Archive | mars 2010

Ni sardines, ni à la consigne, les bébés doivent garder bonne mine !

 Prochaine initiative: mobilisation générale du 8 avril 2010
Le gouvernement prépare la publication d’un décret sur les modes d’accueil collectif qui :

  • autorisera un établissement de 60 places à accueillir certains jours jusqu’à 72 enfants,
  • abaissera de 50 à 40% la proportion des professionnels les plus qualifiés auprès des enfants,
  • inclura les directrices adjointes dans l’effectif auprès des enfants pour un quart de leur temps de travail,
  • officialisera les nouveaux « jardins d’éveil » pour des enfants de 2 à 3 ans avec un adulte auprès de 12 enfants voire plus, alors que ce taux est d’un adulte pour 8 enfants du même âge en crèche.

 

Plus d’enfants confiés à des équipes moins qualifiées, c’est moins de disponibilité et d’attention, plus d’insécurité matérielle et affective pour chaque enfant, plus de stress pour les professionnel-le-s !

 

Ces mesures du décret rejoignent d’autres régressions en cours pour la qualité d’accueil des
jeunes enfants et les conditions de travail des professionnels :

  • réduction de 60 à 30 heures du temps de formation initiale des assistantes maternelles agréées qui accueillent les enfants à leur domicile,
  • suppression de milliers de postes d’enseignants et fermeture de classes de tout petits en école maternelle,
  • transposition de la directive « services » (ex-Bolkenstein) qui inclut le secteur de l’accueil des jeunes enfants dans le champ concurrentiel et ouvre la porte à la suppression à terme des subventions publiques aux établissements.

 

Non à la grande braderie des modes d’accueil, non aux modes « discount » de garde « low-cost » !

 

Parents, professionnels, citoyens, préservons et développons des modes d’accueil et une
scolarisation des jeunes enfants de qualité. Nous exigeons :

  • le retrait du nouveau décret sur l’accueil collectif des jeunes enfants,
  • le maintien et l’amélioration des taux actuels de professionnels qualifiés et des ratios d’encadrement,
  • un plan ambitieux de formation de professionnels qualifiés pour créer 400 000 places d’accueil manquantes,
  • l’accès des professionnelles ayant un CAP petite enfance et des assistantes maternelles agréées qui le souhaitent aux formations d’auxiliaire de puériculture pour travailler en structure collective,
  • le rétablissement des postes d’enseignants supprimés pour que chaque famille qui le souhaite puisse scolariser son enfant entre 2 et 3 ans dans des conditions adaptées à cet âge d’entrée à l’école maternelle,
  • l’exclusion des modes d’accueil collectif et individuel du champ de la directive « services ».

 

Sur le site www.pasdebebesalaconsigne.com : listes des organismes du collectif, argumentaires et informations, et carte-pétition à signer en ligne

 

Pour améliorer et développer les modes d’ accueil et la scolarisation des jeunes enfants

Nous affirmons qu’une politique publique ambitieuse pour la petite enfance constitue un investissement pour l’avenir. Elle doit permettre à toutes les familles qui le souhaitent d’accéder pour leur enfant à un mode d’accueil de qualité ou à l’école maternelle sans barrière financière. Elle est la première condition pour assurer le droit au travail des femmes.

A l’inverse, les mesures et projets gouvernementaux concernant les modes d’’accueil et l’école maternelle convergent, en dépit des annonces ministérielles, vers une dégradation des dispositifs existants, au détriment des attentes des familles et des besoins fondamentaux des enfants.

Il s’agit notamment :

- du projet de diminuer la proportion des professionnels les plus qualifiés (éducateurs de jeunes enfants, puéricultrices et auxiliaires de puériculture) dans les établissements et services d’accueil des jeunes enfants (crèches, multi-accueils…) ;

- de l’extension des capacités maximales d’accueil des assistantes maternelles de trois à quatre enfants et de la création de regroupements d’assistantes maternelles pouvant accueillir jusqu’à 16 enfants sans aucune règle collective de fonctionnement ;

- de la création expérimentale de 8000 places de jardins d’éveil d’ici 2012 pour les enfants de deux à trois ans, prévoyant un taux d’encadrement d’un adulte pour 8 à 12 enfants au lieu d’un pour 8 enfants du même âge actuellement pratiqué dans les crèches ;

- de la perte de 68 000 places depuis 2000 pour cette tranche d’âge en école maternelle du fait des suppressions massives de postes d’enseignants, qui pourrait augurer d’une attaque plus globale contre l’école maternelle, malgré les propos du ministre de l’Education nationale..

Il en résulte :

- une atteinte inadmissible à la qualité d’accueil des enfants. En effet, selon de nombreuses études réalisées en France et à l’étranger, celle-ci serait liée à un ensemble de critères prenant en compte les niveaux de qualifications professionnelles, les taux d’encadrement, la taille restreinte des groupes d’enfants ainsi que des temps de réflexion sur les pratiques, qui favorisent une prise en compte de l’enfant et de sa famille dans une relation individualisée ;

- une croissance annoncée des capacités d’accueil, sans garantie d’une augmentation correspondante du personnel qualifié auprès des enfants ;

- une pénalisation financière supplémentaire pour les familles concernées, si le taux de scolarisation des 2-3 ans régresse.

- la pérennisation d’une situation où plus de la moitié des familles demeurent privées de tout véritable choix, ce qui conduit de nombreuses femmes à adopter une solution contrainte de retrait du marché du travail.

Cette dégradation des conditions d’accueil ou de scolarisation des jeunes enfants est inacceptable mais elle n’est pas inéluctable. L’exigence de qualité pour l’accueil des jeunes enfants est légitime et indispensable pour promouvoir leur développement et leur bien-être et répondre aux attentes de leurs familles, sur l’ensemble des territoires.

C’est pourquoi, nous nous mobilisons pour la reconnaissance de la spécificité des besoins d’enfants de moins de 3 ans lors de leur accueil en dehors du milieu familial et en collectivité, conformément aux connaissances scientifiques et pratiques acquises depuis 30 ans : à savoir la nécessité d’assurer au sein du groupe d’enfants un accompagnement  en mesure de soutenir le développement singulier de chaque enfant.

Nous demandons en conséquence :

- le respect d’un taux d’encadrement d’au moins un adulte pour 5 enfants qui ne marchent pas puis d’un pour 8 enfants qui marchent en établissement d’accueil (sachant que ces taux sont de un pour 3 à un pour 5 avant trois ans dans plusieurs pays européens). En maternelle, nous demandons la présence d’un enseignant et d’un ATSEM à temps plein pour 15 enfants ;

- le maintien et l’amélioration des taux actuels de professionnels qualifiés, par l’accroissement des places dans les écoles de formation (auxiliaires de puériculture, puéricultrices, éducatrices de jeunes enfants…) et par l’accroissement des postes d’enseignants et d’ATSEM, formés à l’éducation et à l’accompagnement de tout jeunes enfants ;

- l’arrêt des politiques publiques en défaveur des modes d’accueil collectifs et la promotion d’un plan de formation et de recrutement de professionnels qualifiés de la petite enfance ; 

- l’arrêt des suppressions de postes dans l’éducation nationale et le rétablissement des postes supprimés (40 000 en trois ans). L’école maternelle ne doit pas servir de variable d’ajustement et doit au contraire être dotée des moyens nécessaires pour que chaque famille qui le souhaite puisse scolariser son enfant entre deux et trois ans dans des conditions adaptées à cet âge d’entrée à l’école maternelle ;

- le renforcement et le développement des structures et des dispositifs, publics ou à but non lucratif, pour l’accès aux modes d’accueil et à l’école maternelle des jeunes enfants, en privilégiant la continuité de l’accueil (0-3 ans en établissement d’accueil, 2-6 ans en maternelle) ;

- l’abandon des regroupements d’assistantes maternelles qui constitue le sommet de la déréglementation avec l’absence de tout encadrement et le maintien des contrats de gré à gré avec les parents employeurs ;

- l’abaissement du reste à charge financier pour les familles, leur permettant réellement d’accéder au mode d’accueil de leur choix, pour aller progressivement vers la gratuité des modes d’accueil.

Associations et syndicats, représentant les familles, les professionnels de la petite enfance et de l’Education nationale, nous nous engageons conjointement et appelons tous les citoyens à nous rejoindre et se mobiliser pour atteindre ensemble ces objectifs.

 

Premiers signataires :
ACEPP (Association des Collectifs Enfants Parents Professionnels)
AFPEN (Association Française des Psychologues de l’Education Nationale),
ANAP (Association Nationale des Auxiliaires de Puériculture),
ANAPSYpe (Association Nationale des Psychologues pour la petite enfance),
ANPDE (Association Nationale des Puéricultrices diplômées d’Etat et des Etudiantes),
Association Pikler Loczy,
CADRESPE (Collectif d’Association de Directeurs et Responsables d’Etablissement et Services Petite Enfance),
CEEPAME (Comité d’Entente des Ecoles Préparant aux Métiers de l’Enfance),
CEMEA (Centres d’Entraînement aux Méthodes d’Education Active),
CERPE (Centre d’Etudes et de Recherches pour la Petite Enfance),
CFDT Interco des Services Publics Parisiens,
CFTC (Administration Parisienne),
CGT (Confédération Générale du Travail),
CGT Crèches et PMI 93,
CGT Educ’Action,
CGT Fédération des Services Publics,
CGT Petite Enfance Ville de Paris,
CNDF (Collectif National pour les Droits des Femmes),
La CSF (La Confédération Syndicales des Familles),
FCPE (Fédération des Conseils de Parents d’Elèves),
Fédération CFDT Interco,
Fédération CNT santé social & CT,
Fédération Nationale Sud Santé-Sociaux,
Femmes solidaires,
FNEJE (Fédération Nationale des Educateurs de Jeunes Enfants),
FSU (Fédération Syndicale Unitaire),
IRAEC (Institut de Recherche Appliquée pour l’Enfant et le Couple),
MP4 (Mouvement pour une parole politique des professionnels du champ social),
Passerelles EJE,
Réseau Féministe « Ruptures »,
SE-UNSA (Syndicat des Enseignants du premier degré et du second degré d’UNSA Education),
SNMPMI (Syndicat National des Médecins de Protection Maternelle et Infantile),
SNP (Syndicat National des Psychologues),
SNPI-FSU (Syndicat National des Personnels d’inspection),
SNU CLIAS-FSU (Syndicat National Unitaire des Collectivités Locales),
SNUipp-FSU (Syndicat National Unitaire des Instituteurs, Professeurs des écoles et PEGC de la FSU),
SUPAP-FSU(Syndicat Unitaire des Personnels des Administrations Parisiennes),
Syndicat UCP/UNECT Ville de Paris – personnels de la Petite enfance,
UFAL (Ufal des Familles Laïque),
UFNAFAAM (Union Fédérative Nationale des Associations de Familles d’Accueil et Assistantes Maternelles),
UNSA (Union Nationale des Syndicats Autonomes),
UNSA Education,
UNSA Petite Enfance Ville de Paris,
USD Santé et Action sociale CGT Paris.

