Archive | 9 juin 2010

CONGRES DU PCF: Partout en France les communistes se rebiffent; Les contributions de la conférence départementale du Var

Motion proposée par les communistes varois

Évaluation de nos choix de congrès et poursuite de leur mise en œuvre.Adoptée à l’unanimité de la Conférence départementale du 5 juin 2010Notre conférence départementale se tient dans un contexte de crise majeure pour les peuples, induit par la plus grave crise que le système capitaliste ait connue depuis 1929 avec une dépression d’une profondeur jamais vécue depuis la dernière guerre.

Force est de constater en même temps que le capitalisme utilise sa propre crise pour renforcer sa domination, et particulièrement dans la sphère européenne et en France pour ce qui nous concerne, où il fait donner toutes les armes dont il s’est doté, en particulier dans les dernières décennies pour accentuer sa recherche de profits à tout prix. en l’absence d’un mouvement révolutionnaire fort

Nous sommes donc au beau milieu d’une période où les problèmes s’aiguisent, où les questions qui sont en jeu mettent de plus en plus en relief deux conceptions diamétralement opposée de la société et de son évolution, où donc le combat de classes est plus que jamais à l’ordre du jour. Cette situation porte des exigences révolutionnaires nouvelles et des responsabilités tout à fait originales et inédites pour le Parti Communiste Français et donc aux communistes.

La nouvelle étape de la mondialisation du capitalisme continue de se caractériser par une extension géographique du système, par une mise en concurrence des travailleurs des différents pays, toujours plus que jamais, par une compétition entre puissances capitalistes et multinationales pour le contrôle des richesses naturelles et des marchés, avec un rôle nouveau dédié par le capital aux États et particulièrement aux États de la zone Euro. Ces États (ou ce qu’il en reste face à la prédominance de la commission européenne) sont à la fois acteurs et victimes. Leur intervention massive pour soutenir les banques et la finance (380 mds euros en France ) sans que cela aide en quoi que ce soit au redémarrage de l’économie réelle et d’une relance saine, leurs choix politiques qui poussent à réduire sans cesse les prélèvements sociaux et fiscaux sur la richesse créée au profit des prélèvement financiers, leur pression inouïe sur l’emploi privé et public et sur les dépenses publiques, conduisent à l’accroissement des déséquilibres budgétaires publics et sociaux et aux recours de plus en plus massif des États à l’emprunt afin de parer au plus urgent et donc à la mainmise de plus en plus prégnante de la financiarisation.

Et dans cette logique de gestion, les États engagent de véritables cures d’austérité, qui vont dégrader encore plus les services publics, les salaires, les prestations sociales, l’emploi et donc à jeter les individus et les institutions dans toujours plus de précarité.

Il apparaît donc de plus en plus clairement pour ceux qui en doutaient ou en doutent encore, que ce qui pousse l’ensemble des peuples et des pays dans le marasme économique et social, et crée au plan intérieur comme au niveau extérieur une situation qui peut devenir du jour au lendemain explosive, sont les choix du capitalisme, de l’argent pour l’argent, du tout pour le capital et son taux de profit. .

Il est impératif de sortir de ce cercle vicieux et de prendre le chemin vertueux des dépenses utiles socialement et efficaces économiquement. En même temps, le capitalisme, avec sa recherche effrénée de profit, n’est-il pas la source, directement et indirectement, de la destruction de nos ressources naturelles, obérant ainsi de façon durable l’avenir de l’Homme et du Vivant ?

Le besoin d’alternative devient aujourd’hui une urgence. Mais celle-ci a besoin de pouvoir prendre appui sur un mouvement social qui parvienne par ses objectifs et sa détermination à s’enraciner et à se développer au plus profond des entreprises et des quartiers. C’est une condition pour que la période ne débouche pas sur les pires situations.

C’est dans ce contexte que se situe en France la bataille sur la retraite et sur leur financement et que se mènent dans différents pays d’Europe, en premier lieu en Grèce, de nombreuses luttes sociales. La question de la retraite et de la protection sociale dans son ensemble est à proprement parler un enjeu de société et de civilisation. Elle impacte naturellement la sphère sociale (mieux vivre des gens) mais aussi le type de société et le mode de développement de cette dernière. Car le système de solidarité qui sous-tend toute l’architecture de la protection sociale est justement une socialisation de l’argent nécessaire à la protection de la santé, de la famille et de la vieillesse ce qui signifie que c’est autant d’argent qui échappe au circuit du capitalisme financier.

C’est dans ces caractéristiques de la situation présente qu’il nous faut tirer analyses et bilans de notre stratégie.

Tout d’abord, nous réaffirmons la validité des décisions du 34ème congrès sur la nécessité de garder un parti communiste français ancré sur ses positions de classe et sur notre démarche de rassemblement faisant front sur tous les fronts.

Oui, plus que jamais, face à un capitalisme dévastateur, les peuples ont besoin de Partis Communistes susceptibles de lutter avec eux, pour un changement radical de société, pour l’abolition du capitalisme, pour l’instauration du socialisme démocratique. Face à la mondialisation capitaliste, l’internationalisme communiste se doit d’être puissamment développé. Plus que jamais, en France, nous avons besoin d’un Parti Communiste Français offensif, clairement anticapitaliste, internationaliste, rassembleur, unitaire, ne négligeant rien sur sa nécessaire existence et son nécessaire développement. Cette exigence souligne combien il est urgent de se ressaisir, en mettant un terme aux stratégies (mutation, collectifs antilibéraux, front de gauche de sommet, transformation … ), qui depuis le Congrès de Martigues (30ème Congrès), nous conduisent à un effacement progressif du PCF, ne pouvant qu’aboutir à sa disparition.

