Archive | 10 janvier 2010

ADIEU MANO SOLO

Image de prévisualisation YouTube

Par Sophie Delassein

Sale début d’année, triste hiver 2010. Après l’incomparable Lhasa, nous apprenons ce matin même la disparition de l’indomptable Mano Solo, des suites de plusieurs anévrismes. Il avait 46 ans.

Pour ceux, très rares, qui ne le connaissaient pas, Mano Solo, était le fils du dessinateur Cabu, et d’Isabelle Monin, une militante écologiste (créatrice de la revue « La gueule ouverte ») ; elle a elle-même annoncé la nouvelle ce dimanche, sur le forum de Manosolo.net :

« Il ne viendra plus.Il ne viendra plus nous invectiver.

Il ne viendra plus nous encourager.

Il ne viendra plus nous donner tout ce qu’il avait : son talent, sa force, son élan, sa générosité.

Il ne viendra plus le raoul, l’incomparable Mano Solo.

Il ne me dira plus « Isabelle je t’aime »… Mon petit Mano. »

Né en 1963 à Châlons-sur-Marne, ce garçon élevé dans un milieu très politisé, vire mauvais garçon à l’adolescence, entre drogue et délinquance. Il est déscolarisé dès l’âge de 15 ans. A 17 ans, il intègre en tant que guitariste les Chihuahuas, un groupe tendance punk-rock. Au cours des années 80, il peint beaucoup, signant ses toiles Boredom en hommage aux Sex Pistols. On le retrouve à New York où ses œuvres sont exposées, puis assistant décorateur pour le cinéma, ou signant des dessins dans «les Nouvelles Littéraires». Il monte aussi un fanzine, « la Marmaille Nue », qui existera trois ans.

En 1993, il est révélé en tant qu’auteur compositeur avec l’album « La Marmaille nue ». Sa musique ? On parle de rock alternatif mêlé au musette. La violence est partout présente dans ces chansons qui font grand bruit. Un artiste à part est né. Il a 30 ans, il est atteint du SIDA. Il ne le cachera pas. Plus tard, il regrettera d’en avoir fait état, pour la simple raison que sa maladie prend le pas sur sa musique. Mano Solo devient un emblème :

« J’ai deux nouvelles, une bonne et une mauvaise. La bonne, c’est que je ne suis plus séropositif. La mauvaise, c’est que j’ai le sida !»

2009 : des avancées importantes pour « faire vivre et renforcer le PCF » en 2010, contre la stratégie de décomposition du parti

untitled.bmpIl y en a qui pensent, y compris ouvertement parmi les dirigeants actuels ou passés du parti, que le PCF a fait son temps, qu’il doit disparaître.

Beaucoup d’autres, dont vraisemblablement une grande majorité de ceux qui se disent communistes, estiment au contraire que le PCF, ce qu’il représente par sa théorie, sa forme d’organisation, son histoire, est plus nécessaire que jamais dans la lutte des classes, pour combattre la politique du capital et porter une perspective révolutionnaire.

Chacun son opinion ! Mais le problème, c’est quand les premiers tentent d’imposer leur point de vue aux seconds et d’entraîner le PCF dans leur objectif de faire « autre chose » qu’un parti communiste ou de le noyer dans autre chose.

Et notre responsabilité, de militants communistes, de responsables d’organisations du PCF conséquents, c’est d’agir pour que les communistes ne soient pas écartés, pour qu’ils puissent défendre leur parti, continuer à le faire vivre et à le renforcer.

En décembre 2006, la réaction massive des communistes a fait échouer la tentative d’effacer le PCF derrière une candidature aux présidentielles issues des personnalités et des groupuscules des « collectifs antilibéraux ».

En décembre 2007, à l’assemblée nationale extraordinaire du PCF, les communistes finissaient de repousser les projets de « remise en cause de l’existence même du parti » lancés par la direction après les élections de 2007. L’appel « Pas d’avenir sans PCF », initié par la fédération de la Haute-Saône et la section de Paris 15, signé par des milliers de camarades et sympathisants, a joué un rôle important dans ce résultat. 

