Archive | novembre 2010

Conseil national du PCF du 26 novembre 2010 -Intervention de Corinne BECOURT, Fédération de l’Aisne-

corinnebecourt.jpgIntervention de Corinne BECOURT, fédération de l’Aisne  
Dans un premier temps, je tiens à alerter le CN sur la tentative de mainmise du pouvoir sur les bourses du travail. C’est le cas en particulier dans notre ville de Saint-Quentin dont le maire n’est autre que le ministre Xavier Bertrand. Engageons-nous entièrement avec les syndicats (la CGT à Saint-Quentin) pour défendre cet acquis d’un siècle de lutte ouvrière!

 

Avec le choix du Front de gauche, toute notre discussion est captée par les élections et les présidentielles en particulier, alors que nous venons de vivre une mobilisation exceptionnelle pour défendre les retraites.

 

Les spectres des collectifs antilibéraux et de la gauche plurielle réapparaissent.

 

Au 35ème congrès, non statutaire, sans que les communistes puissent se prononcer sur un texte amendable, la direction nationale a imposé le principe de candidatures communes pour 2012. Ce choix est lourd de conséquences aujourd’hui.

 

Les communistes n’ont jamais décidé que le Front de gauche devait supplanter notre Parti. Pourtant, même au cœur du mouvement, il n’y a pratiquement pas eu d’expression PCF en propre mais seulement des expressions, peu satisfaisante, estampillée « Front de gauche » avec notre logo noyé.

 

La méthode du coup de force, du fait accompli se confirme pour imposer le Front de gauche. On nous dit aujourd’hui que le CN du 7 janvier va adopter un texte que la rencontre nationale des animateurs de sections, le 8 janvier, n’aura plus qu’à entériner sans avoir pu en discuter dans le Parti.

De même, il est convenu avec Mélenchon de choisir le candidat « au printemps » au plus tard. Le congrès du PCF n’aura plus qu’à entériner, là aussi.

 

Membre du CN, je ne peux pas l’accepter.

 

A mesure que la démarche du Front de gauche se traduit dans la réalité, les illusions tombent sur l’indépendance vis-à-vis de la social-démocratie. Aller trouver des groupuscules qui n’existent pas pour faire « unitaire », ça n’a pas de sens. Les menaces sur l’avenir du Parti se précisent. Les projets de « mutation/métamorphose » que les communistes ont rejetés reviennent par la fenêtre. Le décalage est complet par rapport à ce que nous vivons sur le terrain

 

Les camarades se sont investis à fond dans la lutte pour les retraites. Nous avons fait l’expérience, au-delà même de notre propre attente, de combien les salariés attendent de nous des propositions, une perspective de rupture. Ils sont venus aussi vers nous, vers leurs collègues communistes, vers les cellules, la section à la recherche d’organisation de leur lutte.

 

Donc plutôt qu’un « projet partagé » pour justifier le Front de gauche et sa candidature présidentielle, je pense qu’il est nécessaire d’actualiser, de clarifier un programme communiste.

Après, il sera temps de le partager ! Le PG, lui, a rédigé son projet !

 

Nous ne partons pas de rien ! Le PCF a des fondements, une histoire, une grande histoire. Samedi 11 décembre, nous organisons un rencontre-débat pour le 90ème anniversaire du Congrès de Tours.

 

La rupture avec la social-démocratie, la collaboration de classe, est toujours d’actualité.

La constitution d’un parti de type nouveau, ancré dans le monde du travail, est toujours d’actualité.

 

A ceux qui disent que PCF traine des « boulets » [Cohen-Seat ici], je réponds que le PCF est plus moderne que jamais face au capitalisme.

La visite de Sarko à Saint Quentin…Combien ça va nous coûter ? Un exemple:

Temoignage de la visite de sarko à Valence 

Valence
 
Ce mardi 03 mars à 11h00, l’empereur SARKOZY était chez nous, dans la Drôme. A l’heure des économies, à l’heure où il faut se serrer la ceinture, il aura encore « claqué » des millions d’euros pour sa propagande !!!
1265 gendarmes déployés !!! Oui, vous avez bien lu 1265 !
Nous montons la garde 24h/24 à l’aérodrome de Chabeuil et à la gare TGV. Son altesse ne voulant pas venir en Falcon république, il vient en Airbus (plus spacieux et nettement plus « digne » de son rang, du moins le pense-t-il).
Seulement, il n’y a pas de rampe pour le faire descendre de l’avion ; ce n’est pas grave, on en fait venir une, vite fait, par convoi exceptionnel depuis Lyon !!!
Ce soir, je prends le boulot à 19h30, jusqu’ à demain 15h30… C’est ma troisième nuit ! Pour ne pas être gêné, l’Empereur aura la voie rapide Valence/ Romans coupée dans les deux sens pendant 30 mn. 60 voitures d’usagers de la SNCF (sur son passage) seront mises à la fourrière. Si jamais il y avait un contretemps, ce ne serait pas grave : un hélico Puma est tenu à sa disposition ainsi qu’un hélico Gazelle en appui….
Il va donc aller faire le beau sur deux sites (Ecole de Chatuzange-le-Goubet et salle polyvalente d’Alixan) et pour se faire mousser, il a invité 3000 (TROIS MILLE) personnes à un petit vin d’honneur avant de remonter dans son avion à 14h00. Je vous laisse faire le calcul de la facture à l’adresse des contribuables que nous sommes…
Dire que la France est au bord de la faillite et lui, il nous met une balle dans la nuque!
En 26 ans, j’en ai fait des services de ce genre (sous Mitterand et sous Chirac) mais jamais je n’ai vu un tel déploiement et surtout un tel coût !
Pour info, c’est une évidence, mais il est bon de le dire… au moindre sifflet, au moindre tag, à la moindre banderole hostile,
le préfet saute ainsi que le Commandant de Groupement de gendarmerie….Pauvre France, nous sommes tombés bien bas avec un tel imposteur !
Bonne nuit à tous. Je suis non seulement écœuré mais révolté que tant d’argent soit claqué et que mes voitures de service affichent 250.000 km au compteur…
 
Signé : Un vieux commandant militaire de la Gendarmerie, qui en a pourtant vu d’autres et c’est peu de le dire.

Non à la répression antisyndicale à France télévisions !

 Jacques Rivière délégué syndical CGT de France 3 Vanves a été agressé physiquement par un cadre alors qu’il s’efforçait de faire respecter le droit de grève.

 

Depuis, la direction accuse le délégué syndical des faits dont il a été victime en dépit des témoignages qui attestent le contraire.

 

Jacques Rivière est convoqué à un conseil de discipline ce mardi 30 novembre 2010. Il est menacé d’une sanction disciplinaire pouvant aller jusqu’au licenciement.

 

France télévisions connaît actuellement une restructuration de grande ampleur. Alors que le malaise des personnels est grandissant, que les cas de souffrance au travail se multiplient, la CGT dénonce une gestion agressive des ressources humaines et la violence avec laquelle la direction s’attaque à son personnel.

 

Elle demande la levée de la procédure en cours à l’encontre de Jacques Rivière. Elle demande à la direction d’entendre chaque témoin et d’attendre les conclusions des enquêtes menées par le CHSCT et la police.

 

Rassemblement à 14H00 ce mardi 30 novembre 2010 devant l’entrée de France télévisions, côté Delebarre (face à l’Hôpital Pompidou)

Soutenez notre action en signant

la pétition en ligne :

http://pcf-paris15.over-blog.com/ext/http://www.petitions-ftv.org/ 

 

Conseil national du PCF du 26 novembre 2010 -Intervention d’Emmanuel DANG TRAN, fédération de Paris

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Nous devons analyser le mouvement que nous venons de vivre avec précision et lucidité. Je regrette que le rapport de Pierre [Laurent] plaque une auto-validation de la stratégie du Front de gauche qui n’a pas lieu d’être. 

 

D’un côté, le pouvoir n’a pas gagné la bataille des idées. Mais de l’autre, la loi Woerth a fini par être promulguée et le gouvernement s’est mis en ordre de bataille pour accélérer encore sa politique.

La mobilisation a été exceptionnellement nombreuse, témoignant de l’existence d’un rapport de force susceptible de gagner contre cette politique. Mais, après 2003, 2007 (régimes spéciaux), 2009, le mouvement fait à nouveau l’expérience de l’échec. Les relativement faibles taux de grévistes, notamment dans les entreprises en pointe les années précédentes, doivent nous interroger.

 

Le maintien d’une unité des organisations ne saurait représenter une victoire en soi. La recherche, comme préalable obligé, de l’unité des organisations a créé un décalage avec une lutte qui a explicitement accusé le capitalisme.

 

Quand j’entends ici se réjouir que Chérèque déclare dans l’Express que « la crise financière l’a changé », je tombe des nues. Il a fait expressément voter au congrès de la CFDT de juin l’acceptation de l’allongement sans fin de la durée de cotisation, ce qui a plombé le mouvement, et renvoie maintenant la question des retraites à une nouvelle contre-réforme structurelle en 2013.

Même double jeu de la CES : Son secrétaire, Mr John Monks peut bien aller essayer de chapeauter les manifestations au Portugal, c’est le même qui félicite Mme Merkel pour sa politique de l’emploi.

 

Du côté des organisations politiques, faute de clarification, notamment venant de notre parti, le PS a également lesté, vidé la revendication de la défense de la retraite à 60 ans. Sa mouvance s’est appliquée à déplacer l’objet de la bataille de la convergence des luttes contre la loi Woerth à un vague anti-sarkozysme renvoyant à 2012.

 

Le mouvement social continue de buter sur une perspective politique bloquée sur 2012, le schéma institutionnel.      

 

Loin de contribuer à la dégager, la poursuite de la stratégie du « Front de gauche » y enfonce le PCF, au moment où l’attente, la recherche d’un PCF qui joue son rôle dans la lutte des classes se manifestent comme jamais depuis des années.

 

Mélenchon ou Chassaigne, Chassaigne ou Mélenchon, les deux ensemble dans un ticket, un troisième suivant les sondages : nous voilà dans les mêmes turpitudes que les autres, aussi loin de l’exigence émise par les luttes !

Tout a été dit sur le politicien Mélenchon.

Je m’interroge sur le sens de la candidature d’André [Chassaigne - absent] : une candidature individuelle, mais poussée par la direction nationale à la Fête de l’Huma ou au meeting de Japy. Est-elle destinée à rabattre les communistes vers le Front de gauche, à donner l’image d’un PCF encore plus inféodé au PS que le Pg ?

 

Cette situation est le résultat absolument prévisible du choix imposé aux communistes, au faux congrès de juin, du principe de candidatures communes du Front en 2012.

Une solution pour sortir de ce piège, y couper court, c’est d’enfin donner aux communistes la possibilité de se prononcer sur une candidature présentée par le PCF. C’est indissociable d’une démarche de définition d’un programme communiste, sur la base duquel, ensuite, des alliances sont imaginables.

 

Le Front de gauche est à l’opposé de cette démarche.

Il porte en préalable le choix de l’effacement du PCF dans une mouvance de « gauche », « social-démocrate de gauche », avec comme objectif de tirer à gauche le reste de la social-démocratie dans une perspective de nouvelle gauche « plurielle » après 2012. Prétendre « tirer le PS à gauche » : on sait ce que cette stratégie a déjà coûté !

 

C’est pourtant le but qui est assigné au « programme partagé ».

J’ai été frappé, dans la rencontre suivant le dernier CN, avec des « personnalités » de la gauche associative et syndicale, par le rôle auquel on réduit le Parti : celui de prestataire de service en organisation de réunion et en interventions d’élu.

On laisse le beau rôle aux partenaires qui savent, tel Mélenchon, manier la radicalité, superficiellement, pour mieux rabattre vers la social-démocratie quand certains de nos élus se montrent enfermés dans leur compromis avec le PS.

 

Prenons les choses dans le bon ordre ! Nous avons besoin d’un programme communiste, partagé par les communistes, d’un programme communiste à partager. Et ce n’est pas un jeu de mots !

