à sa tendance lourde inhérente, systémique à traverser des cycles d’expansion et de récession. La crise mondiale actuelle est l’expression particulièrement intense d’une crise économique occasionnée par une sur-production capitaliste. Maintenant, comme dans le passé, il n’y a pas de réponse, dans la logique du capitalisme, à ces crises périodiques autres que la crise elle-même, marquée par la destruction massive et socialement irrationnelle de richesses – ce qui comprend des plans sociaux de masse, des fermetures d’usine, et une attaque généralisée contre les salaires, les retraites, la sécurité sociale et l’érosion du niveau de vie des couches populaires. C’est pourquoi, à nos deux précédentes rencontres, nous avons bien affirmé que la crise actuelle n’était pas seulement imputable à des défaillances subjectives, à l’avidité des banquiers ou des spéculateurs financiers. Cela reste une crise ancrée dans les caractéristiques systémiques du capitalisme même.

La persistance de la crise est renforcée par d’importants changements dans le rapport de forces international. En particulier, on constate l’actuel déclin relatif de l’hégémonie mondiale économique des Etats-unis, la stagnation générale de la production dans les économies capitalistes les plus avancées, et l’émergence de nouvelles puissances économiques mondiales, notamment la Chine. La crise a intensifié la concurrence entre les centres impérialistes et également entre puissances établies et puissances émergentes. Ceci comprend la guerre des monnaies menée par les Etats-unis; la concentration et la centralisation de la puissance économique et politique au sein de l’Union Européenne renforce sa nature de bloc impérialiste menée par ses principales puissances capitalistes; une nette accentuation des luttes inter-impérialistes pour les marchés et l’accès aux matières premières; l’expansion du militarisme, comprenant le renforcement des alliances agressives (par exemple, le sommet de Lisbonne de l’OTAN avec son « nouveau » et dangereux concept stratégique), la profusion de points régionaux de tension et d’agression (notamment au Proche-orient, en Asie et en Afrique), les coups d’Etat en Amérique Latine, l’intensification des tendances néo-impérialistes à attiser les conflits ethniques et la militarisation croissante de l’Afrique à travers, entre autres, l’AFRICOM.

Dans le même temps, il devient clair que la course du capitalisme à la maximisation du profit, qui nous jette tête baissée vers la destruction des ressources, et de l’environnement en général, pose une grave menace à la pérennité de la civilisation humaine même. Les élites politiques dans les Etats capitalistes dominants avec leurs diverses propositions pour des « technologies vertes » et de commerce du carbone représente, au mieux, des ajustements qui améliorent la profitabilité du capital tout en approfondissant la marchandisation de la nature, et le transfert des crises du changement climatique vers les pays les moins développés. La crise du système capitaliste que nous affrontons, en tant qu’Humanité, est directement liée à l’incapacité du capitalisme de se reproduire autrement que la poursuite vorace d’une croissance infinie. C’est une crise qui ne peut être dépassée que par l’abolition du capitalisme lui-même.

Confronté à ces réalités, partout le capital contre-attaque, cherchant à maintenir les profits et à transférer le poids de la crise sur le dos des travailleurs en intensifiant l’exploitation basée sur le genre et l’âge, les pauvres ruraux et urbains, et un large éventail des couches moyennes. L’exploitation s’intensifie, l’État est utilisé pour venir à la rescousse des banquiers privés et des établissements financiers tandis que l’on expose les générations futures à des niveaux d’endettement insoutenables, et que des efforts s’intensifient pour revenir sur les acquis sociaux.

Dans l’ensemble du monde capitaliste, les acquis sociaux, économiques, politiques des travailleurs ainsi que le droit à la sécurité sociale sont en train d’être supprimés. Dans le même temps, les systèmes politiques deviennent de plus réactionnaires, restreignant les libertés démocratiques et civiles, en particulier les droits syndicaux. La politique de réduction des dépenses, ce qui comprend les coupes massives dans les dépenses dans le secteur public, ont un impact dévastateur sur les travailleurs et en particulier sur les travailleuses. Il existe également des tentatives de détournement de la détresse et de l’insécurité populaires vers la démagogie réactionnaire, le racisme et la xénophobie, tout comme de légitimation de forces fascistes. Ce sont des expressions de tendances anti-démocratiques et autoritaires également marquées par l’escalade des offensives et campagnes anti-communistes, dans de nombreuses parties du monde. En Afrique, en Asie et en Amérique latine, nous sommes les témoins du fait que sont imposés aux peuples de nouvelles machines d’oppression nationale et de classe, ce par l’utilisation de moyens économiques, financiers, politiques et militaires tout comme par le déploiement de toute une série d’ONG pro-impérialistes.

