Archive | 25 juin 2010

SAINT-QUENTIN Le communisme se veut capital (article Courrier Picard)

Les plus jeunes ne le savent peut-être pas, mais avant 1995 et le premier mandat de Pierre André, la Ville était entre les mains d’un communiste, Daniel Le Meur. À deux jours de la fête du parti, rencontre avec deux « héritiers ».

 

Jean-Luc Tournay et Corinne Bécourt, deux dirigeantsde la section locale. Résolument marxistes, ils dénoncent le capitalisme pour une société égalitaire.

Jean-Luc Tournay et Corinne Bécourt, deux dirigeantsde la section locale. Résolument marxistes, ils dénoncent le capitalisme pour une société égalitaire.

Qu’est-ce qu’être communiste en 2010 ?

Corinne Bécourt, 47 ans, l’une des dirigeantes de la section locale et membre du conseil national du PCF : Je suis marxiste et contre le capitalisme. Le communisme avant tout est une forme d’utopie. Il faut en avoir, des utopies. Les gens n’ont plus de perspectives, ni pour eux ni pour leurs enfants. Travailler, manger, dépenser, un cercle infernal dont il faut sortir.

Jean-Luc Tournay, 56 ans, secrétaire de la section locale : C’est un idéal. Souvenez-vous, le PC c’était la Résistance, les congés payés… Oui, le communisme, c’est aider les plus défavorisés, pas la politique politicienne.

Pourquoi avez-vous adhéré ?
C.B. : Deux militants ont frappé à ma porte pour vendre l’Huma. On a discuté. C’était en 1988. Je n’étais pas plus intéressée que ça à l’époque par la politique. Ils m’ont convaincue et j’ai commencé comme militante à coller des affiches, à tracter… La victoire aux municipales en 1989, la ferveur à Fervaques, c’était génial. Claude Tournay m’a proposé de rentrer au comité de section. Puis, j’ai intégré le bureau et le comité départemental.

J.-L. T. : J’ai débuté aux Jeunesses communistes à 14 ans. J’étais au lycée en mai 68, ça a bougé beaucoup à Saint-Quentin. Mon père était au conseil national du parti depuis 1953 et ma mère militait pour les plus défavorisés et dans des mouvements féministes. Ce qu’elle faisait m’a marqué. À 18 ans, je faisais les 3×8 à Nysan, une boîte textile qui a fermé en 1994 et mis 130 personnes dehors. J’y étais secrétaire CGT du comité d’entreprise. Cette année-là, mon frère Claude, secrétaire de la section du PCF, est décédé. Mes camarades m’ont demandé de prendre sa suite. J’étais plus porté vers le syndicalisme que vers la politique. J’ai beaucoup réfléchi. Je suis toujours secrétaire de la section.

Corinne Bécourt, vous êtes au conseil national du parti depuis 2008, pour quel retour ?

J’y interviens parmi 230 conseillers pour présenter mes idées. J’y rencontre d’autres camarades de France, nous échangeons. Au-delà de la politique, c’est un épanouissement personnel, je suis moins repliée sur moi.

Jean-Luc Tournay, que retirez-vous de votre mandat de conseiller régional ?

Je me suis battu pour le troisième aéroport en Picardie. Le dossier ressortira des cartons. À la Région, j’ai rencontré beaucoup de personnes intéressantes. Je regrette que les Régions ne se soient pas fédérées pour former un contrepoids au gouvernement. Sur un plan personnel, je n’ai plus d’indemnités d’élu (1 600 € par mois – NDLR), depuis le 21 mars. Et je n’ai droit à rien, ni RMI, ni chômage… C’est dur en ce moment.

Propos recueillis par CYRIL RAINEAU

 

 

Alain Bocquet, invité de la fête des Libertés dimanche

Mélange de politique, d'activités plus frivoles, sorte de Fête de l'Huma locale.

Mélange de politique, d’activités plus frivoles, sorte de Fête de l’Huma locale.