Il est notamment fondamental que nous remettions la perspective du socialisme à l’ordre du jour. Ne laissons pas le concept être repris et dénaturé par exemple par le Pg ! J’invite le CN à utiliser le dernier livre de Léo Figuères « Capitalisme, socialisme(s), communisme ».

 

Les choix de ceux qui considèrent que l’histoire du Parti est un « boulet » [ex : Cohen-Séat au CN même], que le PCF n’a plus de raison d’être, qu’il doit être métamorphosé, les choix de ceux qui l’ont quitté sur cette position pour mieux revenir dans le Front de gauche [les « refondateurs - la FASE], menacent toujours l’avenir du Parti.

Donnons-nous les moyens de faire vivre et de renforcer le PCF, ses organisations, sur des bases de luttes !

 

Je rejoins ceux qui ont déjà dit combien il n’est pas acceptable que le CN adopte une déclaration le 7 janvier sur les présidentielles la veille de l’assemblée nationale des délégués de section.

Je demande que notre CN d’aujourd’hui définisse l’ordre du jour de la rencontre du 8 pour que les sections puissent en discuter avant les Fêtes.

[Ce ne sera pas fait !]

Annonce d’un projet de loi « sur la dépendance » : graves menaces

Faisant comme s’il avait gagné la bataille sur les retraites, le pouvoir tente d’accélérer son train de mesures antisociales. Parmi les projets annoncés figure une « réforme » de la prise en charge de la « dépendance » en 2011.

 

Son financement actuel, déjà insatisfaisant, est en effet menacé, principalement par la politique même du gouvernement.

Les ressources de département qui assurent l’essentiel du financement de l’APA, l’allocation personnelle d’autonomie sont gelées. Les versements de l’Etat au titre de la solidarité nationale ne suivent pas la hausse des allocataires.

La perte continue de pouvoir d’achat des retraités, – 20% en moyenne depuis 1993, qui va être aggravée si la loi Woerth s’applique, pèse lourdement sur les ressources propres des personnes âgées dépendantes. Les familles sont mises à contribution à un niveau de plus en plus insupportable.

 

Plutôt que répondre à cette situation, le gouvernement veut l’utiliser, comme Sarkozy l’a d’ailleurs laissé entendre dans son intervention du 16 novembre 2010, pour :

 

-          ponctionner, encore, les retraités en augmentant les taux de la CSG sur leurs pensions. Comme nous l’avions dénoncé, les retraités ne sont pas épargnés par le pouvoir, comme le Président a tenté de leur faire croire à propos de la loi Woerth.

-          mettre la main sur les quelques biens que, notamment les familles aux revenus modestes, auront durement réussi à rassembler, avec l’extension des remboursements sur succession. Mesurons l’hypocrisie du pouvoir qui sape les ressources du logement social, pousse à l’accession à la propriété pour mieux saisir les logements à la fin.

-          développer un nouveau marché au profit des assurances privées, un nouveau gâchis financier

La question de la perte d’autonomie est aussi un moyen récurrent de faire glisser vers la prise en charge de la dépendance des dépenses qui devraient revenir à l’assurance maladie et d’accroître les exonérations de cotisations patronales.

Dans la continuité de la lutte contre la loi Woerth et son application, ne laissons pas passer ces projets du gouvernement !

La prévention et la prise en charge de la dépendance doivent suivre la logique vertueuse du service public.

Elles nécessitent une amélioration des politiques de santé publique et des moyens accrus (ex : pour la médecine du travail, la prévention de la maladie d’Alzeimer…).

Elles nécessitent un accroissement de l’offre publique de structures adaptées, de formation des aides à domicile, etc.

C’est le moyen de lutter contre ceux qui veulent faire du profit sur le dos des invalides.

En termes de financement, la prise en charge de la dépendance doit relever de la solidarité nationale, avec un engagement de l’Etat.

1 Commentaire

Encore mieux s’organiser pour mettre en échec le « nouveau » gouvernement

Par millions dans les rues, neuf fois, et maintenant ?

Encore mieux s’organiser pour mettre en échec le « nouveau » gouvernement 

 

Le pouvoir fait comme s’il avait gagné la bataille des retraites. La loi Woerth a finalement été promulguée une nuit de novembre, alors qu’elle était prévue avant l’été.

Le remaniement a eu lieu avec 5 mois et demi de retard. Loin d’être un acte anodin ou seulement politicien, il montre comment le pouvoir se met en ordre de bataille pour aller encore plus loin et plus vite dans la casse structurelle des acquis sociaux et démocratiques. Sans attendre 2012.

Ce n’est pas un hasard si l’on retrouve côte à côte les auteurs du plan Juppé de 1995, de la loi Fillon de 2003, des décrets Bertrand de 2007 sur les franchises médicales ou contre les régimes spéciaux.

Sur un ton soudain plus modeste, Sarkozy annonce les prochains mauvais coups : une fiscalité encore plus injuste, une loi sur la dépendance synonyme d’augmentation de la CSG et d’affaiblissement de l’assurance maladie. Le plan de suppressions d’emploi par dizaines de mille continue dans la fonction publique, le pôle emploi, comme le train de la marchandisation et des privatisations des services publics (électricité avec la loi NOME).

Il y a aussi ce qui n’est pas annoncé. Suivant les exemples grecs ou irlandais, ou plus directement britannique, le nouveau gouvernement est prêt à utiliser une crise de l’euro, une offensive de la finance et des fameuses agences de notation pour serrer la vis encore plus brutalement.

La loi Woerth a été promulguée. Pourtant elle a rencontrée une résistance tout à fait considérable parmi les travailleurs et l’ensemble de la population. Cette force peut et doit peser encore plus fort dans les mois à venir pour arriver à mettre en échec le gouvernement et inverser sa politique. 

 

La convergence des luttes s’est faite pour défendre les retraites. Les manifestants, jusqu’à trois millions, ont été plus nombreux dans bien des villes qu’en 1995 ou même en 1968. L’opposition à la loi a atteint des records, 70%, dans une opinion publique qui majoritairement accuse le capitalisme.

Vraiment, le pouvoir n’a pas gagné la bataille des idées. Mais la loi Woerth a quand même été promulguée, avec la fin, hautement symbolique de la retraite à 60 ans, et le nouveau gouvernement est sur le pied de guerre.

 

Le 28 octobre et le 6 novembre, nous nous sommes quittés proclamant : « nous ne lâcherons pas ». Les agents du nettoiement de plusieurs villes ont continué, avec succès, le mouvement. Les agents du Pôle emploi ont aussitôt embrayé avec une grève suivie à plus de 50%. Un formidable élan de solidarité s’est développé autour des secteurs qui suivi une grève reconductible, comme les ouvriers des raffineries. Et il ne s’agissait pas de grève par délégation, par procuration mais d’assurer la continuité du mouvement et de créer les conditions d’un élargissement de la grève parce qu’elle frappe au cœur les commanditaires patronaux de la contre-réforme des retraites. Les entreprises du CAC se préparent à enregistrer 86 milliards d’euros de profits pour 2010, 10 fois le déficit de l’assurance vieillesse.  

 

Et maintenant ? Ne lâchons pas !C’est un peu comme si la bataille décisive n’avait pas eu lieu.

 

Va-t-on laisser le pouvoir jouer sur la résignation, enfermer à nouveau le débat dans le cadre strictement institutionnel de 2012, avec ses primaires « à gauche », ce véritable concours de miss, avec quelques promesses comme faire-valoir ?   

Pour ceux qui comme nous ont été pleinement dans le mouvement, ces heures doivent être celles de la réflexion pour repartir tout de suite dans la lutte.

 

Comme en 2003, la stratégie des journées d’action étalées n’a pas réussi en 2010 à faire échec au projet du gouvernement. La recherche, préalable, de l’unité des organisations, même quand elles se prononcent pour l’allongement de la durée de cotisation, n’a-t-elle pas abouti à une ligne nationale et une stratégie d’action en deçà des possibilités du mouvement ?  

 

Impossible de rester patienter jusqu’en 2012 (et ne rien obtenir) !

 

Le 15 octobre, en plein pendant le mouvement, le Parlement européen adoptait un rapport planifiant le déclin des systèmes de retraite publics par répartition et l’avènement d’un « pilier » de retraite par capitalisation dans les mains de la finance. Les députés PS (Harlem Désir, Pervenche Bérès…) ou « écologistes » (Eva Joly, Cohn-Bendit…) ont voté pour avec la droite.

Le PS s’est littéralement posé le long des manifestations attendant que le mouvement atterrisse, attendant que l’objectif 2012 revienne en haut de l’actualité. Il s’est à peine caché de partager sur le fond tous les présupposés de la loi Woerth, laissant son aile « gauche » préférer 40,5 annuités plutôt que 43.

Les média ont joué à fond le virage du mouvement vers un antisarkosysme général plutôt que la convergence des luttes pour le retrait de la loi Woerth. Le défaut de perspective politique est un facteur d’échec de la lutte.

 

Les communistes à la pointe du mouvement.

Pour nous, dans les conditions actuelles, la perspective politique est portée par les luttes. Nous nous sommes mis à leur service avec des propositions et des actions recherchant le rassemblement et l’efficacité. Nous n’avons cessé de rappeler les fondamentaux du financement du système de retraite solidaire, l’importance de la défense de la cotisation sociale. La défense de la retraite à 60 ans, comme droit réel, passe par le retour à une durée de cotisation, 37,5 annuités, correspondant à la durée des carrières.

A Saint-Quentin, nous avons diffusé 40.000 tracts à la porte des entreprises dans les quartiers, suscité des centaines de petits débats, participé à des actions. Nos jeunes camarades de la JC se sont battus dans les lycées d’où un mouvement profond continue de se développer contre la politique antisociale qui menace la formation, l’emploi, l’avenir des jeunes et du pays.

 

Nous ne nous arrêterons pas !

La bataille des retraites n’est pas finie. L’attaque du Medef sur les retraites complémentaires commence le 25 novembre. L’application de la loi Woerth n’est prévue qu’au 1er juillet 2011. De nouvelles batailles se développent pour la défense de l’emploi, de l’industrie, de l’hôpital, du droit au logement… Elles se recoupent, peuvent et doivent converger.

 

L’immense mobilisation que nous venons de vivre appelle des suites immédiatement dans les luttes.

Organisez votre colère : ADHEREZ AU PCF !

Jeunesse communiste-Plus que jamais L’Oréal et la famille Bettencourt sont l’image d’un système où les dirigeants politiques représentent et défendent les intérêts du patronat et de la bourgeoisie.

jcloreal.jpgLes Jeunes Communistes occupent le siège de l’Oréal

Communiqué de presse des Jeunes Communistes des Hauts de Seine.

Aujourd’hui, vendredi 19 novembre 2010, des jeunes communistes d’Ile de France, à l’appel de la fédération des Hauts-de-Seine, se sont rassemblés devant le siège administratif de L’Oréal, à Clichy.

C’est à plus d’une soixantaine que les jeunes communistes ont manifesté leur colère contre la réforme des retraites. Ils étaient rassemblés autour d’un mot d’ordre : « Pour financer les retraites, faisons payer les profiteurs, pas les travailleurs ! ».

Plus que jamais L’Oréal et la famille Bettencourt sont l’image d’un système où les dirigeants politiques représentent et défendent les intérêts du patronat et de la bourgeoisie.

Le pouvoir prétend que les caisses sont vides et il souhaite donc nous contraindre à travailler plus dur et plus longtemps. En réalité de l’argent il y en a et c’est une minorité d’exploiteurs qui l’accaparent sur le dos de ceux qui travaillent.

Alors que des millions d’entre nous se tuent à la tâche pour des revenus de misère, que d’autres ne trouvent pas d’emplois, des chèques colossaux sont distribués aux plus riches à coups d’exonérations d’impôts et de bouclier fiscal.

L’Oréal, ce qu’il faut savoir :

- La capitalisation boursière de L’Oréal atteint aujourd’hui 41,5 milliards d’euros et le groupe a réalisé  en 2009, et pour la seconde année consécutive, 17,5 milliards d’euros de chiffre d’affaire.

