Archive | 9 février 2010

S’unir pour faire reculer le pouvoir en 2010 ! Suppressions d’emploi dans les trois fonctions publiques, casse du statut avec la « mobilité », projet de loi Chatel contre les lycées…

S’unir pour faire reculer le pouvoir en 2010 !  

En 2009, la défense des services publics a constitué un point fort du développement de la convergence des luttes. Elle a été au centre des journées de grève et de manifestations géantes des 29 janvier et 19 mars. Une mobilisation s’étendant à toute la communauté hospitalière a affronté la loi Bachelot, adoptée à la faveur de la diversion des élections européennes, et se consolide contre son application. La population a exprimé massivement, par millions, son opposition à la privatisation de La Poste, où se développent aujourd’hui des dizaines de luttes locales contre les « restructurations ». Pour ne citer que ces exemples.

Redoutant la coïncidence des luttes, le gouvernement a reporté son attaque contre les lycées. Elle revient cette année, à peine ripolinée, avec le projet de loi Chatel visant à dégrader l’offre publique d’enseignement, à creuser les inégalités entre établissements…


A nouveau en 2010, 36.000 suppressions de postes de fonctionnaires d’Etat, dont 16.000 à l’éducation nationale sont programmées, 6.000 dans les hôpitaux. 135.000 emplois auront été détruits depuis 2007 : une véritable saignée !

 

C’est à la fois le symbole et l’instrument majeur d’une politique de sabotage des services publics de l’Etat. L’application de la loi prétendument sur la « mobilité » des fonctionnaires en est un autre, cassant un pan du statut de la fonction publique et remettant en cause la garantie de l’emploi. La réforme territoriale, complétant une décentralisation dévoyée, va accentuer la pénurie de moyens, la remise en cause des missions publiques.

La mise en échec du plan de suppressions d’emploi, la défense du statut, l’opposition au projet de loi Chatel, bien sûr la question des salaires peuvent être, dans la multiplicité des attaques tous azimuts, des axes fédérateurs en 2010 des luttes de chaque secteur de la fonction publique contre la casse de ses moyens et de ses missions.

Pour commencer à gagner, à inverser cette politique.

Les prétextes avancés par le pouvoir pour justifier sa politique n’en finissent pas de tomber. Malgré le support massif des media à sa botte, il ne gagne pas la bataille des idées.

 

Comment justifier de supprimer des postes d’enseignants alors qu’il en manque déjà et que le nombre d’élève va augmenter ? Au lieu des gains de productivité annoncés, c’est purement la disparition de missions de service public, par exemple avec la casse de la DGCCRF (répression des fraudes).

Le dogme du non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux ne repose sur rien de rationnel. Même Philippe Seguin avait constaté qu’il s’agissait d’une disposition «dictée par des considérations budgétaires de court terme », résultant d’une « démarche purement quantitative » avant de dénoncer le « renchérissement des coûts » lié à l’externalisation de missions au privé.

L’argument de la soi-disant « contrainte budgétaire » tient encore moins après une année de distribution de milliards d’euros aux banques, aux grands groupes privés, au nom de la « crise ».

 Juste quelques chiffres éloquents :

Le coût de la guerre en Afghanistan derrière l’OTAN et les USA est prévu à hauteur de 396,7 millions d’euros en 2010, exactement ce que représente la suppression des 16.000 postes dans l’Education nationale.


Le « bouclier fiscal » qui a profité aux plus riches des riches de récupérer 578 millions d’euros (en 2008), soit à peu de choses le déficit fabriqué des hôpitaux publics (575 millions en 2008 – moins en 2009) au nom duquel on ferme structures de proximité, services, emplois…


La baisse de la TVA sur la restauration prive l’Etat de 2,4 milliards d’euros par an pour un bénéfice négligeable sur l’emploi et les salaires. Le gouvernement a accordé un plan d’aide de 6 milliards d’euros aux firmes automobile qui délocalisent de plus bel.

Toujours plus exorbitantes : les exonérations de cotisations sociales patronales

 atteindront 33,2 milliards d’euros en 2010 !

Les objectifs réels de la RGPP, la « Révision générale des politiques publiques », de la loi sur la mobilité, de la réforme territoriale… sont ailleurs.