 

Treize mille tracts distribués sur le Saint-Quentinois, 700 affiches placardées ici et là, et le Net en appui de la communication : la section locale du PCF annonce la couleur, rouge forcément, de sa traditionnelle fête des Libertés née il y a trente-cinq ans. Ce sera dimanche toute la journée au stade Bienfait (quartier Neuville) avec une double vocation : parler politique, et plus prosaïquement s’amuser.

Commençons par la politique. Cette année, la « Fête de l’Huma » locale s’inscrit dans le cadre du 90e anniversaire du parti à la faucille et au marteau. Le thème des discussions : le dossier chaud et d’actualité des retraites.

À 15 heures, Alain Bocquet, députémaire de Saint-Amand-les-Eaux (Nord), animera le débat sur ce thème. Il sera accompagné de Delphine Watiez, journaliste indépendante, auteur du livre sur le député intitulé Un Marx et ça repart. Des communistes et syndicalistes locaux participeront aussi à ce débat.

Politique toujours avec la présence de différents invités dont l’écrivain Jacques Tourtaux (qui écrit sur le monde ouvrier), de stands de sections communistes locales, de l’Association républicaine des anciens combattants (ARAC).

La fête des Libertés, c’est aussi un bon moment de camaraderie. À 10 heures, tournoi de foot ; à 12 h 30, tartiflette géante ; à 16 heures, concerts et à 19 heures, bal populaire. Sans oublier la traditionnelle tombola avec ses lots qui est aussi un moyen de remplir les caisses du parti.

Fête des Libertés, dimanche toute la journée au stade Marcel-Bienfait.

 

 

Cantonales, cellule, adhérents…

 

Adhérents

Ils sont 300 à la section selon Corinne Bécourt. Mais seulement de 180 à 200 à jour de leur cotisation.

Organisation

En sus de la Jeunesse communiste, la section comprend différentes cellules correspondant chacune à un quartier. Celles de Saint-Jean (baptisée Edgar-André) et de Saint-Martin (Henri-Alé) vont être réactivées. Le concept : que chacune apporte ses idées avec ses différentes approches. Cette organisation répond aussi à la volonté « d’être proche de la population pour entendre ses attentes ».

Cantonales

Aucun nom pour les scrutins de mars (Saint-Quentin nord et centre), mais les communistes annoncent qu’ils présenteront leur candidat.

Conseil municipal

« Olivier (Tournay, conseiller d’opposition – NDLR) nous remonte les informations ; les différentes composantes de l’opposition parviennent à travailler en bonne intelligence », selon Corinne Bécourt.

Lignée

Olivier Tournay est le petit-fils d’Émile Tournay, adjoint au maire de 1977 à 1983 et figure communiste départementale des années 1960 et 70. Le père d’Olivier, Claude, était conseiller régional et adjoint au maire de 1989 à 1994 (année de son décès suite à une longue maladie). Le frère de Claude et donc l’oncle d’Olivier, Jean-Luc Tournay, est secrétaire de la section locale et était conseiller régional jusqu’en mars.

Scrutin

Pour rappel, Daniel Le Meur était premier magistrat de la ville de 1977 à 1983 puis de 1989 à 1995, ainsi que député de 1973 à 1995. Pourtant, le PCF fait pale figure dans les urnes à Saint-Quentin. Les causes selon la section : « L’abstention, le manque de moyens par rapport aux grosses machines » et « la mairie aux manettes forte en communication ». Avec ce commentaire : « Les gens vont à la plage, au village de Noël, ça masque le fait que Xavier Bertrand et Pierre André au Parlement votent les lois ; ça masque aussi le manque de places en crèche à Saint-Quentin, de logements, la situation catastrophique du chômage. »

Positionnement

« Il n’y a pas de tendance dans le parti, nous ne sommes pas des Gremetziens. Nous avons toujours pensé que le parti était utile pour les gens, son histoire le démontre. Il n’est nul besoin de le diluer dans un Front de gauche. Nous sommes pour le rassemblement sur des luttes, mais nous voulons sortir de la logique boutiquière politicienne. Nous, nous en revenons aux fondamentaux, un parti révolutionnaire basé sur la lutte des classes. Nous ne rejetons pas tout en bloc dans le parti, il y a une ligne stratégique que l’on suit. Laissons d’ailleurs le temps à Pierre Laurent d’arriver (secrétaire général du PCF depuis une semaine – NDLR). Et on verra. »

