Archive | 7 juillet 2010

Conseil national du PCF du 30 juin 2010 -Intervention d’Emmanuel DANG TRAN, fédération de Paris

emmanueldangtran.jpg

 Pierre Laurent, dans son rapport, parle d’une « écrasante majorité » qui se serait dégagée au « congrès » extraordinaire. Il faudrait plutôt reconnaître que « l’écrasante majorité » des communistes a été tenue à l’écart d’un congrès précipité, non statutaire, non démocratique. Ils n’ont pas pu se prononcer sur les décisions les plus lourdes de conséquences : la poursuite du Front de gauche, le PUP, « pacte d’union populaire » commun [qui rappelle le Pacte unitaire pour le progrès de Hue en 1994], le principe de candidatures communes aux élections de 2012.

Le CN d’aujourd’hui a été convoqué avec la même précipitation pour acter les faits accomplis. Je parie qu’il va adopter avec la même « majorité écrasante » les propositions de reconduction et de modification de l’exécutif. Mais une « majorité écrasante » de moins de 80 présents sur 210 membres du CN.

C’est presque une course de vitesse qui est engagée pour faire passer la poursuite de la stratégie de dilution du Parti dans la « gauche », via le « front de gauche ».

La une de l’Humanité du 23 juin, le numéro qui a été envoyée à tous les communistes avec le compte-rendu du congrès, illustre bien cette démarche et l’impasse qu’elle représente par rapport à la situation politique et à la montée des luttes. Le « tous ensemble » des salariés en lutte de novembre/décembre 95 est détourné en « tous ensemble » des organisations de gauche avec les photos de Martine Aubry, Christian Piquet, Besancenot etc…

Les manifestations du 24 juin ont laissé voir les capacités de mobilisation pour gagner sur les retraites. Mais on ne gagnera pas en laissant des ambiguïtés sur les positions du PS.

Sur quoi le parti doit-il mobiliser politiquement pour contribuer à la lutte pour gagner ? D’abord pour le retrait pur et simple du projet de loi du gouvernement. Cela paraît évident mais il vaut mieux le dire. Ensuite sur la validité du système solidaire par répartition et notamment pour la suppression des 33 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales patronales. La proposition de loi alternative des députés PCF et PG, sur laquelle j’aurais à dire aussi, ne peut pas être le premier et le seul axe de lutte.

Dans les manifestations [certaines], ont été distribués parallèlement, en concurrence même un « flyer » du PCF, avec le slogan débile « retraitons juste », et un tract du « Front de gauche » avec le même texte, complété d’un article d’actualité. C’est qui le Front de gauche ? C’est bien un signe de la tentative de supplanter le PCF.

Cela me ramène aux suites du congrès. Dans l’agenda repris par le rapport de Pierre Laurent, je n’ai rien entendu sur le PUP et rien sur la préparation de l’assemblée nationale des délégués des sections qui doit avoir lieu avant la fin de l’année. Pourtant, c’est là que doit être discutée la question de la candidature présentée ou soutenue par le PCF et du contenu qu’elle doit porter. Après le « congrès » extraordinaire et la décision de la candidature commune du Front de gauche, on s’est mis dans le piège de la présidentielle. Il ne faudrait pas maintenant que les communistes soient à nouveau écartés et que l’option d’une candidature PCF sur un contenu clairement communiste soit évincée d’avance. Donc qu’est-ce qui est prévu pour cette assemblée ?

Affaire Woerth : la casse du système de retraite rapporte des dizaines de milliards d’euros à Mme Bettencourt et au grand capital. Un mauvais coup ne doit pas en cacher un autre.

L’affaire Woerth a deux mérites, celui de mettre en évidence les collusions étroites entre le pouvoir et les possédants dans notre pays, celui de mettre en évidence les richesses considérables qu’ils s’accaparent avec l’aide de sa politique.

 Pour les très riches, le « bouclier fiscal » de Sarkozy est comme une cerise sur le gâteau. Le trésor public fait un chèque de 30 millions d’euros de remboursements d’impôt à Mme Bettencourt : c’est proprement scandaleux, révoltant. Nous n’avons cessé de dénoncer le « bouclier fiscal » version Villepin puis Sarkozy.

