CN du PCF des 19 et 20 juin 2009 – Intervention de Corinne BECOURT (02)
Conseil national du PCF des 19 et 20 juin 2009
Intervention de Corinne Bécourt, fédération de l’Aisne
A Saint-Quentin, nous avons rencontré de réelles difficultés à mobiliser pour le Front de gauche, en contraste avec l’écho très favorable de l’implication des communistes dans le mouvement social.
Sur le plan du résultat électoral, nous constatons la même chose que dans le Nord, le Pas-de- Calais ou la Somme. Malgré la campagne régionale, nous perdons 1 point sur la ville et reculons notamment dans les quartiers populaires et ouvriers par rapport à 2004.
Certains sympathisants nous l’ont dit clairement : « nous ne voulons pas de cette Europe, nous l’avons déjà rejetée ». Le flou du programme national du Front de gauche, en décalage avec la clarté de notre campagne pour le NON en 2005, l’union pour l’union au sommet ne nous ont pas aidés à être clairs sur notre projet communiste.
Il faudra en tenir compte.
Dans les luttes très fortes qui se développent dans notre région, nous sommes présents et de plus en plus reconnus. Nous avançons. Nous avons gagné dans une boîte l’adhésion de deux intérimaires. Dans les quartiers, nous avons recréé une cellule qui marche depuis plusieurs mois. Une autre est en cours de reconstitution comme une cellule d’entreprise.
Dans la suite de notre action des derniers mois, nous avons décidé de placer notre « Fête des libertés », le 28 juin, sous le thème : « résistances, luttes et perspective politique ». De nombreux syndicalistes d’entreprise en lutte de la région ont déjà répondu présents pour le débat. Notre souci, à eux comme à nous, est d’avancer, face au sabotage de l’industrie, à la casse de l’emploi, des perspectives politiques qui aident les luttes à dépasser l’objectif des primes de licenciement.
Une exigence revient avec force dans l’urgence, face aux délocalisations notamment : l’appropriation publique et sociale des moyens de production et les formes qu’elle peut prendre.
Dans les mois qui viennent, cessons de tomber dans les arrangements politiciens de sommet ! Il n’y a rien de pire pour le Parti. Les élections ne sont qu’un moyen, pas un objectif en soi.
Notre priorité doit être notre ouverture sur le monde du travail, notre action pour le développement des luttes, et pour cela, l’expression de nos fondamentaux politiques communistes.
La première préoccupation des gens, des militants communistes parmi eux, surtout dans ces conditions difficiles, c’est de vivre, parfois de survivre. Ils ont besoin du PCF pour se battre, pour situer les vraies responsabilités quand les mauvais coups pleuvent de partout.
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