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Mettre en échec le gouvernement sur les retraites-Là est aussi le choix de société fondamental

Eric Woerth était délégué au gouvernement à la casse des politiques publiques et sociales comme ministre du budget et artisan de la RGPP. Sarkozy vient de l’affecter, comme ministre du travail à la place de Darcos, à sa deuxième grande priorité de la fin du quinquennat, avant la campagne électorale de 2012 : la nouvelle étape du démantèlement du système solidaire de retraite par répartition.

Les contours de la nouvelle contre-réforme des retraites sont prévisibles.

La « concertation » annoncée sera une mascarade destinée à tenter d’associer les organisations syndicales et à lui donner un semblant de légitimité.

On prépare l’opinion à un recul de l’âge du droit au départ (61, 62 ans…), à un nouvel allongement de la durée de cotisation (43,5 annuités envisagées maintenant d’ici 2050). D’autres mesures, plus discrètes, pourraient avoir aussi de lourdes conséquences : de nouvelles remises en cause des retraites de réversion, de la prise en compte des années d’apprentissage ou de chômage, du droit au départ à taux plein à 65 ans…

Le procédé politique est toujours le même, utilisé pour la contre-réforme Veil-Balladur de 1993, la loi Fillon1 de 2003 ou l’attaque contre les régimes spéciaux en 2007. Les gouvernements fabriquent des déficits en bloquant le moteur du financement des retraites, la cotisation sociale, en multipliant les exonérations pour le patronat, en encourageant les bas salaires. Puis, au nom des déficits sociaux, il dégrade les prestations.

Cette année, le Medef espère aller plus loin dans la casse de l’ensemble du système. Le patronat ne renonce jamais à remettre la main entièrement sur ce qu’il a dû céder en 1945, grâce notamment au ministre communiste Ambroise Croizat : la solidarité entre salariés actifs et retraités, par la part socialisée du salaire, la cotisation sociale. Mme Parisot veut ainsi « plafonner les cotisations retraites » (Figaro du 17 février). M. Saint-Geours, patron des patrons de la métallurgie, estime que le « financement par les cotisations sociales de la solidarité en termes de retraite ne paraît pas cohérent » (Les Echos du 22 mars).

Leur objectif, commun au gouvernement et à l’UE (sommet de Barcelone en 2002), se précise. La retraite par répartition serait progressivement supplantée, d’un côté, par un minimum vital, de type minimum vieillesse, financé via l’impôt par les salariés eux-mêmes, de l’autre par l’épargne par capitalisation, inégalitaire et qui permet aux capitalistes de drainer vers la finance une part des salaires net. C’est « la fusée à trois étages ».

Les conditions du rapport de forces existent dans le pays pour mettre en échec ce plan de casse des retraites.

Les salariés ont à leur disposition tous les arguments pour contrer l’offensive idéologique du pouvoir.

- Il est absurde de prétendre faire travailler les plus de 60 ans lorsque de 3 à 7 millions de plus jeunes sont au chômage.

- Le prétexte démographique, mis à mal par la montée du taux de fécondité en France, ne tieint pas devant les gains de productivité du travail (une comparaison adéquate : 800.000 agriculteurs nourrissent mieux les Français en 2010 que 10 millions en 1945).

- Les 7,7 milliards d’euros de déficit fabriqué de la branche vieillesse en 2009, année de « crise », sont à comparer avec les 33 milliards d’euros d’allègements de cotisations sociales patronales.

- Avec la « crise » et la chute de la bourse, la capitalisation a du plomb dans l’aile. Les retraités et futurs retraités américains ont vu leur épargne retraite, placée dans des fonds de pension, fondre de 27% en 2008.

Les salariés sont aussi forts de l’expérience des luttes de 2003, de 2007, de 2009.

La démonstration est faite : aucune des promesses des contre-réformes précédentes n’a été tenue, mais le niveau moyen des retraites a baissé de 20% depuis 1993.

L’entreprise de division entre salariés du privé et du public, contre les régimes spéciaux en 2007, la fonction publique en 2003, en jouant des différences réelles (ex : évolution de carrière, prise en compte des primes), a servi à faire reculer la situation de tous. Elle ne doit plus prendre : tous les salariés ont intérêt à défendre ensemble les régimes de chacun.

Les retraites représentent un point de convergence objectif, évident, de toutes les luttes qui montent dans le pays. La question du rassemblement est prioritaire. On peut tirer les enseignements de l’expérience du déroulement de la lutte en 2003 contre la loi Fillon1, celle des grandes journées de mobilisation, espacées, sans revendications convergentes précises, du premier semestre 2009. 

La recherche de l’unité des organisations ne doit pas être un frein au rassemblement des salariés, des jeunes, des retraités, au plan syndical comme au plan politique.

Le 17 janvier, Martine Aubry a lâché qu’elle envisageait le report de l’âge de départ à 62 ans. François Hollande accepte l’idée d’un allongement de la durée de cotisation. Le PS, comme la social-démocratie des autres pays (Espagne), partagent les orientations de l’UE.

La perspective pour gagner la nouvelle bataille des retraites ne peut être d’attendre l’alternance en 2012 ou de s’abaisser au niveau des positions du PS.

Elle se situe dans la mobilisation de masse, avec un soutien très majoritaire, possible pour mettre en échec la nouvelle contre-réforme du gouvernement.

L’urgence, c’est d’inverser le processus de démantèlement, précisément c’est :

- de défendre le droit à la retraite au plus tard à 60 ans pour tous (55 ans pour les métiers pénibles),

- de refuser tout allongement de la durée de cotisation.

Mais il est aussi nécessaire d’aller plus loin. Le droit à la retraite à 60 ans, à taux plein (75% du salaire brut) est de moins en moins satisfait. L’âge moyen de départ recule chaque année: 61,7 ans avec 72% du salaire en 2009. De nombreuses femmes notamment sont pénalisées. Quant au pouvoir d’achat des retraités, il ne cesse de reculer. Aucune retraite ne devrait se situer en dessous du SMIC.

Pour améliorer le niveau de retraite, il faut revenir sur les contre-réformes passées.

- Les retraites doivent être à nouveau indexées sur l’évolution des salaires (et non sur l’inflation officielle).

- Le départ à 55 ans doit être accordé aux métiers pénibles.

- Pour des retraites décentes à 60 ans, on peut et on doit revenir, pour commencer, aux 37,5 annuités de cotisation et au calcul sur les 10 meilleures années. Ce mode de calcul des retraites assure la légitimité du système pour les salariés et son lien avec le travail. Il ne faut surtout pas l’abandonner.

Au centre du financement doit rester et être pleinement rétablie la cotisation sociale, lien solidaire entre travailleurs actifs et retraités. Taxer les revenus financiers, c’est très bien ! Mais on ne peut asseoir les retraites sur cette ressource aléatoire dépendant du capital. La finance ne crée pas de richesses, elle pompe celles créées par le travail.

Le besoin de financement actuel du système peut être satisfait rein que par la suppression des 33 milliards d’euros d’allègement de cotisations sociales patronales, dont la moitié de cotisations vieillesse. Elles ne servent qu’à nourrir les profits des grandes entreprises et les dividendes des actionnaires. Même la Cour des comptes a dû reconnaître leur absence d’effet sur l’emploi.

L’augmentation des salaires, les embauches, dans le privé comme dans la fonction publique, augmentent naturellement les ressources des différents régimes de retraite. 100 euros d’augmentation pour tous les salariés représenteraient 10 milliards d’euros de cotisations retraites supplémentaires.

Des formes de rémunération, notamment pour les patrons eux-mêmes (stock-options…) échappent scandaleusement aux prélèvements sociaux.

Enfin, on ne voit pas pourquoi, le cours de l’histoire du progrès social devrait s’interrompre. Quand le besoin s’en fera sentir, il faudra augmenter le taux des cotisations patronales, bloqué depuis 1979. Les gains de productivité, la richesse produite doivent aller aux travailleurs actifs et retraités.

Là est aussi le choix de société fondamental

Conseil National, 27 et 28 mars 2010.Intervention d’Eric Jalade, fédération du Tarn.

 

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Sur le bilan des élections. 

 

Nous avons tenu dans la semaine  un Conseil Départemental, avec un échange approfondi sur le bilan, à la fois de la campagne et sur les résultats.

Les communistes, au-delà de leurs appréciations sur la stratégie, se sont largement mobilisés dans la campagne, avec notre tête de liste départementale, qui est aujourd’hui élue communiste à la région.

 

Si nous maintenons une élue dans le Tarn, au total, en Midi-Pyrénées, ce sont 4 départements qui n’auront plus de conseiller régional communiste.

Entre les deux tours, nous avons subi notamment les conséquences d’un mauvais accord avec les autres formations du Front de gauche, notamment avec le PG – accord conclu par la direction nationale de notre parti – et qui minore notre influence, avec 4 élus (au lieu de 9), 2 élus pour le PG (qui avait 2 sortants ex-PS) et un élu pour la Gauche Unitaire.

Notre objectif était de peser davantage dans les majorités pour infléchir les orientations prises à la région : avec 4 élus communistes sur 69 élus de gauche (socialistes, radicaux et Europe Ecologie), nous pesons bien moins aujourd’hui qu’avant l’élection et c’est le PS qui se trouve renforcé. C’est le même phénomène ailleurs.

Le bilan au plan national est, au mieux, très mitigé.

Il n’est pas bon en nombre d’élus, puisque nous perdons environ la moitié de nos conseillers régionaux.

En termes chiffrés, les listes du Front de gauche (alliées au NPA dans 3 régions) obtiennent un peu moins de 7% ; si l’on compare avec les élections européennes, il faut ajouter alors dans ces trois régions le résultat cumulé du NPA et du Front de gauche -  en faisant cette comparaison, on parvient à un résultat de 7,24% pour les européennes. On est donc plutôt devant une stagnation que devant un progrès électoral.

Dire le contraire, c’est quand même, me semble-t-il, prendre vraiment des libertés avec la réalité.

Cela n’enlève rien aux bons résultats obtenus dans certaines régions, en particulier les 4 régions où nous dépassons les 10% des suffrages exprimés, où, vous aurez remarqué comme moi, c’étaient des communistes (élus connus et respectés) qui conduisaient ces listes.

 

La donnée principale de ce scrutin, c’est un vote sanction à l’encontre du pouvoir et de la politique de Nicolas Sarkozy.