En décembre 2008, au 34ème congrès du PCF, les débats à la base ont imposé l’affirmation du maintien du PCF et la suppression de l’objectif de sa « métamorphose ». L’action de plusieurs organisations du Parti, avec ensuite le texte alternatif « faire vivre et renforcer le PCF », y a largement contribué, comme à développer, dans la suite d’appels et de textes précédents, une perspective, en positif, de revitalisation du PCF.

Le 34ème congrès s’est conclu avec une résolution floue et délibérément confuse. Comme cela était prévisible, la direction, globalement reconduite malgré la montée d’affrontement de personnes et de groupes, n’a pas abandonné ses objectifs d’effacement, de dilution du PCF.

En marge du congrès, au mépris des communistes qui le préparaient, la direction sortante avait déjà lancé l’option du « Front de gauche », étroitement coordonnée avec le divorce de Mélenchon d’avec le PS (à la veille de leurs noces d’argent !).

 

L’année écoulée 2009 nous amène à un double constat.


1- Le premier est que « Front de gauche » s’est bien confirmé être le nouvel avatar de la stratégie d’effacement du Parti.

Les européennes ont été marqué par une campagne électoraliste tournant le dos aux luttes, par la part belle laissée à l’OPA du PG  par la mise en retrait des positions communistes sur l’Europe au profit des thèses démagogiques de l’ancien chantre de Maastricht Mélenchon. Le résultat électoral ne progresse pas par rapport au seul PCF en 2004.

L’interminable préparation des élections régionales, puisque les élections sont la chose qui compte avant tout pour le « Front », illustre encore plus nettement le processus de décomposition dans lequel cette stratégie conduit le Parti.

On laisse le PG, des transfuges de divers partis, de multiples petits groupes plumer la volaille communiste, région par région. Dans le même temps, on arrive dans certaines régions à avoir des candidats PCF sur trois listes différentes (mais aucune communiste !).

Dans le pari électoraliste incertain du « Front », le PCF joue le mauvais rôle et est perdant à tous les coups. Il est d’ores et déjà assuré de perdre la moitié de ses sièges. Si le résultat est potable, ce sera grâce aux « autres ». S’il est mauvais, ce sera à cause de lui. Etc.

Pendant ce temps, le soutien politique, réel et efficace, aux luttes, l’impulsion de batailles nationales que l’on peut attendre seulement des communistes, sont délaissés par la direction du PCF.

Avec ces partenaires constitués pour la circonstance, le « Front de gauche » n’a rien même d’une alliance électorale mais tout d’une nouvelle formation en devenir, une formation « chapeau » aboutissant à diluer et supplanter progressivement le PCF, son organisation et ses positions historiques, son nom même, pour continuer sa « métamorphose » en formation politique ordinaire, institutionnalisée, électoraliste, dans une aile vaguement « gauche » d’une gauche d’accompagnement du système.

Le spectacle politicien lamentable des négociations pour les listes donne une idée du modèle !

On retrouve exactement les objectifs des directions du parti depuis au moins le congrès Martigues en 2000, précisément les perspectives avancées en 2007 et refusées par les communistes.

Il ne faut laisser aucune illusion sur le « Front de gauche » et son emballage.

Où est le caractère « unitaire » avec des partenaires récemment inventés et insignifiants, sans contenu préalable ?

Où est l’émancipation vis-à-vis de la social-démocratie ? L’allégeance au PS est réaffirmée avec insistance, pour les exécutifs régionaux comme d’ici 2012. Et puis qu’est donc Mélenchon d’autre qu’un socio-démocrate opportuniste, qui ne le cache pas et qui fait maintenant ses avances à Cohn-Bendit ? Le « Front de gauche », c’est une composante de la social-démocratie.

Le fait que, dans certaines régions, des élus PCF sortants s’allient dès le 1er tour avec le PS, ou bien que Robert Hue, toujours précurseur de la liquidation du PCF se range directement derrière Huchon, ne doivent pas créer d’illusions d’optique.