Cet aspect est essentiel pour l’analyse et pour tracer les perspectives nouvelles de notre démarche de rassemblement faisant front sur tous les fronts ( 34ème congrès) et donc du front de gauche. Le Front de gauche a marqué le paysage politique depuis les élections Européennes, mais il a aussi montré ses limites. Ainsi l’offre politique nationale pour les régionales, base forte et validée par les communistes varois, si elle a permis de contrecarrer le carcan des alliances permanentes avec le PS et la recomposition politique avec le MODEM, ne s’est pas trouvée dans sa construction en phase avec ce que nous avions décidé au 34eme congrès.

Beaucoup de potentialités de changer les choses n’ont donc pas été travaillées et n’ont pas pu donner du souffle et des résultats tangibles à ce qui aurait du être un front de lutte offensif. L’évaluation de la stratégie de front de gauche, telle qu’elle a été ressentie et concrétisée par les électeurs et surtout par tous ceux qui ne sont pas aller voter, dans les quartiers populaires comme dans les entreprises du département, a le mérite d’être très claire. Le Front de Gauche de sommet, tel qu’il a été imposé dans les faits par la Direction nationale pour les régionales en PACA et dans le Var, s’est avéré en définitive contreproductif par rapport aux besoins exprimés par les gens. Que cela ait été ressenti douloureusement dans l’esprit et dans le cœur de nombre de militants communistes qui se sont investis dans la campagne du Front de gauche est un autre volet de cette leçon.

Et maintenant ?

Il apparaît donc important, tant pour la direction départementale qu’au niveau de chaque section, de consacrer un moment de réflexion pour reprendre les objectifs et axes de travail issus de notre 34eme congrès. Il ne suffit pas de dire que nous voulons l’élargir, que nous ne voulons pas rester dans un tête à tête entre partis politiques (PCF/PG/GU), que nous voulons en faire un front populaire et non un cartel d’organisations, que nous voulons en faire un outil de luttes et non une machine électorale pour y parvenir et surtout pour choisir la bonne voie pour y arriver ? Nous devons faire le choix sans ambiguïté du rassemblement de lutte le plus large sur des contenus de transformations sociales et de société, pour avancer et agir face à des enjeux sociaux fondamentaux, comme l’emploi, les retraites,…dans un cadre préservant à chaque parti son identité, son autonomie, son existence propre dans toutes les phases et les étapes politiques. Ces Fronts ont vocation à rassembler dans l’action, très largement, avec les partis politiques, toux ceux qui dans le mouvement social, le mouvement associatif et les citoyens, veulent avancer sur ces enjeux et contribuer ainsi à changer les choses dans notre société.

Nous rejetons toute initiative visant à transformer la démarche de lutte en une organisation et qui plus est avec la possibilité d’y adhérer directement Cette perspective qui est largement ouverte par le PG et Mélenchon, mais aussi par des responsables du parti, engagerait une recomposition de la gauche dans laquelle la fusion ou la dilution du parti communiste serait programmée. Ce serait le meilleur cadeau que recevraient la bourgeoisie et le grand patronat, car qui peut on penser une seconde que des transformations radicales de société pourraient voir le jour sans un parti communiste novateur et ambitieux comme l’exige les enjeux et les défis de ce 21ème siècle.

Caractériser mieux l’état du capitalisme actuel contribue de façon indiscutable à pouvoir situer le niveau de la réponse à apporter et donc à préciser la bataille sur les contenus politiques alternatifs, sur l’outil politique et sur la stratégie à développer.

Prendre le temps d’une telle réflexion n’est pas du temps perdu mais de l’efficacité de gagner pour créer les conditions d’un vrai changement de cap. Garder l’acquis du Front de gauche dans la conscience collective et le transformer pour répondre aux exigences de rassemblements dans l’action sur des contenus transformateurs.

Il nous faut construire des fronts de luttes ou les partenaires ne sont pas désignés à priori, les contenus déterminant les contours du rassemblement.

Une chose apparaît de plus en plus claire. Cette démarche est très exigeante et appelle énormément de réactivité en rapport de la situation. Elle ne pourra être efficace sans l’activité autonome, indépendante, de haut niveau d’un outil politique conséquent et cet outil est le Parti communiste français, élément incontournable et décisif.

Cela exige un parti communiste vivant, un parti communiste à l’initiative, un parti communiste qui tire vers le haut l’ensemble de notre peuple et de notre société et qui par le projet et les contenus qu’il sera capable de porter, créera les conditions du plus large rassemblement pour gagner et engager un dépassement effectif de ce capitalisme extraverti et dévastateur. Bref un parti communiste et des communistes qui retrouvent leur fierté révolutionnaire. Identité et repère sont des mots forts, chargés de sens pour qui veut bien les entendre sans œillères et parti pris.

Les jeunes ne sont-ils pas ceux-là mêmes pour qui un projet de société résolument communiste, peut parler, réhabilitant les nécessaires socialisations des moyens de production et des principales banques par les nationalisations, la gestion démocratique des services publics, reprenant les principes forts tels qu’a pu les concevoir le Conseil National de la Résistance dans son contexte de lutte et d’émancipation des peuples, comme les acquis de mai 68. Un projet de justice sociale, fraternité, solidarité, ici et partout dans le monde. C’est avec eux, avec une pratique de renforcement renforcée, qu’un PCF porteur de cela, qui retrouve ainsi son identité révolutionnaire, prendra toute sa place dans une société moderne comme la notre.

Aussi, le PCF doit-il être présent, es qualité, dans la construction des fronts de luttes indispensables face à la crise et aux attaques sans précédent que subit notre peuple.

Ainsi, le PCF doit-il être présent, es qualité, dans toutes les élections à scrutin uninominal à venir, cantonales, législatives et présidentielle, mettant la disposition du peuple des candidatures porteuses d’un projet de transformation de la société et d’une alternative progressiste anticapitaliste.

Contribution de la Fédération du PCF Var sur le texte 2 : Pistes de travail pour un Parti Communiste transformé.