De prime abord, les principaux bénéficiaires de ce vote sanction, ce sont le Parti Socialiste (phénomène encore amplifié en Midi-Pyrénées), Europe Ecologie et – plus inquiétant, le Front National.

Bien entendu, l’abstention participe fortement de ce vote sanction. La carte de l’abstention recoupe assez largement celle du Front National. Eric Dupin relevait à juste titre dans « les Echos » que « la grève des urnes et le soutien au parti d’extrême droite ont ainsi été plus marqués dans les régions industrielles » les plus touchées par la crise. Ainsi, dans notre département, dans le sud du département et dans plusieurs secteurs industriels particulièrement touchés par la hausse du chômage (+17% en un an, avec un niveau qui était déjà supérieur à la moyenne régionale et nationale). Plusieurs enquêtes indiquent que 62% des ouvriers et des employés se sont abstenus, contre 47% des cadres supérieurs. De même, le Front National réalise entre 19 et 22% chez les ouvriers.

Le décrochage des couches populaires et du monde du travail – qui se sont largement abstenus- dans un contexte de crise exacerbée, où les difficultés quotidiennes s’accroissent pour de plus en plus de Français (le médiateur de la République J.P. Delevoye rappelait que 15 millions de nos compatriotes terminaient le mois avec – de 100 €), cela doit être notre premier sujet de préoccupation.

 

Dans un contexte de luttes (dans de nombreux secteurs, notamment dans l’Education Nationale et chez les postiers, dans le Tarn ces dernières semaines), nous ne sommes pas parvenus à capitaliser de manière significative et à incarner le vote sanction contre la politique de la droite et du MEDEF.

Pour le coup, à l’aune de ce fait politique essentiel, il me semble difficile de souligner, comme le fait le rapport, que « le Front de gauche s’ancre et s’enracine », au lendemain de ce scrutin.

 

Toute notre action doit se tourner vers la conquête et la reconquête des milieux populaires, des salariés, en partant des préoccupations et des souffrances quotidiennes de notre peuple.

De ce point de vue les propositions du rapport (par exemple celle de mener une bataille idéologique d’ampleur sur la question des retraites) me semblent intéressantes.

De même, nous devons être à l’offensive contre la réforme des collectivités territoriales, c’est un enjeu décisif pour la démocratie, notamment pour la défense des communes ; nous pourrions aussi impulser des luttes sur la question du logement …

Mais pour porter ces propositions et ces batailles, il y a besoin d’un parti, d’un parti de classe et de masse.

 

Deux mots sur le congrès et sur les transformations du parti. 

 

Beaucoup de camarades, et c’est l’avis de la quasi unanimité du CD comme le mien, pensent que tenir un congrès en quelques semaines, au lendemain d’une campagne électorale, ce n’est pas sérieux.

Sur les transformations du Parti, j’ai entendu tout à l’heure Patrice Cohen-Séat nous dire qu’il fallait impérativement avancer dans le choix de la transformation du parti, en oubliant, fortuitement, j’imagine, d’évoquer que les communistes ont très majoritairement décidé de continuer et de faire vivre le PCF.

On voit donc bien aujourd’hui que certains souhaitent utiliser le Front de gauche pour parvenir à une métamorphose (même si le mot n’est plus en vogue) du PCF.

La gravité de la crise du capitalisme, l’urgence à trouver les voies d’une alternative à la politique du capital, démontrent le besoin pour notre peuple d’un parti communiste à l’offensive, tout le contraire d’un effacement du PCF.

 

L’urgence aujourd’hui, c’est vraiment de travailler à rassembler les communistes dans l’action – c’est une demande des communistes et cela devrait vraiment être le rôle de la direction du parti.

Saint-Quentin-Conseil municipal du 29 mars 2010-Intervention de M. TOURNAY Olivier-Question orale relative aux fermetures de classes.

diffamationnotesdefraisetsarkozyreferencevignette.jpgConseil municipal du 29 mars 2010  -Intervention de M. TOURNAY Olivier Question orale  relative aux fermetures de classes. Madame la 1ere Adjointe, Mesdames et Messieurs les Conseillers municipaux. 

Les années se suivent et se ressemblent à Saint-Quentin lorsqu’il s’agit de carte scolaire car six fermetures de classes sont décidées : 2 classes en maternelle à Collery et Schuman, 4 en élémentaire à Arnould, Laroche, Schuman et Lavisse.

 Madame l’adjointe à l’enseignement déclarait l’an dernier dans cette même assemblée qu’il ne fallait pas aborder le problème « avec une approche comptable uniquement mais [avec] une approche pédagogique.[1] » Cette année volte-face, dans un entretien avec le Courrier Picard du 10 mars 2010, Madame Jacob  nous explique que c’est cette fois-ci que l’on ne peut rien faire face à la logique comptable, tant pis pour la dimension pédagogique. Je cite : «nous accusons un déficit de moins de 90 enfants scolarisés par rapport à 2008-2009 (…), cela m’étonnerait que l’on passe à travers des suppressions de classes ». Il est bien dommage que la municipalité renonce si rapidement à ses principes. 

Nous savons très bien que les fermetures vont de paire avec la baisse de l’accueil des Toutes Petites Sections. Or, la scolarisation des élèves dès 2 ans favorise leur réussite, notamment pour les populations les plus en difficultés.

D’autre part, ces fermetures contribuent à l’accroissement des effectifs dans l’élémentaire, ce qui tend à augmenter les écarts de réussite entre les élèves. Pour autant, une étude de l’économiste Thomas Piketty, démontre que limiter l’effectif d’une classe à 18 élèves en ZEP diminue de 40 % l’écart des résultats avec les élèves « hors ZEP ».

Comment les mêmes chances de réussite pour tous lorsque l’on ferme sans réagir par exemple deux classes dans l’école Schuman, alors que le taux de chômage dans le quartier Europe culmine 23,6 de la population active ?

Victor Hugo écrivait «  »L’homme a un tyran, l’ignorance (…) Ouvrez une école et vous fermerez une prison. » A Saint-Quentin, on ferme des classes et l’on investit dans la vidéosurveillance.

Alors que le député Bertrand sacrifie à l’Assemblée Nationale la réussite scolaire de ses administrés Saint-Quentinois (et même l’ensemble de ses concitoyens) en ne  remplaçant pas un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, soit pour cette année 16 000 enseignants en moins, nous interpellons une fois de plus la majorité municipale afin qu’elle prenne ses responsabilités. Aussi nous vous soumettons pour la troisième fois consécutive une motion à l’adresse de Madame l’Inspectrice d’Académie, de Monsieur le Recteur et de Monsieur le Ministre de l’Education Nationale.

Motion : A l’adresse de Monsieur l’Inspecteur d’Académie, de Monsieur le Recteur et de Monsieur le Ministre de l’Education Nationale.

Vous n’êtes pas sans connaître les conséquences scolaires des difficultés sociales  des élèves. La situation à Saint-Quentin est de ce point de vue particulièrement alarmante. C’est pourquoi, nous attirons votre attention sur les mesures de carte scolaire qui risquent de compromettre l’avenir de nos enfants.

Les élèves de deux ans doivent être accueillis à l’école maternelle dans des conditions acceptables.

Les effectifs de classe doivent permettre la réussite de tous les élèves.

Nous vous demandons par conséquent de réexaminer l’ensemble des mesures de carte scolaire à Saint-Quentin, de ne pas fermer la classe lorsqu’elle est nécessaire pour l’accueil des 2 ans et de garder tous les moyens en poste à Saint-Quentin.

En définitive, Madame Jacob, ne désespérez pas, l’opposition vous soutient et estime elle aussi qu’il faut privilégiez la logique pédagogique. Aussi, votez favorablement pour cette motion.

Merci de votre attention.



[1] Conseil municipal du 16 mars 2009

Conseil national du PCF des 27 et 28 mars 2010 – Intervention de Claude FAINZANG, fédération de Paris

claudefainzang.jpg Après les élections régionales : les communistes n’ont globalement pas de quoi être satisfaits. L’abstention oblige à tout relativiser. Elle a concerné aussi notre électorat et ceux qui auraient le plus intérêt à voter communiste. On ne retrouve pas les voix des cantonales de 2008, où nous avions fait 9% seuls, avec une meilleure participation.

La stratégie du front de gauche n’a pas été une bonne opération pour les communistes. Nous avons encore vécu une période électorale avec effacement du Parti : pas ou peu de tracts et d’affiches du Parti, pas de sigle PCF sur le bulletin de vote du 2ème tour, toutes les forces du Parti mises dans le Front de gauche.

Le nombre d’élus PCF passe de 185 à 95, 11 au lieu de 18 en Ile-de-France. L’Humanité Dimanche n’a pas publié la comparaison, région par région, avec 2004. Elle est éloquente.

NON, il ne faut pas continuer dans cette voie, dans laquelle le rapport de Pierre Laurent enferme pourtant tous les rendez-vous à venir. Ne refaisons pas des collectifs antilibéraux, même si on en change le nom. Pour 2012, il faut commencer à poser le principe d’une candidature communiste. C’est une condition, actuellement, pour promouvoir un projet communiste et pour assurer la cohésion du Parti.

Ne faisons pas comme le Parti communiste espagnol, qui s’est fondu dans la Gauche unie (Izquierda Unida) jusqu’à presque disparaître. Maintenant, nos camarades essaient de se sortir de cette stratégie.

Dans la période, la priorité doit être accordée aux luttes, et pas seulement dans les mots. Pour être efficaces, montrons-nous offensifs dans nos initiatives et nos propositions.

Sur les retraites notamment. Mettons en avant des arguments simples mais convaincants contre les projets du gouvernement.

Faire travailler les plus de 60 ans ? Mais 3 à 7 millions de plus jeunes sont au chômage !

La démographie n’est qu’un prétexte: c’est ne pas tenir compte des gains de productivité du travail.

La capitalisation a du plomb dans l’aile avec la crise et la chute de la bourse. Les retraités et les futurs retraités américains ont vu leur épargne retraite, placée sur des fonds de pension, fondre de 27% en 2008.

Comment laisser parler de « déficit » de la branche vieillesse (7 milliards d’euros en 2009), quand il est fabriqué par les 33 milliards d’exonérations de cotisations sociales patronales ! Posons clairement l’exigence de leur suppression !

La défense de la cotisation sociale, base du financement solidaire, est centrale. Méfions-nous d’effets pervers de la proposition de taxer les produits financiers qui nous en détourneraient. On ne peut pas asseoir le financement de la Sécurité Sociale sur des revenus financiers. La question de la cotisation nous permet aussi de faire le lien avec nos propositions pour l’emploi, les salaires, la réindustrialisation de la France…

Sur la proposition de congrès : il faut être plus clair sur l’objet du congrès de juin 2010 par rapport au congrès de juin 2011.