 Ce dispositif s’ajoute à bien d’autres qui permettent aux plus riches de payer proportionnellement moins d’impôts que vous et nous. Mme Bettencourt, toujours un bon exemple, a touché de l’ordre de 300 millions d’euros de dividendes pour ses actions dans L’Oréal pour 2009. Elle paiera moins de 20% d’impôts au titre d’un prélèvement « libératoire », moins qu’un salarié gagnant 3000 euros par mois…

 Dans la période présente, la « cerise » ne doit surtout pas faire oublier le « gâteau », la lutte principale du moment contre la politique qui détourne l’argent de nos retraites vers les profits des plus riches.

Le « bouclier fiscal », c’est 650 millions d’euros par an. Le total des exonérations de cotisations sociales patronales, c’est 33 milliards d’euros par an.

 Le non-financement des retraites d’ici 2020, le relèvement de l’âge de départ, l’allongement de la durée de cotisation etc., c’est-à-dire le projet de loi Woerth, c’est de l’ordre de 20 milliards d’euros par an au détriment des salariés et des retraités. C’est autant d’argent qui va alimenter le profit des grands groupes et leurs actionnaires, qui n’en manquent pas, dont Mme Bettencourt.

Le pouvoir satisfait leur obsession : payer le moins de salaire possible qu’il s’agisse du salaire net ou de la part socialisée des salaires, la cotisation sociale, clef de notre système solidaire.

 La direction du PS est très offensive dans l’affaire Woerth. Bien.

Mais plus elle cible Woerth et le « bouclier fiscal », plus elle laisse passer sur le fond sa loi sur les retraites. Martine Aubry vient encore de déclarer, en meeting à Roubaix le 30 juin, que les salariés devront travailler plus longtemps jusqu’à 62, 63, 66 ans, que la défense de la retraite à 60 ans, c’était seulement pour certaines catégories, les plus détruites par l’exploitation. C’est cohérent : le PS admet le passage à 41,5 annuités d’ici 2016.

 L’affaire Woerth illustre l’injustice de classe fondamentale de la politique du gouvernement tournée contre ceux qui travaillent. Elle doit aider à construire la mobilisation pour mettre en échec le projet de loi le plus grave du moment contre lequel s’élèvent déjà des millions de salariés : la casse des retraites. Le mouvement populaire n’a pas à se laisser lester des calculs politiciens de ses « alliés ». Il peut et doit gagner sur une base juste ! Maintenant et pas en 2012 ! 

Liliane, héritière, 34 millions d’euros par mois …Et la France serait en crise !!!

Combien gagne et dépense Liliane Bettencourt ? Eco89 a fouillé le porte-monnaie de la femme la plus riche de France.

A la mort de son père, en 1957, Liliane Bettencourt devient la propriétaire de L’Oréal. Sans intervenir directement dans la gestion de la société, elle saura faire fructifier cet héritage, jusqu’à devenir la femme la plus riche de France.

En additionnant la valeur de ses parts dans L’Oréal (14,4 milliards d’euros) et dans Nestlé (4,1 milliards), on peut estimer la fortune de Liliane Bettencourt, au minimum, à 18,5 milliards d’euros. « Au minimum », car il faut encore y ajouter ses placements mystérieux et son patrimoine immobilier difficiles à évaluer.

Ce patrimoine est impressionnant, mais les revenus de Liliane Bettencourt le sont tout autant. En additionnant cette fois-ci les dividendes de L’Oréal, ceux de Nestlé et la rémunération d’administratrice du groupe de cosmétiques, on parvient à un total de 408,870 millions d’euros.

En moyenne, Liliane Bettencourt gagne donc 34,072 millions d’euros, soit 25 355 fois le Smic ! Et encore : il s’agit là aussi d’un minimum, puisqu’il faut y ajouter les revenus tirés des autres placements de la propriétaire de L’Oréal.

Voici, dans le détail, ce qu’on sait de la fortune et des revenus de Liliane Bettencourt.