Malgré des conditions de préparation inacceptables, délais trop courts pour mener une réflexion de fond, dispositions statutaires non respectées, les communistes varois se sont tout de même réunis au sein de 14 sections du département sur 21.

Le PCF a déjà subi plusieurs transformations dans son passé, notamment au 30ème Congrès de Martigues, au cours duquel les statuts ont été changés (mutation). Aucun bilan réel n’a été tiré de ces expérimentations, cela doit être fait.

Plutôt que de se « transformer » le PCF doit évoluer en permanence. Plus que de « transformation » il a besoin de redevenir lui-même, pour ses adhérents d’aujourd’hui et ceux qui l’ont quitté et qui doivent y revenir, pour ses électeurs, ceux d’aujourd’hui et ceux d’hier, qui ne le reconnaissent plus et doivent le retrouver, afin de gagner ceux de demain et en particulier les jeunes.

Nous traversons la plus grave crise que le système capitaliste ait connue depuis 1929 avec une dépression d’une profondeur jamais vécue depuis la deuxième guerre mondiale. L’oppression capitaliste s’aiguise encore davantage. Le combat de classe également entre les forces du Capital et les victimes de la crise.

Cette situation que nous devons analyser avec lucidité renforce l’exigence révolutionnaire de cette période, et les responsabilités qui incombent aux communistes.

Oui plus que jamais, face à un capitalisme dévastateur pour les hommes et la planète, les peuples ont besoin de lutter, de se rassembler. Les peuples ont besoin de partis communistes (comme le KKE en Grèce) qui luttent avec eux, pour un changement radical de société. Face à la mondialisation capitaliste, l’internationalisme communiste se doit d’être puissamment développé. Nous avons donc besoin d’un Parti Communiste Français offensif, clairement anticapitaliste, internationaliste, rassembleur, unitaire.

Un Parti Communiste qui mène une bataille idéologique de haut niveau, avec responsabilité en s’appuyant sur ses bases marxistes et qui occupe une place significative essentielle dans le débat d’idées bien au-delà de son influence électorale qu’il ne faut pas négliger. Un parti qui éclaire sur les enjeux et les responsabilités politiques des partis de Droite, mais aussi des Partis Socialistes, sociaux démocrates soutenant ou accompagnant le système capitaliste et le rôle des institutions politiques (Communauté européenne, Fonds Monétaire International, Banque Centrale Européenne).

Des milliers de femmes et d’hommes aspirent à des changements profonds et veulent construire une autre société respectant l’Homme et la planète. Ils militent dans le milieu associatif, syndical, ils manifestent, mais ne s’engagent pas davantage alors que leurs objectifs sont les mêmes que les nôtres. Ils doutent parfois de l’efficacité de l’action politique et de la crédibilité de l’action du PCF. Nous devons donc redonner du sens à leur colère en répondant aux désirs qu’elle cache en matière de justice sociale, d’emploi, de salaire, de solidarité, d’éducation, de santé,…autant de conditions essentielles à la reconquête de l’électorat populaire. Revaloriser l’action politique, montrer que l’engagement politique permet d’aller au-delà de l’engagement associatif ou syndical. C’est le cas notamment de ceux qui ont participé à la dernière campagne des régionales. Nous devons les convaincre que leur place est au PCF pour mener la lutte face à la domination des marchés. Le renforcement du parti est indispensable et en particulier pour les jeunes et pour les femmes. Le Parti Communiste doit s’adresser aux jeunes générations y compris à travers des actions de formations et une organisation tournée vers la jeunesse. Nous devons montrer que le Parti et ses élus communistes sont utiles au peuple. Ces derniers sont à l’initiative et un point d’appui aux luttes. Dans l’exercice de leur mandat, ils contribuent à la définition et à la réalisation d’objectifs de transformation sociale.

Dans l’entreprise, lieu où se forge l’exploitation, lieu de conquête sociale, de droits nouveaux, le combat de classe est féroce. De nombreux camarades adhérents ou sympathisants ont renoncé à agir politiquement, d’autant plus, que nationalement, le Parti a délaissé depuis plusieurs années, l’action à l’entreprise. Ainsi se structure un comportement d’effacement devant le management libéral des politiques de ressources humaines des entreprises publiques ou privées où l’Homme est considéré de la part du Capital comme une vulgaire variable d’ajustement comptable pour répondre au seul critère du profit. Le rapport Capital/travail ne fait plus l’objet d’explications, d’analyses, d’actions pour faire avancer les perspectives révolutionnaires. Il faut des communistes présents, militants, rayonnant sur leurs lieux de travail : nous avons un effort énorme à faire, car nous avons perdu beaucoup de bases militantes. La reconquête passe par un développement des secteurs Entreprises au niveau national, départemental et local apportant les moyens nécessaires. Reconquérir la présence du parti dans les entreprises. , doit redevenir la priorité.

En ce qui concerne les luttes, le PCF doit développer sa propre politique autonome et indépendante vis-à-vis des syndicats et des autres forces politiques. Si nous pouvons nous satisfaire du choix d’une campagne autonome sur les retraites et voulons la pousser jusqu’à un niveau suffisant – ce qui n’est pas le cas à présent – il faut impérativement des initiatives de haut niveau du PCF. Il est anormal que nous soyons à la remorque de ATTAC/Copernic avec leur pétition.

L’opportunité nous est donnée à l’occasion de la préparation du Congrès de réfléchir au fonctionnement de la démocratie dans le parti :

1) Il faut privilégier la vie des structures de proximité du parti : cellule, section. Le texte nous propose un management centralisé venu d’en haut alors que nous avons besoin de démocratie. Il faut faire vivre en interne nos ambitions d’émancipation des gens, de transparence et de fonctionnement démocratique réel. Il faut mettre un terme au centralisme actuel qui conduit une poignée de dirigeants à décider de tout, pour tous, quand ce n’est pas contre le plus grand nombre. Comment accepter en notre sein ce que nous refusons et combattons dans la société ? Nos statuts doivent être revus en profondeur pour donner effectivement les pleins pouvoirs à celles et à ceux, qui par leur adhésion, par le règlement de leur cotisation, par leur engagement militant font et sont le Parti Communiste Français.