Enfin quelle caution de « gauche » peut représenter le ralliement probable de morceaux d’un NPA déjà en pleine crise ? La mutation de la LCR-NPA se poursuit vers « l’autre gauche » mais toujours dans l’anticommunisme, comme ses alliances électorales privilégiées avec le PdG en attestent encore.

La crise qui traverse le PCF s’est poursuivie en 2009, avec ses lourdes conséquences sur les perspectives ouvertes par les luttes, parce que les mêmes causes, la même stratégie sont restées à l’œuvre. Mais sa poursuite n’est pas une fatalité.

2- Notre deuxième constat pour 2009 est que, sur la lancée des congrès précédents, des résistances se développent et s’organisent dans le Parti, qu’une démarche de reconquête progresse pour « faire vivre et renforcer le PCF ».

- L’épisode, inachevé, des marchandages pour les listes aux régionales a exaspéré nombre de communistes, y compris au niveau des directions départementales. Il a éclairé la réalité des objectifs du « Front de gauche », sur la tromperie du 34ème congrès.

Pour beaucoup, il est inimaginable de poursuivre sur ce mode jusqu’en 2012, avec à la clef un nouvel effacement du parti et l’absence de candidat communiste.

Par exemple, dans les grandes fédérations du Nord de la France, pas seulement dans celle du Pas-de-Calais, opposante historique à la « mutation », des voix s’élèvent pour refuser de laisser le drapeau du PCF dans la poche.

- L’année 2009 a été marquée aussi par des avancées très importantes du côté des organisations qui ont porté les appels et les textes alternatifs des congrès précédents (33ème et 34ème).

Une démarche se développe en se précisant et se précise en se développant.

A Malakoff le 19 mars 2009, une rencontre nationale a rassemblé des camarades de 30 fédérations et de fixer cette démarche dans un texte de référence, dans la suite du texte du 34ème congrès  « faire vivre et renforcer le PCF » (25% des votes internes):

Défense et reconquête du PCF, à partir des organisations du parti et de l’action militante sur des positions de classe, contre la poursuite de la stratégie de liquidation. (lien vers la déclaration de Malakoff).

Il était décisif de couper court à certaines ambiguïtés que la préparation précipitée du congrès n’avait pas levées et qui servaient à attaquer la démarche.

« Faire vivre et renforcer le PCF » est l’opposé d’une démarche de tendance, qui accepterait dans les faits l’abandon de l’identité communiste du PCF, encore moins d’une tendance de complaisance, derrière untel ou unetelle, pour jouer dans la recomposition en cours et la lutte des places.

Le cadre d’échange et de coordination voulu part des préoccupations des militants et des organisations du Parti dans la lutte, vise à les aider à agir directement dans le parti.

La démarche de « réseau » ainsi définie à Malakoff a été ouverte à tous.

En quelques mois, les choses se sont décantées. Les animateurs de « groupes », « un pied dans, un pied hors du parti » (voire des transfuges d’autres partis !), retournent à leur propre ligne. Certains se rangent derrière les refondateurs pour les régionales, d’autres vont avec le POI-PT…

En marge, des « personnalités » continuent à suivre leur stratégie individuelle, souvent déroutante, mais qui n’engage plus qu’elles-mêmes.

En 2009, de nouveaux progrès ont été réalisés dans la mise en œuvre de la démarche précisée à Malakoff : dans le mouvement des luttes comme dans le débat interne au PCF.

L’échange d’analyses a permis de développer l’action et la propagande de chacun, sur le logement, pour le retrait des troupes d’Afghanistan, sur l’hôpital, aboutissant à une pétition au printemps contre la loi Bachelot, mise à la disposition de toutes les organisations du parti et correspondant à un besoin des militants (non satisfait au moment de la campagne des européennes).

Réalisée par la section de Saint-Quentin, une affiche a été éditée et diffusée. Elle répond, comme l’a montré son succès à la Fête de l’Huma, à une attente large des camarades, notamment des jeunes communistes.

untitled.bmp

Un stage de formation a été organisé près de Béziers grâce en particulier aux camarades de la section : un succès pour une première initiative de ce type.