- C’est Liliane Bettencourt, 3ème fortune de France, et sa seule famille qui détiennent 31% du capital de cet empire économique, qui permet à celle-ci d’entretenir une fortune personnelle de 20 milliards d’euros.

La bataille des retraites n’est pas terminée.

Approprions nous le CAC 40 !

Répartissons les grandes fortunes !

Le Ministre du Travail Xavier Bertrand entend dans sa ville expulser la CGT de ses locaux

Le Ministre du Travail Xavier Bertrand entend dans sa ville expulser la CGT de ses locaux dans Le PCF à St Quentin 76512_459391293718_174915883718_5419404_5480527_a

 

 Le jour de la mise en demeure de quitter les locaux que la CGT occupe depuis le 1er mai 1901 à Saint-Quentin, l’Union Départementale et l’Union Locale ont tenu une conférence de presse, avec le soutien et la présence de la Confédération et des Unions Départementales de la Région Picardie.

Xavier Bertrand a rejeté par courrier du 18 octobre, la proposition de concertation qui lui a été faite par l’Union Départementale et l’Union Locale.

Il a maintenu la décision de reloger les organisations de la CGT dans des locaux d’une surface inférieure de moitié, sans salle de réunion équivalente, et avec interdiction de visibilité extérieure.

Ce projet marque un traitement discriminatoire par rapport aux autres organisations syndicales, alors que la CGT est de loin la plus représentative, avec 37% des voix aux dernières élections prud’homales sur le Conseil de Prud’Hommes de Saint-Quentin.

On notera que devant les caméras le Ministre ne manque pas de faire l’apologie du dialogue social, mais que le Maire n’hésite pas à le mépriser.

Le logement de la CGT à Saint-Quentin devient l’affaire de toute la CGT.

Montreuil, le 19 novembre 2010

La section de Saint-Quentin du PCF exprime toute sa solidarité et s’engagera dans tous les combats à mener pour garder notre BOURSE DU TRAVAIL, maison de tous les travailleurs.

Mélenchon, présidentielles, PCF :Pourquoi a-t-on imposé aux communistes Jean-Luc Mélenchon et des « primaires » du Front de gauche pour 2012 ?

untitled3.bmpMélenchon est égal à lui-même et aucun ne peut en être surpris. Ce politicien social-démocrate, formé par le trotskysme lambertiste de l’OCI (comme Jospin), se délecte de jouer le bateleur, maintenant avec une plus grande exposition. Tour à tour, selon le media qui l’interroge, il met en avant son « populisme » ou des prises de position radicalement de gauche.

Mais derrière le brouillage, deux positionnements fondamentaux demeurent.

En 2005, comme Fabius, il s’est posé en leader du « non de gauche » à la constitution européenne, seulement à ce projet là. Car en 1992, chantre zélé de Maastricht, qu’il qualifiait au Sénat de « bon compromis de gauche », Mélenchon révélait son adhésion profonde à l’UE du capital.

Depuis 2008, il a la dent dure pour ses camarades de sa maison-mère le PS qu’il a quittée et qui l’a nourri grassement. Mais il s’applique à tout ramener aux échéances institutionnelles de 2012 (la « révolution par les urnes ! ») et à la gauche unie, forcément avec ses anciens amis.

 

On comprend que les media valorisent autant le personnage depuis quelques mois. Lui et son groupe de transfuges sont la meilleure voiture balais à « gauche » que le PS et les forces de l’alternance peuvent imaginer. Ce sont aussi de bons instruments pour étouffer toute remontée de la grande organisation politique, historiquement au service du monde du travail, le PCF.

 

Mais pourquoi la direction du PCF a-t-elle choisi de rendre possible cette opération en le propulsant avec le « Front de gauche » ?

Mélenchon n’a pas caché son jeu. Il veut faire une OPA sur le PCF. Son projet est de constituer un parti de gauche, façon Linke, ou, à défaut, une coalition de gauche qui effacerait progressivement le PCF. Admirateur inconditionnel de Mitterrand, celui qui annonçait qu’il prendrait trois millions de voix aux communistes, Mélenchon est maintenant prêt à dire une messe en mémoire de Georges Marchais. Pour faire peuple, il donne dans la grossièreté, ce qui montre combien, à l’opposé de Georges, il méprise profondément les travailleurs.

En contribuant à faire perdre au PCF la moitié de ses conseillers régionaux en 2009, il a bien commencé avec le « Front de gauche ».

 

La direction du PCF semble en redemander. La direction, pas les communistes.

Rappelons que la constitution du « Front de gauche » s’est faite en conciliabule avec Mélenchon, sans contenu ni projet, en novembre 2008, parallèlement au 34ème congrès du Parti. La plupart des congrès départementaux était déjà passée. La proposition de résolution parlait de « constructions unitaires avec des cadres, des fronts, des alliances adaptés aux contenus portés et aux échéances affrontées », pas de « Front de gauche ».

Le « congrès » extraordinaire de juin 2010, anti-statutaire, en évitant de soumettre un texte à l’amendement des communistes, a confirmé ce choix et a décidé d’aller plus loin encore en adoptant le principe de candidatures communes aux élections de 2012.

 

Voilà maintenant les communistes enfermés dans une sorte de primaire pour les présidentielles, aussi lamentable que dans les autres partis, dans une resucée de l’épisode des Collectifs antilibéraux, alors que s’exprime si fortement dans les luttes le besoin du PCF.

 

Au « congrès » de juin, André Chassaigne était le plus opposé à une candidature présentée par le PCF et même ce que l’on fixe une date pour la désignation par les communistes d’un « candidat du PCF à la candidature ».

A la fête de l’Huma, il se porte candidat lui-même. Il le fait en son nom propre sans que le CN du PCF donne son avis. Mais il est invité à parler en vedette au meeting de Japy le 8 novembre et est poussé par les premiers dirigeants. Qu’est-ce que ça veut dire ?

 

Mélenchon ou Chassaigne, Chassaigne ou Mélenchon, un « ticket » avec les deux dans le cadre d’un accord combinant présidentielle et législatives ?

 

Dans tous les cas, c’est le « Front de gauche » à la place du PCF.

Dans tous les cas, c’est l’alignement sur la gauche social-démocrate préparant une nouvelle gauche plurielle. Chassaigne est connu (et le revendique, comme à Japy) pour être un partisan de l’alliance de toute la « gauche » derrière le PS. Depuis 30 ans, on a pu mesurer à quoi conduisait la stratégie prétendant « tirer le PS à gauche ». 

Dans tous les cas, c’est prendre les choses à l’envers et concentrer l’attention des communistes non sur les luttes, non sur les propositions communistes mais sur l’échéance institutionnelle. Le programme « partagé », partagé avec la mouvance de la « gauche non communiste », habille la chose.

 

Le « Front de gauche », c’est bien l’alignement derrière le PS, l’effacement des positions communistes, la dilution du PCF avant sa transmutation. Les refondateurs, qui la souhaitent depuis longtemps, ne s’y trompent pas en se préparant à le rejoindre. Mélenchon est l’instrument efficace, même s’il demande beaucoup en échange, de cette opération qui se situe dans la droite ligne de la « mutation » et de la « métamorphose » du Parti voulues par les directions depuis au moins le Congrès de Martigues.

 

Nombreux sont les communistes qui sentent le danger et voient les pièges, notamment pour les présidentielles.

 

Au « congrès » extraordinaire, le texte alternatif « Face au capital, le peuple a besoin du PCF » a posé la nécessité, dans les conditions précises, d’une candidature présentée par le PCF sur des positions communistes, élaborées par les communistes.

Aujourd’hui, continuons à prendre les choses dans l’ordre et à rester sur le fond. Il ne s’agit de rentrer dans le jeu et de dénicher un moindre mal, un sauveur qui se présenterait, en dehors du Parti, sur quelques affirmations identitaires doublées de positions ambiguës.

Il s’agit de porter les positions communistes qu’appellent les luttes, de continuer à faire vivre et renforcer les organisations du PCF sur ces bases, de faire monter le plus largement l’exigence de la candidature y correspondant pour ces moments du combat que sont les élections.

 

Et, dans la période, ce peut difficilement en être d’autres qu’une candidature PCF.

 

 

Présidentielles – Mélenchon – PCF: analyse du texte alternatif de congrès

Nous reproduisons ci-dessous l’analyse portée par le texte alternatif pour le « congrès » extraordinaire de juin 2010, « Face au capital, plus que jamais notre peuple a besoin du PCF » sur la question des élections. L’opération Mélenchon, les choix de la direction du PCF renforcent son actualité.

un point d’appui irremplaçable pour les luttes : le vote communiste 

Des élections cantonales auront lieu dans la moitié du pays en mars 2011. Après notre congrès de juin 2011, des élections sénatoriales se tiendront en septembre, puis les présidentielles et législatives en avril et juin 2012.

Pour les communistes, les luttes sociales ne s’opposent pas au moment électoral, les élections étant une étape dans le combat politique. Le développement des luttes doit pouvoir trouver un débouché politique, c’est tout le sens et la spécificité du vote communiste. Le mouvement populaire et toutes celles et ceux qui luttent aujourd’hui seraient plus forts avec un PCF plus influent, avec davantage d’élus communistes. Ils sont un point d’appui incontournable pour le développement des luttes et leur convergence.

Ne pas semer d’illusions pour 2012 !

L’établissement du quinquennat en 2000 a renforcé la polarisation de la vie politique autour de l’élection présidentielle. Le premier objectif recherché par les partis de l’alternance était de laisser des périodes de 5 ans aux gouvernements sans sanction populaire possible par les urnes. Le second était de réduire la vie politique à une élection bipolarisée et biaisée par le choix d’un individu.

Adversaire depuis l’origine de l’élection du Président de la République au suffrage universel, le PCF doit continuer à dénoncer avec force ce système dans le cadre de ses propositions de réformes des institutions.

La personnification du pouvoir et de sa politique est mise en scène à outrance derrière la figure de Nicolas Sarkozy. Ses méthodes personnelles y contribuent.

Mais nous devons nous opposer à ce que l’aspiration au changement de politique se réduise à l’objectif de battre Sarkozy en 2012et même à celui de battre la droite. C’est nécessaire mais loin d’être suffisant.

Ne renvoyons pas tout au rendez-vous électoral de 2012 ! L’alternative politique part des luttes de 2010 et de 2011.

Ne cultivons pas d’illusion sur la « nouvelle ère politique, sociale et démocratique » qui pourrait s’ouvrir en 2012 ! Elle est inimaginable à partir de l’unité derrière le PS des formations de gauche et des Verts.

L’idée prétendant peser pour « tirer à gauche » la social-démocratie en allant avec elle a montré qu’elle aboutissait au contraire à notre alignement sur elle comme caution de gauche et à notre décrédibilisation. Nous nous souvenons de la période 1997-2002 et de l’état dans lequel en est ressorti le Parti.

Aussi préparer un « projet de gouvernement » pour l’après 2012 avec le « Front de gauche », c’est aller dans la même impasse. Bien sûr, le PCF a besoin d’un programme qui mette en cohérence ses axes de lutte, ses propositions et son projet révolutionnaire.

Mais nous avons tiré les enseignements du programme commun de gouvernement, combien il avait favorisé le PS et détourné les travailleurs du premier lieu de la bataille politique, les luttes.

De surcroît, il ne s’agit plus d’ici 2012 avec le projet du Front de gauche, de jouer un rôle majeur dans un futur gouvernement, comme on l’imaginait dans les années 70, mais celui d’une force d’appoint. Cette démarche reproduit donc l’expérience en pire en canalisant électoralement à gauche vers le PS et en faisant le jeu au sein du Front des éléments non communistes, Mélenchon en tête.

Annoncer dès maintenant une candidature présentée par le PCF

C’est dans l’ensemble de ce contexte, à côté de notre action prioritaire dans les luttes, que nous devons envisager la candidature que nous soutiendrons aux présidentielles. Même malgré nous, la question est déjà posée, omniprésente. Nous n’y échapperons pas, d’autant moins que la démarche du « Front de gauche » a déjà placé Mélenchon dans l’orbite de 2012 et qu’il ne manquera pas un instant de nous le rappeler.