Faire récupérer au patronat et au capital des milliards d’euros en cadeaux fiscaux et exonérations.

Externaliser, privatiser toujours plus de nouvelles activités pour nourrir le profit privé, aux dépens du service public. L’attribution du suivi de 320.000 chômeurs pour 470 millions d’euros à des cabinets privés et autres firmes d’intérim, aux dépens du pôle emploi, tourne au scandale. Pour les « libéraux », une activité à l’hôpital public est un coût mais la même dans une clinique privée, c’est un élément du chiffre d’affaires !

Casser les références sociales que comporte le statut de la fonction publique pour tous les salariés du public et du privé.

Casser l’esprit de service public, les principes de neutralité des agents, d’égalité de traitement, de gratuité qui sont antinomiques avec les « valeurs » de la loi du profit. La dégradation extrême des conditions de travail, de la santé au travail, suivant l’exemple de France Télécom résultent grandement du dévoiement du sens du service public. Pensez qu’un service spécial a été créé aux impôts pour solliciter les riches qui ne pensent pas à profiter de leur « bouclier fiscal ». La culture, la recherche fondamentale, les investissements à long terme comptent parmi les premières victimes de cette logique marchande.

Pour toutes ces raisons, les luttes de la fonction publique, de l’ensemble des services publics concernent les salariés du privé, du public, les retraités, les lycéens, les étudiants, peuvent et doivent rassembler très largement.

En cassant le service public, c’est les bases du développement social et économique de notre pays, de son « modèle » social que le gouvernement veut saper.

Les possibilités d’unité d’action contre les suppressions d’emploi, pour l’Education nationale, contre la casse des statuts, avant la nouvelle attaque générale prévues contre les retraites, sont considérables.

Communistes, nous consacrons tous nos efforts à cet objectif. Tout est fait, notamment par la personnification du pouvoir avec Sarkozy, pour détourner l’attention vers des combinaisons politiciennes en vue de 2012.

Pour nous, l’alternative politique se trouve d’abord, actuellement dans les luttes, dans la construction des convergences d’action, de l’unité des travailleurs à la base que les échéances électorales doivent relayer.

Les cheminots: lutte et détermination à défendre le service public Intervention de Jean Luc TOURNAY lors de la rencontre avec les cheminots de Tergnier

 Lors de la rencontre le jeudi 4 février au technicentre Picardie à Tergnier avec M Gremetz, Député, jltournay, conseiller Régional ainsi que d’autres candidats de la liste « Colère et Espoir « aux élections régionales de mars 2010 , les cheminots nous ont fait part de leurs inquiétudes concernant leur outil de travail.
 
    C’est dabord le gel du projet CAP 2010 et de ses budgets d’investissements visant à devenir le centre d’excellence européen en matière de maintenance de wagons, entrainant la diminution notable des charges de production, le gel des recrutements et le recours à l’emploi précaire par le biais des CDD, intérimaires et contrats d’alternance sans embauche à la clé. C’est aussi la création d’une équipe d’intérimaires pour les agents en sois disant sureffectif, alors mème qu’un manque de moyens humains dans les unités de production existe malgré que la productivité doit encore s’accroitre!
 
    Les exemples ne sont malheureusement que trop nombreux et les cheminots du technicentre Picardie de Tergnier craignent le pire pour leur avenir face à une Direction de plus en plus endoctrinée par le libéralisme et la concurrence en phase avec la politique de Sarkosy et les directives européenne.
 
    Les candidats de la liste « Colère et Espoir » pour les régionales soutiennent les cheminots et font des propositions,notamment:
 
    Pour le développement du FRET et la création de plates formes multimodales pour faire le lien rail-eau et port…
 
    Lutter contre la libéralisation du transport régional;depuis décembre 2009 les régions sont libres de confier la gestion des TER à d’autres entreprises que la SNCF; il faut l’engagement de ne pas livrer ce service public au privé.
 
    Obtenir l’engagement de l’état dans les transports régionaux à hauteur de 50 % des investissements dans le cadre des actions pour le Grenelle de l’environnement…
 
     D’autres propositions seront faites lors de la campagne des régionales…Les régions doivent ètre de véritables poles de résistance face au désengagement de l’état.