Si le congrès d’étape a pour but la relève de Marie George Buffet, un jour suffit. Mais 3 jours ! Pour quoi faire ? Une chose m’inquiète : le rapport de Pierre Laurent parle davantage du Front de gauche que du Parti.

Le congrès dont les communistes ont besoin, c’est d’un congrès qui porte sur le Parti, qui ouvre une large réflexion et qui puisse remettre en question le Front de gauche.

Pas d’un congrès pour faire le forcing, pour imposer le Front de gauche en vue des élections à venir (cantonales de 2011, présidentielles et législatives de 2012) et continuer la stratégie d’effacement du PCF.

NON à ce congrès précipité ! Il ne peut pas avoir lieu décemment en juin. Et il faut demander l’avis des communistes sur son ordre du jour.

Conseil national du PCF des 27 et 28 mars 2010 -Intervention de Dominique Negri, fédération de l’Isère

negri.jpgJe fais partie de ceux qui se sont prononcés contre « l’offre politique » qui a ouvert la voie aux listes du Front de gauche pour les régionales.

Je constate aujourd’hui qu’elles n’ont pas répondu aux exigences du mouvement social. Elles n’ont pas non plus répondu aux objectifs affichés : « faire bouger le centre de gravité » de la gauche et gagner « un maximum d’élus communistes ». 

Alors que les luttes n’ont cessé de se développer et de s’étendre à de nouveaux secteurs, le Front de gauche n’a pas été perçu comme un relais.

Le « carton rouge » au gouvernement s’est exprimé avant tout par l’abstention, puis par le progrès relatif du PS et d’Europe écologie [sans parler là du FN].

En termes d’élus, le résultat est navrant pour le PCF qui recule de 185 élus en 2004 à 95 en 2010. En Rhône-Alpes, c’est pire avec la perte de 9 élus sur 15, en Isère, de 2 sur 3.

L’absence de toute ligne d’émancipation du PS est une cause de ce résultat. Avant le 1er tour, l’objectif de victoire de toute la gauche a été systématiquement mis en avant. Après le 1er tour, les négociations pour la fusion des listes se sont faites en défaveur du PCF, y compris au sein du Front de gauche.

Il est indispensable d’analyser le phénomène de l’abstention. Il y a bien perte de confiance dans les représentants politiques mais aussi rejet des jeux politiciens, attente d’une alternative. Quand notamment 69% des ouvriers s’abstiennent, il s’agit d’une abstention de classe qui nous interpelle comme communistes. On ne peut pas nier le problème, comme certains tenants du Front de gauche, en proclamant d’autorité que ceux qui votent FdG seraient les plus « politisés ».

A Saint-Martin d’Hères, l’abstention atteint des sommets dans les quartiers les plus populaires, jusqu’à 72% dans certains bureaux. C’est dans les mêmes bureaux que nous obtenons nos meilleurs scores, de l’ordre de 30%.

Globalement, dans la ville, nous faisons 20,20%. C’est le meilleur résultat du département et je crois même de la région. L’activité continue de la section du PCF a beaucoup joué.

Mais nous faisons la même analyse qu’aux européennes. Les voix du Front de gauche correspondent à la carte des voix communistes mais il en manque un très grand nombre. Les comparaisons avec la cantonale de 2008 et la législative de 2007 le montre nettement, y compris dans les autres communes incluses dans la section.

Quand nous entendons certains dire que sans les partenaires du Front de gauche, nous aurions perdu encore plus d’élus communistes, mes camarades et moi-même nous répondons : « chiche, voyons voir ! »

Il est clair aussi que la présence sur la liste de tous les maires PCF de l’Isère et de la sénatrice ont permis de garder des voix.

J’entends dans le rapport de Pierre Laurent que le Front de gauche doit dépasser le rassemblement de sommet et la collection de sigles. On a encore commencé à l’envers. On l’avait déjà dit à propos des collectifs anti-libéraux. N’avez-vous pas, camarades, l’impression de tourner en rond ?

« Front social », « front populaire », « front intellectuel » ? Je propose que nous avancions enfin en reprenant par le début : faire vivre le PCF, reconstruire l’activité des cellules. Pour cela, il faut sortir de cette stratégie d’effacement du Parti, redonner la priorité à la lutte des classes, redonner confiance dans le PCF. D’ici 2012, libérons-nous des discussions interminables et spécieuses comme en 2006 : affirmons que nous présenterons un candidat PCF !

L’abstention vient souligner le rôle du PCF dans ce que le rapport caractérise, à juste titre, comme une période d’exacerbation de la lutte des classes. Cessons de rester enfermés dans une perspective et une activité institutionnelles ! Dans la bataille des retraites, ne soyons pas « aux côtés » du mouvement en attendant 2012 mais dans le mouvement pour contribuer à gagner tout de suite une rupture !

Cela passe aussi par des positionnements clairs et affirmés en toute indépendance. Il est très important que le PCF réaffirme des positions de référence pour défendre la retraite à 60 ans, pour combattre l’allongement de la durée de cotisation et au contraire exiger son retour à 37,5 années, pour défendre le financement solidaire par répartition par la cotisation sociale.

La reconstitution de l’électorat communiste ne peut être que la conséquence de notre action dans ces batailles se joue la perspective politique.

Il y a matière à nourrir un congrès du Parti. D’autant, la façon dont se sont déroulés ces régionales a mis les communistes en colère un peu partout, que le Front de gauche a divisé le Parti comme jamais.

Mais c’est d’un vrai congrès du PCF dont les communistes ont besoin ! Pas d’un congrès, organisé à la hâte en 2 mois, complètement contrôlé, de fait, par la direction! Pas d’un congrès verrouillé pour ficeler le Parti dans les mêmes choix d’ici 2012 !

Tenons le vrai congrès, sérieusement, avancé à juin 2011 ! D’ici juin 2010, accordons enfin la priorité aux luttes : retraites, hôpital, finances publiques…

Conseil national du PCF – 27 et 28 mars 2010 -Intervention d’Emmanuel Dang Tran, fédération de Paris, dans le débat sur la tenue d’un congrès extraordinaire, dimanche 30 mars (ce débat ne fera pas l’objet de résumés d’intervention dans le supplément « Communistes » de l’Huma)

emmanueldangtran.jpgUn congrès, c’est quelque chose de sérieux pour les communistes, pour le Parti communiste français. Même un congrès extraordinaire, même un congrès « d’étape ». 

Surtout s’il doit durer trois jours et embrasser autant de questions qu’on nous le propose. Aussi bien sur la situation politique en général que concernant le Parti en particulier, il y a bien une exigence de débats approfondis parmi les adhérents. C’est le moins que l’on puisse dire. On ne peut pas dire que la stratégie du Front de gauche s’impose d’elle-même.

Donc vraiment, ce n’est pas sérieux, ce n’est pas responsable de décider d’un congrès du PCF aussi précipité. Deux mois, c’est à peine le temps entre la réunion du CN du 16 avril qui va lancer le processus du congrès et le 17 juin quand sa phase finale doit débuter. Autant dire qu’il se fera sans les communistes.

Convoquer ce congrès aujourd’hui, c’est, de la part de l’équipe dirigeante, qu’elle le veuille ou non, donner un signal de défiance en direction des communistes, un signe qu’elle veut faire passer une stratégie en force, notamment en vue de 2012.

Le congrès d’étape servirait à faire acter la poursuite de la stratégie du Front de gauche sans même que la question soit mise en discussion.

[Remarques. 1. Le texte de résolution finalement adopté par le CN le montre bien. 2. Rappelons que, contrairement aux affirmations du rapporteur, le 34ème congrès n’a pas décidé du « Front de gauche » mais du principe « fronts » et que le partenariat avec Mélenchon s’est conclu, juste quand il a quitté le PS, alors que la phase de discussion de notre congrès était achevée dans les sections].

Le congrès d’étape servirait à forcer la poursuite de « transformations », notamment statutaires, du Parti dans le sens de la « métamorphose » refusée au 34ème congrès. La présentation qu’a faite Patrice Bessac hier, absconde comme plusieurs l’ont fait remarquer, montre qu’il existe un projet déjà bien ficelé. Pourtant la commission créée spécialement l’an dernier sur le sujet ne s’est réunie qu’une seule fois officiellement.

Un autre calendrier est possible.

Tout le monde comprend que le congrès ordinaire, qui devrait avoir lieu en décembre 2011, soit avancé en juin 2011, au vu de l’échéance électorale. D’accord.

Mais rien n’oblige à tenir un congrès extraordinaire en juin 2010, de surcroît au moment de la bataille pour les retraites.

Puisque l’on évoque les décisions du 34ème congrès, une n’a pas été tenue de façon satisfaisante. Chaque année doit être convoquée une assemblée des animateurs de section. Le 5 décembre 2009, cette réunion a été complètement bâclée (pour cause de préparation des élections et de tractations laborieuses avec le Front de gauche). Pourquoi ne pas tenir sérieusement cette réunion à l’automne 2012 en lui donnant l’ordre du jour adéquat ?

Le Conseil national doit adopter un calendrier qui respecte les communistes et tiennent compte des priorités des luttes.

[Remarques.

Claude Fainzang, notamment, a aussi demandé un report de la date du congrès extraordinaire dans son intervention de samedi.

Cette autre proposition de calendrier a été rejetée très largement par le CN avant le vote sur la résolution.

Certains ont évoqué la nécessité de tenir un congrès pour acter le remplacement de Marie-George Buffet par Pierre Laurent. Y a-t-il besoin d’un congrès de trois jours pour cela avec un ordre du jour si chargé ? Cela ne peut-il pas attendre ? Il est bien imaginable de désigner Pierre Laurent par exemple « coordinateur national » en attendant le congrès normal].

Taxe carbone: une fumisterie tuyautée par le Medef !

Eureka ! Les chercheurs du Medef et du gouvernement ont trouvé ! Pour diminuer la pollution au carbone, il faut baisser les salaires et la protection sociale !

Et ils sont rejoints par un autre spécialiste : Michel Rocard, juste nommé par Sarkozy président de la « conférence d’experts ( !) sur la contribution climat-énergie ».

A son tour, il a estimé sur RMC ce 27 juillet que la Taxe-Carbone envisagée serait compensée par un « allègement de charges sociales patronales pour les entreprises ».

Pas besoin d’être savant mathématicien pour comprendre le résultat net de ces trois opérations :

« + 5 – 5 + 6,3 = 6,3 » : le patronat, les profits des capitalistes, vont gagner 6,3 milliards d’euros par an.

« + 5 – 6,3 = – 1,3 » : le budget de l’Etat, les dépenses publiques et sociales, vont perdre 1,3 milliard d’euros par an.