A la Fête de l’Huma, la démarche a fait un pas qualitatif supplémentaire, très important, avec la diffusion d’un texte de masse sur la situation du PCF (en lien : pour être plus forts face à la politique du capital, faire vivre et renforcer le PCF), signé de quatre organisations du parti (fédérations de la Haute-Saône et du Tarn, sections de Saint-Quentin et de Paris 15), de responsables d’autres organisations du PCF et de membres du CN.

C’est là aussi qu’une pétition nationale, largement reprise nationalement, sur La Poste a été lancée avec un contenu beaucoup plus efficace politiquement que les initiatives de la « gauche unie ».

Au Conseil national du PCF, mieux et plus largement qu’après le 33ème congrès, des camarades apportent la contradiction à la stratégie actuelle de la direction, démontent le danger du Front de gauche, mais toujours en partant des préoccupations des organisations communistes de base et de propositions d’action.

Dans le court espace de débat laissé aux communistes pour les régionales, une argumentation a servi à défendre, selon les réalités régionales, la proposition de listes PCF de rassemblement.

L’ensemble de ces initiatives a permis le développement de nombreux contacts « transversaux ». Des communistes isolés, déroutés, parfois écartés, trouvent un point d’appui pour réinvestir leur parti.

Ce bilan, non exhaustif, traduit les avancées essentielles réalisées en 2009 dans l’élargissement, la définition d’une mobilisation des communistes (et au-delà) pour la défense et la reconquête du PCF.

Il traduit un début de mise en œuvre qui appelle, devant l’urgence de la situation politique générale et de la situation du Parti, un développement rapide.

En 2010, il faudra donner plus d’ampleur et de visibilité aux prises de position et initiatives engagées.

La campagne des régionales demande des analyses, des synthèses sur des enjeux de lutte comme les transports et les lycées. La nouvelle bataille des retraites s’annonce.

Un congrès extraordinaire du PCF pourrait se tenir avant la fin de l’année, sans doute dès juin. Des évolutions rapides, des basculements sont à attendre dans la situation de désordre actuel.

Partout, il y a écho que les communistes qui ont mis en échec le projet de liquidation en 2007, attendent des points d’appui conséquents pour « faire vivre et renforcer le PCF », comme l’attendent aussi des salariés en lutte. 

Raison encore plus impérieuse pour développer la démarche de Malakoff, en continuant à mettre l’accent sur le mouvement réel, les luttes.

Par Vive le Parti Communiste Français

Communiqué de la CGT-Educ’action Créteil suite au décès du jeune poignardé dans un lycée du Kremlin Bicêtre

 Suite au décès dramatique du jeune poignardé vendredi 8 janvier 2010 au lycée Darius Milhaud au Kremlin Bicêtre, la CGT-Educ’action, seconde organisation syndicale du 2nd degré de l’académie de Créteil, s’associe au choc et à la douleur que ressentent les proches et les enseignants de l’élève.


Elle tient à exprimer sa solidarité avec tous ceux qui luttent au quotidien dans les établissements contre la dégradation des conditions d’accueil et d’études des jeunes.
Elle réaffirme l’urgence de mettre fin au cycle de la baisse des moyens et des suppressions de postes dans l’Education Nationale.