 
 Jean Luc TOURNAY et les candidats de Colère et Espoir

Les cheminots annoncent la couleur :

celle de la lutte, de la détermination à défendre le service public

 

Il y a quelque chose qui cloche dans la propagande du pouvoir et des media à son service. D’un côté, ils s’efforcent par tous les moyens de minimiser le taux de grévistes à la SNCF du 3 février 2010 mais, de l’autre, ils ne peuvent s’empêcher de faire parler des usagers sélectionnés pour exprimer leur exaspération face au manque de trains.

La vérité, c’est que les cheminots ont montré leur détermination croissante à s’opposer et faire échec au plan de casse de pans entiers de leur service public avec près de 40% de grévistes (35,65% à 11h00, davantage l’après-midi) à l’appel de 4 organisations syndicales. La direction ne se risque d’ailleurs pas à contester la progression de 5 à 10% en moyenne dans chaque secteur par rapport à la mobilisation du 20 octobre 2009.

Le rejet des plans du PDG Guillaume Pépy est massif. Il y a de quoi !

La marche accélérée à la privatisation qu’il programme doit se traduire par 3713 suppressions de postes pour la seule année 2010. C’est autant de reculs du service public.

La même logique a déjà fait reculer les activités de fret de 18% en 2009. D’ici 2011, 255.000 wagons de marchandises seraient remisés avec l’abandon des dessertes jugées les moins rentables. De quelle rentabilité s’agit-il quand on sait que cela représente plus de 500.000 camions supplémentaires, en pleine contradiction avec les objectifs nationaux de limitation des rejets de CO2 ?

L’abandon de nombreuses lignes interurbaines est également programmé. La direction a commencé à préparer l’opinion à la fermeture de plusieurs lignes de TGV de ville de province à ville de province, alors que les tarifs TGV viennent encore d’être augmentés de 1,9% au 1er janvier. Pourtant la branche voyageurs de la SNCF enregistre un excédent d’exploitation de 1,5 milliard d’euros par an.

La direction ne parvient pas à masquer ces objectifs : créer les conditions d’une rentabilité financière maximale, dégager de nouvelles marges de profit pour préparer la privatisation, rentrer dans la concurrence européenne en rachetant des réseaux à l’étranger, développer des filiales privées (y compris de camions et d’autocars) aux dépens de l’établissement public ferroviaire.

La question des transports et de la SNCF devrait être un sujet central des élections régionales. Le développement de la lutte peut permettre que le débat de fond ne soit pas escamoté comme les principaux partis, par exemple signataires des directives européennes, le voudraient.

Les régions peuvent et doivent s’opposer au processus de mise en concurrence et de privatisation, refuser de rentrer dans la logique de partition de la SNCF, refuser d’appliquer les directives de marchandisation, être un point d’appui de la lutte pour la défense du monopole et la reconquête du monopole public national de la SNCF.

Concrètement, elles peuvent et doivent, entre autres, rejeter la régionalisation des lignes, pas seulement le financement des lignes nouvelles par des PPP (ces « partenariats-public-privé » qui enchaînent la collectivité et le service public aux intérêts financiers privés), mener la bataille contre la fermeture délibérée des centres de maintenance SNCF, refuser ou détourner les procédures d’appel d’offre. Force est de constater qu’avec des différences, les régions de gauche ne l’ont guère fait, l’ont fait insuffisamment.

Le développement du mouvement dans la période n’en est que plus important.

Les mêmes choix politiques nationaux de démantèlement du service public frappe La Poste, la RATP, EDF, GDF, d’une autre façon l’hôpital et l’école etc.

On comprend pourquoi le gouvernement veut absolument dénigrer la force du mouvement à la SNCF. Les cheminots pourraient, comme en novembre-décembre 95, comme au moment des luttes contre la casse des retraites en 2003, être le pivot de larges convergences nationales de lutte des salariés sur ces questions aussi importantes et fédératrices que sont la défense du service public et celle des retraites, à nouveau menacées par une deuxième loi Fillon.

Communistes, dans notre soutien au mouvement, nos priorités sont, dans notre expression et nos initiatives, de démonter la finalité réelle des projets du pouvoir, de contribuer à créer ces convergences de luttes. Elles sont d’intérêt général, elles seront décisives

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