En premier lieu, notre réflexion n’a de sens qu’en relation avec nos axes de luttes que l’élection doit prolonger et avec la perspective politique que nous portons.

Cela implique déjà d’écarter toute hypothèse de candidature unique de la gauche, derrière la social-démocratie.

Les méfaits du système présidentiel s’étendent à toute la vie politique. A la « gauche de la gauche », nous avons déjà vécu avant 2007 la concurrence lamentable que se sont livrée plusieurs « personnalités ». Pour 2012, Mélenchon n’est pas le seul prétendant sur les rangs.

Cette logique de « concours de miss » rabaisse le combat politique à des combines politiciennes et laisse en définitive la décision aux sondages et à la complaisance des media.

Après l’échec interminable et paralysant des « Collectifs antilibéraux », la candidature tardive, presque à contre cœur de Marie-George Buffet, candidate de la « gauche populaire antilibérale », alors en congé de direction du PCF, en 2007, a abouti au désastre que l’on sait.

On l’a vu aussi plus haut, la question de l’affirmation du PCF, en tant que tel, est également une question majeure, contre le processus d’effacement. Nous refusons que des élections servent de moyen pour forcer un processus de recomposition politique effaçant et affaiblissant le PCF et son expression.

Pour toutes ces raisons, dans cette situation précise, notre parti doit annoncer la présence d’une candidature du PCF, de rassemblement, aux présidentielles de 2012, dont il choisira le nom au congrès ordinaire de juin 2011.

Pour les mêmes raisons, pour les élections cantonales et législatives, dans le respect des prérogatives statutaires des organisations du Parti, nous nous prononçons pour des candidatures de rassemblement, communistes ou apparentées, présentées par le PCF.

L’existence d’un groupe communiste à l’Assemblée nationale est un enjeu primordial. Le nouveau règlement a ramené à 15 le nombre d’élus nécessaire pour constituer un groupe. Il n’y a plus aucun prétexte possible pour que le groupe où siègent actuellement les députés communistes ignore toute référence communiste et fasse la part belle aux Verts.

 

 

Sonia Varenne… Une pensée de tous les camarades

img004.jpgIl y a 19 ans tu nous quittais

Liste des manifestations en France du 23 novembre (pas enore compléte) lieux et horaires

  La bataille des retraites n’est pas finie alors que commence juste l’attaque sur les complémentaires. De nouvelles batailles se préparent pour la défense de l’emploi, de l’industrie, de l’hôpital. La disponibilité de notre peuple est réelle à entendre un langage révolutionnaire conséquent, basé sur les réalités de la lutte  

Aisne

 17H  rue de la Sellerie St-Quentin,  

Ain

Bourg en Bresse : rendez-vous à17h00, Champs de Foire.

Allier

Montluçon : rendez-vous à17h30, Place Piquand.

Vichy : rendez-vous à17h30, Place de la Poste.

Hautes-Alpes

Gap : rendez-vous à10h30h Place de la République.

Briançon : rendez-vous à11h30, Place de l’Europe.

Ardèche

Privas : rendez-vous à11h00, Préfecture.

Annonay : rendez-vous à14h00, Usine Faya.

Aubenas : rendez-vous à14h00, RP Ponson-Moulon.

Ardennes

Charleville-Mézières : rendez-vous à 10h, place Ducale.

Aube

Troyes : rendez-vous à16h00, Hôtel de Ville.

Bar-sur-Aube 16h00, Place Aubertin.

Romilly-sur-Seine : rendez-vous à16h30, Espace François Mitterrand.

Aude

Carcassonne : rendez-vous à10h30, Préfecture.

Narbonne : rendez-vous à14h30, Médiathèque.

Aveyron

Rodez : rendez-vous à 17h30, à la préfecture.

Decazeville : rendez-vous à 17h30, devant la Sécurité sociale.

Millau : rendez-vous à 17h30, devant la sous-préfecture.

Villefranche : rendez-vous à 17h30, devant la sous-préfecture.

Bouches-du-Rhône

Marseille : rendez-vous à11h00, devant le MEDEF, Place Général de Gaulle.

Calvados

Caen : rendez-vous à10h, place St Pierre.

Cantal

Aurillac : rendez-vous à11h30, Préfecture et 18h00 Halle de Lescudilliers.

Charente-Maritime

Saint Florent : rendez-vous à10h30, Place de la République.

Cher

Bourges : rendez-vous à10h30, Place Séraucourt.

Vierzon : rendez-vous à10h30, Forum République.

Saint Amand : rendez-vous à10h30, Place Jean Girault.

La Guerche : rendez-vous à11h00, Place Général de Gaulle.

Côte d’Or

Dijon : rendez-vous à12h, devant le MEDEF.

Creuse

Gueret : rendez-vous à17h30, Préfecture.

Dordogne

Périgueux: rendez-vous à16h30, Palais de Justice.

Bergerac : rendez-vous à16h30, Palais de Justice.

Sarlat : rendez-vous à16h30, Place de la Grande Rigaudie.

Doubs

Montbéliard : rendez-vous à18h, devant la sous-préfecture; retraite aux flambeaux.

Eure-et-Loir

Chartres : rendez-vous à 17h30, à la préfecture.

Haute Garonne

Toulouse : rendez-vous à 10h, à St-Cyprien.

Gard

Nîmes : rendez-vous à15h00, Jean Jaurès.

Gironde

Bordeaux : rendez-vous à11h30, Place de la République.

Ille et Villaine

Rennes : rendez-vous à 11h30, devant la mairie.

Redon : rendez-vous à 17h, devant la sous-préfecture.

Isère

Grenoble : rendez-vous à9h00, devant la Sous Préfecture, au MEDEF et devant la Permanence parlementaire; rendez-vous à10h00, Europole.

Vienne : rendez-vous à14h30, Sous-Préfecture.

Jura

Lons-le Saulnier : rendez-vous à17h00, Cours Sully.

Dôle : rendez-vous à17h00, Mairie.

Loire-et-Cher

Blois : rendez-vous à17h00, Préfecture. Rassemblements « Barbecue » de 12h00 à 14h00. 16h devant le MEDEF.

Vendôme : rendez-vous à la Permanence du député.

Romorantin : rendez-vous à la Permanence du député.

Loire

Nantes : rendez-vous à11h, Commerce.

Saint Nazaire : rendez-vous à10h, Gare.

Châteaubriant : rendez-vous à17h, Théâtre de verre.

Ancenis : rendez-vous à17h, Arcades.

Loiret

Orléans : rendez-vous à11h00, MEDEF.

Montargis : rendez-vous à11h00, Place du Pâtis.

Gien : rendez-vous à11h00, Mairie.

Lot

Cahors : rendez-vous place Mitterrand, à 12h, manifestation à 14h.

Lozère

Mende : rendez-vous à17h30, Salle Urbain V.

Maine-et-Loire

Angers : rendez-vous à 14h30, devant le siège de l’UMP (rue Rabelais).

Saumur : rendez-vous à 18h, avenue du général de Gaulle.

Meurthe-et-Moselle

Nancy : rendez-vous à17h00, Place Maginot.

Morbihan

Ploermel : rendez-vous à17h00, CCI.

Lanester : rendez-vous à7h00, Hôpital.

Moselle

Metz : rendez-vous à17h30, Place Mazelle.

Nièvre

Nevers : rendez-vous à17h00, Préfecture.

Cosne : rendez-vous à17h00, Sous-Préfecture.

Nord

Lille : rendez-vous à 11h, place de la République.

Oise

Beauvais : rendez-vous à 14h30, Jeu de Paume.

Orne

Alençon : rendez-vous à12h00, Pôle Emploi.

Hautes Pyrénées

Tarbes : rendez-vous à17h30, Mairie.

Pyrénées-Atlantiques

Pau : rendez-vous à11h00, Place Clémenceau.

Bayonne : rendez-vous à11h00, Mairie.

Hendaye : rendez-vous à11h00, Mairie.

Orthez : rendez-vous à18h00, Place d’Armes.

Oloron : rendez-vous à11h00, Sous-Préfecture.

Pyrénées-Orientales

Perpignan : 12h00, Place de la Victoire.

Rhône

Lyon : rendez-vous à11h30, Saxe-Gambetta.

Villefranche : rendez-vous à17h00, Place des Arts.

Sarthe

Le Mans : rendez-vous à9h30, Palais des Congrès.

Albertville : rendez-vous à11h30, Hôtel de Ville.

Savoie

Chambéry : rendez-vous à11h30, Place Caffe.

St Jean de Maurienne : rendez-vous à11h30, Champs de Foire.

Haute-Savoie

Annecy : rendez-vous à11h30, devant le MEDEF, rue Royale.

Seine Maritime

Rouen : rendez-vous à11h00, Théâtre des Arts.

Dieppe : rendez-vous à10h30, CCI.

Paris

Rassemblement à l’appel des organisations CGT, FSU, Solidaires, CFDT, UNSA, à la Bourse des valeurs entre 12h et 14h, avec conférence de presse et témoignages de luttes.

La CGT, FSU et Solidaires proposent que le rassemblement se prolonge par une manifestation.

Tarn-et-Garonne

Montauban : rendez-vous à 14h30, esplanade des Fontaines.

Var

Toulon : rendez-vous à12h00, Place de la Liberté.

Vaucluse

Avignon : rendez-vous à10h30, Gare centrale.

Vienne

Poitiers : rendez-vous à16h30, Salle de la Madeleine.

Haute-Vienne

Limoges : rendez-vous à17h30, Place de la République.

Vosges

Épinal : rendez-vous à16h30, Préfecture.

Yonne

Auxerre : rendez-vous à18h00, Meeting.

Territoire de Belfort

Belfort : rendez-vous à10h00, Maison du Peuple.

Faire vivre et renforcer le PCF, invitation rencontre nationale à Malakoff

pcffaucillemarteau.gifPARTI COMMUNISTE FRANCAIS

Le 8 novembre 2010 

INVITATION Rencontre nationale de communistes pour faire vivre et renforcer le PCF, Paris

Samedi 27 novembre 2010, 9h00 – 18h00

Maison des associations, 28 rue Victor Hugo, MALAKOFF

(métro Malakoff-Plateau de Vanves ou tramway T3, arrêt Didot).

Petite restauration sur place. Possibilité d’hébergement la veille – s’inscrire au 01 48 28 60 05 ou au 06 10 85 25 10)

Chers camarades,

Responsables de section, de fédération, nous nous sommes tous pleinement investis dans les luttes de ces dernières semaines.

Nous constatons une forte attente vis-à-vis de notre parti, souvent même une recherche explicite du PCF, parmi les travailleurs qui font le choix de la lutte des classes.

Le besoin d’un parti de classe et de masse apparaît évident. La nécessité s’affirme de retrouver, pour notre peuple, dans les batailles présentes et à venir, un parti révolutionnaire, porteur de ruptures avec le capitalisme, qui affirme clairement son choix d’une société socialiste dans les conditions de notre temps.

Une fois de plus, nationalement, notre parti n’assume pas sa fonction historique. Il reste plusieurs pas derrière le mouvement. La stratégie d’effacement du PCF, de son expression propre, de ses analyses marxistes, persiste et pèse lourdement avec le « Front de gauche ».

Loin de rassembler sur une base de lutte des classes, cette stratégie étouffe le PCF dans des accords de groupuscules et le place à la remorque de Mélenchon dans des batailles de personnes. Le programme « partagé », partagé avec la même mouvance, va servir à accompagner  une démarche rivée vers l’échéance institutionnelle de 2012 et la constitution d’une nouvelle gauche « plurielle ».

Les camarades se retrouvent aujourd’hui entre, d’un côté, une perspective plombée nationalement, des situations de crise de plus en plus fréquentes, et de l’autre côté, une sollicitation croissante de ceux qui luttent, notamment des jeunes.

De façon de plus en plus coordonnée depuis plusieurs années, nous combattons la stratégie qui mène à la disparition du parti et de ce qu’il représente et nous lui opposons une démarche : « faire vivre et renforcer le PCF », revitaliser ses organisations sur une base de lutte. Sans remonter plus avant, à l’automne 2007, l’appel « Pas d’avenir sans PCF » a fortement contribué à mettre en échec la remise en cause explicite de l’existence même du Parti par les dirigeants. En 2009, après le 34ème congrès, l’appel de Malakoff a permis une plus large diffusion de notre démarche.