« - 5 = – 5  » : la Sécurité sociale, les retraites, la santé, l’hôpital, vont encore se trouver amputés de 5 milliards d’euros par an de leur financement solidaire par la cotisation sociale.

Pas besoin non plus d’être physicien pour comprendre les conséquences sur la pollution : aucune. Les entreprises les plus « polluantes », notamment les industries, seront davantage pénalisées par la Taxe carbone mais plus avantagée par la suppression de la taxe professionnelles pesant sur leur équipement. (Nous ne rentrons pas dans le débat ici sur la nécessité prioritaire de défendre les filières industrielles nationales).

Enfin pas besoin d’être savant logicien pour traduire simplement le raisonnement des experts à la solde du patronat et du gouvernement : puisque ce seront les assurés sociaux, les salariés, les retraités qui seront pénalisés, il faut croire que c’est parce que c’est eux qui sont responsables de la pollution !

Et puis quoi encore ? Un nouvel impôt sur les ménages à hauteur de 4 milliards d’euros par an!

Dans le même temps, l’autre partie de la taxe carbone pèsera comme sur les ménages, d’abord sur les salariés et les retraités aux revenus les plus modestes mais bien obligés de se chauffer et souvent de se déplacer pour aller travailler. On évoque 15% d’augmentation du prix du gaz, ou 8 centimes d’euro de plus par litre d’essence. Les « compensations » annoncées, de façon vaseuse par Rocard et cie, seront impossibles à fixer et très incomplètes.

Syndicats, consommateurs commencent à réagir avec force sur cet aspect.

Sur l’ensemble de la question, nous pouvons mettre en échec le gouvernement et sa taxe carbone.

  • Refusons tout prélèvement sur les ménages !

  • Refusons toute exonération de cotisations sociales patronales !

  • Refusons de tomber dans le piège hypocrite et cynique qui vise à mettre en avant les questions de protection de l’environnement pour justifier une politique antisociale ! Elles méritent une autre réflexion et d’autres mesures.

    La pollution, ce n’est pas notre protection sociale ! C’est leurs profits !

Une intervention de Jean-Claude DANGLOT, sénateur communiste du Pas-de-Calais


Les plus anciens d’entre nous se souviennent certainement du dicton populaire qui avait cours pendant la « quatrième république » lorsque les gouvernements alternaient et ne tenaient que quelques mois, voire quelques semaines : « Un ministre socialiste arrive c’est donc une nouvelle taxe qui va nous tomber dessus ! » Certes l’histoire ne repasse pas les mêmes plats, dit-on, mais force est de constater que nous vivons, à gauche, une période bien étrange sur le plan des repères…

En effet, Michel Rocard, mandaté par Sarkozy, vient de confirmer, au nom d’un prétendu consensus de personnalités qualifiées s’arrogeant une fois encore le droit de dire ce qui serait bon pour notre pays, que la taxe carbone serait mise en œuvre dès 2010. Cette taxe aurait notamment pour objet de compenser l’allégement de la taxe professionnelle, contre l’avis des associations d’élus. Une fois encore, les principaux contribuables qui paieront la nouvelle taxe carbone seront les ménages puisque celle-ci sera incluse dans le prix des carburants et sur les factures de chauffage. 8 centimes de plus sur le litre de super sans plomb et quelques autres de plus pour le fuel domestique ou le chauffage au gaz, voilà le prix qu’il conviendra de payer, et jusqu’à 300 euros par an ! Venant peu de temps après l’annonce de la hausse des charges locatives liée au financement des économies d’énergie, voici clairement des mesures qui vont continuer à diminuer le pouvoir d’achat des salariés, des retraités et des familles. Les ménages paient déjà un lourd tribut en matière de taxes et il n’est pas inutile de rappeler que c’est la TVA qui grève le plus les budgets populaires. De fait, les salariés les plus modestes, ceux dont les revenus sont trop faibles, bien souvent, pour pouvoir habiter près de leur lieu de travail, seront les premières victimes de cette contribution habilement baptisée « climat énergie ». La cause de la défense de l’environnement doit elle passer par une nouvelle mise en cause de l’égalité devant l’impôt ? S’il faut agir pour l’environnement, ce qui est indispensable, pourquoi ne pas réserver l’allégement de la taxe professionnelle aux seuls investissements éco responsables ? Pourquoi ne pas consacrer une partie des 25 milliards d’euros de la taxe sur les produits pétroliers au financement de la protection de l’environnement, à l’amélioration des performances énergétiques des immeubles et logements ? On peut d’ailleurs se demander comment les 8 milliards d’euros de la taxe carbone pourraient, par miracle, faire demain ce à quoi les 50 milliards d’euros de l’actuelle fiscalité environnementale n’ont pas encore permis de faire ? Je suis intervenu à plusieurs reprises lors du débat sur le « Grenelle de l’environnement » pour défendre ces propositions mais il paraît indécent pour le gouvernement et sa majorité de parler des moyens financiers et de justice sociale lorsque s’agit surtout d’évoquer de manière abstraite les enjeux environnementaux. Les Sénateurs du groupe CRC SPG, , sont clairement opposés à l’instauration d’une nouvelle taxe venant ponctionner un peu plus le pouvoir d’achat des salariés, des retraités et des familles populaires. Nous réaffirmons notre opposition résolue à la mise en place de la taxe carbone version Sarkozy, Juppé et Rocard. »


Par Jean-Claude Danglot

NON à l’augmentaion du prix du gaz de 9% le 1er avril

Samedi 14 mars 2009 6 14 /03 /2009 18:27

Profits records de GDF-Suez – Baisse minime des tarifs du gaz

Une réduction des tarifs de GDF : pas trop tôt ! Mais cela reste une goutte d’eau (une bulle de gaz) dans ce que la privatisation vole aux ménages, aux salariés et au pays !

Fillon vient d’annoncer une baisse, sans doute de 10%, des prix du gaz domestique.

Les fariboles de la direction de GDF-Suez et du gouvernement pour justifier le maintien voire l’augmentation des tarifs ne pouvaient plus tenir, devant l’action des usagers, des syndicats et également celle des communistes (voir nos tracts).

Ils avaient expliqué leur envolée, de 50% depuis de 2004, de 15,2% pour la seule année 2008, par la hausse des cours du pétrole. Aujourd’hui, le baril est retombé à 42 dollars, loin des 140 dollars qu’il avait atteints pendant quelques jours en 2008 (97$ en moyenne sur l’année).

Pour autant, les ménages, notamment les 7 millions qui se chauffent au gaz, sont très loin du compte. La baisse ne sera applicable qu’à partir d’avril, les trois mois d’hiver, à forte consommation, passés. Les 10% que l’on va leur rendre ensuite sont très loin de compenser les sommes que GDF-Suez privatisée continue de leur prélever injustement.

Jugeons-en ! GDF-Suez vient de rendre publics ses comptes pour 2008. Ses profits sont encore en hausse de 13% pour atteindre la somme colossale de 6,5 milliards d’euros.

Des profits pour qui ? Pour les actionnaires ! Ils vont empocher un dividende exceptionnel de 4,8 milliards d’euros ! Il y aurait de quoi baisser les tarifs du gaz domestique de plus des trois-quarts !

L’examen des comptes 2008 dévoile d’autres données purement et simplement scandaleuses. GDF et Suez ont gaspillé 1,7 milliard d’euros à racheter leurs propres actions en bourse en 2008 : 1 milliard pour GDF, 200 millions pour Suez puis 423 millions pour l’ensemble après la fusion. Uniquement pour soutenir les cours dans l’intérêt toujours des actionnaires !

1,3 milliard d’euros (net) ont aussi été consacrés, encore, à racheter des entreprises étrangères dans le « monopoly » mondial des affaires.

La part qui reste à l’investissement réel est dirigée vers une concurrence absurde et destructrice contre EDF dans le secteur de l’électricité.

Pendant ce temps là, le procès de catastrophe de Mulhouse attire à nouveau l’attention sur les retards, parfois tragiques, dans la maintenance et la rénovation du réseau en France.

Pendant ce temps, on ferme les agences accessibles aux usagers, on leur fait facturer de plus en plus de services jusqu’alors gratuits, etc…  

Pendant ce temps là encore, on dégrade les conditions de travail et de statut des agents de GDF, on recourt de plus en plus à une sous-traitance sous-payée et parfois sous-qualifiée.

Pour ceux qui ne l’auraient pas encore vu : la privatisation, l’instauration de la loi du profit capitaliste, c’est la spoliation du peuple ! C’est encore plus évident dans cette période de crise.

Elle n’est pas une fatalité.

Parmi les usagers, les salariés, l’ensemble des citoyens, la conviction, basée sur le vécu, qu’on ne peut plus laisser faire, monte. Un rapport de force se construit pour inverser le mouvement, gagner la renationalisation intégrale de GDF. L’Etat reste le 1er actionnaire de GDF-Suez*.

Le prétexte des directives européennes de mise en concurrence qui ont servi à justifier la privatisation vole en éclats devant les dégâts de la crise, dans tous les pays.

La reconquête du service public au service de l’intérêt général est à l’ordre du jour !

C’est l’un des axes revendicatifs de la grande journée nationale interprofessionnelle de grève et de manifestation du 19 mars !

Pour le pouvoir d’achat, parce que ce n’est que justice, exigeons une baisse de 20% rétroactive au début de l’hiver des tarifs du Gaz !

Exigeons des créations emplois statutaires, des augmentations de salaires et de pension, l’amélioration des conditions de travail à GDF !

Pour l’intérêt général, exigeons la renationalisation intégrale de GDF, d’EDF, d’Areva, la nationalisation des activités françaises de Suez et celle de Total ! L’énergie doit relever de la Nation.

* L’Etat reste actionnaire à 35% de GDF-Suez. Mais plutôt que sa part de dividende revienne au budget de la collectivité, le gouvernement préfère la laisser au patronat en se contentant d’être « payé » en actions, dénuée de pouvoir et probablement bientôt de valeur.

Laissons le sauver le Front de Gauche! Pour nous , militants communistes les choses sont plus claires

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Patrick Braouezec, député de la Seine-Saint-Denis et un des piliers du courant rénovateur, a décidé de quitter le Parti communiste français après trente-huit ans de militance 

« Pourquoi j’ai décidé de quitter le Parti communiste »

 A ses yeux, le PCF n’est pas capable d’impulser un vrai rassemblement de la gauche critique et de porter un projet novateur. Après son éviction par Marie-George Buffet de la tête de liste régionale en Ile-de-France, l’atmosphère interne est devenue irrespirable pour lui.

D’autres figures de ce courant ont décidé de suivre ce mouvement. Il s’agit de Pierre Mansat, adjoint au maire de Paris, Jacqueline Fraysse, députée des Hauts-de-Seine, Patrick Jarry, maire de Nanterre, Roger Martelli, historien, Pierre Zarka, ancien directeur de L’Humanité et Lucien Sève, philosophe.