Daniel Le Meur

L’ancien député-maire, âgé de 71 ans, vit désormais dans une petite commune dans le Var. Son terrain a d’ailleurs été grandement touché suite aux inondations de ces derniers jours dans la région de Draguignan.

source : http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-locale/Saint-Quentin-Chauny/Le-communisme-se-veut-capital

1 Commentaire

Alerte : remise en cause immédiate du droit au départ anticipé des mères de trois enfants

Note CGT Fonction Publique 

Alerte : remise en cause immédiate du droit au départ anticipé des mères de trois enfants 

Montreuil le 23 juin 2010 

’article 18 du projet de loi portant réforme des retraites, présenté en Conseil des ministres le 13 juillet 2010, modifie le droit au départ anticipé des fonctionnaires parents de trois enfants, qui a concerné 15.000 agents partant en retraite en 2008 et 2/3 tiers des mères de trois enfants et plus. Ce dispositif est utilisé essentiellement par les femmes, les hommes ne remplissant en général pas la condition d’arrêt d’activité à la naissance d’un enfant. 

 

Le I de l’article 18 supprime cette possibilité de départ anticipé pour les fonctionnaires qui ne réunissent pas les deux conditions au 1er janvier 2012, 15 ans de services effectifs et parents de trois enfants. 

 

Le II de l’article 18 maintient cette possibilité de départ anticipé pour les parents, les mères dans leur immense majorité, ayant 15 ans de service et trois enfants avant le 1er janvier 2012. 

 

Le III de l’article 18 modifie les règles de calcul pour les parents conservant le droit au départ anticipé, dont la demande de départ en retraite est faite à partir du 13 juillet 2010, date du conseil des ministres qui adoptera le projet de loi avant transmission aux assemblées parlementaires. 

 

La modification des règles de calcul : 

 

Avant le 13 juillet 2010 

Jusqu’aujourd’hui les modalités de calcul sont celles de l’année où les mères ont à la fois 15 ans de service et trois enfants. Donc pour celles réunissant ces conditions avant le 1er janvier 2004, leur retraite est toujours calculée sur la base des 37,5 ans, d’un taux de 2 % par an et d’une absence de décote en cas de carrière incomplète, cas très majoritaire pour ces départs anticipés. 

Ce mode de calcul continuera à s’appliquer pour les demandes de départ en retraite présentées jusqu’au 12 juillet 2010 inclus. 

 

A partir du 13 juillet 2010 

Pour les demandes de départ en retraite présentées à partir du 13 juillet 2010 le mode de calcul de la pension relèvera des dispositions issues de la loi Fillon, suivant les conditions de l’âge d’ouverture du droit (60 ans en général, 55 ans pour les services actifs). 

Ainsi en particulier la décote s’appliquera. De même les mères n’ayant pas leur durée  d’assurance complète perdront le bénéfice du minimum garanti, minimum qui a concerné  36% des départs anticipés pour motifs familiaux en 2008. 

 

La perte financière pour les femmes sera en moyenne entre -20 % et -25 %. 

 

On peut donner deux exemples concrets : 

 

Cas I : 

Une fonctionnaire née en 1954 – indice majoré 514 (sommet de la catégorie B), 3 enfants,

25 ans de service + 3 ans de bonification pour enfants :

 

– demande formulée avant le 13 juillet = 4,60725 X 514 X 56 % (28 x 2 %) = 1326€ 

Le nombre d’annuités, 28, est multiplié par le taux annuel de 2 % soit 56 %.

 

– demande formulée après le 13 juillet = 4,60725 X 514 X 42,89 % = 1015€

 

42,89 % = 112/165 X 75 % et 14 trimestres de décote (1,125 % x 14) = 50,91% – (15,75 % x 50,91 %).