Elle est efficace parce qu’elle refuse la logique de tendance, d’union de « groupes » constitués à l’intérieur ou à l’extérieur du Parti, de regroupement derrière des personnalités. La question pour nous n’est pas de représenter une « identité communiste » proclamée, encore moins dans le Front de gauche, mais de créer les conditions pour que les communistes, les travailleurs, les jeunes qui en ont besoin, se réapproprient leur parti.

Depuis le début de 2010, nous sommes fixés de passer à un autre niveau et y sommes parvenus :

- L’échange de matériel militant, d’expériences, d’information a beaucoup progressé entre nos organisations, un peu avec des camarades plus isolés.

- Nos sites internet partagés (vivelepcf, solidarité-internationale-pcf) sont mieux alimentés et davantage fréquentés.

- Une initiative de formation a été organisée avec succès en août.

- A la Fête de l’Huma, nous nous sommes entraidés de façon que les six stands tenus par nos organisations, entièrement militants, portent une expression politique communiste dans une fête dédiée au Front de gauche. Plus de 10.000 4 pages ont été diffusés. Quatre débats ont été organisés sur la situation du PCF, sur l’engagement de la jeunesse, sur la bataille des retraites et sur le mouvement communiste international avec nos camarades grecs du KKE. 

- Nous avons franchi un pas très important avec la sortie du n°1 et du n°2 de la revue « Cahiers communistes », qui répond à un vrai besoin, comme en témoignent les 130 lettres de soutien.

- La préparation du 35ème « congrès » extraordinaire de juin 2010 a représenté un travail considérable. Il a été fructueux. Nous avons pu présenter le texte alternatif, « Face au capital, aujourd’hui plus que jamais notre peuple a besoin du PCF ! », soutenu par plus de 700 communistes de près de 61 fédérations. Il a permis de mettre en évidence le caractère de coup de force anti-statutaire de ce congrès. Il a constitué un point d’appui, une véritable base de débat, là où il a été discuté, jusqu’à être adopté par trois conférences départementales. Il affirme et actualise notre démarche dans sa cohérence avant les prochaines échéances.

Aujourd’hui, nous pensons que nous avons la nécessité de nous rencontrer nationalement à nouveau.

Nous pouvons et devons élargir encore bien plus notre démarche et nous en donner les moyens, tout en continuant à faire vivre nos propres organisations dans le contexte de luttes intenses. C’est toujours le plus important. La situation, nous en sommes conscients, est très différentes suivant l’état des organisations locales. La diffusion du journal, l’extension et l’intensification des contacts sont nécessaires.

Plusieurs échéances précises se présentent aussi dans le Parti.

Le 8 janvier 2011 aura lieu la réunion nationale des animateurs de section. Elle est censée discuter, entre autres, de la préparation des élections présidentielles. Dès à présent, avec le principe imposé au « congrès » de 2010 de candidatures communes au Front de gauche pour les présidentielles et législatives de 2012, ce débat risque de détourner la vraie question, celle de porter d’ici là et à ces élections des positions clairement communistes, des axes de rupture.

En juin aura lieu, encore, le 36ème congrès. La direction y a mis déjà à l’ordre du jour les « transformations » du parti, de nouveaux statuts, dans le droit fil de la « métamorphose » prévue en 2008. Comment utilisons-nous notre texte du 35ème congrès pour en faire la base de préparation et de rassemblement la plus large sur notre démarche ?

C’est sur cet ordre du jour que nous t’invitons à une rencontre militante le samedi 27 novembre 2010 à Paris.

Nous proposons de tenir des réunions de travail le samedi matin avec les camarades responsables. Un CN a lieu le 26 novembre.

Nous proposons d’organiser le samedi après-midi une initiative plus large plaçant notre démarche dans l’héritage du Congrès de Tours dont nous fêterons le 90ème anniversaire dans un sens actuel et combatif.

Le parti ouvrier, né en 1920, en rupture avec la pratique de collaboration de classe, les dérives des élus, sur une base intrinsèquement internationaliste et anticolonialiste, faisant une priorité de l’ancrage sur les lieux de la lutte des classes : ce parti d’un type nouveau est plus neuf et nécessaire que jamais !

Fraternellement,

Stéphane AURIOL, secrétaire du Collectif-PCF-RATP-Bus, Corinne BECOURT, section de Saint-Quentin, membre du CN, Frédéric BERNABE, secrétaire de la Fédération de la Haute-Saône, membre du CN, Emmanuel DANG TRAN, secrétaire de la section de Paris 15ème, membre du CN, Claude FAINZANG, section Paris 19ème, membre du CN, Eric JALADE, secrétaire de la fédération du Tarn, membre du CN, Dominique NEGRI, secrétaire de la section de Saint-Martin-d’Hères, membre du CN ; Russel YATES, secrétaire de la section de Meaux

Message de félicitation au Parti communiste grec (KKE)

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Chers camarades,

 

Prenant connaissance des résultats des élections locales en Grèce, nous voulons particulièrement saluer l’action de votre Parti dans votre pays comme au plan international.

 

Le monde du travail, l’ensemble du peuple grec sont la proie d’une offensive du capital sans précédent depuis des décennies dans un pays de l’Europe dite occidentale.

Au nom de la dette publique, fabriquée par les gouvernants successifs au service des banques et des groupes capitalistes, les acquis sociaux et démocratiques sont violemment mis à mal, l’exploitation accrue, le développement économique lourdement compromis.

L’euro est un instrument de cette entreprise de démolition.

La Grèce s’est transformée en laboratoire des politiques de casse sociale en Europe.

 

Les élections locales des 7 et 14 novembre viennent de montrer le niveau de discrédit des partis de gouvernement, la droite libérale et la social-démocratie qui alternent au pouvoir pour mener cette politique pour le compte des possédants. Dans un contexte d’abstention et de vote nul record, jusqu’à 70% à Athènes au second tour, ils n’obtiennent, ensemble, que le soutien d’un électeur sur trois.

 

Une seule formation politique obtient un résultat faisant écho aux immenses mobilisations populaires. C’est le KKE qui passe de 7,5% à 11% des suffrages exprimés de 2009 à 2010, seule formation à gagner des voix.

 

Nous savons quelle est l’action du KKE dans les luttes, à l’opposé de toute ligne électoraliste et opportuniste, fût-elle présentée de « gauche ».

Le KKE, ses militants animent inlassablement les batailles contre les projets antisociaux, en même temps qu’ils démontent la logique du capitalisme.

 

Nous observons avec le plus grand intérêt les avancées enregistrées par vos camarades dans les organisations de masse, syndicales parmi les salariés avec le PAME, parmi les agriculteurs, parmi les travailleurs dits « indépendants ».

Nous savons, camarades, comment vous savez rejeter toutes les illusions vendues aux peuples par les impérialismes nationaux, européens, extra-européens.

 

Nous apprécions aussi au plus haut point la priorité que vous consentez à la reconstitution d’une coordination internationale des partis communistes, se nourrissant, sur la base du marxisme et du léninisme, des luttes de chacun. Pour nous aussi, les luttes nationales et internationalistes sont inséparables.

La participation de plusieurs membres éminents de votre parti à des initiatives en France récemment nous ont aidés et nous voulons vous en remercier aussi.

 

Dans ces conditions, votre résultat électoral s’avère hautement encourageant pour nous aussi, communistes français, confrontés en France au carcan de l’alternance à gauche, au blocage du Parti de la gauche européenne, aux hésitations théoriques de notre propre parti.

 

Vous pouvez comptez sur nous pour valoriser les expériences communistes grecques.

Le renforcement des organisations communistes en France, en Grèce comme ailleurs est la condition pour les classes ouvrières de nos pays, les peuples de trouver une perspective politique émancipatrice, révolutionnaire.

 

Vive le Parti communiste grec (KKE) !

 

Corinne BECOURT, Frédéric BERNABE, Emmanuel DANG TRAN, Fabienne DEBEAUVAIS, Claude FAINZANG, Eric JALADE, Dominique NEGRI, membres du Conseil national du PCF

Oui à la paix, non à l’OTAN: appel de 62 partis communistes et ouvriers à l’occasion du sommet de Lisbonne

Appel en vue du sommet de l’OTAN à Lisbonne en novembre et signé par 62 partis communistes et ouvriers: « Pour la paix! Non à l’OTAN »

Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net
Les 13 partis participants à la réunion du groupe de travail des Rencontres internationales des partis communistes et ouvriers sont les premiers signataires de la Résolution proposée par le PCP sous le titre « Pour la paix! Non à l’OTAN! ». Le document, adopté par la réunion du groupe de travail, est désormais proposé à la signature de tous les partis qui participent au processus des rencontres internationales des partis communistes et ouvriers avec l’objectif de se transformer en un appel mondial large et représentatif de lutte pour la paix, contre le militarisme et l’OTAN.

Pour la paix! Non à l’OTAN!

 

« Dans un contexte marqué par l’approfondissement de la crise structurelle du capitalisme, par l’approfondissement de l’exploitation des travailleurs et des peuples, par les rivalités inter-impérialistes et par des processus complexes de réagencement des forces à l’échelle internationale, l’impérialisme se lance dans de nouvelles dérives anti-démocratiques et des interventions militaristes et avance avec des solutions de force pour tenter de se perpétuer et de défendre ses intérêts de classe. »

 

« L’offensive militarisée menée par les puissances impérialistes et par l’OTAN a un caractère global et multiforme.

 

« La guerre impérialiste s’intensifie à l’échelle mondiale sous prétexte de lutte contre le terrorisme. Les blocs impérialistes, comme l’OTAN, se renforcent. La militarisation de l’Union Européenne s’accélère avec l’adoption frauduleuse du Traité de Lisbonne dans lequel est inscrit la conception de l’Union comme pilier européen de l’OTAN. La course aux armements se poursuit ainsi que l’investissement dans de nouvelles armes encore plus meurtrières. Les dépenses militaires atteignent des chiffres record, notamment aux Etats-Unis et dans l’Union Européenne. L’élargissement des zones d’influence et des alliances militaro-stratégiques impérialistes progresse, notamment à travers ce qu’on appelle ‘les partenariats pour la paix’, en Asie, dans les territoires d’ex-URSS, tout comme en Afrique.

 

Le maillage mondial des bases militaires des Etats-Unis et des pays de l’OTAN se densifie et leurs forces militaires se déploient de l’Amérique Latine à l’Afrique; du Moyen-Orient, de l’Océan Indien et de l’Asie Centrale à l’Europe de l’Est, au Caucase et à la Mer Noire.

 

« Les occupations de l’Afghanistan et de l’Irak se poursuivent et on se lance dans des agressions militaires contre plusieurs pays. Les conspirations et les manœuvres d’ingérence se succèdent en Amérique Latine et dans plusieurs pays du continent Africain et les provocations se multiplient, comme au Liban. La question palestinienne n’est toujours pas réglée, comme celle du Sahara Occidental, alors que les crimes impérialistes continuent à rester impunis. Les provocations s’intensifient contre la République Populaire de Chine, dont la vente d’armes à Taiwan par les Etats-Unis constitue un exemple particulièrement grave, ainsi que les menaces proférées contre des pays comme l’Iran et la Syrie.

 

« Les attaques contre la souveraineté des Etats s’intensifient, notamment à travers des modifications de frontières, dont l’indépendance auto-proclamée de la province serbe du Kosovo est un grave exemple. Le Droit International, produit du rapport de force résultant de la défaite du nazisme et du fascisme lors de la Seconde guerre mondiale, est sérieusement remis en cause et la cible d’un processus qui vise à sa destruction.

« Au nom de la ‘sécurité’ et du ‘combat contre le terrorisme’, on relance des dérives sécuritaires, on attise le nationalisme xénophobe et l’intolérance religieuse et culturelle, des crimes se commettent contre les droits de l’Homme, comme contre les droits économiques, sociaux, démocratiques et de participation et d’organisation politique et sociale; des campagnes anti-communistes se développent et on persécute les forces qui résistent à l’offensive de l’impérialisme et défendent les droits sociaux et nationaux des peuples.