Cependant, pour la grande masse des peuples, en particulier en Afrique, en Asie et en Amérique latine, il est important de rappeler que, même avant la crise économique mondiale actuelle, la vie sous le capitalisme a été une crise continue, une lutte quotidienne pour la simple survie. Même avant la crise mondiale actuelle, un milliard de personnes vivaient dans des bidonvilles misérables, et la moitié de la population mondiale survivait avec moins de 2 dollars par jour. Avec la crise, ces réalités se sont grandement aggravées.

La plupart de ces pauvres urbains et ruraux, ainsi que les membres de leur famille travaillant comme immigrants vulnérables en pays étrangers, sont des personnes déplacées victimes de ce développement capitaliste agraire accélérée en cours en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Le capitalisme mondial, dont les fers de lance sont les grandes entreprises multi-nationales du secteur agro-alimentaire, a déclaré la guerre à près de la moitié de l’humanité – ces trois millions restant les ruraux d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine.

Dans le même temps, des obstacles inhumains sont mis en place contre les immigrants et les réfugiés. Il y a prolifération constante des bidonvilles urbains et semi-urbains peuplés par des masses marginalisées désespérées généralement impliquées dans une variété d’activités pour survivre. La transformation capitaliste agraire accélérée dans les pays avec un niveau de développement capitaliste moindre a des implications génocidaires.

 

 

 

L’importance des luttes de résistance de la classe ouvrière et des forces populaires

 


Partout dans le monde, les tentatives du capital de faire porter tout le poids de la crise par les travailleurs et les pauvres se heurtent à la résistance du peuple et de la classe ouvrière.

Au cours de l’année écoulée, les offensives anti-populaires contre les droits des travailleurs, le droit à la sécurité sociale et les salaires a provoqué une escalade des luttes populaires, notamment en Europe.

Les agressions impérialistes au Moyen-orient, en Asie et en Amérique latine continue à affronter une résistance populaire résolue.

En Afrique et en Amérique latine, les forces anti-impérialistes, les syndicats et les mouvements soicaux ont intensifié leurs luttes pour les droits du peuple et contre le pillage par les multi-nationales. Ces luttes ont, dans certains cas, mené à l’émergence de gouvernements progressistes, national-populaires qui s’affichent programmatiquement pour la souveraineté nationale, les droits sociaux, le développement et la protection de leurs ressources naturelles et de la bio-diversité, donnant un élan nouveau à la lutte anti-impérialiste.

Dans la réalité actuelle, c’est un impératif historique que les Partis communistes et ouvriers participent au renforcement et à la transformation de ces batailles populaires défensives en luttes offensives pour l’acquisition de nouveaux droits populaires et sociaux et pour l’abolition du capitalisme.

En mettant en avant cet agenda stratégique, les communistes soulignent l’importance que l’organisation de la classe ouvrière, et le développement des luttes du mouvement ouvrier sur des positions de classe, a dans la lutte pour la conquête du pouvoir politique par la classe ouvrière et ses alliés.

Dans le cadre de cette lutte, nous attachons une importante toute particulière à:

  • La défense, la consolidation et le progrès de la souveraineté nationale et populaire;
  • L’approfondissement des alliances sociales;
  • Le renforcement du front anti-impérialiste pour la paix, pour le droit à des emplois stables à temps plein, pour des droits sociaux des travailleurs, tels que la santé et l’éducation gratuites.

La défense, la consolidation et le progrès de la souveraineté populaire


Face à l’intensification de l’agression par le capital trans-national, la lutte contre l’occupation impérialiste de certains pays, contre la dépendance économique et politique et pour la défense de la souveraineté populaire est devenue de plus en plus cruciale. Dans ces luttes, il est important pour les communistes d’intégrer ces luttes à la lutte pour l’émancipation sociale et de classe.

Les communistes, luttant contre l’impérialisme, luttent pour des relations internationales équitables entre les Etats et les peuples, sur une base mutuellement avantageuse.