Pourquoi quittez-vous le Parti communiste français?

Voilà des mois que je m’interroge avec d’autres camarades pour savoir où nous pouvons encore être utiles à construire une alternative de transformation sociale et écologique. Ce qui est sûr, c’est que moi, je pars. D’autres l’ont aussi annoncé. Nous nous réunissons, vendredi 26 mars, pour décider de la manière et du moment d’une sortie collective en mai. Les départs du PCF, toujours à pas de loup, ont été nombreux ces dernières années. Les conditions sont réunies pour qu’il y ait un départ massif de communistes, élus comme militants.

Nous sommes au terme d’un long processus. Avec mes amis refondateurs, on a travaillé longtemps un pied dedans, un pied dehors, pensant qu’on pouvait encore transformer ce parti de l’intérieur. Depuis l’expérience avortée d’une candidature unique à la présidentielle de 2007 et les différentes tentatives de rassemblement qui ont avorté à cause des appareils, il faut se donner d’autres perspectives. Entre une mort annoncée et une vie potentielle dynamique, je choisis la vie.

Pour vous, le PCF est mort ?

Pour moi, la forme « parti » est dépassée. On voit qu’une des qualités d’Europe Ecologie, c’est d’avoir transcendé cette forme politique traditionnelle. Quand vous avez plus de 50% d’une population qui ne va pas voter, et cela d’une manière structurelle ; quand ces pourcentages d’abstention passent à 75 % pour les 18-30 ans ; quand on y ajoute entre 4% et 5% qui votent blanc… il y a, à l’évidence, une crise des formes d’organisation qui n’ont plus rien à voir avec le monde contemporain. Appartenant au PCF, je considère que la forme de mon parti est dépassée et morte. Mais c’est une question qui est posée à l’ensemble des partis.

C’est la fin d’une histoire, celle des rénovateurs dont vous avez été une des figures…

On finit une histoire, celle d’un courant en interne qui n’a pas réussi à transformer le Parti communiste. Mais pour moi, c’est aussi le début d’une autre histoire. Celle de communistes qui, avec d’autres partenaires, souhaitent élaborer un projet politique et une forme d’organisation innovante adaptée à la société d’aujourd’hui. On est dans une période de métamorphose, où l’on voit bien ce qui se défait et l’on sait que ce qui est à construire, à tisser est plus complexe. Créer n’est jamais simple mais c’est enthousiasmant.

Vous allez construire une nouvelle organisation. Une de plus ?

Nous sommes déjà, pour partie, membres de la Fédération pour une alternative sociale et écologique (FASE). C’est une forme d’association politique qu’il faut faire évoluer. Nous allons nous y investir pour mieux la structurer, la rendre efficace et lisible afin d’être plus présents dans les moments électoraux comme dans les luttes sociales. On veut être un lieu charnière entre tous ceux qui veulent que les choses changent, indépendamment des jeux d’appareils.

Vous restez au sein de la gauche radicale ou vous vous tournez, comme l’ont fait certains de vos amis, vers Europe Ecologie?

Nous partirons avec l’ambition de nous adresser non seulement à l’ensemble des communistes, au Front de gauche parce qu’il constitue, de manière encore trop étriquée, une base militante, aux militants du NPA mais tout autant à la gauche d’Europe Ecologie. Je pense qu’au sein de cette organisation beaucoup ne se reconnaissent pas dans l’orientation donnée par Daniel Cohn-Bendit et sa « coopérative ».

Nous allons tisser des liens aussi avec des socialistes qui craignent que leur parti ne s’engage dans une alternance de plus sans vrai changement. Il faut de la part de la gauche des engagements réels en lien avec le mouvement social et les quartiers populaires qui désespèrent de tout. Nous souhaitons que des militants syndicalistes, des associatifs, des militants des quartiers mais aussi des intellectuels construisent avec nous cette alternative politique. Ce sera le sens du message que nous leur enverrons.

Propos recueillis par Sylvia Zappi

Journal Le monde

L’express

Le député Patrick Braouezec, l’une des figures du courant rénovateur, a décidé de quitter le PCF. Et avec lui une vingtaine de personnalités communistes.

Il l’avait déjà laissé entendre, voilà qui est chose faite. Dans un entretien accordé au Monde, Patrick Braouzec n’y est pas allé par quatre chemins: « Ce qui est sûr, c’est que moi, je pars ». Pour l’ancien maire de Saint-Denis, son futur ex-parti a atteint une « forme dépassée et morte ».

L’élu a peut-être également en travers de la gorge de ne pas avoir mené la liste Front de gauche en Ile-de-France. Il avait reproché au Parti d’avoir imposé Pierre Laurent, le dauphin de Marie-George Buffet. C’est l’une des figures du courant rénovateur qui s’en va et avec lui une vingtaine de personalités du parti communiste.

Vers un nouveau mouvement à l’extrême gauche?

Dans Le Monde, Patrick Braouzec laisse planer le doute quant à son avenir: « C’est (…) le début d’une autre histoire. Celle de communistes qui (…) souhaitent élaborer un projet politique et une forme d’organisation innovante. » Membre de la Fédération pour une alternative sociale et écologique (FASE), il souhaite « faire évoluer » cette association politique, en un « lieu charnière ». « Indépendamment des jeux d’appareils ».

Son ambition? S’adresser « non seulement à l’ensemble des communistes, au Front de gauche, au NPA » mais « tout autant à la gauche d’Europe Ecologie ». Il souhaite aussi tisser des liens avec les socialistes « qui craignent que le PS ne s’engage dans une alternance de plus sans vrai changement ».

Patrice Bessac, porte-parole du PCF, juge ces départs « à contre courant », soulignant que « le Parti Communiste est un des initiateurs du Front de Gauche et que ce dernier a réussi à s’implanter entre le PS et Europe Ecologie ».

Un départ massif de communistes

Patrick Braouezec a prévu une réunion avec ses camarades dissidents ce vendredi 26 mars pour « décider de la manière et du moment d’une sortie collective en mai ». L’appel dénommé « Que faire? Autre chose? Autrement? » réunira une vingtaine de personnalités du Parti, dont les députés PCF, François Asensi (Seine-Saint-Denis) et Jacqueline Fraysse (Hauts-de-Seine) ainsi que l’ancien directeur de L’Humanité, Pierre Zarka. « Aucun membre de la direction du PCF ne sera présent. On a pas été invité », assure le porte-parole du parti communiste.

Pour Patrick Braouezec, c’est le moment de « finir une histoire, celle d’un courant en interne qui n’a pas réussi à transformer le Parti communiste ». Il assure qu’à présent « les conditions sont réunies pour qu’il y ait un départ massif de communistes, élus comme militants ».

Ces départs sonnent-ils le glas du PCF? Pas selon Eric Coquerel, secrétaire national du Parti de Gauche. Interrogé par LEXPRESS.fr, il affirme que « cela ne remet pas en cause l’existence du Parti communiste, et que ces départs ne sont pas vraiment une surprise ».

Le Front de gauche « va les rencontrer pour écouter ce qu’ils ont à dire ». Eric Coquerel se déclare « prêt à élargir le Front de gauche, s’ils en ont envie ». La porte reste donc grande ouverte pour les déçus du PCF.

1er et deuxiéme tour des élections régionales : Jean Luc Tournay tête de liste dans l’Aisne de »Colére et Espoir »

 Quelques lignes sur le 2ème tour de régionales.
 
 » Le deuxième tour des régionales confirme le premier tour; l’abstention reste à un niveau record.
L’UMP de X Bertrand est lourdement sanctionné dans son propre fief, à Saint-Quentin et plus généralement dans l’Aisne et en Picardie.
  Ces résultats ne constituent pas non plus une approbation à la politique menée par le parti Socialiste et ses alliés mais un refus catégorique de la politique de Sarkosy qui se traduit par un vote à «  gauche «  et par l’abstention.
  Le FN avec 17 % en moyenne dans les douzes régions où il se maintenait, profite de cette situation, amplifiée par les débats sur l’identité nationale et securitaires précédant l’élection. C’est bien sur un score inquiétant, ce qui nous amene à rester vigilent et ne pas lacher la pression contre ce parti d’extrème droite.
 

D’autre part, en raison du refus du Front de Gauche de s’allier dès le premier tour avec la liste « Colère er Espoir »,conduite par Maxime Gremetz, afin qu’il n’atteigne pas la barre des 10 % pour pouvoir peser sur le second tour, il n’y aura pas d’élus Communistes à l’assemblée régionale. Le parti Socialiste avec les écologistes gèreront la Picardie en toute hégémonie et continueront à mener une politique routinière sans véritable projet capable de sortir notre région de l’immobilisme.
 Les Communistes, les acteurs de la liste « Colère et Espoir » avec M.Gremetz seront trés attentifs tout au long de cette nouvelle mandature et sauront intervenir avec les Picards lorsqu’il le faudra.
 Toujours est-il que maintenant,c’est du troisième tour social qu’il s’agit, dans les luttes et le rassemblement des Communistes à commencer par ce mardi 23 mars, grande journée de mobilisation interprofessionnelle à l’appel de cinq syndicats pour l’emploi, les retraites,l’éducation nationale, la santé etc…
  Un rassemblement es prévu à 15 H 00 place de l’hotel de ville de Saint-Quentin.
 

Suite au premier tour ;  

Cher(e) Ami (e) Cher(e) Camarade .

UN GRAND MERCI ET BRAVO aux Communistes, Sympathisants,Syndicalistes, à toutes celles et ceux qui ont soutenu la liste « Colère et Espoir  » conduite par Maxime Gremetz. Malgré une abstention record, 54,45 % en Picardie, notre liste avec 6,3 % des suffrages reste la première force politique à gauche du Parti Socialiste.

Dans l’Aisne, si nous n’obtenons pas ce score, nous obtenons de bons résultats notamment dans le Saint-Quentinois et dans d’autres secteurs. Nous l’avions dit avant ce 1er tour, quelle dynamique nous aurions pu avoir au regard des résultats, tous unis, avec une liste conduite par Maxime et quel poids nous aurions peser dans le combat politique Picard. Mais voilà, l’objectif du Front de Gauche et de Gewerc, n’était pas celui-là; tout devait ètre fait pour faire barrage à M Gremetz et l’empècher de pouvoir se maintenir au 2ème tour.

C’est réussi, mais à quel prix ? Pour quelques places d’élus au Conseil Régional ?… Quelle honte !.. Quel spectacle hier sur France 3 Picardie, de voir les premiers responsables de la liste du Front de Gauche,Therry Aury en tète, attendre que le Président Socialiste C. Gewerc leurs concède quelques miettes pour le travail accompli !!!