« La réalité mondiale de ce début de XXIème siècle dément les campagnes de réhabilitation de l’image de l’impérialisme nord-américain déclenchées autour de l’élection de Barack Obama. La nature et les objectifs de la politique des Etats-Unis et de l’OTAN sont clairs désormais: la domination sur les ressources natures et énergétiques, le contrôle des technologies, l’expansion des marchés, la domination militaire et géo-stratégique. Autrement dit, une réponse par la force à l’affaiblissement relatif de la position des Etats-Unis au niveau international.

« La rhétorique du ‘multilatéralisme’ et du ‘dialogue’ est démasquée par la politique belliciste et interventionniste des Etats-Unis, l’Union Européenne et l’OTAN, par l’offensive impérialiste en cours et par le risque réel de nouveaux conflits militaires du Moyen-Orient et de l’Asie Centrale à l’Amérique Latine. En dépit des antagonismes entre les Etats-Unis et l’Union Européenne, les deux convergent dans l’offensive contre les droits sociaux et nationaux des peuples.

« La guerre et l’agression sont l’autre visage de la mondialisation économique impérialiste et l’OTAN est une pièce maitresse de sa stratégie de domination hégémonique et de persécution des forces et des pays qui s’y opposent. L’OTAN joue un rôle central dans la militarisation des relations internationales et dans la course aux armements, en étant le principal fauteur des conflits et de la tension qui rythment l’actualité. Sous l’allusion aux ‘nouvelles menaces globales’ – doctrine qui se substitue au vieux prétexte de ‘menace communiste’ – l’OTAN impose une escalade belliciste et militariste à grande échelle – dont la guerre en Afghanistan est un élément clé.

« L’OTAN organisera, en Novembre, au Portugal, un Sommet dans lequel elle cherchera à rénover sa doctrine stratégique et qui représentera un nouveau et extrêmement dangereux saut qualitatif dans le rôle, la mission et les objectifs de l’Organisation.

« Avec sa nouvelle doctrine stratégique, l’OTAN envisage de changer sa doctrine pour y inscrire ce qu’elle fait déjà en pratique: étendre son champ d’intervention et la projection de ces forces sur l’ensemble du globe; élargir le cadre de ses missions à des questions comme l’énergie, l’environnement, les migrations et les questions de sécurité interne des Etats; se réaffirmer comme un bloc militaire nucléaire malgré la rhétorique du désarmement militaire, en prévoyant l’usage de l’arme nucléaire dans des attaques militaires; développer davantage le complexe militaro-industriel et la recherche militaire et exiger de tous leurs membres une augmentation des dépenses militaires; inclure dans ses missions des actions d’ingérence directe et d’occupation sous couvert de missions d’interposition et de maintien de la paix; aller plus loin dans l’instrumentalisation de l’ONU pour poursuivre ses objectifs et approfondir son rôle de bras armé de l’impérialisme.

« L’impérialisme paraît être tout-puissant, mais il ne l’est pas. Comme la réalité nous le montre, aux grands dangers résultant de la réponse par la force de l’impérialisme à la crise du capitalisme s’opposent à la lutte progressiste et révolutionnaire des peuples. Dans de nombreuses régions du monde, les peuples prennent entre leurs mains la défense de leurs droits et de la souveraineté et de l’indépendance de leurs pays, résistent sous les formes les plus variées et imposent des revers importants à la stratégie de domination impérialiste.

« En ce sens, et en exprimant notre profonde conviction que, par la lutte, il est possible de mettre en échec l’OTAN et ses objectifs bellicistes et militaristes, il est possible de construire un avenir de paix, de progrès et de justice sociale, où chaque peuple peut décider librement de son destin, inséparable de la lutte pour le socialisme, nous, Partis Communistes et Ouvriers signataires de cette déclaration:

● « Exigeons la fin de la course aux armements, le désarmement nucléaire en commençant par les plus grandes puissances nucléaires du Monde, comme les Etats-Unis, la destruction complète des armes chimiques et biologiques, la fin des bases militaires étrangères.

● « Lançons un appel aux travailleurs et aux peuples du monde entier, aux forces progressistes et de gauche, au mouvement ouvrier et aux autres organisations sociales qui se mobilisent et renforcent la lutte pour la paix, contre la guerre et l’OTAN. Nous réaffirmons notre soutien de toujours au mouvement pour la paix. Nous félicitons le Conseil Mondial de la Paix pour son 60ème anniversaire et pour sa campagne contre l’OTAN.

● « Déclarons notre intention de marquer les 65 ans de la victoire sur le nazisme et le fascisme comme une importante journée de lutte pour la paix et contre la distorsion monumentale de l’Histoire qui tente d’effacer le rôle central des communistes dans la libération des peuples du joug nazi et fasciste et mettre sur le même plan nazisme et communisme.

● « Réaffirmons notre solidarité avec les peuples qui résistent aux occupations, agressions et ingérences de l’impérialisme et qui mènent de rudes batailles pour leur auto-détermination et leur indépendance, notamment avec les peuples du Moyen-Orient, les peuples palestiniens, libanais et syrien, et d’Asie Centrale. Nous exigeons le retrait immédiat de toutes les troupes engagées en Irak et en Afghanistan et dans toutes les autres interventions impérialistes dans le monde.

● « Exigeons la dissolution de l’OTAN et soutenons le droit souverain des peuples à décider de la sortie de leurs pays de cette alliance agressive. Nous réaffirmons notre opposition frontale à la militarisation de l’Union Européenne et à sa politique militariste et impérialiste, à l’élargissement de l’OTAN et à la mise en place du nouveau ‘système anti-missile’ des Etats-Unis et de l’OTAN en Roumanie et en Bulgarie. Nous exprimons notre solidarité avec le peuple de Chypre (Greco-Chypriotes et Turco-Chypriotes) et à sa lutte contre l’occupation turque et pour la réunification de leur patrie, pour une solution juste au problème chypriote.

● « Exigeons la fin des provocations et des ingérences en Amérique Latine et dans les Caraibes. Nous exprimons notre solidarité avec Cuba Socialiste et avec les peuples, les forces politiques et les gouvernements nationaux de nature démocratique, progressiste, populaire et anti-impérialiste de la région comme ceux du Vénézuela Bolivarien, de la Bolivie, de l’Équateur et du Nicaragua. Nous exigeons la libération des cinq patriotes cubains injustement prisonniers aux Etats-Unis. Nous réitérons notre soutien à la lutte du peuple hondurien pour la démocratie et contre le régime putschiste et pour son droit à décider de son avenir. Nous exigeons le retrait de la IV ème Flotte Nord-Américaine dirigée contre l’Amérique Centrale et du Sud, la fermeture des bases militaires des Etats-Unis dans la région, notamment celle de Guantanamo et les bases en Colombie. Nous dénonçons l’intervention militaire des Etats-Unis à Haïti et réclamons que les Nations Unies interviennent, dans le cadre d’une mission civile, dans ce Pays. Nous revendiquons que les actions de solidarité et de coopération avec le peuple haïtien contribuent au renforcement de l’État national indépendant et au développement économique et social du pays.

● « Exprimons notre solidarité avec les peuples d’Afrique dans leur lutte pour le droit au développement et avec le peuple du Sahara Occidental pour le droit à son auto-détermination. Nous exigeons la fin de la militarisation et de l’ingérence impérialiste sur le continent, notamment sur les côtes de Somalie, dans toutes la région de la corne de l’Afrique, en République Démocratique du Congo et au Soudan. Nous réaffirmons notre engagement à poursuivre la lutte contre le commandement militaire nord-américain sur le continent (AFRICOM)
  « Exprimons notre soutien au mouvement de la paix, au mouvement syndical de classe, de jeunesse, des femmes et à d’autres organisations qui au Portugal ont animé la Campagne pour la Paix et contre l’OTAN. Nous prenons l’engagement de faire tout ce qui est à notre pouvoir pour soutenir et mobiliser pour des actions de lutte contre l’OTAN et sa nouvelle doctrine stratégique prévues pour Novembre de cette année au Portugal.

 

Les partis signataires:

 

 

  1. Parti Communiste Portugais
  2. Parti Communiste Sud-Africain
  3. Parti du Travail de Belgique
  4. Parti Communiste du Brésil
  5. Parti Communiste de Bohême et Moravie
  6. Parti Progressiste des Travailleurs de Chypre (AKEL)
  7. Parti Communiste de Cuba
  8. Parti Communiste d’Espagne
  9. Parti Communiste de Grèce
  10. Parti Communiste d’Inde (Marxiste)
  11. Parti Communiste d’Inde
  12. Parti Communiste Libanais
  13. Parti Communiste de la Fédération Russe
  14. Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme (PADS)
  15. Parti Communiste Allemand
  16. Parti Communiste d’Argentine
  17. Parti Communiste d’Arménie
  18. Parti Communiste d’Azerbaidjan
  19. Parti Communiste d’Australie
  20. Parti Communiste du Bangladesh
  21. Parti des Travailleurs du Bangladesh
  22. Parti Communiste de Biélorussie
  23. Parti Communiste de Bolivie
  24. Parti Communiste Brésilien
  25. Parti Communiste du Canada
  26. Parti des Communistes de Catalogne
  27. Parti Communiste du Chili
  28. Parti ouvrier socialiste de Croatie
  29. Parti Communiste au Danemark
  30. Parti Communiste des Etats-Unis d’Amérique
  31. Parti Communiste de Finlande
  32. Parti Communiste Français
  33. Nouveau Parti Communiste de Grande-Bretagne
  34. Parti Communiste de Grande-Bretagne
  35. Parti Communiste Unifié de Georgie
  36. Nouveau Parti Communiste des Pays-Bas
  37. Parti Communiste Ouvrier Hongrois
  38. Parti Tudeh d’Iran
  39. Parti Communiste Irakien
  40. Parti Communiste d’Irlande
  41. Parti des Travailleurs d’Irlande
  42. Parti des Communistes Italiens
  43. Parti de la Refondation Communiste (Italie)
  44. Parti Communiste du Kazakhstan
  45. Nouveau Parti Communiste de Yougoslavie
  46. Parti Communiste du Luxembourg
  47. Parti Communiste de Macédoine
  48. Parti Communiste de Malte
  49. Parti des Communistes, Mexique
  50. Parti Populaire Socialiste, Mexique
  51. Parti Communiste de Norvège
  52. Parti Communiste du Pakistan
  53. Parti Communiste Péruvien
  54. Parti Communiste des Philippines PKP-1930
  55. Parti Socialiste Participatif Roumain
  56. Parti Communiste de Suède
  57. Parti Communiste des Peuples d’Espagne
  58. Parti Communiste de Suède
  59. Parti Communiste de Turquie
  60. Parti Communiste d’Ukraine
  61. Union des Partis Communistes – PCUS
  62. Parti Communiste du Vénézuela

Signent également les partis suivants:

Union du Peuple Galicien

Parti Suisse du Travail

Par millions dans les rues, neuf fois, et maintenant ?

Mettre le PCF à la hauteur de ses responsabilités

 

Le pouvoir fait comme s’il avait gagné la bataille des retraites. Ça été beaucoup plus long qu’il ne l’espérait. La loi Woerth n’a pu être promulguée ni avant l’été, ni à la rentrée, mais seulement une nuit de novembre.

Le remaniement a eu lieu avec 5 mois et demi de retard. Loin d’être un acte anodin ou seulement politicien, il montre comment le pouvoir se met en ordre de bataille pour aller encore plus loin et plus vite dans la casse structurelle des acquis sociaux et démocratiques, sans attendre 2012.

Ce n’est pas un hasard si l’on retrouve côte à côte les auteurs du plan Juppé de 1995, de la loi Fillon de 2003, des décrets Bertrand de 2007 sur les franchises médicales ou contre les régimes spéciaux.