2) Dans cet esprit il faut revaloriser le rôle des militants. Nous souhaitons que soit acté le principe d’une assemblée annuelle nationale des secrétaires de section qui pourrait devenir statutaire. De même la place doit être faite aux délégués des sections à l’occasion des Congrès statutaires, sans le filtre des Fédérations.

3) Nous souhaitons que soit réaffirmée la règle de vie selon laquelle les décisions majoritaires, issues d’un vote démocratique organisé dans la transparence, doivent être appliquées.

De nombreuses sections réclament des stages de formation et des moyens pour élever le niveau de réflexion dans cette période d’affrontement idéologique intense (la question des retraites en est un exemple). Notre Fédération a commencé à prendre ce besoin en compte. Il faut maintenant développer des stages au plus près des demandes des sections notamment pour les jeunes et les salariés. L’apport de documents nationaux est indispensable

CONGRES DU PCF-Dans la presse

le JDD

Brèche dans le Front de gauche

A dix jours du congrès d’étape du PCF, plus de 600 communistes ont signé un « texte alternatif » qui dénonce les alliances nouées avec le Parti de Gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon. Un Front de gauche jugé contre-productif, qui ne servirait qu’à mettre « en orbite » l’ancien socialiste en vue de l’échéance présidentielle de 2012.

Front de Gauche BuffetCONGRES DU PCF-Dans la presse dans Faire Vivre et Renforcer le PCF blank La stratégie de Marie-George Buffet ne fait pas que des heureux au PCF. (Maxppp)

Le prochain congrès d’étape du PCF (18-20 juin) s’annonce tendu sous le dôme de la place du Colonel-Fabien. Censé avaliser, sans aucune encombre, le passage de témoin entre Marie-George Buffet et Pierre Laurent au poste de secrétaire général du parti, la réunion des cadres et militants communistes sera également l’occasion de tirer un premier bilan de la stratégie du Front de gauche. Or, les deux premières expériences électorales de cette alliance avec le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon et des mouvements satellitaires anti-capitalistes (européennes de 2009 et régionales de 2010) laissent à certains un goût amer.

Via un « texte alternatif » qu’ils comptent soumettre à la discussion lors du congrès, près de 650 communistes ont ainsi fait publiquement connaître leur désapprobation face à cette stratégie. Parmi les premiers signataires de ce document d’une vingtaine de pages intitulé « Face au capital, aujourd’hui plus que jamais, notre peuple a besoin du PCF« , Frédéric Bernabé explique au JDD.fr les raisons de cette démarche: «  Il s’agit effectivement d’une remise en cause du Front de gauche « , explique l’opposant numéro 1 d’Alain Joyandet à la mairie de Vesoul. Dans son viseur, des stratégies d’appareil et des «  alliances nouées au sommet entre la direction du PCF et du Parti de Gauche sans réelle discussion sur leur contenu « .

« Erreur d’analyse » pour le Parti de Gauche

Outre un fonctionnement «  anti-démocratique« , qui, selon lui, « ne ressemble pas beaucoup à un parti moderne et qui se veut rénové« , l’efficacité du procédé reste à démontrer. « Lors des dernières élections régionales, le PCF a perdu la moitié de ses élus« , rappelle-t-il. « L’embryonnaire Parti de Gauche a bien plus profité que nous de cette union. Or, quand on fait des alliances, il faut que chacun s’y retrouve. Et là, à l’évidence, c’est plutôt nous qui avons perdu des plumes.« 

Absolument pas, rétorque-t-on dans le camp de Jean-Luc Mélenchon. Egalement contactée par leJDD.fr, Martine Billard, dénonce une « erreur d’analyse« . « Avec l’émergence d’Europe Ecologie aux cotés du PS au second tour des élections régionales, les communistes auraient de toute façon dû abandonner des sièges. Au final, ils n’ont rien perdu du tout« , estime la députée PG de Paris. Du côté de la direction du PCF, on tente de calmer le jeu. « Le Front de gauche va dans la bonne direction« , considère le porte-parole du parti, Olivier Dartigolles, lui aussi joint par leJDD.fr, même, s’il « n’a pas encore réussi à s’enraciner dans la société française« .

A chacun ses conclusions, donc, même si, plus que les expériences passées, les « frondeurs » du PCF s’inquiètent surtout pour l’avenir. Avec en ligne de mire, l’élection présidentielle de 2012, qui, pour eux, ne saurait se dérouler sans la présence d’un candidat communiste, « surtout dans la situation actuelle de crise du capitalisme« . Problème, l’omniprésent Jean-Luc Mélenchon ne fait pas mystère de son intérêt pour cette échéance cruciale. « Dans le Front de gauche, on a l’impression que c’est lui le leader, se lamente Frédéric Bernabé. « On ne voit plus que lui dans les médias, mais, moi, ce n’est pas mon porte-parole« . Et de conclure, cinglant: « Nous apportons la force militante, les moyens politiques et ce sont les autres qui tirent les marrons du feu. »

« Il faut prendre de la hauteur« 

Là encore, Martine Billard apporte la contradiction. « Il faut être pragmatique: actuellement, à part Jean-Luc Mélenchon, nous n’avons pas 36 candidats qui aient un écho permettant de dépasser les 2% des voix. » Un avis que prend soin de tempérer, toujours en « médiateur », Olivier Dartigolles. « Il faut prendre de la hauteur. Tout le monde est en droit de considérer que sa candidature est une bonne candidature. C’est le droit le plus absolu de Jean-Luc Mélenchon et cela ne doit susciter aucune crispation.« 

« Il ne faut pas s’agacer, martèle l’élu palois. L’important est de créer une belle dynamique qui permettrait de faire dérailler le scenario prévu pour 2012, avec l’affrontement entre Sarkozy, Strauss-Kahn et un troisième homme venu d’on ne sait où. » Ce qui ne l’empêche pas d’avancer ses propres pistes: « Patrick Le Hyaric (directeur de L’Humanité) ou André Chassaigne, qui a fait un gros score en Auvergne lors des élections régionales (14,2% des voix) sont des personnalités éminentes qu’il faut aussi mettre en évidence. » Comme pour mieux concurrencer le favori Mélenchon.