Dès vendredi, la CGT-Educ’action 94 (lire le communiqué : http://cgt.educaction94.free.fr/spip.php ?article1719) rappelait que le lycée Darius Milhaud ne dispose que de 12 surveillants équivalents temps plein pour 1600 élèves ! Les personnels ne réclament ni vidéo-surveillance (système qui a d’ailleurs dans cette histoire démontré son inefficacité !), ni « portique de sécurité », mais des personnels d’enseignement et des personnels non enseignants en nombre suffisant et formés !
La multiplication des gadgets pour masquer le manque de moyen est devenue intolérable. C’est ce qu’ont exprimé les personnels du lycée Lucie Aubrac à Pantin, en refusant l’installation d’une Equipe Mobile de Sécurité dans leurs locaux (lire le communiqué : http://cgteduc93.free.fr/ ?Refus-de-l-equipe-mobile-de).
Il y a urgence : comme tous les ans les incidents se multiplient, comme tous les ans les personnels alertent le Rectorat sur l’imminence d’un drame. Ainsi, alors qu’un autre jeune a été blessé au lycée Suger à Saint-Denis, les personnels demandent la nomination d’un CPE à temps plein et le retour du demi-poste de surveillant supprimé à la rentrée 2009 (lire le communiqué : http://cgteduc93.free.fr/ ?Expression-des-personnels-des).

Maintenant que le drame est survenu, maintenant que les élèves, les familles et les personnels sont sous le choc de ce gâchis, nous interpellons en urgence le Recteur et le Ministre.

Nous demandons à ce que le Recteur nous reçoive en urgence sur les questions de violences scolaires, demandes répétées depuis maintenant un an et demi (lire notre courrier du 17 octobre 2008 : http://www.cgteduccreteil.org/spip.php ?article1539). La CGT-Educ’action a des propositions pour la vie scolaire et l’amélioration des conditions de travail. Nous demandons à ce que le Ministre renonce aux suppressions de postes pour la rentrée 2010 et qu’il embauche des personnels titulaires et formés pour les enseignements et pour la vie scolaire. La CGT-Educ’action appelle d’ailleurs à la grève le 21 janvier 2010 sur ces questions. La multiplication des contre-réformes, comme la généralisation du bac pro en 3 ans ou la réforme du lycée, ne fait qu’accentuer la dégradation des conditions de travail.

La CGT-Educ’Action exige l’augmentation des postes de surveillants, et l’affectation de personnels qualifiés, entre autres des éducateurs, intégrés à des équipes pédagogiques stables.
Elle exige l’augmentation des personnels d’enseignement et de personnels non enseignants. Elle exige une autre politique de l’emploi dans l’éducation nationale et dans tous les services publics !
Parce qu’un jeune délinquant a été un mineur en danger, elle veut une autre politique publique en matière de protection de l’enfance, de la prévention de la délinquance, des politiques pénales en général ! Elle demande ainsi qu’un travail de réflexion en équipe pluridisciplinaire soit entrepris à titre de prévention (Education nationale, ASE, PJJ, Juge des Enfants…).
La Courneuve, le 9 janvier 2010

PANDEMIE DE SUICIDES DANS LES PRISONS DE FRANCE

129ème suicide ou mort suspecte en détention 2009

Le nombre de suicides ou de morts suspectes en prison ne diminue pas.
Un suicide ou mort suspecte tous les trois jours en prison,
10 fois plus qu’en milieu libre.
Nous souhaitons la vérité sur la réalité des chiffres quant aux conditions et lieu réel du décès.

Maison d’Arrêt de Rouen
Suicide de David Goudalle, 21 ans, en détention provisoire, par pendaison le 31 décembre 2009
Centre de Détention d’Ecrouves
Suicide de Richard, 40 ans, par pendaison le 25 décembre 2009
Centre Pénitentiaire de Mont de Marsan

Suicide d’un homme de 30 ans environ par pendaison le 20 décembre 2009

Centre Pénitentiaire de Mont de Marsan
Suicide d’un homme de 25 ans par pendaison le 18 décembre 2009

Centre pénitentiaire de Fresnes
Mort suspecte de José De Matos, 41 ans le 8 décembre 2009

Suicide d’un homme d’une quarantaine d’années par pendaison le 28 novembre 2009.
Maison d’arrêt de Nanterre
Suicide d’un homme de 21 ans par pendaison le 21 novembre 2009.

Centre de Détention de Neuvic 
Mort suspecte d’un homme, 26 ans, par intoxication médicamenteuse, le 19 novembre 2009.
Maison d’arrêt de Nantes 
Mort suspecte d’un homme, 25 ans, par overdose médicamenteuse, le 15 novembre 2009

 


Soit, 1 suicide toutes les 60 heures environ en 2009 !!