Sur un ton soudain plus modeste, Sarkozy annonce les prochains mauvais coups : une fiscalité encore plus injuste, une loi sur la dépendance synonyme d’augmentation de la CSG et d’affaiblissement de l’assurance maladie. Le plan de suppressions d’emploi par dizaines de mille continue dans la fonction publique, le pôle emploi, comme le train de la marchandisation et des privatisations des services publics (électricité avec la loi NOME).

Il y a aussi ce qui n’est pas annoncé. Suivant les exemples grecs ou irlandais, ou plus directement britannique, le nouveau gouvernement est prêt à utiliser une crise de l’euro, une offensive de la finance et des fameuses agences de notation pour serrer la vis encore plus brutalement.

 

La loi Woerth a été promulguée. Pourtant elle a rencontrée une résistance tout à fait considérable parmi les travailleurs et l’ensemble de la population. La convergence des luttes s’est faite pour défendre les retraites/ Les manifestants, jusqu’à trois millions, ont été plus nombreux dans bien des villes qu’en 1995 ou même en 1968. L’opposition à la loi a atteint des records, 70%, dans une opinion publique qui majoritairement accuse le capitalisme.

 

Vraiment, le pouvoir n’a pas gagné la bataille des idées. Mais la loi Woerth a quand même été promulguée, avec la fin, hautement symbolique de la retraite à 60 ans, et le nouveau gouvernement est sur le pied de guerre.

 

Le 28 octobre et le 6 novembre, nous nous sommes quittés proclamant : « nous ne lâcherons pas ». Les agents du nettoiement de plusieurs villes ont continué, avec succès, le mouvement. Les agents du Pôle emploi ont aussitôt embrayé avec une grève suivie à plus de 50%. Un formidable élan de solidarité s’est développé autour des secteurs qui suivi une grève reconductible, comme les ouvriers des raffineries. Et il ne s’agissait pas de grève par délégation, par procuration mais d’assurer la continuité du mouvement et de créer les conditions d’un élargissement de la grève parce qu’elle frappe au cœur les commanditaires patronaux de la contre-réforme des retraites. Les entreprises du CAC se préparent à enregistrer 86 milliards d’euros de profits pour 2010, 10 fois le déficit de l’assurance vieillesse.

 

Et maintenant ? C’est un peu comme si la bataille décisive n’avait pas eu lieu.

Va-t-on laisser le pouvoir jouer sur la résignation, enfermer à nouveau le débat dans le cadre strictement institutionnel de 2012, avec ses primaires « à gauche » se concours de miss avec éventuellement quelques promesses comme faire-valoir ?   

Pour ceux qui comme nous ont été pleinement dans le mouvement, ces heures doivent être celles de la réflexion pour repartir tout de suite dans la lutte.

Comme nous l’avions constaté déjà en 2003, la stratégie des journées d’action étalées n’a pas réussi en 2010 encore à mettre en échec le projet du gouvernement.

Certaines organisations n’ont pas caché leur jeu. La CFDT a fait voter expressément à son congrès de juin son acceptation de l’allongement de la durée de cotisation. La CGC a accepté depuis le départ le passage de l’âge de départ à 62 ans.

La recherche de l’unité des organisations comme préalable a abouti à une ligne nationale et une stratégie d’action très en deçà des possibilités du mouvement, permettant en outre à chaque organisation de se défausser sur les autres. Nous devons mettre en discussion cette hypothèse, même s’il s’agit des organisations syndicales. Le contraste entre le nombre dans les manifestations et la relative faiblesse des taux de grévistes appelle aussi toute notre attention. Les taux faibles à la RATP, en retrait à la Poste, à la SNCF ou dans l’éducation nationale ne reflètent-ils pas les expériences négatives de la conduite des conflits antérieurs ?

 

Concernant les organisations politiques, on retrouve la même situation. Le PS s’est littéralement posé le long des manifestations attendant que le mouvement atterrisse, attendant que l’objectif 2012 revienne en haut de l’actualité. Il s’est à peine caché de partager sur le fond tous les présupposés de la loi Woerth, souhaitant juste le maintien du droit virtuel au départ à 60 ans. On connaît le PS : il a dégagé une aile « gauche » préférant 40,5 annuités plutôt que 43. Au Parlement européen, le 15 octobre, les députés PS (Désir, Bérès…) et Verts (Cohn-Bendit, Joly…) votaient avec la droite la fin de la retraite par répartition et l’avènement d’un pilier de capitalisation.

 

Le PS, mais aussi l’unité syndicale ont joué à fond le virage du mouvement vers un antisarkosysme général plutôt que la convergence des luttes pour le retrait de la loi Woerth. Le défaut de perspective politique, autre que 2012, est un facteur d’échec de la lutte. Là aussi, nous devons mettre cette affirmation en discussion.

 

Et notre parti, le PCF ? Le constat est double.

Au niveau des fédérations, des sections, des cellules, partout, dans les manifestations, aux portes des entreprises, dans les quartiers, nous avons vécu l’attente à l’égard du Parti, souvent la recherche explicite du Parti attendu comme force de proposition et comme organisation. Les badges avec faucille et marteau se sont arrachés comme identifiants forts dans les manifs.

Au plan national, la ligne de la direction est restée plusieurs pas derrière le mouvement engoncée dans sa stratégie de « front de gauche » pour préparer la victoire de « toute la gauche » en 2012.

Il a fallu attendre fin octobre pour qu’enfin les tracts nationaux reprennent la revendication préalable, si évidente, de « retrait du projet de loi ». Les positions du parti sont restées floues notamment sur la question essentielle, par rapport au PS, de la durée de cotisation : pas d’allongement, c’est-à-dire 40,5 annuités, « dépassement » de la question ou abrogation des lois Balladur de 1993 et retour aux 37,5 annuités comme nous sommes nombreux à l’avoir porté. Tout a été placé au niveau du travail des élus, certes utile mais ramenant tout au Parlement, à la proposition de loi absconse des députés PG et PCF. 

Enfin, la priorité nationale a été mise sur l’affirmation, plaquée méthode Coué, du « Front de gauche ».

Le récent mouvement vient d’illustrer combien cette stratégie d’effacement du Parti et de ses positions, d’alliance, sinon d’alignement sur tout ou partie de la social-démocratie est erronée. 

Le « congrès » anti-statutaire de juin 2010 a imposé le principe de candidature commune du Front de gauche pour les élections de 2012. Voilà notre parti, à son tour, entraîné dans le concours de miss avec le bateleur Mélenchon, d’un opportunisme à faire se retourner une girouette, maintenant avec un André Chassaigne, adepte de la « gauche unie », candidat de lui-même mais adoubé par la direction pour canaliser les communistes. Quel gâchis !

Et le programme ? Ne serait-il pas temps, tirant les enseignements du mouvement, de redéfinir celui du PCF avec tous les communistes ? Si ! Et non d’annoncer un « programme partagé » avec la même mouvance des collectifs antilibéraux qui n’aura de « populaire » que la prétention à parler à la place du peuple et à nier la pertinence de la forme « parti » et du PCF.

Cette ligne est grave. Devant les attentes du mouvement social, les luttes qui continuent à se développer, les communistes, dans leurs organisations du PCF, doivent, plus que jamais, faire vivre et renforcer leur parti suivant sa raison d’être, sans attendre de sauveur.

La bataille des retraites n’est pas finie alors que commence juste l’attaque sur les complémentaires. De nouvelles batailles se préparent pour la défense de l’emploi, de l’industrie, de l’hôpital. La disponibilité de notre peuple est réelle à entendre un langage révolutionnaire conséquent, basé sur les réalités de la lutte.

Plus que jamais, faisons vivre et renforçons notre parti le PCF.

Missak Manouchian, il y a 67 ans…

manouchian.jpgLe tragique rendez-vous du 16 novembre 1943 à Évry Petit-Bourg .Rien à signaler sur les divers fronts. Mais ce matin-là, sous un ciel lourd, aux environs immédiats de la gare d’Évry Petit-Bourg (Essonne), va se jouer un épisode dramatique du  » front invisible  » où s’affrontent, à armes inégales, les Francs-Tireurs et Partisans immigrés (FTP-MOI) et les Brigades Spéciales de la police française aux ordres de la Gestapo.
 » Filé  » à partir de son domicile parisien, Missak Manouchian devait rencontrer, sur les berges de la Seine, Joseph Epstein, responsable des Francs-Tireurs Français pour l’Ile-de-France. Ils seront capturés sur la rive gauche après avoir tenté d’échapper aux policiers en civil lancés à leurs trousses. Ainsi a pris fin l’une des plus grandes opérations de police contre la résistance, notamment la formation militaire des volontaires immigrés d’origines juive, italienne, espagnole, arménienne… dont les faits d’armes, dans la capitale même, furent autant de coups portés au prestige de l’occupant. Ce qui leur valut la colère de Berlin qui exigeait de mettre rapidement les « terroristes juifs et étrangers hors d’état de nuire ».

Missak Manouchian tombera au Mont-Valérien, avec vingt-et-un de ses camarades, sous les balles de l’ennemi, le 19 février 1944. Également condamnée à mort, la jeune femme, Olga (Golda) Bancic, sera décapitée en Allemagne. Joseph Epstein et vingt-huit autres partisans français seront fusillés le 11 avril 1944.

Louis Aragon lui consacra un poème «l’Affiche rouge» rappelant pour l’histoire le rôle essentiel de ces résistants venus de l’étranger qui moururent pour la France.

source : « PCF 91 Evry »

Casse de la médecine du travail : partie remise ? Elargir la mobilisation.

Casse de la médecine du travail : partie remise ? Elargir la mobilisation.

Le Conseil constitutionnel a invalidé 13 articles de la loi Woerth sur les retraites concernant la médecine du travail. Ils ne font donc pas partie de la loi promulguée par Sarkozy.

Le Conseil a considéré que cet ensemble d’articles constituait un « cavalier législatif », n’ayant pas de rapport avec l’objet du projet de loi.

Le coup de force du gouvernement, qui a rajouté ces articles par voie d’amendement à l’Assemblée, est ainsi sanctionné.

Les graves dispositions qui au nom de la prise en compte de la pénibilité ouvrent une voie dans la remise en cause de la définition des accidents du travail et des maladies professionnelles demeurent néanmoins .

L’ex-ministre Woerth s’est précipité, après la censure du Conseil constitutionnel, pour annoncer un nouveau projet de loi spécifique reprenant les demandes du Medef. Les sénateurs centristes ont déjà déposé une proposition de loi allant de ce sens.

C’est Xavier Bertrand qui avait lancé la « réforme » de la médecine du travail, la négociation avec le Medef dont les conclusions ont été rejetées par tous les syndicats. Il est de retour au ministère du travail.

Il est certain que la mobilisation, notamment des médecins du travail eux-mêmes, a permis de contrer le coup de force sur le fond.

Quelques semaines, quelques mois sont gagnés pour élargir la mobilisation, l’intervention des salariés, des militants syndicaux dans les entreprises pour mettre en échec cette contre-réforme et sauver la médecine du travail.

Nous reproduisons ci-dessous le dernier communiqué du groupement « Sauvons la médecine du travail ».

 

Communiqué SLMT n° 14

La sanction du conseil constitutionnel touche le texte, relatif à la médecine du travail, au fond.

 

Le texte voté par les deux assemblées pour réformer le système des retraites porte les marques du forcing politique mené par un gouvernement qui voulait imposer, à tout prix, le passage  à 62 et 67 ans de l’ouverture des droits à retraite et retraite sans décote. Si ce changement relevait d’un souci réel de sauvegarder le système des retraites par répartition, il aurait été accompagné de mesures réelles visant à améliorer les conditions de travail, notamment pour les salariés vieillissants. Il aurait prévu une protection pour ceux qui subissent déjà les conséquences d’expositions passées à des contraintes qui diminuent leur espérance de vie sans incapacité. Non seulement rien de cela n’est envisagé, mais à l’inverse, le texte caricature la notion de pénibilité, se moque de l’évaluation des risques, et en outre, le texte voté par les deux assemblées introduisait au passage, en catimini, 13 autres articles, dictés par le Medef, qui détruisaient la médecine du travail.

Ce sont ces 13 articles que le conseil constitutionnel a sanctionnés.