Actionnaire de L’Oréal : 14,4 milliards en actions, 278 millions de dividendes

Liliane Bettencourt est encore la première actionnaire de L’Oréal. Selon le rapport annuel du groupe, elle détient 185 660 466 actions, près de 31% du capital. Elle en a cédé l’essentiel à sa fille Françoise, en nue propriété, mais elle en conserve l’usufruit. En clair, elle continue à toucher les dividendes et elle conserve ses droits de vote.

  • Valeur : 14 397 969 138 euros, l’action ayant clôturé à 77,55 euros ce lundi
  • Dividendes : 278 490 699 euros en 2009, à raison de 1,50 euro par action

Administratrice de L’Oréal : 75 000 euros par an

Liliane ne se contente pas de toucher des dividendes. Selon le rapport annuel de L’Oréal, elle n’a séché aucun conseil d’administration l’an dernier, et elle a touché :

  • Une rémunération forfaitaire de 30 000 euros
  • 5 000 euros de jetons de présence à chacune des six réunions
  • 15 000 euros comme membre du comité « Stratégies et réalisations »

Actionnaire de Nestlé : 4,1 milliards en actions, 131 millions de dividendes

Liliane Bettencourt ne figure pas à la rubrique « actionnaires importants » du rapport annuel de Nestlé. La propriétaire de L’Oréal détiendrait tout de même environ 3% du groupe suisse, soit 109 500 000 actions.

  • Valeur : 4 133 625 000 euros, l’action ayant clôturé ce lundi à 50,40 francs suisses, soit 37,75 euros
  • Dividendes : 130 305 000 euros en 2009, à raison de 1,60 franc suisse (1,19 euro) par action

Placements financiers : ?

Liliane Bettencourt n’a pas laissé dormir les dividendes gagnés chez L’Oréal ou chez Nestlé. Elle les a fait placer par Clymène, une holding montée pour gérer sa fortune personnelle et dirigée par Patrice de Maistre.

Où la holding a-t-elle investi, et combien a-t-elle gagné ? Mystère. Comme l’a noté Mediapart, les comptes déposés au tribunal du commerce font même état de déficits réguliers. Selon l’avocat de Patrice de Maistre, ces comptes ne prennent pas en compte les « plus-values latentes » (à long terme) : Clymène gagne donc de l’argent, mais on n’en saura pas plus.

Liliane Bettencourt dispose en tout cas de deux comptes bancaires en Suisse : le premier abrite 65 millions d’euros, et le second, 13 millions. Patrice de Maistre a dû le reconnaître après la publication d’enregistrements de ses conversations avec sa patronne.

Patrimoine immobilier : au moins 500 millions d’euros ?

Difficile également d’évaluer le patrimoine immobilier de Liliane Bettencourt. Il comprend notamment :

Dépenses : plus de 4,4 millions d’euros par mois

Liliane Bettencourt est une femme généreuse : elle dépense sa fortune en dons à de jeunes chercheurs ou artistes, et en cadeaux à des amis ou des hommes politiques. En revanche, elle est beaucoup moins généreuse avec le fisc.

Là encore, les chiffres sont rares. En se basant sur les déclarations de Liliane Bettencourt (les sommes versées au fisc), de son gestionnaire de fortune (les dons aux responsables politiques), de son majordome (son salaire) et sur les dons versés par la fondation de la milliardaire, on parvient déjà à un minimum de 53,330 millions d’euros par an. Soit une moyenne de plus de 4,4 millions d’euros par mois.

Impôts : en moyenne 40 millions d’euros par an

La femme la plus riche de France est aussi, fort logiquement, la plus imposée de France. Liliane Bettencourt a tenu à le rappeler dans un communiqué :

« Je suis ainsi l’une des premières contributrices privées à l’impôt sur le revenu. Sur les dix dernières années, mes collaborateurs ont établi, à ma demande, que j’avais versé 400 millions d’euros aux services de l’administration fiscale au titre de l’impôt sur le revenu, de l’impôt sur la fortune et de la CSG-CRDS. »

Soit, en moyenne, 40 millions d’euros par an : impressionnant pour le contribuable moyen, sans doute un peu moins pour la détentrice d’une fortune dépassant 18,5 milliards d’euros. D’autant que Liliane Bettencourt a aussi été une des principales bénéficiaires du bouclier fiscal. En 2008, le fisc lui a en effet envoyé un chèque de 30 millions d’euros, comme l’avait révélé Mediapart.