La défense, la consolidation et le progrès de la souveraineté populaire est d’une importance particulière en Afrique et pour les autres peuples qui ont enduré des décennies voire des siècles d’oppression coloniale et semi-coloniale. 2010 marque le 50ème anniversaire des débuts du processus formel de dé-colonisation en Afrique. Pourtant partout dans le monde, y compris dans la diaspora Africaine, le sombre héritage de la traite des esclaves, de la dépossession et du pillage coloniaux persistent. Malgré 50 ans de décolonisation formelle, partout les interventions impérialistes se renforcent, la domination des monopoles se consolide avec l’aide du capital national. La lutte contre eux nécessite que les masses populaires soient unies et jouent un rôle de premier plan dans la conquête de nouveaux droits démocratiques et populaires.

 

L’approfondissement des alliances sociales


La crise actuelle du capitalisme et sa contre-attaque anti-civilisationnelle crée les conditions de la construction de larges alliances sociales anti-monopolistes et anti-impérialistes capables de conquérir le pouvoir et de faire avancer des transformations profondes, progressistes, radicales et révolutionnaires.

L’unité de la classe ouvrière est un facteur fondamental dans la garantie de la construction d’alliances sociales effectives avec la paysannerie, la masse des pauvres ruraux et urbains, les couches moyennesurbaines et les intellectuels. Une attention particulière doit être apportée aux aspirations et aux défis auxquels est confrontée la jeunesse.

La question de la terre, la réforme agraire et le développement rural sont des questions importantes pour le développement de la lutte populaire dans les pays moins développés. Elles sont inextricablement liées à la souveraineté et la sécurité alimentaires, la pérennité des conditions de vie, la défense de la bio-diversité, la protection des ressources naturelles, et la lutte contre les monopoles agro-alimentaires et leurs agents locaux.

Dans ces luttes, les aspirations légitimes et progressistes des peuples autochtonespour la défense de leurs cultures, langues et environnements ont un rôle important.

 

Le rôle des communistes dans le renforcement du front anti-impérialiste pour la paix, un environnement durable, le progrès et le socialisme


La crise et la contre-attaque de l’impérialisme mènent à l’élargissement et la diversification des forces qui objectivementprennent une position patriotique et anti-impérialiste. Partout, dans nos réalités diverses, les Communistes ont une responsabilité pour élargir et renforcer le front politique et social anti-impérialiste, les luttes pour la paix, la durabilité environnementale, le progrès et pour les intégrer à la lutte pour le socialisme. Le rôle indépendant des Communistes et le renforcement des partis Communistes et ouvriers est d’une importance vitale pour assurer une perspective anti-impérialiste conséquentede constitution de fronts et de mouvements plus larges.

Une attention particulière doit être accordée à la relation existant entre les différentes luttes de résistance et la nécessaire offensive idéologique pour la visibilité de l’alternative du socialisme et de la défense et du développement du socialisme scientifique. La lutte idéologique du mouvement communiste est d’une importance vitale afin de repousser l’anti-communisme actuellement à l’œuvre, d’affronter l’idéologie bourgeoise, les théories anti-scientifiques et les courants opportunistes qui rejettent la lutte de classe, et de combattre le rôle des forces sociales-démocrates qui défendent et mettent en oeuvres les politiques anti-populaires et pro-impérialistes en soutenant la stratégie du capital. Nous avons un rôle-clé à jouer en établissant les liens essentiels dans la théorie et surtout en pratiqueentre les différentes scènes de la lutte populaire dans le développement d’une solidarité internationaliste de classe.

Nous vivons dans une époque historique où la transition du capitalisme au socialisme est devenue un impératif civilisationnel. La crise totale du capitalisme souligne une fois de plus la nature inséparable des tâches de libération nationale et d’émancipation sociale, nationale et de classe.

Face à l’approfondissement de la crise capitaliste, les expériences de construction socialiste démontrent les conditions de la supériorité du socialisme.

Le renforcement de la coopération entre Partis communistes et ouvriers et le renforcement du front anti-impérialiste, devraient aller l’un dans l’autre.

Nous, partis Communistes et ouvriers réunis à Tshwane, dans une situation marquée par une offensive massive contre les travailleurs et les forces populaires, mais également avec de nombreuses possibilités pour le développement de la lutte, exprimons notre profonde solidarité avec les travailleurs et les peuples et leurs luttes intense, réaffirmant notre détermination à agir et à lutter cote à cote avec les masses laborieuses, les jeunes, es femmes et toutes les couches populaires victimes de l’exploitation et de l’oppression capitalistes.