 

Ainsi amputé, le texte signé nuitamment par Nicolas Sarkozy contient encore des dispositions discriminatoires. Le nouvel article L. 351-1-4 introduit des différences entre les salariés, victimes de Maladies Professionnelles et d’Accidents du Travail, ces derniers devant présenter « des lésions identiques à celles indemnisées au titre d’une maladie professionnelle ». Il crée, en outre, des différences de traitement pour les victimes de maladies professionnelles (MP) reconnues et indemnisées, entre celles dues « à l’exposition à des facteurs de risques professionnels», listées par décret, et les autres ; entre celles dont la reconnaissance en MP sera validée par « une commission pluridisciplinaire » et les autres ; entre celles reconnues au titre d’un tableau de MP, compatibles avec l’exigence « que l’assuré ait été exposé, pendant un nombre d’années déterminé par décret, à un ou plusieurs facteurs de risques professionnels » et les autres. Le nouvel article L. 4121-3-1 introduit une différence entre les salariés en possession de la «fiche » rédigée par le seul employeur et où figurent  « les conditions de pénibilité auxquelles le travailleur est exposé [et] la période au cours de laquelle cette exposition est survenue » et les autres, ceux que l’arbitraire patronal aura privés de cet Ausweis permettant d’obtenir de la « commission pluridisciplinaire » d’humiliation le « bon pour l’abaissement des conditions d’âge ». Le nouvel articleL. 4624-2 prévoit que le « dossier médical en santé au travail » soit transmis «en cas de risque pour la santé publique [...]au médecin inspecteur du travail ». C’est contraire à la déontologie médicale. Les informations médicales sont secrètes, protégées par le médecin qui en est le dépositaire et le garant. Leur transmission, sauf cas légalement prévus (maladies à déclaration obligatoire), ne peut se faire que par la personne elle-même. Cette disposition illégale introduit donc une discrimination entre les salariés dont le statut permettrait cette exception à la protection du secret médical et les autres citoyens. La notion de risque pour la santé publique est une notion variable, fonction des objectifs décidés par le pouvoir du moment. Son utilisation, dans le domaine des pathologies professionnelles, pourrait permettre le transfert des responsabilités des employeurs aux pouvoirs publics et organismes de Sécurité Sociale, et ainsi d’exonérer les employeurs, responsables des conditions de travail, de leurs responsabilités financières et pénales. Rappelons que les maladies professionnelles ou présentant un caractère professionnel sont à déclaration obligatoire (Article L 461-6 CSS). Les élus de la majorité et Monsieur Woerth l’auraient-ils oublié ? En conséquence, les textes actuels, en application depuis 1946, prévoient déjà que toute pathologie liée au travail, qu’elle ait ou non une incidence de santé publique, est obligatoirement déclarée et donc portée à la connaissance des CPAM et médecins inspecteurs du travail, « en vue, tant de la prévention des maladies professionnelles que d’une meilleure connaissance de la pathologie professionnelle.. ». Quel est donc l’objectif réel de cet article L. 4624-2 ? S’agit-il de porter à la connaissance des autorités publiques des pathologies non professionnelles dont aurait connaissance le médecin du travail ?

Si le conseil constitutionnel n’a pas relevé ces anomalies du texte de loi, il a par contre sanctionné les articles 63 à 75 du projet de loi, qui sont donc absents du texte promulgué. Cette sanction n’est pas, comme le prétend E Woerth, motivée par des raisons de procédure purement formelle. Elle veille à éviter le coup de force législatif qui consiste à « introduire, en cours de discussion, des dispositions sans rapport, direct ou indirect, avec l’objet du texte ». Non, monsieur le ministre du travail, une telle sanction n’est pas formelle, car si vous avez eu recours à la technique du « cavalier », pourtant sanctionnée à maintes reprises (Ex. articles 53, 82, 98 et 110 de la loi de finances rectificative pour 2009), c’est parce que vous vouliez imposer sans débat spécifique les modifications de la loi sur la médecine du travail que le Medef n’avait réussi à faire accepter par aucun syndicat

Les argumentations fallacieuses n’ont pas manqué, jusqu’à celles de Gérard Longuet qui, lors des discussions au Sénat, tentait de justifier ce « cavalier législatif » par le fait que les «médecins du travail définissent l’IP permettant l’abaissement des mesures d’âge pour le départ en retraite». Que cet élu puisse ignorer que ce rôle revient aux médecins conseils de sécurité sociale est étonnant. Si toutefois c’est bien le cas, la nécessité d’un débat spécifique à la réforme de la médecine du travail s’en trouve particulièrement justifié. La loi qui a créé la médecine du travail date de 1946. Depuis, les modifications apportées au fonctionnement de cette institution ont été faites par décrets. Que sous la pression du Medef, et profitant d’un rapport de forces favorable, certains élus de la République souhaitent modifier de façon majeure cette législation, peut se concevoir, de leur point de vue. Mais qu’ils tentent de le faire en catimini, sans débat spécifique, à la faveur de la pression politique liée à la question des retraites, ne peut être ressenti que comme une marque du mépris du sujet, des salariés pour lesquels la prévention médicale des risques professionnels a été instituée, et des professionnels de la santé au travail. 

Non, Monsieur Woerth, l’avenir de la médecine du travail et de la prévention des risques professionnels n’est pas une question de détail ou de forme qu’il serait possible de régler en resservant sur une autre assiette le plat renvoyé en cuisine. Ce serait une faute. Les dispositions législatives prises apparaîtraient clairement comme résultant de basses manœuvres téléguidées par le MEDEF et les plus rétrogrades des élus.

La législation qui préside à l’organisation de la prévention des risques professionnels que subissent 20 millions de salariés tous les jours pendant 40 années de leur carrière mérite bien, une fois tous les soixante ans, que les élus de la République y consacrent un temps de réflexion et de discussion. La médecine du travail vaut bien au moins cela ! !

Les médecins du travail, et singulièrement les signataires de l’appel « SAUVONS LA MEDECINE DU TRAVAIL, se mêleront de ce qui les concerne et prendront toute leur place dans ce débat.

 Groupement « SLMT

Paris le 12/11/2010

Jacques Tourtaux, écrivain militant, dédicacera ses ouvrages les 25 et 26 novembre 2010 à Reims (Marne) au congrès des cheminots CGT

tourtaux2010copie1.jpgLe 41ème congrès de la Fédération CGT des Cheminots a lieu du 23 au 26 novembre 2010 au palais des congrès de Reims (Marne)

En marge de ce congrès, je dédicacerai, les 25 et 26 novembre, mes livres sur le mouvement ouvrier.
J’ai travaillé en qualité d’agent de manoeuvre durant mes 30 années passées sur le tas à la SNCF sur la région Champagne-Ardennes, en particulier dans les Ardennes et à Reims-Bétheny où j’ai débuté au triage comme enrayeur de tête (caleur de tête).

Je dédie mes ouvrages à la classe ouvrière, celle qui trime et qui souffre du capitalisme.

Je tiens à saluer la mémoire de tous les salariés tragiquement disparus dans l’exercice de leur travail, en particulier celle de mes amis cheminots. Ne pouvant tous les citer, je m’en excuse auprès de leurs proches.

Puissent mes modestes écrits apporter réconfort et soutien à toutes les familles endeuillées par ces tragédies.

Militant CGT de terrain, avec mes camarades cheminots, j’ai mené des luttes acharnées pour de meilleures conditions de travail.

Usé par des années de labeur, j’ai du prématurément partir à la retraite à l’âge de 52 ans.  »

Jacques Tourtaux
Ancien Secrétaire général
du syndicat des Cheminots
et ancien Secrétaire général
de l’Union Locale CGT de Rethel (Ardennes

Que cache le terme: « réforme systémique des retraites » voulue par la CFDT et promise pour 2013 par Sarkozy…

Motion de la commission exécutive du syndicat CGT

du Centre Hospitalier Spécialisé de Saint-Egrève (Isère)

au bureau confédéral de la CGT
La commission exécutive du syndicat CGT du CHS de Saint-Egrève, réunie le mardi 9 novembre 2010 a fait le point sur la mobilisation en cours contre la loi sur les retraites. Alors que la loi est maintenant votée, la CE se prononce pour sa non promulgation et son abrogation, dans la logique de nos actions.
Alors que le gouvernement nous a asséné sur tous les tons que sa « réforme » allait tout résoudre, voilà qu’il programme une réforme « systémique » pour 2013, la retraite par points ou par comptes notionnels, c’est à dire la fin des régimes de retraite par répartition comme la fin des régimes spéciaux.
La commission exécutive condamne la proposition de réforme systémique ou de retraites « par points » qui  entérinerait :
-La remise en cause du Code des Pensions et de la CNRACL
-La fin du calcul de la pension sur les six derniers mois dans le public et sur les 25 meilleures années dans le privé mais sur toute la carrière,
-La baisse du niveau des pensions,
-L’absence de solidarité intergénérationnelle et entre les salariés ;
La commission exécutive approuve et appuie la position des instances de la CGT, à tous les niveaux, qui refusent la réforme systémique des retraites.
 

La commission exécutive affirme ainsi son attachement: à la résolution du 49ème congrès :
« la CGT entend arrêter la spirale de l’allongement de cotisation que prévoit la loi Fillon…garantir l’ouverture des droits à 60 ans….préserver les régimes actuels  qui répondent chacun à des conditions d’acquisition de droits et de financement spécifiques aux grands secteurs professionnels du privé et du public ».
C’est justement à tout cela que s’attaque le projet du gouvernement.
Pour gagner sur les propositions CGT et dans le respect des décisions du 49ème congrès la CGT doit d’abord exiger l’abrogation de la loi sur les retraites.
-Aucun recul n’est négociable !
-Maintien du Code des Pensions et du calcul sur les 6 derniers mois !
-Pas de caisse de retraite des fonctionnaires !
Le communiqué de l’intersyndicale nous entraine à l’éparpillement et à l’épuisement et ce n’est pas par des actions multiformes et dispersées que nous obtiendrons l’abrogation de la loi sur les retraites.
Une fois encore la CFDT a montré sa disponibilité envers le gouvernement et le Medef en abandonnant toutes luttes contre la réforme et en s’inscrivant d’ores et déjà au RV de 2013 pour une retraite par points qui est à l’opposé de nos revendications, quelle unité pouvons-nous faire sur ces bases-là ?
Les travailleurs ont montré par leur participation massive aux manifestations qu’ils ne voulaient pas de cette loi. Mais les journées saute mouton n’ont pas permis le succès de la lutte.
C’est bien la question de la grève nationale interprofessionnelle jusqu’à l’abrogation qui est posée.

Par http://eldiablo.over-blog.org

Pierre Arditi, Dominique Strauss-Khan et la présidentielle

Dimanche, « 13H 15 le dimanche », émission  de France 2, animée par Laurent Delahousse:

Invités: Pierre Arditi,  Alain Duhamel, un journaliste du « Figaro » et Catherine Fourest.

Pierre Arditi, après une belle dénonciation du régime que nous subissons,  se laisse aller à défendre la candidature de Dominique Strauss-Kahn à la prochaine élection présidentielle. C’est son droit, naturellement. Mais c’est aussi le nôtre de lui rafraîchir la mémoire.

DSK est cet homme de gauche qui a co-signé, avec Denis Kessler, du Medef, un livre sur les retraites, dans lequel il préconise ce que son parti a finalement, sous la pression populaire, abandonné au moins pour l’instant : le recul de l’âge légal de départ en retraite.

DSK est cet homme de gauche devenu directeur du FMI , avec le soutien de Nicolas Sarkozy.

Le FMI, c’est cette organisation meurtrière au service du capitalisme mondialisé et  qui  affame les pays pauvres et s’attaque aux peuples européens. Les Grecs peuvent nous donner de bons exemples.

C’est du reste en tant que directeur du FMI, que Strauss-Kahn à imposé rigueur et privatisations à la Grèce, entre autres…

Comme homme de gauche, Pierre Arditi, lui, évoque « un homme providentiel » !

On peut sans doute trouver mieux.

 « PCF Cap Corse »

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