Les conditions sont celles de 2014, âge des 60 ans de l’agent. On divise le nombre de trimestres, 112 soit 28 ans, par le nombre de trimestre exigé en 2014, 165, le nombre de trimestres de décote maximum en 2014 (14 trimestres), et le taux de décote applicable en 2014 (1,125 %).

 

Soit une perte de 311 € et -23,5 % 

 

Cas II : 

Une fonctionnaire née en 1954 – indice majoré 352 (catégorie C), 3 enfants,

25 ans de service + 3 ans de bonification pour enfants :

 

– demande formulée avant le 13 juillet : 4,60725 X 352 X 56% (28 X 2 %) = 907

(perte du minimum garanti sur la base de 100 trimestres sans les bonifications soit 927 € -valeur 2009- si radiation des cadres après le 1er janvier 2011)

 

– demande formulée après le 13 juillet : 4,60725 X 352 X 42,89 % = 695 €

 

42,89 % = 112/165 X 75 % et 14 trimestres de décote (1,125 % x 14) = 50,91 % – (15,75 % x 50,91 %).

Les conditions sont celles de 2014, âge des 60 ans de l’agent. On divise le nombre de trimestres, 112 soit 28 ans, par le nombre de trimestre exigé en 2014, 165, le nombre de trimestres de décote maximum en 2014 (14 trimestres), et le taux de décote applicable en 2014 (1,125 %).

 

soit une perte de 212 € et 23,5 % 

 

L’incertitude juridique d’une mesure scandaleuse: 

 

Le projet de loi part de la date du conseil des ministres comme limite à l’application du  nouveau texte, arguant du fait que la même disposition a été appliquée pour la réforme des majorations pour enfant en 2003 et de l’indemnité temporaire de retraite outre-mer. 

Cependant la jurisprudence constante de la justice administrative fait dépendre le droit de la date d’effet de la retraite (le 1er jour de la retraite), et non de la date de la demande. 

Le texte lui-même est contestable, mais les agents ne peuvent bien sûr faire dépendre leur décision de demander ou non leur départ en retraite d’une éventuelle modification de la date du 13 juillet 2010. 

Les mères de famille pouvant bénéficier du mode de calcul de la pension antérieur à la loi Fillon sont fondées à demander leur départ en retraite avant le 13 juillet 2010. 

 

 

Que se passe-t-il si une femme présente sa demande de départ en retraite avant le 13 juillet 2010 pour s’assurer de continuer à bénéficier de l’ancien mode de calcul et souhaite revenir ultérieurement sur sa demande ? 

 

La demande de départ en retraite se fait pour les 6 mois suivants, une demande au 30 juin se faisant pour le 30 décembre 2010. 

Il est possible de demander l’annulation de sa demande jusqu’à la date d’effet de la mise en retraite, dans le cas précité jusqu’au 29 décembre 2010. C’est le Service des retraites de l’Etat ou la CNRACL qui procèdent à cette annulation. 

 

Par contre c’est l’employeur qui procède à la radiation des cadres par arrêté, transmis au futur pensionné 4 mois avant la date de mise en retraite, et comportant la date de la radiation (le 1er jour de la retraite). 

L’employeur n’est lui pas tenu de réintégrer un agent ayant demandé l’annulation de sa mise à la retraite, une fois qu’il a pris son arrêté de radiation et qu’il l’a transmis à l’agent. L’agent serait toujours fonctionnaire en activité mais dans une position équivalente à celle de la disponibilité. 

 

En général l’employeur réintègre l’agent car les cas sont peu fréquents, mais qu’en sera-t-il dans la situation de demandes plus nombreuses de réintégration fin 2010 ? 

C’est le seul bémol à une demande d’annulation, auquel les agents faisant une demande jusqu’au 12 juillet 2010 devront porter attention. 

 

La CGT prendra toutes les initiatives de mobilisation pour faire échec à ces mesures qui remettent en cause les droits des femmes. 

  

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