Quel mépris, pour des milliers de Picardes et Picards qui en fin de compte n’auront mème plus un élu Communiste pour défendre leurs intéréts dans la Région. Ah si, pardon, Maxime Gremetz, seul Député Communiste en Picardie !..

Ils ont choisi la division du Parti, choisi de désigner une écolo en tête de liste dans l’Aisne mais exclu d’avance les communistes de Colère et Espoir. ils ont humilié le Parti devant le PS.

Quel résultat! La soumission au PS ne paie pas! Ils sont disqualifiés. Leurs tentatives de sanctions bureaucratiques sont lamentables.

Les diffamations déshonorent leurs auteurs. En tous les cas, les Candidats de la liste « Colère et Espoir » sortent la tète haute et n’entendent pas s’arréter là .

L’heure est au rassemblement, en premier lieu des Communistes à la veille du Congrés National du PCF en juin 2010, car nous ne laisserons plus faire une poignée de dirigeants nous embarquer dans une stratégie comme il viennent de le faire avec les régionales, car c’est de l’avenir du PCF qu’il s’agit maintenant. Maintenant le plus important, c’est de réunir les communistes, de renforcer le PCF en Picardie.

La direction nationale doit arrêter de cautionner l’exclusion de fait, arbitraire et illégale, des centaines de camarades de la Somme, sous peine de se disqualifier également. Le combat ne s’arrète pas au lendemain des régionales.J’appelle l’ensemble des Communistes, les acteurs de la liste « Colère et Espoir », son Comité de Soutien, toutes celles et ceux qui veulent que ça bouge et que ça change en Picardie de continuer avec nous !

Dans un premier temps,nous proposons qu’une rencontre Départementale soit organisée dans les jours qui suivent le deuxième tour des Régionales afin de faire le point des résultats et de décider ensemble de la suite à donner.

Encore Merci à tous, à bientot, Jean-luc Tournay

Réaction à chaud du 16 mars, tour à tour, les secrétaires fédéraux du PCF ont révélé la nature du pacte tacite qu’aurait dû respecter Gewerc.

Régionales Picardie. L’allégeance du Front de gauche au PS ne paie pas !

Le président sortant PS de la région Picardie, Claude Gewerc, a décidé de ne pas intégrer de candidats du Front de gauche sur sa liste au second tour. Il aurait accepté, prétend-il, à la rigueur de céder 3 places éligibles. Le Front de gauche, qui a obtenu 5,3% au 1er tour, en exigeait au minimum 5 (dont 3 communistes).

Dans une autre situation, nous serions en droit de dénoncer l’hégémonisme voire l’anticommunisme du PS.

Mais pas en 2010 en Picardie avec la stratégie (régionale) du « Front de gauche » !

Tour à tour à la radio (France Bleu, le 15 mars) et dans le « Courrier Picard » (extrait ci-dessous), des responsables du « Front », les secrétaires départementaux du PCF de la Somme (J.Carliez) et de l’Oise (T.Aury) ont révélé la nature du pacte tacite qu’aurait dû respecter C.Gewerc.

En écartant toute possibilité de liste commune avec Maxime Gremetz et toute une partie des communistes picards, ils font remarquer qu’ils ont empêché qu’une liste menée par des communistes dépasse les 10%. Elle aurait pu se maintenir au 2ème tour et négocier avec le PS sur une position de force.

Effectivement, l’addition du résultat de la liste des communistes de « Colère et espoir »  avec Gremetz comme chef de file, 6,20% et de celui de la liste du « Front de gauche », 5,34% rejoint le résultat (en pourcentage) de la liste unie « Colère et espoir » de 2004, 10,86%.

Au lendemain du 1er tour, les dirigeants du Front de gauche se prévalent de cette situation de division pour revendiquer une reconnaissance de C.Gewerc. C’est inconcevable !

Gewerc, non content d’être débarrassé (au conseil régional) de Gremetz, élimine aussi les autres communistes pour ne garder que les disciples de Robert Hue, alignés sur sa liste dès le 1er tour. Il est ravi d’être le dernier à rire.  

C’est grave pour le PCF. Ces dirigeants n’en finissent pas de se disqualifier.

Comment peuvent-ils justifier l’ostracisme à l’égard de Gremetz mais « l’ouverture » du Front de gauche, par exemple, à une tête de liste, conseillère écolo sortante dans l’Aisne ?

Chacun, notamment dans la région, a son opinion sur la personnalité de Maxime Gremetz. La liste qu’il proposait avec ses camarades, celle qu’ils ont finalement présentée, étaient ouvertes et diverses, sans exclusive à priori, tout en étant « à l’initiative de communistes ».

Des centaines de communistes ont fait la campagne. Le meeting final a été fort notamment des interventions de militants cheminots, de syndicalistes de Goodyear, de jeunes communistes. Les critiques portées sur la gestion Gewerc sont irréfutables.

Il est temps d’arrêter le gâchis, le processus de destruction de l’organisation communiste en Picardie (comme ailleurs). La direction nationale ne peut plus continuer à couvrir l’exclusion de fait, arbitraire, illégale et intolérable, de centaines de communistes de la Somme. Sous peine de se disqualifier elle-même.

Le total 6,20+5,34=11,54% peut et doit être, malgré l’abstention considérable ici aussi, le socle, sur le plan électoral, d’une reconquête, sans compromission politicienne, de la place du PCF dans les entreprises, dans les quartiers populaires, dans les luttes dans la Picardie de Continental, Goodyear, Nexans et de dizaines d’autres entreprises où les salariés se battent contre la casse industrielle.

Extrait du Courrier Picard du 16 mars 2010 :

« Reconnaissance…

Le PCF a aussi rappelé au PS qu’il avait pris de gros risques. Et réussi, en se présentant sous sa propre étiquette, à barrer le boulevard qui s’ouvrait à Maxime Gremetz, le maintenant en deçà du seuil fatidique de 10 %. Une bonne action qui aurait, estime le PCF, valu une certaine reconnaissance. » 

Lien vers le site de la section du PCF de Saint-Quentin (communiqués de la liste « Colère et espoir) : http://pcfsaintquentin.unblog.fr/

Le PCF a aussi rappelé au PS qu’il avait pris de gros risques. Et réussi, en se présentant sous sa propre étiquette, à barrer le boulevard qui s’ouvrait à Maxime Gremetz, le maintenant en deçà du seuil fatidique de 10 %. Une bonne action qui aurait, estime le PCF, valu une certaine reconnaissance.

Courrier picard du 16 mars 2010

PICARDIE Régionales : accord avec les verts, pas avec les rouges

Lundi, le PS (Claude Gewerc, au centre) s’est mis d’accord avec Europe écologie (Christophe Porquier, au premier plan) pour le second tour des régionales. (Photo G. CRIGNIER)

Lundi soir, les socialistes ont annoncé un accord de deuxième tour avec Europe Ecologie… Et l’échec des négociations avec le Front de Gauche, qui ne devrait donc pas participer à la prochaine majorité régionale.

Énorme coup de bluff ou surprise en forme de coup de tonnerre dans un ciel serein… Ce mardi le dira. En attendant, le Parti socialiste a bel et bien annoncé lundi soir la rupture des négociations avec le Front de Gauche, et la signature d’un accord entre les seuls socialistes et Europe Écologie.

Tout au long de la journée, les discussions ont achoppé sur le nombre de représentants du Front de Gauche sur la liste qui doit être déposée ce soir avant 18 heures.

Vers 19 heures lundi, alors qu’ils se rendaient à une assemblée de militants à Longueau, Thierry Aury et Joël Carliez, les deux négociateurs du PCF, estimaient que le PS faisait une fois de plus montre d’une attitude « hégémonique ». « Martine Aubry a indiqué que les discussions devaient se faire sur la base du respect du suffrage universel du premier tour, rappelait ainsi Joël Carliez, secrétaire fédéral de la Somme. Ce simple respect de la démocratie donne pour le Front de Gauche cinq élus. Or les socialistes en proposent trois… »

En cause si l’on en croit les communistes : les trois candidats ex-PCF qui ont choisi de faire liste commune dès le premier tour avec le PS. « C’était le choix du Parti socialiste, nous l’avions averti. »

Reconnaissance…

Le PCF a aussi rappelé au PS qu’il avait pris de gros risques. Et réussi, en se présentant sous sa propre étiquette, à barrer le boulevard qui s’ouvrait à Maxime Gremetz, le maintenant en deçà du seuil fatidique de 10 %. Une bonne action qui aurait, estime le PCF, valu une certaine reconnaissance.
« Le Front de Gauche a eu tout au long de la journée des exigences inacceptables, rappelait de son côté Philippe Massein, directeur de la campagne de Claude Gewerc. Entre 8 heures et 17 heures, son attitude n’a pas évolué.[ITAL] Il réclamait cinq élus en dépit de toute logique. C’est terminé, il n’y aura pas de représentants du Front de Gauche. Je le regrette profondément ».

Officiellement, le PS a donc mis fin aux discussions après le départ des représentants du PCF pour Longueau, en raison des délais liés à l’impression des bulletins de vote.
« Notre imprimeur ne peut plus attendre, les listes doivent partir ce soir… »

Contacté vers 20 h 30, Thierry Aury, tête de liste du Front de Gauche, s’est dit « extrêmement surpris ».
« Je ne suis pas au courant. Je ne vois pas pourquoi nous aurions atteint un point de non-retour. En dehors de la volonté d’exclure le Front de Gauche d’une future majorité régionale, rien ne s’oppose à la reprise des discussions. Il y a six ans, nous avions terminé à 6 heures du matin… »

Le représentant du PCF rappelle que si cette nouvelle se confirme, « le PS prendrait là une très lourde responsabilité, en adoptant une attitude qui n’augure rien de bon pour le rassemblement des forces de gauche… »

La gauche serait-elle éternellement condamnée à livrer le spectacle de la division ? Une chose est sûre, l’affaire – même si elle finit par un rabibochage de dernière minute – laissera des traces.

Alors que la droite est déjà entrée en campagne pour tenter de mobiliser les abstentionnistes, Claude Gewerc pourra-t-il réellement se passer des 10 à 12 % de voix que représente la mouvance communiste et donner, d’une certaine manière, raison à Maxime Gremetz ?