 Le figaro ;

De gauche à droite : Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, Marie-George Buffet,secrétaire nationale, et son successeur désigné, Pierre Laurent.
De gauche à droite : Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, Marie-George Buffet,secrétaire nationale, et son successeur désigné, Pierre Laurent. Crédits photo : AFP

A dix jours du congrès qui doit entériner l’arrivée de Pierre Laurent à la tête du parti, les communistes sont plus que jamais divisés. En cause : la place du PCF au sein du Front de Gauche.

coeur- dans Faire Vivre et Renforcer le PCFLe passage de témoin s’annonce difficile pour Pierre Laurent. L’actuel numéro 2 du PCF, qui doit succéder à Marie-George Buffet à la tête du parti lors du congrès d’étape des 18-20 juin, doit d’ores et déjà faire face à une importante contestation. Plusieurs initiatives ont en effet vu le jour pour remettre en cause la direction du parti communiste.

A commencer par la démission remarquée de 14 membres du conseil national. En avril, les députés Patrick Braouezec, François Asensi et Jacqueline Fraysse et des communistes historiques comme Pierre Zarka ou Roger Martelli ont décidé de quitter le PCF en dénonçant le «raidissement dans la pratique démocratique» d’un parti «plombé par une conception dépassée de la politique» et par «une matrice d’organisation archaïque». Ils ont été rejoints par environ 200 élus et responsables de réseaux locaux qui ont eux aussi choisi de claquer la porte du PCF. Ces «démissionnaires», issus du courant critique du parti, projettent de rejoindre la Fédération pour une alternative sociale et écologique, un rassemblement politique né en décembre 2008 visant à regrouper toute la «gauche alternative».

La «main tendue» de la direction

 

Si le mouvement de contestation au sein du PCF est surtout visible chez les élus, il a aussi contaminé la base du parti. Dans un «texte alternatif» qu’ils comptent soumettre à la discussion lors du congrès, plus de 650 communistes de 59 fédérations différentes ont fait publiquement connaître fin mai leurs doutes sur la stratégie actuelle du parti. Représentant la frange «orthodoxe» du PCF, tous déplorent la dilution du parti au sein du Front de Gauche, qui rassemble depuis les européennes de 2009 le PCF et le Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon. Les pétitionnaires assurent que la nouvelle alliance «a donné une importance politique démesurée aux partenaires du PCF» et «accentue le processus d’effacement du parti». Et comme leurs «camarades» démissionnaires, ils réclament désormais des «transformations profondes».

«La transformation du PCF, c’est justement ce dont il va être question lors du congrès ! Alors pourquoi partir au moment même où on engage cette discussion ?», s’interroge Olivier Dartigolles, porte-parole du parti. Il assure au figaro.fr que les démissionnaires et les contestataires «n’ont pas su saisir la main qui leur a été tendue. Toutes ces questions sont sur la table, mais nous voulons y répondre de manière constructive, en évitant les querelles inutiles». Olivier Dartigolles reconnaît cependant que le chantier de «métamorphose» du parti, voté lors du Congrès de 2008, «n’a pas été engagé». «D’où l’importance du prochain congrès… », martèle-t-il.

2012 dans toutes les têtes

 

Quant à l’alliance tant décriée avec le Parti de Gauche, elle ne semble pas gêner outre-mesure la direction du parti. «La stratégie du Front a été adoptée avec une large majorité en 2008», renchérit le porte-parole du PCF. Avant de préciser : «L’alliance a pu se stabiliser lors des dernières échéances électorales et a trouvé une place dans le paysage politique, le PCF avec.» Dans une tribune signée mardi dans L’Humanité, Pierre Laurent se dit même prêt à initier une «nouvelle phase du Front de Gauche. Le Front de gauche doit plus que jamais apparaître et vivre comme un processus de rassemblement ouvert susceptible d’initier d’ici à 2012 un nouveau Front populaire», écrit-il.

Reste la question – très sensible – du candidat pour 2012. Fort des 5 à 6% d’intentions de vote que lui attribuent les sondages, Jean-Luc Mélenchon ne cache pas ses ambitions et «se sent capable » d’être le candidat du Front de Gauche à la présidentielle. Les signataires du texte alternatif crient déjà au scandale et demandent un candidat communiste «pure souche ». Pris entre deux feux, le porte-parole du parti préfère ne pas trop se mouiller : «Nous voulons une candidature de rassemblement. Mais il peut y avoir d’autres noms que Mélenchon qui émergent… ». Et de citer l’exemple de Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité, ou de André Chassaigne «qui a fait plus de 14% aux régionales» en Auvergne. «De toute façon, conclut-il, aucune décision ne sera prise avant le congrès ordinaire de juin 2011». Trop tard, selon le Parti de Gauche, qui presse son allié pour qu’un candidat soit désigné dès le premier semestre 2011.

CONGRES DU PCF : Nous ne laisserons pas avaliser, dans un congrès non statutaire, des décisions du « sommet » du Front de gauche et une bréve d’Europe 1

 A tous les communistes, ne laissons pas faire

Buffet-Mélenchon: « Un programme partagé«   Par Europe1.fr

Marie-George Buffet (PCF) et Jean-Luc Mélenchon (PG) ont annoncé mercredi qu’ils s’étaient entendus pour « lancer un programme partagé » pour la présidentielle 2012. Les deux partenaires du Front de Gauche se réunissaient officiellement pour la première fois après deux mois d’échanges interposés. « On a pris des décisions prometteuses » a assuré Marie-Georges Buffet. La réunion a permis la création d’une nouvelle association » Les Partisans du Front de Gauche » pour les sympathisants qui ne souhaiteraient pas adhérer à un parti.