Nous réaffirmons notre appel le plus large aux forces populaires afin de nous rejoindre dans une lutte commune pour le socialisme qui est la seule alternative pour l’avenir de l’humanité.

Nous indiquons les principaux axes suivants pour le développement de nos actions communes et convergentes:

  1. Avec l’approfondissement de la crise capitaliste, nous allons nous concentrer sur le développement des luttes ouvrières et populaires pour les droits sociaux et les droits des travailleurs, le renforcement du mouvement syndical sur des positions de classe; la promotion d’alliances sociales avec les paysans et les autres couches populaires. Une attention particulière doit être accordée aux problèmes des femmes et des jeunes qui sont parmi les premières victimes de la crise capitaliste.

 

  1. Face à l’agression impérialiste tout azimuts et à l’intensification des rivalités inter-impérialistes, nous allons intensifier la lutte anti-impérialiste pour la paix, contre les guerres et les occupations impérialistes, contre la dangereuse « nouvelle » stratégie de l’OTAN et les bases militaires étrangères, et pour le démantèlement de toutes les armes nucléaires. Nous allons étendre la solidarité internationale active avec tous les peuples et mouvements affrontant et résistant à l’oppression, aux menaces et aux agressions impérialistes.

 

  1. Nous allons avec résolution lutter contre l’anti-communisme, les lois, mesures et la persécution anti-communistes; pour demander la légalisation des Partis communistes là où ils ont été interdits. Nous allons défendre l’histoire du mouvement communiste, la contribution du socialisme au progrès de la civilisation humaine.

 

  1. Nous affirmons notre solidarité avec les forces et les peuples engagés dans la lutte pour la construction du socialisme. Nous réaffirmons notre solidarité avec le peuple Cubain et leur révolution socialiste, et nous continuerons à nous opposer vigoureusement au blocus et à soutenir la campagne internationale pour la libération des 5 cubains.

 

  1. Nous contribuerons, dans le contexte particulier de nos réalités nationales, au renforcement des organisations de masses internationales anti-impérialistes, telles que la FSM, le Conseil mondial pour la paix, la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique, la Fédération démocratique internationale des femmes. Nous accueillons et saluons tout particulièrement la tenue du 17ème Festival mondial de la jeunesse et des étudiants en Afrique du sud, du 13 au 21 décembre 2010.

Conseil municipal de St-Quentin- Artices Courier Picard-Olivier Tournay (PCF) au maire : « De la pub mensongère »

Mardi 07 Décembre 2010

  Le document envoyé aux administrés, un « bulletin municipal » selon le PCF.

OAS_AD(‘Position1′);Conseil municipal de St-Quentin- Artices Courier Picard-Olivier Tournay (PCF) au maire : « De la pub mensongère »  dans Conseil Municipal de St Quentin

Nous l’évoquions en écho dans nos colonnes la semaine dernière : le document sur le budget 2010 distribué par la Ville dans les boîtes aux lettres. Le conseiller communiste d’opposition Olivier Tournay l’a épluché. Pour en tirer une conclusion : il est « partiel et partial ».

« Vous omettez négligemment de signaler la baisse de la part du conseil général dans la taxe d’habitation. Cela, monsieur le maire ce n’est pas de l’information, c’est la publicité mensongère à visée propagandiste. » Et bigne. Premier coup. Au suivant.

« Aux pages 18 et 20, il y a des spécimens de taxe d’habitation et de taxe foncière. On y trouve quelques bulles explicatives, comme  » les abattements sont liés au nombre de personne que vous avez à charge dans votre foyer  » ou, dans un rouge quasi-communiste :  » le taux du conseil général a augmenté de 61% en 2010 « . Nulle part, il n’est fait référence à la baisse des 42, 47% de la taxe d’habitation du Département. » Rebigne.

On passera ici sur la longue explication d’Olivier Tournay des non-compensations selon lui de l’État vers les Départements pour aller directement « au plus savoureux des oublis ».