Nous savons que ces chiffres ne reflètent pas la réalité.

Mais tant que ça se passe derrière les murs de la « déchetterie humaine » de cette société criminogène, ça n’émeut personne entre les beaux discours oiseux et sans suite des différents ministres qui se succèdent.

Leur solution-miracle: il faut augmenter le nombre de prisons.

 

http://www.prison.eu.org/spip.php?page=rubrique&id_rubrique=68Comme a dit quelqu’un: « Ces cons croient guérir la maladie en agrandissant les cimetières! » Bien envoyé…

« Le niveau d’une démocratie se mesure à la manière dont elle traite ses prisonniers », a dit quelqu’un d’autre
Source : http://xarlo.over-blog.com

Régionales 2010.La liste des candidats de l’Aisne « Colére et Espoir »

http://colereetespoiraisne.unblog.fr/les-candidats-des-femmes-et-des-hommes-au-coeur-des-luttes/

Les régionales illustrent la supercherie du « Front de gauche » et la poursuite de la stratégie de décomposition du PCF

S’il y en a un qui ne manque pas d’air, c’est bien Mélenchon ! On n’est pas surpris, il aurait tort de se gêner mais quand même ! « Je suis écœuré par cette négociation sans fin sur les régionales » pleure-t-il. « J’avais mis ma candidature à disposition mais apparemment ça ne permet pas de régler les problèmes que je croyais qu’on pouvait régler ». Et il ajoute (toujours sur Canal+) : « Le temps de la cuisine est en train se s’achever, on va passer à table ».

Lui et son PG vont être gavés !  

5 têtes de liste régionales sur 22, 19 têtes de liste départementales, 50 élus potentiels et en plus le beau rôle : le « Front de gauche », qui se confond si aisément avec le « Parti de gauche » est vraiment une aubaine pour ces transfuges du PS !

Sans parler des plus d’un million d’euros dont le PCF leur aura permis de disposer, entre les campagnes des européennes et des régionales, pour lancer leur mouvement.

Mais il y a à manger aussi pour les plus petits groupuscules. La « Gauche unitaire », avant-garde du NPA dans le « Front de gauche », peine à trouver des candidats pour occuper la petite dizaine d’élus qu’on lui offre.

L’organisation est tellement insignifiante que, pour la faire vivre, son chef, Christian Piquet, proposé tête de liste en Midi-Pyrénées, a dû être embauché, après son départ du NPA, comme assistant au Parlement européen par un élu PCF.

Certains membres de la tendance des « refondateurs » ont créé un groupe extérieur la « FASE » (Fédération de quelque chose) pour lorgner des positions qu’ils n’auraient pas en tant que PCF. De même qu’un mercenaire de la « Mutation » façon Robert Hue, Jacques Nikonoff, écarté d’ATTAC pour soupçon de fraude électorale, tente de capter quelques places pour son « MPEP ».

Il y en a d’autres prétendants à la soupe mais arrêtons les sigles indigestes !

S’il y en a qui ont toutes les raisons d’être écœurés, c’est bien les militants communistes.

Le Parti est englué depuis des mois dans ces marchandages. D’avance, il est sûr de perdre quasiment la moitié de ses sièges. Les militants sont bafoués dans leur choix, se voient imposer des têtes de liste d’organisations insignifiantes localement, concurrentes du PCF, voire anticommunistes, derrière lesquelles on les invite à se ranger.

Dans ce charivari politicien, les media se font les gorges chaudes des déchirures et des difficultés du Parti, dindon de la farce.

Dans plusieurs régions, on va trouver des « communistes » sur 2 ou 3 listes différentes, sans qu’il y ait de liste présentée par le PCF.  

En Ile-de-France, Hue va avec le PS Huchon. Les refondateurs placent leurs pions partout avec Gatignon et Perreux chez Cohn-Bendit. Pour obtenir que Pierre Laurent, successeur annoncé de Marie-George, soit chef de file en titre du « Front de gauche », il a fallu céder 5 têtes de listes départementales sur 8. Etc.

