Archive | 27 septembre 2009

Gauchy/Tergal Industries,128 salariés sur le carreau- Mais que fait Xavier Bertrand ? (L’Union)

Gauchy/Tergal Industries,128 salariés sur le carreau- Mais que fait Xavier Bertrand ?  (L'Union) dans Divers

Les salariés ne savent plus à quel saint se vouer.

La décision du tribunal de commerce n’interviendra que lundi. Mais pour les salariés : tout est joué. L’entreprise est liquidée.

LES salariés de l’entreprise Tergal Industries de Gauchy se sont retrouvés une nouvelle fois devant les grilles du tribunal de grande instance vendredi matin. « Comme il y a un an », lance cette salariée à l’adresse des journalistes. Sauf que cette fois – même s’ils restent dignes – les salariés le savent bien : le sort en est jeté. Le PDG Alain Escat et le représentant du personnel Didier Besonhez sont convoqués à 10 h 30 dans la salle du tribunal de commerce.
Trois ans d’efforts pour maintenir l’usine en activité n’auront pas abouti. Un premier plan social mis en place en octobre 2008 qui a vu 3 (de leurs camarades débarqués n’aura pas suffi.
Situation dramatique
Pour les 128 salariés encore en activité, leur tour est venu. Les salariés s’étaient invités à la réunion du comité d’entreprise de la veille. Calmes mais déterminés. Ils sont amers de constater que l’on liquide une entreprise qui tourne, avec des stocks de matières premières et un carnet de commandes rempli. « L’outil de production est viable », soupirent-ils déçus.
« Trop propre pour être honnête »
Alors, certains ne le cachaient pas hier matin. Ils ont leur petite idée : si la direction a cédé sur une prime exceptionnelle – versée dès hier matin – c’est pour que les salariés malgré la situation tiennent leur engagement : laisser l’entreprise propre et l’outil de travail en état de marche. Avec à l’esprit la conviction que d’ici deux ou trois mois un repreneur se manifestera. Quelques dizaines d’anciens salariés espèrent être reprises. « Une usine gratos », « un procédé à la Bernard Tapie », « ils repartiront avec des fonds et des subventions » commente-t-on deci-delà. Le directeur s’est adressé au personnel dans la cour du Palais de justice à l’issue de l’audience. « Force est de constater qu’il n’y a plus de possibilité de continuer. L’entreprise perd beaucoup d’argent… » a-t-il lâché. Pour les salariés, le calendrier est presque bouclé. Deux ou trois jours encore d’activité, le temps d’écouler les stocks. Et puis ils passeront pour la dernière fois la grille de l’usine sous l’enseigne « Tergal Industries ». Les délégués syndicaux et membres du CE appellent à la solidarité et à la mobilisation. Kader Chigri, membre de la Fédération nationale était présent hier pour apporter son soutien aux salariés du Saint-Quentinois.
La CGT avait interpellé le président du Conseil régional Claude Gewerc lors de sa venue dans la ville du sénateur-maire Pierre André pour solliciter un appui dans la recherche d’un éventuel repreneur.
Des contacts ont été pris avec un cabinet spécialisé. L’espoir de voir l’activité de « Tergal Industries » se poursuivre est mort mais la volonté de croire en l’avenir anime encore les quelque 128 salariés sur le point d’être licenciés. En attendant ils demandent à recevoir leur part et n’entendent rien lâcher dans les négociations.
Graziella BASILE

 

Mais que fait Xavier Bertrand ?

 

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La présence policière, hier matin, autour du palais de justice a surpris.

 

« Xavier Bertrand, on ne le voit pas, il nous envoie des policiers ». La réflexion fuse à l’issue de l’audience alors que les salariés accusent le coup. Des bannières syndicales, deux malheureuses banderoles accrochées aux grilles, quelques pétards et un klaxon. L’attirail déployé par les salariés de Tergal Industries pour se faire entendre sous les fenêtres du tribunal n’a rien d’un arsenal de casseurs et pourtant en face les policiers sont en nombre. Arrivant du centre-ville, cette élue syndicaliste nous alerte même sur la présence de quatre fourgons stationnés sur l’arrière de l’hôtel de ville. Peur de débordements ou tentative d’intimidation ? Venus en soutien de la région voisine, les salariés de Barelec d’Etreux sont présents eux aussi. L’entreprise est en redressement judiciaire et leur cas devait être débattu hier matin.
Deux gros dossiers de liquidation évoqués à la suite lors de la même audience, cela aurait sans doute pesé trop lourd dans la balance. La décision a été prise de repousser le dossier Baralec à l’audience de vendredi prochain. Soixante-quatre salariés sont là encore concernés. Affaire à suivre !
Graziella BASILE

 

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