« On découvre un nouvel impôt : celui de l’intercommunalité, dont vous ne faites pas la publicité. Un oubli peut-être ? Monsieur le maire, vous cumulez tant de fonctions que vous omettez de signaler ce nouvel impôt dont vous êtes vous-même l’instigateur, en tant que conseiller de la communauté d’agglomération. »

Le reste du document ? « La plupart du texte n’est qu’un copier-coller du budget à la loupe de l’an dernier. »

Sans « rien sur les investissements en faveur de la formation et de l’emploi. Les 5 721 demandeurs d’emploi de Saint-Quentin apprécieront. Lors de votre investiture, vous vous targuiez de 1 000 chômeurs de moins depuis 1995. J’aimerais connaitre vos sources. Les miennes, celles de l’INSEE, comptabilisent tout de même 636 de plus en catégorie ABC entre 2008 et le 31 décembre 2009 (ndlr, sans emploi ou ayant exercé une activité réduite ou longue au cours du dernier mois). » Boum badaboum, Xavier Bertrand contre-attaque : « Elle était dure votre intervention, ça ne sert à rien de jouer sur les mots, les impôts (ndlr, les taux municipaux) n’augmentent pas. Sur l’emploi, ne prenez pas les dates qui vous arrangent, les Saint-Quentinois ont été touchés par la crise ». Sans surprise, l’opposition n’a pas voté le budget.

SORTIR DE L’EURO

Qui se souvient des prix en franc, d’une baguette, d’un café, d’un litre de lait ou d’un kilo de pomme de terre et oui avec l’euro les prix ont augmentés, et c’est une moyenne, d’environ 30 %,soit un tiers de plus qu’avant l’euro. Et ce pour tous les produits courants de la vie de tous les jours et nécessaires à tout individu et toute sa famille…alimentation, loyers, transport, loisir, habillement. Sur certains produits les augmentations sont supérieures à 80 % et à plus de 1200 % pour les pommes de terre ! Seuls les salaires et retraites ont été indexés directement sur l’euro ! Pardon pas tous les salaires, le salaire de Sarkozy a été augmenté de 218 % par rapport à son prédécesseur J.Chirac.

A l’époque du franc, les augmentations étaient de 5 à 10 centimes. Aujourd’hui les augmentations du pain, des péages, ou du carburant sont de 10 à 30 centimes d’euros, soit 65 centimes à deux francs ! C’est à dire qu’une hausse de prix en euro, équivaut en moyenne à 12 augmentations du temps des francs. Et les augmentations n’en sont pas moins fréquentes.

Et les infrastructures publiques, avez vous remarquez l’inflation des prix pour construire un gymnase, une bretelle d’autoroute ? Faites la conversion en Francs, un rond point c’était un million de franc et c’est devenue un million d’euros ! Les ouvriers des travaux publics ont-ils été subitement augmentés ? Non ! Alors ou est passé la différence ? Dans quelle poche est passé la plus-value ?

A qui donc a profité le système euro ? Aux spéculateurs, aux banquiers et aux multinationales qui ont pu déplacer plus facilement leurs usines et leurs capitaux. Les banquiers ont investi des millions d’euros dans les pays qu’ils ont encouragés à s’endetter avec les conséquences que nous connaissont aujourd’hui ( faillites annoncé par des pays comme la Grèce, l’Espagne, l’Irlande). Les seuls bénéficiaires de ce système sont donc les financiers et le seul avantage des citoyens c’est de pouvoir voyager en zone euro sans avoir besoin de changer la monnaie. Enfin, voyager, pour ceux qui ont encore les moyens !

L’euro a appauvri le consommateur, et réduit le carnet de commande des société de la zone euro à l’exportation. La zone euro subit une régression sociale sans précédent. Le FMI, après avoir asservi les pays du tiers monde avec ses fameuses « mesures structurelles » asservi des pays européens !

Depuis la création de l’euro le secteur qui a engrangé le plus de profits est le secteur de la finance, et la logique des capitalisations financières détruit tous ce qui fait le liant et le quotidien des citoyens. Il faut restaurer la liberté et la souveraineté des différents pays. On nous prédit une dévaluation des monnaie des pays qui feront ce choix et alors, malgré les multiples dévaluation du franc entre les années 50 et 80, cela n’a pas empêchés la France de connaitre les « trente glorieuses » et des avancés sociales les plus importantes de son histoire ! Si simultanément un groupe de pays décidaient de quitter l’euro, la monnaie unique n’y survivrai pas…

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