Archive | 28 janvier 2010

Pourrez-vous payer le PRIX de votre SANTÉ ?

Tous les services publics de santé, qu’ils relèvent directement ou non de l’AP-HP sont attaqués avec une violence sans précédent par le gouvernement, soutenu par la majorité parlementaire. La tarification à l’acte met une pression indécente sur les personnels, dont le nombre ne cesse de diminuer pour faire toujours plus de travail.

Les suppressions de poste dans les services publics de la santé, ce sont des patients qu’on n’a pas le temps de nourrir, des médicaments qu’on inverse, des conditions d’hygiène sur lesquelles on passe, des heures d’attente pour une chimiothérapie. Ce sont des infirmiers et des aides-soignants à bout, dont certains se suicident. La mort d’êtres humains, de nos amis, de nos proches : voilà le vrai visage de l’immonde rengaine « suppression d’un fonctionnaire sur deux ».

Tous les services publics connaissent cette situation intolérable. Tous leurs personnels se battent avec courage et détermination, à tous les niveaux. Hier, 900 médecins ont rejoint la bataille lancée depuis longtemps par les personnels qui ont vécu très tôt les conséquences de cette politique de la rentabilité financière. Cette solidarité est encourageante et déterminante mais elle doit porter des revendications à la hauteur de la gravité de la situation : ce n’est pas simplement un gel des suppressions de postes qu’il faut obtenir. Il faut reconstruire un service public de la santé où chacun bénéficie du service dont il a besoin et auquel chacun contribue selon ses moyens. Un service public où les personnels travaillent dans des conditions de concentration et de sérénité qui leur permettent de pratiquer une médecine efficace et humaine. Cela suppose de ne pas avoir peur de perdre son emploi, de ne pas avoir peur de ne pas tenir jusqu’à la fin de la journée. Cela suppose un statut de fonctionnaire pour tous les personnels et des moyens pour le fonctionnement, pour la recherche, pour l’équipement.

Le Parti Communiste Français soutient la lutte des personnels de la santé et se bat pour que nous imposions tous ensemble une société humaine où la santé n’a pas de prix.

Réforme des lycées : Gérer la pénurie d’enseignants et développer une logique concurrentielle

Le premier projet présenté par Xavier Darcos en 2008 avait suscité une large opposition. Son rapide retrait s’explique par la peur d’un large mouvement lycéen qui aurait pu compromettre les attaques menées simultanément par le pouvoir contre l’hôpital public.

Aujourd’hui, le gouvernement revient à la charge avec une nouvelle réforme présentée le 9 décembre 2010 par le nouveau ministre Luc Chatel. Le contenu et l’objectif de cette réforme est très semblable au premier projet :

Utiliser tous les moyens possibles pour gérer la pénurie d’enseignants. Celle-ci est nourrie par une politique massive de suppressions de postes depuis 2003 (déjà 60 000) qui conduit à des tensions de plus en plus visibles dans les établissements.

Casser le cadre égalitaire de l’Éducation nationale en développant l’autonomie des lycées. Il s’agit de donner un pouvoir accru au chef d’établissement et accroît les inégalité entre les territoires selon un modèle concurrentiel déjà appliqué à l’hôpital (loi Bachelot) et à l’université (loi LRU).

Préparer la concurrence des futurs travailleurs entre eux par l’individualisation des parcours scolaires dans un système éducatif qui n’est plus conçu que comme un prestataire de service (introduction du « livret de compétence »).

 

Le ministre veut pouvoir compter sur le soutien d’une partie des parents d’élèves et des lycéens en agitant le leurre du « suivi personnalisé », revendication historique portée par plusieurs de leurs syndicats, sans apporter aucun moyen pour l’appliquer.

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