PHILIPPE FLUCKIGER

source : http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/Regionales-accord-avec-les-verts-pas-avec-les-rouges

Maxime Gremetz et sa liste Colère et Espoir qui se félicite d’être aujourd’hui la première liste à la gauche du parti socialiste, avec ses 6,3 % en Picardie – appellent à faire barrage à la droite, « fidèles à notre combat constant contre la droite et l’extrême droite »

Extrait « Courrier Picard » CARNET DE CAMPAGNE …

Thierry Aury ne donne pas de consigne de vote

Thierry Aury, tête de liste régionale (PCF) du Front de Gauche, lui… ne donne aucune consigne de vote pour le deuxième tour. Dans un communiqué diffusé hier, il se dit « consterné » de la volonté des « représentants de Claude Gewerc de réduire au maximum la place du Front de gauche ». Déplorant, lui aussi, cette attitude « arrogante et hégémonique », il en conclut que « Claude Gewerc refuse ainsi l’élection d’une majorité bien ancrée à gauche à la Région et prend une lourde responsabilité devant les Picards ». En conséquence de quoi, il saute carrément au-dessus du second tour, et appelle « l’ensemble du peuple de gauche, tous ceux qui souffrent des politiques actuelles et aspirent à d’autres choix à travailler ensemble à une véritable alternative à gauche ».

… La gauche de la gauche pour un barrage à la droite

Paradoxalement, ce sont les listes les plus hostiles à une alliance avec le PS qui sont les plus claires dans l’appel à voter contre la droite.

Maxime Gremetz et sa liste Colère et Espoir – qui se félicite d’être aujourd’hui la première liste à la gauche du parti socialiste, avec ses 6,3 % en Picardie – appellent à faire barrage à la droite, « fidèles à notre combat constant contre la droite et l’extrême droite » ; et à se mobiliser dès aujourd’hui « pour imposer une véritable politique de gauche en Picardie ». Sylvain Desbureaux, tête de liste du Nouveau parti anticapitaliste, préfère lui pointer la forte abstention, qui illustre « une défiance vis-à-vis des politiques des partis institutionnels qui sont responsables de la crise sociale, écologique et démocratique ».
Mais lui aussi, appelle clairement à battre la droite et l’extrême droite.

…Le NPA s’en prend au PCF

Pour faire bonne mesure, le NPA pointe aussi « la stratégie perdante du Parti communiste ». Et constate – avec jubilation ? – qu’« après avoir imposé à ses partenaires du Front de gauche de s’engager à participer aux exécutifs empêchant par là même un accord avec le NPA, le PCF se retrouve piégé par un PS qui estime n’avoir pas besoin de lui pour gouverner. » De quoi raviver les regrets puisqu’une liste « rassemblant l’ensemble de la Gauche de la gauche aurait certainement pu se maintenir au second tour et avoir des élus. » Et le NPA de conclure que « Le PCF a fait le choix d’une stratégie qui fait perdre tout le monde à la gauche du PS ». Pas faux, sauf que le parti d’Olivier Besancenot porte aussi une bonne part de responsabilité dans cette stratégie perdante ; stratégie qui n’a même pas l’excuse d’être nouvelle, puisque cette dispersion des listes de la « gauche de la gauche » avait déjà eu ses effets dévastateurs aux Européennes. En attendant la prochaine élection ?

… Et la « gauche rassemblée » avec les Verts tient meeting commun

Pendant ce temps, feignant d’ignorer ces tensions, la liste « Avec la gauche et les écologistes rassemblés pour la Picardie », née de la fusion d’Europe Ecologie Picardie et de la liste de Claude Gewerc, organisera son meeting de fin de campagne ce jeudi 18 mars (à Mégacité, à Amiens à 20 heures). Christophe Porquier, pour Europe Ecologie y prendra la parole en fin de meeting avant l’intervention de Claude Gewerc qui conclura la soirée.

Mardi 23 mars, journée de grève et de manifestation interprofessionnelle

imagescapmkgk8.jpg A l’appel de cinq centrales syndicales. Pour défendre les retraites, les services publics, l’hôpital, l’école ou l’industrie.

Il s’agit plus que jamais pour les communistes d’être au cœur, à l’impulsion des luttes et non « à leur côté », de redonner entièrement son indépendance du PCF pour la remettre au service des travailleurs.

 Mardi 23 mars, 15H Place de l’Hôtel de Ville à St-quentin

2 commentaires

Appel au rassemblement-DECLARATION DE LA LISTE COLERE ET ESPOIR


Depuis longtemps nous sommes convaincus de la nécessité de rassembler tous ceux qui veulent changer de société autour de propositions concrètes. C’est pourquoi, avant même le début de la campagne, nous avons tendu la main à l’ensemble des forces de transformation sociale (LO, NPA, FRONT DE GAUCHE) pour leur proposer de nous rassembler au premier tour, permettant ainsi de créer les conditions d’un changement réel à gauche en Picardie.

On imagine aisément ce que, unis, nous aurions pu imposer comme mesures sociales au sein du Conseil régional avec près de 16% des suffrages. Notre proposition a été malheureusement rejetée par tous.

Les raisons apparaissent clairement au grand jour : dans leur négociation avec les socialistes en vue du 2e tour, le principal argument des dirigeants du Front de gauche est qu’ils « méritent » une récompense pour avoir maintenu la liste Colère et espoir en dessous de 10%, la privant ainsi d’être présente au second tour.

La direction du Front de gauche reconnait qu’elle avait un accord avec Gewerc pour diviser et affaiblir au 1er tour les forces de transformation sociale et que des places lui sont dues au sein de Conseil régional en échange

Ainsi, Monsieur Gewerc et Monsieur Aury se moquent bien des préoccupations fortes exprimées par les Picardes et les Picards. Leur seul objectif est d’éliminer ceux qui ont toujours fait entendre la voix et les attentes des couches populaires au sein de l’Assemblée régionale et agi pour faire respecter les engagements pris à leur égard.

Désormais, chacun mesure que la division leur a été imposée par quelques « permanents » auxquels le parti socialiste a promis des places en contrepartie du service rendu et qu’ils ont été bernés pour des intérêts partisans et des pratiques politiciennes.

Nous appelons toutes les forces de transformation sociale et en premier lieu les communistes à rendre possible les convergences et les rassemblements que quelques professionnels de la politique ont tout fait pour empêcher.

Ensemble, nous pouvons développer une force considérable et imposer dès aujourd’hui une véritable politique de gauche en Picardie. Nous n’y faillirons pas.

Elections régionales 2010 : Lettre de Jean Luc TOURNAY aux communistes de l’Aisne

Saint-Quentin, le 10 mars 2010 
Colère et Espoir 
Liste de rassemblement à l’initiative des communistes, ouverte au mouvement social

Cher(e) camarade, En vue du 1er tour des élections régionales de ce dimanche 14 mars, je tenais à lancer un appel aux communistes de l’Aisne au nom de la liste « Colère et Espoir » conduite par Maxime Gremetz. 

Mon engagement avec Maxime a été un choix réfléchi et responsable. Vous me connaissez, ainsi que ma famille qui a tout donné pour le parti avec de nombreux camarades tels que Roger Marié, notre président du comité de soutien, Paulette Carpentier, et bien d’autres. Vous le savez, je n’ai jamais failli à ce combat contre l’injustice, la défense des plus démunis face à cette droite fascisante de Sarkozy qui n’a de cesse de développer une politique de casse inédite de notre outil industriel et du service public, laissant des centaines de milliers de gens sur le carreau avec toutes les conséquences que cela engendre.
La Picardie n’est pas épargnée par ce désastre humain. Ces régionales sont un grand Espoir pour les Picardes et les Picards. 

Malheureusement, les communistes partent divisés et je suis le premier à le regretter. Pour notre part, tout a été fait pour essayer de discuter, de rassembler… J’ai moi-même demandé à plusieurs reprises au premier secrétaire départemental Gérard Brunel d’avoir une rencontre avec Maxime Gremetz, qui m’avait répondu : « d’accord, c’est incontournable ». Jamais cette rencontre n’a eu lieu… Cela aurait pourtant pu éviter la situation dans laquelle nous sommes. Pour moi, il n’y a pas deux sortes de communistes, les bons et les mauvais. Aujourd’hui, nos dirigeants départementaux et nationaux nous emmènent droit dans le mur. La stratégie d’union pour ces régionales est plus que douteuse, et dangereuse pour le PCF. Dans l’Aisne, la tête de liste pour le Front de Gauche n’est même pas communiste, mais vient des Verts, et, élections obligent, a rejoint le Parti de Gauche de Mélenchon, ex-socialiste, ardent défenseur du traité de Maastricht et certainement futur candidat aux Présidentielles ! 

Qui peut honnêtement s’y retrouver ? Imaginez, si l’ensemble des Communistes s’étaient rassemblés autour de Maxime : quelle dynamique à gauche du PS, et quel poids nous aurions peser pour un véritable contenu politique pour
la Picardie ! 
Allons-nous encore laisser gérer
la Région par un président et des élus qui n’ont fait qu’accompagner la politique gouvernementale, et n’ont pas créé les conditions pour que notre région soit un véritable bastion de résistance et porte les grands projets nécessaires pour l’avenir des Picardes et des Picards. 

A la lecture du bulletin de
la Fédération du PCF « Communiste 02 », je me demande quel est l’adversaire du Front de Gauche, Maxime Gremetz ou
la Droite ?
De qui a-t-on peur ? Je déplore que les communistes de l’Aisne n’aient eu qu’un son de cloche concernant ces élections et la politique du parti en général, et que les idées défendues par beaucoup d’autres camarades n’aient pas du tout été relatées. La démocratie ne doit pas être galvaudée. Notre combat, au lendemain de ces régionales, sera de réunir les adhérents, de rassembler à nouveau pour que vive le Parti Communiste Français. 
Enfin, je rappelle simplement que Maxime reste le seul député communiste en Picardie, un homme de conviction, intègre, un homme de terrain, connu et reconnu. 

C’est dans et esprit, cher camarade, que je te propose de soutenir la liste « Colère et Espoir » conduite par Maxime Gremetz et moi-même dans l’Aisne pour battre la droite et l’extrême droite, et garder réellement le cap à gauche. Votre ami et camarade 

Jean-Luc TOURNAY

NB : Une réunion se tiendra ce lundi 6 mars à 18h00 à Amiens enfin de faire le bilan du 1er tout et de déterminer notre stratégie en vue du second tour.

1 Commentaire

Adieu Jean FERRAT

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3 commentaires

REGIONALES PICARDIE avec Maxime GREMETZ-Vidéo meeting:Extrait des prises de paroles de Rilov, Baptiste sur l’extrême droite, , chantal sur la sncf,mickael Wamen syndicaliste chez goodyars (à écouter vraiment) ect….

 Extrait des prises de paroles de Rilov, Baptiste sur l’extrême droite, , chantal sur la sncf,mickael Wamen syndicaliste chez goodyars (à écouter vraiment) ect….

http://www.dailymotion.com/video/xcjaeu

Meeting de la liste Colère et Espoir à Amiens, 3 mars 2010 (vidéo)

http://www.dailymotion.com/video/xcjaeu

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