Dans plusieurs régions pour sauver leurs places, éventuellement pour assumer et défendre un bilan, les élus sortants restent sur les listes d’union avec le PS.

Au moins, c’est plus clair !

Cette situation est lamentable, encore davantage au regard du développement des luttes dans ce pays. Mais qui d’autre en est responsable sinon l’équipe dirigeante du PCF, même si elle doit l’assumer dans la douleur !

En marge du 34ème congrès, fin 2008, elle imposait la stratégie du « Front de gauche », téléphonée avec Mélenchon.

Les projets de remise en cause de l’existence même du PCF après le naufrage de la candidature de la « gauche antilibérale » aux présidentielles de 2007 se sont heurtés au rejet massif des communistes avant la conférence nationale de décembre de 2007.

Par la suite, les communistes se sont prononcés sans ambiguïtés pour le maintien et le renforcement du PCF et ont évacué le mot « métamorphose du parti » du 34ème congrès.

Après les « collectifs antilibéraux » de 2006, le « Front de gauche » a été le moyen de poursuivre la stratégie de dilution, d’effacement, disons maintenant de décomposition du PCF, de ce qu’il représente avec sa théorie, sa forme d’organisation révolutionnaires, son histoire.

Malgré le semi échec électoral des européennes de 2009, le procédé reste à l’ordre du jour, toujours à l’occasion d’un rendez-vous électoral rendu électoraliste.

Paradoxalement, malgré le spectacle affligeant de la préparation des listes des régionales, le « Front de gauche » est encore tactiquement présenté comme une porte de sortie à la crise dont il est l’instrument: sur la base du poids restant des directions et d’une véritable supercherie !

Le « Front » est présenté comme une alliance permettant de s’émanciper du PS.

Mais une alliance, ça suppose un contenu et des partenaires clairement identifiés. Là, l’expression de « Front de gauche » aux élections, la « gauche » tout court, tiennent lieu de programme, régionalement comme nationalement. Et les partenaires sont des groupuscules créés sur mesure.

S’émanciper du PS ? Bien sûr, l’idée peut tromper comme la démagogie sans bornes de ceux qu’aucune responsabilité devant le monde du travail ne retient.

Mais avec le petit « éléphant » depuis 30 ans du PS (originaire du POI-PT), depuis 18 ans sénateur PS, Jean-Luc Mélenchon ? De qui se moque-t-on ?

S’il fallait encore des exemples : en Languedoc-Roussillon, on laisse des socialistes, repentis ou non, mener la campagne prétendument anti-Frêche (Revol, Ariès).

En Ile-de-France, la stratégie « Front de gauche » est la reproduction de l’expérience de la liste de la « gauche populaire et antilibérale » de 2004 qui a mené ses élus, « alternatifs », « personnalités » ou PCF à rentrer docilement dans l’exécutif de l’ultra (social-)libéral Huchon.

Le « Front de gauche », ce n’est pas sortir la direction du PCF de la satellisation au PS, c’est amener le PCF à se diluer dans un ensemble social-démocrate.

Ce qui se proclame la « gauche de la gauche », transfuges à venir du NPA compris, n’est autre que la resucée de cette « petite gauche » toujours dirigée historiquement contre le PCF.

Aux camarades, notamment jeunes, qui pourraient être abusés dans des débats internes confus qui tournent souvent aux jeux de rôle, parce qu’ils n’ont pas pu connaître localement le PCF de classe et de masse, affirmons aussi que ce n’est pas à partir d’une combinaison électorale politicienne que l’on construit le rassemblement politique qu’attendent ceux qui luttent.

La campagne des européennes, menée hors des préoccupations du mouvement social (ex : la lutte contre la loi Bachelot), en gommant les positions du NON de 2005 (avec le maastrichien zélé Mélenchon !), en a déjà fait une démonstration.