La part des impôts dans le budget de Liliane Bettencourt devrait rapidement augmenter. La propriétaire de L’Oréal a annoncé qu’elle allait régulariser sa situation, notamment en rapatriant en France ses comptes suisses.

Soutien aux chercheurs et aux artistes : 13,2 millions d’euros par an

Tout l’argent de la propriétaire de L’Oréal ne part pas en Suisse. Une partie finance la Fondation Bettencourt Schueller, qui soutient la recherche scientifique et des artistes. En 2009, la fondation a distribué 13,2 millions d’euros. Par exemple, avec ses nombreux prix :

  • « Prix pour les jeunes chercheurs » : 25 000 euros, une dizaine de bénéficiaires par an
  • « Prix Liliane Bettencourt pour les Sciences du vivant » : 250 000 euros
  • « Coups d’élan pour la recherche française » : 750 000 euros
  • Programme « Avenir » en partenariat avec l’Inserm : 300 000 euros
  • « Prix Liliane Bettencourt pour le chant choral » : 40 000 euros

Cadeaux aux proches : ?

C’est la générosité de la milliardaire à l’égard du photographe François-Marie Banier qui est à l’origine de l’« affaire Bettencourt ». Selon le rapport de la brigade financière, Liliane Bettencourt a offert l’équivalent de 678 millions d’euros à cet ami depuis 1997, en placements financiers comme en œuvres d’art.

Liliane Bettencourt sait aussi récompenser ses collaborateurs les plus fidèles. Selon les enregistrements publiés par Le Point et Mediapart, elle avait ainsi prévu d’offrir un bateau au gestionnaire de sa fortune, mais elle l’avait un peu oublié. Patrice de Maistre le lui a donc rappelé :

« Est-ce que vous avez toujours envie de me faire un cadeau ? […] Ça me permettrait de m’acheter le bateau de mes rêves. »

Dons aux responsables politiques : au moins 22 500 euros

Liliane Bettencourt peut aussi se montrer généreuse avec les responsables politiques. La milliardaire ne peut cependant pas dépasser le maximum autorisé par la loi, soit 7 500 euros. Patrice de Maistre a confirmé que cette somme avait été versée à :

Mais à en croire l’ancienne comptable de Liliane Bettencourt, l’héritière de L’Oréal faisait aussi retirer 50 000 euros en liquide chaque semaine, qu’elle faisait ensuite « distribuer ». A qui ? Autre mystère.

Frais de personnel : un majordome payé plus de 8 000 euros par mois

On ignore combien de personnes sont employées dans l’hôtel particulier de Neuilly-sur-Seine, mais on sait qu’elles sont plutôt bien payées. Pascal B., maître d’hôtel de Liliane Bettencourt, a quitté la maison en mai, après douze ans de service. Selon son avocat, il est parti avec une indemnité de 215 000 euros, correspondant à deux ans de salaire. Soit, en prenant en compte les treizièmes mois, près de 8 270 euros mensuels.

C’est ce même maître d’hôtel qui a caché un magnétophone dans le salon et enregistré les conversations compromettantes pour Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre ou Eric Woerth. Si on ne peut même plus faire confiance au petit personnel…

Liliane, héritière, 34 millions d’euros par mois ...Et la France serait en crise !!! dans Divers pucehttp://eco.rue89.com/2010/07/05/liliane-heritiere-34-millions-deuros-par-mois-157580

De : François Krug

LIVRY SUR SEINE |
Le blog des idées non-reçue... |
Parcours d'une jeune consei... |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | MoDem de l'Ariège
| Bernard Ramond - Pour que v...
| la republique c'est l'arrac...