 VOIR COMMUNIQUE CI DESSOUS

Communiqué, mercredi 9 juin 2010

Normalement, c’est aux communistes de décider souverainement de la stratégie nationale de leur parti, le PCF.

Mais à une semaine à peine du début du « congrès » extraordinaire, il semble que tous les choix de fond sont déjà tranchés.

Le Front de gauche se réunit ainsi en « sommet » le 9 juin 2010 avec comme ordre du jour : « comment continuer le Front de gauche et le structurer », « comment aller ensemble aux futures élections » ? Restent à négocier – et ça peut durer éternellement – entre dirigeants du PCF, du PG et de GU les modes de désignation des candidats pour les élections à venir, des cantonales de 2011 aux législatives de 2012 en passant, bien sûr, par les présidentielles et le programme « unitaire » qui emballera les candidatures communes. Déjà la direction du PCF en a acté le principe dans un échange de courriers avec le PG.

A quoi va bien servir alors le « congrès d’étape » du PCF puisque tout est déjà ficelé sinon à avaliser les choix de la direction du Parti et du Front de gauche et à les imposer aux communistes comme décisions de congrès ? Ce n’est pas acceptable.

Il se confirme qu’à chaque étape, la préparation de ce « congrès » viole les statuts et les règles démocratiques de fonctionnement du PCF. Un « congrès » non statutaire, ne peut pas prétendre en être un, ni même être légal.

La quasi-totalité des assemblées de section sont déjà passées (ou n’auront pas lieu), comme près de la moitié des congrès départementaux. Ces conditions de précipitation auront laissé au mieux quatre semaines aux communistes de base pour prendre connaissance des textes et en discuter, un délai contradictoire avec les statuts (art.11.1). Sans surprise, la participation a été très faible. De nombreuses fédérations n’ont pas pu fixer les délégations des sections suivant les dispositions statutaires (art.10).

La direction du Parti ne soumet pas à amendement les textes qu’elle a adoptés. On discute dans le vide sur des textes à la fois unilatéraux et évasifs. Les résolutions de la phase finale du congrès pourront tomber du ciel, du « sommet ». Là encore, il y a violation des statuts (art.11.2).

Nous avons déposé un texte alternatif, intitulé « Face au capital, aujourd’hui plus que jamais, le peuple a besoin du PCF ». C’est une proposition de base commune de discussion alternative, telle que les statuts le prévoient. Elle est maintenant signée par 650 camarades dont 9 membres du Conseil national, 25 secrétaires de fédération ou de section.

La direction du Parti a réceptionné le texte alternatif.

Marie-George Buffet, à la réunion des secrétaires fédéraux du 26 mai, répondant s’est engagée à ce qu’il soit publié dans le courrier internet « Info-Hebdo ». Cela ne fait pas le compte mais cet engagement n’a pas été tenu à cette heure.

Olivier Dartigolles a affirmé à la presse que le texte serait soumis « aux discussions du congrès conformément aux statuts ». Ce n’est pas le cas. Les statuts précisent que les propositions de base commune sont portées à la connaissance de tous les adhérents.

Robert Injey nous a informés qu’il n’y aurait pas de vote des adhérents sur les textes, là encore en contradiction avec les statuts (art 11.1).

Dans cette situation, nous demandons encore plus fortement l’envoi de notre texte aux adhérents et l’organisation d’un vote.

Nous exigeons une page de tribune dans le supplément « Communistes » du 16 juin. Nous invitons les camarades à relayer cette demande et à continuer de signer et de faire signer le texte.

La direction du Parti a-t-elle peur de l’information et de la consultation des communistes ?

Notre démarche reste la même :

- Nous dénonçons les conditions antidémocratiques de ce congrès.

- Nous apportons des éléments et des analyses pour ouvrir le débat de fond.

Au 34ème congrès, dans leur grande majorité, les communistes se sont prononcés pour le maintien et le renforcement du PCF. C’est contradictoire avec la poursuite de la dilution du parti et des positions communistes dans un Front de gauche politicien et électoraliste, une « unité de petits » qui ne correspond pas à nos objectifs de rassemblement. Le PCF ne peut pas se fondre pas dans une force d’appoint de la social-démocratie, rivée sur 2012.

Notre parti ne doit pas être happé dans le système, dans des négociations politiciennes autour de l’élection présidentielle. C’est pour cela que nous nous prononçons pour que soit décidé dès maintenant le principe d’une candidature PCF.

La priorité doit être accordée au rassemblement dans les luttes, non pour préparer l’alternance, mais pour faire plier le gouvernement tout de suite dans sa violente offensive antipopulaire.

Il y a une attente dans le monde du travail : l’attente du parti de classe et de masse que seul le PCF a été, l’attente de propositions et d’actions nationales en rupture avec le consensus de l’idéologie dominante, par exemple contre l’UE du capital, pour des nationalisations, pour la défense du financement solidaire de la Sécurité sociale…

La perspective socialiste et internationaliste que notre parti a portée depuis sa naissance, il y a 90 ans au congrès de Tours, est plus que jamais d’actualité.

Nous ne laisserons pas ce « congrès » non-statutaire décider à la place des communistes de continuer l’effacement du PCF et de ce qu’il représente. Nous ne nous le laisserons détourner par ceux qui pensent et disent depuis 20 ans que le Parti n’a plus de raison d’être et qui choisissent de mettre en scène leur départ aujourd’hui. Nous ne nous laisserons pas détourner par ceux qui placent leurs billes personnelles pour les présidentielles.

Il est d’une importance primordiale que s’exprime, d’ici ce « congrès », au moment du « congrès » et ensuite, avec force et visibilité, que les communistes veulent faire vivre et renforcer leur parti, le PCF, pour affronter le capital.