On entend déjà certains dirigeants, spécialistes du fraisage des angles, inviter les communistes déroutés à s’investir maintenant dans la campagne du « Front » comme si de rien n’était. « D’accord, c’est pas vraiment ça qu’on veut, mais maintenant allons-y ! ». Assez de ces formules aussi lénifiantes que dangereuses pour le parti ! Allons aux luttes !

Invitons plutôt les communistes à s’investir pendant la campagne (suivant les réalités régionales) sur ce qui devrait fonder le vote communiste, concernant les régions, par exemple contre la marchandisation des transports ou la réforme des lycées, ou concernant les questions d’alternative nationales, comme les retraites.

Sinon l’étape suivante se limitera à de nouveaux marchandages avec le PS et Europe-écologie entre les deux tours. Avec le refus de l’alliance avec Bayrou comme seul garde-fou mais point de celle avec Cohn-Bendit [comment nos députés peuvent-ils encore siéger avec l’anticommuniste Mamère à l’Assemblée!].

Ensuite, on partira pour 2 ans de concurrence entre candidates et candidats de la « gauche de la gauche » pour les présidentielles de 2012 pour mieux rentrer dans le schéma d’alternance à « gauche ».

Non, l’effacement du PCF dans le « Front de gauche » n’est pas une fatalité.

Si la direction ne le fait pas : les communistes peuvent s’opposer à l’OPA du maastrichien Mélenchon sur le PCF !

On entend parfois que le PS n’en finit pas de se diviser. Il serait plus juste de dire que la social-démocratie se multiplie entre un pôle à la mode « Europe écologie » et un pôle de « gauche », le « Front de gauche » phagocytant le PCF.

Non merci !

Dans plusieurs régions, les directions départementales du PCF ne se sont pas laissé effacer, en particulier dans le Nord-Pas-de-Calais.

Dans beaucoup de régions, la supercherie du « Front de gauche », est démasquée par les entourloupes des négociations. Les doutes sont levés.

Souvent aussi, des camarades avaient préparé l’avenir en défendant, aux conférences régionales, la proposition de listes de rassemblement présentées par le PCF.

Surtout, nous appelons les camarades individuellement à prendre conscience que les communistes massivement sont prêts à ne plus se laisser entraîner.

De congrès en congrès, les mises en garde des camarades qui ont défendu les textes alternatifs « Remettre le PCF sur les rails de la lutte des classes » puis « faire vivre et renforcer le PCF » se vérifient. Au minimum 40% des communistes n’ont pas suivi la ligne suicidaire de la direction au 34ème congrès.

L’opposition de fond d’une majorité des camarades, aussi de beaucoup de communistes écartés dans les faits du parti, de militants syndicaux en attente du soutien politique révolutionnaire conséquent, à la ligne de décomposition de l’acquis historique irremplaçable que représente le PCF s’accroît.

C’est elle qui a obligé les « liquidateurs » à reculer en 2007 et 2008, à trouver de nouvelles formules pour continuer d’entraîner ce que représente le PCF vers le réformisme.

Il y a là des points d’appui sérieux qu’il est indispensables de faire vivre comme toujours plus d’organisations du PCF, fédérations, sections, cellules, de militants l’entreprennent en prenant leurs responsabilités dans les luttes, pour mettre en échec la Loi Bachelot, la loi antipostale, la casse des retraites, l’abandon de l’industrie etc.

C’est le sens, entre autres, de la démarche impulsée en 2009 par l’appel du 19 mars 2009 « Faire vivre et renforcer le PCF ».

Ceux qui pensent que le PCF est dépassé ont le droit de le penser. Pas de le détruire !

Ceux qui pensent que plus que jamais c’est l’organisation dont les travailleurs, le peuple ont besoin pour combattre et vaincre le capitalisme, doivent le défendre et se le réapproprier.

Par Vive le Parti Communiste Français

LIVRY SUR SEINE |
Le blog des idées non-reçue... |
Parcours d'une jeune consei... |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | MoDem de l'Ariège
| Bernard Ramond - Pour que v...
| la republique c'est l'arrac...