Robert Hue et cie : plus aucune retenue !
Robert Hue est de nouveau en campagne. Cela faisait longtemps.
Il suit son ami Jean-Paul Huchon, le très social-libéral président PS sortant d’Ile-de-France, un jour à Malakoff et Bagneux, le lendemain dans le 15ème au QG de campagne.
Pas question pourtant de se mettre trop en avant sur la photo, dit-il aux media. Est-ce pour ne pas faire d’ombre ou pour ne pas porter la poisse à la tête des listes régionales du PS sur lesquelles s’alignent Hue et certains de ses amis ?
Les élus et anciens élus du PCF qui se rangent derrière Robert Hue n’ont pas choisi d’ajouter à la liste hétéroclite des composantes du « Front de gauche » leur propre sigle, le MUP (pour « mouvement unitaire progressiste »).
Non, le sénateur du Nord, Yvan Renar, le vice-président du Conseil général de l’Oise et ancien député, Patrice Carvalho, ou l’ancien conseil régional du Val d’Oise, Laurent Dumont, ou encore le conseiller de Paris, Alain Lhostis, (dont l’appartenance au MUP n’est pas vérifiée) choisissent le PS dès le 1er tour, même dans les régions où les communistes en ont décidé autrement. Et ils le font savoir.
Bon c’est vrai, la stratégie du « Front de gauche » a provoqué une confusion et une division extrêmes dans tout le Parti à l’occasion de ces élections.
Certes, une bonne part de ceux qui se présentent sous la bannière du « Front de gauche » n’en ont pas moins participé aux exécutifs sociaux-démocrates, partagent leur bilan et s’apprêtent à continuer.
Certes les partenaires du Front de gauche, notamment les PG, ne sont guère qu’une branche de la social-démocratie.
Certes l’opprobre sur Hue issue des 3,37% des présidentielles de 2002 a été levée depuis le 1,93% de Marie-George Buffet en 2007.
Il n’empêche que nous ne pouvons nous empêcher d’éprouver un certain sentiment de dégoût devant les gesticulations du personnage Hue, ancien secrétaire national du PCF et précurseur du processus de mutation-liquidation dont beaucoup de communistes saisissent mieux l’objectif réel aujourd’hui.
Décomplexé, Hue parade avec le Modem, tant qu’il y est. Et de continuer à cracher sur l’histoire PCF et du mouvement communiste. Cela, il l’avait commencé dès les années 90.
En aucun cas, l’attitude et les prises de position de Hue et de ses amis ne sauraient donner un brevet d’identité révolutionnaire à la stratégie de l’actuelle direction du parti, pas même un semblant de réalité à un « virage vers la gauche radicale ».
En août, nous nous demandions si Robert Hue est un repoussoir ou poisson-pilote? Nous pouvons toujours nous poser la question.
Cela dit, s’il était correct, il devrait démissionner de son poste de sénateur du Val d’Oise qu’il tient, au moins aux deux tiers de voix communistes, et de son poste de président de la Fondation politique « Gabriel Péri » dont le rôle d’embaumeur du PCF se précise.
Le PCF n’a pas besoin d’une avant-garde dans le processus d’abandon de sa raison d’être de parti communiste, au service des travailleurs. Pas besoin d’arrière-garde non plus.
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