 

Contacts : Frédéric Bernabé, secrétaire de la Fédération de la Haute-Saône, CN (pcf70@wanadoo.fr);  Eric Jalade, secrétaire de la fédération du Tarn, CN (eric.jalade@orange.fr); Emmanuel Dang Tran, secrétaire de la section de Paris 15ème, CN (pcf15@wanadoo.fr); Corinne Bécourt, section de Saint-Quentin, membre du CN (corinnebecourt@hotmail.fr) ; Fabienne Debeauvais, section d’Amiens, CN ; Claude Fainzang, section Paris 19ème , CN (claude.fainzang@wanadoo.fr) ; Dominique Negri, secrétaire de la section de Saint-Martin-d’Hères, CN (d.negri@wanadoo.fr); Christian Tabaglio, section de Jarny, CN (christian.tabaglio@wanadoo.fr)

« Congrès extraordinaire »: 661 communistes, à ce jour (8 juin), de 59 fédérations, soutiennent le texte alternatif:  » Face au capital, aujourd’hui, plus que jamais, le peuple a besoin du PCF »

Ils refusent de laisser passer un congrès bâclé, où l’on décide à la place des adhérents et demandent un débat stratégique sur le fond.

SIGNEZ EN LIGNE A besoin-du-pcf@laposte.net

Noel Zicchina : Rouge et pas grenadine

Noel Zicchina : Rouge et pas grenadine

(Alex Bertocchini – Alta Frequenza) – Le rouge du drapeau communiste ne doit pas être couleur grenadine ! C’est l’affirmation massue, pardon marteau, assénée par Noël Zicchina sur le Front de Gauche. L’ancien leader de la CGT de Corse-du-Sud n’en démord pas : la dilution de tous les fondamentaux du Parti Communiste dans une sorte de mosaïque, fût-elle de Gauche, est très préjudiciable à un parti qui se situe de manière incontournable dans le camp anti-capitaliste.  Ecoutez Noël Zicchina.

Noel Zicchina. Lorsque vous allez dans un bar prendre une grenadine, vous ajoutez de l’eau. Vous avez dilué la grenadine dans l’eau. Et le goût n’est plus celui que vous attendiez par rapport à l’eau. Je pense que dans cette stratégie d’effacement, de dilution du parti communiste au profit en plus en Corse d’un front de gauche qui n’a jamais existé. Vous n’êtes pas sans ignorer que le Front de gauche est constitué du Parti communiste français au niveau national, du Parti de gauche et de la Gauche unitaire. En Corse, le Front de gauche pour les élections régionales n’était composé que d’un seul parti qui était le Parti communiste français. Il aurait été tout à fait logique et normal que la liste présentée soit présentée par le Parti communiste français. Or la direction du Parti a préféré la présenter comme le Front de gauche. Pourquoi ? Au détriment de qui ? Je pense qu’ils ne sont pas convaincus que le Parti communiste peut être une force de changement, véritablement de changement à gauche afin de permettre aux citoyens, aux retraités, aux chômeurs, à ceux qui ont de plus en plus de mal à vivre de pouvoir s’investir dans l’action revendicative en la matière.

 

Est-ce qu’il y a risque, selon vous, de voir, à terme, disparaître le PCF en tant qu’entité propre, c’est-à-dire en tant que parti politique marxiste ?

 

Noel Zicchina. Je crois. Je crois que les conditions ne sont pas tout à fait réunies aujourd’hui mais je crois qu’il y a au niveau national et au niveau local un certain nombre de dirigeants qui s’inscrivent dans une démarche d’effacement du Parti. Ça veut dire concrètement de disparition du Parti communiste français. Oui, je pense qu’il y a cette volonté politique qui existe parmi un certain nombre de dirigeants.

 

Il s’agit d’enjeux extrêmement importants pour la vie politique, pas seulement ici, au niveau national également.  Le PC a toujours représenté une force politique incontournable dans ce que l’on appelle le paysage politique général. Sa disparition à terme, si elle intervient, quelles seraient les conséquences ?

 

Noel Zicchina. Ecoutez, le problème est simple. Le parti communiste doit s’inscrire dans une démarche de dépassement du système capitaliste. Certains veulent s’inscrire dans une démarche d’accompagnement du système capitaliste, comme le Parti socialiste, par exemple. S’ils sont d’accord pour s’inscrire dans une démarche d’accompagnement du système capitaliste, je pense, honnêtement, qu’ils ont un choix à faire, politique. Mais, ce choix, cela ne peut pas être la destruction du Parti communiste français. Je crois que, à l’heure actuelle, il y a une nécessité importante, plus que jamais, d’avoir un parti communiste français, un parti sur des positions d’intérêts de classe parce que l’on est bien dans cette situation : le système capitaliste a démontré sa nocivité. Je crois qu’il faut qu’on arrive à avancer, à renforcer le Parti communiste, à l’ouvrir, à ce qu’il soit plus démocratique à l’intérieur et en direction des citoyens pour en faire des acteurs et des décideurs de la société dont ils veulent.

 

Vous évoquiez le parti socialiste. Vous pensez qu’aujourd’hui, ce serait finalement, entre guillemets, autour du PC de ne plus être une opposition formelle contre le capitalisme, voire le libéralisme, voire aussi la social-démocratie.

 

Noel Zicchina. Ecoutez, c’est simple. On va rester dans le domaine concret. Un exemple concret : depuis des années et des années, les retraités, les chômeurs, les précaires, les gens qui ont de plus en plus de difficultés réclament une réduction de 50% des tarifs maritimes, aériens et ferroviaires pour ces gens qui vivent en Corse. Nous pensons honnêtement que pour faire une véritable politique de gauche en Corse, il faut que la nouvelle majorité satisfasse cette revendication pour permettre à un certain nombre de gens qui n’ont pas les moyens de pouvoir se déplacer librement. Je crois qu’il fait qu’on arrête de faire de la philosophie. Il faut être concret sur des objectifs précis. Un exemple : il serait tout à fait logique et normal que la présidence de la CCM revienne à un communiste. C’est tout à fait logique et normal puisque le Front de gauche a fait 10 et quelques, on aurait dû avoir deux représentants à l’exécutif. Il me semble que, là aussi, c’est des choix qui se font. On verra en marchant, mais au-delà des débats idéologiques, je crois qu’il faut que nous aidions cette majorité à faire une véritable politique de gauche. Pour cela, il faut que les citoyens s’investissent dans la lutte à partir de leurs problèmes concrets qu’ils rencontrent quotidiennement dans la vie au niveau de la région Corse afin de les aider à faire véritablement une politique de gauche. Dans le cas contraire, il va y avoir là un accompagnement de la crise. Il faut que la région devienne un lieu de résistance à la politique de Sarkozy et à la politique du patronat. Est-ce que c’est cette voie qui est prise ? Je me pose encore la question.

La CGT GOODYEAR Amiens écrit à B. THIBAULT sur la journée du 24 juin

 A M THIBAULT Bernard, Secrétaire général de la CGT

Camarade,

Nous t’écrivons pour la seconde fois concernant la position de la CGT face aux attaques dont les salariés sont victimes.

La CGT en intersyndicale à décidé d’appeler à une nouvelle journée d’action pour la défense des retraites à 60 ans le 24 juin 2010.

La CGT Goodyear demande à ce que le mouvement soit à la hauteur de l’enjeu et de l’attaque du MEDEF et du gouvernement, ras le bol des rassemblements tous les mois pour des marches dans les principales villes de France, une en Mars, une en Mai et une en Juin, en attendant le gouvernement lui avance à grands pas et ce ne sont pas des mouvements pour la forme qui le feront reculer !!!

Nous demandons que le 24 juin soit une vrai journée d’action, nous proposons le blocage de toutes les zones industrielles de France avec un mouvement reconductible jusqu’au retrait du projet de loi, nous devons faire fort face au mépris de ceux qui détruisent des millions d’emplois et qui veulent mettre à contribution ceux qui sont victimes de ce génocide salarial.

Il y a une crise montée de toute pièce par ceux qui veulent nous donner des leçons, jamais les patrons et les actionnaires n’ont eu autant de fric, les salariés souffrent comme jamais, les plans anti-sociaux se multiplient des centaines d’entreprises ferment et délocalisent utilisant comme prétexte une crise qui sert ceux qui l’ont mis en place.

La CGT est un syndicat qui se dit au plus près des préoccupations des salariés, depuis des années les formes de luttes deviennent de plus en plus souples voir adaptées à la demande du gouvernement, penses tu camarade que se sont des manifestations main dans la main dans les centres villes qui feront reculer la politique de la casse sociale ???

La CGT doit être le syndicat qui s’oppose vraiment et non qui fait semblant, ras le bol de perdre des journées de 8.00 heures pour faire des promenades de santé, l’attaque que nous subissons est violente nous devons réagir vite et fort !!!!

Nous avons une impression de mouvements obligatoires pour laisser croire que nous faisons quelque chose, un par mois jusque juillet et après les congés le gouvernement aura fait passer son projet !!!

Il faut donc agir vite et avec vigueur, nous voulons qu’un appel soit lancé pour le 24 Juin au blocage de toutes les zones industrielles de France ou même blocages des poumons économiques, depuis des années nous perdons nos acquis et ce ne sont pas de grands discours qui changeront la politique du MEDEF et du gouvernement.

A la vitesse actuelle et si les centrales confédérales se complaisent dans cette situation, le monde du travail va crever, la CGT doit être le syndicat qui enclenche le mouvement attendu par des millions de personnes, salariés, privés d’emplois, retraités, étudiants…

Nous sommes en attente d’un signal fort il est vital que nous réagissions sans faire semblant ou en se donnant bonne conscience, la CGT Goodyear n’est pas le seul syndicat à demander et revendiquer depuis des mois un appel à la grève générale en France, mais hélas rien ne vient sauf des appels sporadiques qui mobilisent peu et ne font aucun mal au système financier et à ceux qui nous méprisent.

La CGT doit revenir à ses bases, la frilosité actuelle, le manque de conviction et surtout de combativité, laisse une porte grande ouverte à la dictature patronale et au mépris du gouvernement, nous devons les stopper, les salariés du privés et du public saignent chaque jour un peu plus, nous devons nous unir pour être plus fort, la CGT nationale doit tout mettre en œuvre pour stopper la casse actuelle, faute de quoi elle sera coresponsable de l’avenir que nous dessinent les fossoyeurs qui nous gouvernent.

Le 24 juin 2010 nous ne ferons pas de grève de complaisance, nous voulons une action plus dure et plus réaliste des attaques que nous subissons, espérant être entendu et avoir une réponse favorable, nous t’envoyons nos salutations fraternelles.

Le bureau CGT Goodyear

La CGT GOODYEAR Amiens écrit à B. THIBAULT sur la journée du 24 juin dans Luttes, grèves, manifs pucehttp://www.cgt-goodyear-nord.fr/index.php

« Congrès » extraordinaire: un article sur l’assemblée de la section de Jarny (54)

 » Faire vivre et renforcer le parti de classe et de masse », telle est la priorité des camarades de la section du Jarnisy en Meurthe-et-Moselle, section dynamique et rassembleuse.

Elle tenait son assemblée avant le « congrès » extraordinaire de juin 2010.

Les camarades ont exprimé avec force leur rejet du « Front de gauche » qui amène à une « dilution du PCF et de l’identité communiste » et ne représente pas une union valable, avec des organisations représentatives, sur des objectifs précis.

Ci-dessous l’assemblée vue par la presse locale:

jarnycongres.jpg

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